forum conférence de presse
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FORUM CONFÉRENCE DE PRESSE de l’Association de la Cause Freudienne Val de Loire - Bretagne (bureau de Rennes) & du Collectif des praticiens auprès d’autistes Rennes Le samedi 15 septembre 2012, de 13h30 à 18 h Chambre de métiers et de l’artisanat d’Ille et Vilaine 1, rue de l’Alma « ÉCOUTER LES AUTISTES » POUR UN ABORD CLINIQUE DE L’AUTISME Programme : 13h30 : Accueil 13h45 Ouverture : Isabelle Rialet-Meneux, responsable ACF-VLB, bureau de Rennes 14h-14h30 Conversation : Les enjeux institutionnels Michel Forget, Directeur Adjoint d’un IME et un SESSAD Solenn Céron, Directrice du dispositif d'accueil temporaire TUBA Modératrice : Cécile Wojnarowski 14h30-15h30 Actualités de l’autisme Président : Michel Grollier Pr Jean-Claude Maleval, Professeur de psychopathologie et psychanalyste Dr Danièle Olive, Patricien Hospitalier et psychanalyste Discutants : Frédéric Haury et Claire Brisson 15h30-16h00 Intermède théâtral : Reflets Troublants Agnès Verlingue, Infirmière en pédopsychiatrie, comédienne Nelly Ibagne, Enseignante spécialisée en EREA, comédienne 16h00-16h45 L’autiste, ses proches, ses partenaires Présidente : Fanny Bihan Conversation* avec : Isabelle Guinic, Présidente de l’association de parents d’enfants autistes Bol d’air – trait d’union Michel Forget, directeur adjoint d’un IME et d’un SESSAD Isabelle Fauvel, psychologue en SESSAD et en CMPP 1 16h45-17h45 Favoriser les inventions Présidente : Ariane Oger Pascale Valentini, enseignante spécialisée Myriam Perrin, Maître de conférence et psychologue en IME Discutants : Claire Lec’hvien et Daniel Cadieux 17h45 Clôture par Jean-Noël Donnart La danse Au Logis, documentaire réalisé par Michel Charron et Anamaria Fernandes, Cie Dana *dispositif du Centre Interdisciplinaire pour l’ENfant Argument : Le Ministère des Solidarités et de la Cohésion sociale a déclaré l’autisme « Grande cause nationale 2012 ». Un projet de loi circule par la voix du député Daniel Fasquelle demandant d’interdire les pratiques psychanalytiques dans les institutions accueillant les sujets autistes. Le 8 mars 2012, la Haute Autorité de Santé statuait en rangeant la psychanalyse dans « les pratiques non consensuelles » concernant le traitement de l’Autisme et des Troubles envahissants du développement. La HAS promeut, entre autre, la « Méthode ABA » — Applied Behavior Analysis —, sur la seule base d’une « présomption scientifique ». Dans ces circonstances, il est de notre devoir d’ouvrir un questionnement éclairé sur ces attaques inconsidérées. Sur ce qui serait en cause ? À ce jour, l’ignorance de la cause de l’autisme par les spécialistes fait consensus. Aucun psychanalyste sérieux ne peut aujourd’hui soutenir la thèse de la culpabilité des parents, les psychanalystes s’opposent à cette campagne de dénigrement. Leur responsabilité éthique est ici engagée. Nous témoignerons lors de ce Forum de presse, de l’orientation de la psychanalyse fondée sur l’écoute des autistes et de leurs parents. Sur l’orientation scientifique ? Il est incohérent de recommander la méthode ABA sur la seule base d’une « présomption scientifique » d’efficacité. La méthodologie prônée par l’HAS favorise la mise en évidence d’un redressement normé du comportement ne prenant pas en compte la souffrance du sujet et son potentiel de créativité. Dans ce recensement de données, les monographies, les autobiographies d’autistes ne sont pas prises en compte. Pourtant beaucoup d’autistes — Donna Williams, Daniel Tammet, Temple Grandin, etc. —, témoignent de la sortie du repliement sur eux-mêmes, à la faveur du respect par l’autre de leurs centres d’intérêts. Que voulons-nous ? Quelles sont les différences entre les « méthodes d’apprentissage » et les « approches psycho-dynamiques » ? Sur le consentement ? La déclaration des droits des personnes autistes, adoptée par le parlement européen le 9 mai 1996, demande de respecter les désirs des sujets et souligne que les autistes devraient avoir le droit de ne pas être exposés à l’angoisse et aux traitements abusifs. La première recommandation consiste à respecter la singularité et la recherche de l’adhésion de l’enfant, de l’adolescent et de la famille. Nous y souscrivons totalement. En conséquence, un paradoxe réside dans le rapport de la HAS ; elle recommande une méthode qui fait l’impasse sur la spécificité cognitive et émotionnelle de l’autisme. Comment l’HAS peut-elle soutenir une orientation rejetée par les autistes eux-mêmes, par beaucoup de parents, par des chercheurs en éducation et par la majorité des cliniciens ? Comment peut-elle, à la fois, requérir le consentement et promouvoir une méthode de contrainte ? La jeunesse, l’éducation et la justice sont mises au rang des priorités de l’État. Au-delà de la clinique de l’autisme, comment faire coïncider démocratie et absence de liberté dans le choix du traitement ? 2