1. Projets éducatif et pédagogique - Institut Saint

Institut Saint-Dominique
Enseignement secondaire
Projets pédagogiques
Année scolaire 2013 - 2014
Ce document appartient à…
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1030 Bruxelles
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Sommaire
1. Projets éducatif et pédagogique (1997)
2. Projet d’établissement (2009 – 2012)
P. 2.
P. 7.
Institut Saint-Dominique — Projet d’établissement (2009 – 2012)
1. Projets éducatif et pédagogique (1997)
"Le rêve d’illusion est futile mais le rêve de projet nous fait avancer »
Jean Vanier
Introduction
Ce projet éducatif est distinct d’un règlement. Il a pour objectifs de proposer des lignes d’orientation
qui constituent des points de référence et d'insuffler un dynamisme commun à notre communauté
éducative. Il doit permettre à chacun de ses membres, adulte ou jeune, de s’épanouir en dialogue et
en collaboration avec les autres.
Il s’inscrit en tension entre deux pôles :
•
•
un certain nombre de réalités : la tradition dans laquelle s’enracine l’école, son statut, les
contraintes administratives, la diversité des personnes qui la composent, avec leur vécu social
et culturel, leurs conceptions et leurs pratiques éducatives, les grands courants de société qui
la traversent...
la nécessité et la volonté de proposer des valeurs communes, de susciter un élan et de tendre
ensemble vers une « utopie », un idéal, qui nous inspire, nous mobilise et nous solidarise dans
l’accomplissement de notre travail.
Dans cette tension, naissent des choix pédagogiques et pratiques.
Ce projet émane d’un travail d’équipe. Rédigé une première fois en 1974, il est réactualisé en 1994-97.
Chaque étape de la rédaction a été nourrie par un débat entre professeurs, éducateurs et directions
des sections fondamentale et secondaire. Ce projet est approuvé globalement par l'ensemble de ces
personnes, puis par le Pouvoir Organisateur.
Il s'adresse à tous ceux, adultes et jeunes, qui viennent travailler à l'école, ainsi qu'aux parents qui
confient leurs enfants à l'Institut. Ceci entraîne que chacun se situe avec honnêteté et réalisme par
rapport à lui. Tout membre de la communauté éducative est invité à en respecter l'esprit et les
modalités d'application.
Mode d'emploi
Chaque partie de ce projet est à lire en continuité et en imbrication avec les autres : les points de
suspension à la fin de chaque titre en sont le signe.
L’institut Saint Dominique est une institution…
d’enseignement…
libre subventionné (catholique)…
dans la tradition
dominicaine.
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Institut Saint-Dominique — Projet d’établissement (2009 – 2012)
À l'intérieur de chaque partie, le plan suivi est identique et se marque dans la mise en page :
·d'abord les réalités dans lesquelles le projet s'inscrit
·ensuite (en encadré), les valeurs d'utopie vers lesquelles il tend
·enfin en caractères italiques, des exemples de conséquences pratiques et de moyens à mettre
en œuvre.
L’Institut est une institution...
L’Institut Saint-Dominique est un lieu de travail qui dépend de la Fédération Wallonie-Bruxelles,
adhère au Secrétariat Général de l’Enseignement Catholique et se veut en relation avec d’autres
instances ou partenaires intervenant dans l’éducation et l’enseignement.
Sa communauté éducative regroupe enseignants, éducateurs, personnel et jeunes dont la diversité est
à l’image de la société, mais qui tous sont attelés à la même tâche : celle d’apprendre.
Son autonomie et son fonctionnement sont garantis par une structure de responsabilité : le Pouvoir
Organisateur et la Direction, qui en assument la gestion.
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L'Institut Saint-Dominique entretient des relations de solidarité loyale avec tous les
partenaires de l’éducation.
À l’intérieur de l’école, il soutient toute initiative et intervention pédagogique, avec esprit
critique, objectivité, dans le respect de ce projet éducatif et pour le bien de tous.
Il fait le choix d’intégrer la mixité, la diversité culturelle et le pluralisme de notre société
dans un esprit de tolérance et de respect mutuel.
Il est soucieux de promouvoir un esprit démocratique, de développer son apprentissage pour
le mettre en oeuvre dans la société : il vise à éduquer à la liberté, à la responsabilité, à la
solidarité et au respect de la vie en groupe.
Il veille à respecter et à faire respecter le milieu de travail dans ses aspects humains et
matériels.
Il favorise les relations interpersonnelles : que tous ceux qui font partie de la communauté
scolaire (adultes, enfants et jeunes) y soient respectés et puissent s’y épanouir.
Ces choix entraînent notamment :
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l’ouverture à la diversité sociale et culturelle (entre autres à l'inscription) ;
l’accompagnement des nouveaux, enfants, jeunes et adultes, dans l’école ;
la volonté de dialogue entre directions et professeurs des deux sections ;
l’existence d’un fonds d’entraide ;
l’existence d’un règlement dont une des finalités est d’éduquer à l’autonomie et à la
responsabilité ;
l’existence de différents groupes et d’activités favorisant l’éducation à la relation, à l’engagement
et à la solidarité : Amnesty International, Le P’tit Bonheur, Vigilance démocratique, OXFAM… ;
l’existence de différents lieux de concertation : Conseils de classe, Assemblée des professeurs,
Assemblée des élèves, Association des parents, Conseil de Protection et de Participation des
Travailleurs, Conseil d’Entreprise, Conseil de Participation÷ — autant de moyens de donner à
toutes les personnes qui y sont impliquées la possibilité de participer effectivement et de manière
responsable à l’organisation de l’école ;
la réalisation de fêtes et de spectacles, pour vivre plus intensément un esprit d’école et pour
favoriser les choix pédagogiques de l’Institut.
« Ce ne sont pas les pierres qui bâtissent la maison, mais les hôtes. »
Proverbe hindi.
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Institut Saint-Dominique — Projet d’établissement (2009 – 2012)
L’Institut est une institution d’enseignement...
L’Institut Saint-Dominique se compose de trois sections : fondamentale primaire et secondaire. Il se
caractérise de longue date par son esprit de recherche en matière pédagogique.
Les sections fondamentale et primaire accueillent les enfants de 3 à 12 ans pour une formation de
base (comportements, compétences et connaissances). Elle éduque tous les enfants et tout l’enfant. La
section secondaire accueille les jeunes à partir de 12 ans. Après deux premières années communes
qui complètent la formation de base, elle offre les orientations propres à un enseignement général de
transition, c’est-à-dire qu’elle n’apprend ni une spécialisation ni un métier, mais qu’elle prépare les
jeunes à des études ultérieures. Elle a le souci constant de former des jeunes capables de s’insérer
dans la société autant que de la remettre en question.
L’Institut Saint-Dominique veut :
• accueillir chaque élève avec ses capacités et ses limites et l’encourager à aller jusqu’au bout
de ses possibilités ;
• découvrir et valoriser ses aptitudes ;
• le rendre acteur de son apprentissage ;
• viser à l’autonomie par l'acquisition de méthodes de travail ;
• susciter dans tous les domaines l’esprit critique et créatif, permettant ouverture et rigueur ;
• lui donner le sens de l'effort et de la persévérance dans le travail ;
• lui apprendre à reconnaître ses difficultés pour les assumer et les dépasser ;
• mettre en lien les apprentissages scolaires avec le monde d'aujourd'hui dans une vision
dynamique de la société ;
• amener chaque élève à développer sa dimension sociale par l'apprentissage des exigences de
la vie en groupe dans la classe et dans l'école ;
• lui permettre ainsi de construire sa personnalité, libérée et responsable.
Ces choix entraînent notamment :
À l’inscription :
• la prise en compte du meilleur choix pour l’enfant et pour le jeune, face aux exigences de l’Institut
et à ses spécificités, notamment celles de l’enseignement général en secondaire.
Dans les cours :
• la construction d’un savoir structuré et rigoureux par la pratique de différentes formes de
pédagogie ;
• le développement du sens de l’initiative et de la capacité de se documenter pour la réalisation de
travaux et de projets personnels ;
• la confrontation des connaissances à la réalité, par exemple en préparant et en exploitant des
visites et des rencontres ;
• l'apprentissage de la responsabilité dans un travail de classe, d'équipe et au sein de la
communauté scolaire ;
• le recours à des pédagogies différenciées et à des moyens de remédiation pour permettre aux
élèves de progresser dans leurs apprentissages.
Dans l’évaluation :
• le refus d’un système basé essentiellement sur l’esprit de compétition.
• la pratique d’une évaluation explicite visant à valoriser les qualités de l’élève et à ce qu’il utilise
ses difficultés comme point d’appui aux progrès ultérieurs.
• le choix de différents types d’évaluation (formative, sommative, certificative) selon les sections, les
cycles et les moments de l’année.
« La rigueur intellectuelle n’est rien d’autre que la passion de la vérité. »
A. FOSSION.
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Institut Saint-Dominique — Projet d’établissement (2009 – 2012)
L’Institut est une institution de l’enseignement libre subventionné catholique…
L’Institut Saint-Dominique relève du réseau de l’enseignement libre subventionné catholique. Il
dispense un cours de religion chrétienne à tous les élèves sans distinction.
Chaque membre de la communauté éducative, quelles que soient ses convictions, est respecté ; il est
aussi appelé à respecter les valeurs évangéliques.
Dans cette perspective, l'Institut Saint-Dominique veut :
• promouvoir le respect de soi-même et d’autrui, la tolérance, la justice, la solidarité, la
confiance en l’homme, l’intériorité, en les reliant à la personne de Jésus de Nazareth, fils de
Dieu, tel qu’il s’est révélé dans l’Évangile ;
• présenter l'Évangile non comme une loi qui s’imposerait de l’extérieur, mais comme un
appel, une promesse et une exigence que chacun est invité à vivre personnellement. Le
proposer comme une référence permettant d’éveiller une réflexion en profondeur sur
l’homme et le monde, dans le refus de l’indifférence, et la recherche d’un sens donné à la
vie ;
• entendre l’Évangile comme parole et action libératrices ;
o qui permettent à l’homme de se mettre debout hors de toutes les formes d’aliénation,
de peurs, de pressions sociales ;
o qui manifestent une prédilection pour les plus démunis, interdisant de disqualifier
quiconque, de désespérer de lui, de le décourager ;
o qui montrent un monde plus juste et plus fraternel ; engageant à le construire, sans
céder ni à la démission ni à la révolte, dans la confiance et la persévérance ;
• encourager les élèves qui n'adhèrent pas à la référence évangélique à opter en connaissance
de cause pour un idéal de vie, en évitant aussi bien l’endoctrinement et le fanatisme que
l’indifférence et le laisser-aller d’une pseudo-neutralité.
Ces choix entraînent en pratique :
•
•
•
•
un éveil religieux chez les plus jeunes, pour les ouvrir au sens de l’existence et à la spiritualité, en
partant de leurs expériences de vie ;
un cours de religion chez les aînés, conçu comme une information progressive sur la culture
religieuse, la spécificité du message chrétien et les grands enjeux éthiques du monde
contemporain ;
une ouverture sur d’autres religions et d’autres conceptions de l’homme, en tenant compte de la
maturité des élèves ;
un groupe d’animation chrétienne et des activités favorisant l’accès à la spiritualité, à l’action
sociale et à l’engagement : temps de prière à l’oratoire, célébrations, eucharisties, conférencesdébats, spectacles, journées de rencontre ou de retraite, marché de Noël…
« L’inculture religieuse est une inculture tout court. »
A. FOSSION
L’Institut est une institution de l’enseignement libre dans la tradition
dominicaine.
L’Institut Saint-Dominique a été fondé en 1938 par des religieuses dominicaines.
C’est dans la tradition de l’Ordre de Saint-Dominique que s'enracine l'engagement de la communauté
éducative.
Fidèle à cette tradition, l'Institut Saint-Dominique propose et suscite :
• un esprit d’ouverture sur la société qui s’élabore actuellement. La formation intellectuelle et
humaine ne peut constituer le privilège d’une élite, mais doit se mettre au service de tous,
dans une perspective d’échange et de partage ;
• une visée démocratique comprise comme la volonté d’éduquer la personne dans un esprit de
communauté ;
• une conception de la vie optimiste et confiante en l’homme, qui se veut toutefois en
confrontation permanente avec le réel. Toute action efficace, tout progrès n’apparaît possible
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Institut Saint-Dominique — Projet d’établissement (2009 – 2012)
•
•
qu’en partant des données du monde tel qu’il est ;
une volonté de recherche qui s’inscrit dans la quête permanente de la vérité. Celle-ci nous
invite à pouvoir nous remettre en question et à reconnaître la part de vérité qui est dans
l’autre ;
un esprit de liberté responsable qui inspire ses valeurs éducatives, pédagogiques et
religieuses.
Ces choix entraînent en pratique :
• la volonté de favoriser la liberté et l’initiative pédagogiques dans l’esprit du projet ;
• l’actualisation des valeurs dominicaines auprès des élèves et professeurs ;
• le maintien d’un lien avec la famille dominicaine ;
• le principe même de l’adaptation permanente de ce projet éducatif.
« Le maître, le vrai, n’est pas un magicien mais un musicien.
Il n’est pas un vendeur de sens, mais un chercheur de route. »
Gabriel RINGLET.
Modalités d'approbation et d'amendement
Le présent document a été soumis au vote des professeurs, éducateurs et personnel de direction des
trois sections, fondamentale primaire et secondaire.
Il a recueilli la majorité des deux tiers de l'ensemble des votants et plus de la moitié des voix
exprimées dans chacune des sections.
Il a été ratifié par le Pouvoir Organisateur en sa séance du 24 avril 1997.
Il peut être amendé. Les propositions qui obtiennent le soutien de dix personnes (personnel
enseignant et éducatif, direction, Pouvoir Organisateur) seront soumises à l’appréciation de l’ensemble
du personnel enseignant et éducatif de l’école. Si elles obtiennent les deux tiers des voix, elles seront
proposées à l’approbation du Pouvoir Organisateur.
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2. Projet d'établissement (2009 – 2012)
Notre projet d’établissement s’inscrit d’une part dans le cadre des Missions assignées à
l’école (décret du 24 juillet 1997) et d’autre part dans la continuité des Projets éducatif et
pédagogique rédigés et adoptés par nos deux sections en avril 1997. Il s’inscrit également
dans la continuité des actions déjà entreprises ces dernières années sous l’impulsion des
projets d’établissement précédents et dans la tradition de notre Institut. Cet ancrage dans
les forces de notre passé est un gage de solidité pour les innovations projetées.
Dans cet esprit, le Conseil de Participation assigne à l’Institut, pour les trois années à venir,
l’objectif suivant : Remettre sur le métier thème « la question du sens » et l’articuler avec un
travail sur l’évaluation.
Les moyens proposés ci-après ne sont pas limitatifs. Chaque acteur de l’école est invité à
s’approprier personnellement les objectifs visés et à rebondir personnellement et en équipe,
sur les moyens proposés.
INTRODUCTION
À quoi ça sert tout ça ?
Lorsqu’un élève, plusieurs élèves, une classe entière demande : « À quoi ça sert tout ça ? »,
le parent ou l’enseignant sait qu’il se trouve en présence des premiers symptômes d’une
chute dans les investissements scolaires. S’il tente des réponses directes à la question en
expliquant pourquoi l’école, pourquoi telle discipline, pourquoi tel apprentissage, il entre
dans un processus sans issue car répondre c’est laisser entendre que ce qu’on apprend peut
« avoir » ou « ne pas avoir » de sens en soi. Or il ne s’agit pas de « donner du sens » mais
plutôt de faire émerger pour l’élève un « rapport au savoir ».
La question du sens advient le plus souvent en début de secondaire, les savoirs essentiels
pour la vie sociale étant acquis en grande partie au fondamental (c’est ce que perçoivent
beaucoup de jeunes). La question sous jacente à ce niveau est celle du statut et de la
fonction du savoir dans la société d'aujourd'hui.
Une certaine relation au savoir
Le sens ne gît pas dans le contenu d’une matière enseignée. Il est plutôt dans « le rapport
avec ». Trouver du sens à l’école, c’est découvrir que son propre rapport au savoir et aux
autres permet de mieux se comprendre, de mieux comprendre les autres, de mieux
comprendre le monde, bref d’entrer dans la culture. Tous les acteurs de l’école se trouvent
engagés dans cette dynamique.
Il y a dans tout apprentissage quelque chose qui est de l’ordre du désir. Sigmund Freud a
écrit : « Apprendre, c’est investir du désir dans un objet de savoir. » La question que pose
l’élève à propos du sens est aussi une question à lui-même : « pourquoi est-ce que je n’arrive
plus à m’investir de la même façon dans mon travail scolaire ? » C’est une question qui
rebondit directement ou indirectement vers l’entourage.
Institut Saint-Dominique — Règlement des Études
Faire émerger les questions essentielles
Cette dynamique est celle des enseignants qui ont à cœur de vivre pour eux-mêmes et avec
leurs élèves, un rapport vivant au savoir. Faire émerger le sens dans la multitude des
savoirs enseignés nécessite qu’on aide les élèves à mettre de l’ordre dans les faits, notions,
lois, théories qui sont enseignées dans les différentes disciplines. Même si à chaque
discipline correspondent des questions de nature particulière, des méthodes spécifiques,
trouver du sens nécessite de mettre de l’ordre dans la parcellisation des savoirs qui sont
enseignés.
Le rapport au savoir dans une discipline est aussi un rapport avec ses fondements. Faire
émerger les questions essentielles derrière les « techniques » est une source intarissable de
sens (en mathématique : la question de l’infini, le statut des objets idéaux, le raisonnement
déductif. En biologie : la question du rapport entre la matière et la pensée, entre la vie et la
mort, entre le corps et l’esprit est posée).
Le sens au cœur de la vie scolaire
Apprendre au sein d’une école, c’est apprendre avec d’autres. Cette dimension est essentielle
: on n’apprend pas seulement pour se construire, pour acquérir des compétences mais aussi
pour être en relation, pour communiquer. Acquérir des savoirs, des centres d’intérêt
communs, un même langage… c’est tout à la fois un moyen et un but. Ainsi, tous ceux qui
dans une école, aménagent le « vivre ensemble » construisent le sens de l’école !
La question du sens est au cœur de la vie scolaire. Le climat dans lequel se déroulent les
apprentissages n’est pas seulement un élément favorable ou un obstacle mais il est
constitutif du sens. Chacun des acteurs de l’école est donc concerné.
Les élèves s’engagent dans une relation au savoir qui traverse l’ensemble de leurs activités.
C’est d’abord une qualité de présence : prendre sa place dans les travaux de groupe, être
partie prenante dans le dialogue avec le professeur et les autres élèves, participer aux
activités organisées par l’école et contribuer à leur réussite.
Les enseignants instaurent dans la classe un rapport vivant au savoir, veillent à ancrer les
apprentissages dans ce qui fait sens pour les élèves : la vie pratique, sociale, scientifique,
culturelle et économique. Quand cela s’y prête, ils expliquent leurs choix ou mieux laissent
une certaine marge de liberté aux élèves (lectures, travaux de groupes, recherches,
exercices…).
Les parents soutiennent les enfants, les jeunes en s’intéressant à ce qu’ils apprennent, à ce
qu’ils réalisent ; en valorisant le sens de l’effort ; en les aidant à surmonter le
découragement : ils leur apprennent à formuler leurs difficultés, leurs craintes, et le cas
échéant à les exprimer à l’enseignant ou à toute autre personne qui peut apporter une aide.
Ils soutiennent les enseignants dans leurs actions.
Les éducateurs contribuent à ce que l’école ait du sens quand ils font respecter les règles
qui favorisent le climat de travail, assurent ou restaurent le respect entre les personnes.
ARTICULER LA QUESTION DU SENS ET LA PROBLÉMATIQUE
DE L’ÉVALUATION
Le Sens
Pour les trois prochaines années, les différents acteurs mettent en place des actions
concrètes qui valorisent les attitudes et les pratiques mentionnées ci-après. La plupart des
actions pointées sont déjà pratiquées de manière ponctuelle ou partielle, il s’agit de les
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Institut Saint-Dominique — Règlement des Études
développer, de les institutionnaliser… certaines
graduellement. Ainsi, il faudra être attentif à ce que :
doivent
être
mises
en
chantier
Les élèves :
• se positionnent comme partenaires dans la construction de leurs compétences, de
leurs savoirs,
• exécutent les tâches demandées en montrant qu’ils en saisissent le sens.
Les enseignants :
• se concertent à l’intérieur de chaque degré, de chaque cycle mais aussi entre
enseignants de différents niveaux d’études pour coordonner les approches
disciplinaires, faire ressortir des liens, des différences,
• stimulent les élèves à donner sens eux-mêmes,
• harmonisent les travaux imposés, tant au niveau du sens qu’au niveau de leur
importance et des investissements demandés,
• accordent une attention particulière à l’acquisition de méthodes efficaces et ce de
manière spécifique pour chacun des grands domaines de savoirs abordés. Ils veillent
à l’intégration et au développement de ces méthodes tout au long de la scolarité,
• informent les parents au sujet des actions pédagogiques en vue de leur permettre
d’exercer leur rôle de partenaires dans le cadre d’une « alliance éducative ».
Les parents :
• accordent une attention particulière au rythme de vie et au cadre de travail des
enfants,
• les aident à situer leurs apprentissages et à les intégrer quand c’est possible dans la
vie familiale, sociale et culturelle selon les besoins de chaque âge.
Les éducateurs :
• accompagnent les élèves dans la manière de mener leur scolarité à différents niveaux
: relations avec les enseignants, le groupe classe, les autres élèves, soutien pour
surmonter les difficultés, retrouver confiance et énergie,
• écoutent, encouragent, stimulent veillent au respect des personnes et des règles de la
vie scolaire.
La direction :
• encourage les initiatives qui ouvrent sur la vie, la société, la culture : activités
organisées par la bibliothèque, participation à des concours, des expositions, des
ateliers, des manifestations culturelles…,
• stimule la créativité, le dynamisme, la collaboration entre enseignants ; est « passeur
» de sens pour les élèves,
• organise les échanges, les concertations par différents moyens : horaires des
enseignants adaptés, dispositifs de formation,
• coordonne les politiques d’ensemble et les actions communes entre les différentes
sections,
• informe les professeurs à propos des formations axées sur le sens des disciplines et
les incite à y participer,
• assure les liens avec les élèves au travers des différentes instances (conseils d’élèves,
réunion avec les délégués…).
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Institut Saint-Dominique — Règlement des Études
L’évaluation
« L’important dans l’évaluation n’est pas de savoir si elle est exacte, ni même si elle est menée
selon une stricte justice entre les élèves ; il est de savoir si elle conduit l’élève dans une
dynamique de libération intellectuelle, si, sans complaisance mais d’une manière non
décourageante, elle lui indique où il en est et, surtout, ce qui lui reste à faire. »
Bernard Rey
La question du sens advient souvent quand les résultats baissent et à coup sûr, quand
l’échec se profile. L’évaluation interpelle l’élève dans l’image de lui-même qu’il est en train de
construire, elle s’inscrit dans sa relation avec l’enseignant et souvent aussi dans sa relation
avec ses parents. Réfléchir à l’évaluation ne se résume pas donc pas à définir un ensemble
de règles mais implique plutôt le souci de les réinterroger inlassablement. Les messages
transmis à une classe lors d’une évaluation sont souvent interprétés très différemment selon
les élèves et parfois dans un sens qui ne correspond pas à l’intention du professeur.
Durant les trois prochaines années une attention particulière sera accordée au rôle de
l’évaluation dans la dynamique des apprentissages.
Les élèves :
• utilisent tous les outils proposés pour s’évaluer dans la continuité,
• s’organisent pour que l’assimilation et la fixation des matières soit réalisée au jour le
jour et ne soit pas concentrée aux seules périodes d’évaluation,
• s’appuient sur les évaluations pour vérifier s’ils ont compris, pour situer leur niveau,
repérer leurs difficultés et y remédier, se remettre en question face au travail et à
leurs attitudes. Ils acquièrent ainsi une expérience utile pour leur vie future.
Les enseignants :
• se basent sur les documents de référence pour cerner l’essentiel de ce qui doit être
acquis par chaque élève,
• organisent leurs évaluations et choisissent les questions pour valoriser les acquis
(évaluer, c’est aussi donner une « valeur ») et repérer ce qui pourrait faire obstacle à
la poursuite des apprentissages. Ils donnent des indications à propos des défis à
relever,
• veillent, par les échanges entre eux et l’écoute des élèves, à ce que la communication
soit adaptée à l’objectif visé,
• mettent en place un dispositif de remédiation à l’intérieur des cours eux-mêmes
(corrections des épreuves, indications qui permettent de progresser, travaux
adaptés…),
• en secondaire, chaque titulaire organise la communication pour que les enseignants
coordonnent le rythme des évaluations.
Les parents :
• s’intéressent aux résultats en considérant principalement la dynamique propre à
chacun : tantôt encourager, aider à vaincre les difficultés, mais aussi renvoyer à ses
responsabilités en cas de négligence,
• sont attentifs à ce que le travail à domicile se déroule dans de bonnes conditions,
• analysent les évaluations en prenant le recul nécessaire,
• sont attentifs à ce que l’enfant ou le jeune puisse exprimer un étonnement, un
sentiment d’injustice ou un découragement à une personne de confiance (professeur
concerné, titulaire, éducateur, membre du PMS).
La direction :
• encourage la réflexion, les remises en question,
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Institut Saint-Dominique — Règlement des Études
•
•
•
acquiert, par ses contacts et sa participation aux conseils de classe, une
connaissance précise et claire des élèves accueillis.
documente et informe les enseignants à propos des prescrits,
veille à ce que les nouvelles dispositions soient appliquées sans rigidité : allier clarté
et souplesse, définir un langage commun mais aussi faire émerger des spécificités
(entre les différentes disciplines, entre les différents cycles et degrés d’enseignement).
Ce texte a été élaboré par le Conseil de Participation. Il a été amendé et adopté par ce même
Conseil de Participation.
Il a été approuvé par le Pouvoir Organisateur le 8 décembre 2009. Une nouvelle version est
en cours de préparation (automne 2014).
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