Enfine intermède
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Janvier 2012 Enfine Intermède numéro 16 ISSN 1956-7162 Solidarité et Information autour des troubles du comportement alimentaire Intermède Le journal de l’association, Ou les articles à portée de mains. Editorial Une très belle année 2012, emplie de joies, de surprises, de tendresse, de courage, de bonheur et d’espoir… Voilà les attentions d’Enfine résumées en quelques mots ! Dans ce premier journal de l’année, nous évoquerons le débat qui a suivi la publication de photos d’un mannequin ronde, aux Etats-Unis, polémique qui nous rappelle que l’image nous interpelle toujours énormément et tient une place considérable dans nos pays développés. Par ailleurs, l’année dernière, une publicité de mode vestimentaire avait été retirée du web : la maigreur de la jeune femme promouvant les vêtements mise en cause. Des internautes s’étant plaints, la FNA-TCA (fédération nationale des associations autour des troubles du comportement alimentaire) a réagi et fait suspendre la publicité. Cette fois-ci, c’est bien différent : le magazine Plus Model a voulu lui aussi réagir contre les images des filles ou femmes très minces en dénudant une belle Russe pulpeuse. Effet immédiat : les internautes ont également beaucoup interagi ! Pour rester dans la polémique et dans la réaction spontanée : petit laïus désabusé sur ce que l’on entend tout au long des journées et des saisons, régimes, diktat…. Et à quelques lettres près, un Dukan qui se montre encore plus perturbant. Entre temps, un article fort intéressant sur le déni écrit par Christine Chiquet. Attitude qui perturbe et qui défie la patience des proches, elle bouleverse tout autant la personne souffrant de TCA. Le déni est loin d’être rare, plus ou moins solide, plus ou moins flagrant, la psychothérapeute donne des pistes aux proches et aux malades pour faire face à la situation. Enfin, nous terminons, comme d’habitude, par le programme des activités d’Enfine. Nous vous souhaitons une très bonne lecture et vous renouvelons une fois encore nos meilleurs vœux à tous. Association ENFINE 5, passage du Génie 75012 PARIS Ligne d’écoute téléphonique Enfine : 01 40 72 64 44 Permanence Ecoutant : les Jeudis de 21h à 22h30 Permanence Psy : les Lundis de 21h à 22h30 Directrice de la publication : Catherine Calippe. Rédactrice en chef : Marie Thomas. Ont collaboré à ce numéro : Christine Chiquet. 1 Marie Th Janvier 2012 Enfine Intermède numéro 16 Clichés polémiques, encore ? Encore, mais pas tout à fait… Il s’agit là de photos d’une femme ronde âgée de 28 ans, Katya Zharkova. Cette dernière est mannequin grande taille et elle a posé pour le magazine américain Plus Model en début d’année. L’idée de départ de Madeline Figueroa-Jones, la rédactrice en chef du magazine, était de partager l’exaspération de la plupart des femmes : Les consommatrices ne parviennent plus à s’identifier aux mannequins ; elles sont trop dissemblables. « Nous sommes bombardées de publicités vantant les corps ultra minces, plusieurs fois par jour, parce que c’est une industrie de plusieurs milliards de dollars qui joue sur la peur du « gros ». Nous ne sommes pas sensées être toutes maigres, nos corps sont beaux aussi, et nous ne parlons même pas de la santé, parce que les personnes ultra-minces sont loin d'être toutes en bonne santé », conclut-elle. Du coup, le magazine a voulu taper du poing. Seulement, voulant frapper fort, parmi les clichés où Katya Zharkova apparaît nue et seule, les lecteurs ont eut le plaisir -ou le déplaisir- de voir des photos du mannequin grande taille accompagnée d’un mannequin « aux normes actuelles ». Un commentaire est joint sur chaque photo afin de sensibiliser les gens au fameux diktat de la minceur. En effet, on peut par exemple y lire « qu’il y a 10 ans, les mannequins grande taille faisaient du 42 au 48. Aujourd’hui, la majorité des mannequins « grande taille » des agences font entre 36 et 44 ». « La corpulence des femmes a augmenté ces 20 dernières années mais celle des mannequins diminue dangereusement ». « Il y a 20 ans, le poids moyen d’un mannequin femme était de 8% inférieur à la moyenne. Aujourd’hui, elle pèse 23% de moins. » « La plupart des modèles ont maintenant un IMC proche de celui qui caractérise l’anorexie » La polémique ? Sur les clichés où Katya Zharkova apparaît seule, certains diront que faire l’apologie d’une « seule » taille est aussi dangereux que de représenter une « belle femme » aux mensurations précises et au corps retouché par des logiciels informatiques. Soit dit en passant, le corps de Katya a également souffert (ou profité, selon les points de vue) de ladite retouche. Le corps féminin n’a pas à répondre à des critères particuliers, qu’ils soient esthétiques ou médicaux : la beauté va bien au-delà de chiffres, de taille, de couleur de peau, etc, et la santé aussi ! A n’importe quel poids nous pouvons avoir un corps qui présente des carences ou une malnutrition, des risques cardio-vasculaires puisque cela dépend de l’alimentation, du mode de vie de chacun, de la génétique et plus encore mais il est probable que les personnes obèses ou maigres, les deux extrêmes sont plus à même de développer des maladies liées à la masse corporelle, à son manque ou son excès. Ici, Katya Zharkova nous dévoile son corps voluptueux et en « bonne santé » : un raccourci sera vite pris : c’est à son corps qu’il faut s’identifier et à côté de ses beaux clichés, la maigreur, voire la minceur, et l’obésité ne trouvent pas leur place. Par ailleurs, la controverse concerne surtout les photos sur lesquelles les mannequins s’enlacent. Sur l’un des clichés, la plus maigre ne montre pas son visage et est comme plaquée au sol par une Katya dominante. Certains interprèteront différemment la scène et verront finalement la Russe protéger la plus maigre. Un autre cliché beaucoup plus sensuel, voire érotique présente Katya enlaçant la même jeune femme, dont le visage est toujours masqué. Nombreux sont les commentaires qui révèlent une certaine irritation au sujet de l’image de la maigre fragile ayant besoin de défense ou de l’illustration de la femme ronde qui affiche une force quasi étouffante. Une hiérarchie voire une rivalité mise en scène ? Apparemment non, le magazine voulant surtout cesser de promouvoir un idéal de maigreur et lutter contre l’anorexie. Suite à la publication des clichés, quelques-uns observent alors une tentative commerciale qui brosse dans le sens du poil les plus fatigués par le diktat ou surfant sur la vague du « alimentairement correct ». D’autres, quant à eux voient seulement un pied de nez au standard… Des clichés pour en abattre un. Malgré le débat suscité par cette parution, il s’agit de trouver dans la presse des photos de femmes aux mensurations différentes de celles que l’on nous mitraille chaque jour. Le corps féminin n’est pas un singulier, c’est un pluriel avec de nombreuses diversités ! Il serait temps de le rappeler afin d’en finir « avec une norme qui conduit directement à une souffrance identitaire pour les plus jeunes. Désormais, il faudrait miser sur la variété des images… Marie Th. Sources : 7sur7.be, Minutebuzz.com, Bellattitude.fr 2 Janvier 2012 Enfine Intermède numéro 16 Comment gérer le « déni » de la personne qui souffre de TCA ? Le déni c'est nier que l'on a un problème, que l'on met sa vie en danger, que l'on a modifié significativement ses conduites alimentaires, que l'on maigrit ... Ce ‟Ce n’est pas parce que je ne mange pas comme tout le monde que j’ai un problème.” ‟Je ne suis pas maigre, je me sens pas bien …” Le déni fait partie de la maladie : Dans l'anorexie, contrôler son alimentation et son poids est tellement nécessaire que la personne est sincère quand elle dit qu'elle se trouve bien avec 10, 15 ou 20 kilos de moins que son poids habituel. Dans la boulimie, la personne est plus souvent consciente que quelque chose ne va pas mais elle a tellement honte du symptôme (manger à outrance, voire se faire vomir) qu'elle ne peut en parler durant de très longues périodes. Elle a même souvent du mal à le penser. Une des étapes importantes vers la guérison mais aussi sans doute la plus difficile est l'étape où la personne souffrant d'un TCA va pouvoir se dire puis dire à un autre : "J'ai un problème, je souffre" puis : "Je ne m'en sors pas toute seule, j'ai besoin d'aide". C'est là que le travail de psychothérapie peut prendre sa place et que le chemin vers la guérison va s'amorcer. Un défi pour l'entourage : Un des plus grands enjeux de l'entourage, familial ou médical, va donc être d'accompagner la personne qui souffre de TCA jusqu'à ce point de prise de conscience et de reconnaissance du trouble. 3 écueils à éviter : Se laisser enfermer dans le déni On ne voit rien. Parfois des familles entières, voire des médecins, sont pris dans le discours "délirant" de la personne souffrant d'anorexie, incapables de voir que l'état de santé se dégrade, que les choses ne s'améliorent pas et que la vie est menacée. C'est la force redoutable de cette maladie que de pouvoir parfois embarquer tout le monde dans la même négation de la réalité. Se laisser enfermer dans le non dit et dans le secret On voit mais on ne dit rien. Ce n'est pas parce qu'une personne boulimique a honte de ses pulsions qu'il faut faire comme si on ne voyait rien. Il faut avec le plus de délicatesse possible, dire ce que l'on a vu ou compris et en fonction de ce qui est possible, orienter vers un professionnel, une association d'entraide, une ligne d'écoute ... Briser le tabou est un acte essentiel. Si quelqu'un peut en parler avec bienveillance, même maladroitement, c'est que ça peut exister et qu'on n'est pas un monstre ... Se laisser enfermer dans une lecture logique ou morale du déni Ne voir que manipulation, mensonge ou manque de volonté ou dans un affrontement où l'un aurait raison, l'autre tort. Une anorexique qui dit que tout va bien, croit et pense profondément ce qu'elle dit. On peut même affirmer qu'au début de l'apparition des troubles, elle va beaucoup mieux avec son trouble que sans. Inutile donc de la traiter de manipulatrice ou de chercher à la convaincre qu'elle a tort ... Ça ne sert à rien. Trois axes de conduite possibles : Il importe de rester ferme sur ce que l'on voit et ce que l'on vit : "Je vois que tu as perdu beaucoup de poids", "Je suis inquiet(e) et je crois que tu te mets en danger", ce qui permet en tant que parent, conjoint ou ami d'être ferme sur la nécessité de faire un bilan de santé par exemple. 3 Janvier 2012 Enfine Intermède numéro 16 On peut aussi si la relation est bonne, écouter et questionner le sens de cette conduite : "Qu’est ce que tu cherches à nous dire?", "Comment tu te sens avec 15 kilos en moins?", "En quoi c'est mieux?". Même s'il n'y a pas de réponse claire, on ouvre un espace où le symptôme est « entendable », et donc, peut perdre de sa virulence. On peut aussi, de façon paradoxale, demander de l'aide à la personne : cela évite de la stigmatiser (« Elle est malade, les autres vont bien ») et permet de créer les conditions d'une alliance : "Nous avons un problème, aide moi à comprendre". Et puis, sans chercher à convaincre, une bonne option est de stimuler l'accès à l'expérience de personnes qui ont connu des troubles : Livres témoignages, lignes d'écoute, groupe de parole ... ce sont souvent dans ces échanges avec d'autres anciens malades que le déclic va pouvoir se faire. Un parcours parfois très long : Le fameux déclic, c'est ce passage étroit où on va pouvoir envisager de renoncer au symptôme et se mettre en quête d'une autre façon de gérer sa souffrance et sa difficulté de vivre. Ce passage est difficile parce qu'il consiste à renoncer à une conduite qui a été opérante à un moment donné, pour s'engager dans une quête incertaine et souvent bien longue. Il faut beaucoup de courage pour faire ce choix de renoncer au connu. C'est pourquoi la phase de déni peut être parfois si longue ... Dernier conseil donc à l'entourage et aux malades : armez vous de patience et gardez espoir ! Christine Chiquet, psychothérapeute, bénévole à Enfine et fondatrice de la FNA-TCA Critiques acerbes à lettre ouverte Il est critiqué, de plus en plus. Cependant, il n’en est pas bouleversé, au contraire il jouit d’une publicité particulière. En début d’année, il nous offrait un cadeau dont il est hyper tentant d’arracher la couverture : « Lettre ouverte au futur président de la République ». Je lirais le livre … si j’avais de l’argent à perdre. Toutefois, l’affaire m’intéressant, je me suis penchée pour étayer mon opinion sur cet homme qui a eu l’idée de faire du profit sur le dos ployé des gens en surpoids et en « surdouleur ». Cet évangéliste des « gros », ce sauveur de vies qu’il fait maigrir est bien-sûr Mr Dukan. Ce dernier est connu pour son régime hyper-protéiné qui fait maigrir hyper vite mais après lequel on est hyper fatigué et dont les conséquences peuvent être hyper désastreuses. En tout cas aucune étude hyper sérieuse n’a pu soutenir les propos de celui qui se vante d’être nutritionniste. En revanche, l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), a publié en novembre 2010, un rapport alarmant sur les effets pervers des régimes dont celui de Dukan (+ une quinzaine d’autres), régimes voués à l’échec sur le long terme et qui « dérèglent » l’organisme jusqu’à le rendre carencé, malade et très susceptible de reprendre les kilos perdus, sinon plus. La principale conclusion du rapport se résumait à ça : « la recherche de perte de poids par des mesures alimentaires ne peut être justifiée médicalement que par un excès pondéral effectif et cette démarche doit faire l’objet d’une prise en charge par des spécialistes. […] Le régime idéal est celui que l’on peut appliquer toute sa vie. Ce type alimentaire ne peut être privatif ou exclure des groupes alimentaires. » En cliquant sur le web, j’obtiens un condensé des mesures proposées dans le livre : Création d’une option « poids d’équilibre au bac » (option possible via deux pesées par an), « séparer les enfants en surpoids dès leur plus jeune âge de leur famille dite toxique, envoyer les pré-adolescents dans des cliniques-écoles spécialisées, sanctionner les jeunes adultes lors d’examens et précipiter les vilains obèses récalcitrants vers des solutions chirurgicales controversées mais définitives comme le By-Pass (réduction du volume de l’estomac et modification du circuit alimentaire) ou la Sleeve Gastrectomie (ablation de plus des 2/3 de l’estomac). » Quelques-unes de ces mesures ne sont pas inédites et depuis que l’OMS (Organisation mondiale de la santé) a décrété l’obésité « Epidémie mondiale », elles refont surface dans les pays développés. La proposition de Mr Dukan est choquante et absolument pas en rapport avec l’objectif du bac. D’ailleurs le Ministère de l’Education nationale répond qu’il « n’a pas attendu M. Dukan pour mettre en œuvre un plan santé/bien-être et sport à l’école. Les problèmes de santé des adolescents sont suffisamment graves et préoccupants pour ne pas être pris à la légère. Le bac non plus. C’est un examen des savoirs et des connaissances, pas un examen de santé ! » et le Ministère de rajouter qu’il se dit « étonné de la proposition « étrange » du docteur Dukan qui fait de la discrimination physique sans le savoir ». 4 Janvier 2012 Enfine Intermède numéro 16 Pour rappel, l’idée est de motiver les élèves à garder ou à atteindre un IMC compris entre 18 et 25 et pour cela, plus le chiffre est stable ou se rapproche de cette fourchette, plus il est possible d’obtenir des points en plus pour le bac. Or comme le rappelle le docteur Jean-Michel Lecerf, chef de service nutrition de l’Institut Pasteur de Lille et qui a conduit le rapport sévère publié par l’ANSES, « Le surpoids et l’obésité, qui sont un réel problème de santé publique notamment chez les jeunes, sont influencés par des facteurs génétiques, sociaux, culturels, économiques, psychologiques […] Manifestement ça créerait une discrimination, puisque tous les problèmes de poids ne sont pas liés de façon univoque à un manque de volonté de la part des jeunes […] Avancer qu’il suffirait de pénaliser ou encourager par quelque chose qui donnerait des points en plus à une épreuve scolaire, c’est tout à fait dramatique. » Pour Jean-Michel Lecerf, qui qualifie la dernière sortie de Dukan de « terrorisme pondéral » inquiétant, c’est là une obsession sur le poids qui est « terrifiante » parce qu’elle sort complètement du rôle du médecin, « encourage l’uniformisation du poids, stigmatise encore un petit peu plus les gros, et considère que l’idéal minceur est un idéal de vie qui justifie toutes les mesures ». En outre, d’après un rapport de l’Académie Nationale de Médecine, l’anorexie « est en augmentation dans nos pays où le corps est affiché partout et où la minceur fait figure d’idéal ». Revenons à l’IMC : Il s’agit d’une donnée statistique qui permet aux chercheurs de faire des enquêtes épidémiologiques sur les populations, de pouvoir dire si leur corpulence augmente ou diminue, de comparer les pays entre eux, d’avoir une idée de la proportion de gens en surpoids ou obèses, etc. Malheureusement, cette mesure est mal utilisée et mal interprétée. Comme l’explique le professeur Bernard Guy-Grand, ancien chef du service nutrition de l’Hôtel Dieu, cette donnée n’a « pas de valeur prévisionnelle à un échelon individuel : avoir un IMC de 30 (début du seuil de l’obésité) ne veut pas dire que vous allez mourir demain. On a fixé des seuils fondés sur le risque statistique, mais pour un même IMC tout le monde n’a pas le même risque d’avoir des problèmes de santé » (comme le montrait notamment l’exemple du jeune qui fait du sport et pèse lourd à cause de sa masse musculaire, pas sa masse graisseuse). « C’est une interprétation médicale physiologique et socio-pathologique complexe, conclut Jean-Michel Lecerf, il ne faut pas le mettre en pâture auprès du grand public en disant soyez entre 18 et 25. C’est comme si on disait, il faut que tous les grands soient moins grands et que tous les petits soient plus grands. » De plus, l’IMC ne concerne pas les mineurs ! ‟ L’IMC n’aide pas à chiffrer son poids d’équilibre … ” « Le poids d’équilibre est variable avec les individus », explique Bernard Guy-Grand: « On peut être à son poids d’équilibre en étant obèse ou mince. C’est un poids stable où on ne prend plus et on ne perd plus de kilos. » Dans son interview au Parisien, Pierre Dukan estimait que sa proposition serait « un bon moyen de sensibiliser les ados à l’équilibre alimentaire » ou d’ « éduquer les jeunes à la nutrition ». Et c’est ainsi qu’on arrive au résultat inverse : sous la pression de perdre du poids pour gagner un point, le risque de réduire la nutrition à une notion de poids « correct » est décuplé et ainsi favorise les troubles des conduites alimentaires à un âge particulièrement sensible pour le développement de ces troubles. Dukan oublie les dévires et l’effet pervers, un de son régime (omission consciente ou non), et de deux de son idée qui n’empêchera pas les jeunes de mal manger pour rester dans une fourchette, acérée celle-ci… Donc Dukan, proposition rejetée. Néanmoins, il s’agit pour l’Etat et les pays développés de continuer à mettre en place les mesures sanitaires nécessaires afin que chacun puisse se nourrir sereinement et grandir sainement. L’inquiétude concerne les cas de plus en nombreux d’obésité infantiles qui sont davantage montrés du doigt que pris par la main. Or, si les mesures n’étaient pas parasitées sans cesse par un diktat, une culture de performance (sur ce sujet, l’Etat peut se montrer aussi très hypocrite), il s’agirait enfin de redonner à l’individu l’envie de manger avec plaisir et sans culpabilité même si cela doit passer par une sensibilisation via l’école ou la famille mais certainement pas grâce à des nutritionnistes cupides ou des industries agroalimentaires qui se gavent bien de la naïveté du peuple. Ce problème de santé publique doit donc encore plus être pris à bras le corps par les pouvoirs publics qui doivent trouver le juste équilibre en se montrant préventifs et informatifs sans commandement, sans jugement, sans discrimination et sans tomber dans une préoccupation permanente. « Non contents d’avoir joué avec notre poids et notre santé, allons-nous aussi jouer avec celui de nos enfants ? » Dixit Jean-Philippe Zermati, psychiatre et « anti-régimes » restrictifs. Sources : carevox.fr, leplus.nouvelobs.com, Le parisien, blog.slate.fr Marie Th Places disponibles dans les groupes anorexie et boulimie Le groupe de parole pour les personnes anorexiques et le groupe de parole pour les personnes boulimiques ont des places de disponibles. Ces groupes ont lieu en alternance, le jeudi de 19h à 20h30 à la Maison des Associations du 13ème (cf programme). Pour en savoir plus, n’hésitez pas à prendre contact avec leur animatrice en envoyant un mail à [email protected] ou [email protected] 5 Janvier 2012 Enfine Intermède numéro 16 Programmes 2012 des groupes de parole et d’entraide gérés par l’association Les groupes Les lieux Les dates De 19h à 21h, tous les quinze jours, les jeudis : 12 janvier 2012 8 mars 2012 26 janvier 2012 22 mars 2012 9 février 2012 5 avril 2012 23 février 2012 Groupe de parole pour boulimiques [email protected] La maison des Associations 11 rue Caillaux Paris 13e Métro : Maison blanche Groupe de parole pour anorexiques [email protected] (Pour tous les groupes, prendre au préalable contact via les adresses mail) Groupe de parole Parents/Proches sur Paris [email protected] Groupe d’entraide [email protected] Groupe de parole Parents/Proches sur Tours [email protected] De 19h à 21h, tous les quinze jours, les jeudis : 5 janvier 2012 1er mars 2012 19 janvier 2012 15 mars 2012 2 février 2012 29 mars 2012 16 février 2012 12 avril 2012 De 20h à 22h30, une fois par mois, les mercredis : 8 février 2012 11 avril 2012 14 mars 2012 Paris 11e Métro : République Adresse exacte transmise par l’animatrice après inscription. De 19h30 à 21h, une fois par mois, les mercredis : 11 janvier 2012 4 avril 2012 8 février 2012 16 mai 2012 7 mars 2012 27 juin 2012 Salle mise à disposition par la Mairie de Tours. Contactez l’animatrice via l’adresse mail. De 17h à 19h, une fois par mois, les samedis : 21 janvier 2012 21 avril 2012 18 février 2012 2 juin 2012 31 mars 2012 Par voie postale : Via internet : [email protected] Ou via le site internet : enfine.com ◄ Pour nous contacter ► ▼ Association Enfine 5, passage du Génie 75012 PARIS Des réactions quant au journal, aux articles ou des idées à nous suggérer ? 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