Dimanche 3 avril 2016

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Dimanche 3 avril 2016
Dimanche 3 avril 2016
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L’adresse : Villa N°69 ;
Lot said Benhaddadi.
Cheraga Alger.
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SOMMAIRE
Synthèse ................................................................................................................................................................. 3
A la une .................................................................................................................................................................. 4
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Investissement agricole : 162 fermes pilotes ouvertes au partenariat (El Watan) ...... 4
Blé, lait, sucre, viande : les prix à l’importation poursuivent leur baisse en janvier
(APS)........................................................................................................................... 5
OBG : L’Algérie renforce son offre pour devenir un hub de construction automobile
(Maghreb Emergent) ................................................................................................... 6
Hausse des exportations à 30% d’ici à 2019 via les ports : « Difficile à réaliser »,
selon l’Anexa (Horizons) ............................................................................................ 8
Deglet nour, huile d’olive, figues sèches, raisin de table… : Produits du terroir :
Saveurs exquises en quête de label (El Watan) .......................................................... 9
Banque/bourse/Assurance .................................................................................................................................. 13
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Pétrole en fin de semaine : Autour de 38 dollars (El Moudjahid) ............................ 13
HASSEN KHELIFATI, P-DG D'ALLIANCE ASSURANCES, À L'EXPRESSION :
"L'emprunt obligataire est une bonne opportunité de placement" (L’Expression) ... 13
COMMERCE DE GROS DES PRODUITS ALIMENTAIRES : Marché de Semmar
: la fin d’une époque (Liberté) .................................................................................. 15
Produits alimentaires : nécessité d'accélérer la réalisation du marché de gros de Baba
Ali (APS) .................................................................................................................. 16
UGCAA : annonce d'une mutuelle sociale au profit des commerçants et artisans
(APS)......................................................................................................................... 18
Coopération ......................................................................................................................................................... 19
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UTILISATION DU NUCLÉAIRE À DES FINS CIVILES : La plaidoirie de Sellal à
Washington (L’Expression) ...................................................................................... 19
Sellal évoque à Washington l’amélioration du climat des Affaires en Algérie (APS)
................................................................................................................................... 20
Accord d’association Algérie-UE : la révision vise à évaluer l’incidence économique
et commerciale (APS) ............................................................................................... 21
Filière lait à Ghardaïa : Des Américains intéressés par l’investissement (El
Moudjahid) ................................................................................................................ 23
Industrie agroalimentaire : La transformation de la volaille trace son chemin
(Horizons) ................................................................................................................. 23
Veille ..................................................................................................................................................................... 25
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Biens immobiliers, objet de cession par l'état : Des propositions pour bientôt (Le
Soir d’Algérie) .......................................................................................................... 25
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Synthèse
Le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Sid
Ahmed Ferroukhi, a annoncé la fin de la semaine passée qu’un travail était
en cours pour relancer quelque 162 fermes pilotes actuellement à l’arrêt, et
ce en partenariat avec des exploitants privées. L’information a été reprise
par la majorité des journaux durant le week end.
Par ailleurs, les titres ont relayé la déclaration de la Haute représentante de
l’UE aux Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Mme Federica
Mogherini. Confirmant la prochaine révision de l’accord d’association, elle a
précisé que : "Les objectifs de l'évaluation doivent encore être définis par
les deux parties mais il s'agirait d'évaluer l'incidence de l'accord aussi bien
dans l'UE qu'en Algérie, notamment d'un point de vue économique et
commercial".
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A la une
Investissement agricole : 162 fermes pilotes ouvertes au
partenariat (El Watan)
Créées il y a une vingtaine d’années pour dynamiser l’économie agricole
nationale, les 162 fermes pilotes qui devaient assurer la production des
semences et des plants, contribuer à la maîtrise
des techniques modernes de production et à les diffuser parmi les
agriculteurs, n’ont finalement rien apporté de sérieux au secteur. Mises à
l’arrêt depuis l’échec qu’a essuyé la tentative de relance de leur activité, à
travers un appel lancé en 2011 pour la création de sociétés communes de
gestion et d’exploitation de ces structures, les fermes pilotes disposant de
pas moins de 160 000 ha, sont aujourd’hui l’objet d’un autre programme
de relance en cours d’élaboration par le ministère de l’Agriculture et du
Développement rural.
Le ministre en charge du secteur, Sid Ahmed Ferroukhi, a annoncé, jeudi,
qu’«un travail était en cours pour parachever les procédures pour la relance
des 162 fermes pilotes à l’arrêt, et ce, en partenariat avec des exploitants
privés». Il s’agit de 87 fermes relevant de la société d’exploitation et de
valorisation des fermes pilotes et périmètres agricoles (SEVFPA) et de 75
autres relevant du groupe des semences et pépinières.
Le ministre a précisé que «les pouvoirs publics ont pris plusieurs mesures
pour relancer l’activité de ces fermes, conformément à la décision du
Conseil de participation de l’Etat de 2009 ayant chargé la tutelle de chercher
des partenaires du secteur privé pour investir dans ces fermes». Il a rappelé
que 18 entreprises d’exploitation ont été créées en partenariat avec 22
fermes pilotes sur deux étapes, avec un montant estimé à 14 milliards de
dinars et sur une superficie globale de 11 000 hectares. Une troisième étape
concernant 14 fermes pilotes est également en cours et l’opération est en
phase de sélection des partenaires, a-t-il ajouté.
Pour rappel, les fermes pilotes ont été créées le 16 janvier 1982. Le décret
n°82-19, fixant leur statut type a consacré le principe permettant à l’Etat
de disposer d’un patrimoine foncier destiné à la production des semences
et plants, la maîtrise et la diffusion des techniques modernes de production,
servant ainsi de pôle de développement du secteur agricole. En 1987, ces
fermes pilotes étaient sous la tutelle du ministère de l’Agriculture et avaient
un statut d’établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC).
Un décret en date du 18 avril 1989 a entrepris le réaménagement du statut
de ces fermes pilotes. En 1998, ce sont 92 fermes pilotes qui passeront,
suite à une résolution du Conseil national des participations de l’Etat, du
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statut d’EPIC relevant du ministère de l’Agriculture à celui d’EPE sous
mandat
de
gestion
des
holdings.
Elles sont devenues, à partir de 1999, des EURL (société unipersonnelle)
dont la gestion a été confiée à la Société de gestion des participations de
l’Etat «Développement agricole» SGP/SGDA. Cette dernière a lancé, en
2011, dans le cadre de la mise en œuvre du partenariat public-privé, un
appel à manifestation d’intérêt national et international pour la création de
sociétés communes de gestion et d’exploitation des fermes pilotes, en
association entre des partenaires privés nationaux (ou partenaires
étrangers) et les EPE/SPA fermes pilotes, relevant de son portefeuille.
Blé, lait, sucre, viande : les prix à l’importation poursuivent leur
baisse en janvier (APS)
Les prix moyens des principaux produits alimentaires importés par l’Algérie
ont enregistré une forte baisse en janvier dernier par rapport à la même
période de l’année 2015, poursuivant le repli constaté depuis déjà plusieurs
mois, relève un rapport du ministère du Commerce.
En janvier 2016, la valeur des sept principaux produits constituant
l’essentiel du groupe alimentaire -représentant plus de 76% des biens
alimentaires importés- ont connu une baisse de 39,7% à 315 millions de
dollars.
Selon la note d’analyse du ministère, dont l’APS a obtenu une copie, les prix
à l’importation des matières premières destinées à l’industrie de
transformation ont sans exception reculé.
Dans ce groupe de produits, le prix d’achat du blé tendre a baissé à 204
dollars la tonne (-21%), celui du blé dur, en hausse constante auparavant,
a reculé à 401 dollars/t (-14%), le prix de la poudre de lait à 2.594 dollars/t
(-17%), du sucre roux à 324 dollars/t (-17%) et du maïs à 401 dollars/t (16%).
Les prix de cinq variétés d’huiles brutes, figurant dans la même catégorie
de produits, ont également diminué: l’huile brute pour l’industrie à 554
dollars/t (-35%), l’huile de coco à 1.249 dollars/t (-34%), l’huile de palme
à 558 dollars/t (-29%) et l’huile de soja à 719 dollars/t (-12%).
Les prix à l’importation des produits de large consommation ont connu des
baisses oscillant entre 7 et 39% montre cette analyse des prix. Les prix des
cafés torréfiés a diminué à 14.105 dollars/t soit une baisse de 39%, du
triple concentré de tomate à 928 dollars/t (-26%), du sucre blanc à 476
dollars/t (-16%) et celui du lait infantile à 6.606 dollars/t (-9%).
Cependant, les prix moyens du double concentré de tomate et des pâtes
alimentaires ont enregistré des hausses respectives de 7% et 40% à 1.346
et 2.094 dollars/t.
La tendance des prix moyens à l’importation des légumes secs et frais était
mitigée : une baisse de 37% et de 22% pour les haricots secs (951
dollars/t) et les pois secs (587 dollars/t) et une hausse de 43% et de 12%
pour l’ail (1.589 dollars/t) et les lentilles (1.032 dollars/t) respectivement.
Les prix des pommes et bananes ont augmenté de 14% et de 1%
respectivement à 772 dollars/t et 743 dollars/t.
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Côté viandes, la baisse a concernée toutes les variétés de ce produit.
Les prix d’achat des viandes bovines réfrigérées ont reculé de 28% à 3.582
dollars/t, des viandes congelées de 15% à 3.102 dollars/t, des crustacés
congelés de 33% à 4.151 dollars/t et des poissons congelés de 16% à 1.365
dollars/t.
L’analyse des prix élaborée par le ministère du Commerce aborde
également les prix à l’importation du ciment. Les prix des produits de ciment
ont enregistré des baisses sensibles allant de 12% à 92%.(Aps)
OBG : L’Algérie renforce son offre pour devenir un hub de
construction automobile (Maghreb Emergent)
Traditionnellement un importateur net de véhicules, l'Algérie renforce son
offre pour devenir un hub de construction automobile en attirant sur ses
rives les acteurs majeurs de l'industrie.
Suivant la conclusion de trois accords récents, le constructeur français
Peugeot-Citroën, l'italien Iveco et l'allemand Volkswagen devraient déployer
de nouvelles usines d'assemblage dans le pays au cours des deux
prochaines années.
Soutenir l'investissement afin de développer les capacités de production
locales fait partie d'une initiative plus large prise par le gouvernement qui
cherche à freiner les dépenses d'importation et ré-industrialiser l'économie
algérienne en mettant un accent prononcé sur l'augmentation du contenu
local.
Un vecteur majeur d'expansion
L'industrie automobile algérienne suscite un intérêt considérable parmi les
investisseurs qui y voient une alternative intéressante pour aider à
contrebalancer la stagnation des ventes en Europe. Le marché de
l'automobile algérien - le deuxième plus grand marché en Afrique - a connu
une forte croissance au cours des cinq dernières années et cette tendance
devrait se poursuivre jusqu'en 2020.
Le gouvernement souhaite tirer profit des coûts salariaux concurrentiels
qu'offre le pays et de sa localisation géographique stratégique. Située au
nord du continent Africain, la position géographique de l'Algérie offre aux
constructeurs européens la possibilité d'étendre leur portée en Afrique où,
selon les médias de l'industrie, le taux de motorisation est aux alentours de
130 véhicules pour 1000 habitants. Ce taux correspond à peu près à un
quart du taux européen.
Dans le cadre du projet d'expansion de Peugeot-Citroën, le géant français
bâtira une usine de construction automobile au nord-ouest de la région
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d'Oran où la marque française Renault a ouvert la première usine de
construction d'automobile de l'Algérie en Novembre 2014.
Dans cette nouvelle usine Peugeot-Citroën, la production sera largement
centré sur la Citroën C-Elysee, la Peugeot 301 et la Peugeot
208.
L'usine Renault d'une valeur de 50 millions d'euros, est le produit d'un
accord conclu entre la compagnie, la Société Nationale des Véhicules
Industriels de l'Algérie et le Fond d'Investissement National. A ce jour,
l'usine a produit plus de 20 000 véhicules.
Depuis le constructeur français a élargi ses opérations dans son usine
algérienne pour atteindre une production annuelle de 25 000 véhicules.
Renault prévoit d'ajouter un troisième quart de travail de huit heures dans
l'usine pour atteindre en 2019 une production annuelle de 75 000 unités.
Iveco, quant à lui, prévoit de construire une usine d'assemblage de camions
dans la zone industrielle située au sud-est de la capitale, à Bouira. Au mois
de décembre, Pierre Lachute, président d'Iveco, a déclaré aux médias que
cette dernière devrait être opérationnelle d'ici Novembre 2016.
Construit pour un coût total estimé à 35 millions d'euros, l'installation aura
une capacité de production initiale de 1500 véhicules par an. Cette capacité
de production pourrait atteindre 8000 véhicules par an d'ici 2024.
Dans le cadre d'un troisième accord, Volkswagen est prêt à ouvrir une usine
de 170 millions d'euros dans la ville de Relizane située au nord-ouest. Cette
usine aura une capacité de montage allant jusqu'à 100 000 véhicules par
an.
D'autres accords pourraient être en cours de négociation selon Abdeslam
Bouchouareb, ministre de l'industrie et des mines.
“Nous sommes également en train de négocier avec un partenaire iranien,
et Nissan a exprimé son souhait de s'implanter en Algérie,” a-t-il déclaré à
la presse en Janvier, en ajoutant que les discussions avec Fiat et Hyundai
avancent également.
Viser les chaînes de valeurs
Alors que l'Algérie fait des progrès dans l'expansion du montage sur place,
d'autres segments, y compris la fabrication de pneus et des pièces
détachées, se développent à un rythme un peu plus lent, traduisant ainsi
un plus grand défi auquel les industries algériennes doivent faire face.
«Il est important que le niveau de l'activité industrielle soit suffisant afin de
créer une demande pour les services de sous-traitants," a déclaré à OBG en
fin d’année dernière, le directeur général de Renault Algérie, Guillaume
Josselin. «Voilà pourquoi les grands projets industriels sont d'une
importance capitale ; ils créent de la demande, ce qui permet d'accroitre
l'intégration locale dans la chaîne de valeur ».
Alors que le développement de la chaîne de valeur locale attend de recevoir
un coup de pouce dans le cadre des plans du gouvernement pour créer près
de 50 zones industrielles à travers le pays, il existe également des preuves
d'un progrès précoce sur ce front en ce qui concerne l'industrie automobile.
7
Au début de l'année 2016, Mercedes a annoncé son projet de construction
d'un centre de production des pièces de rechange dans le sud du pays. De
son côté, Renault conduit actuellement des études de faisabilité pour la
construction d'une usine de production de pièces de rechange à Constantine
au nord-est de l’Algérie.
Renault Algérie travaille pour faire passer son taux de contenu local de 16%
à 42% en 2019 grâce à la sous-traitance de pièces comme celles utilisées
dans le rembourrage, le câblage et les fenêtres grilles. A la fin de 2015, la
société a conclu des accords avec trois sous-traitants locaux pour l'achat de
pièces plastiques moulées par injection, de câbles et de sièges.
Des efforts similaires pour augmenter l'approvisionnement local et la soustraitance dans les chaînes industrielles automobiles d'approvisionnement
ont donné des résultats impressionnants dans deux pays disposant d'un
grand marché de fabricants locaux de composants d'automobiles, à savoir
au Maroc et en Tunisie.
La logique d'importation
Dans le passé, une production nationale d'automobile limitée a rendu
l'Algérie dépendante des importations pour pouvoir répondre à la demande
locale. Le pays a importé environ 300 000 véhicules en 2015 et près de 440
000 l'année précédente.
Dans le but de stimuler la production locale, le gouvernement a introduit
des restrictions au niveau des licences d'importation d'automobile. Ces
restrictions sont entrées en vigueur au mois de Janvier. Le gouvernement
a fixé un quota 152 000 unités pour toute une série de véhicules importés
- tant pour les passagers que pour le transport - pour 2016, ce qui équivaut
à un peu plus de la moitié des unités importées l'année dernière.
Les nouvelles dispositions légales concernant les licences ont déjà un fort
impact sur l'industrie. Selon les données du Centre national pour les
statistiques douanières, comparées à l’année précédente, les importations
d'automobiles ont diminué de plus de 66% pour atteindre au mois de
Janvier les 9309 unités.
Hausse des exportations à 30% d’ici à 2019 via les ports :
« Difficile à réaliser », selon l’Anexa (Horizons)
Les dernières instructions du ministre des Transports relatives aux
exportations par voie maritime seront difficiles à appliquer, d’après l’Anexa
(Association nationale des exportateurs algériens). Il ne sera pas aisé, selon
le président de cette association, Ali Bey Nasri, de porter les exportations
via les ports à 30% d’ici trois ans, contre 3% actuellement. « Sur quelle
base a-t-on fixé ce taux ? Nos infrastructures portuaires ne sont pas au
niveau souhaité et la chaîne logistique et portuaire ne répond pas aux
normes. Comment atteindre ce taux dans ces conditions ? », souligne-t-il.
Concernant les nouvelles mesures de facilité, il a fait savoir que leur impact
n’est pas vraiment ressenti sur le terrain. « Ces mesures ne sont pas
vraiment appliquées sur le terrain », assure-t-il. Pour lui, le véritable
8
problème dans les exportations, c’est le surcoût de la chaîne logistique
portuaire. « Les tarifs de la chaîne logistique et portuaire sont élevés. Le
barème fixé par le ministère des Transports concernant ces prix n’est pas
respecté », indique-t-il, se plaignant également des prix élevés des ports
secs, « qui sont mal gérés en plus », selon le premier représentant de
l’Anexa. La mesure qu’il faudra prendre, selon ce dernier, pour renforcer les
exportations, consiste à réduire les prix au niveau des zones portuaires et
des compagnies maritimes. L’expert en économie internationale,
Abdelmalek Serrai, pense également qu’il sera difficile, voire impossible,
d’atteindre ces 30%. « Toutes les mesures prises au niveau des ports sur
instruction du ministre des Transports vont dans le bon sens mais les
résultats ne seront pas pour 2019. Le port, c’est le dernier maillon de la
chaîne des exportations », indique-t-il. Les exportations, selon lui,
commencent au niveau des entreprises et des vergers. « Produire d’abord
des produits exportables, leur assurer ensuite le conditionnement adéquat.
Les soumettre après au contrôle avant de les transporter. Or, nous n’avons
pas encore réglé le problème de la production. Les ports ne sont qu’un
moyen de transport. Il faut plus qu’un guichet unique ou des facilités pour
booster les exportations », explique-t-il. Pour lui, avant de réorienter les
ports vers l’exportation, il faudra d’abord que le marché national soit
capable de fabriquer des produits exportables. « Ce n’est pas encore le cas.
Car le problème, ce n’est pas le produit, mais celui qui le fabrique, qui le
valorise. Or, le producteur n’est pas formé pour fabriquer des produits
destinés à l’exportation. Il ne sait pas encore comment faire d’un produit
agricole une marque d’exportation », dit-il. Il précise, dans ce contexte,
qu’en l’absence d’ingénieurs et de laboratoires de qualité, « qui ne sont pas
nombreux chez nous », hisser à un tel niveau les exportations ne sera pas
une
mince
affaire.
« Formons nos équipes pour valoriser nos produits. Rien que dans le secteur
agricole, il y a plus de 2500 produits exportables, mais qui restent
méconnus. Régler aussi la problématique de la bureaucratie dont la lenteur
ne correspond pas à la nature très rapide des exportations. Réorienter les
ports, c’est la dernière étape », nuance notre interlocuteur.
Deglet nour, huile d’olive, figues sèches, raisin de table… :
Produits du terroir : Saveurs exquises en quête de label (El Watan)
A l’instar de l’olive de table et de l’huile d’olive, les produits de terroir sont
un véritable gisement d’or «vert» qui n’est pas suffisamment mis en valeur
9
Deglet Nour de Tolga, raisin de table de Médéa, olive de Sig, figue sèche de
Beni Maouche, cerise de Miliana... On les appelle communément les
«produits de terroir» et ils sont très prisés pour leurs vertus nutritives et
sanitaires.
Ils constituent un véritable gisement d’«or vert» qui attend d’être
judicieusement exploité. Mais faute d’un travail de valorisation plus soutenu
et en raison d’une politique de labellisation qui tarde à porter ses fruits, nos
produits agricoles de terroir peinent à concurrencer ceux de nos voisins
méditerranéens.
Au-delà de l’aspect proprement technique et des approximations
sémantiques, il faut dire que ce type de produits a le vent en poupe ces
dernières années.
C’est que de plus en plus d’Algériens ont pris conscience de l’importance,
sinon de «manger bio», à tout le moins de manger «sain». Et si, en prime,
on y ajoute la petite touche culturelle, affective, le petit côté «Madeleine de
Proust», le zeste de tradition, forcément la chose prend encore plus de sens.
Mais d’abord, qu’est-ce que l’on entend exactement par «produits de
terroir» ? «Un produit de terroir, comme son nom l’indique, est issu d’un
terroir, et qui dit terroir, dit terre, dit localité, dit caractéristiques
géographiques, techniques, climatiques, écologiques et sociales d’un
territoire», explique Zoubir Sahli, agroéconomiste et fin connaisseur du
sujet
(voir
entretien).
Fonds de «terroirs»
Un recensement non exhaustif des produits de terroir donne à voir un large
éventail de ressources naturelles où se mêlent fruits et légumes, viandes
ovines et même les plantes aromatiques et médicinales.
Dans une étude intitulée : «Produits de terroir et développement local en
Algérie» (Options Méditerranéennes : Série A. Séminaires Méditerranéens ;
n° 89, 2009), Zoubir Sahli a sérié méthodiquement une large gamme de
produits «ayant une qualité, une origine et une réputation spécifiques».
«On
note
essentiellement
les
produits
végétaux
typiquement
méditerranéens comme le vin de cépage, les raisins de table, l’olive de
bouche et l’huile d’olive, les fruits et légumes (tomate, pomme de terre
primeurs et extra-primeurs ; abricot, pomme, grenade, figue sèche…) et
enfin les produits de cueillette comme les plantes aromatiques et
médicinales (thym, coriandre, jasmin, orange amère, géranium, sauge
bleue, câpre, menthe, lavande sauvage….)».
Et d’ajouter : «On voit apparaître (sur des marchés formels, mais aussi sur
des marchés encore informels) des produits qui sont fortement appréciés
par les consommateurs citadins comme l’huile d’olive et les figues sèches
de Kabylie, le miel de montagne ‘‘multi-flore’’, le pain ‘‘metloû’’ (galette
maison), la ‘‘rechta’’ (pâtes traditionnelles des régions de Constantine et
d’Alger faites à la main), le son et les germes de blé, le ‘‘hermes’’ ou
‘‘fermes’’ (abricot séché), le ‘‘klil’’ (fromage de brebis)».
Dans un autre document intitulé «Le rôle des pouvoirs publics dans la
valorisation des produits agricoles du terroir», un cadre supérieur du
ministère de l’Agriculture, Youcef Redjem-Khodja, fournit des éléments
10
précieux à ce sujet. Le document distingue les «produits d’origine végétale»
et «les produits d’origine animale».
Parmi les produits végétaux, on trouve beaucoup de fruits de terroir : le
raisin de table du Titteri et du Dahra (variété Ahmar Bouamar et Mokrani),
l’abricot de Messaâd (Aurès), la pêche de Bouhlou (Hauts-Plateaux
steppiques), la cerise de Miliana (Monts du Dahra) ou encore la pomme de
Tlemcen.
Pour la deuxième catégorie, retenons la viande de mouton de la race «Ouled
Djellel» et «Rembi», élevées essentiellement dans les hautes plaines
steppiques du Centre (Djelfa, Birine, Aïn Ouessara, Hellala…), ainsi que la
viande de mouton de la race «Hamra» (que l’on trouve à Chott Echergui à
l’Est, dans l’Atlas saharien au Sud et dans les monts de Saïda et Tlemcen à
l’Ouest). Le représentant du ministère de l’Agriculture cite également le miel
de
montagne,
notamment
celui
de
l’Atlas
blidéen.
«Rihet lebled»
Force est de le constater : les produits de terroir rencontrent un succès fou
depuis quelques années. La demande ne fait que s’accroître et s’exprime
même de l’étranger, de la part notamment de la «diaspora» algérienne, de
plus en plus friande de ces produits qui fleurent bon le pays profond, «rihet
lebled».
Et l’on ne compte pas le nombre de foires, de salons, d’expos-ventes, de
colloques, de séminaires, de pages Facebook et autres événements dédiés
à la promotion de ces produits très prisés.
On voit aussi apparaître des boutiques spécialisées qui proposent toute une
gamme de produits «traditionnels», réputés plus authentiques» et plus
respectueux de l’environnement. Les plateformes de vente de produits
«100% DZ» fleurissent sur Internet, ciblant sans complexe le marché
international.
Cet intérêt accru pour un régime nutritionnel de qualité pousse de plus en
plus de professionnels de l’agroalimentaire à exploiter ce filon. On note par
ailleurs l’émergence d’initiatives citoyennes soucieuses d’améliorer le
contenu de notre panier. Retenons à ce propos le formidable travail du
Collectif Torba qui inscrit sa démarche dans l’agroécologie.
Outre le développement de l’agriculture familiale, l’organisation d’ateliers
pour encourager les citadins à pratiquer l’agriculture urbaine et à «verdir»
nos cités, l’éducation environnementale auprès des enfants, Torba œuvre
ardemment pour inciter les Algériens à «consommer terroir».
Dans son document fondateur, avec pour devise «Cultivons notre santé»,
le Collectif Torba relève : «Un engouement certain du consommateur pour
les produits de terroir est constaté ces dernières années.
Contrastant avec la vie urbaine et les produits industriels de large
consommation, le terroir attire aujourd’hui une clientèle de plus en plus
intéressée par des produits de qualité et renforçant la santé». Et d’exhorter
nos concitoyens à changer leur modèle de consommation : «Comment
valoriser ces produits de terroirs ? Il suffit à chacun de nous de privilégier
les aliments cultivés localement, produits dans le respect de
l’environnement, de la santé et du patrimoine local.
11
Il y a les miels, l’huile d’olive, les céréales locales, le poulet et les œufs de
ferme, le lait de vache et de chèvre, la viande ovine de nos steppes, les
dattes, les variétés locales de légumes, et fruits cultivés sans produits
chimiques…Il faut se donner les moyens de consommer ces produits locaux
avant que les pratiques traditionnelles ne se perdent.
Notre collectif a pour ambition de faire connaître toute la richesse des
produits de terroir à travers l’organisation ou la participation aux
expositions, la médiatisation et, bien sûr, la consommation sans
modération, pour notre plaisir, notre santé et celle de nos enfants !»
De «l’or vert» dans nos campagnes
S’ils sont fortement prisés pour leur valeur nutritive et leurs vertus
sanitaires, les produits de terroir, insistent les spécialistes, sont une aubaine
pour développer les zones marginalisées. La valorisation de ces gisements
d’or «vert» que recèlent nos campagnes est de nature à changer
sensiblement le quotidien de nos régions délaissées.
Dans un rapport sur le développement local élaboré par un groupe d’experts
pour le compte du ministère de l’Industrie, une attention particulière est
portée sur «la promotion des produits du terroir». Sous-titré «51 mesures
visant le développement économique local», le rapport qui date de
décembre 2011 note : «Le développement et la promotion des différents
produits du terroir est une alternative prometteuse pour le développement
local».
«En Algérie, il faudrait une politique volontariste pour identifier, labelliser,
protéger, encourager et commercialiser le produit de nos terroirs»,
recommandent les auteurs de ce rapport. Ils invitent en conséquence les
pouvoirs publics à «identifier les gisements divers des localités permettant
d’améliorer
l’attractivité
du
territoire
pour
attirer
les
investisseurs» (proposition 32) et à «instaurer des signes et des labels
officiels de qualité» (proposition 33). «L’attribution d’Indications
géographiques (IG) ou d’Appellation d’origine protégés (AOP) à des produits
typiques comme les produits de montagne (les dattes Deglet Nour, raisins
de table et huile d’olive) permet leur meilleure identification».
Aucun produit n’est officiellement labellisé
Reste que le processus de labellisation en est encore à ses balbutiements
et tarde à porter ses fruits. A l’heure actuelle, aucun produit de terroir n’est
officiellement labellisé. En 2013, un décret a été promulgué (le décret
exécutif 13-260 du 7 juillet 2013 fixant le système de qualité des produits
agricoles ou d’origine agricole) balisait juridiquement le terrain pour la mise
en place d’un dispositif institutionnel de labellisation.
Le décret dispose en son article 2 qu’il est «entendu par système de qualité
des produits agricoles ou d’origine agricole, leur reconnaissance par les
signes distinctifs suivants : l’appellation d’origine (AO), l’Indication
géographique (IG), l’Agriculture biologique (AB) ; les labels agricoles de
qualité».
Le décret annonçait dans la foulée l’instauration d’un «système national de
labellisation» (art.4) Celui-ci est «organisé en un comité national de
12
labellisation, un secrétariat permanent, des sous-comités spécialisés et des
organismes de certification». Le 30 juillet 2015, le «Comité national de
labellisation» a été officiellement installé. Pour le moment, seuls trois
produits pilotes font l’objet d’une démarche de labellisation : la Deglet Nour
de Tolga, la figue sèche de Béni-Maouche et l’olive de table de Sig.
Ce projet est mené de concert avec l’Union européenne «dans le cadre des
projets de jumelage entre l’Algérie et l’Union européenne lancés en octobre
2014», rapporte l’APS (dépêche datée du 30 juillet 2015) qui précise que
l’UE finance cette opération à hauteur de 6 millions d’euros.
Un financement destiné notamment à parachever le dispositif institué par
le décret de 2013 et au «renforcement des capacités des acteurs concernés
et à la reconnaissance de trois produits pilotes par les signes distinctifs liés
à l’origine». Des experts européens, indique-t-on, ont encadré des équipes
dans les trois régions concernées «pour former les techniciens et les
professionnels à s’organiser autour de ces produits pilotes».
Banque/bourse/Assurance
Pétrole en fin de semaine : Autour de 38 dollars (El Moudjahid)
Les prix du pétrole ont reculé vendredi en fin d’échanges européens,
affectés par les propos de l’Arabie saoudite qui a conditionné sa participation
à un gel de la production à l’engagement des autres producteurs,
notamment
l’Iran.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin, dont c’est le
premier jour d’utilisation comme contrat de référence, a perdu 1,57 dollar
à 38,76 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres. Sur le New
York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI)
pour livraison en mai a baissé de 1,41 dollar à 36,93 dollars. «La suggestion
que l’Arabie saoudite ne va pas geler sa production de pétrole si l’Iran ne
fait pas de même, couplée à un (léger) renforcement du dollar, a porté un
coup aux deux piliers (expliquant) la force récente du marché pétrolier»,
ont
commenté
des
analystes
de
maisons
de
courtage.
Le cours du Brent est même tombé au milieu d’après-midi à 38,55 dollars,
au plus bas en quinze jours, tandis que le WTI a atteint 36,72 dollars, un
minimum depuis deux semaines également. «Si tous les pays sont d’accord
pour geler la production, nous sommes prêts», a affirmé vendredi
Mohammed Ben Salmane, le vice-prince héritier d’Arabie saoudite,
précisant toutefois que «si quelqu’un décidait d’augmenter sa production,
nous ne rejetterons alors aucune opportunité qui se présente».
HASSEN KHELIFATI, P-DG D'ALLIANCE ASSURANCES, À
L'EXPRESSION : "L'emprunt obligataire est une bonne opportunité
de placement" (L’Expression)
13
L'opportunité est celle offerte par l'emprunt obligataire avec un taux
d'intérêt de 5% ainsi que les perspectives d'amélioration de la qualité de
service et la diminution des délais de remboursement. Quant aux
contraintes, elles sont visibles à travers la diminution des importations des
véhicules ainsi que la perte du pouvoir d'achat, le gel des projets
d'infrastructure et la dévaluation du dinar. C'est dans ce contexte que
Hassen Khelifati, P-DG d'Alliance assurances, commente l'actualité du
secteur.
L'Expression : De quelle façon les compagnies d'assurance
pourraient-elles contribuer à l'économie notamment à travers
l'emprunt obligataire d’Etat ?
Hassan Khelifati : Les compagnies d'assurances ont deux caractéristiques
particulières, elles sont des collecteurs d'épargne indirecte et des
investisseurs institutionnels. Donc pour investir cette épargne collectée,
elles vont sur le marché financier à la recherche d'instruments et
aujourd'hui le lancement de l'emprunt obligataire avec un taux d'intérêt de
5% est une très bonne opportunité de placement pour les compagnies
d'assurances pour agir sur le marché financier. C'est leur rôle naturel et
reconnu
mondialement.
Quels sont les premiers résultats de l'opération conjointe des
compagnies pour faciliter l'indemnisation des clients ?
La majorité des compagnies regroupées au sein de l'Union des assurances
et des réassurances (UAR) et en collaboration avec les autorités de
régulation, a décidé de prendre le dossier passif des sinistres en charge afin
de l'apurer et d'améliorer l'image de marque du secteur. Nous avons mis
en place tout un dispositif que nous avons fait valider par les autorités de
régulation et les premiers résultats sont probants. Pratiquement, tous les
dossiers antérieurs à 2010 ont été apurés. En décembre 2015, il y a eu une
opération de liquidation intercompagnie qui a permis de liquider plus de
12.000 dossiers pour un montant de 470 millions de dinars. Un programme
établi entre les compagnies prévoit de liquider les années 2011 et 2012 au
courant de ce premier semestre 2016 et continuer ce travail
d'assainissement et d'apurement jusqu'à la fin. Ce dossier est très bien
engagé et grâce à l'engagement des responsables de l'UAR ainsi que des
acteurs du marché, notamment les managers du secteur public, nous
sommes très confiants que ce dossier ira jusqu'au bout et donnera
beaucoup de satisfaction et améliorera l'image de marque de notre secteur.
14
Comment votre compagnie contribue-t-elle à l'amélioration du
service aux clients et quels sont les perspectives de croissance de
cette année ?
Notre compagnie a engagé plusieurs actions afin d'améliorer la qualité de
service et diminuer les délais de remboursement tout en continuant à
perfectionner nos offres d'assurances afin de répondre au mieux aux
besoins de nos assurés. Nous avons engagé un travail en profondeur afin
d'améliorer les processus de gestion et surtout notre système d'information
et gestion opérationnelle du réseau commercial. Nous avons lancé la
déclaration de sinistre en ligne afin de diminuer le temps et la procédure au
niveau de l'agence comme on a mis en place le devis en ligne. Il y a aussi
l'ouverture de notre réseau lors de la journée du samedi afin de s'adapter
au mieux aux contraintes de nos assurés. D'un autre côté, nous avons lancé
de nouvelles offres, notamment «OTO KM» et aussi tous les packs destinés
aux professionnels qui ont été lancés et expliqués largement lors du dernier
Salon automobile d'Alger SIA 2016. Quant aux perspectives de croissance,
nous espérons continuer à progresser malgré toutes les contraintes du
marché algérien: diminution des importations des véhicules, perte de
pouvoir d'achat, gel des projets d'infrastructures, concurrence déloyale,
guerre tarifaire, dévaluation du dinar, augmentation du prix de la pièce de
rechange etc. Néanmoins, nous comptons y apporter des réponses à travers
des innovations produits et services, l'amélioration de notre système
d'information et de notre efficacité opérationnelle.
Commerce
COMMERCE DE GROS DES PRODUITS ALIMENTAIRES : Marché de
Semmar : la fin d’une époque (Liberté)
©D. R.
2
Désormais, le marché de gros informel situé dans la commune de Gué-deConstantine appelé communément “Semmar” est en train de vivre ses
derniers mois. Après une existence d’une vingtaine d’années, ce vaste
espace commercial des produits alimentaires dans lequel exercent quelque
800 commerçants et qui offre plus de 20 000 emplois fermera ses portes
15
dans moins de deux ans. C’est le délai durant lequel sera construit un autre
marché d’une dimension supérieure à Baba Ali, dans la commune de
Birtouta, où une assiette foncière de 80 hectares vient d’être dégagée à
proximité de l'autoroute. La décision est prise pour que ce marché soit
réalisé suivant les standards internationaux. Le ministre du Commerce,
Bakhti Belaïb, accorde un intérêt particulier à ce projet. Il multiplie ces
derniers jours ses réunions avec l’Union générale des commerçants et
artisans algériens (Ugcaa) pour trouver, d’un commun accord, des solutions
à l’épineuse problématique des marchés parallèles. Les deux parties se sont
mises d’accord pour que l’édification de ces futures halles soient financées
par les commerçants eux-mêmes. Au cours d’une rencontre avec l’Ugcaa,
M. Belaïb a, à ce propos, émis le vœu de voir les commerçants créer une
entreprise qui s'occupera du design et de la réalisation. Mieux, il a annoncé
également l'association de la société de réalisation et de gestion des
marchés de gros des fruits et légumes (Magro) qui “détient une expérience
à la réalisation de ces projets”. Une proposition qui, apparemment,
n’arrange pas l’union, d’autant plus que son secrétaire général, Salah
Souilah, estime que Magro a montré ses limites quant à la réalisation de ce
genre de projets. Il est sceptique puisque, selon lui, cette société avait
accusé des retards dans la livraison des huit marchés que la tutelle lui a
confiés. Cela étant, le ministre a mis l’accent sur la nécessité d’accélérer les
travaux de construction pour que cette large structure soit réceptionnée
dans
un
délai
ne
dépassant
pas
deux
ans.
Dans le cas où les commerçants ne parviendraient pas à assurer le
financement intégral du projet, M. Belaïb évoque la possible contribution du
gouvernement. Bakhti Belaïb a souligné que la concrétisation de ce marché
est une expérience pilote pour ériger à l'avenir d'autres installations de
même acabit afin de mettre fin définitivement aux marchés illicites. La
Direction du commerce d'Alger (DCA) y a recensé près de 450 commerçants
détenteurs d'un registre du commerce, soit 65% du nombre total. La DCA
a, par cette action, voulu identifier les commerçants pour leur permettre de
bénéficier de locaux à l'intérieur du nouveau marché. Ceux-là seront inscrits
sur une première liste des bénéficiaires de locaux. Une autre liste sera
établie pour ceux qui ne possèdent pas de registre du commerce ou qui ne
l’ont pas encore renouvelé. L’intégration de ces grossistes dans le nouveau
marché sera étudiée au cas par cas.
Produits alimentaires : nécessité d'accélérer la réalisation du
marché de gros de Baba Ali (APS)
16
Le ministre du Commerce, Bakhti Belaib, a estimé nécessaire jeudi
d'accélérer la réalisation du marché de gros des produits alimentaires à
Baba Ali (Birtouta) en remplacement du marché de Gué de Constantine (ex
Semar).
M. Belaib a indiqué lors d'une rencontre avec les commerçants de ce marché
au siège de l'Union générale des commerçants et artisans algériens
(UGCAA) qu'une assiette foncière de 80 hectares à Baba Ali (Birtouta) à
proximité de l'autoroute pour abriter cet espace commercial qui sera réalisé
conformément aux critères internationaux.
Il a été convenu avec les commerçants qui prendront en charge le
financement du projet de créer une entreprise qui s'occupera au design et
de la réalisation, selon le ministre qui a annoncé également l'association de
la société de réalisation et de gestion des marchés de gros des fruits et
légumes (MAGRO) qui ‘‘détient une expérience à la réalisation de ces
projets’‘.
Il n'a pas exclu cependant, la possibilité d'une contribution du
gouvernement à la réalisation du marché si les commerçants ne parvenaient
pas à assurer son financement intégral, affirmant qu'il suivra
personnellement la réalisation de cet espace commercial pour aplanir tous
les obstacles qui entraveraient sa réalisation conformément aux instructions
du Premier ministre, Abdelmalek Sellal.
D'autre part, M. Belaib a souligné que la réalisation de ce marché était une
expérience pilote pour la réalisation à l'avenir d'autres marchés similaires
dans le but de mettre fin définitivement aux marchés informels.
Le marché ‘‘Semmar’‘ considéré comme le plus important marché des
produits alimentaires compte 800 commerçants et offre plus de 20000
emplois, selon les chiffres de l'UGCAA.
Edifié depuis plus de 20 ans, ce marché s'est étendu de manière informelle.
La Direction du commerce d'Alger a dénombré dans le cadre d'un
recensement des commerçants de ce marché pour leur permettre de
bénéficier de locaux à l'intérieur du nouveau marché, près de 450
commerçants détenteurs d'un registre de commerce (65% du nombre
global).
Cependant, la direction a constaté que, pour différentes raisons, de
nombreux commerçants ne possédaient pas de registre de commerce.
Aussi, elle a décidé d'élaborer deux listes, la première comportant les noms
de commerçants ayant un registre de commerce de façon régulière et la
deuxième les noms de ceux n'ayant pas renouvelé leurs registres.
17
La deuxième liste sera étudier au cas par cas pour s'assurer de habilité des
commerçants à bénéficier d'un local au marché de Baba Ali.
M. Belaib a insisté dans ce sens sur la nécessité de construire un marché
qui peut accueillir tous les commerçants détenant un registre de commerce
pour pouvoir ensuite étudier les cas des autres et d'intégrer ceux qui le
méritent dans la nouvelle structure.
Le secrétaire général de l'UGCAA, Salah Souilah a affirmé pour sa part la
nécessité d'accélérer la réalisation du nouveau marché de produits
alimentaires et de respecter les délais de réalisation (deux ans), affirmant
l'engagement des commerçants à financer cette structure commerciale.
M. Souilah a toutefois émis des réserves concernant l'implication de la
société publique Magro dans la réalisation de ce marché d'autant que cette
dernière avait accusé des retards dans la livraison des huit marchés qu'elle
devait réaliser, selon lui.
Le secrétaire général de l'UGCAA a préconisé par ailleurs l'implication
d'entrepreneurs privés pour la réalisation du projet.
UGCAA : annonce d'une mutuelle sociale au profit des
commerçants et artisans (APS)
La création de la première mutuelle sociale au profit des commerçants et
artisans algériens pour une prise en charge de la couverture sociale (soins
et retraite complémentaire) a été annoncée jeudi à Alger.
Les affiliés à cette mutuelle initiée par l'Union générale des commerçants et
artisans
algériens
(UGCAA)
bénéficieront
d'indemnisations
complémentaires à celles versées par les caisses des assurances sociales,
d'une retraite complémentaire ainsi que d'autres avantages (centres de
santé et de loisirs, aides financières dans le domaine du logement), a
indiqué le président du conseil national des mutuelles sociales, Chaouki
Acheuk Youcef.
Selon l'interlocuteur la mutuelle devra améliorer le niveau de ses
prestations à mesure que le nombre des affiliés grandit et que la valeur de
leur cotisation augmente.
M. Acheuk a estimé dans ce contexte que la création de cette mutuelle
traduit une prise de conscience et une culture professionnelle chez les
commerçants, les artisans et les travailleurs non salariés.
Il a appelé dans ce cadre à l'intensification des efforts notamment au niveau
local pour sensibiliser les concernés à l'importance de l'adhésion à ce
mécanisme.
Pour sa part, le secrétaire général de L'Union, Salah Souilah a affirmé que
la mutuelle bénéficiera de l'adhésion de 1,5 million de commerçants et de
18
plus de 600.000 artisans précisant que la valeur des cotisations et les
modalités d'affiliation seront mise au point après la finalisation des mesures
administratives nécessaires.
La nouvelle loi relative aux mutuelles sociales de 2015 institue la retraite
complémentaire au bénéfice de leurs adhérents, ce qui permettra à tout
travailleur d'avoir la possibilité d'augmenter son revenu à l'âge de la
retraite.
La loi a également intégré les mutuelles sociales dans le système de la carte
magnétique Chifa et dans le régime du tiers-payant à même de permettre
aux mutualistes de bénéficier des avantages de ces deux systèmes de
sécurité sociale.
Coopération
UTILISATION DU NUCLÉAIRE À DES FINS CIVILES : La plaidoirie
de Sellal à Washington (L’Expression)
Abdelmalek Sellal reçu par le président Barack Obama
Auparavant, il s'était entretenu avec Hollande, Erdogan, des responsables
de la Banque mondiale, d'Anadarko, Halliburton, General Electric, Varian
Medical Systems et de Blumberg. Bref, l'avenir du pays et de la région a été
passé en revue lors de ce périple américain...
L'image est très forte, elle résume à elle seule le voyage de Sellal aux USA
: une forte poignée de main avec le président américain Barack Obama. Le
Premier ministre, qui représente le président Bouteflika au Sommet sur la
sécurité nucléaire, se sera imposé comme le chef de file de la région durant
cette rencontre. Il a été reçu, jeudi soir, à la Maison-Blanche par le président
américain, Barack Obama, pour un dîner débat consacré à la sécurité
nucléaire.
Auparavant, il s'était entretenu avec le président français Francois Hollande,
le président turc, Recep Tayyip Erdogan, des responsables de la Banque
mondiale, d'Anadarko, Halliburton, General Electric, Varian Medical
Systems et de Blumberg. Bref, l'avenir du pays et de la région a été passé
en revue lors de ce périple américain...Ce qui démontre que l'Oncle Sam
considère l'Algérie comme «la» puissance sur laquelle il va s'appuyer pour
préserver ses intérêts économiques et stratégiques dans la région.
D'ailleurs, durant le mois en cours, le secrétaire d'Etat américain John Kerry
doit se rendre à Alger pour sceller ce qui ressemble à un pacte entre les
deux pays. Dans le contexte sécuritaire chaud que traverse la planète,
l'Algérie qui a vaincu le terrorisme seule sans compter le fait que l'Algérie
19
est un îlot de stabilité en Afrique du Nord, est donc l'ami qu'il faut avoir.
Preuve de cette montée en puissance, le chef de l'Exécutif s'est même
permis
le
luxe
de
défendre
le
droit
au
nucléaire
civil.
Il a dans ce sens indiqué que le renforcement de la sécurité nucléaire ne
doit pas constituer une restriction aux droits des Etats à l'utilisation de
l'énergie nucléaire à des fins pacifiques. «Cette exigence de sécurité qui
nous interpelle tous ne doit en aucune manière constituer une restriction
aux droits des Etats à l'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins
exclusivement pacifiques», a déclaré M. Sellal dans son discours prononcé
au
4e
Sommet
sur
la
sécurité
nucléaire.
«Ce droit est consacré par l'article IV du traité sur la non-prolifération des
armes nucléaires», a affirmé M. Sellal au cours de son intervention au
déjeuner débat sur les actions nationales pour renforcer la sécurité
nationale. Le Premier ministre a plaidé à ce titre pour un échange
d'expertises dans le domaine de la sécurité nucléaire et de l'utilisation de
l'atome à des fins pacifiques. «Nous estimons qu'il est nécessaire
d'encourager et de promouvoir une coopération internationale efficace pour
améliorer constamment la sûreté et la sécurité nucléaires en favorisant les
échanges en matière d'information, d'expertise et de technologie», a
soutenu
M.
Sellal
dans
son
intervention.
Le Premier ministre a souligné que l'initiative d'Obama sur la sécurité
nucléaire a ouvert la voie à une action globale pour améliorer la coopération
internationale en la matière. «C'est de toute évidence, le lieu de s'en
réjouir», a-t-il dit. Et d'ajouter que l'Algérie, consciente de l'importance des
enjeux dans ce domaine, a œuvré à l'avènement d'une architecture de
sécurité
nucléaire
globale
et
durable.
Sellal n'a pas manqué de souligner le renforcement du cadre législatif et
réglementaire par l'amendement du Code pénal criminalisant l'utilisation
malveillante de matières radioactives et les actes de terrorisme nucléaire.
Il a relevé que la réglementation algérienne régissant la protection physique
des installations nucléaires et autres sources radioactives est régulièrement
revue et révisée en conformité avec les prescriptions en la matière.
En outre, a-t-il ajouté, le régime des importations, de détention et des
exportations des sources radioactives a été renforcé par la mise en place
d'un contrôle rigoureux aux frontières en coordination avec les institutions
nationales
concernées.
Soulignant l'importance particulière accordée par l'Algérie aux questions de
désarmement, le chef de l'Exécutif a rappelé la signature le 21 mars dernier
de l'engagement relatif à l'impact humanitaire des armes nucléaires et la
participation active de l'Algérie à la mise en œuvre du programme de
sécurité de l'Agence internationale de l'énergie atomique (Aiea).
«Mon pays a également marqué son adhésion à la mise en œuvre des
fondamentaux de la sécurité nucléaire en initiant un plan intégré d'appui à
la sécurité nucléaire», a-t-il conclu sous l'ovation des chefs d'Etat et de
gouvernement présents.
Sellal évoque à Washington l’amélioration du climat des Affaires
en Algérie (APS)
20
Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a évoqué jeudi à Washington avec la
vice-présidente de la Banque mondiale Mme Sri Mulyani Indrawati
l’amélioration du climat des affaires en Algérie.
Au cours de cette rencontre, le Premier ministre a rappelé à Mme Indrawati
que l’Algérie a réalisé des progrès importants en matière d’amélioration du
climat des affaires qu’elle souhaite voir apparaître dans le prochain rapport
Doing Business 2016 de la Banque mondiale, a-t-on expliqué auprès de la
délégation algérienne.
Plusieurs réformes mises en œuvre par l’Algérie en matière d’incitations à
l’investissement n’ont pas été prises en compte dans l’élaboration du
rapport 2015, alors qu’elles ont été menées avec l’assistance des équipes
d’experts de la BM explique-t-on.
"Nous sommes disponibles à soutenir l’Algérie dans l’amélioration de son
climat des affaires, y compris sa législation régissant le secteur privé en vue
de créer la croissance et l’emploi", a déclaré Mulyani Indrawati à l’APS après
avoir été reçue par le Premier ministre.
Par ailleurs, M. Sellal rencontrera jeudi peu avant l’ouverture du 4 ème
sommet sur la sécurité nucléaire le président turc Recep Tayyip Erdogan
ainsi que le secrétaire d'Etat adjoint Antony Blinken avant de rejoindre le
soir la Maison Blanche pour un dîner débat sur la sécurité nucléaire auquel
sont conviés une cinquantaine de chefs d’Etats de gouvernements.
Accord d’association Algérie-UE : la révision vise à évaluer
l’incidence économique et commerciale (APS)
La révision de l’accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne
(UE), entré en vigueur il y a dix ans, vise à "évaluer l’incidence"
économique et commerciale de cet accord, aussi bien en Algérie que dans
l’espace communautaire, a affirmé la Haute représentante de l’UE aux
Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Federica Mogherini.
"Les objectifs de l'évaluation doivent encore être définis par les deux parties
mais il s'agirait d'évaluer l'incidence de l'accord aussi bien dans l'UE qu'en
21
Algérie, notamment d'un point de vue économique et commercial", a-t-elle
écrit dans sa réponse, publiée jeudi, à une question de l’eurodéputé
française, Tokia Saïfi, sur les objectifs poursuivis par l'Algérie et l'UE dans
la révision de l'accord d'association.
Selon la chef de la diplomatie européenne, "il pourrait être pertinent, aux
fins de cette évaluation, de mener des études préalables concernant l'accord
d'association et son incidence".
"Des études techniques complémentaires pourraient être réalisées
conformément aux termes de référence définis par les deux parties dans le
cadre de cet exercice", a-t-elle encore précisé.
La demande de l'Algérie, a-t-elle poursuivi, vise à mener une évaluation
commune de l'accord, dix ans après son entrée en vigueur, soulignant que
l’Algérie et l’UE "définiront les modalités et les objectifs de l'exercice
commun d'évaluation".
L'Algérie a saisi, il y a quelque mois, la Haute représentante de l'UE pour
demander officiellement l'ouverture de discussions sur une évaluation
conjointe objective de la mise en œuvre de l'accord d'association.
La demande adressée par l'Algérie à la chef de la diplomatie européenne a
été accompagnée d'un argumentaire réalisé par un groupe de travail
interministériel expliquant la requête algérienne et ses motivations.
La visite de la chef de la diplomatie européenne en Algérie, en septembre
dernier, a été, ainsi, mise à profit par les responsables algériens pour
expliquer et sensibiliser la partie européenne sur l'opportunité et le bienfondé de cette évaluation commune et sur la légitimité de la position
algérienne.
L’ambassadeur de l’UE à Alger, Marek Skolil, a marqué, il y a quelques jours,
la disponibilité de l’Union à discuter des propositions de l’Algérie dans le
cadre du "processus de réévaluation conjointe de fonctionnement de
l’accord d’association".
Après une première réunion tenue en décembre à Bruxelles, les deux parties
se sont données rendez-vous à Alger en mai, alors qu’un troisième round
de négociations est programmé au cours du deuxième semestre de l’année
2016.
Dix ans après l'entrée en vigueur de ce nouveau cadre de coopération qui
a instauré un dialogue ouvert et une collaboration globale incluant les
dimensions
politiques,
sécuritaires,
économiques,
commerciales,
financières, culturelles et humaines, l'Accord d'association n'a pas pour
autant permis d'atteindre les résultats escomptés par la partie algérienne.
Depuis la conclusion de cet accord, la position commerciale de l'UE n'a eu
de cesse de se renforcer au détriment de l'économie nationale. En 2010,
cette situation a amené le gouvernement algérien à procéder au gel
unilatéral des concessions tarifaires accordées à l'UE en vertu de l'Accord
d'association.
Après huit rounds de laborieuses négociations, un compromis sur le report
de la zone de libre-échange, prévue en 2017, à 2020 a été trouvé.
Selon une étude réalisée par l'Agence nationale de promotion du commerce
extérieur (Algex) sur l’impact de l’accord d’association, les exportations
algériennes hors hydrocarbures vers l'UE se sont établies à seulement 12,3
22
milliards de dollars durant la période allant de 2005 à 2014, contre 195
milliards de dollars d'importations algériennes auprès de cette zone.
Filière lait à Ghardaïa : Des Américains intéressés par
l’investissement (El Moudjahid)
Une délégation d’American International Agricultural Group (AIAG) a
séjourné, durant le week-end, dans la région de Ghardaïa pour une visite
de prospection d’opportunités d’investissement et de partenariat dans la
filière lait, a appris hier l’APS auprès de la direction des services agricole
(DSA)
de
Ghardaïa.
Conduite par le président du group AIAG, Ted Ayash, cette délégation, qui
comprend également une représentante du conseil d’affaire algéroaméricain «US-Algeria Business Council» et le Pdg du groupe algérien TifraLait, s’est notamment rendue dans la localité de Zelfana (70 km de
Ghardaïa), où une superficie de près de 25.000 hectares est réservée à
l’investissement agricole intégré, tributaire d’un avis d’exploitation par
l’agence nationale des ressources hydriques (ANRH), a indiqué le DSA, Ali
Beldjoudi. Les hôtes de la wilaya ont reçu, au siège des services agricoles,
des explications et des informations sur les potentialités et les opportunités
offertes par la région de Ghardaïa en matière d’infrastructures de base, de
mobilisation des ressources hydriques et d’énergie conventionnelle, ainsi
que les différents projets de développement socio-économique concrétisés
ou en cours de concrétisation, sans oublier la ressource humaine existante
dans
la
région.
Les membres de la délégation ont aussi pris connaissance des différentes
mesures d’accompagnement, d’assistance et d’aide que peut fournir
l’administration agricole pour la concrétisation de leur projet ambitieux, at-il ajouté. Selon M. Beldjoudi, cette délégation compte investir, en
partenariat avec le groupe Algérien précité, spécialisé dans les produits
laitiers, dans la végétation fourragère et l’aliment de bétail, afin de
développer la filière lait en important cinq mille vaches laitières.
La filière lait connaît un développement «important» depuis son démarrage
dans les années 2000 à Ghardaïa, a-t-il souligné, précisant qu’un
accroissement substantiel de la production laitière totale de vache depuis
2004, passant de 3,5 à 13 millions de litres en 2015, soit une évolution de
près de 400%. Grâce à ses potentialités naturelles et à ses ressources
hydriques, notamment dans le sud de la wilaya (El-Ménéa et Hassi-Lefhal),
ainsi que la richesse de son patrimoine culturel, la wilaya de Ghardaïa est
devenue une destination de choix pour des investissements prometteurs
dans le domaine agricole.
Industrie agroalimentaire : La transformation de la volaille trace
son chemin (Horizons)
23
La valorisation du produit agricole et la mise en synergie des efforts des
professionnels de l’agriculture et de l’agro-industrie commencent à porter
leurs fruits. Les professionnels des filières de production et de
transformation des produits agricoles se sont lancés dans cette industrie
afin de promouvoir le label algérien et créer des postes d’emploi.
Le président la fondation « Filaha Innove », Amine Bensemmane, a
souligné, hier, lors d’une conférence de presse sur l’inauguration prochaine
d’un point de vente à Alger des produits de la Maison de la volaille,
« l’importance de la valorisation, de la coordination et des synergies entre
l’amont, qu’est l’agriculture, et l’aval, c’est-à-dire l’agroalimentaire ». Elle
permet, selon lui, « d’identifier la chaîne alimentaire par l’ouverture d’un
abattoir et l’intégration des éleveurs » ayant des certificats sanitaires. Il
mettra en exergue le développement de l’initiative privée et du
renforcement de la professionnalisation des opérateurs économiques. A
l’image de la Maison de la volaille, la mise en place d’un tel dispositif
d’industrie agroalimentaire permettra de mettre de l’ordre dans une filière
sujette, ces derniers jours, à une véritable polémique faisant état de
l’utilisation d’antibiotiques et de pilules contre l’engraissement. Sans oublier
les conditions déplorables d’élevage et d’abattage auxquelles sont soumises
ces volailles. L’expert chargé de la valorisation des produits agricoles à la
fondation « Filaha Innove », Mohamed Hadj Henni, a, pour sa part, évoqué
le « renouveau agricole lancé en 2009 lié à la modernisation de l’agriculture
et qui exige un savoir-faire afin de faire découvrir les potentialités dont
recèle le sol algérien ». Comme il a recommandé de « partager les progrès
techniques et technologiques en adéquation avec les secteurs agricoles de
l’agro-industrie qui est de plus en plus portée par l’innovation ». Dans son
intervention sur « le cadre global de la valorisation des produits agricoles
et leur transformation dans l’agroalimentaire », Hadj Henni a insisté sur
« l’impératif pour les opérateurs de produire plus pour réduire la facture des
importations des produits agricoles. Tout en faisant valoir nos produits et
leur requalification ». L’ouverture prochaine d’une Maison de la volaille à
Alger-Centre, la quatrième du genre après celles de l’Oranie (Tlemcen,
Mostaganem et Oran), permettra de mettre à la disposition du
consommateur des produits de qualité soigneusement suivis dans les
différentes étapes d’élevage, d’abattage et de transformation. Le directeur
général de cette maison, première chaîne de boucherie fine, Djamel Graine,
a affirmé que « le poulet est nourri avec une alimentation spécifique
élaborée par un nutritionniste spécialisé, produite en Algérie. Son abattage
se fait dans le strict respect des règles de sécurité et d’hygiène dans un
abattoir partenaire ». Ceci avant d’être acheminé à la cuisine centrale de
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l’entreprise où sont élaborés les plats. Ces derniers sont mis au point par
Stéphane Gaborieau, chef étoilé au guide Michelin et meilleur ouvrier de
France
en
2004.
Le produit fini « ne comporte aucun additif, aucun colorant ni
conservateur ». Pour l’année 2016, l’entreprise familiale créée en 2013
ambitionne d’ouvrir 30 points de vente à travers 17 wilayas, générant plus
de 200 emplois directs et 300 indirects.
Veille
Biens immobiliers, objet de cession par l'état : Des propositions
pour bientôt (Le Soir d’Algérie)
Les groupes de travail sectoriels, chargés de solutionner le problème du
foncier devant faire l'objet d'encadrement, «sont sur le point de parachever
leurs propositions», ce qui permettra de régulariser les dossiers en suspens
relatifs aux biens immobiliers, objet de cession par l'Etat, dont les
propriétaires ne disposent toujours pas d'actes de propriété, a affirmé jeudi
Abdelmalek
Sellal.
- Créés dans le cadre de la Commission nationale d'orientation chargée de
la mise en œuvre du plan national de simplification et d'amélioration des
mesures administratives mise en place il y a une année pour le règlement
du dossier du foncier devant faire l'objet d'encadrement, «les groupes
sectoriels sont sur le point de présenter leurs propositions à ladite
Commission qui les soumettra à son tour au gouvernement pour examen»,
a indiqué le Premier ministre dans sa réponse écrite. Le Premier ministre,
rapporte l’APS, rétorquait à une question du membre du Conseil de la
nation, Mohamed Zebiri, dans une réponse lue en son nom par le ministre
chargé
des
Relations
avec
le
Parlement,
Tahar
Khaoua.
M. Zebiri a évoqué les habitations sans acte de propriété dont le nombre
dépasse les 35 000 à Alger et près de 500 000 au niveau national, en
estimant que «plusieurs citoyens n'ont pas donné suite aux demandes de
conformité des habitations et d'achèvement des constructions, car ne
disposant pas d'actes de propriété des terres sur lesquelles ils ont construit
leurs habitations, désormais obligatoires dans les dossiers de demande de
crédits
auprès
des
banques».
Le Premier ministre a appuyé que le gouvernement était «soucieux de
trouver les solutions idoines à la prise en charge de cette préoccupation de
manière à permettre aux intéressés de régulariser leurs situations sur le
plan légal». Et de rappeler que cette situation «en suspens depuis un quart
de siècle» est due au fait que «l'opération de cession des terrains au profit
des citoyens, initiée depuis 1974 en vertu de l'ordonnance N°26-74 du 20
avril1974 portant constitution de réserves foncières pour les communes n'a
pas
eu
lieu
à
l'époque».
La régularisation de la situation sur le plan légal de ces parcelles de terrains
devait être effectuée par les communes territorialement compétentes, à
travers l'intégration des terrains relevant des biens de l'Etat dans leurs
réserves foncières par voie d'acquisition, avant leur cession à nouveau au
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profit des bénéficiaires directs parmi les citoyens, précise encore Sellal. Les
autorités publiques ont décidé de prendre de nouvelles mesures
administratives pour régulariser cette situation, à travers les dispositions
de la loi 90-25 de novembre 1990 portant orientation foncière, dont l'article
86 porte sur les modalités de prise en charge des cas précités résultant de
ce système. S’agissant des logements publics dont les propriétaires n’ont
pas pu obtenir d'acte de propriété, Sellal a indiqué qu'il s'agissait de
logements gérés par les OPGI, attribués dans un cadre social et ayant fait
l'objet de cessions illégales de la part des bénéficiaires au profit des
locataires actuels, ce qui relève l'absence d'un «fondement juridique
approprié pour la régularisation de leur situation».
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