Ambassade du Royaume du Maroc en France

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Ambassade du Royaume du Maroc en France
Ambassade du Royaume du Maroc en France
Mercredi 25 Avril 2007
Maroc
Cinéma : Le festival de Marrakech à Cannes
Le Maroc sera présent à la 60ème édition du Festival de Cannes, qui aura lieu du 16 au 22 mai
prochain. La Fondation du Festival international du film de Marrakech participera pour la première
fois à cette grand-messe. Le Maroc aura l’occasion de parler de son cinéma et du Festival international
du film de Marrakech lors de cette soixantième édition. C’est dans ce cadre que la Fondation du FIFM,
aura un stand juste à côté de celui du Centre cinématographique marocain (CCM) au Village
international de Cannes. (Qods Chabâa, Aujourd’hui le Maroc)
Politique Française
Présidentielle 2007
Nicolas Sarkozy : « C'est à Bayrou de choisir »
Dans un entretien au quotidien le Monde, et à la question comment allez-vous vous adresser aux
électeurs de François Bayrou ? Le candidat a affirmé que : « Les électeurs n'appartiennent pas
davantage à François Bayrou qu'à Ségolène Royal, à Jean Marie Le Pen ou à Nicolas Sarkozy. Je n'ai
pas cette vision patrimoniale du corps électoral. Si tel était le cas, j'aurais du faire campagne non pas
devant 44 millions d'électeurs, mais avec quatre personnes dans une pièce : Le Pen, Bayrou, Royal et
moi ». « Ce qui a fonctionné au premier tour doit fonctionner au second. Je veux dire aux électeurs de
gauche qui croient à l'ordre dans le mouvement, que je suis le candidat du mouvement alors que
Ségolène Royal veut le statu quo. Aux électeurs du centre qui croient en l'Europe, je veux dire qu'un
nouveau référendum tuerait l'Europe ». Quel sera votre premier déplacement ? « L'agenda sera
européen, avec une première visite à Bruxelles et Berlin. Puis j'irai en Afrique. La question de
l'immigration, du développement du continent et de la Méditerranée est centrale. Je proposerai une
union de la Méditerranée, comme il y a eu, il y a soixante ans, la Communauté européenne. C'est là
que tout se joue : la guerre et la paix, la catastrophe environnementale ou non ». (Propos recueillis par
Eric Fottorino, Patrick Jarreau, Arnaud Leparmentier et Philippe Ridet , le Monde)
François Bayrou ne devrait donner aucune consigne de vote pour le second tour
Selon une dépêche Reuters reprise par le quotidien le Monde, François Bayrou devrait annoncer,
mercredi 25 avril, la poursuite de sa stratégie d'indépendance au centre, selon des participants à la
réunion des élus UDF qui s'est tenue mardi au siège du parti. Le candidat centriste, qui tiendra une
conférence de presse à 15 h 30, ne devrait donner aucune consigne de vote pour le second tour de la
présidentielle et indiquer que l'UDF présentera un candidat par circonscription aux législatives, a
déclaré le député et vice-président de l'UDF Jean Lassalle. François Bayrou devrait aussi officialiser,
mercredi, le nom du nouveau parti centriste dont il avait annoncé la création au cours de la campagne
du premier tour. Par ailleurs, le député-maire UDF de Rouen, Pierre Albertini, a annoncé, mardi 24
avril, qu'il votera pour le candidat de l'UMP à l'élection présidentielle, mais sans abandonner l'UDF.
« Même si je n'approuve pas dans la totalité les propositions de Nicolas Sarkozy, je constate une très
forte convergence sur les grands objectifs », a expliqué Pierre Albertini lors d'une réunion publique du
candidat de droite au Grand-Quevilly, en Seine-Maritime. M. Albertini, un des co-auteurs du
programme législatif de l'UDF, est le maire de la plus grande ville de France tenue par l'UDF, qui
compte plus de 100 000 habitants.
Tentés par Sarkozy, les UDF ne veulent pas lâcher Bayrou
Selon toute vraisemblance, François Bayrou devrait annoncer cet après-midi qu'il laisse la liberté de
vote à ses électeurs pour se concentrer sur le seul objectif qui vaille, faire fructifier son capital
électoral du premier tour (18 %) et faire vivre cette nouvelle force politique apparue au centre. Car les
députés semblent partagés entre soutien individuel à Nicolas Sarkozy, notamment ceux qui se sentent
menacés dans leur circonscription, et neutralité. Laisser les parlementaires libres de leur choix, au cas
par cas, a l'avantage de ne pas insulter l'avenir. Et de préserver l'unité du parti, tiraillé entre des intérêts
contradictoires. L'appel de Ségolène Royal à François Bayrou, lundi soir à Valence, était jugé bien
tardif. (Philippe Goulliaud, le Figaro)
Ségolène Royal créditée de 49 % d'intentions de vote, contre 51 % à Nicolas Sarkozy
Nicolas Sarkozy recueillerait 51 % des voix au second tour de la présidentielle et Ségolène Royal, 49
%, selon un sondage TNS-Sofres pour RTL, Le Figaro et LCI, publié mardi 24 avril. Un électeur
interrogé sur cinq ne s'est pas prononcé. Il s'agit du plus faible écart entre les deux candidats, dans les
sondages publiés depuis le premier tour. Selon l'enquête du jour, seules 25 % des voix de François
Bayrou se reporteraient sur le candidat de l'UMP contre 46 % sur la candidate du PS, le reste des
électeurs du candidat de l'UDF n'exprimant pas d'intentions de vote. Nicolas Sarkozy obtiendrait en
revanche les faveurs de 62 % des électeurs du Front national. Mme Royal pourrait pour sa part compter
sur le report de 78 % des voix d'Olivier Besancenot.(Le Monde)
Villepin participera dimanche au meeting de Bercy du candidat UMP
D’après Bruno Jeudy du Figaro, le premier ministre et l'ancien ministre de l'Intérieur ont déjeuné
ensemble hier à Matignon. En effet, le premier ministre et son ex-numéro deux ont mis en scène leur
réconciliation dans les jardins de l'Hôtel Matignon à l'issu d'un déjeuner en commun. Photos et
déclarations des deux hommes à l'appui. Le premier ministre, qui sera sur France Info demain, devrait
assister, dimanche, au grand meeting de l'entre deux tours à Bercy. Une première pour le premier
ministre qui a refusé jusqu'à présent de participer à une seule des réunions du candidat de sa « famille
politique ». Pour Sarkozy, la boucle est donc bouclée. L'union des familles de la droite est totale.
Vendredi soir, il recevra à Clermont-Ferrand le soutien de l'ancien président de la République Valéry
Giscard d'Estaing de retour sur ses terres auvergnates. Anne-Marie Raffarin, l'épouse de l'ancien
premier ministre, native de Chamalières, sera présente.
Les dix fractures programmées de Sarkozy
Que serait la France de Nicolas Sarkozy s'il accédait, le 6 mai, à la présidence de la République ?
Quelles sont ses volontés de réforme, ses mesures prioritaires ? En meeting, il répète que ses
adversaires veulent le «diaboliser» et lui vouent de la «haine». Loin de nourrir de tels sentiments,
Libération décrypte en 10 points les projets du candidat UMP qui fâchent. Une certaine idée de la
justice : Il a promis de «lutter contre la récidive en instituant des peines plancher pour les
multirécidivistes». Sarkozy veut aussi supprimer l'excuse de minorité pour les récidivistes de plus de
16 ans, et aligner progressivement la justice des mineurs sur celle des majeurs. Une certaine idée de la
police : le candidat à l'Elysée est bien décidé à la mettre en place : une direction unique du
renseignement qui réunirait Renseignements généraux (RG) et Direction de la surveillance du
territoire (DST). Officiellement, il s'agit de lutter plus efficacement contre le terrorisme. Une direction
unifiée aurait également l'avantage d'être plus facilement contrôlable pour le pouvoir politique avec un
homme idoine à sa tête. Une certaine idée de l'immigration : L'objectif de Sarkozy est affiché : limiter
l'immigration «subie». Une certaine idée de l'individu : le dépistage des signes avant-coureurs de
délinquance chez les enfants de moins de 3 ans. Une certaine idée du social : Le candidat Sarkozy veut
encadrer le droit de grève en imposant un vote à bulletin secret au bout de huit jours d'arrêt de travail.
Dans le secteur public, il souhaite l'organisation d'un service minimum instauré par la loi dès juillet.
Une certaine idée du logement : Nicolas Sarkozy, entend fixer «une obligation annuelle de vente de 1
% du parc social, soit 40 000 logements» sociaux par an. Une certaine idée de la santé : Son
programme Ensemble réaffirme les grands principes du modèle français de Sécurité sociale, pour
«garantir l'égalité et l'équité de l'accès aux soins pour tous». Une certaine idée de la fiscalité : Nicolas
Sarkozy a prévu d'abaisser encore le «bouclier fiscal» (qui permet de plafonner le total des impôts
payés par un contribuable) à 50 %, alors qu'il est actuellement de 60 %. Surtout il souhaite supprimer
jusqu'à 95 % des «droits de donation et de succession pour tous les patrimoines petits et moyens». Une
certaine idée des médias : Il prévoit un super ministère rassemblant les médias, la culture et
l'éducation, et un renforcement des missions culturelles de France Télévisions. Une certaine idée du
pouvoir : Lorsqu'il dit vouloir un «président fort», nul doute que Nicolas Sarkozy le sera. Et surtout,
quinquennat oblige, plus engagé dans la conduite de la politique quotidienne. Dans ce cadre, le
Premier ministre ne sera plus qu'un chef d'équipe gouvernementale.
La présidentielle vu de l’extérieur
Soulagement en Europe après le vote de dimanche
Le résultat du premier tour de la présidentielle en France, la forte participation, le recul de l'extrême
droite ont été salués avec soulagement lundi 23 avril dans les capitales européennes. Deux ans après le
non des Français à la Constitution européenne, le vote suscite l'espoir de voir la France retrouver son
rôle traditionnel en Europe. « Ce que l'Europe attend, c'est qu'il y ait un gouvernement capable
d'assumer la responsabilité incombant à un pays comme la France dans le développement du projet
européen », a souligné le ministre portugais des affaires étrangères, Luis Amado, dont le pays assurera
à partir de juillet la présidence de l'Union. Le bon score du centriste François Bayrou et les appels du
pied dont il est l'objet alimentent les interrogations sur le changement du paysage politique français.
En Italie, où les dirigeants actuels tentent de construire un grand parti de centre-gauche, le président du
Conseil, Romano Prodi, a ouvertement souhaité une alliance entre Ségolène Royal et François Bayrou
en vue du deuxième tour, qui serait, selon lui, « un élément de clarté et de mise en ordre dans le
schéma politique français ». L'ancien président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, a en revanche
affiché son soutien pour Nicolas Sarkozy, estimant qu'il s'associerait à la chancelière Angela Merkel
« pour faire une Europe plus occidentale et plus atlantique ». En Pologne aussi, la droite conservatrice
au pouvoir ne cache pas ses préférences pour M. Sarkozy, qui a défendu dans ses discours les racines
chrétiennes de l'Europe. (Jean-Jacques Bozonnet (Rome), le Monde)
Après le premier tour, la presse étrangère porte un regard neuf sur le désir de rupture
Même si quelques observateurs étrangers font la fine bouche à l'issue du premier tour de l'élection
présidentielle française et ne voient jamais dans les résultats du 22 avril que le retour à un schéma des
plus classiques avec un duel droite gauche, ils ne reflètent pas la tonalité de la presse internationale.
Ces observateurs s'interrogent sur la signification qu'il faut donner à cette surprise participative. Ils
veulent croire que l'importance attribuée par les électeurs français à ce premier tour de la présidentielle
marque leur « envie » d'entrer dans une période de « ruptures et de réformes » tant économiques que
sociales. Que cette participation qui frôle les 85 % symbolise « l'énorme attente de la société
française », de plus en plus « insatisfaite » après « un quart de siècle de mitterrandisme et de
chiraquisme », mais enfin désireuse de prendre son destin à bras-le-corps. Si les correspondants de la
presse internationale ont tendance à croire que du duel « féroce » qui opposera Nicolas Sarkozy à
Ségolène Royal, « Monsieur » a plus de chances de l'emporter que « Madame », que « le gagnant plein
de sécurité » aura raison d'une « gagnante pleine d'espérance », que la France « a davantage besoin de
Sarkozy, le plus susceptible de comprendre les douloureux changements structuraux dont elle a
désespérément besoin », ils restent malgré tout prudents face à un deuxième tour « très ouvert ».
Comme restent très prudents les responsables politiques à travers le monde, si ce n'est pour souligner
les aspects les plus positifs de ce premier round électoral français, notamment l'assurance d'un
« renouveau », d'une « plus grande modernité ». Mais à la question première que se pose la presse
étrangère, « jusqu'où la France est-elle décidée à aller dans son désir de changement ? », il ne sera pas
répondu le 6 mai, mais bien plus tard, dans les premières réactions aux réformes engagées par le
nouveau président français. (Analyse de Christine Fauvet-Mycia, journaliste au service Étranger du
Figaro)