Bandundu - La voix du paysan congolais

Transcription

RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE
DU CONGO
MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE
ÉTUDE DU SECTEUR AGRICOLE
PHASE II
PLAN DIRECTEUR DE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE ET RURAL
Province du Bandundu
Rapport final
En collaboration avec GECT SPRL
Tecsult International Limitée
Décembre 2010
Tecsult International Limitée / GECT
Étude du secteur agricole - Phase II
Plan Directeur de Développement Agricole et
Rural
Province de Bandundu
République Démocratique du Congo
Ministère de l’Agriculture
0517395
En collaboration avec GECT
Décembre 2010
SPRL
Table des matières
INTRODUCTION GÉNÉRALE ................................................................................................................................. 1
1
1.1
1.2
2
2.1
2.2
LE BILAN-DIAGNOSTIC DU SECTEUR AGRICOLE, TOILE DE FOND DES PLANS DE
DÉVELOPPEMENT AGRICOLE PROVINCIAUX (PDAP) ........................................................................ 3
Les grands constats du Bilan-Diagnostic .................................................................................................... 3
1.1.1 Les principales contraintes affectant le développement du secteur agricole................................. 3
1.1.2 Un vaste potentiel qui n’attend qu’à être mieux valorisé................................................................ 5
Les enjeux qui en découlent pour le développement du secteur ................................................................ 6
1.2.1 L’équilibre alimentaire en 2025, un enjeu stratégique national ...................................................... 6
1.2.2 Deux enjeux opérationnels pour l’atteinte de l’équilibre alimentaire en 2025 ................................ 8
1.2.3 La coordination des politiques sectorielles est essentielle pour l’atteinte de l’équilibre
alimentaire en 2025 ........................................................................................................................ 9
LE BILAN-DIAGNOSTIC NATIONAL ET SES IMPLICATIONS POUR LA PROVINCE DU
BANDUNDU .............................................................................................................................................. 13
Les principales contraintes au développement du secteur agricole de la province telles que
mises en lumière par l’atelier provincial du Bandundu .............................................................................. 13
2.1.1 Les contraintes attribuables aux questions foncières se caractérisent par : ............................... 13
2.1.2 Les problèmes des infrastructures se résument par : .................................................................. 14
2.1.3 Les aspects institutionnels et organisationnels ............................................................................ 15
2.1.4 Les problèmes de crédit et de financement ................................................................................. 15
Les potentialités sur lesquelles peuvent être fondées les actions de développement telles que
mises en lumière par l’atelier provincial du Bandundu .............................................................................. 16
2.2.1 Les potentialités foncières ............................................................................................................ 17
2.2.2 Les potentialités en termes d’infrastructures ............................................................................... 18
2.2.3 Les potentialités institutionnelles organisationnelles ................................................................... 20
2.2.4 Les potentialités en termes de crédit et de financement.............................................................. 20
3
3.1
3.2
3.3
3.4
3.5
3.6
AXES STRATÉGIQUES ET APPROCHES DE DÉVELOPPEMENT À PRIVILÉGIER........................... 21
Amélioration de l’accès au capital foncier ................................................................................................. 21
Amélioration des capacités des infrastructures d’appui au développement agricole ............................... 23
Amélioration des performances des institutions d’appui au développement agricole .............................. 24
Amélioration de l’accès aux services financiers ........................................................................................ 24
Mise en cohérence et coordination des interventions des différents acteurs ........................................... 25
Intégration de l’accès au capital foncier et au crédit dans une approche intégrée de lutte contre
la pauvreté ................................................................................................................................................. 26
3.6.1 L’accès au capital foncier ............................................................................................................. 26
3.6.2 L’accès au crédit .......................................................................................................................... 27
3.6.3 Le lien entre la sécurité foncière, l’accès au crédit, l’investissement et la productivité ............... 27
3.6.4 La « Commission de haut niveau pour l’habilitation juridique des pauvres » .............................. 28
3.6.5 Que faire? ..................................................................................................................................... 28
4
4.1
4.2
4.3
4.4
4.5
4.6
4.7
PROJETS RÉPONDANT AU CONTEXTE IDENTIFIÉ PAR L’ESA ........................................................ 30
Implantation d’une cité de la transformation agroalimentaire ................................................................... 31
Agroforesterie et aménagement de l’espace rural .................................................................................... 36
Production avicole : Intégration verticale .................................................................................................. 41
Centre de mécanisation agricole ............................................................................................................... 47
Promotion et diffusion des semences et plants améliorés ........................................................................ 51
Repeuplement et réhabilitation des ranches bovins ................................................................................. 54
Programme d’appui au développement de la pêche artisanale dans les plans d’eau de la
province du Bandundu .............................................................................................................................. 60
5
PROJET PRIORITAIRE RETENU POUR LA PHASE III ......................................................................... 65
Étude du secteur agricole - Phase II - Plan Directeur de Développement Agricole, Province de Bandundu
0517395
i
6
6.1
6.2
6.3
6.4
ii
INFORMATIONS À RECUEILLIR DANS LE CADRE DE LA RÉALISATION DE L’ÉTUDE DE
FAISABILITÉ DU PROJET....................................................................................................................... 71
Informations relatives au site retenu ......................................................................................................... 71
Clientèle visée ........................................................................................................................................... 71
Partenaires techniques et institutionnels................................................................................................... 71
Sources d’information ................................................................................................................................ 72
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Introduction générale
Contrairement à d’autres provinces couvertes par ESA, la province du Bandundu dispose déjà d’un Plan global
de développement. Les propositions contenues dans le présent document apportent une valeur ajoutée au Plan
dûment validé de cette province.
Il est proposé dans le présent plan, élaboré dans le contexte de l’ESA, une approche globale et pragmatique.
Cette approche prend appui sur des mécanismes éprouvés en d’autres lieux et en d’autres circonstances, mais
qui peuvent être adaptés aux diverses provinces de la RDC.
Le document ne comporte pas de longues descriptions du contexte de la province, car de telles informations
figurent abondamment dans d’autres documents tels que la monographie et la DSCRP de la province.
Il est entendu que la phase II de l’ESA s’insère dans un continuum logique, faisant le lien entre, d’une part les
problèmes et contraintes du secteur agricole mis en lumière par le Bilan-Diagnostic et, d’autre part les solutions
à envisager pour répondre à ces contraintes, lesquelles solutions sont présentées sous forme de fiches de
projets. Suite à l’examen de ces fiches de projets, les autorités de la Province devront sélectionner une
opération prioritaire, laquelle sera soumise à une étude de faisabilité en phase III de l’ESA, conformément aux
TDR de l’Étude du Secteur Agricole.
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1
Le Bilan-diagnostic du secteur agricole, toile de fond
des Plans de Développement Agricole Provinciaux
(PDAP)
1
Selon les TDR élaborés en 2005, l’ESA couvre huit (8) des onze (11) provinces du pays. Des missions sur le
terrain dans les huit provinces retenues ont été réalisées de novembre 2008 à mars 2009. L'équipe
multidisciplinaire, composée de 17 consultants canadiens et congolais, a alors pu recueillir des informations
factuelles et les points de vue de nombreux responsables gouvernementaux et des représentants de la Société
Civile, quant aux grands enjeux de développement.
Cependant, compte tenu de l’importance des trois (3) provinces non retenues par l’ESA (Province Orientale,
Nord Kivu et Sud Kivu) sur les plans politique, démographique, agricole et économique, l’analyse documentaire
et statistique ayant mené à l’élaboration du Bilan-Diagnostic a pris en compte les données relatives à ces
provinces, ce qui confère une véritable portée nationale au Bilan-Diagnostic.
Une version préliminaire du Bilan-Diagnostic du Secteur agricole, assorti d’une Note d'Orientation Stratégique, a
été déposée en juillet 2009, pour analyse et observations, auprès des autorités politico-administratives, et des
Cellules Techniques Provinciales (CTP) mises sur pied pour accompagner le déroulement de l'ESA.
Les observations ont été intégrées à la version finale du Bilan-Diagnostic remise aux autorités congolaises début
janvier 2010. Lors de la réunion tenue le 26 février 2010, le Comité de Pilotage de l’ESA a validé le rapport final
du Bilan-Diagnostic.
Pour compléter le Bilan-Diagnostic, des enquêtes systématiques sur l’ensemble des sous-secteurs agricoles ont
été conduites, par le SNSA, de mars à mai 2009, donnant lieu à un rapport, transmis au MINAGRI en décembre
2009. Les données de ces enquêtes ont permis de réaliser une base de données regroupant l’ensemble des
données collectées dans le cadre de l’étude.
1.1 Les grands constats du Bilan-Diagnostic
Succinctement, on peut dire que l’esprit qui a guidé la rédaction du Bilan-Diagnostic a été de répondre à la
question suivante : «Comment expliquer que la RDC ne parvient à nourrir que 75% de ses 67 millions
d’habitants (2008), malgré un potentiel agricole qui lui permettrait de nourrir 1 milliard d’habitants?»
Pour répondre à cette question fondamentale, le Bilan-Diagnostic passe d’abord en revue l’ensemble des
contraintes qui plombent le développement du secteur, pour ensuite évaluer le vaste potentiel qui n’attend qu’à
être mieux exploité, par la mise en œuvre de politiques et d’actions de développement, propres à enclencher le
décollage de ce secteur fondamental pour le développement économique du pays.
Près de 70% de la population tire sa subsistance de façon directe ou indirecte de l’exploitation des ressources
agricoles, animales, forestières et halieutiques, conférant au secteur une grande importance sur le plan de la
création de richesses et de la lutte contre la pauvreté. Sachant que la pauvreté sévit particulièrement dans les
zones rurales où se retrouvent la majorité des quelque 6.000.000 de ménages agricoles du pays, il ne fait pas
doute que la relance du secteur agricole se situe en première ligne dans la croissance économique et dans la
lutte contre la pauvreté.
1.1.1
Les principales contraintes affectant le développement du secteur agricole
De nombreuses contraintes institutionnelles, macro-économiques, politiques, techniques et organisationnelles
minent le développement du secteur agricole. La levée de ces contraintes nécessitera de vastes moyens
humains, matériels et financiers, mais il s’agit du passage obligé vers la modernisation et la croissance d’un
secteur agricole, porteur de croissance économique, et orienté vers l’atteinte de la sécurité alimentaire.
À n’en pas douter, les besoins de financement pour lever les contraintes et enclencher le développement du
secteur, seront colossaux. Il faudra bien sûr faire appel aux partenaires traditionnels tels que bailleurs de fonds
et ONGD, mais il faudra aussi ouvrir la porte aux investisseurs privés, nationaux et étrangers. Il faudra aussi agir
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3
de façon à encourager les efforts des millions de ménages agricoles qui, malgré les contraintes auxquelles ils
doivent faire face, sont responsables pour plus de 90% de la production nationale.
Pour que les investisseurs privés s’engagent résolument envers le développement du secteur agricole, il est
essentiel que soit établi un climat de confiance mutuelle, et que soient aplanies les multiples embûches
regroupées pudiquement sous le vocable de tracasseries administratives et policières, lesquelles constituent un
obstacle de taille à l’implication des investisseurs, essentielle dans tout processus de développement.
S’il est vrai que les besoins financiers seront colossaux, il faut aussi considérer que le développement du
secteur générera des retombées économiques et sociales tout aussi colossales.
Qu’il suffise de citer la réduction des importations et l’économie de devises, de l’ordre de centaines de millions
de dollars par année, lesquelles pourront être utilement réinvesties dans la construction du tissu économique et
social du pays, notamment dans les infrastructures de communication, de transport, d’éducation et de santé,
pour n’en citer que quelques-unes.
Parmi les nombreuses contraintes recensées par l’ESA, mentionnons :
ème
•
Un climat d’affaires défavorable aux investissements, plaçant la RDC au 181
rang selon un
classement effectué par la Banque mondiale, qui s’explique par : (i) des procédures plus nombreuses;
(ii) des délais plus longs; (iii) des coûts de transaction plus élevés; (iv) des prélèvements fiscaux démesurés;
(v) des investissements moins bien protégés. Cela réduit les investissements productifs, pourtant essentiels
à l’évolution de la production et de la productivité du secteur agricole. Comme le faisait remarquer un
ème
interlocuteur congolais rencontré lors des visites sur le terrain : «Si notre pays occupe le 181
rang, cela
veut dire que tout investisseur décidera d’investir dans les 180 autres pays avant de venir investir en RDC.»
Malgré ce contexte difficile, les immenses opportunités attirent quand même certains investisseurs, mais ils
seraient sans doute plus nombreux si le climat des affaires était sensiblement amélioré.
•
Une faible organisation des services financiers, réduisant les opportunités de financement des
opérateurs agricoles. Le crédit étant pratiquement inaccessible pour la majorité des ménages agricoles, on
constate une faible utilisation d’intrants et d’équipements, ce qui handicape considérablement la croissance
de la production et de la productivité agricoles.
•
Une allocation budgétaire insuffisante (moins de 2% du budget national) a mené à la désintégration des
services d’encadrement, de vulgarisation, de recherche et de financement, ce qui cantonne les producteurs
dans des stratégies de subsistance, ralentissant l’éclosion d’une agriculture moderne et productive qui
permettrait de lutter efficacement et durablement contre la pauvreté généralisée en milieu rural, en procurant
des revenus monétaires aux 6 millions de ménages agricoles de la RDC.
•
Des infrastructures de base nécessaires au développement économique insuffisantes, en mauvais
état ou non fonctionnelles, (routes, pistes de desserte agricole, réseau électrique, centres de collecte,
entrepôts, marchés publics); l’accès aux marchés étant ainsi fortement compromis, l’organisation d’une
distribution adéquate en quantité et en qualité rencontre des difficultés techniques et logistiques. Il s’ensuit
que la demande alimentaire des populations urbaines doit être comblée, de façon croissante, par des
importations, entraînant une importante fuite de capitaux qui seraient pourtant essentiels à la reconstruction
des infrastructures du pays.
•
Des activités de transformation quasi inexistantes : les produits à valeur ajoutée sont presque tous
importés par manque d’unités agroindustrielles permettant de valoriser les productions, d’en accroître la
valeur tout en ouvrant l’accès à de nouveaux marchés. Sans activités de transformation, les agriculteurs
sont privés de débouchés commerciaux, et le secteur de l’agro-industrie ne contribue que de façon
marginale à la création d’emplois non agricoles essentiels au progrès économique.
•
Un régime foncier dualiste tiraillé entre le juridique et le traditionnel, entrainant des conflits d’accès à la
terre et l’insécurité foncière, situation qui pose un frein majeur aux investissements productifs essentiels à la
modernisation de l’agriculture, laquelle passe par l’intensification agricole, la sédentarisation des ménages
agricoles et la relance des investissements privés.
•
Un manque d’organisation des producteurs et acteurs des filières. L’agriculture vivrière étant
essentiellement axée sur la subsistance, les initiatives d’organisation entre les producteurs et les acteurs
4
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des filières appellent un renforcement des organisations par des programmes d’appui organisationnel, de
sensibilisation et de formation.
•
La détérioration des conditions de vie en milieu rural provoque un exode élevé et sélectif qui draine vers
les villes et les zones minières, les jeunes éléments les plus dynamiques, à la recherche de meilleures
perspectives de revenus, laissant un secteur rural exsangue, incapable de faire face aux défis du
développement.
1.1.2
Un vaste potentiel qui n’attend qu’à être mieux valorisé
L’énumération des multiples contraintes évoquées ci-avant, pourrait conduire à croire que la situation est
désespérée. Mais les décideurs seront rassurés par le fait que le vaste potentiel agricole de la RDC recèle
toutes les ressources pour faire de ce pays une puissance agroalimentaire de calibre mondial, alors que la crise
alimentaire menace de nombreux pays de la sous-région, provoquant des hausses de prix des denrées,
hausses dont la RDC bénéficiera si elle saisit les opportunités, mais dont elle pourrait souffrir si elle doit se
replier, de façon croissante, sur le marché international pour nourrir sa population, comme c’est le cas
aujourd’hui.
La valorisation de ce potentiel devra nécessairement prendre appui sur des politiques efficaces favorisant
l’investissement public, notamment dans le développement des ressources humaines et la modernisation des
infrastructures. L’investissement public est un préalable, car il sera perçu comme le déclencheur de la relance
des investissements privés dans les activités productives du secteur agricole.
Considérant l’ampleur des besoins en matière d’investissements publics, notamment dans les infrastructures de
base, la Note de Politique Agricole pose clairement le principe que l’État devra se concentrer sur ses missions
régaliennes, laissant le secteur privé assurer les investissements productifs de nature à relancer la production,
d’où l’importance d’assainir le climat institutionnel, notamment en ce qui concerne les politiques d’ouverture aux
investissements, nationaux et étrangers.
Le Bilan-Diagnostic fait clairement ressortir que le potentiel agricole de la RDC est caractérisé par :
•
Des conditions climatiques et écologiques très favorables aux activités agricoles: la répartition du pays
de part et d’autre de l’équateur fait en sorte que la quasi-totalité du pays bénéficie d’une saison culturale de
plus de huit mois dans l’année, sur une multitude de zones climatiques. Ces conditions permettent une
gamme variée de spéculations agricoles, notamment les cultures vivrières avec deux récoltes par an,
l’arboriculture, les cultures de rente et l’élevage, sans oublier la pêche sur l’ensemble du réseau
hydrographique.
•
Des terres agricoles, évaluées à environ 75 000 000 ha, dont à peine 10% sont exploitées annuellement,
ce qui laisse une très grande marge pour accroître les étendues consacrées aux productions agricoles et
animales. La FAO estime que les besoins alimentaires de l’humanité en 2050 nécessiteront la mise en
culture de 120.000.000 hectares additionnels; plus de la moitié de ces terres pourraient se situer en RDC,
faisant de ce pays une puissance agroalimentaire mondiale.
•
Une forêt équatoriale d’une richesse inégalée, fragile dans ses franges peut-être, mais pratiquement
encore inexploitée malgré un potentiel de régénération jugé très important.
•
Des potentialités pour développer des cultures d’exportation très compétitives sur le marché
international et générant des revenus importants, soit en culture villageoise, soit en plantation industrielle, si
les contraintes fiscales et administratives sont levées : les productions de palmier à huile, de café, de cacao,
de thé, d’hévéa et de quinquina sont bien ancrées dans le pays et il serait encore possible de récupérer
quelques unités de traitement selon les études récentes sur ces filières.
•
Un marché potentiellement important : la RDC et les pays voisins représentent un marché de plus de
100 millions d’habitants, en forte croissance démographique, et en voie d’urbanisation rapide. Les capitales
provinciales, sont des zones urbaines constituant un marché naturel pour leurs hinterlands, si des
investissements bien ciblés permettent aux PME agroindustrielles de transformer et de commercialiser les
produits agricoles, et si des infrastructures routières convenables permettent le transport des produits vers
les centres urbains de consommation.
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5
•
La présence de grandes ONGD bien structurées, bien équipées, dotées d’un personnel compétent, avec
antennes disséminées dans le pays, et qui se consacrent à l’encadrement des agriculteurs.
•
Un mouvement associatif en expansion dans l’ensemble de la RD Congo depuis 1990 qui peut être
appuyé et mis à profit pour relayer les actions de développement. D’ailleurs, la mise en place des CARG
puise déjà abondamment sur ce tissu associatif, et on peut déjà préfigurer les effets de synergie qui
découleront de ce nouvel élan de collaboration.
•
L’expérience accumulée par les politiques et programmes de développement agricole antérieurs,
ouvre la voie à la modernisation de l’agriculture vivrière et au développement des cultures d’exportation.
Parmi ces expériences, citons les efforts d’introduction du matériel végétal amélioré en cours par les
Opérations agricoles d’urgence de la FAO et autres structures, les pratiques courantes de rotation et
d’association des cultures et enfin la possibilité d’introduire la culture attelée en complément à la
motorisation agricole.
•
Parmi les idées novatrices, il convient de citer l’expérience de Mampu qui a démontré la faisabilité
technique, économique et environnementale d’un système de production fondé sur l’agroforesterie dans un
plan harmonieux d’aménagement de l’espace rural. Ce modèle conduit les ménages agricoles vers la
sédentarisation sur des exploitations familiales permettant d’atteindre la sécurité alimentaire du ménage et
l’amélioration durable des conditions de vie que rend possible l’accroissement des revenus agricoles.
Compte tenu de l’ampleur des efforts à consentir pour la mise en culture de plusieurs millions d’hectares
supplémentaires d’ici à 2025, et même au-delà, l’échelle d’intervention qui a été développée à Mampu
permettrait d’enclencher un développement à grande échelle, ce qui permettra au pays de rattraper le retard
accumulé au cours des quatre dernières décennies.
L’évaluation du projet Mampu, réalisée en 2009, considère que cette expérience, si elle était multipliée par
500 (cinq cents), soit 4 millions d’hectares, permettrait de combler les besoins en bois énergétique et en
produits vivriers de toutes les agglomérations urbaines du pays.
1.2 Les enjeux qui en découlent pour le développement du
secteur
La réussite du processus de relance du secteur agricole commande de répondre aux multiples contraintes,
largement connues de tous les acteurs publics, privés et associatifs, en mettant en œuvre les actions
nécessaires à la valorisation du potentiel. Cette approche est valable au plan national bien sûr, mais elle doit
d’abord se décliner dans ses dimensions provinciales, voire même territoriales.
C’est ainsi que le Bilan-Diagnostic dégage un Enjeu Stratégique national, assorti de deux Enjeux
Opérationnels qui viennent baliser le long cheminement que devra emprunter le secteur agricole pour
enclencher son développement.
1.2.1
L’équilibre alimentaire en 2025, un enjeu stratégique national
La tendance observée sur quelques décennies, révèle une croissance démographique annuelle supérieure à
3%, alors que la croissance annuelle du secteur agricole n’atteint que 2%. Si cette tendance se poursuivait, le
taux de couverture des besoins, estimé à 75% aujourd’hui, passerait sous la barre des 60% en 2025.
6
0517395
Provinces
ESTIMATIONS DÉMOGRAPHIQUES 1984-2025
Population estimée (‘000’)
1984*
2000***
2010***
2025***
Kinshasa
2.664
4.914
7.204
12.789
Bas-Congo
1.994
3.679
5.393
9.574
Bandundu
3.769
6.337
8.768
14.270
Équateur
3.576
5.560
7.329
11.090
Maniema
**
1.451
2.027
3.347
Nord-Kivu
5.392**
4.156
5.806
9.588
Sud-Kivu
**
3.312
4.627
7.641
Katanga
3.980
7.117
10.234
17.650
Kasaï Occidental
2.396
4.090
5.713
9.434
Kasaï Oriental
2.646
4.587
6.470
10.840
Province Orientale
4.314
6.017
7.407
10.116
TOTAL
30.731
51.220
70.978
116.339
* : INS, Recensement Scientifique de la population 1984, Totaux définitifs
** : En 1984, ces trois provinces faisaient partie du Kivu
*** : INS, Projections démographiques, 1984-2050, Décembre 2006
**** : Taux d’accroissement entre 2010 et 2025 (calcul ESA)
2025 / 2010****
1,78
1,77
1,63
1,51
1,65
1,65
1,65
1,72
1,65
1,68
1,37
1,64
Le décalage entre la production et les besoins de consommation, a nécessité des importations agroalimentaires
de 500 millions de dollars en 2008. En 2025, elles pourraient atteindre 1,5 milliard $, alors que l’agriculture
nationale ne comblerait plus que 60% des besoins d’une population estimée par l’INS à plus de 116 millions
d’habitants, de plus en plus urbanisée. Des ressources importantes seront nécessaires au renversement de la
situation, soit de lourds investissements publics dans les infrastructures, et des investissements privés dans les
activités productives du secteur agricole. Au plan macro-économique, ces lourds investissements seront
largement compensés par la réduction des importations, dont la valeur totale, entre 2010 (500 M$) et 2025
(1,5 milliard $) sera de l’ordre de 15 milliards de dollars, si rien n’est entrepris pour exploiter correctement
l’immense potentiel productif du secteur agricole congolais.
Tout devra être mis en œuvre pour éviter la matérialisation de ce scénario catastrophe qui consacrera une
proportion toujours croissante des devises générées par les exportations de produits miniers, pour importer des
produits agroalimentaires, plutôt que de contribuer à la modernisation du pays.
Et pour éviter que ce scénario ne se produise, la RDC n’a d’autre choix que d’orienter sa politique agricole vers
la satisfaction des besoins alimentaires d’une population croissante, de plus en plus urbaine. Pour rattraper son
retard et atteindre l’équilibre alimentaire en 2025, la production agricole totale devra être plus que doublée, soit
un taux de croissance annuelle de 6%, face au taux historique de 2%. Une telle progression devra
nécessairement s’appuyer sur des politiques audacieuses, appliquées sur une échelle jusque là inconnue en
RDC.
Par le passé, l’accroissement annuel de 2% a été essentiellement le fait d’une croissance annuelle des
superficies de l’ordre de 160.000 ha (2% de 8.000.000 ha), alors que les rendements de la plupart des
productions ont pratiquement stagné, due à la rareté d’intrants performants, ainsi qu’à une très faible utilisation
de techniques plus productives. Or, une croissance annuelle de 6% du secteur, soit le triple du taux de
croissance des dernières décennies, devrait entraîner une croissance annuelle des superficies agricoles de
480.000 ha, soit 7.200.000 ha additionnels sur la période 2010-2025, ce qui porterait le total des superficies
exploitées en 2025 à 15.600.000 ha. Il est à noter que ces 15.600.000 hectares ne représenteraient que 20% du
potentiel total du pays, estimé à quelque 75.000.000 hectares.
Un tel rythme de croissance ne pourra pas se réaliser sans opérer une profonde modification des approches et
stratégies de développement, qui n’ont pas donné de résultats satisfaisants, et sans consentir les efforts et les
ressources nécessaires.
Il est clair que les approches des cinq dernières décennies qui ont abouti à ce faible taux de croissance ne
correspondent plus aux défis du secteur agroalimentaire en ce début de XXIème siècle. Il faudra sortir des
0517395
7
sentiers battus, imaginer des solutions innovantes, en rupture avec les manières de faire qui ont conduit à la
situation actuelle, et ces solutions innovantes devront départager les rôles et responsabilités de l’ensemble des
acteurs du secteur agricole, soit l’État, le secteur privé agro-industriel et les ménages agricoles au nombre de
quelque 6 millions, qui malgré leur petite taille individuelle, réalisent plus de 90% de toute la production vivrière,
le plus souvent dans des conditions précaires qui limitent grandement leur productivité.
En assoyant le développement du secteur agricole sur une approche de sécurité alimentaire, il importe de
réaliser que l’atteinte de la sécurité alimentaire ne peut être que le résultat de politiques gouvernementales bien
ciblées :
•
Des investissements publics en infrastructures (routes, pistes rurales, voies fluviales, énergie) condition
essentielle pour le traitement et l’évacuation des denrées agricoles vers les centres de consommation. Bien
que ces investissements relèvent principalement du domaine public, il y aura lieu d’imaginer des solutions
novatrices permettant d’intéresser les investisseurs privés, notamment dans les activités de production et de
distribution d’énergie électrique.
•
Des politiques macro-économiques affichant résolument l’engagement de l’État à mettre l’agriculture au
service du développement, ce qui se justifie par les arguments suivants :
o
o
o
o
1.2.2
le secteur agricole fait vivre plus de 70% de la population congolaise, répartie en quelque 6.000.000 de
ménages agricoles, parmi lesquels on constate le plus fort taux de pauvreté;
l’accroissement de revenus des pauvres améliore leur qualité de vie, et ces revenus sont rapidement
recyclés dans l’économie locale, par l’acquisition de biens de consommation, de services, d’intrants et
d’équipements;
les dépenses accrues des ménages agricoles stimulent l’économie locale, des emplois non agricoles
sont créés, ce qui stimule la demande solvable de la part des ménages ruraux non agricoles;
la production agricole accrue due à des interventions efficaces d’appui à la production, stimule
l’investissement privé dans la transformation et la commercialisation, entraînant des revenus plus élevés
pour les agriculteurs, fournisseurs des agro-industries, et ces dernières créent de nombreux emplois non
agricoles.
Deux enjeux opérationnels pour l’atteinte de l’équilibre alimentaire en 2025
Les deux piliers sur lesquels doit se fonder la poursuite de l’équilibre alimentaire sont la modernisation du
secteur agricole, et l’aménagement de l’espace rural.
La modernisation du secteur agricole
La modernisation du secteur se matérialisera par l’application de politiques agricoles et d’actions de
développement prenant appui sur:
•
L’encadrement technique des ménages agricoles, en utilisant des canaux variés tels que les ONGD, le
monde associatif, les opérateurs commerciaux du secteur agroalimentaire, avec le concours des CARG.
Cette collaboration avec le monde associatif sera essentielle, car l’État n’est pas en mesure de recruter le
personnel d’encadrement nécessaire.
•
L’amélioration de la disponibilité d’intrants performants et de services de mécanisation, à travers des appuis
aux structures privées et/ou publiques les plus susceptibles de produire des résultats efficaces.
•
Le renforcement des services d’encadrement de l’État, par des ententes, négociées sur base volontaire,
avec différents acteurs du milieu, soit des entreprises agroindustrielles, des entreprises de services
mécanisés agricoles, des OP, des ONGD et des communautés religieuses, tous ces partenaires éventuels
étant déjà représentés dans les CARG, au sein desquels les priorités seront arrêtées. Ces partenaires du
développement évolueront pour devenir progressivement des hubs techniques pour diffuser les innovations
techniques essentielles au processus de modernisation.
8
0517395
•
Ces ententes de prestation de services, sanctionnées par des cahiers des charges précis, seront financées
par des bailleurs de fonds et s’inscriront dans les politiques agricoles de l’État, ce qui permettra à ce dernier
d’affirmer sa volonté de recentrer son action sur ses missions de service public, en confiant à des acteurs
non-étatiques l’exécution de services de proximité, notamment l’encadrement technique des ménages
agricoles.
Des politiques et des actions d’aménagement de l’espace rural propres à enclencher le développement
harmonieux du secteur agricole
Afin de procéder à la mise en production de 480.000 ha supplémentaires à chaque année d’ici 2025, il faudra
impérativement ouvrir de nouvelles zones de production. Pour que ces nouvelles zones soient attractives, et
que s’y installent des dizaines de milliers de ménages agricoles, une politique innovante d’aménagement de
l’espace rural, devra mettre l’accent sur l’amélioration du cadre de vie, par des actions en matière d’hydraulique
rurale, d’éducation, de santé et de désenclavement vers les zones de consommation. Ces actions, essentielles
au maintien de la vivacité et de la productivité du milieu rural, viseront à sécuriser les ménages agricoles sur des
exploitations familiales, contribuant ainsi à maîtriser le phénomène de l’exode rural et ses effets néfastes sur
l’évolution du monde rural et sur la production agricole.
Considérant l’importance des facteurs de localisation des infrastructures publiques, et leurs effets à moyen et
long termes sur les actions que prendront les acteurs du développement et les investisseurs privés, les
décisions relatives à l’implantation des infrastructures devront être prises en consultation régulière avec les
forces vives du milieu, ONGD, OP, investisseurs, CARG, etc., afin de maximiser les retombées sur le milieu
agricole, notamment en ce qui concerne les nouvelles zones de production qui devront être reliées aux zones de
consommation.
1.2.3
La coordination des politiques sectorielles est essentielle pour l’atteinte de l’équilibre
alimentaire en 2025
L’équilibre alimentaire en 2025 ayant une portée stratégique nationale, son atteinte dépasse les responsabilités
du seul MINAGRI. C’est un enjeu national appelant la collaboration de tous les ministères sectoriels ayant une
incidence sur le climat des investissements, sur l’implantation des infrastructures, sur les programmes sociaux et
sur l’aménagement de l’espace.
Le schéma intitulé « Matrice de coordination des politiques de développement », présenté ci-après, met en
lumière les liens qui devront se tisser entre différentes structures politiques, de niveaux national et provincial,
afin d’amener les uns et les autres à converger vers l’enjeu national d’atteinte de l’équilibre alimentaire en 2025.
Pour arriver à cet équilibre, il faut beaucoup de cohérence dans les actions des différents acteurs impliqués au
niveau global et au niveau sectoriel :
Politiques globales
•
Gouvernance économique : les tracasseries de toutes sortes et le climat des affaires sont partout cités
comme des freins aux investissements privés, dans tous les secteurs, dont le secteur agricole. Sans
investissements privés, le rattrapage économique, tous secteurs confondus, sera ardu; la gouvernance
économique doit donc traiter de façon prioritaire les facteurs affectant le climat des affaires.
•
Infrastructures publiques : routes, voies navigables, énergie, = création de conditions attrayantes pour les
investisseurs privés. Bien que les décisions à ce niveau soient prises en dehors des responsables agricoles,
ces derniers doivent plaider en faveur de choix susceptibles de bénéficier aux zones de production actuelles
et potentielles.
•
Politiques sociales : les politiques de développement dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de
l’hydraulique et de l’assainissement ont un impact considérable sur la qualité de vie de la population, et sur
la productivité globale de l’économie, et en particulier sur le secteur agricole qui touche près de 70% de la
population. Les leaders agricoles doivent plaider en faveur d’une couverture équitable de ces
investissements, assurant la vigueur nécessaire au développement du secteur.
0517395
9
Politiques sectorielles
10
•
Capital humain : s’assurer que les investissements en santé et en éducation soient mis au service du
développement, pour une force de travail agricole, mieux éduquée, mieux formée et en meilleure santé,
facteurs essentiels de productivité du secteur agricole.
•
Capital foncier : pierre angulaire sur laquelle se fondent toutes les activités du secteur; il importe que ce
capital soit valorisé dans un cadre garantissant sa productivité par des politiques foncières sécurisant les
investisseurs privés, ainsi que par des politiques d’aménagement de l’espace rural par lesquelles les
choix stratégiques en matière d’investissement public orientent et accompagnent les investissements
privés.
•
Capital technique : les connaissances acquises et les intrants performants doivent être mis au service
du développement par la recherche, la formation, l’encadrement et la diffusion, convergeant vers la
modernisation du secteur agricole.
•
Capital financier : l’efficacité optimale par dollar investi sera recherchée par la mise en application de
politiques publiques permettant une meilleure circulation des capitaux vers les usages où ils seront les
plus efficaces, en mettant en place des mécanismes de garantie, de nature à sécuriser les
investissements.
0517395
MATRICE DE COORDINATION DES POLITIQUES DE DEVELOPPEMENT
POLITIQUES GLOBALES
Gouvernance
économique
Infrastructures
Publiques
Politiques
sociales
ENJEU NATIONAL
NOURRIR
116.000.000 DES
CONGOLAIS EN
2025
Capital
humain
Capital
foncier
Capital technique
POLITIQUES
SECTORIELLES
SPÉCIFIQUES AU
SECTEUR AGRICOLE
Capital financier
Le Bilan-Diagnostic National et ses implications pour
la Province du Bandundu
2
2.1 Les principales contraintes au développement du secteur
agricole de la province telles que mises en lumière par
l’atelier provincial du Bandundu
Les principales contraintes identifiées par le Bilan-Diagnostic, et confirmées au cours de l’atelier d’élaboration du
Plan de développement agricole de la Province sont classées en quatre catégories à savoir :
•
Les questions foncières;
•
Les problèmes des infrastructures;
•
Les aspects institutionnels et organisationnels;
•
Les problèmes de crédit et financement du secteur agricole.
2.1.1
Les contraintes attribuables aux questions foncières se caractérisent par :
•
Le dualisme entre le droit positif légal et les us et coutumes, ayant pour conséquence des conflits récurrents,
tensions intertribales et interethniques, le découragement des investisseurs et l’abandon des exploitations.
•
Le non respect des engagements contractuels entrainant la baisse de la production, la fuite des capitaux et
les conflits récurrents entre parties.
•
L’immobilisation des terres par les exploitants, pendant que le besoin foncier se révèle de plus en plus
croissant.
•
Le conflit du pouvoir coutumier.
•
L’accès difficile aux terres arables suite entre autres à la lenteur de la procédure administrative, aux
tracasseries diverses et à une fiscalité décourageante.
•
L’existence des imprimés de valeur parallèles sources des tracasseries, de l’évasion fiscale et de baisse de
production.
•
L’agriculture itinérante entrainant la migration des populations (délocalisation des villages), et l’inexistence
de programmes de bonification des terres agricoles.
•
Absence d’une cartographie des terres arables pouvant donner des orientations pour des investissements
porteurs et durables.
•
L’ignorance des textes existants et des procédures, aboutissant à une exploitation des espaces non
couverts par des titres fonciers, ayant des limites mal définies, ce qui constitue la source des conflits
postérieurs ou de remise en question des conventions contractées.
Au Bandundu, comme dans la plupart des autres provinces visitées par les experts de l’ESA, il est ressorti que
l’arbitrage des conflits fonciers, opposant des agriculteurs à des éleveurs ou à d’autres agriculteurs, accaparerait
jusqu’à 50% du temps des administrateurs de territoire, ce qui confirme, en des termes on ne peut plus clairs,
que les modes de gestion foncière actuellement pratiquées, ont atteint leurs limites et ne correspondent plus à la
réalité agricole fondée sur la croissance des investissements visant à accroître la productivité.
De l’avis de nombreux intervenants ayant participé à l’élaboration du Bilan-Diagnostic et à l’atelier en vue de la
rédaction du Plan de développement agricole provincial (PDAP), les modes d’attribution foncière, limitées dans
le temps, et confuses dans l’espace, soumises à des codes différents (code minier, code forestier, code agricole)
sont un frein majeur aux investissements productifs nécessaires à la mise en valeur du capital foncier.
0517395
13
2.1.2
Les problèmes des infrastructures se résument par :
•
L’insuffisance des routes, pistes et ouvrages et l’état de délabrement très avancé de ceux existant, rendant
ainsi difficile l’accessibilité aux zones de production et de consommation.
•
L’inaccessibilité au marché due à une sous exploitation des opportunités qu’offrent les voies d’eau
navigables secondaires, suite au manque de balisage et dragage, à l’inexistence des quais et débarcadères
et à l’insuffisance d’engins de transport.
•
Le réseau aérien utilise des infrastructures aéroportuaires (aéroport, pistes, aérogares) en mauvais état, non
pourvues d’installations appropriées (chambres frigorifiques) pour le transit ou le transport des produits
périssables et autres (vivres frais, poussins, semences congelées, vaccins) et pratiquant une tarification
prohibitive, inadaptée aux transactions agricoles.
•
Le mauvais état du réseau d’interconnexion entre différentes voies d’intérêt local, provincial et national.
•
Le déficit chronique et croissant en énergie électrique sur la quasi-totalité des principales agglomérations de
la Province, conduisant à un très faible taux de desserte en électricité, une déforestation accélérée, à des
fins énergétiques des hinterlands desdites agglomérations, ce en dépit de la présence dans la Province de
sites à potentiel hydroélectrique important (Kakobola, Kitona, Bamba, ….), et le faible recours à d’autres
formes d’énergie à usage du reste limité (énergie solaire, hydrolienne).
•
L’accès limité des populations urbaines et rurales en eau potable, suite à une faiblesse de desserte par les
institutions attitrées (REGIDESO et Service national d’hydraulique rurale), conséquence logique de
l’insuffisance en énergie électrique et de la vétusté de la plupart des installations de desserte en eau.
•
Des infrastructures sociales comme :
o
o
o
o
•
santé : un faible taux d’accès au service de soins de santé primaire du fait de l’insuffisance de la
couverture et des infrastructures sanitaires, et du niveau bas des revenus de la population;
protection sociale : elle pose problème pour l’encadrement d’une jeunesse en l’absence d’un emploi
rémunérateur, d’infrastructures de loisir, de centres sociaux et professionnels de récupération. Cette
jeunesse abandonnée à elle-même et livrée à la débrouille s’est créée un eldorado dans les zones
minières du nord de l’Angola, leurs fréquents mouvements et migrations en direction de ces régions, les
exposent à des sévisses et traitements dégradants de tout genre que déplorent depuis plusieurs
décennies les autorités provinciales; elle constitue par ailleurs, un véritable fléau social présent et à
venir;
habitat rural : l’insalubrité et le non respect des normes caractérisent l’habit rural. Les villages ne sont
pas suffisamment assainis, cette situation a pour conséquence un état de santé précaire et une
promiscuité généralisée.
Des infrastructures de production, transformation, de collecte, et de distribution se caractérisant par :
o
o
o
14
éducation : Taux élevé d’analphabètes et bas niveau d’instruction dus à l’insuffisance des
établissements scolaires, au manque d’équipements et matériels, ainsi qu’à la vétusté et
l’obsolescence des infrastructures existantes;
L’insuffisance des infrastructures de production du matériel génétique végétal (semences améliorées,
boutures saines de manioc) et animal (centres de production des géniteurs et d’alevinage), de qualité
ayant pour conséquence la faible productivité et la dégénérescence des variétés et races locales.
La vétusté et l’obsolescence des unités de transformation (une bonne cinquantaine de huileries de taille
variée), datant quasiment toutes d’avant 1950, jadis véritable fleuron de son économie, font aujourd’hui
de Bandundu, l’une des Provinces les moins industrialisées du pays.
Les infrastructures industrielles et artisanales de transformation à ce jour en activité insuffisantes, peu
performantes, peu compétitives utilisant un matériel rudimentaire, entrainent des pertes de temps, des
pertes par avarie et offrent souvent sur le marché, des produits et sous produits agroindustriels et
agroalimentaires de mauvaise qualité. L’inadéquation de ces infrastructures entraîne par conséquent
une utilisation abusive de la main d’œuvre, souvent au détriment de la femme et des enfants.
o
L’absence d’unités de traitement des produits animaux (abattoirs, charcuteries, tanneries….).
o
L’insuffisance des moyens de transport et des infrastructures de conservation (chambres froides,
séchoirs), de collecte et de stockage.
0517395
o
L’approvisionnement aléatoire en intrants agricoles, de pêche et d’élevage (semences, outils aratoires,
engrais, géniteurs, filets et autres engins de pêche), par manque de structures et infrastructures
qualifiées.
•
Des marchés publics peu organisés, où sont relevés une insuffisance d’étalages, d’entrepôts, d’installations
sanitaires, ainsi qu’une insalubrité criante n’offrant aucune sécurité sanitaire aux produits commercialisés, ce
qui pose des risques énormes de santé pour les consommateurs.
•
Des infrastructures hydro agricoles représentant un potentiel énorme mais sous exploité : peu ou pas
d’aménagements, quelques rares sites aquacoles (notamment le centre de Nzinda), rizicoles (Gungu Katuta,
Muvuma, Lubunji, Nko….), et maraichers.
L’ensemble des contraintes recensées en matière d’infrastructures, de l’avis de la plupart des interlocuteurs
concernés, explique globalement les retards pris en matière de production agricole, de commercialisation et de
transformation. Il en ressort donc que des efforts conséquents en matière d’infrastructures sont un préalable à la
relance du secteur agricole.
2.1.3
Les aspects institutionnels et organisationnels
Au cours de l’atelier de Bandundu, il a été relevé :
•
La mauvaise gouvernance entrainant le découragement des producteurs et des investisseurs potentiels.
•
Le dysfonctionnement des institutions ayant en charge les routes de desserte agricole (mauvais état des
routes et voies de desserte agricole), ainsi que de celles ayant en charge l’administration de la justice
(persistance des conflits fonciers, corruption, impunité).
•
La faiblesse des institutions ayant en charge la planification, la formation et l’encadrement des producteurs,
ainsi que la vulgarisation de nouvelles techniques et technologies.
•
Le vieillissement du personnel de ces différentes institutions.
•
L’absence d’une politique agricole cohérente, ayant pour conséquence la multiplicité des politiques et
programmes de développement élaborés tant au niveau central que provincial.
•
La faiblesse de la dynamique communautaire et la politisation à outrance des mouvements associatifs.
•
La modicité (au niveau central) et la non exécution du budget réservé au secteur agricole.
•
L’insuffisance de synergie entre les institutions de recherches (l’INERA Kiyaka notamment), de vulgarisation,
d’encadrement et les associations paysannes.
•
Les ressources limitées des opérateurs économiques provinciaux et un environnement macro-économique
et institutionnel peu favorable à la réalisation de leurs activités.
•
La mauvaise planification des interventions des certains ONGD, ayant pour conséquence l’opportunisme, le
saupoudrage des interventions et les mauvais résultats.
•
La persistance au sein des organisations paysannes, d’un esprit individualiste, le manque d’esprit
d’entreprenariat, l’utilisation des moyens rudimentaires de production (houe, machette), le manque d’esprit
d’innovation ayant pour conséquence la faible productivité.
•
Les tracasseries de tout genre induisant une démotivation des producteurs agricoles et des intermédiaires
commerciaux.
De l’avis de la majorité des intervenants ayant participé à l’élaboration du Bilan-Diagnostic et du Plan de
développement agricole provincial (PDAP), il ressort que les contraintes institutionnelles placent les exploitants
agricoles et les investisseurs potentiels devant un situation d’insécurité limitant leur marge de manœuvre,
notamment en matière d’investissements productifs, ce qui explique en partie la faible production du secteur
agricole.
2.1.4
Les problèmes de crédit et de financement
De façon générale, il est reconnu et admis par tous, que le désintéressement des opérateurs économiques à
investir dans le secteur agricole pourrait être causé par les difficultés d’obtenir les financements appropriés à
leurs opérations. Ainsi, il a été relevé au cours de l’atelier de Bandundu :
0517395
15
•
L’insuffisance et l’inopérationnalité des institutions et structures d’appui au secteur agricole de la Province.
•
L’amateurisme et l’insuffisance des institutions de micro-finance, des mutuelles de crédit et d’épargne sur
l’ensemble de la province ayant pour conséquence le faible accès des paysans et des petits entrepreneurs
agroindustriels aux services financiers.
•
L’inadéquation entre les produits financiers d’une part et les énoncés des missions dans le chef de certains
IMF, qui se dérobent de leurs missions et financent faiblement les agriculteurs à cause des risques que
présente le secteur.
•
L’insolvabilité de certains agriculteurs bénéficiaires de microcrédits.
•
Le faible taux de remboursement des prêts, qui limite les interventions des organisations de crédit,
lesquelles sont réticentes à risquer les fonds qui leur sont confiés par des épargnants, en consentant des
prêts au secteur agricole jugé à haut risque. Ce faible taux de remboursement peut s’expliquer par de
multiples facteurs dont :
o
la faible rentabilité des opérations agricoles, conséquence du manque d’intrants performants et de la
déficience de l’encadrement;
o
la difficulté de sanctionner les mauvais payeurs, par manque de mécanismes de garantie; ainsi, les
mauvais payeurs, parce qu’ils ne sont pas sanctionnés, donnent un exemple négatif aux bons payeurs;
o
l’une des conséquences du faible taux de remboursement des crédits par le secteur agricole, est
d’amener les organisations de crédit à pratiquer des taux d’intérêt très élevés pour compenser les
pertes anticipées attribuables au non remboursement par les mauvais payeurs, ce qui rend les
opérations de crédit inintéressantes.
•
Le taux d’intérêt très élevé appliqués par les IMF, et le manque de culture d’épargne.
•
La capacité financière limitée des IMF opérant dans la province, expliquant ainsi la modicité des fonds
prêtés et le nombre réduit des bénéficiaires.
•
Le déficit organisationnel et managérial (personnel peu qualifié) de la plupart des IMF.
•
Le long et couteux processus entachant les démarches et procédures d’obtention de l’agrément de la
Banque Centrale du Congo et le retard pris dans la mise en œuvre du cadre réglementaire des IMF par cette
dernière, ce qui pousse certaines IMF à évoluer dans l’illégalité, à ne pas offrir les services financiers
appropriés à la clientèle, à affecter les fonds perçus à des activités autres que celles pour lesquelles ils ont
été contractés, allant même parfois au détournement de l’épargne.
•
La forte dépendance des IMF aux sources extérieures de financement, entrainant le non respect du
calendrier agricole et les difficultés pour les contractants à atteindre leurs objectifs.
•
L’instabilité du taux de change (inflation monétaire) et les pertes au cours de la production, de la récolte ou
de la commercialisation des produits rendant difficile le remboursement des fonds perçus.
•
L’inexistence des initiatives locales en matière des caisses mutuelles.
•
La faible participation de la femme aux activités de micro-finance.
L’ensemble des contraintes relevées se rattachant à l’accès aux services financiers explique globalement le
retard pris en matière de production, de transformation et de commercialisation des produits agricoles.
De la conclusion de la plupart des intervenants qui ont participé à l’élaboration du Bilan-Diagnostic et du Plan de
développement agricole, il ressort que ces contraintes limitent l’expansion des activités agricoles et entretiennent
en conséquence, la pauvreté rurale et contribuent à la régression de la production nationale.
2.2 Les potentialités sur lesquelles peuvent être fondées les
actions de développement telles que mises en lumière
par l’atelier provincial du Bandundu
L’atelier provincial a classé les potentialités en quatre catégories à savoir :
16
0517395
•
Les potentialités foncières;
•
Les potentialités en termes d’infrastructures;
•
Les potentialités institutionnelles et organisationnelles;
•
Les potentialités en termes de financement et de crédit.
2.2.1
Les potentialités foncières
D’une superficie de 295.658 km2, le Bandundu couvre 12,6 % de la superficie totale du territoire national et
ème
constitue ainsi la 4
Province en termes de grandeur de la RDC. Son potentiel foncier reste encore intact (non
prospecté et sous exploité). On y rencontre des vastes étendues de terres vacantes propices à l’agriculture, à
l’élevage et à l’exploitation forestière, son réseau hydrographique (lacs, rivières et autres plans d’eau) offre
d’immenses opportunités pour une pêche durable et responsable, et pour une pisciculture rentable.
Son climat, sa végétation, sa géomorphologie et son sol, permettent de dégager trois zones agro écologiques
considérées comme étant des unités de base pour l’élaboration d’une planification cohérente du développement
du secteur agricole. Il s’agit de :
•
La zone forestière comptant plus de 15.000.000 ha de réserve forestière occupe la partie nord de la
Province constituée des districts de Mai-Ndombe et des Plateaux. Elle est couverte par la forêt dense
équatoriale. Cette zone est propice à la pêche (Lac et cours d’eaux poissonneux), à l’exploitation forestière
(essences de valeur, importantes régions giboyeuses), et aux cultures vivrières (manioc, maïs, riz…);
l’abondance des terres offre d’immenses possibilités de relance des cultures pérennes et industrielles
(palmier à huile, cacao, hévéa, café…).
•
La zone des savanes située au centre, couvre le district du Kwilu et une partie du district du Kwango. Elle
est caractérisée par une zone de hautes herbes entrecoupée par des galeries forestières. Cette zone,
particulièrement la partie occupée par le Kwilu central est densément peuplée (certains secteurs de Bulungu
et d’Idiofa dépassant les 100 habitants au Km2), constitue le principal grenier de la province et l’un des plus
importants pourvoyeurs de Kinshasa et de deux Kasaï en produits vivriers (manioc, maïs, arachide, huile de
palme, bovins et caprins sur pied…), jadis grand producteur d’huile de palme, elle dispose de vastes régions
propices à la culture du palmier élaeis, mais aussi celle d’autres cultures pérennes et industrielles (café,
cacao, canne à sucre….), reposant sur du sol du type Karroo, sa partie couverte par des savanes présentant
divers faciès ayant une vocation agropastorale.
•
La zone des steppes sur les haut-plateaux (Plateau du Kwango), s’étend sur la partie sud de la Province, on
y trouve des forêts claires mêlées de savanes et de steppes; elle regorge des vastes régions à vocation
pastorale. Des essais et études menés au courant du siècle dernier ont conclu que cette région constituait
une gigantesque « fabrique de viande » à portée de main de Kinshasa et du Bas-Congo; une richesse
potentielle de ces millions d’hectares pouvant contenir dans les conditions naturelles plus d’un million de
bovins, et qui ne demande que d’être exploités. Ces vastes régions offrent également d’autres alternatives
d’exploitations; les cultures vivrières (millet, maïs, manioc…), les cultures pérennes (café…), la pêches et
l’aquaculture, ainsi que l’exploitation forestière (chenilles et champignons principalement).
Le potentiel foncier de la Province est également représenté par d’immenses concessions agricoles et
agropastorales, en état d’abandon pour la plupart, qui demandent à être répertoriées pour leur réhabilitation ou
mise en valeur rationnelle suivant une formule bien élaborée (partenariat public – privé, joint venture, vente ou
privatisation), il s’agit :
•
Pour le secteur agroindustriel : des anciennes concessions du groupe UNILEVER, actuellement exploitées
par PIH et autres exploitants (dont entre autres Lusanga, Tango, Kwenge, Kisia, Mwebe, Kikongo, Musangu,
Bongimba….), des concessions HPK dans Masimanimba, CKE dans Bagata, Gungu et Idiofa, CCP dans
Idiofa et Masimanimba, BAT dans Bagata, SAN PEDRO dans Gungu et Masimanimba, SIEFAC dans
Bulungu et Gungu, SUZA dans Bulungu, Masimanimba et Bagata, pour ne nommer que celles-là.
•
Pour le secteur agropastoral : des anciennes fermes et concessions de l’état (Sanzu, Feshi, Majilajila,
Lonzo, Gungu), de la CAE (Masesi), de l’ONDE (Katenga), des missionnaires catholique (Soa, Kikombo,
Kimbongo, Kimbinga, Kabudi) et protestant (Kibolo PAP) et des opérateurs privés.
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17
2.2.2
Les potentialités en termes d’infrastructures
Une attention particulière devra être accordée aux programmes et infrastructures existantes en vue de valoriser
les potentialités réelles de la province; cette attention portera sur :
Les voies de communication
Le Bandundu constitue une voie de passage obligé entre la zone portuaire de la RDC (Matadi, Boma, Moanda et
Banana), la capitale Kinshasa et les provinces nord, centre et est du pays. Son réseau de transport revêt donc
une importance considérable pour son développement et pour faciliter les différentes transactions intra et inter
provinciales. Elles sont représentées par :
•
Un réseau routier long de 30.341 Km actuellement, contre 58.000 km à l’époque coloniale, certes en
mauvais état, mais réparti en :
o
routes nationales (2.134 Km) dont 457 Km de route bitumée en cours de réhabilitation et de
reconstruction (tronçon de la Nationale n°1 entre Mongata et Batshamba en passant par Kikwit);
o
routes d’intérêt provincial (5.070 Km, dont 2.371 Km de routes provinciales prioritaires et 2.707 Km de
routes provinciales secondaires), et;
o
routes de desserte agricole (23.129 Km); et pourvu dans l’ensemble de 314 ponts pour un total de 4.555
mètres linéaires, et de 34 bacs dont 23 à moteur et 11 à treuil.
Lorsqu’il sera réhabilité ou reconstruit et régulièrement entretenu, ce réseau permettra une bonne fluidité à
travers la province, l’accroissement de la production agricole et son évacuation vers les centres de
consommation, ainsi que diverses transactions commerciales avec les autres provinces de la RDC et l’Angola
voisin.
L’instauration prochaine des points de péage sur la Nationale n°1 devra pourvoir la Province des moyens de sa
politique pour l’entretien des routes de desserte agricole.
•
Les voies navigables :
o
o
•
Ce réseau est doté de 29 ports gérés en grande partie par l’ONATRA (17), dont les plus important sont
ceux de Kikwit (terminal sur le Kwilu), de Bandundu (jadis port d’éclatement), de Dibaya-Lubwe
(logtemps utilisé pour le transit du bétail ONDE transféré de ses ranches du Katanga, vers ses ranches
du Bandundu, Katenga et Gungu Katuta), Bulungu (évacuation des produits agricoles de l’agro-industrie
– huile de palme), et par des opérateurs privés (12), l’état de ces différents ports mérite d’importants
travaux de réhabilitation, de reconstruction et de modernisation.
Le chemin de fer :
o
•
Long de 6.630 Km, le réseau fluvial constitue pour le Bandundu, la voie naturelle de communication
représentant un important potentiel de développement pour les régions riveraines et bassins de
production attenants du fleuve Congo et des rivières Kasaï et Kwilu, desservies par l’ONATRA, celles
des rivières de desserte agricole desservies par des embarcations de faible tonnage (Kwango, Loange,
Wamba, Kwenge, Inzia, Lukula, Lukenie, Lutoy, Lokoro, Lifimi….);
Le Projet de construction de la voie nationale Kinshasa – Ilebo datant de l’époque coloniale et plusieurs
fois réactualisé, présente trois tracés (nord, sud et centre). La dernière version faisant partie de la
Transafricaine (études financées par la BAD), a opté pour le tracé médian qui traverse des zones à
haute productivité et à haute concentration de la population, avec possibilité de construction des
bretelles devant relier les autres régions.
La voie aérienne : il existe dans la Province :
o
deux aéroports de classe II et de catégorie II à Bandundu (45m / 1.450 m) et à Kikwit (65m / 1570m);
o
et plusieurs pistes d’atterrissage gérées par la RVA (Inongo, Kiri, Nioki, Kahemba, Tembo, Kenge,
Idiofa), ou par des particuliers (CBECO, MAP, SODEFOR, ONATRA, JVL ....).
Bien que ne jouant pas un rôle de premier plan dans l’évacuation des produits agricoles, leur réhabilitation et
dotation en infrastructures appropriées, peut aider à approvisionner la province en produits et intrants fragiles et
périssables (vaccins ou semences congelées ou en poussins ponte ou chair).
18
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•
Réseau d’interconnexion entre les voies de communication: il importe d’assurer le lien entre les différents
modes de communication afin de rendre plus facile l’évacuation des produits agricoles et la réception des
intrants.
Les infrastructures Énergétiques et d’adduction d’eau potable :
L’existence dans la Province :
•
des infrastructures la Société Nationale d’Electricité (SNEL) (dotée d’un plan directeur d’électrification et d’un
contrat programme);
•
des infrastructures la REGIDESO et du Service National d’Hydraulique Rurale;
•
d’un important potentiel hydroélectrique à ce jour non exploité (chutes de Kakobola, de Bamba, de Kitona,
Tembo, Guillaume, Marthens, Olulu….);
•
d’un important potentiel en eau douce de surface (lac et rivières) ou souterraine (nappe phréatique);
•
d’un important potentiel en hydrocarbure et en production de biocarburant;
•
de la ligne de transport du courant alternatif (220 KV) desservant la ville de Bandundu au départ du poste de
Maluku;
•
de la ligne de transport du courant alternatif Maluku – Mutiene (130 KV), devant desservir à terme la ville de
Kikwit et les cités de Kenge et de Masimanimba;
•
de la ligne de transport du courant électrique continu haute tension Inga-Shaba, avec redresseur à Kikwit,
offrant dans l’avenir d’immenses possibilités de soutirage;
•
des micros centrales hydroélectriques à Kasanza, Idofa, Ngondi, Tembo;
•
du projet de construction du barrage de Kakobola;
•
du projet d’interconnexion à terme des réseaux électriques de la province.
Les infrastructures sociales
•
Éducation : le plan directeur de l’éducation prévoit l’amélioration de la qualité de l’enseignement et des
infrastructures scolaires.
•
Sanitaire : outre le plan directeur national, le secteur de santé de la Province bénéficie de l’appui de la
Coopération Technique Belge (CANEBASU / Kikwit) et d’autres appuis extérieurs;
•
Les infrastructures de protection sociale et d’encadrement des jeunes et des loisirs.
Les infrastructures économiques
Bien que ne tournant pas à plein régime ou à l’arrêt et en nombre insuffisant, il sied de noter dans la province
des opportunités qu’offrent les infrastructures économiques existantes dont la réouverture, la réhabilitation ou la
modernisation peuvent aider à accroitre la production et la productivité, à diversifier l’économie de la province, à
sédentariser les agriculteurs et à viabiliser un monde rural où il fera bon vivre. Il s’agit de :
•
Des anciennes huileries et autres unités de transformation, des centres industriels dotés d’infrastructures
sociales administratives et économiques, appartenant aux opérateurs privés (PIH, CKE, SIEFAC, SAN
PEDRO, MADAIL, COMBILIM, BALECARD, PAP, DPP…).
•
Des infrastructures agropastorales de SEBO, JVL, SAC Pinanga, ONDE Katenga, Maistriau Feshi, des
élevages des missionnaires catholiques et protestants; ainsi que celles des anciennes stations de l’état
(Sanzu, Feshi, Majilajila, Panzi….), dont la réhabilitation et le repeuplement serviront de base au lancement
des centres de rayonnement de la production bovine en milieu paysan et de la PMEE (option « nucleus
estates »).
•
Des installations de la brasserie de Bandundu (SOBRABAND), dont la relance offrirait suffisamment de sous
produits industriels à même de relancer l’aviculture et la porciculture du secteur moderne.
•
Des infrastructures et structures d’implantation d’une exploitation sucrière à Mushie Pentane.
0517395
19
•
Des centres d’alevinage de Nzinda, Kandale et Mukoso, pour la production des géniteurs et d’alevins de
clarias et / ou de tilapia à diffuser localement.
•
Le centre de recherche agronomique et zootechnique de l’INERA Kiyaka.
•
Les aménagements rizicoles dans à Kikwit, Bulungu, Gungu, Oshwe, Mushie.
•
Les provenderies de PAP Kikwit, d’Idiofa et du Monastère notre Dame de Kasanza.
2.2.3
Les potentialités institutionnelles organisationnelles
L’atelier a relevé plusieurs institutions dotées d’outils disponibles pouvant garantir à la Province, une agriculture
plus moderne et plus performante. Il s’agit notamment de :
•
L’existence des institutions et organismes d’appui au secteur agricole au niveau provincial (PRESAR,
INERA).
•
Des projets et interventions des différents PTF (BAD, FAO, PNUD, UNICEF, CARITAS, ISCO, MISEREOR,
USAID, WWF, CTB) dans l’appui à l’approvisionnement en intrants de qualité (semences, outillage,
géniteurs, animaux de trait) et aménagement du monde rural.
•
La présence des planteurs, Eleveurs, Pêcheurs, ONGD (FOLECO, COPEMECO, COPADEM, ACDI, CDK,
DPP, BDD, SOVERDI, TRIAS …), institutions missionnaires et d’associations paysannes très actifs et bien
engagés dans le secteur.
•
La province est également dotée des outils de planification dont l’exploitation à bon escient et la valorisation
devront à coup sûr promouvoir le secteur agricole :
o
le DSCRP provincial;
o
le projet de loi portant sur le Code agricole;
o
la note de politique agricole et du développement rural;
o
le rapport du bilan-diagnostic et la note d’orientation stratégique du développement agricole;
o
le Plan Provincial (2008 – 2013) du Développement du Secteur Agricole;
o
La note d’Orientation des Interventions du Gouvernement Provincial dans le Secteur Agricole;
o
Le descriptif Sectoriel et Stratégique de la Politique Provinciale de Développement Agricole 2008 –
2013.
2.2.4
Les potentialités en termes de crédit et de financement
En termes de crédit et de financement la province compte sur le budget provincial de plus de 30 % réservé au
secteur agricole, sur l’existence et l’implantation dans un proche avenir des banques commerciales et des
messageries financières (BIAC, Trust Bank, SOFICOM, Mister Cash, Western Union), qui n’ont pour le moment
comme activité principale que la messagerie financière, et sur les institutions d’épargne, de crédit et de micro
finance fonctionnelles ou en gestation (CADECO, MUCREFEKI, KMD, COOPEC), qui pourraient offrir des
opportunités d’accès aux services financiers pour le secteur agricole.
Ces institutions sont pour le moment limitées dans leurs interventions au profit du secteur agricole, suite à la
faiblesse des moyens financiers disponibles qui réduisent sensiblement leur capacité à financer des petites
activités agricoles des ménages ruraux, en raison des contraintes déjà évoquées, notamment la faible rentabilité
des opérations à petite échelle, ainsi que l’absence de mécanismes de garantie qui permettraient aux opérateurs
financiers de réduire les risques associés aux prêts en faveur des petits exploitants agricoles.
20
0517395
Axes stratégiques et approches de développement à
privilégier
3
La mise en valeur du potentiel vise l’allègement des contraintes au développement. Les stratégies de
développement découlent donc des constats mis en lumière par le Bilan-Diagnostic, et surtout des résultats de
l’atelier provincial.
S’inscrivant totalement dans la poursuite de l’enjeu national qui consiste à Nourrir 116 millions de congolais
en 2025, la Modernisation du secteur agricole constitue la toile de fond sur laquelle devront se déployer les
efforts des uns et des autres. La poursuite de l’équilibre alimentaire s’appuie donc sur la modernisation du
secteur, laquelle implique un certain nombre d’actions et de politiques de développement qui correspondent aux
axes stratégiques décrits ci-après.
En effet, pour progresser vers l’atteinte de l’équilibre alimentaire, il faudra cibler les acteurs et leurs
partenaires qui interviennent dans le secteur agricole, circonscrire leurs rôles respectifs, leurs aires et la nature
de leurs interventions. C’est ainsi que se dégagent des axes stratégiques qui viennent cibler les contraintes
ressenties, lesquelles ont été abondamment illustrées à travers le Bilan-Diagnostic et l’Atelier de planification.
3.1 Amélioration de l’accès au capital foncier
Étant donné l’importance du capital foncier, essentiel dans la mise en œuvre d’actions de développement du
secteur agricole, et considérant que de multiples contraintes se posent, qui empêchent la valorisation du
potentiel foncier, il est apparu essentiel de considérer l’accès au capital foncier comme un axe stratégique
majeur.
La question est d’autant plus pertinente, que bien que le Bandundu, et à plus forte raison, l’ensemble du pays,
soit doté de ressources foncières encore inexploitées, on observe, presque partout, des litiges fonciers qui
entravent l’utilisation optimale des ressources foncières. Cette situation appelle des actions de coordination et de
concertation afin que le potentiel agricole soit réellement mis au service du développement.
Acteurs institutionnels (État, Bailleurs de fonds, ONG, Églises, Associations, CARG)
Acteurs
Aires d’intervention
Domaines d’intervention
Ministère des
Affaires foncières
Territoire national
Révision et application de la loi foncière, et collaboration avec
les autres intervenants, notamment le MINAGRI et les ayant
droits coutumiers, pour rendre disponibles les terres inutilisées
propices à la production agricole.
Ministère de
l’Agriculture
Territoire national
Schémas d’aménagement des zones et des terres agricoles.
Inventaires des domaines inutilisés, issus de la zaïrianisation et
propositions concrètes de découpage et de réaffectation en
faveur de nouveaux exploitants agricoles offrant les garanties de
succès.
Assemblée
provinciale
Territoire provincial
Harmonisation de la Loi foncière (écrite) et de la loi coutumière
(orale) afin de réduire les causes de conflits fonciers.
Gouvernement
provincial
Vulgarisation et application de la loi foncière redéfinie (après
harmonisation), allègement des procédures, mise en œuvre des
schémas d’aménagement des zones et terres agricoles,
Recensement et identification des anciennes concessions de
l’Etat, des concessions privées abandonnées pour une
redistribution aux opérateurs potentiels, disposés et engagés, le
zonage agricole.
0517395
21
Acteurs
CARG et Société
civile
Territoires et
secteurs
Mise en place des commissions foncières locales,
représentation auprès des autorités politico-administratives et
négociation avec les pouvoirs coutumiers afin de sécuriser les
exploitations agricoles sur le long terme.
Pouvoirs
coutumiers
Secteurs, chefferies,
groupements et
villages.
Représentation des ayant droits dans les négociations avec les
acteurs impliqués, pour la mise en place des procédures
efficaces et équitables d’attribution des terres agricoles, en vue
d’une gestion optimale du capital foncier.
Missionnaires
catholiques
Missions et sites
catholiques de la
province
DECODEKI
Sites agricoles
Kimbanguistes
Missionnaires
Protestants
Missions et sites
protestants de la
province
Projets de
développement,
ONG, bailleurs de
fonds
À définir par les
documents de projet
Recherche de sécurité foncière pour l’exploitation à usage
agricole, pastoral, piscicole ou apicole, aménagement de
l’espace, prestation de services.
Actions en appui aux interventions publiques visant une
exploitation optimale du capital foncier en vue d’accroître de
façon durable la production agricole.
Acteurs privés (entreprises locales, provinciales, nationales ou étrangères et opérateurs privés de plus petites
dimensions).
Acteurs
Agriculteurs,
éleveurs,
pisciculteurs
Territoires, secteurs,
villages, zones péri
urbaines
Sociétés
agroindustrielles
villages
PIH
Lusanga, Tango,
Mwebe, Kikongo …
SUZA
Zaba, Mukamo,
CCP
Idiofa; Mangai
SEBO et JVL
Sites de Mushie,
Malebo et Djokele
ESB, Mestriau
Territoire de Feshi,
Ferme de Kalombi
ONDE Katenga
Ranch de Katenga
22
Recherche de sécurité foncière pour l’exploitation à usage
agricole, pastoral, piscicole ou apicole.
Recherche de sécurité foncière pour les productions agricoles
sur une échelle importante, liens contractuels avec les petits
agriculteurs pour les activités post-récoltes.
Gestion et exploitation des terres à usage pastoral,
aménagement de l’espace rural; prestation de services.
Gestion et exploitation des terres à usage pastoral,
aménagement du monde rural; prestation de services.
0517395
3.2 Amélioration des capacités des infrastructures d’appui
au développement agricole
Le Bandundu, de par sa situation géographique, constitue un passage obligé entre Kinshasa, la zone portuaire
et les provinces du nord, du centre et de l’est du pays, ainsi que les provinces minières du nord de l’Angola. Son
rôle d’important pourvoyeur en produits vivriers des régions ci-dessus énumérées, appelle des efforts particuliers
en matière d’infrastructures. En effet, les diverses consultations réalisées dans le cadre de la préparation du
Bilan-Diagnostic et du Plan de développement agricole provincial (PDAP), ont mis en lumière des lacunes en
matière d’infrastructures, qui appellent des interventions ciblées afin de réduire l’impact de ces lacunes sur le
développement de la production agricole.
Bien que les décisions concernant la plupart des infrastructures (sauf pour les voies de desserte agricole) ne
relèvent pas des autorités de l’Agriculture, ces dernières doivent faire les représentations utiles afin que les
décideurs tiennent compte des besoins du secteur agricole dans la planification de leurs activités futures.
Acteurs publics et PTF
Acteurs
Office des
Routes, DVDA
Analyse des besoins
et planification des
infrastructures
Réalisation et entretien des infrastructures routières, avec le
concours des bailleurs de fonds et des prestataires de services.
REGIDESO
Analyse des besoins
infrastructures
Mise en place et maintenance des réseaux de distribution d’eau
potable. Appliquer une tarification équitable permettant la
durabilité des services.
SNEL
Analyse des besoins
infrastructures
Exploitation du potentiel hydro-électrique, mise en œuvre de
chantiers de construction visant la mise en place de structures de
production électrique, soit hydrauliques ou thermiques
nécessaires au besoin d’une économie en croissance. Mise en
place et maintenance du réseau de distribution électrique et
application de tarifs équitables envers les utilisateurs, mise en
place d’un programme d’électrification rurale.
Bailleur de
fonds
Financement des
projets
d’infrastructures
Appui au développement des infrastructures pour le
développement économique et social.
Gouvernement
provincial
Mise en œuvre d’une politique de gestion durable des routes,
balisage et dragage des voies navigables.
Ministère
provincial DR et
agriculture
Construction, aménagement et supervision des marchés ruraux.
Entreprises
prestataires de
services
Territoires, secteurs
Travaux publics d’infrastructures (routes, pistes, équipements
sanitaires) répondant aux spécifications de la Société civile
(clients) et des bailleurs de fonds.
Entreprises agro
industrielles
Mise en place d’unités de transformation des productions
agricoles. Exigent des infrastructures publiques performantes.
Entreprises
prestataires de
services
Construction et exploitation de mini centrales électriques en
collaboration avec la SNEL et les autorités provinciales.
Société civile
villages
Participation à la mise en œuvre d’une politique d’entretien
durable des routes et autres infrastructures.
Agriculteurs
villages
Participation à la mise en œuvre d’une politique d’entretien
durable des routes et autres infrastructures.
0517395
23
Acteurs
Projets de
développement
Selon les exigences des projets financés par les bailleurs de
fonds, appui aux différents acteurs impliqués.
3.3 Amélioration des performances des institutions d’appui
au développement agricole
Acteurs publics, organisations de producteurs, entreprises privées et PTF (incluant les ressources budgétaires)
Acteurs
Ministères de
l’Agriculture et du
Développement
rural
Toutes les zones de
production agricole
Encadrement technique des producteurs, par l’entremise des
OP et ONGD. Mise en œuvre de programmes et projets visant le
développement des productions agricoles. Réhabilitation de
centres de recherche.
FONER
Analyse des besoins
infrastructures
INERA
Toutes les zones de
production
Développement de matériel végétal performant et diffusion par
un réseau d’agri multiplicateurs. Élevage et diffusion de
géniteurs améliorés.
ONG
Toutes les zones de
production, selon les
opportunités
Services dans des domaines spécifiques, en lien avec des
projets élaborés par les services nationaux et exécutés avec
l’appui de bailleurs de fonds. Interventions d’encadrement
technique auprès des petits producteurs.
OP
villages
Défense des intérêts des membres auprès des services
concernés, maintien de liens fonctionnels entre les membres et
les institutions de développement. Partenaires des ONG pour
l’encadrement des producteurs.
CARG
Concertation entre acteurs du développement agricole. Par leur
approche multisectorielle ils fédèrent les vues parfois opposées
de différents acteurs afin de dégager des priorités de
développement au service du plus grand nombre, dans les
domaines touchant les infrastructures et l’appui technique.
Bailleurs de fonds
et projets de
développement
Là où des projets ont
des besoins de
financement
Appui financier et technique aux services chargés d’assurer le
développement agricole. Négociation de contrats de prestation
de services avec différents intervenants, ONG, bureaux d’étude,
services nationaux.
Mobilisation des ressources pour constituer le fonds routiers.
3.4 Amélioration de l’accès aux services financiers
Un secteur agricole en mutation technique et économique a des besoins financiers pour assurer son
développement. Les appuis financiers sont généralement de nature publique lorsqu’ils concernent le
financement des programmes et projets d’encadrement des producteurs ou de réalisation d’infrastructures utiles
au développement de l’ensemble du secteur.
Dans la mesure où l’agriculture est le fait de millions de petits producteurs privés, ces derniers ont aussi des
besoins de financement pour leurs activités propres. Ces financements devraient être apportés aux producteurs,
24
0517395
sur une base commerciale, par des opérateurs (banques, IMF, mutuelles) qui consentent des prêts à des
conditions permettant un juste retour sur l’investissement des fonds ainsi prêtés.
Or, comme il a été abondamment documenté dans le Bilan-Diagnostic, dans l’atelier de planification du PDAP et
dans de nombreux autres documents consacrés à la situation spécifique du Bandundu, la majorité des
producteurs n’ont pas accès aux services financiers qui leur permettraient d’assurer le développement de leurs
activités.
Les raisons expliquant le faible accès sont multiples, mais citons celles le plus souvent évoquées : (i) la
méconnaissance du secteur agricole par les opérateurs de crédit qui les empêche de juger de la validité des
projets qui leur sont soumis, (ii) le niveau de risque élevé des opérations agricoles qui menace le bon
remboursement des crédits consentis aux producteurs et (iii) les faibles taux de remboursement attribuables à la
faible rentabilité des opérations agricoles et à l’absence de garanties collatérales permettant de sécuriser les
prêts consentis par les institutions financières (Banques et IMF).
Acteurs publics, organisations de producteurs, banques IMF, entreprises privées et PTF
Acteurs
Banque centrale
RDC
Régulation et contrôle des institutions financières et
établissement de normes de crédit, afin d’assurer la croissance
et la viabilité du système financier. Doit être à l’écoute du milieu
afin d’adapter le système aux problèmes des opérateurs,
notamment en ce qui concerne les mécanismes de garantie
visant à sécuriser les opérateurs financiers. Étudier la possibilité
de considérer les actifs fonciers comme garantie collatérale pour
sécuriser les emprunts.
Banques
commerciales
Zones urbaines
essentiellement
Octroi de prêts de nature commerciale et industrielle à des
opérateurs solvables. Peu présentes dans le secteur agricole
sauf en appui aux entreprises agro industrielles réputées
solvables. Messagerie financière.
IMF, CADECO,
Mutuelles
d’Epargne et de
Crédit, Coopérative
d’Epargne et de
Crédit
Kikwit, Bandundu,
zones urbaines et
périurbaines,
territoires, missions
catholiques et
protestantes
Services d’épargne et de crédit auprès des petits opérateurs
n’ayant pas accès aux services bancaires. Souvent appuyées
par des opérateurs internationaux reconnus dans le but de
développer des activités répondant aux besoins des familles et
des ménages ruraux pratiquant des activités de production.
ONGD
Appui à l’implantation de mutuelles et de coopératives de crédit.
Octroi de crédit en tant que volet des projets de développement,
ce qui peut poser le problème de la durabilité des interventions.
CARG
Dans les territoires
En tant que structures de concertation entre divers partenaires,
les CARG font part des doléances du milieu, notamment en
faveur de mécanismes de garantie qui faciliteraient les
opérateurs financiers. Participent à la coordination et la
planification des actions de financement agricole.
Bailleurs de fonds
et projets de
développement
Toute la RDC, selon
les programmes
convenus
Appui financier et technique auprès des institutions d’épargne
crédit, dans le cadre de projets négociés avec les autorités
nationales.
3.5 Mise en cohérence et coordination des interventions des
différents acteurs
Le développement agricole et rural étant la résultante des interventions de multiples partenaires aux
compétences spécifiques et variés, et l’atteinte de l’équilibre alimentaire étant un enjeu de dimension nationale, il
0517395
25
est essentiel que les uns et les autres maintiennent un dialogue constant, menant à une coopération et une
coordination effectives de leurs actions respectives.
Cette coordination doit se concevoir dans le respect des orientations de la Note de politique agricole et de
développement rural, et elle doit aussi répondre à la recommandation du forum sur l’efficacité de l’aide, qui
énonce justement le principe d’une plus grande cohérence entre les actions des divers intervenants du
développement.
Le développement agricole s’appuie sur des orientations déjà privilégiées par le GRDC, dont la Note de Politique
Agricole (NPA) et le Code Agricole, documents qui font référence à la volonté affichée par l’État de se
concentrer sur ses fonctions régaliennes, de mettre en place un environnement favorable à l’investissement
privé et de se désengager des activités productives qui doivent redevenir le domaine des privés (individus,
associations et entreprises); conformément au désengagement de l’État des activités productives, il ne serait
pas pertinent pour le PDAP de proposer des actions dans lesquelles l’État jouerait un rôle de producteur
commercial.
3.6 Intégration de l’accès au capital foncier et au crédit dans
une approche intégrée de lutte contre la pauvreté
Tant dans la province du Bandundu que dans les autres provinces touchées par l’Étude du Secteur Agricole
(ESA), les consultations ont permis de mettre en lumière des contraintes de niveau global qui se traduisent par
un faible taux d’exploitation des potentialités, du reste, importantes de chacune des provinces et de la RDC dans
son ensemble.
Sans surprise, c’est cette faible exploitation du potentiel qui est la cause principale de l’état de pauvreté
généralisée en RDC, mais plus particulièrement vécu dans les zones rurales où l’activité principale des
populations réside dans l’exploitation des ressources agropastorales.
Parmi les multiples contraintes évoquées, il en est ressorti deux qui, à l’analyse, semblent constituer les plus
forts blocages à l’exploitation rationnelle des immenses potentialités.
3.6.1
L’accès au capital foncier
La terre est la fondation sur laquelle reposent toutes les activités du secteur agricole (agriculture, élevage,
agroforesterie et pisciculture). Mais, malgré la grande abondance des ressources foncières du Congo (potentiel
de 75.000.000 ha, dont moins de 10.000.000 ha exploités), la RDC se retrouve devant une situation paradoxale,
dans laquelle chaque parcelle de terre inexploitée est immédiatement revendiquée par des ayant droits, dès lors
qu’un exploitant potentiel se propose d’y mener des activités agricoles.
Il est certain que dans la plupart des cas, suite à de longues et souvent laborieuses discussions avec l’autorité
coutumière, appuyée par l’autorité administrative, le nouvel exploitant sera autorisé à exploiter ladite parcelle,
mais il subsiste toujours une part d’insécurité foncière qui se manifeste parfois par l’interdiction de poser certains
actes considérés comme des gestes d’appropriation, par exemple la plantation d’arbres.
Le nouvel arrivant sera donc autorisé à pratiquer son art, mais la perspective de devoir plier bagage à tout
moment, sur ordre d’un Chef coutumier, ou de l’un de ses descendants, rejetant les ententes prises par son ou
ses prédécesseurs, crée un climat d’incertitude incompatible avec la réalisation d’actions et d’investissements
dont les effets bénéfiques n’apparaîtront que sur le moyen et le long terme, confinant l’exploitant à une
agriculture faiblement capitalisée, faiblement productive, peu propice à la conservation des ressources, par
manque de perspective à long terme.
Or, il est connu et reconnu de tous que l’intensification et la modernisation de l’agriculture nécessitent des
stratégies d’exploitation basées sur la sédentarisation des exploitants, et que ceux-ci doivent jouir d’une sécurité
foncière à long terme, sans laquelle aucun investissement productif ne peut être amorti sur la durée.
Il n’est donc pas exagéré de conclure que l’insécurité foncière constitue l’une des causes maîtresses de la
pauvreté des ménages agricoles, ceux-ci n’étant pas en mesure de dépasser l’horizon de court terme, qui est le
propre de l’agriculture de subsistance.
26
0517395
Il est aussi accepté par tous, que ce n’est pas en poursuivant sur sa lancée actuelle, dominée par l’agriculture de
subsistance, dans des conditions ne permettant pas de poser des actions menant à l’intensification des
productions, que la RDC renversera la tendance des dernières décennies, marquée par la régression de la
couverture nationale des besoins alimentaires, au profit d’importations consommatrices des devises générées
par les exportations minières.
De là, il est facile de conclure que l’insécurité foncière est la principale cause du paradoxe agricole congolais,
exportateur potentiel, mais qui dans les faits doit toujours faire plus appel aux importations alors que des millions
d’hectares sont inexploitées faute de politiques foncières adaptées à l’implantation d’une agriculture moderne,
performante et productive.
3.6.2
L’accès au crédit
La seconde contrainte le plus souvent évoquée concerne la grande difficulté à obtenir des crédits pour réaliser
les investissements nécessaires à l’amélioration de la production agricole au niveau de la petite exploitation
familiale.
Les opérateurs de crédit (Banques, IMF) n’étant pas des philanthropes, leur premier critère dans la décision
d’octroyer ou non un crédit à tel ou tel demandeur, est la solvabilité dudit demandeur, en d’autres termes, quel
est le risque de non remboursement, et quels sont les recours possibles en cas de non remboursement? Les
institutions financières ont la garde des fonds qui leur sont confiés par les déposants, et il en va de la survie de
ces institutions d’être prudentes, un trop fort taux de non remboursement entraînant leur faillite éventuelle et la
perte des fonds confiés par les épargnants.
Le faible accès au crédit pour les exploitants du secteur agricole (surtout les petites unités de production) peut
donc se résumer à trois contraintes majeures :
•
La faible rentabilité des opérations agricoles, attribuable à plusieurs causes dont, la faiblesse de
l’encadrement technique, la non disponibilité d’intrants performants, le faible taux de commercialisation des
produits, les incertitudes climatiques; tous ces facteurs n’étant pas pris en compte par des appuis publics
conséquents, cette situation conduit les opérateurs financiers à ne pas délier leur bourse en faveur du
secteur, si aucun mécanisme (comme par exemple le soutien de l’État) ne permet de diluer le risque
intrinsèque aux opérations agricoles.
•
L’absence de garanties collatérales : en acceptant le fait que le secteur du crédit soit un business, et que
ses opérateurs aient un souci de rentabilité, on comprendra que tout candidat à l’obtention d’un prêt doit être
cautionné, soit par des répondants solvables disposés à intervenir en cas de défaut de paiement par
l’emprunteur, soit par un mécanisme qui permet d’offrir en garantie des biens dont le prêteur pourra se saisir
en compensation pour un non remboursement; c’est souvent ce deuxième mécanisme de garantie qui est
utilisé, ce qui suppose l’existence d’un système légal qui reconnaît ce mécanisme et qui reconnaît que, en
dernier recours, le prêteur peut se saisir des actifs donnés en garantie, en cas de défaut de paiement; or, il
n’est pas certain que le système légal de la RDC soit en mesure d’autoriser de telles procédures. La
réponse des prêteurs à l’absence de garanties fiables est bien connue : ils ne prêtent pas de fonds sans
garanties solides.
•
L’absence de mécanismes alternatifs de garantie : prenant en compte que même avec des garanties
collatérales solides, le crédit au secteur agricole reste, malgré tout, une opération à risque pour les
institutions de crédit (banques et IMF), certains états ont mis sur pied des fonds de garantie qui permettent
de sécuriser les prêts consentis par les institutions financières au secteur agricole. Généralement, il s’agit
d’un mécanisme de dernier recours qui couvre partiellement les pertes éventuellement encourues. L’objectif
est de faciliter l’octroi de crédit à un taux acceptable dans la mesure où les risques encourus par le prêteur
sont réduits par la présence de ce parapluie financier que constitue le fonds de garantie.
3.6.3
Le lien entre la sécurité foncière, l’accès au crédit, l’investissement et la productivité
Le diagramme présenté à la fin de cette section illustre de façon schématique la chaîne d’événements qui
peuvent s’enclencher dès lors qu’un exploitant agricole jouit de la sécurité foncière, situation qui lui permet
d’entrevoir l’avenir à long terme, d’une manière prévisible. Des investissements qui ne pouvaient pas se
concevoir sur un horizon de court terme, marqué par le risque d’éviction, sont maintenant possibles.
0517395
27
Et, comme le titre de propriété constitue une garantie pour l’institution financière, celle-ci peut consentir des
prêts au secteur agricole, dans un environnement de risque maîtrisé, l’incitant à pratiquer des taux d’intérêt
compatibles avec le secteur agricole.
Les investissements ainsi réalisés se traduisent par une production et une productivité accrues, débouchant sur
des revenus plus élevés pour l’exploitant, ce qui devrait être la finalité de tout programme de lutte contre la
pauvreté, c’est-à-dire élever les revenus et la qualité de vie des pauvres.
3.6.4
La « Commission de haut niveau pour l’habilitation juridique des pauvres »
Dans le cadre des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), le PNUD a mis sur pied une
Commission de haut niveau pour l’habilitation juridique des pauvres (High Level Commission on Legal
Empowerment of the Poor - HLCLEP), composée de personnalités de haut rang des cercles politique,
économique et universitaire. La Commission est chargée d’examiner les voies et moyens de sortie de la
pauvreté pour les quelque deux milliards d’individus les plus pauvres de la planète. C’est ainsi que la
Commission relève les points suivants :
•
La vaste majorité des pauvres œuvrent dans l’agriculture de subsistance ou dans des activités informelles
en milieu urbain et périurbain et n’ont pratiquement aucun accès au crédit pour améliorer leurs conditions.
•
Parmi ces pauvres beaucoup possèdent des actifs physiques (terre, maisons), mais sans reconnaissance
légale (droits de propriété), ces actifs peuvent leur être retirés par des gens disposant de contacts auprès
des autorités. De plus, ces actifs non reconnus légalement ne peuvent pas servir de garantie collatérale
pour l’obtention des prêts à des fins productives, ce qui les confine dans des activités de subsistance et
dans le secteur informel, tous deux caractérisés par de faibles productivités et des conditions de vie
particulièrement pénibles.
•
En plus de les empêcher de jouir de la valeur de leurs actifs, qui ne peuvent leur servir de garantie pour
l’obtention de crédit, le fait d’être dans une forme d’illégalité, sans pouvoir prouver leurs droits, rend les
pauvres particulièrement vulnérables dans leurs rapports quotidiens avec les représentants de l’autorité qui
pratiquent toutes sortes de tracasseries visant le plus souvent à leur extorquer une partie des maigres
ressources financières dont ils disposent.
C’est ainsi que suite à ces constats, la Commission ne peut que recommander que tous les efforts soient
entrepris afin que les pauvres puissent jouir de tous leurs droits, ce qui est un pas essentiel dans la longue
marche vers la sortie de la pauvreté.
Dans une très large mesure, les constats de la Commission convergent avec ceux de l’ESA, notamment en ce
qui a trait aux questions foncières et à l’accès au crédit.
3.6.5
Que faire?
Bien qu’il y ait convergence entre les constats de la Commission et les contraintes identifiées par l’ESA, il est
clair que les problématiques soulevées dépassent, et de loin, les compétences du Ministère de l’agriculture, tant
au niveau central que provincial.
Par contre, dans la mesure où les autorités agricoles nationales et provinciales, ainsi que la Société civile,
adhèrent à cette analyse, il sera de leur ressort de faire les représentations utiles auprès des plus hautes
autorités politiques afin que soient apportés des correctifs appropriés :
•
La modernisation de la gestion foncière pourrait concerner différents acteurs dont les Ministères des
affaires foncières et de la justice en dialogue permanent avec les autorités coutumières, tout en tenant
compte des opinions de la Société Civile.
•
Les mécanismes régissant l’octroi des crédits par les institutions financières relevant de l’autorité de la
Banque Centrale, c’est donc vers cette institution que devront être dirigées les pressions en faveur de
procédures de crédit qui ouvriront les portes des institutions financières aux petits exploitants agricoles.
28
0517395
DYNAMIQUE DU FONCIER
TITRE
DE PROPRIÉTÉ
SÉCURITÉ ACCRUE
POUR LE PAYSAN
SÉCURITÉ ACCRUE
POUR LE PRETEUR
ACCROISSEMENT DE LA DEMANDE
D’INVESTISSEMENTS
ACCROISSEMENT DE LA DISPONIBILITÉ DE
CRÉDIT À TAUX D’INTÉRÊT ABORDABLE
AUGMENTATION
DES INVESTISSEMENTS
AUGMENTATION PARRALÈLE DE
L’UTILISATION EN INTRANTS
ACCROISSEMENT DE LA DEMANDE EN
INTRANTS
ACCROISSEMENT DE L’OFFRE DE CRÉDIT
À COURT TERME
AUGMENTATION DE L’UTILISATION
EN INTRANTS
AUGMENTATION DE LA PRODUCTION
À L’HECTARE
AUGMENTATION DU PRIX
DES TERRES
AUGMENTATION DES REVENUS
DES PRODUCTEURS
Source : Feder et autres, 1988.
0517395
29
4
Projets répondant au contexte identifié par l’ESA
Ce chapitre est consacré à la proposition d’un certain nombre d’idées de projets, correspondant aux axes
stratégiques retenus, lesquels découlent des constats du Bilan-Diagnostic et des enjeux de développement que
ces constats sous-tendent.
La méthodologie retenue consiste donc à proposer des idées de projets, répondant aux contraintes identifiées,
par le Bilan-Diagnostic et confirmées par l’Atelier de planification des 24 et 25 novembre 2009. Les idées de
projet doivent également s’inscrire dans les axes stratégiques retenus (chapitre 3).
Cet éventail de choix devra ensuite déboucher sur la sélection, par les intervenants provinciaux, d’une action
prioritaire pour la province, laquelle action prioritaire fera l’objet d’une étude de faisabilité en Phase III de l’ESA.
Les retombées économiques précises de chacun des projets proposés devront être évaluées par des analyses
coûts-bénéfices spécifiques à chaque projet, exercices qui seront conduits - sous réserve de leur approbation
par toutes les parties prenantes - conjointement par les autorités administratives compétentes et les bailleurs de
fonds concernés par le projet. Ces analyses coût-bénéfices seront menées lors de la planification détaillée de
chacune des interventions.
Fiche descriptive du projet
À partir des informations tirées des différentes sources d’information, et surtout des ateliers de planification, il se
dégage un certain nombre d’idées de projet, chacune de ces idées faisant l’objet d’une description succincte
dans une fiche de projet.
Cela permet aux autorités provinciales compétentes de poser leur choix en disposant d’informations adéquates.
On doit toutefois garder à l’esprit qu’à ce stade-ci, soit avant de réaliser les études de faisabilité, chaque fiche
est forcément sommaire, car la description en profondeur ne sera réalisée que lors de l’étude de faisabilité du
projet retenu en Phase III.
Pour chacune des fiches de projet, la description comporte les éléments suivants :
•
Intitulé du Projet : le nom proposé pour le projet;
•
Justification du projet : il s’agit de démontrer dans quelle mesure cette idée de projet correspond aux
axes stratégiques retenus, suite au Bilan-Diagnostic et aux ateliers de planification des PDAP; logiquement
les idées de projets doivent se raccrocher à ce qui a été mis au jour par le bilan et les ateliers provinciaux,
sinon pourquoi avoir fait toutes ces démarches?
Hypothèses critiques : quelles hypothèses sont à la base de l’idée de projet, sur les plans technique,
administratif et institutionnel? le projet fait-il l’hypothèse qu’une ou plusieurs interventions, sur lesquelles il
n’a pas de contrôle, seront importantes dans sa réalisation? quelle démarche alternative sera proposée si
les dites interventions ne se matérialisent pas?
•
Risques associés au projet : énumérer les éléments de risque, ainsi que ce qui sera à prévoir pour
amoindrir le risque; l’identification des risques permettra déjà de définir plus finement les mécanismes
d’intervention du projet, en ayant à l’esprit les risques qui nous guettent et les actions qui permettront d’en
réduire les impacts.
•
Effets et bénéfices escomptés : énumérer les effets attendus de la réalisation du projet, à divers niveaux
soit aux plans local, provincial et national; parler également des effets d’entraînement possibles dans
d’autres secteurs et sous-secteurs, les effets sur la sécurité alimentaire locale et nationale, sur
l’environnement, sur les revenus des ménages agricoles touchés par le projet, sur la situation des groupes
vulnérables, notamment les femmes et les enfants; il faut aussi savoir qu’avant l’étude de faisabilité, ces
effets escomptés seront des hypothèses à vérifier par l’étude de faisabilité;
•
Mécanismes à mettre en place : décrire comment devrait être exécuté le projet : s’appuie-t-il sur des
mécanismes existants, déjà éprouvés? sinon, comment les mécanismes proposés s’intègrent-ils dans
l’environnement institutionnel existant? si le projet fait appel à des idées novatrices, qu’est-ce qui nous fait
30
0517395
penser que ces idées fonctionneront dans le contexte où le projet sera réalisé? Encore là, il s’agit d’énoncer
des hypothèses réalistes qui seront validées par l’étude de faisabilité;
•
Partenaires concernés par le projet : qui exécutera le projet, quelle est son expérience dans le domaine?
quels sont les partenaires principaux, les partenaires secondaires, les sous-traitants? quels liens avec les
services techniques de l’État, avec d’autres projets du même secteur? le projet cadre-t-il avec les missions
des services techniques pressentis comme partenaires du projet?
•
La clientèle cible : à qui le projet s’adresse-t-il? comment cette clientèle sera-t-elle concernée par le projet
et quels engagements consentira-t-elle en vue de s’inscrire dans le projet? quels seront les bénéfices
immédiats pour la dite clientèle, et les retombées secondaires pour d’autres catégories de clientèles?
•
Éléments de calcul budgétaire : il s’agit d’un ordre de grandeur car l’estimation des coûts fera partie de
l’étude de faisabilité; tout en tenant compte des imprécisions des estimations budgétaires à ce stade-ci, on
doit pouvoir estimer les ressources nécessaires ce qui permettra d’établir un ordre de grandeur, tout en
attirant l’attention du lecteur sur le caractère très approximatif d’estimations budgétaires réalisées avant
même que l’étude de faisabilité n’ait permis de décrire tous les contours du projet.
Les pages suivantes sont consacrées aux fiches de projets jugées pertinentes au vu des contraintes et des
potentialités relevées pour la Province du Bandundu.
4.1
Implantation d’une
agroalimentaire
cité
de
la
transformation
La cité de la transformation agroalimentaire à implanter doit être située, de préférence, dans la zone périurbaine
des villes de Kikwit et de Bandundu car elles offrent toutes deux des atouts intéressants pour la mise en œuvre
de ce projet :
Kikwit : ville qui compte environ 550 000 habitants ; située au centre des grands projets d’infrastructures du pays
(la ligne électrique Inga-Shaba même si pas encore reliée à cet important réseau, la route Nationale No. 1, l’axe
ferroviaire Ilebo-Kinshasa, un terminal naval du fleuve Kwilu, etc.) ; comprend les sièges de représentations de
nombreuses agences, succursales ou antennes de plusieurs institutions nationales publiques ou privées et de
certaines institutions internationales ; principal centre de négoce situé à distance presque égale de quatre des
cinq territoires (Kwilu (120-160 km), Gungu, Idiofa, Masimanimba et Bulungu) ; au centre des anciennes cités de
production d’huile de palme (Lusanga, Kwenge, Mosango, Mwebe, Kikongo, Bumba, Vunda) et de l’Institut de
recherche agronomique (INERA) de Kiyaka.
Bandundu : ville qui compte environ 270 000 habitants ; chef-lieu de la province ; située aux confluents des
fleuves Kasaï, Kwango et Kwilu ; approvisionnée par le courant électrique en provenance de Maluku ; possède
un port fluvial sur le Kwilu et le Kasaï, compte deux cités satellites Dima et Mushie Pentane ; est l’endroit choisi
pour un projet d’implantation d’une sucrerie à Mushie Pentane ; possède un réseau de téléphonie cellulaire et un
aéroport national.
Les infrastructures physiques (routes, ports, aéroports, infrastructures sociales et économiques) et le réseau
téléphonique existants peuvent faciliter l’implantation d’une telle cité agroalimentaire.
Intitulé du Projet
Justification du
projet
Implantation d’une Cité de la transformation agroalimentaire en zones
périurbaines des villes provinciales
•
•
Les PME de transformation alimentaire opèrent généralement en conditions
d’hygiène déplorable, sans supervision technique compétente et sans accès
garantis aux services publics de base tels que eau, électricité et assainissement.
Ce sont des facteurs limitatifs au développement des activités de transformation
agroalimentaire qui peuvent entraîner des problèmes sanitaires importants
auprès des consommateurs.
L’absence d’une industrie agroalimentaire efficace génère d’importantes pertes
post-récoltes pour les agriculteurs, ralenti le développement des productions
0517395
31
Intitulé du Projet
•
•
•
•
Hypothèses
critiques
•
•
•
Risques associés
au projet
•
•
•
Effets et bénéfices
escomptés
•
•
•
32
agricoles ayant une visée commerciale, entraîne le repli vers une agriculture de
subsistance et limite la croissance des marchés en zone urbaine.
Le secteur agroalimentaire n’exploite pas tout le potentiel qu’il possède en tant
que moteur de croissance économique, créateur d’emplois en périphérie des
zones urbaines et pourvoyeur de richesses en aval du secteur agricole. Le rôle
limité du secteur agroalimentaire par rapport à son potentiel contribue ainsi au
phénomène d’exode rural.
La demande en produits agroalimentaires transformés, particulièrement dans les
zones urbaines, est en croissance rapide mais la faiblesse de l’offre locale de
bonne qualité et en quantités suffisante ouvre la voie aux importations massives,
affaiblissant du coup la balance commerciale du pays.
L’existence de cités agro-industrielles ayant jadis joué ce rôle.
Répond à l’axe stratégique No.2.
Il existe un nombre significatif d’opérateurs désireux d’améliorer leurs conditions
de production, passage obligé vers la professionnalisation de l’industrie et à la
mise en marché de produits répondant aux normes sanitaires.
Les coûts immédiats pour les promoteurs de leur emménagement dans les cités
agroalimentaires peuvent être partiellement amortis par des appuis ciblés (État et
bailleurs de fonds) et par les bénéfices accrus liés à de meilleures conditions
d’exploitation.
Les pouvoirs publics acceptent la place du secteur agroalimentaire dans
l’économie congolaise, ils suivent le dossier activement, ils adoptent des
mesures incitatives facilitant l’investissement privé et ils luttent activement contre
toutes les formes de tracasseries administratives et policières.
Difficulté de délimiter un site propice convenant à toutes les parties concernées ;
pour prévenir ce risque, il faudra multiplier les contacts auprès des autorités
foncières avec le soutien actif des autorités politiques provinciales et nationales.
Par crainte de l’échec, de nombreux opérateurs potentiels ne se prévalent pas
de cette opportunité ; pour prévenir ce risque, les opérateurs potentiels seront
associés dès le départ à la conception du projet, lequel prendra en compte leurs
préoccupations en proposant des modalités incitatives de participation et
d’investissement dans le projet et des services conseils en matière
technologique, administrative, juridique ou autre.
Malgré des engagements à cet effet, les pouvoirs publics ne parviennent pas à
lutter efficacement contre les tracasseries administratives et à proposer des
mesures incitatives, ce qui retarde et compromet l’exécution du projet ; pour
prévenir ce risque, l’Unité de Services Techniques (UST) qui sera mise sur pied
pour appuyer l’ASBL chargée de la gestion de la CAA étudiera à fond la
réglementation, préparera les dossiers pertinents et représentera les opérateurs
de la CAA auprès des autorités administratives et politiques. Les autorités seront
associées à toutes les démarches et des sanctions seront adressées à tous les
tracasseurs potentiels pour leurs agissements contraires aux engagements pris
par les autorités.
L’installation des opérateurs dans des lieux plus fonctionnels amène des gains
de productivité et d’efficacité, entraîne la croissance du chiffre d’affaires et
apporte une meilleure rentabilité des opérations.
La proximité des opérateurs permet de développer des liens d’entraide et de
complémentarité allant jusqu’à la sous-traitance ou à la valorisation de sousproduits. Par exemple, une entreprise de fabrication d’aliments de bétail pourrait
utiliser des résidus non conformes d’une usine produisant de l’alimentation
humaine, dans ses rations animales.
Le marché de la transformation devient une option économiquement attractive
pour les producteurs qui désirent intégrer leurs activités et consolider leur
production. Une telle orientation accroît ainsi le potentiel d’amélioration des
revenus et de la qualité de vie des ménages agricoles.
0517395
Intitulé du Projet
•
•
•
•
•
•
Actions à mener et
mécanismes à
mettre en place
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Des emplois sont créés dans un secteur d’activité possédant un fort potentiel de
croissance et offrant la possibilité de verser des salaires intéressants à des
travailleurs qualifiés.
Il y a un accroissement des produits agroalimentaires locaux dans les parts de
marché, ce qui contribue positivement à la balance commerciale.
Sur le plan environnemental, la concentration d’activités sur un même site
permet d’envisager des solutions techniques collectives de collecte et de
traitement des déchets, des eaux usées ou des matières toxiques, opérations qui
seraient difficiles à réaliser par des opérateurs individuels et isolés.
La concentration d’opérateurs entraîne la construction d’infrastructures
spécialisées pouvant être utilisées collectivement telles que des chambres
froides, des groupes électrogènes ou des systèmes d’adduction d’eau. À ces
infrastructures, apparaît l’offre de nouveaux services complémentaires telles que
ateliers de réparation électromécanique, centres de soudure, ateliers de
menuiserie, etc.
Le projet stimule la croissance de la production agricole en charge de répondre
aux besoins de l’industrie agroalimentaire et permet de hausser les revenus des
ménages agricoles.
Le gardiennage et la surveillance des lieux peuvent se faire plus efficacement
sur un site regroupé.
Identifier un site propice à l’installation de la cité agroalimentaire et mener les
démarches nécessaires afin de garantir et sécuriser le lot de terre sur lequel les
opérateurs agroalimentaires s’installeront en permanence.
Entreprendre les démarches techniques, administratives et financières pour la
viabilisation et la pérennisation du site : voies d’accès interne, raccordement au
réseau routier existant, raccordement à la SNEL et à la REGIDESO, analyse de
solutions alternatives pour compenser de possibles défaillances des services
publics actuels (groupes électrogènes, hydroliennes, forages).
Mettre en place une structure d’administration de la Cité sous l’égide d’un
Conseil de gestion chargé de répondre à tous les utilisateurs et d’assurer la
bonne exécution des services attendus. Par d’exemple, le Conseil pourra avoir
comme mandat d’étudier les modes opératoires des parcs industriels existant
dans les autres pays.
Mettre en place (par l’UST) les mécanismes d’analyse et d’octroi des requêtes
d’intervention du Fonds d’appui en faveur des opérateurs requérants.
Établir des tarifications appropriées de façon à ce que la Cité soit autonome
financièrement; le bailleur de fonds retenu consentira à un appui dégressif qui
anticipera l’amélioration progressive des capacités de paiement des opérateurs
et la prise en charge par ces derniers de la totalité des coûts à la fin du projet.
La structure tarifaire sera établie de façon à répartir les frais de fonctionnement
du site équitablement entre les opérateurs présents sur le site.
Appuyer la mise en place d’une association des opérateurs de la Cité, laquelle
veille aux intérêts de ses membres auprès du Conseil de gestion et d’éventuels
partenaires externes.
Mettre en place, avec l’appui d’un bailleur de fonds, une Unité de Services
Techniques (UST) regroupant des technologues ayant pour rôle d’appuyer et
accompagner la mise en œuvre de projets spécifiques émanant des opérateurs
ainsi que de fournir un appui en matière de gestion financière des opérations
(exemple : calcul des coûts d’opération et des prix de revient et gestion de la
trésorerie).
L’UST élabore un programme de formation technique pour les employés des
opérateurs agroalimentaires.
L’UST soumet des normes d’égalité des sexes visant le traitement équitable des
travailleurs et travailleuses, conformément aux procédures et aux textes en
vigueur en RDC; les autorités compétentes veilleront à leur bonne application.
0517395
33
Intitulé du Projet
Partenaires
concernés par le
projet
Un bailleur de fonds en appui aux activités de transformation agroalimentaire qui
considère ce secteur d’activité comme un catalyseur du développement agricole
et un vecteur de création d’emplois et de richesses contribuant à la lutte à la
pauvreté en milieu rural et périurbain.
Un partenaire technique (bureau d’études), reconnu pour ses compétences en
industrie agroalimentaire, chargé de la mise en place du site et de l’encadrement
technique et managérial en coopération avec l’UST qui, de son côté, apportera
un support complémentaire aux opérateurs.
Les services et agences de l’État chargés du suivi sanitaire dans le secteur
agroalimentaire, du contrôle général des opérations commerciales (OCC) et des
politiques de tarification douanière (OFIDA, etc.). Leur rôle sera, entre autres,
d’apporter un appui dans la lutte aux tracasseries et dans l’accélération des
procédures et démarches administratives.
•
•
•
La clientèle cible
La première clientèle cible est les opérateurs de transformation du secteur
agroalimentaire désireux de s’installer dans la Cité agroalimentaire.
Les consommateurs congolais en général et ceux du Bandundu en particulier,
qui pourront compter sur un plus grand choix de produits transformés de bonne
qualité et sans danger sanitaire.
L’économie congolaise qui verra sa balance commerciale améliorée suite à la
substitution d’une partie des importations par la production nationale.
•
•
•
Estimation budgétaire synthèse
Projet: Cité agroalimentaire
INVESTISSEMENTS
Total ($US)
An 1 (démarrage)
1 537 900
An 2
153 800
An 3
169 200
An 4
60 000
An 5
192 100
TOTAL INVESTISSEMENTS (5 premières années)
2 113 000
TOTAL AMORTISSEMENTS (démarrage)
37 200
COÛTS D'OPÉRATION
34
TOTAL An 1
407 000
TOTAL An 2
419 200
TOTAL An 3
431 800
TOTAL An 4
444 700
TOTAL An 5
458 100
TOTAL COÛTS OPÉRATION (5 premières années)
2 160 800
TOTAL INVESTISSEMENTS + COÛTS OPÉRATION (5 premières années)
4 273 800
0517395
Estimation budgétaire par composante
INVESTISSEMENTS
Unité
Démarrage (an 1)
Terrain
Muret ou grillage sécurité + porte
Aménagement du terrain (nivellement, drainage, préparation accès de circulation, etc.)
Approvisionnement eau (forage profondeur 20 mètres, station pompage 100-200 m3/j,
système de distribution eau potable, conduites de 2 km, etc.)
Approvisionnement en électricité (sous-station avec transformateur 500 kVA, réseau de
distribution sur 2 km, éclairage extérieur, etc.)
3
Collecteur d'eaux usées (réseau sur 2 km, unité de traitement de 100-200 m /j, etc.)
Bâtiment base
Bâtiment (dépôt équipement, entrepôt réfrigéré et sec, local technique)
Salle de transformation
Équipement de transformation
Véhicule (entretien et opération inclus 1ère année
Fonds d'appui aux initiatives des opérateurs *
SOUS-TOTAL
Bonification (imprévus)
TOTAL INVESTISSEMENTS (démarrage)
An 2: équipements
An 3: équipements
: salles de transformation supplémentaires
An 4: équipements
An 5: équipements
AMORTISSEMENTS (démarrage)
Terrain
Bâtiment
Aménagement
Infrastructure de base
Système mécanique et équipement
Véhicule
ha
m
ha
Quantité
Coût unitaire
($US)
Total ($US)
5
1500
5
2 000
17
4 000
10 000
25 500
20 000
1
75 000
75 000
unité
unité
1
80 000
80 000
unité
m2
m2
unité
unité
unité
unité
1
150
60
4
1
1
1
60 000
1 000
830
12 500
150 000
60 000
500 000
% Sous-total
25%
% total
% total
unité
% total
% total
10%
10%
4
10%
10%
60 000
150 000
49 800
50 000
150 000
60 000
500 000
1 230 300
307 575
1 537 875
153 788
169 166
60 000
192 083
211 291
2 324 203
%/an
%/an
%/an
%/an
%/an
%/an
40
40
40
25
10
10
0517395
15 000
2.5%
2.5%
2.5%
4.0%
10.0%
10.0%
250
6 245
1 138
8 600
15 000
6 000
37 233
35
COÛTS D'OPÉRATION
An 1
Salaires personnel
Expert en transformation alimentaire**
Expert en commercialisation de produits agroindustriels
Personnel d'entretien
Frais déplacement et séjour
Énergie et autres services
Salaires administration
Gestionnaire administrateur
Comptable
Secrétaire
Honoraire assistance technique étrangère***
Coût unitaire
($US)
Unité
Quantité
an
an
an
an
an
mois
an
an
an
an
an
1
0.5
1
1
1
12
1
1
1
1
1
50 000
50 000
30 000
25 000
3 500
100 000
50 000
30 000
20 000
135 000
105 000
25 000
50 000
30 000
25 000
42 000
100 000
50 000
30 000
20 000
135 000
407 000
3.0%
an
an
an
an
an
mois
an
an
1
0.5
1
1
1
12
1
1
51 500
51 500
30 900
25 750
3 605
103 000
139 050
108 150
25 750
51 500
30 900
25 750
43 260
103 000
139 050
419 210
3.0%
an
an
an
an
an
mois
an
an
1
0.5
1
1
1
12
1
1
53 045
53 045
31 827
26 523
3 713
106 090
143 222
111 395
26 523
53 045
31 827
26 523
44 558
106 090
143 222
431 786
3.0%
an
an
an
an
an
mois
an
an
1
0.5
1
1
1
12
1
1
54 636
54 636
32 782
27 318
3 825
109 273
147 518
114 736
27 318
54 636
32 782
27 318
45 895
109 273
147 518
444 740
3.0%
an
an
an
an
an
mois
an
an
1
0.5
1
1
1
12
1
1
56 275
56 275
33 765
28 138
3 939
112 551
151 944
118 178
28 138
56 275
33 765
28 138
47 271
112 551
151 944
458 082
TOTAL
An 2
Pourcentage d'augmentation/année
Salaires personnel
TOTAL
An 3
Salaires personnel
TOTAL
An 4
Salaires personnel
TOTAL
An 5
Salaires personnel
Total ($US)
TOTAL
Notes:
* Fonds qui serait administré par l'UST et l'agence d'exécution pour appuyer des projets spécifiques en participant à 50% des coûts.
** L'expert agroalimentaire travaillera à demi-temps. La répartition sera à revoir en fonction de la demande dans les différentes CAA.
*** Ce montant s'applique uniquement si les honoraires d'assistance technique sont divisés entre les trois projets de cité agroalimentaire identifiés dans
les provinces du Bas-Congo, du Bandundu et de Maniema.
4.2 Agroforesterie et aménagement de l’espace rural
Ce projet présente un intérêt particulier pour la population de la province du Bandundu qui assiste à la
déforestation et à l’appauvrissement de son sol. Cette situation s’explique par l’accroissement de la demande en
produits vivriers, en bois de chauffe et en charbon de bois en provenance de la province mais aussi de
Kinshasa, du centre et de l’est du pays, du nord de l’Angola et du Congo Brazzaville. La province voit donc
croître ses besoins en terres agricoles à haut rendement. C’est à cette problématique que tentera de répondre le
projet d’agroforesterie.
36
0517395
Le projet tient compte des problématiques ci-dessus énumérés et de la future configuration du pays (i.e. la
province du Bandundu sera scindée en trois nouvelles provinces.). Outre les projets financés par d’autres
bailleurs à Gungu et Idiofa, le projet d’agroforesterie devra, de préférence, être implanté dans l’hinterland de
Kikwit (axe Kikwit - Kabudi), de Kenge (axe Kenge - Popo-Kabaka), et de Bandundu (axe Bandundu - Mongata)
afin de lutter contre la dégradation du sol et permettre à la population locale de se sédentariser et de pratiquer
une agriculture durable.
Intitulé du Projet
Justification du
projet
Croissance de la productivité et protection de l’environnement par
l’agroforesterie et l’aménagement de l’espace rural
•
•
•
•
•
•
Hypothèses
critiques
•
•
•
•
•
•
Risques associés au
projet
•
L’agriculture itinérante sur brûlis, la réduction des jachères sous la pression
démographique et les faibles apports d’intrants entraînent une réduction de la
productivité des sols, particulièrement dans les zones périurbaines à forte
densité démographique.
La perte de productivité des sols engendre plusieurs effets négatifs successifs
que sont notamment la réduction de la production alimentaire, l’accroissement
des importations agroalimentaires et l’affaiblissement de la balance
commerciale. Les conséquences immédiates de ce problème affectent la
sécurité alimentaire et les revenus des ménages ruraux.
La demande de bois de chauffe et de charbon de bois dans les zones urbaines
entraîne une déforestation accélérée qui dégrade les sols et fragilise le capital
naturel et la biodiversité.
La dégradation des sols de l’hinterland de Kikwit, Kenge et Bandundu a été
accélérée par une surexploitation des ressources naturelles.
L’expérience de Mampu a démontré depuis plus de 20 ans le potentiel et la
faisabilité technico-économique de l’agroforesterie pour la régénération des sols
dégradés, l’amélioration des revenus et des conditions de vie des ménages
ruraux et la réduction des prélèvements forestiers à des fins énergétiques dans
les forêts naturelles.
Le projet répond à l’axe stratégique No. 1.
La possibilité de sélectionner des blocs de terrain de plusieurs milliers
d’hectares peu ou pas utilisés, qui sont propices à l’agroforesterie et qui sont
reliés à l’extérieur par un minimum de voies de communication (pistes, voies
d’eau) facilitant les échanges.
Une attitude favorable de la part des ayant droits, des chefs coutumiers et des
exploitants forestiers ou pastoraux à entreprendre des négociations menant à
céder ces blocs de terrain à de futurs ménages agricoles désireux de s’y établir
de façon sédentaire.
Une approche souple et compréhensive par les représentants de l’État, de
façon à ne pas exacerber les conflits fonciers existants.
L’intérêt pour des milliers de ménages agricoles à s’établir sur des lopins agroforestiers, à mettre en pratique les itinéraires techniques et à se sédentariser.
Les producteurs agricoles sont conscients de la nécessité de préserver la
nature et de conserver la fertilité des sols et ils sont prêts à assumer une part
équitable des coûts associés au projet.
La présence de structures (ONGD, bailleurs de fonds, experts nationaux)
capables d’appuyer la mise en œuvre de cette approche par des appuis
techniques et organisationnels auprès des ménages et des communautés
concernés.
Le refus des ayant droits et des exploitants miniers de se départir de l’usage de
ces blocs de terrain ; pour prévenir ce risque, développer des dossiers
démontrant les bienfaits pour toutes les parties en présence et pour l’intérêt
national de développer le potentiel de production là où il est techniquement
possible de le faire. Il faudra aussi éviter les approches conflictuelles, rigides et
autoritaires susceptibles de bloquer les négociations et envisager des mesures
de compensation justes et équitables pour les ayant droits. De plus, ne seront
retenus que des sites pour lesquels les autorités coutumières et politicoadministratives auront levé toute possibilité de conflits fonciers ultérieurs.
0517395
37
Intitulé du Projet
escomptés
•
Le faible intérêt des ménages ciblés (jadis agent de l’État ou de l’agro-industrie
ou plongés dans l’exploitation artisanale du diamant) pour s’installer hors de
leur zone de résidence actuelle, et pour se convertir en agriculteurs, combiné à
de faibles connaissances techniques pour mettre en application de nouvelles
pratiques ; pour prévenir ce risque, il faudra de la rigueur dans la sélection, un
suivi technique et organisationnel rapproché, et la mise en place d’équipements
sociaux (puits, dispensaires, écoles) et économiques (marchés, pistes) visant à
obtenir l’adhésion.
•
La sédentarisation des ménages leur procure un environnement sécurisé leur
permettant de planifier sur le long terme des actions de nature à améliorer leur
productivité. Ces actions s’inscrivent dans une perspective de meilleurs revenus
qui conduiront à l’accumulation d’un patrimoine foncier appréciable pour les
générations futures.
L’accroissement de la production agricole par l’amélioration de la fertilité
procure des revenus supplémentaires aux ménages ruraux, assure leur sécurité
alimentaire et induit un processus de sortie de l’agriculture de subsistance vers
une agriculture moderne et commerciale.
La concrétisation des droits de propriété foncière enclenche un processus
d’accumulation du patrimoine familial basé sur la valeur commerciale des
terres ; cette accumulation est un facteur important de lutte contre la pauvreté.
L’accroissement des produits commercialisés combiné aux activités non
agricoles dynamise le milieu et stimule l’économie rurale.
Le rendement plus élevé en bois de chauffe réduit la déforestation dans les
massifs naturels et engendre des effets positifs sur l’environnement.
La fertilité renouvelée par l’agroforesterie augmente les productions et les
revenus des ménages ce qui réduit les besoins de défrichement par rapport à
l’agriculture itinérante.
La réussite de ce projet permettra de proposer un modèle reproductible dans
d’autres zones de la province, également exposées à la déforestation, facilitant
ainsi l’exploitation durable des millions d’hectares de potentiel encore inutilisé.
Renforcement des capacités techniques des OP, des paysans et de l’ensemble
des acteurs concernés.
•
•
•
•
•
•
•
Actions à mener et
mécanismes à
mettre en place
•
•
•
•
38
La délicate question foncière étant au cœur de ce projet, il faudra, de pair avec
les commissions foncières et les CARG, entreprendre des négociations avec
les ayant droits, les exploitants forestiers, miniers ou pastoraux et les chefs
coutumiers, afin de délimiter les espaces retenus pour les aménagements. Les
ententes devront être connues de toutes les parties en présence puisque
l’objectif est de sédentariser les ménages sur les exploitations individuelles par
des actions de sécurisation foncière à caractère permanent. Les litiges fonciers
étant souvent identifiés comme faisant obstacle à la croissance de la
productivité, les négociations viseront à en réduire le plus possible leurs causes
et conséquences. Ainsi, les sites retenus seront exempts de litiges fonciers et
l’attribution de titres de propriété individuelle aux ménages ruraux sera
irréversiblement acceptée par tous.
Après la délimitation des espaces et l’acceptation par toutes les parties en
présence, les opérations d’aménagement des exploitations individuelles
débuteront en fonction de divers critères technico-économiques (potentiel
productif des sols, charge de travail) et des critères sociaux (modes d’habitat,
partage d’équipements collectifs). Les technologies disponibles tels le GPS et
les Systèmes d’Information Géographique (SIG) seront utilisés.
Des travaux de voirie (pistes) seront réalisés pour relier la zone aux centres de
consommation. La participation de cabinets spécialisés en topographie, en
génie rural et en SIG sera requise à ce niveau.
Une attention spéciale sera apportée aux ménages dirigés par des femmes, de
manière à ce qu’elles aient un accès équitable aux nouvelles exploitations.
Dans le cas des ménages dirigés par des hommes, des conventions seront
0517395
Intitulé du Projet
•
•
•
•
Partenaires
concernés par le
projet
•
•
•
•
•
La clientèle cible
•
•
signées, précisant que les femmes et les hommes seront coresponsables des
décisions affectant l’exploitation agricole du ménage.
Un modèle type d’exploitation sera élaboré en tenant compte du potentiel des
sols, des associations de culture basées sur l’agroforesterie, de l’intégration du
petit élevage et/ou de la pisciculture, de la couverture des besoins alimentaires
des ménages ainsi que des possibilités de revenus générés par la
commercialisation des produits de la ferme. Un encadrement spécifique en
matière de gestion de l’exploitation sera apporté aux ménages agricoles.
La mécanisation sera envisagée pour l’exploitation efficace et rationnelle des
lopins agro-forestiers (hypothèse de 20 hectares par ménage). En contrepartie
aux apports des autres partenaires, il sera demandé aux autorités provinciales,
d’affecter une partie des tracteurs récemment reçus de la Présidence, à raison
d’un tracteur par 200 hectares. Les tracteurs seront considérés comme la
participation de la province au capital initial d’une Société mixte à créer
(exemple de la SEMAG au Bas-Congo) qui les opérera sur des bases
commerciales, assurant ainsi la durabilité de l’opération.
Un système d’approvisionnement en intrants et outillages divers sera mis en
place ; cette fonction commerciale pourrait être dévolue à la société chargée
d’encadrer la mécanisation. Cette entité serait la mieux positionnée pour mener
cette activité conjointement avec les travaux du sol.
Un service d’épargne-crédit pour faciliter les opérations commerciales
(exemple : paiement des travaux de mécanisation et acquisition d’intrants et
d’outillage) sera mis en place afin d’accompagner adéquatement les exploitants
dans ce nouveau mode d’exploitation. L’objectif est de passer d’une agriculture
de subsistance à une agriculture commerciale. Une structure déjà reconnue
pour sa compétence en la matière sera sollicitée pour encadrer ce volet du
projet.
Le Gouvernement provincial qui participera aux discussions avec les ayant
droits pour l’obtention des espaces à convertir en zones d’aménagement agroforestiers.
Un opérateur privé qui conclura un partenariat avec la province pour la mise en
place d’un volet mécanisation dans lequel il s’appuiera sur les tracteurs
attribués par la Présidence.
Des bailleurs de fonds intéressés par l’agroforesterie.
Une ONGD spécialisée dans l’encadrement technique et social des exploitants
agro-forestiers.
Une organisation spécialisée en épargne-crédit afin de mettre en place une
entité locale pour faciliter les transactions commerciales et financières ; elle
devra aussi assurer la formation et l’encadrement du personnel.
Les ménages agricoles du voisinage immédiat et les allochtones qui n’ont pas
d’accès garanti aux ressources foncières et qui sont désireux d’améliorer leurs
conditions de vie par la modernisation de l’agriculture et la sédentarisation sur
des exploitations bénéficiant de la sécurité foncière.
Les opérateurs économiques qui s’installeront sur place afin de commercialiser
les services marchands dont les ménages agricoles auront besoin.
HYPOTHÈSES DE TRAVAIL
•
•
•
Superficie totale : 8 000 hectares répartis sur trois sites
Superficie lot : 20 hectares
Sites retenus :
o
Trois (3) sites à identifier
0517395
39
Projet: Aménagement de sites agroforestiers
Total ($US)
3 964 500
97 600
5 543 600
TOTAL INVESTISSEMENTS + CÔUTS OPÉRATION (5 premières années)
9 508 100
- 3 sites de production
19 016 100
Projet: Aménagement de sites agroforestiers
INVESTISSEMENTS
Démarrage (an 1)
Préparation du site agroforestier
Sélection finale du site ( visite de terrain, rencontre avec les chefs de village)
Honoraires
Frais de séjour
Frais de déplacement terrestre
Paiement des droits coutumiers
Achat des terres
Piquetage de la limite des lots
Arpenteur
Technicien
Frais de séjour
Frais de déplacement terrestre
Matériel de piquetage
Ouverture des pistes principales (incluant piste périphérique)
Ouvertures des pistes secondaires
Habitations
Terrassement de la zone d'habitation
Habitation familiales (maison, citerne, etc.)
Puit d'eau
Château d'eau (12 m2)
Réseau sommaire d'adduction d'eau (tuyauterie)
Production en pépinière
Terrassement et préparation du site
Ouverture d'une priste principale
Motopompe
Outillage (râteau, pelle, tamis, etc.)
Graines d'Acacia Auriculiformis
Porte-greffes manguier, avocatier, agrume
Greffons, manguier, avocatier, agrume
Noix d'anacardier
Habitation du pépiniériste et ouvriers
Bâtiment de travail
Château d'eau (12 m2)
Réseau sommaire d'adduction d'eau (tuyauterie)
Reboisement
Préparation du site (incluant la zone périphérique)
Transport des plants
Planification/supervision
Plantation des acacias
Plantation des arbres fruitiers
Matériel de reboisement et d'exploitation
Équipement de travail (exploitation forestière)
Véhicule tout-terrain
SOUS-TOTAL
Divers et imprévus
TOTAL INVESTISSEMENT (démarrage)
(an 1 pour 1 site)
Terrain
Infrastructure
Aménagement
Matériel roulant
TOTAL AMORTISSEMENT (démarrage)
(pour 1 site)
40
Coût unitaire
($US)
Unité
Quantité
h/j
jour
jour
unité
ha
10
5
5
1
2 666
500
120
120
500
100
5 000
600
600
500
266 600
h/j
h/j
jour
jour
piquet
km
km
107
86
171
86
800
48
34
500
100
120
150
3
13 000
5 000
53 500
8 600
20 520
12 900
2 400
624 000
170 000
ha
unité
unité
unité
unité
100
200
20
20
20
200
4 000
3 000
6 000
2 000
20 000
800 000
60 000
120 000
40 000
ha
km
unité
unité
kg
unité
unité
kg
unité
unité
unité
unité
3
5
1
1
500
45 000
45 000
45
3
2
1
1
500
13 000
3 000
1 000
20
0.5
0.5
75
3 500
2 000
6 000
2 000
1 500
65 000
3 000
1 000
10 000
22 500
22 500
3 375
10 500
4 000
6 000
2 000
ha
mois
h/j
ha
ha
3 945
12
15
3 600
345
75
7 500
7 500
100
200
295 875
90 000
112 500
360 000
69 000
lot
unité
1
1
10 000
20 000
10 000
20 000
3 313 970
497 096
15%
Total ($US)
3 811 066
%/an
%/an
%/an
%/an
%/an
40
25
40
10
10
2.5%
4.0%
2.5%
10.0%
10.0%
6 665
76 060
7 934
1 640
2 000
94 299
0517395
COÛTS D'OPÉRATION
Unité
An 1
Design, planification et appui technique
Assistance technique étrangère
Frais de déplacement aérien international
Frais de déplacement aérien national
Frais de subsistance
Assistance technique locale
Production en pépinière
Matériel consommable (sachet, engrais, etc.)
Honoraire pépiniériste
Honoraire ouvrier
Appui technique
Formateur
Technicien d'appui
Frais de déplacement et de subsistance
Quantité
h/mois
voyage
voyage
h/mois
h/mois
18
7
Coût unitaire
($US)
11
18
20 000
2 500
350
9 600
7 500
360 000
17 500
0
105 600
135 000
unité
h/an
h/an
4
1
2
1 000
50 000
20 000
4 000
50 000
40 000
h/an
h/an
unité
6
6
6
20 000
10 000
12 000
120 000
60 000
72 000
964 100
144 615
1 108 715
5
1 108 715
5 543 575
SOUS-TOTAL
Divers et imprévus
15%
TOTAL
TOTAL COÛTS D'OPÉRATION
(5 premières années pour 1 site)
TOTAL INVESTISSEMENTS + CÔUTS OPÉRATION
(5 premières années)
TOTAL POUR 3 SITES
Total ($US)
an
9 354 641
site
3
28 063 922
4.3 Production avicole : Intégration verticale
Le projet d’implantation d’une exploitation avicole du secteur moderne s’appuie sur une approche d’intégration
verticale qui vise à couvrir en partie les besoins de la province et ceux de la ville de Kinshasa. La mise en place
des structures et infrastructures de base pour une meilleure réussite de cette activité devra se faire
progressivement à travers la province (principales cibles Kikwit, Bandundu et Kenge). Ces structures et
infrastructures comprennent entre autres 1) l’unité de base composée des fermes parentales, des tunnels
d’incubation et d’éclosion, 2) les fermes d’engraissement, 3) le complexe d’abattage, de conditionnement et de
conservation, 4) les équipes de vétérinaires itinérants devant assurer l’encadrement et le suivi technique et 5)
les unités de production d’aliments pour volaille.
Intitulé du Projet
Justification du
projet
Programme d’implantation d’un centre avicole moderne suivant un modèle de
production en intégration verticale
•
•
•
•
•
•
Hypothèses
critiques
•
•
•
La résorption du déficit en protéine animale et de consommation en viande, dont
la moyenne annuelle nationale n’excède guère 2 kg, contre une moyenne
annuelle recommandée par la FAO de 36 kg par habitant, passe par la promotion
de l’aviculture du secteur moderne.
La forte pression sur la faune pour couvrir les besoins des populations locales en
produits animaux et la menace que constitue cette pression sur la biodiversité.
La valorisation du surplus de production de céréale et de sous-produits industriels
dans l’aviculture.
La rareté et la surenchère des produits avicoles d’importation sur le marché local
provenant de Kinshasa.
L’existence d’opérateurs (essentiellement missionnaires) soucieux d’accroître
leur production et disposés à acquérir des nouvelles technologies de production.
La forte densité de population dans la partie méridionale de la province exige
l’intensification et la modernisation de la production, la réduction de la taille des
exploitations ainsi que la maximisation des profits sur des espaces réduits.
L’importante demande en produits avicoles par la population locale, toujours
dépendante des importations en produits de moindre qualité.
L’existence d’un petit noyau d’aviculteurs désireux de combattre les immenses
difficultés (approvisionnement en intrants défectueux, faible encadrement), pour
stabiliser leurs exploitations.
L’intérêt des opérateurs locaux du sous-secteur à redynamiser cette spéculation
porteuse qui est à même de résorber le déficit actuel en viande.
0517395
41
Intitulé du Projet
Risques associés
au projet
•
La possibilité de démarrer avec l’importation d’œufs fécondés avant la production
effective dans les fermes parentales locales.
•
La mise en œuvre de cette activité nécessite une bonne maîtrise des
interventions techniques et technologiques dont ne disposent pas actuellement
les opérateurs locaux ; pour éviter ce risque, le projet fera appel à un opérateur
avicole, africain de préférence, qui maitrise cette activité et qui devra travailler en
partenariat avec les opérateurs locaux.
La production des grands parentaux est une activité assez spécialisée qui
demande des infrastructures, du matériel et des techniques également
spécialisés qui ne seront pas nécessairement disponibles; pour contourner ce
risque, le projet achètera auprès de firmes spécialisées les parentaux pour la
production des poussins commerciaux (ponte ou chair).
Les moyens de contrôler les épizooties et panzooties pouvant compromettre la
production du complexe avicole ne sont pas connus de tous les producteurs,
pour contourner ce risque, un certificat d’origine pour une bonne traçabilité
sera exigé chaque fois que le projet aura à renouveler sa souche de reproduction
et des formations portant sur ce risque seront effectués auprès des producteurs.
La concurrence occasionnée par les importations massives de produits avicoles
subventionnés et de moindre qualité, dont le coût de revient est généralement
inférieur à la production locale ; ce risque sera contourné par une législation qui
devra protéger la production locale.
L’irrégularité d’approvisionnement en énergie électrique devra faire appel à
l’installation d’un système d’approvisionnement autonome.
•
•
•
•
escomptés
•
•
•
•
Actions à mener et
mécanismes à
mettre en place
•
•
•
•
•
•
Partenaires
concernés par le
projet
42
•
•
L’approvisionnement régulier des principaux centres de distribution et de vente
de produits avicoles de qualité.
L’amélioration du niveau nutritionnel des populations urbaines et rurales.
La création d’un maillon de production devant permettre aux opérateurs de cette
spéculation d’améliorer leur revenu et de lutter contre la pauvreté.
La création d’emplois.
La production avicole suivant le mode d’exploitation intégrant les producteurs
d’intrants avicoles et les engraisseurs nécessite la mise en place d’un complexe
doté de fermes parentales, d’un tunnel d’incubation et d’éclosion, et
d’infrastructures de tri, de conditionnement et de commercialisation.
Le projet devra lancer un appel de partenariat auprès des grandes firmes de
production avicole du continent qui accepteront d’œuvrer à la mise en œuvre de
cette activité en apportant l’expertise et les fonds requis.
Le démarrage se fera avec les œufs à couver qui devront provenir des pays
voisins pratiquant déjà ce genre d’activité.
La mise sur pied d’un réseau d’engraisseurs dans lequel les participants
recevront de l’intégrateur les poussins et les intrants nécessaires à une
production optimale qui vise à approvisionner une partie de la province.
Ces engraisseurs bénéficieront de la formation requise et d’un encadrement
régulier assuré par l’intégrateur.
La mise en place d’un service d’appui technique et d’administration de soins
vétérinaires qui couvrira les bénéficiaires du programme à travers la province du
Bandundu ainsi que dans toutes les autres provinces où se pratiquera cette
activité. Ce service s’opérera sous forme de prestation de services que
l’intégrateur devra assurer en utilisant les compétences locales.
Un bailleur de fonds intéressé par la relance du secteur avicole dans cette partie
de la République.
Un partenaire extérieur ayant une bonne maîtrise de la production avicole, une
assise financière reconnue et qui soit désireux de participer à cette opération de
type commercial dans un cadre PPP.
0517395
Intitulé du Projet
•
•
•
•
•
•
•
La clientèle cible
•
•
•
•
Les associations d’aviculteurs qui bénéficieront des services de l’intégrateur et
qui agiront en tant que relais entre leurs membres et le projet.
Les producteurs d’aliments pour bétail (provenderies).
Les fournisseurs d’intrants et de matériel avicoles.
Les aviculteurs indépendants qui bénéficieront d’un approvisionnement régulier
en intrants avicoles.
Les vétérinaires qui accompagneront ce projet en qualité de prestataires agréés;
ils seront chargés de l’administration des soins vétérinaires, de la formation et de
l’encadrement de proximité régulier.
Les agriculteurs qui trouveront un marché sûr et permanent permettant de
résorber leur problème de surplus de production (maïs) mais aussi
d’approvisionnement en fientes pour l’amendement à moindre frais des sols mis
en culture.
Les agro-industries pour l’écoulement de leurs sous-produits (sons et tourteaux).
Les populations urbaines et rurales sont les premières bénéficiaires d’un
approvisionnement régulier en produits avicoles de qualité (viande et œufs de
table).
Les aviculteurs locaux qui auront, à moindre coût, accès aux intrants et autres
services pour améliorer leur production et productivité.
Les vétérinaires sélectionnés qui agiront à titre de prestataires de service dans
un environnement encadré par l’intégrateur. Selon l’importance des autres
élevages dans leur région d’intervention, ils pourront étendre leurs prestations à
ces producteurs et recevront du projet des appuis matériels pour s’installer
convenablement (équipements techniques, moyens de transport, logement).
Le pays et la province qui économiseront des devises suite à la réduction des
importations de volaille.
Facteur de réduction des investissements et des coûts
Si les promoteurs sont intéressés à investir dans plus d’une province mais pour le même type de projet, ils
doivent concevoir que des économies d’échelle peuvent s’appliquer au niveau de tout ce qui regroupe
l’assistance technique. Les spécialistes affectés à un centre dans une province donnée pourront être déployés
vers d’autres centres, dans d’autres provinces, afin d’offrir le même service. Une agence spécialisée pourrait
offrir ce type de service, assurant la formation d’une relève compétente et efficace, permettant, au terme des
cinq années du programme, aux promoteurs de pouvoir toujours compter sur une ressource spécialisée qui
s’assure d’une clientèle stable.
Toutefois, puisque à l’heure actuelle aucune information ne permet de savoir si un investisseur-bailleur
acceptera de s’impliquer sur plus d’un projet à la fois, les budgets ont été formulés de façon à représenter les
résultats en supposant que l’intervention se limitera à une province.
Configuration du Centre avicole
•
•
•
•
•
Taille de l’exploitation de l’intégrateur : 9 900 parentaux / chair (dont 9 000 poules et 900 coqs), répartis en
trois lots de 3 300 sujets ;
Le Centre compte tous les équipements nécessaires à l’incubation des œufs fécondés et à l’éclosion des
poussins ;
Le centre assure le conseil technique auprès des éleveurs ;
Production annuelle : 756 000 poussins / Chair d’un jour ;
Durée : 5 ans.
0517395
43
Projet: Centre avicole
INVESTISSEMENTS
Total ($US)
An 1 (démarrage)
3 267 600
An 2
163 400
An 3
171 500
An 4
180 100
An 5
189 100
3 971 700
145 900
COÛTS D'OPÉRATION
TOTAL An 1
750 800
TOTAL An 2
773 300
TOTAL An 3
796 500
TOTAL An 4
820 400
TOTAL An 5
845 000
3 986 000
7 957 700
REVENUS D'OPÉRATION
TOTAL An 1
0
TOTAL An 2
214 100
TOTAL An 3
888 600
TOTAL An 4
921 800
TOTAL An 5
949 500
TOTAL REVENUS D'OPÉRATION (5 premières annnées)
2 974 000
BÉNÉFICE BRUT (revenus-coûts)
44
TOTAL An 1
-750 800
TOTAL An 2
-559 200
TOTAL An 3
92 100
TOTAL An 4
101 400
TOTAL An 5
104 500
INVESTISSEMENTS + COÛTS OPÉRATION - REVENUS OPÉRATION
4 983 700
0517395
Projet: Centre avicole
INVESTISSEMENTS
Démarrage (an 1)
Terrain
Aménagement du terrain (ouverture des voies d'accès interne, dessouchage,
débroussaillage, remblayage, etc.)
Infrastructure
Infrastructures (poussinières, poulailler de reproduction, dépôt, magasin, usine
d'aliments, complexe incubation, etc.)
Infrastructures administratives et sociales
Infrastructures d'abattage
Installation des infrastructures
Renforcement organisationnel
Identification des opérateurs
Création et mise en place structure d'intégration
Sensibilisation des acteurs du système d'intégration
Stage pratique pour aviculteurs et encadreurs techniques
Appui vétérinaire
Fonctionnement fonds roulement
Matériel et équipement
Éleveuses, mangeoirs, abreuvoirs, débecqueurs, emballeuses
Équipement d'assainissement
Tunnel incubation
Meunerie
Groupe électrogène
Divers
Matériel roulant
Marketing et structuration du marché
SOUS-TOTAL
TOTAL INVESTISSEMENT DÉMARRAGE (AN 1)
An 2
An 3
An 4
An 5
TOTAL INVESTISSEMENT 5 PREMIÈRES ANNÉES
AMORTISSEMENTS (DÉMARRAGE - AN 1)
Terrain
Infrastructure
Aménagement
Matériel roulant
TOTAL AMORTISSEMENT DÉMARRAGE
Unité
Quantité
Coût unitaire
($US)
Total ($US)
ha
10
1 500
15 000
ha
10
5 000
50 000
unité
1
902 100
902 100
unité
unité
unité
1
1
1
468 000
250 000
150 000
468 000
250 000
150 000
unité
unité
unité
unité
unité
unité
1
1
1
1
1
1
15 000
25 000
20 000
45 000
95 000
384 000
15 000
25 000
20 000
45 000
95 000
384 000
unité
unité
unité
unité
unité
unité
unité
unité
1
1
1
1
1
1
1
1
5 940
5 000
92 965
30 525
275 000
75 000
250 000
50 000
5 940
5 000
92 965
30 525
275 000
75 000
250 000
50 000
3 203 530
64 071
3 267 601
163 380
171 549
180 126
189 133
3 971 789
% Sous-total
%
%
%
%
total
total
total
total
%/an
%/an
%/an
%/an
%/an
2%
5%
5%
5%
5%
40
25
40
10
10
0517395
2.5%
4.0%
2.5%
10.0%
10.0%
375
70 804
1 250
48 443
25 000
145 872
45
COÛTS D'OPÉRATION
Unité
An 1
Salaires personnel
Parentaux
Alimentation volaille
Honoraire assistance technique étrangère
an
tête
an
an
an
an
an
Quantité
1
9 900
1
1
1
1
1
Coût unitaire
($US)
100 000
15
227 300
25 000
15 000
100 000
135 000
TOTAL
An 2
Pourcentage
An 3
Pourcentage
An 4
Pourcentage
An 5
Pourcentage
augmentation/année
3%
augmentation/année
3%
augmentation/année
3%
augmentation/année
3%
Total ($US)
100 000
148 500
227 300
25 000
15 000
100 000
135 000
750 800
773 324
796 524
820 419
845 032
Unité
Quantité
Coût unitaire
($US)
Total ($US)
Critères
Nombre de poule par troupeau
Nombre de poussin par poule
An 1
Vente de poussins
Vente de poules de réforme
tête
tête/an
3 000
126
tête
tête
0
0
1.10 $
2.00 $
0
0
0
3%
tête
tête
189 000
0
1.13 $
2.06 $
214 137
0
214 137
3%
tête
tête
756 000
3 000
1.17 $
2.12 $
882 244
6 365
888 610
3%
tête
tête
756 000
6 000
1.20 $
2.19 $
908 712
13 113
921 824
3%
tête
tête
756 000
6 000
1.24 $
2.25 $
935 973
13 506
949 479
TOTAL
An 2
Pourcentage augmentation/année
Vente de poussins
TOTAL
An 3
Vente de poussins
TOTAL
An 4
Vente de poussins
TOTAL
An 5
Vente de poussins
TOTAL
46
0517395
COÛTS D'OPÉRATION
Unité
An 1
Salaires personnel
Parentaux
Alimentation volaille
Honoraire assistance technique étrangère
an
tête
an
an
an
an
an
Quantité
1
9 900
1
1
1
1
1
Coût unitaire
($US)
100 000
15
227 300
25 000
15 000
100 000
135 000
TOTAL
An 2
Pourcentage
An 3
Pourcentage
An 4
Pourcentage
An 5
Pourcentage
augmentation/année
3%
augmentation/année
3%
augmentation/année
3%
augmentation/année
3%
Total ($US)
100 000
148 500
227 300
25 000
15 000
100 000
135 000
750 800
773 324
796 524
820 419
845 032
Unité
Quantité
Coût unitaire
($US)
Total ($US)
Critères
Nombre de poule par troupeau
Nombre de poussin par poule
An 1
Vente de poussins
tête
tête/an
3 000
126
tête
tête
0
0
1.10 $
2.00 $
0
0
0
3%
tête
tête
189 000
0
1.13 $
2.06 $
214 137
0
214 137
3%
tête
tête
756 000
3 000
1.17 $
2.12 $
882 244
6 365
888 610
3%
tête
tête
756 000
6 000
1.20 $
2.19 $
908 712
13 113
921 824
3%
tête
tête
756 000
6 000
1.24 $
2.25 $
935 973
13 506
949 479
TOTAL
An 2
Vente de poussins
TOTAL
An 3
Vente de poussins
TOTAL
An 4
Vente de poussins
TOTAL
An 5
Vente de poussins
TOTAL
4.4 Centre de mécanisation agricole
Les tracteurs offerts par le Gouvernement de la République et ceux acquis sur fonds propres par certaines
provinces, dont la province du Bandundu, nécessitent la mise en place d’un mécanisme de gestion rationnelle
de ces équipements.
Intitulé du Projet
Justification du
projet
Appui à la mise en place d’un centre de mécanisation agricole, de formation
des tractoristes et d’entretien des tracteurs et autres équipements agricoles à
Kikwit et à Bandundu
•
•
•
Pour impulser la modernisation de l’agriculture et accroître les productions
agricoles, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo et
certains Gouvernements Provinciaux ont acquis des tracteurs pour être
distribués à travers le pays.
Cette louable initiative de la part des autorités du pays répond à une contrainte
majeure, soit la pénibilité du travail agricole qui est largement exécuté par les
femmes. Cette contrainte se traduit par une faible mise en valeur des surfaces
agricoles.
La distribution des tracteurs n’est pas encore achevée en raison d’un manque de
structures et d’opérateurs ayant les capacités techniques, financières et
administratives nécessaires à une utilisation optimale.
0517395
47
Intitulé du Projet
•
•
Hypothèses
critiques
•
•
•
•
•
•
•
Risques associés
au projet
•
•
•
•
escomptés
•
•
•
48
La mécanisation et la modernisation de l’agriculture entraînent un meilleur
rendement et une productivité accrue.
Le projet répond à l’axe stratégique No 2.
Les Gouvernements central et provinciaux visent l’utilisation optimale des
tracteurs pour augmenter les superficies agricoles emblavées tout en allégeant le
travail de préparation des sols principalement exécuté par les femmes.
Dans leur volonté d’utilisation optimale des équipements, les autorités confient
les tracteurs aux opérateurs les plus compétents pour une utilisation efficace.
Les critères d’attribution du matériel refléteront cette préoccupation d’efficacité
en vue d’une maximisation des superficies emblavées.
Des mécanismes institutionnels permettront d’encadrer la distribution équitable
du matériel et son utilisation optimale par les opérateurs sélectionnés.
L’accroissement des superficies emblavées entrainera une plus grande demande
d’intrants agricoles tels que semences, engrais et petit matériel. Cette demande
devra être comblée par des intermédiaires pour que le programme de
mécanisation réponde aux attentes.
Les agriculteurs qui feront appel aux services mécanisés seront en mesure d’en
défrayer les coûts d’utilisation afin de pérenniser la survie de l’opération et le bon
entretien du matériel.
Avec l’appui d’un bailleur de fonds, les fabricants et distributeurs de tracteurs et
de pièces de rechange seront disposés à appuyer la formation du personnel
technique concerné par le projet.
Les autorités n’accordent pas suffisamment d’importance à la sélection des
opérateurs, lesquels n’exploitent pas le matériel de façon optimale; pour
prévenir ce risque, les autorités seront secondées par l’agence technique
d’exécution dans l’analyse des dossiers alors que le CARG, en tant que membre
de l’ASBL, sera associé à la sélection des opérateurs ; l’efficacité sera le critère
majeur de sélection des opérateurs.
Les tracteurs servent à d’autres fins que celles pour lesquelles ils sont conçus ;
pour prévenir ce risque, le cahier de charges spécifiera clairement que toute
utilisation non conforme des équipements pourra entraîner la réattribution des
équipements à de nouveaux opérateurs qui s’engageront à respecter le cahier
de charges.
On ne rencontre pas suffisamment d’opérateurs déjà en mesure de bien utiliser
le matériel et la pénurie de personnel compétent pour l’opération et l’entretien
des équipements agricoles risque de réduire considérablement l’efficacité et la
durée de vie des équipements, entraînant un impact négatif sur l’accroissement
des superficies mises en culture; pour prévenir ce risque, les activités de
formation seront menées dès le début du projet, les candidats aux postes de
mécaniciens et de chauffeurs seront sélectionnés rigoureusement et ils seront
rémunérés de façon à valoriser leurs compétences.
Les agriculteurs pratiquant la mécanisation n’arrivent pas à se procurer les
intrants additionnels requis pour accroître leur production; pour prévenir ce
risque, des actions parallèles seront initiées en faveur d’une plus grande
disponibilité d’intrants et d’outillage.
Du matériel bien entretenu et un personnel compétent prolongeront la vie utile
des équipements et en accroîtront les performances afin d’augmenter la
production.
L’augmentation des superficies entraîne une amélioration des revenus des
ménages agricoles, ce qui contribue à la lutte contre la pauvreté et à
l’amélioration de la qualité de vie.
La production additionnelle permet de réduire la dépendance envers les
importations agroalimentaires et d’améliorer la balance commerciale du pays.
0517395
Intitulé du Projet
•
•
Actions à mener et
mécanismes à
mettre en place
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Partenaires
concernés par le
projet
•
Les travaux agricoles, majoritairement exécutés par les femmes, seront
considérablement allégés pour une meilleure qualité de vie.
Le modèle de gestion du matériel agricole élaboré dans le cadre de ce projet
pourra être répété ailleurs dans la province ainsi que dans d’autres provinces
afin de créer un véritables réseau de centres de mécanisation couvrant
l’ensemble du territoire agricole de la RDC.
Négocier une entente avec le bailleur de fonds intéressé par le financement de
l’opération ainsi qu’avec d’autres partenaires techniques concernés par le projet.
Établir, avec l’appui du bailleur de fonds, un volet d’assistance technique auprès
des mécaniciens, des opérateurs (chauffeurs) et des gestionnaires du matériel.
Recruter une agence technique d’exécution, pour mener à bien l’exécution du
projet, et plus particulièrement le volet « Assistance technique ».
Élaborer des critères de sélection assurant que les opérateurs sélectionnés
soient les plus aptes à gérer et à opérer efficacement les équipements aratoires.
Mener une réflexion élargie en vue de définir le statut approprié du centre; il
pourrait par exemple s’agir d’une coopérative ou d’une ASBL dont les membres
seraient les propriétaires de tracteurs ayant recours aux services d’entretien, et à
laquelle serait associé le CARG, représentant la Société civile. Cette ASBL serait
encadrée par l’agence technique d’exécution.
Parmi les statuts possibles, à l’exemple de ce qui se fait au Bas-Congo
(SEMAG), une société mixte pourra être créée et composée du Gouvernement
provincial dont le capital de participation à la Société serait constitué par les
tracteurs et autres équipements acquis et rétrocédés à la province par le
Gouvernement central. Des partenaires techniques et financiers se joindront à la
société mixte; leur apport à la société sera constitué des fonds de roulement, de
l’expertise technique et de compléments d’équipement. Les parts de chacune
des parties seront dûment évaluées de façon à ce que les deux parties soient
partenaires à 50 % de la Société.
Élaborer un cahier de charges définissant les devoirs et responsabilités des
opérateurs, notamment en matière de qualité du travail et de tarification non
abusive.
Mettre en place un atelier de réparation doté de l’outillage spécialisé pour
assurer son bon fonctionnement et une unité mobile d’entretien. Les opérateurs
de l’atelier seront appelés à agir à titre de prestataire de services auprès des
autres propriétaires de tracteurs de la province en échange d’une rémunération
afin que ces derniers puissent travailler sur leur machinerie en utilisant l’atelier et
ses équipements sans qu’ils aient besoin de payer un mécanicien.
Toujours avec l’appui du bailleur de fonds, élaborer et diffuser des itinéraires
techniques à l’intention des producteurs agricoles menant à l’adoption de
méthodes culturales permettant de tirer pleinement parti de la mécanisation.
Prévoir des appuis en matière de gestion du matériel afin que les différents
utilisateurs soient en mesure d’établir des coûts d’opération et de pratiquer des
tarifs équitables auprès des agriculteurs.
Appliquer le principe de paiement des coûts réels des travaux, ceci étant la
garantie de durabilité à long terme des opérations de mécanisation agricole et de
maintenance des équipements.
Instaurer un mécanisme de remboursement des coûts d’achat des tracteurs,
alimentant un revolving fund, lequel permettra d’acquérir de nouveaux matériels.
Il en résultera un accroissement des capacités de travail du sol et un
’accroissement des emblavures.
Le Gouvernement provincial qui, d’une part, donnera à la Société mixte des
tracteurs et de l’équipement et qui, d’autre part, établira, de concert avec les
représentants de la société civile à travers le CARG, les modalités d’attribution
du matériel et le cahier de charges régissant les opérations de la Société mixte
de mécanisation.
0517395
49
Intitulé du Projet
•
•
•
•
•
La clientèle cible
•
•
•
Un bailleur de fonds qui assumera les coûts financiers du projet.
L’agence technique d’exécution recrutée par le bailleur de fonds sur approbation
des autorités gouvernementales concernées.
Les partenaires techniques et financiers qui apporteront leur savoir-faire
technique et managérial ainsi que les ressources nécessaires au bon
fonctionnement et à l’entretien préventif des équipements.
L’appui technique des fabricants et distributeurs des équipements utilisés sera
également sollicité, notamment pour l’organisation de stages à l’intention du
personnel du centre.
Le CARG, en tant que représentant des la Société civile, siègera au Conseil
d’administration (CA) de la Société et assurera un contact permanent avec le
milieu paysan, notamment pour la programmation el le suivi des travaux.
La première clientèle cible, ce sont les ménages agricoles (hommes et femmes)
et les paysans ayant accès à des services de qualité leur permettant d’accroître
leurs superficies en culture et d’améliorer leurs revenus.
Les opérateurs d’équipement et les mécaniciens associés au projet auront des
emplois rémunérés et recevront des formations techniques.
Les propriétaires privés d’équipement agricole auprès de qui le centre agira en
prestataire de services pour l’entretien de leurs équipements mécanisés.
Projet: Centre de mécanisation
INVESTISSEMENTS
Total ($US)
An 1 (démarrage)
1 650 000
An 2
1 000 000
An 3
1 000 000
An 4
0
An 5
0
3 650 000
116 300
COÛTS D'OPÉRATION
50
TOTAL An 1
250 000
TOTAL An 2
250 000
TOTAL An 3
250 000
TOTAL An 4
250 000
TOTAL An 5
250 000
1 250 000
4 900 000
0517395
Projet: Centre de mécanisation
INVESTISSEMENTS
Démarrage (an 1)
Concession pour l'implantation du centre (superficie d'essais aux champs)
Bâtiments et aménagement (atelier, garage, administration, hangar, dortoir, etc)
Matériel technique, informatique et roulant, pièces, atelier mobile, tracteur et
équipement, etc.
SOUS-TOTAL
An 2
An 3
An 4
An 5
Bâtiment
Terrain
COÛTS D'OPÉRATION
An 1
Assistance technique, formation, coordination, gestion
TOTAL
An 2
TOTAL
An 3
TOTAL
An 4
TOTAL
An 5
TOTAL
Coût unitaire
($US)
Unité
Quantité
ha
unité
50
1
1 000
750 000
unité
1
850 000
Total ($US)
50 000
750 000
850 000
1 650 000
0
1 650 000
1 000 000
1 000 000
0
0
3 650 000
% Sous-total
0%
%/an
%/an
%/an
25
40
10
an
1
250 000
250 000
250 000
0.0%
an
1
250 000
250 000
250 000
0.0%
an
1
250 000
250 000
250 000
0.0%
an
1
250 000
250 000
250 000
0.0%
an
1
250 000
250 000
250 000
4.0%
2.5%
10.0%
30 000
1 250
85 000
116 250
4.5 Promotion et diffusion des semences et plants améliorés
Trois centres de production et de diffusion des semences et plants améliorés seront installés à travers la
province, un par zone de développement (zone nord, zone centre et zone sud - sites à déterminer).
L’objectif du projet est de mettre en place, à travers la province, un réseau efficace d’agri-multiplicateurs
professionnels ainsi qu’un réseau commercial apte à assurer la diffusion de semences et plants améliorés.
L’activité devra mettre en synergie les institutions de recherche agronomiques nationales (INERA Kiyaka,
M’Vuazi, Yangambi, Ngandajika), les institutions d’enseignement agronomiques, les producteurs agricoles (agrimultiplicateurs, sous-traitants et utilisateurs) et les PTF.
Il est à noter que ce type de projet, qui répond à un besoin largement ressenti, a été soumis dans au moins
quatre (4) provinces couvertes par l’ESA. Mentionnons également que des efforts sont en cours sur le plan
national pour dynamiser les filières semencières. En toute logique, le projet devrait s’insérer dans une approche
nationale si les démarches actuellement en cours connaissent un aboutissement positif.
Intitulé du Projet
Justification du
projet
Promotion et diffusion de semences et de plants améliorés
•
•
•
L’indisponibilité de semences et de plants a été démontrée comme étant une des
contraintes qui limite l’accroissement des rendements.
Besoins qui pourraient se poser après l’installation de ménages agricoles dans
des sites aménagés et sédentarisés.
Beaucoup de ménages agricoles détiennent encore des semences avariées qui
ont perdu leur pouvoir germinatif ou des semences tout venant qui donnent des
0517395
51
Intitulé du Projet
•
•
Hypothèses
critiques
•
•
•
Risques associés
au projet
•
•
•
escomptés
•
•
•
•
•
•
Mécanismes à
mettre en place
Que les institutions pressenties ne soient pas en mesure de participer au projet
par manque de moyens matériels et humains ; pour prévenir ce risque, des
appuis suffisants seront apportés aux institutions existantes pour en faire des
partenaires potentiels.
Que les producteurs ne sentent pas l’importance de bonnes semences ou ne
disposent pas des moyens pour les acquérir ; pour prévenir ce risque, il faudra
des activités de vulgarisation pour démontrer la valeur des bonnes semences et,
éventuellement, des appuis financiers pour favoriser une première utilisation de
semences améliorées.
Le tissu associatif est inefficace comme partenaire pour la diffusion des
semences ; pour prévenir ce risque, des démarches seront entreprises auprès
des partenaires potentiels, notamment les distributeurs privés d’intrants et de
matériels agricoles afin de les intéresser au projet.
Renforcement durable des structures de recherche chargées de l’amélioration de
la qualité des semences et plants.
Le renouvellement du matériel végétal se fait régulièrement par les ménages
agricoles et les autres producteurs.
Les variétés / cultivars améliorés sont mis au point et diffusés.
Les réseaux d’agri-multiplicateurs sont installés et opérationnels sur le terrain.
Le taux de substitution des variétés améliorées par rapport au matériel actuel est
augmenté.
Les rendements des productions concernées enregistrent une amélioration
substantielle, ce qui contribue à la sécurité alimentaire, à l’amélioration des
revenus des ménages agricoles et à la balance commerciale du pays.
•
•
•
•
•
•
•
Le Ministère provincial de l’Agriculture.
Les services techniques.
Les Organisations paysannes.
Les Organisations non gouvernementales.
Les centres de recherche agronomiques d’INERA BONGABO et BOKETA.
Les bailleurs de fonds.
•
•
•
•
•
•
52
Les centres de recherche de multiplication des semences peuvent être revitalisés
et devenir des partenaires techniques pour exécuter le projet.
Les producteurs agricoles sont conscients de la nécessité d’utiliser la bonne
semence et sont prêts à assumer les coûts associés à leur utilisation.
Il y a présence d’intermédiaires (ONG, missions religieuses, commerçants privés)
pouvant servir de relais dans la diffusion des semences.
S’appuyer sur des centres de recherche et de production de semences comme
ceux de l’INERA (BOKETA et BONGABO).
Appuyer les activités de communication et d’échange entre les différents
partenaires techniques, associatifs et commerciaux.
Associer les ONG spécialisées et/ou des intervenants privés pour la formation
technique de production de semences et l’encadrement des agri-multiplicateurs.
S’appuyer sur des OP pour une large diffusion des innovations.
Orienter les Institutions de formation vers la formation continue des agrimultiplicateurs.
Utilisation des moyens techniques modernes pour une large diffusion.
Intéresser les services techniques à la diffusion du progrès.
Associer les intervenants privés, tels que les commerçants d’intrants agricoles,
dans la commercialisation des semences et plants améliorés.
Appliquer un système efficace de suivi pour les services techniques.
•
•
Partenaires
concernés par le
projet
résultats médiocres.
La pression des maladies et insectes nuisibles due à la dégénérescence du
matériel végétal.
0517395
Intitulé du Projet
La clientèle cible
•
•
Les investisseurs et les commerçants d’intrants agricoles.
Les centres de production des semences.
•
•
Les producteurs agricoles.
Les consommateurs qui bénéficieront des produits de bonne qualité, en plus
grandes quantités et générés par des semences de bonne qualité.
Les opérateurs économiques.
Les Organisations paysannes.
•
•
Projet: Promotion et diffusion de semences et de plants améliorés
INVESTISSEMENTS
An 1 (démarrage)
Total ($US)
1 115 000
An 2
865 000
An 3
640 000
An 4
640 000
An 5
640 000
0517395
3 900 000
53
Projet: Promotion et diffusion de semences et de plants améliorés
INVESTISSEMENTS
Démarrage (an 1)
Renforcement des capacités opérationnelles de l'INERA
Appui aux dispositifs de vulagarisation et d'encadrement
Appui au producteurs et distributeurs privés
Renforcement des capacités de production des producteurs privés
Formation et renforcement des capacités des techniciens
Appui à l'organisation des opérateurs semenciers
Appui aux structures commerciales
Renforcement des capacités opérationnelles du SENASEM (ou autre structure
du MINAGRI en charge du contrôle et de la certification)
Assistance technique
An 2
TOTAL
An 3
TOTAL
An 4
TOTAL
An 5
TOTAL
Coût unitaire
($US)
Unité
Quantité
Total ($US)
unité
unité
unité
1
1
1
200 000
250 000
275 000
200 000
250 000
275 000
unité
1
250 000
250 000
unité
1
140 000
140 000
1 115 000
unité
unité
unité
1
1
1
200 000
125 000
275 000
200 000
125 000
275 000
unité
1
125 000
125 000
unité
1
140 000
140 000
865 000
unité
unité
unité
1
1
1
100 000
125 000
150 000
100 000
125 000
150 000
unité
1
125 000
125 000
unité
1
140 000
140 000
640 000
unité
unité
unité
1
1
1
100 000
125 000
150 000
100 000
125 000
150 000
unité
1
125 000
125 000
unité
1
140 000
140 000
640 000
unité
unité
unité
1
1
1
100 000
125 000
150 000
100 000
125 000
150 000
unité
1
125 000
125 000
unité
1
140 000
140 000
640 000
3 900 000
4.6 Repeuplement et réhabilitation des ranches bovins
Le ranch de Katenga, dans le territoire Gungu et ancienne propriété de la Compagnie Africaine d’Élevage CAE,
est actuellement géré et administré par le Service National de Développement de l’Élevage (SNDE), autrefois
appelé Office National de Développement de l’Élevage (ONDE). La superficie totale est d’environ 55 000
hectares. Il peut supporter une charge utile en phase de croisière de 13 200 UBT. À sa création, ce ranch avait
un cheptel de 5 000 bovins composé de N’Dama, Africander et des métis N’Dama / Africander. Le cheptel a
toutefois été anéanti par les événements de 1960 - 1965. L’ONDE, qui a repris ce ranch en 1981 en prévision du
lancement du projet Kwango – Kwilu sur financement IDA, a recommencé ses activités, grâce à ses fonds
propres, par l’achat d’animaux locaux (SAC Pinanga), par le transfert du bétail des ses ranches de Mitwaba, de
Muhilas (tous deux implantés au Katanga) et Gungu Katuta (privatisé vers fin 1981). Avant sa destruction par les
événements de 1997 – 2002, ce ranch en réhabilitation et en expansion comptait 1 720 bovins.
Le repeuplement et la réhabilitation de ce ranch paraétatique (suivant la formule du partenariat Public / Privé),
doté d’importantes infrastructures sociales et d’élevage, devront aider le Bandundu à valoriser les vastes
étendues de savanes du Kwango – Kwilu pour en faire une gigantesque « fabrique de viande » afin de couvrir
les besoins locaux, ceux de Kinshasa et des provinces voisines.
54
0517395
Sa relance devra en outre permettre la mise en place d’une structure d’appui et d’un réseau d’opérateurs de la
PMEE (Petites et Moyennes Entreprises d’Élevage). La réussite de cette activité devra induire sa duplication à
d’autres sites d’élevage de la province (Sanzu, Feshi, Majilajila, Panzi, Lonzo ayant fait objets d’études de
faisabilité au cours de deux dernières décennies sur financement IDA et autres – GTZ), et promouvoir l’élevage
bovin en milieu paysan sur le plateau du Kwango (à potentialité énorme : environ un million de bovins dans les
conditions naturelles).
Pour un repeuplement rapide et efficace, il est envisagé l’importation massive de 3 000 génisses gestantes de
race N’Dama (2/3) et Africander (1/3) en provenance des pays de l’Afrique Occidentale et Australe (opération
ayant fait ses preuves depuis plus de deux ans au Katanga).
Avec des taux de pertes de l’ordre de 5% et d’avortements de 15% (essentiellement dû au stress), il sera
attendu au cours de l’année 3 et de l’année 4 un total d’environ 2 400 veaux (50% de veaux mâles et 50% de
veaux femelles). L’effectif total des matrices à la phase de croisière étant de 35 à 40% du cheptel total et l’âge
de réforme intervenant à environ 10 ans, soit après la mise-bas de cinq veaux. Les surplus des génisses
produites non retenues pour le besoin de l’opérateur principal serviront à l’installation des PMEE satellites, dont
la taille moyenne sera de 500 bovins.
D’autres opportunités seront également exploitées pour accélérer ce processus de reconstitution du cheptel,
telles que la pratique des techniques d’Insémination artificielle ou de transfert d’embryons.
Intitulé du Projet
Justification du
projet
Repeuplement et réhabilitation des unités de production animale - filière
viande - en appui à la promotion des PMEE satellites (Nucleus estates)
•
•
•
•
•
•
Hypothèses
critiques
•
•
•
•
Le cheptel de la RDC, malgré un potentiel fourrager pouvant supporter 40
millions UBT, n’atteint pas 1 million de têtes. Cette situation est attribuable à
l’absence d’investissements structurants dans le secteur ainsi qu’à la faiblesse
chronique de l’encadrement des petits éleveurs qui n’ont généralement pas
accès aux innovations techniques.
La valorisation des savanes du plateau du Kwango offrant d’immenses
potentialités et pouvant contenir, dans les conditions naturelles, un million de
bovins.
Le ranch de Katenga dispose des infrastructures sociales et d’élevage
(nécessitant une réhabilitation) et de l’expertise requise pour assurer un bon
développement technique et commercial de la filière, activité qu’elle a toujours
exercé mais qui a été perturbé par divers événements dans la décennie 90.
Les actions passées (études financées par IDA et KFW entre 1975 et 1990 avec
pour finalité la création des ranches industriels dans la partie méridionale du
Kwango- Kwilu) du SNDE peuvent être réactualisées et capitalisées pour
constituer la base d’un possible partenariat public - privé afin de relancer la
production et installer un réseau de producteurs de la PMEE. La SNDE et le
partenaire privé pourront assurer valablement la promotion de cette activité en
milieu paysan (encadrement et assistance technique).
La forte demande en viande de la ville de Kinshasa, des principales
agglomérations de la province (Kikwit, Bandundu), des provinces voisines de la
RDC, de l’Angola et du Congo Brazzaville offre des opportunités et un important
marché de consommateurs potentiels à même de pérenniser cette activité.
Le projet répond à l’axe stratégique No.2.
L’intérêt des opérateurs industriels commerciaux ciblés à agir comme
prestataires de services.
L’existence d’un intérêt particulier des éleveurs de la PMEE à appliquer de
nouveaux itinéraires techniques qui leur permettra d’améliorer leur productivité et
du même coup, accroîtra leurs revenus afin de lutter effectivement contre la
pauvreté en milieu rural.
L’existence des services de l’État pouvant exercer un suivi global de l’opération
pour en évaluer les résultats et proposer des mesures susceptibles d’améliorer
les performances de l’opération.
L’intérêt croissant de la population locale de s’adonner à cette activité.
0517395
55
Intitulé du Projet
Risques associés
au projet
•
•
•
escomptés
•
•
•
•
•
•
•
•
Actions à mener et
mécanismes à
mettre en place
•
•
•
56
L’opérateur privé partenaire dans les opérations de relance et réhabilitation
n’engage pas les moyens appropriés pour l’amélioration de la situation dans son
ensemble ; pour prévenir ce risque, l’entente contractuelle comportera un
cahier de charges définissant les rôles et responsabilités de chacune des parties,
établira des normes de rémunération équitable pour les services rendus et un
comité de suivi fera le monitoring régulier de l’opération.
Le nombre d’éleveurs intéressés est trop faible pour justifier les efforts investis
dans leur encadrement; pour prévenir ce risque, un recensement exhaustif des
éleveurs potentiels sera réalisé, des sessions d’information seront organisées,
une sélection rigoureuse sera opérée, des structures associatives d’éleveurs
seront mises en place et appuyées et des mesures incitatives appropriées seront
proposées.
La pesanteur des services de l’État pour la mise en œuvre du partenariat retarde
le démarrage des activités ; pour prévenir ce risque, veiller au respect des
termes du contrat de partenariat et mettre à la disposition des parties prenantes
des recours arrêtées par le Gouvernement allant dans une perspective
d’amélioration du climat des affaires en RDC.
Le repeuplement et la valorisation des vastes étendues de savanes du plateau
du Kwango dotées d’immenses potentialités pastorales (plus d’un million de
bovins) qui, à ce jour, sont sous exploitées.
La création d’un réseau de petits éleveurs intéressés par l’accroissement des
performances de leur cheptel, lequel dépassera la valeur contemplative pour être
considéré comme un capital productif capable de générer des revenus
intéressants, élément essentiel de la lutte contre la pauvreté.
L’amélioration des conditions de vie des éleveurs de la PMEE participants est
bien documentée, ce qui incitera d’autres éleveurs à emboîter le pas et à
emprunter les chemins de l’amélioration.
L’établissement de nouveaux rapports de voisinage harmonieux, basés sur les
avantages mutuels, s’installeront entre les éleveurs commerciaux et les petits
éleveurs. Ces nouveaux rapports tranchent avec la situation de méfiance
mutuelle qui règne trop souvent entre ces groupes.
La production des éleveurs de la PMEE est dirigée vers les installations
d’abattage (existantes ou à installer), de transformation et de commercialisation
issues du partenariat de la SNDE avec un opérateur privé. Ce partenaire
financier et technique deviendra le prestataire de services potentiel qui
bénéficiera d’un accroissement de son chiffre d’affaire.
La production nationale de viande et celle de la province connaissent une
croissance soutenue, offrent aux consommateurs une viande locale de bonne
qualité, procure des revenus aux petits éleveurs et contribue à l’amélioration
globale de la balance commerciale du pays.
La démonstration de la faisabilité technique et économique de la structuration
d’une filière qui associe divers partenaires où chacun joue sa partition dans une
approche marquée par la complémentarité plutôt que par la concurrence.
Mise au point de critères permettant d’envisager la duplication de cette approche
d’encadrement à Sanzu, Feshi, Majilajila, Panzi, Mabete, Masesi et autres sites à
définir.
Mise en place d’un mécanisme formel de coopération entre la SEC Kambayi
(nouvelle formule) et les éleveurs de la PMEE, sous la supervision des services
compétents de l’État tout en assurant les marges de manœuvre convenues pour
la SEC dans la livraison de leurs prestations techniques.
Le mécanisme formel de coopération prendra la forme d’un Comité Conjoint de
Projet (CCP) se réunissant à intervalles réguliers pour le suivi du bon
déroulement des activités.
Le CCP sera composé du bailleur de fonds, du prestataire de services, des
représentants de l’État et des représentants des associations d’éleveurs
concernés par le projet.
0517395
Intitulé du Projet
•
•
•
•
Partenaires
concernés par le
projet
•
•
•
•
La clientèle cible
•
•
La négociation d’un contrat de services entre le SNDE, le partenaire privé et le
bailleur de fonds retenu pour le financement de l’opération.
La mise en place, au sein du ranch participant, d’une cellule d’encadrement et de
liaison avec les petits éleveurs et ceux de la PMEE, laquelle sera responsable de
l’exécution des prestations techniques définies par le projet de partenariat.
La cellule d’encadrement offrira également des appuis techniques pour les petits
élevages (petits ruminants, porcs, volaille).
Un mécanisme de gestion sera établi de façon à ce que les coûts d’opération de
la cellule d’encadrement soient couverts par le contrat de prestation de services
et que la cellule n’entraîne pas de charges financières additionnelles pour la
gestion du ranch.
Les bailleurs de fonds,
Le ranch de la SNDE et son partenaire privé, acteur important de la filière viande
bovine par ses activités d’élevage et de commercialisation de la viande.
L’État congolais intéressé par le développement de cette filière dont le potentiel,
jusqu’à ce jour faiblement exploité, pourrait être générateur d’emploi et de
croissance.
Une association dûment constituée par les éleveurs ciblés par le projet. Cette
association, membre du CARG local, assurera le lien institutionnel avec les
autres partenaires et la société civile. L’association sera garante du bon respect
des engagements pris par les éleveurs participants et elle assurera la discipline
nécessaire au bon fonctionnement du projet de la part des éleveurs.
Les groupes ciblés par le projet sont les éleveurs de la PMEE qui auront
capitalisé le potentiel de croissance découlant de l’amélioration de leurs
techniques de production.
Les consommateurs des villes de Kinshasa, Kikwit, Bandundu, Tshikapa,
Kananga, des provinces voisines de l’Angola et du Congo Brazzaville qui
bénéficieront d’un approvisionnement accru en viande de qualité issue de la
valorisation des savanes du Kwango - Kwilu.
Site proposé pour la relance de la production bovine
Identification du patrimoine de Katenga :
• Localisation :
o Territoire de Gungu ;
o District du Kwilu ;
o Province du Bandundu.
• Superficie : 55 000 hectares ;
• Cheptel actuel : 0 (détruit par les événements de 1998 – 2002) ;
• Cheptel optimal élevé : 5 000 bovins (époque CAE) ;
• Races élevées : N’Dama, Africander, métis N’Dama x Africander (Zébus) ;
• Infrastructures :
Infrastructure
Dipping tank
Bureau
Maison de passage
Nombre
3
1
1
Infrastructure
Maisons en dur
Dispensaire
Magasin
Nombre
6
1
1
Infrastructure
Cantine
Nombre
1
Envergure des activités pratiquées
•
•
Taille de l’exploitation de l’opérateur principal à la phase de croisière : 10 000 bovins
Options et opportunités d’exploitations des PMEE satellites :
o Éleveurs naisseurs ; taille de l’exploitation
0517395
57
Producteurs des veaux de lait ; taille de l’exploitation
Embouche bovine :
Embouche herbagère ; taille de l’exploitation ;
Embouche semi-intensive ; taille de l’exploitation ;
Embouche intensive (Feed lot).
Durée : 10 ans.
o
o
•
Projet: Ranches bovins
INVESTISSEMENTS
Total ($US)
An 1 (démarrage)
7 033 500
An 2
351 700
An 3
369 300
An 4
387 700
An 5
407 100
8 549 300
103 300
COÛTS D'OPÉRATION
58
TOTAL An 1
565 000
TOTAL An 2
582 000
TOTAL An 3
599 400
TOTAL An 4
617 400
TOTAL An 5
635 900
2 999 700
11 549 000
0517395
Projet: Ranches bovins
INVESTISSEMENTS
Démarrage (an 1)
Réhabilitation/reconstruction des infrastructures pastorales
Construction/réfection des infrastructures d'élevage (kraals de nuits, parc sevrage,
corral, couloir de traitement, magasin, dépôt, etc.)
Construction/réfection des infrastructures administratives et sociales
Réouverture des routes internes, pistes à bétail, coupe-feux
Aménagement des pâturages (cartographie, délimitation, numérotation, installations
d'équipements : abreuvoirs, mangeoirs, blocs de sel)
Renforcement des capacités organisationnelles et structurelles
Mise en place des structures de gestion et d'appui aux exploitations satellites
Identification, sélection et sensibilisation des exploitations satellites
Organisation et appui aux structures d'encadrement prestataires de services
Formation du personnel technique
Installation et organisation de exploitations satellites et des prestataires de services
Reconstitution de cheptel
Taureaux et génisses
Matériel et équipement (élevage, vétérinaire)
Matériel roulant (jeep 4x4, moto, vélo, tracteur, véhicule utilitaire)
Matériel divers (moto-pompe, groupe électrogène, GPS, informatique, etc.)
Organisation du circuit de commercialisation
Organisation du système de transport des animaux/carcasses
Infrastructure d'abattage (abattoir, tunnel de congélation, chambre froide, etc.)
Organisation et structuration des opérateurs en commercialisation
SOUS-TOTAL
An 2
An 3
An 4
An 5
Bâtiment
Aménagement
Matériel roulant
COÛTS D'OPÉRATION
An 1
Salaires
Intrant vétérinaire
Entretien des voies d'accès
Marketing, contrôle de qualité et tracabilité
TOTAL
An 2
Salaires
TOTAL
An 3
Salaires
TOTAL
An 4
Salaires
TOTAL
An 5
Salaires
TOTAL
Coût unitaire
($US)
Unité
Quantité
unité
1
175 000
175 000
unité
unité
1
1
95 000
25 000
95 000
25 000
unité
1
75 000
75 000
unité
unité
unité
unité
unité
1
1
1
1
1
25 000
15 000
75 000
45 000
295 500
25 000
15 000
75 000
45 000
295 500
unité
unité
unité
unité
1
1
1
1
4 400 000
6 100
269 000
125 000
4 400 000
6 100
269 000
125 000
unité
unité
unité
1
1
1
15 000
1 250 000
5 000
15 000
1 250 000
5 000
6 895 600
137 912
7 033 512
351 676
369 259
387 722
407 108
8 549 278
% Sous-total
%
%
%
%
total
total
total
total
2%
5%
5%
5%
5%
%/an
%/an
%/an
%/an
25
40
10
10
an
an
an
an
1
1
1
1
340 000
140 000
50 000
35 000
340 000
140 000
50 000
35 000
565 000
3.0%
an
an
an
an
1
1
1
1
350 200
144 200
51 500
36 050
350 200
144 200
51 500
36 050
581 950
3.0%
an
an
an
an
1
1
1
1
360 706
148 526
53 045
37 132
360 706
148 526
53 045
37 132
599 409
3.0%
an
an
an
an
1
1
1
1
371 527
152 982
54 636
38 245
371 527
152 982
54 636
38 245
617 391
3.0%
an
an
an
an
1
1
1
1
382 673
157 571
56 275
39 393
382 673
157 571
56 275
39 393
635 912
0517395
4.0%
2.5%
10.0%
10.0%
Total ($US)
60 800
2 500
13 110
26 900
103 310
59
4.7 Programme d’appui au développement de la pêche
artisanale dans les plans d’eau de la province du
Bandundu
Ce projet s’appui sur le fait que la province du Bandundu dispose d’importants plans d’eau dotés d’immenses
potentialités halieutiques :
2
Le Lac Mai Ndombe : 2 300 km comprend une population ichtyologique abondante et un potentiel estimé à
15 000 tonnes de poissons par année;
Le fleuve Congo et les rivières Kwa sont enrichies par les eaux de la Fimi-Lukenie, du Kwango et du Kwilu;
Le Kasai et d’autres de moindre importance du district de Mai Ndombe.
•
•
•
Intitulé du Projet
Justification du
projet
Programme d’appui au développement de la pêche artisanale dans les plans
d’eau de la province du Bandundu
•
•
•
•
Hypothèses
critiques
•
•
•
Risques associés
au projet
•
•
•
60
Les plans d’eau de la province du Bandundu sont dotés d’importantes
potentialités halieutiques en poissons d’eau douce.
Le poisson constitue une source essentielle de protéines animales dans la ration
des populations du Bandundu. Son exploitation et sa commercialisation
procurent d’importants revenus à la population et interviennent dans la lutte
contre la pauvreté.
Il existe dans la province des projets d’appui (projet TRIAS) et d’autres en études
(Groupement Italien) qui tiennent à valoriser et transformer en richesse ces
immenses potentialités. Leur consolidation et expansion devront revitaliser et
rentabiliser davantage ces activités.
L’exploitation rationnelle, durable et responsable de ces ressources va aider la
province à se constituer une bonne réserve en devises, élément nécessaires à
sa reconstruction, par l’exportation du surplus de production.
L’importante demande de la population locale, de Kinshasa et du Congo
Brazzaville dont l’approvisionnement en poissons proviendra en grande partie de
la province.
L’existence et la capitalisation de l’expertise qu’offrent les projets d’appui assurés
par des partenaires locaux ou internationaux (TRIAS, Groupement Italien) dont la
portée peut s’étendre aux zones à potentiel avéré.
L’intérêt que portent les opérateurs locaux du sous-secteur de redynamiser cette
spéculation porteuse est à même de résorber le déficit actuel.
En vue de réduire les pertes post-captures, la commercialisation et la
transformation de produits halieutiques demande une bonne maîtrise des
interventions techniques et technologiques modernes que ne possèdent pas
nécessairement les opérateurs locaux; pour éviter ce risque, le projet fera appel
à des opérateurs outillés qui maitrisent ces techniques/technologies et qui
travailleront en partenariat avec les opérateurs locaux.
Dans l’ensemble des plans d’eau, les ressources halieutiques sont menacées
faute d’une politique de gestion durable des ressources; pour réduire ce risque,
le projet fera la promotion de la cogestion des ressources halieutiques dans ces
plans d’eau.
Les moyens engagés par les différents intervenants ne suffisent pas à couvrir les
dépenses d’investissements et d’exploitation pour une pêche durable et
responsable; pour éviter ce risque, l’entente contractuelle comportera un cahier
des charges définissant les rôles et responsabilités de chacune des parties,
établira des normes de rémunération équitable pour les services rendus et un
comité de suivi fera le monitoring régulier de l’opération.
0517395
Intitulé du Projet
escomptés
Programme d’appui au développement de la pêche artisanale dans les plans
d’eau de la province du Bandundu
•
•
•
•
•
Mécanismes à
mettre en place
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Partenaires
concernés par le
projet
•
•
•
•
•
•
La clientèle cible
•
•
•
L’approvisionnement régulier des principaux centres de consommation
(Kinshasa, Bandundu, Kikwit et autres) en produits aquacoles et de pêche.
La valorisation du potentiel halieutique des plans d’eau de la province.
L’amélioration du niveau nutritionnel des populations urbaines et rurales.
La création d’un réseau des pêcheurs pratiquant une pêche durable et
responsable en vue d’améliorer leur revenu et de lutter contre la pauvreté.
La création d’emplois.
Définir les zones propices à une exploitation de type semi-industriel et celles se
prêtant à une exploitation de type artisanal.
Mettre en place des infrastructures de transformation des produits de la pêche.
Réaliser les infrastructures de commercialisation du type « marché au poisson »
dans les grands centres urbains.
Acquérir de l’équipement pour le transport isotherme de grande capacité afin de
développer des circuits de distribution de poissons sur l’ensemble du territoire de
la province mais en visant principalement les centres urbains.
Acquérir des équipements de transformation des produits de la pêche.
Lancer des appels locaux ou internationaux pour l’acquisition d’équipements en
moyens de transports isothermes et d’équipements de transformations des
produits de la pêche.
Procéder à la structuration et au renforcement des capacités des associations de
pêcheurs et de mareyeurs.
Acquérir les engins, intrants et équipements de pêche nécessaires pour la
production de poissons.
Promouvoir la cogestion locale des pêcheries pour l’amélioration de la gestion
des ressources et l’aménagement des pêcheries.
Un bailleur de fonds intéressé par la relance et l’appui au développement de la
pêche artisanale dans la province du Bandundu.
Des partenaires extérieurs ayant une bonne maîtrise de la transformation et de la
commercialisation des produits de la pêche.
Les associations de pêcheurs et d’aquaculteurs qui bénéficieront des services
des opérateurs expérimentés du sous-secteur.
Les mareyeurs qui pourront s’approvisionner régulièrement sans trop de
difficulté.
Les producteurs et fournisseurs d’engins de pêche et d’équipements de
commercialisation et de transformation des produits de la pêche.
Les producteurs d’aliments pour bétail qui bénéficieront des sous produits de
traitement des produits de la pêche.
Les populations urbaines et rurales sont les premiers bénéficiaires par
l’approvisionnement régulier en produits aquacoles.
Les associations de pêcheurs et d’aquaculteurs qui pourront acquérir à moindre
coût des intrants et autres services pour améliorer la capture, le traitement, la
transformation, la conservation et la commercialisation de leurs produits.
Le pays et la province qui économiseront des devises suite à la réduction des
importations des produits de la pêche.
0517395
61
Projet: Appui au développement de la pêche
INVESTISSEMENTS
Total ($US)
An 1 (démarrage)
3 213 000
An 2
160 700
An 3
168 700
An 4
177 100
An 5
186 000
3 905 500
222 000
COÛTS D'OPÉRATION
62
TOTAL An 1
200 000
TOTAL An 2
206 000
TOTAL An 3
212 200
TOTAL An 4
218 500
TOTAL An 5
225 100
1 061 800
4 967 300
0517395
Projet: Appui au développement de la pêche
INVESTISSEMENTS
Démarrage (an 1)
Structuration et renforcement des capacités des associations de pêcheurs et de
mareyeurs
Acquisition des intrants et équipements de pêche (nappes de filets, fil nylon,
hameçons, moteurs hors bord, pirogues, pesons, etc.)
Formation et stage pratique pour les pêcheurs en techniques de pêche et technologies
de poisson
Acquisition des équipements de moyens de transports isothermes et de transformation
des produits de pêche
Réalisation des infrastructures de commercialisation (marchés au poisson)
Aménagement des débarcadères
Promotion de la cogestion des ressources halieutiques
SOUS-TOTAL
An 2
An 3
An 4
An 5
Infrastructure
Équipement
COÛTS D'OPÉRATION
An 1
Coordination du projet
TOTAL
An 2
TOTAL
An 3
TOTAL
An 4
TOTAL
An 5
TOTAL
Coût unitaire
($US)
Unité
Quantité
unité
1
325 000
325 000
unité
1
560 000
560 000
unité
1
80 000
80 000
unité
1
1 450 000
1 450 000
unité
unité
unité
1
1
1
450 000
75 000
210 000
450 000
75 000
210 000
3 150 000
63 000
3 213 000
160 650
168 683
177 117
185 972
3 905 422
% Sous-total
%
%
%
%
total
total
total
total
2%
5%
5%
5%
5%
%/an
%/an
25
10
an
1
200 000
200 000
200 000
3.0%
an
1
206 000
206 000
206 000
3.0%
an
1
212 180
212 180
212 180
3.0%
an
1
218 545
218 545
218 545
3.0%
an
1
225 102
225 102
225 102
0517395
4.0%
10.0%
Total ($US)
21 000
201 000
222 000
63
5
Projet prioritaire retenu pour la Phase III
Les fiches de projet présentées dans la version préliminaire du PDAP (Chapitre 4) ont été soumises aux
autorités provinciales compétentes afin de sélectionner laquelle sera soumise à l’Étude de faisabilité en phase
III. Le Coordonnateur National a été associé aux discussions menées dans les provinces, afin d’encadrer les
débats.
Conformément aux souhaits exprimés dans les TDR de l’ESA, il est attendu que le projet retenu réponde aux
contraintes identifiées par le Bilan-Diagnostic, et confirmées par les participants à l’atelier de planification tenu à
Bandundu les 24 et 25 novembre 2009, et qu’il s’inscrive dans un ou plusieurs des axes stratégiques de
développement (voir chapitre 3 de ce document).
L’examen du PDAP par les autorités provinciales a été effectué en fonction des éléments suivants :
•
Réponse à un ou des besoins jugés prioritaires, tant par les autorités que par les membres de la Société
civile;
•
Effet multiplicateur maximal : lequel de ces projets permet d’envisager le plus de retombées pour le secteur
agricole bien sûr, mais aussi pour la croissance économique provinciale et nationale;
•
Contribution à la lutte contre la pauvreté;
•
Réponse aux préoccupations transversales que sont l’équité entre les genres et la bonne gestion de
l’environnement;
•
Même si l’intérêt de la Province doit primer, il importera de voir comment le projet retenu pourrait avoir des
retombées au-delà des frontières provinciales, soit par réplicabilité de l’approche, soit par la
complémentarité avec d’autres provinces dans des contextes différents, soit par l’accroissement des
échanges interprovinciaux.
L’analyse multi facteurs ainsi menée visait donc à sélectionner le projet ayant le plus de chances d’entraîner des
effets multiplicateurs pour la province.
À l’issue de cet exercice interne à la Province, un atelier provincial s’est tenu à Bandundu du 25 au 26 août
2010. Cet atelier, auquel ont pris part les autorités politiques administratives de la Province, la Coordination
nationale de l’ESA et le Consultant, a permis de valider le choix de l’action prioritaire retenue.
Les documents attestant ce choix, et portant la signature des autorités concernées sont reproduits en annexe de
ce document.
La fiche de projet ayant donné lieu à la sélection de l’Action prioritaire retenue par la Province du Bandundu est
reproduite aux pages suivantes. Le projet retenu après analyse concerne : Implantation d’une « Cité de la
transformation agroalimentaire » en zones périurbaines des villes provinciales.
Il est à noter que deux (2) autres provinces, soit le Bas-Congo et le Maniema, ont également sélectionné des
projets similaires, ce qui démontre l’importance de la transformation agroalimentaire en tant que levier de
développement du secteur agricole.
Intitulé du Projet
Justification du
projet
•
•
Les PME de transformation alimentaire opèrent généralement en conditions
d’hygiène déplorable, sans supervision technique compétente et sans accès
garantis aux services publics de base tels que eau, électricité et assainissement.
Ce sont des facteurs limitatifs au développement des activités de transformation
agroalimentaire qui peuvent entraîner des problèmes sanitaires importants
auprès des consommateurs.
L’absence d’une industrie agroalimentaire efficace génère d’importantes pertes
post-récoltes pour les agriculteurs, ralenti le développement des productions
0517395
65
Intitulé du Projet
•
•
•
•
Hypothèses
critiques
•
•
•
Risques associés
au projet
•
•
•
escomptés
•
•
•
66
agricoles ayant une visée commerciale, entraîne le repli vers une agriculture de
subsistance et limite la croissance des marchés en zone urbaine.
Le secteur agroalimentaire n’exploite pas tout le potentiel qu’il possède en tant
que moteur de croissance économique, créateur d’emplois en périphérie des
zones urbaines et pourvoyeur de richesses en aval du secteur agricole. Le rôle
limité du secteur agroalimentaire par rapport à son potentiel contribue ainsi au
phénomène d’exode rural.
La demande en produits agroalimentaires transformés, particulièrement dans les
zones urbaines, est en croissance rapide mais la faiblesse de l’offre locale de
bonne qualité et en quantités suffisante ouvre la voie aux importations massives,
affaiblissant du coup la balance commerciale du pays.
L’existence de cités agro-industrielles ayant jadis joué ce rôle.
Il existe un nombre significatif d’opérateurs désireux d’améliorer leurs conditions
de production, passage obligé vers la professionnalisation de l’industrie et à la
mise en marché de produits répondant aux normes sanitaires.
Les coûts immédiats pour les promoteurs de leur emménagement dans les cités
agroalimentaires peuvent être partiellement amortis par des appuis ciblés (État et
bailleurs de fonds) et par les bénéfices accrus liés à de meilleures conditions
d’exploitation.
Les pouvoirs publics acceptent la place du secteur agroalimentaire dans
l’économie congolaise, ils suivent le dossier activement, ils adoptent des
mesures incitatives facilitant l’investissement privé et ils luttent activement contre
toutes les formes de tracasseries administratives et policières.
Difficulté de délimiter un site propice convenant à toutes les parties concernées ;
pour prévenir ce risque, il faudra multiplier les contacts auprès des autorités
foncières avec le soutien actif des autorités politiques provinciales et nationales.
Par crainte de l’échec, de nombreux opérateurs potentiels ne se prévalent pas
de cette opportunité ; pour prévenir ce risque, les opérateurs potentiels seront
associés dès le départ à la conception du projet, lequel prendra en compte leurs
préoccupations en proposant des modalités incitatives de participation et
d’investissement dans le projet et des services conseils en matière
technologique, administrative, juridique ou autre.
Malgré des engagements à cet effet, les pouvoirs publics ne parviennent pas à
lutter efficacement contre les tracasseries administratives et à proposer des
mesures incitatives, ce qui retarde et compromet l’exécution du projet ; pour
prévenir ce risque, l’Unité de Services Techniques (UST) qui sera mise sur pied
pour appuyer l’ASBL chargée de la gestion de la CAA étudiera à fond la
réglementation, préparera les dossiers pertinents et représentera les opérateurs
de la CAA auprès des autorités administratives et politiques. Les autorités seront
associées à toutes les démarches et des sanctions seront adressées à tous les
tracasseurs potentiels pour leurs agissements contraires aux engagements pris
par les autorités.
L’installation des opérateurs dans des lieux plus fonctionnels amène des gains
de productivité et d’efficacité, entraîne la croissance du chiffre d’affaires et
apporte une meilleure rentabilité des opérations.
La proximité des opérateurs permet de développer des liens d’entraide et de
complémentarité allant jusqu’à la sous-traitance ou à la valorisation de sousproduits. Par exemple, une entreprise de fabrication d’aliments de bétail pourrait
utiliser des résidus non conformes d’une usine produisant de l’alimentation
humaine, dans ses rations animales.
Le marché de la transformation devient une option économiquement attractive
pour les producteurs qui désirent intégrer leurs activités et consolider leur
production. Une telle orientation accroît ainsi le potentiel d’amélioration des
revenus et de la qualité de vie des ménages agricoles.
0517395
Intitulé du Projet
•
•
•
•
•
•
Actions à mener et
mécanismes à
mettre en place
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Des emplois sont créés dans un secteur d’activité possédant un fort potentiel de
croissance et offrant la possibilité de verser des salaires intéressants à des
travailleurs qualifiés.
Il y a un accroissement des produits agroalimentaires locaux dans les parts de
marché, ce qui contribue positivement à la balance commerciale.
Sur le plan environnemental, la concentration d’activités sur un même site
permet d’envisager des solutions techniques collectives de collecte et de
traitement des déchets, des eaux usées ou des matières toxiques, opérations qui
seraient difficiles à réaliser par des opérateurs individuels et isolés.
La concentration d’opérateurs entraîne la construction d’infrastructures
spécialisées pouvant être utilisées collectivement telles que des chambres
froides, des groupes électrogènes ou des systèmes d’adduction d’eau. À ces
infrastructures, apparaît l’offre de nouveaux services complémentaires telles que
ateliers de réparation électromécanique, centres de soudure, ateliers de
menuiserie, etc.
Le projet stimule la croissance de la production agricole en charge de répondre
aux besoins de l’industrie agroalimentaire et permet de hausser les revenus des
ménages agricoles.
Le gardiennage et la surveillance des lieux peuvent se faire plus efficacement
sur un site regroupé.
Identifier un site propice à l’installation de la cité agroalimentaire et mener les
démarches nécessaires afin de garantir et sécuriser le lot de terre sur lequel les
opérateurs agroalimentaires s’installeront en permanence.
Entreprendre les démarches techniques, administratives et financières pour la
viabilisation et la pérennisation du site : voies d’accès interne, raccordement au
réseau routier existant, raccordement à la SNEL et à la REGIDESO, analyse de
solutions alternatives pour compenser de possibles défaillances des services
publics actuels (groupes électrogènes, hydroliennes, forages).
Mettre en place une structure d’administration de la Cité sous l’égide d’un
Conseil de gestion chargé de répondre à tous les utilisateurs et d’assurer la
bonne exécution des services attendus. Par d’exemple, le Conseil pourra avoir
comme mandat d’étudier les modes opératoires des parcs industriels existant
dans les autres pays.
Mettre en place (par l’UST) les mécanismes d’analyse et d’octroi des requêtes
d’intervention du Fonds d’appui en faveur des opérateurs requérants.
Établir des tarifications appropriées de façon à ce que la Cité soit autonome
financièrement; le bailleur de fonds retenu consentira à un appui dégressif qui
anticipera l’amélioration progressive des capacités de paiement des opérateurs
et la prise en charge par ces derniers de la totalité des coûts à la fin du projet.
La structure tarifaire sera établie de façon à répartir les frais de fonctionnement
du site équitablement entre les opérateurs présents sur le site.
Appuyer la mise en place d’une association des opérateurs de la Cité, laquelle
veille aux intérêts de ses membres auprès du Conseil de gestion et d’éventuels
partenaires externes.
Mettre en place, avec l’appui d’un bailleur de fonds, une Unité de Services
Techniques (UST) regroupant des technologues ayant pour rôle d’appuyer et
accompagner la mise en œuvre de projets spécifiques émanant des opérateurs
ainsi que de fournir un appui en matière de gestion financière des opérations
(exemple : calcul des coûts d’opération et des prix de revient et gestion de la
trésorerie).
L’UST élabore un programme de formation technique pour les employés des
opérateurs agroalimentaires.
L’UST soumet des normes d’égalité des sexes visant le traitement équitable des
travailleurs et travailleuses, conformément aux procédures et aux textes en
vigueur en RDC; les autorités compétentes veilleront à leur bonne application.
0517395
67
Intitulé du Projet
Partenaires
concernés par le
projet
•
Un bailleur de fonds en appui aux activités de transformation agroalimentaire qui
considère ce secteur d’activité comme un catalyseur du développement agricole
et un vecteur de création d’emplois et de richesses contribuant à la lutte à la
pauvreté en milieu rural et périurbain.
•
Un partenaire technique (bureau d’études), reconnu pour ses compétences en
industrie agroalimentaire, chargé de la mise en place du site et de l’encadrement
technique et managérial en coopération avec l’UST qui, de son côté, apportera
un support complémentaire aux opérateurs.
Les services et agences de l’État chargés du suivi sanitaire dans le secteur
agroalimentaire, du contrôle général des opérations commerciales (OCC) et des
politiques de tarification douanière (OFIDA, etc.). Leur rôle sera, entre autres,
d’apporter un appui dans la lutte aux tracasseries et dans l’accélération des
procédures et démarches administratives.
•
La clientèle cible
La première clientèle cible est les opérateurs de transformation du secteur
agroalimentaire désireux de s’installer dans la Cité agroalimentaire.
Les consommateurs congolais en général et ceux du Bandundu en particulier,
qui pourront compter sur un plus grand choix de produits transformés de bonne
qualité et sans danger sanitaire.
L’économie congolaise qui verra sa balance commerciale améliorée suite à la
substitution d’une partie des importations par la production nationale.
•
•
•
INVESTISSEMENTS
Total ($US)
An 1 (démarrage)
1 537 900
An 2
153 800
An 3
169 200
An 4
60 000
An 5
192 100
2 113 000
37 200
COÛTS D'OPÉRATION
68
TOTAL An 1
407 000
TOTAL An 2
419 200
TOTAL An 3
431 800
TOTAL An 4
444 700
TOTAL An 5
458 100
2 160 800
4 273 800
0517395
INVESTISSEMENTS
Unité
Démarrage (an 1)
Terrain
Muret ou grillage sécurité + porte
Aménagement du terrain (nivellement, drainage, préparation accès de circulation, etc.)
Approvisionnement eau (forage profondeur 20 mètres, station pompage 100-200 m 3/j,
système de distribution eau potable, conduites de 2 km, etc.)
Approvisionnement en électricité (sous-station avec transformateur 500 kVA, réseau de
distribution sur 2 km, éclairage extérieur, etc.)
3
Collecteur d'eaux usées (réseau sur 2 km, unité de traitement de 100-200 m /j, etc.)
Bâtiment base
Bâtiment (dépôt équipement, entrepôt réfrigéré et sec, local technique)
Salle de transformation
Équipement de transformation
Véhicule (entretien et opération inclus 1ère année
Fonds d'appui aux initiatives des opérateurs *
SOUS-TOTAL
An 2: équipements
An 3: équipements
: salles de transformation supplémentaires
An 4: équipements
An 5: équipements
Terrain
Bâtiment
Aménagement
Infrastructure de base
Véhicule
ha
m
ha
Quantité
Coût unitaire
($US)
Total ($US)
5
1500
5
2 000
17
4 000
10 000
25 500
20 000
unité
1
75 000
75 000
unité
1
80 000
80 000
unité
m2
m2
unité
unité
unité
unité
1
150
60
4
1
1
1
60 000
1 000
830
12 500
150 000
60 000
500 000
% Sous-total
25%
% total
% total
unité
% total
% total
10%
10%
4
10%
10%
60 000
150 000
49 800
50 000
150 000
60 000
500 000
1 230 300
307 575
1 537 875
153 788
169 166
60 000
192 083
211 291
2 324 203
%/an
%/an
%/an
%/an
%/an
%/an
40
40
40
25
10
10
0517395
15 000
2.5%
2.5%
2.5%
4.0%
10.0%
10.0%
250
6 245
1 138
8 600
15 000
6 000
37 233
69
COÛTS D'OPÉRATION
An 1
Salaires personnel
Gestionnaire administrateur
Comptable
Secrétaire
Coût unitaire
($US)
Unité
Quantité
an
an
an
an
an
mois
an
an
an
an
an
1
0.5
1
1
1
12
1
1
1
1
1
50 000
50 000
30 000
25 000
3 500
100 000
50 000
30 000
20 000
135 000
105 000
25 000
50 000
30 000
25 000
42 000
100 000
50 000
30 000
20 000
135 000
407 000
3.0%
an
an
an
an
an
mois
an
an
1
0.5
1
1
1
12
1
1
51 500
51 500
30 900
25 750
3 605
103 000
139 050
108 150
25 750
51 500
30 900
25 750
43 260
103 000
139 050
419 210
3.0%
an
an
an
an
an
mois
an
an
1
0.5
1
1
1
12
1
1
53 045
53 045
31 827
26 523
3 713
106 090
143 222
111 395
26 523
53 045
31 827
26 523
44 558
106 090
143 222
431 786
3.0%
an
an
an
an
an
mois
an
an
1
0.5
1
1
1
12
1
1
54 636
54 636
32 782
27 318
3 825
109 273
147 518
114 736
27 318
54 636
32 782
27 318
45 895
109 273
147 518
444 740
3.0%
an
an
an
an
an
mois
an
an
1
0.5
1
1
1
12
1
1
56 275
56 275
33 765
28 138
3 939
112 551
151 944
118 178
28 138
56 275
33 765
28 138
47 271
112 551
151 944
458 082
TOTAL
An 2
Salaires personnel
TOTAL
An 3
Salaires personnel
TOTAL
An 4
Salaires personnel
TOTAL
An 5
Salaires personnel
Total ($US)
TOTAL
Notes:
* Fonds qui serait administré par l'UST et l'agence d'exécution pour appuyer des projets spécifiques en participant à 50% des coûts.
** L'expert agroalimentaire travaillera à demi-temps. La répartition sera à revoir en fonction de la demande dans les différentes CAA.
*** Ce montant s'applique uniquement si les honoraires d'assistance technique sont divisés entre les trois projets de cité agroalimentaire identifiés dans
les provinces du Bas-Congo, du Bandundu et de Maniema.
70
0517395
6
Informations à recueillir dans le cadre de la réalisation
de l’étude de faisabilité du projet
6.1 Informations relatives au site retenu
•
Situation géographique par rapport à la zone urbaine de consommation qui sera desservie par les
opérateurs de la Cité agroalimentaire
•
Sélection du site d’implantation envisagé, caractéristiques, dimensions et superficies du site
•
Statut foncier : garanties de pouvoir obtenir un titre de propriété garantissant la stabilité du site; une ASBL
regroupant les opérateurs concernés, sera désignée comme personnalité morale détentrice du titre de
propriété du site
•
Assurance que le site ne sera pas la cible de squatters qui décideraient de s’y installer sans autorisation;
cette garantie devrait être apportée par le titre de propriété dûment reconnu par les autorités politicoadministratives et les pouvoirs coutumiers
•
Facilités d’accès au site : routes, pistes, voies navigables
•
Accessibilité aux services publics : SNEL, REGIDESO, Internet; services bancaires
•
Site propice à l’installation de matériel de traitement des eaux usées et autres déchets issus des activités
de transformation agroalimentaire
•
Possibilité d’installer une zone commerciale facilitant les transactions entre les fournisseurs de produits
agricoles, les transformateurs (présents sur le site) et les intermédiaires achetant les produits transformés
pour la revente dans le circuit commercial
•
Possibilités d’aménagement interne du site : mur d’enceinte, distribution électrique, canalisations diverses,
quadrillage pour la délimitation des parcelles destinées aux opérateurs, voies de circulation interne au site
6.2 Clientèle visée
•
Opérateurs déjà présents dans le milieu et souhaitant s’installer sur le site, pour y profiter des avantages y
afférents
•
Nature des opérations effectuées par les opérateurs potentiellement intéressés
•
Complémentarité entre différents opérateurs, par exemple, fabrication d’aliments de bétail utilisant des
sous-produits agroindustriels
•
Opérateurs offrant des services connexes : plombiers, électriciens, mécaniciens, entrepôts frigorifiques
6.3 Partenaires techniques et institutionnels
•
BAD : assumera les coûts liés à l’aménagement et à la viabilisation du site, et participera aux frais de
fonctionnement, de manière dégressive, jusqu’à ce que l’ASBL mise en place pour assurer la gestion du
site soit en mesure de tarifer les services fournis aux opérateurs
•
ISTACHA : présent au Bas-Congo, il serait intéressant d’entreprendre des négociations avec cet institut afin
qu’il puisse offrir des formations sur le tas aux opérateurs présents sur le site, ainsi que des prestations de
consultation technique; prévoir des budgets pour rétribuer ses prestations techniques
•
ONUDI : mise en place et financement de l’Unité de Services Techniques (UST); financement de
l’assistance technique
•
L’UST, mise en place avec le concours de l’ONUDI offrira des services divers :
0517395
71
-
•
Appui technique et administratif à l’ASBL qui sera chargée, à terme, de la gestion de la Cité
agroalimentaire et du support technique et administratif aux opérateurs; parmi les appuis de l’UST à
l’OSBL, mentionnons :
mise en place d’un service comptable et d’un service de recouvrement des coûts auprès des
opérateurs installés dans la cité agroalimentaire;
calcul des coûts de prestation qui seront chargés aux opérateurs pour les différents services
techniques, administratifs et logistiques offerts;
appui à la gestion organisationnelle d’une ASBL sur des bases démocratiques et de
transparence;
-
Service-conseil aux opérateurs en matière de gestion technico-financière de leurs activités
-
Service-conseil de recherche de matériel approprié aux activités des transformateurs et de choix des
créneaux de marché pour lesquels les opérateurs sont les plus susceptibles d’avoir un avantage
comparatif par rapport aux produits agroalimentaires importés;
-
Activités de formation à l’intention des opérateurs et de leurs personnels, formation axée notamment
sur les mesures de salubrité, le contrôle de la qualité, la manipulation sécuritaire des équipements;
-
Prestations techniques, à la demande des opérateurs (sur base de récupération des coûts), en
partenariat avec l’ISTACHA et/ou d’autres partenaires techniques, pour la réalisation d’études de
faisabilité technique et économique, ou par la recherche d’équipements et/ou d’intrants spécialisés;
-
Mise en place d’un système de veille technologique permettant d’informer les opérateurs de tout
nouveau développement dans leurs domaines d’activités;
-
Développement d’itinéraires techniques couvrant les thématiques pertinentes aux opérateurs
concernés;
-
Organisation de séminaires et de voyages d’étude auprès d’opérateurs installés dans d’autres cités
agroalimentaires en RDC, ainsi que des démarches auprès des clientèles potentielles de la distribution
alimentaire dans les zones urbaines;
-
Mise en place et actualisation d’un site internet à l’usage des opérateurs et des clients potentiels; ce
site donnera des informations utiles sur les nouvelles technologies, équipements et intrants, et il fera la
promotion des produits transformés par les opérateurs;
-
Négociation d’encarts publicitaires dans les medias de la place, journaux, stations radio et télévision.
Institution financière (Banque ou IMF)
-
L’UST entreprendra des démarches auprès d’une institution financière en vue d’inciter les opérateurs à
entrer dans le monde bancaire, étape essentielle dans la formalisation de leurs activités;
-
L’Institution financière retenue, sera invitée, le cas échéant, à prévoir une desserte sur le site afin de
faciliter les transactions liées aux activités des opérateurs agroalimentaires;
-
En appui avec un bailleur de fonds (à identifier), un fonds de garantie sera mis sur pied afin de faciliter
le financement des activités des opérateurs présents sur le site; ce fonds de garantie aura pour but de
sécuriser les opérations des opérateurs et de l’institution financière concernés;
-
Gestion et suivi des crédits attribués à partir du fonds de garantie.
6.4 Sources d’information
•
72
Statistiques relatives à l’importation de produits agroalimentaires qui pourraient être produits localement
(OFIDA, Ministère des finances etc.)
0517395
•
FEC et FPI : listing des entreprises actives dans la transformation agroalimentaire
•
Partenaires identifiés : ISTACHA, ONUDI, institutions financières
•
Opérateurs potentiellement intéressés, présents dans le milieu et désireux de relocaliser leurs opérations
sur un site de meilleure qualité offrant des services appropriés
•
Bailleurs de fonds : quelles sont leurs perspectives pour le secteur de la transformation agroalimentaire
•
Fournisseurs de matériel technique, intrants et équipements présents en RDC ou accessibles par internet
0517395
73
Annexe A
Procès-verbal de validation de Bandundu

Bandundu - La voix du paysan congolais

Transcription

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