Dossier de presse - Théâtre de Lenche

Dossier de presse
2 AU 14 FEVRIER 2016 I Théâtre de Lenche
CONTACT PRESSE :
SYLVIA DURANTON | 04 91 91 52 22 | [email protected]
THEATRE DE LENCHE | 4 PLACE DE LENCHE | 13002 MARSEILLE
WWW.THEATREDELENCHE.INFO
2 au 14 février I Théâtre de Lenche
Mardi, vendredi et samedi à 20h30
Mercredi et jeudi à 19h
Dimanche 14 février à 16h
PETIT BOULOT POUR VIEUX CLOWN
Production Lenche
Texte : Matei Visniec
Mise en scène : Gilbert Barba
Assistante : Aude Sabin
Scénographie : Lorenzo Jauneau et Gilbert Barba
Lumière : Lorenzo Jauneau
Costumes : Patricia de Petiville
Interprétation : Roland Peyron, Serge Pauthe et Jacques Germain
Avec la participation de Maurice Vinçon et Alain Sisco
Spectacle créé au Festival Les Nuits de l'enclave 2014 (Valréas)
Coproduction Les Nuits de l'Enclave
Avec le soutien de : Ville de Marseille, Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône, Conseil
Régional PACA
AUTOUR DU SPECTACLE
● Répétition générale pour les habitants du 2ème arr.
Lundi 1er février à 20h30
Entrée libre sur réservation
● Rencontre avec l'auteur Mateï Visniec et l'équipe artistique
Jeudi 4 février à l'issue de la représentation
● Stage de théâtre pour comédiens amateurs « Un spectacle vu de près »
samedi 6 février et dimanche 7 février. Organisé par la FNCTA – CD13
● Jacques Germain animera une journée d'atelier pour des lycéens, en partenariat
avec le GRETE.
LA PIECE
Dans une salle d'attente, trois clowns répondant à une offre d'emploi attendent.
Dans leurs costumes fatigués, ils se jaugent, se défient.
Leurs habits sont comme eux : usés par les années de galères et de chômage.
Ils se retrouvent dans une étrange antichambre, un no man's land, attendent, et se
chamaillent comme d'éternels enfants.
Dans cette terre sans homme, ils sont livrés à eux-mêmes et font leurs numéros. Une
lutte pour la première place s'engage, entre joie et peur de ne plus être à la hauteur
de ce qu'ils furent.
La compétition est drôle et cruelle.
C'est cette comédie de la vie, tragique mais drôle, que nous donne à voir Matéi
Visniec, servie par un savoureux trio d'acteurs.
RIRE DES TRAVERS DU MONDE CONTEMPORAIN
Trois vieux clowns, trois vieux frères de cirque, trois vieux cabots qui ont partagé les
mêmes pistes avant de se séparer de longues années, répondent à une annonce
passée dans le journal : "On demande vieux clown".
La joie des retrouvailles fait bientôt place à la dispute car le théâtre n'offre qu'un seul
"poste de vieux clown".
La compétition est drôle et cruelle. Le trio de clown reprend vie mais cette fois "pour
de vrai". Les coups sont vraiment portés, les blessures de l'âme et du corps sont
vraiment ouvertes.
Les échos avec notre société sont nombreux. La compétition fait rage dans le monde
du travail, ceux qui ne sont pas assez efficaces, compétitifs, dynamiques, restent sur le
carreau. Les plus vieux, les plus faibles, par crainte d'être mis au rebut, sont encore
capables de cruauté.
Visniec a pris le parti d'en rire et en cela il atteint la hauteur de vue d'un Chaplin, car
les meilleures comédies sont construites sur un drame et nous font hurler de rire. Il nous
offre une comédie grinçante pour rire des travers du monde contemporain.
L'AUTEUR – MATEI VISNIEC
Matei Visniec est né au nord de la Roumanie
le 29 janvier 1956. Sous le pouvoir
communiste de Ceaușescu, il découvre très
vite dans la littérature un espace de liberté.
Il se nourrit de Kafka, Dostoïevski, Camus,
Beckett, Ionesco, Lautréamont… Il aime les
surréalistes,
les
dadaïstes,
les
récits
fantastiques, le théâtre de l'absurde et du
grotesque, la poésie onirique et même le
théâtre réaliste anglo-saxon ; bref, tout sauf
le réalisme socialiste. Plus tard, parti à
Bucarest pour étudier la philosophie, il devient très actif au sein de cette génération
des années 80 qui a bouleversé le paysage poétique et littéraire roumain de l'époque.
Il croit en la résistance culturelle et en la capacité de la littérature de démolir le
totalitarisme. Il croit surtout que le théâtre et la poésie peuvent dénoncer la
manipulation du peuple à travers les "grandes idéologies".
Avant 1987 il s'affirme en Roumanie avec sa poésie épurée, lucide, écrite à l'acide. À
partir de 1977 il se lance dans l'écriture de pièces de théâtre qui circulent
abondamment dans le milieu littéraire, mais qui restent interdites à la scène. Dès lors,
en septembre 1987, il quitte la Roumanie et demande l'asile politique en France. Il
rédige, à l'École des hautes études en sciences sociales, une thèse sur la résistance
culturelle dans les pays de l'Europe de l'Est à l'époque communiste ; en parallèle, il
commence à écrire du théâtre en français. Entre 1988 et 1989, il travaille pour la BBC
puis, à partir de 1990, pour Radio France internationale (RFI).
Après un premier succès, en 1991, aux Journées des Auteurs de Lyon avec sa pièce
"Les Chevaux à la fenêtre", Matéi Vișniec est découvert par de nombreuses
compagnies et ses pièces sont jouées un peu partout : en France, en Roumanie mais
aussi dans une trentaine d'autres pays, dont Italie (Théâtre Piccolo de Milan), la
Grande-Bretagne (Théâtre Young Vic de Londres), la Pologne (Théâtre Stary de
Cracovie), la Turquie (Théâtre national d'Istanbul), la Suède (Théâtre royal de
Stockholm), l'Allemagne (théâtre Maxime Gorki de Berlin), Israël (théâtre Karov de Tel
Aviv), les États-Unis (Théâtre Open Fist Company de Hollywood, Trap Door Theater de
Chicago), le Canada (Théâtre de la Veillée de Montréal) et le Japon (Théâtre Kaze
de Tokyo).
Ce succès s'amplifie chaque année. Ainsi, il est devenu, depuis 1993, l'un des auteurs
favoris des compagnies du Festival d'Avignon (off) avec une quarantaine de
créations. En Roumanie, depuis la chute du communisme, Matéi Visniec est
également l'auteur dramatique le plus joué. Pour preuve, le Théâtre National de
Bucarest a créé, assez récemment, ses pièces "La Machine Tchekhov" et "L'histoire du
communisme racontée aux malades mentaux".
Il est aussi l'auteur de deux romans édités en Roumanie.
LE METTEUR EN SCENE – GILBERT BARBA
Metteur en scène, comédien, auteur,
réalisateur, formateur, il a été formé à la
pratique du masque et de l’écriture
théâtrale. Il a créé la compagnie Eclats de
scènes, compagnie théâtrale basée en
Vaucluse Nord qui développe un projet de
création et d’action culturelle sur le
territoire notamment au travers du projet
Les Conviviales, programmation de spectacles nomades dans une vingtaine de
villages du département. Pour cette compagnie il a écrit et mis en scène un grand
nombre de spectacles, dont plusieurs (L’indigestion, Le 3ème dessous, La Part du
gâteau, Le Trésor des chemises noires) ont été présentés au Théâtre de Lenche en
2005 dans le cadre d’une Carte Blanche à Eclats de scènes;
Depuis 5 ans, il a repris la direction du festival Les Nuits de l’Enclave à Valréas auquel
il redonne un nouveau souffle grâce à une programmation alliant mise en scène
classique et institutionnelle et prise de risque avec de jeunes compagnies et des
écritures contemporaines. La particularité du festival est également la convivialité et
l’action culturelle notamment au travers des rencontres avec les équipes, de lectures
publiques, de résidence d'auteurs et de compagnies et gratuites et de moments festifs
et musicaux après les spectacles.
Récemment, il a mis en scène Iphigénie ou le péché des Dieux de Michel Azama, Ubu
roi d’Alfred Jarry, L’Atelier de Jean-Claude Grumberg, Jacques le fataliste d'après
Diderot, Dom Juan de Molière.
A PROPOS DE LA PIECE
C'est une histoire d'hommes, une histoire de haine et d'amitié, une histoire de rivalité
et de complicité, une histoire de mots et de gestes, une histoire d'illusions perdues et
de vieillesse, une histoire qui pose l'éternel problème de comment se débarrasser de
l'autre avec lequel on a tant partager ? Comment faire la peau à celui qui nous a fait
rire que l'on a admiré et qui soudain apparaît comme un obstacle sur le chemin
finissant? Les clowns font rire parce qu'ils grossissent nos maladresses, nos travers. Ils
sont donc trois, trois clowns en fin de course qui se retrouvent par hasard, dans la salle
d'attente d'un music-hall avec l'hypothétique espoir de décrocher un dernier contrat,
un ultime « cacheton ». Ils ont formé un trio dans des temps anciens, très anciens, avant
de suivre des routes différentes mais toujours chaotiques nourris de précarité et de
lendemains incertains. Il y a si longtemps qu'ils ont joué que les costumes qu'ils portent
quand ils ne sont pas élimés semblent sortis du magasin de location.
Trois pour une seule place et vite tombent les masques, la haine du semblable, la
haine du petit autre qui, parce que trop ressemblant menace l'identité vacillante,
alors vient le temps du désir de meurtre du trop proche. On ne hait bien que ce que
l'on connaît bien. « Struggle for life and business show ». Un clown chasse l'autre. Ils se
savent interchangeables, d'ailleurs quand le masque est tombé, le maquillage défait,
qui reconnaît le clown? Le théâtre de Visniec traite de l'errance identitaire dans un
monde régi par la compétition et le libéralisme. Les héros de Visniec n'en sont pas. Les
personnages sont faits de l'argile commune, malaxée de traîtrise, de trahisons, de
petites lâchetés, de petits accommodements avec la morale et d'élans d'amitié vite
rabattus vers l'ombre des ego racornis. Ils sont tour à tour drôles et sinistres, comme à
la fin d'un monde qui déjà n'est plus et qui s'attarde encore et tous savent que le
monde en gésine redonnera du même sous ses vieux habits neufs.
En effet « Petit boulot pour vieux clown » est la dernière pièce de Visniec écrite en
roumain. Il n'a cessé de dénoncer les régimes totalitaires et leur produit cette
perversion des populations à la fois complices et victimes des machines à humilier et
à tuer. En 1987 il s'installe comme réfugié politique en France et il décide d'écrire
directement en français. Son écriture est précise comme scalpel, elle découpe dans
la chair de la langue des fleurs de cristal aux arêtes tranchantes. La violence et la
beauté musicale des mots font surgir un réel que la réalité commune s'emploie trop
souvent à nous dissimuler. Pas d'artifice, un style direct économe, mais toujours porteur
de sens, dans la recherche éperdue du mot juste, celui qui pourrait les dire tous. « Petit
boulot pour vieux clown » nous promène du côté de Tcheckhov, Beckett et détours
par Shakespeare. A s'y perdre pour mieux s'y retrouver. Dans ce théâtre de l'absurde,
la dérision flirte avec le ridicule, le ridicule avec l'insignifiant, l'insignifiant avec
l'essentiel. « Etre ou ne pas être clown » puisque vivre et exister n'est rien d'autre que
jouer la pantomime d'un rôle social.
Roland Sabra – Madinin’Art
RENSEIGNEMENTS PRATIQUES
Renseignements et réservations :
04 91 91 52 2
[email protected]
www.theatredelenche.info
Lieu de représentation:
Théâtre de Lenche - 4, place de Lenche – 13002 Marseille
Horaires :
Mardi, vendredi et samedi à 20h30
Mercredi et jeudi à 19h
Dimanche 14/02 à 16h
Tarifs :
Général : 16 €
Séniors, groupe, CE et partenaires : 10 €
Réduit : 8 € (professionnels du spectacle, - 18 ans, chômeurs, étudiants)
Bénéficiaires du RSA : 2 €
Carnet à plusieurs (6 billets à partager, usage limité à 3 billets par représentation) : 48 €
Accès :
Métro Vieux-Port (ligne 1) ou Joliette (ligne 2)
Bus 49 (arrêt Place de Lenche)
Tramway T 2 (arrêt Sadi Carnot)
Parking payant Jules Verne
Station Le vélo à proximité (Quai du Port)