Carbone Care, L2EP - Université Lille 1

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Carbone Care, L2EP - Université Lille 1
L’action « Carbone Care », une initiative remarquable du L2EP (Lille 1)
Le laboratoire d’Electrotechnique et d’Electonique de Puissance (L2EP), implanté à Lille 1, est à
l’origine d’une initiative remarquable en matière de développement durable. Dans le cadre de
l’organisation de la conférence IEEE « Vehicle Power and Propulsion » de 2010, ils ont mis en place
une action « Carbon Care » visant à réduire les émissions de G.E.S liés à l’évènement et ont
compensé les émissions inexorables en finançant des projets de plantation d’arbres.
La conférence IEEE « Vehicle Power and Propulsion » 2010 :
Du 1er au 3 septembre 2010 avait lieu la conférence « Vehicule Power and Propulsion » de l’Institute
of Electronical & Electronics Engineers (IEEE). Cette conférence s’est déroulée au Grand palais, à
Lille, et a réunit quelque 400 participants venus du monde entier. Elle était consacrée aux
technologies ayant des applications pour les véhicules de demain, qu’ils soient électriques, hybrides
ou à pile combustible, mais également pour améliorer les transports en commun (métros, trains,
avions) ainsi que les systèmes électroniques et électriques dont ils sont équipés, et développer de
nouveaux véhicules.
Pour la 13ème édition de cette conférence annuelle, le laboratoire L2EP, de Lille 1, qui était
chargé de l’organisation, a décidé de mettre en place une initiative remarquable en matière de
développement durable, en faisant de cette conférence un évènement « à faible émission de
carbone ». Cette démarche consiste à réduire l’impact environnemental de la conférence en
limitant au maximum les émissions de G.E.S associées à son organisation (en incluant les
déplacements des participants) et en « compensant » les émissions restantes.
L’engagement « Carbon Care » :
Tout d’abord, les organisateurs se sont engagés, en signant la charte « Carbon Care ». En pratique,
cela revient à réaliser des économies d’énergie et d’eau, à optimiser les déplacements, à acheter
des produits recyclés ou certifiés, à associer ses partenaires et fournisseurs dans la limitation des
émissions de CO2, de trier les déchets et enfin de créer des espaces de nature pour compenser les
émissions inexorables.
Les actions de réduction des émissions de G.E.S :
Afin de limiter les émissions de G.E.S liés à la conférence, les organisateurs ont pris un certain
nombre de mesures :
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Les hôtels proposés aux participants ont été choisis pour leur proximité immédiate du Grand
Palais, afin de limiter les déplacements durant la conférence.
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Un service de « VéloTaxi » était proposé aux participants pour se rendre en ville ou
regagner leur hôtel. Cette opération a permis de limiter fortement le recours aux taxis
traditionnels, très polluants, et a beaucoup plu aux participants. Cette opération demande
de disposer de plusieurs personnes disponibles.
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Le menu des repas a été choisi en fonction de l’impact environnemental des plats proposés.
La viande rouge a ainsi été exclue des menus, remplacée par de la viande blanche en
quantité modérée.
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Les couverts et la vaisselle jetables n’ont pas été utilisés, afin de limiter la quantité de
déchets produite lors de la conférence (l’élimination des déchets produit des G.E.S).
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Les organisateurs ont choisi de ne pas distribuer les traditionnels « sacs de conférence » qui
sont généralement distribués aux participants lorsqu’ils arrivent. Ils les ont remplacés par
des clés USB contenant les éléments, numérisés, normalement contenus dans les sacs.
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Le prospectus faisant la promotion de la conférence a été édité sur du papier produit à
partir de fibres recyclées.
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Les tee-shirts fabriqués pour l’occasion étaient fabriqués à partir de coton issu de
l’agriculture biologique.
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La vidéoconférence a été utilisée pendant l’organisation de la conférence afin de limiter les
déplacements.
Le surcoût lié à l’ensemble de ces opérations représente moins de 3 % du budget total nécessaire à
l’organisation de l’évènement. Il a permis de réduire de beaucoup les émissions de G.E.S.
La compensation des émissions de G.E.S liées à la conférence :
Après la conférence, les organisateurs ont réalisé le Bilan Carbone de l’évènement, assistés pour
cela d’un personnel du Grand Palais dédié à la démarche « Carbone Care ». Ils ont mesuré
l’ensemble des émissions de G.E.S, dues au transport des participants jusqu’au site puis sur place,
aux consommations d’énergie du bâtiment qui abritait la manifestation, aux prestations de services
et aux biens qui ont été consommés, au traitement des déchets produits lors de la conférence, etc.
L’ensemble des postes pris en compte représentait une émission d’environ 775 tonne équivalent
carbone, autant qu’en roulant 10 850 000 km en ville avec une Twingo, soit environ 279 fois le tour
de la terre...
Afin de compenser ces émissions, les organisateurs ont participé à deux projets de
plantation d’arbre. Planter des arbres permet de compenser des émissions de carbone dans
l’atmosphère car durant toute leur vie, les arbres consomment le CO2 de l’atmosphère et le stocke,
jusqu’à ce que l’arbre brûle et que le CO2 reparte dans l’atmosphère.
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Le premier projet a été réalisé à Houplin Ancoisne, dans le Nord-Pas-de-Calais. Trente
chênes ont été plantés dans l’allée centrale du parking du Parc Mosaïc le 23 février 2012, en
remplacement des chênes des marais, mourants car inadaptés au sol.
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Le second projet est actuellement en cours de réalisation à l’étranger, dans un parc naturel
argentin qui a subi un grave incendie et a besoin que de nouvelles plantations soient faites.
Ces deux projets de plantation ont couté aux organisateurs l’équivalent de 9,5 % du budget total de
la conférence. La compensation permet de mettre en pratique le principe de « neutralité
carbone ». Les arbres plantés vont absorber, pendant toute leur vie, l’équivalent des émissions
produites par la conférence. Ainsi, les organisateurs peuvent affirmer qu’ils ont organisé un
événement d’ampleur international sans pour autant modifier la composition de l’atmosphère.
Conclusion :
L’action « carbone care » a permis à la conférence d’être « neutre » en terme d’émission de G.E.S.
en ne représentant un surcoût total, comprenant les actions de réduction et les projets de
compensation, équivalent à environ 12 % du budget total de l’évènement. Le L2EP nous fournis ainsi
une démonstration supplémentaire de la possibilité d’améliorer notre impact environnemental sans
pour autant renoncer à nos activités d’enseignement supérieur et de recherche.