Eduardo Masso

TANGO RAPIDO
‘L’art de jouer, en rythme décalé’
« Pour faire un tango, comme pour faire un bébé, il faut être deux… »
(Proverbe argentin)
Nom : Masso
Prénom : Eduardo
Né le : 11 janvier 1964,
Ville/ pays : Bell Ville en Argentine,
Profession : ex joueur de tennis argentin, naturalisé belge en 1988,
professionnel de 1984 à 1992, capitaine de l’équipe belge de la Coupe Davis
1993-1997
Meilleur classement ATP : 56e en 1991
Caractéristiques : gaucher
Signes particuliers : cheveux longs, lunettes. Parle italien couramment. Se rase
le dimanche.
L’humour, ça aide les sportifs ?
Parfois, ça dépend… Sur un court de tennis je n’ai pas humour. En dehors du terrain oui :
j'aime beaucoup rigoler et faire des blagues.
Tennis après 50 ans ?
En ce qui me concerne, le tennis c’est toute ma vie. C’était vrai avant mes cinquante ans et
ça le restera jusqu’à la fin.
Un sport, sauf le tennis ?
J'aime tous les sports donc la question est réglée. Mais ce que j'aime le plus dans le sport,
c’est la performance sportive, l'exploit
Le pays, la ville, où tu te sens le mieux ?
Deux pays, deux grand villes : l'Argentine avec Bell Ville, ma ville natale, dans la province
de Córdoba, à plus de cinq cents km de Buenos Aires, dans le centre du pays. La Belgique
et Bruxelles, où je me suis installé en 1982. Après plus de trente ans, je suis toujours là ...
Ton match le plus difficile ?
En Coupe Davis, la rencontre Allemagne – Belgique en 1992. Nous avons perdu en
double avec Filip Dewulf contre Boris Becker et Michael Stich. Ce jour là, j’ai senti que
c'était mon dernier match sur le circuit international. Deux jours plus tard, j’ai su que
j'avais une hernie cervicale.
Pour bien jouer sur terre battue ?
Il faut absolument apprendre à glisser, profiter de la surface et moins se fatiguer. Les
trajectoires de balles doivent être variées. Et surtout, il faut utiliser beaucoup plus les
effets.
Les interclubs?
Un moment important pour le club et les équipes qui participent... Des possibilités certaines
de pouvoir mieux faire. A chaque fois. Dans les équipes que j’entraîne au Léo, le gros
problème, c’est le double. Nous devons développer des nouvelles solutions et mettre en
place des schémas de jeu mieux adaptés.
Le talent, ça se reconnaît à quoi ?
Le talent, au début, je le vois chez les joueurs et les joueuses, capables de faire
systématiquement les bons choix, techniques et tactiques. Les bons choix et toujours quand
il faut, au bon moment. Voilà, ça c’est vraiment la base du talent. Après, tout le reste se
travaille, et sérieusement !
Joueuse préférée ?
Steffi Graf pour son élégance sur les courts, son jeu de jambes, sa rigueur et son sens
tactique. Elle n’avait pas de revers lifté. Et presque personne n’était capable de la battre.
Gabriela Sabatini…?
Gabriela est une amie d’enfance. La belle rivale de Steffi Graf ! Nous avons toujours gardé
un très bon contact. Dans le grand monde du tennis, Gabriela est toujours présente, même
si elle a arrêté de jouer depuis pas mal d'années...
Propos recueillis par Giovanni Curtopassi