Syndicat Mixte Bourg-Bresse-Revermont
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Syndicat Mixte Bourg-Bresse-Revermont Elaboration du Schéma de Cohérence Territoriale Diagnostic territorial Equipe de rédaction : Bernadette Guyon-Benoite / Algoé Judith Baudelet / Algoé Marie-Claire Besançon / Algoé Jean-Claude Fouché / Architecte-urbaniste Valérie Dévrieux / Syndicat mixte Bourg-Bresse-Revermont Syndicat Mixte Bourg-Bresse-Revermont Actiparc 68, avenue de Parme 01000 Bourg-en-Bresse Tél. : 04 74 47 25 04 Fax. : 04 74 45 14 88 Mél. : secretariat@ scot-bbr01.fr www.scot-bbr01.fr S O M M A I R E Introduction 4 Première partie : Organisation et fonctionnement du territoire 5 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. Une croissance démographique qui gagne l’ensemble du territoire Une croissance démographique consommatrice de logements et d’espace Un territoire globalement bien desservi par une armature urbaine Un territoire fortement structuré par l’agglomération centre pour l’emploi Une résultante : la multiplicité des déplacements Vers une décélération de la croissance ? Conclusion Deuxième partie : Richesses patrimoniales naturelles Etat Initial de l’environnement 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 6 12 18 28 31 42 45 et Les milieux naturels L’agriculture et la forêt Paysages et cadre de vie Les loisirs et le tourisme de proximité L’eau L’air L’énergie Les déchets Les risques naturels Les risques technologiques Les carrières Conclusion Troisième partie : Dynamique et attractivité du territoire 47 48 66 73 78 79 83 84 85 87 91 96 97 100 SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 2/129 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. Une région en bordure de la métropole lyonnaise Une situation privilégiée au cœur du réseau d’infrastructures Un modèle économique à dominante industrielle et de petites entreprises Une économie qui s’appuie sur un marché du travail globalement actif L’offre d’accueil insuffisante, objet de grands projets Le tourisme : un atout important Synthèse des points forts et points faibles du territoire Conclusion générale 101 102 106 114 116 125 127 128 SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 3/129 Introduction La première étape de construction du SCOT a consisté à élaborer et partager un diagnostic territorial dont l’objectif, au-delà de la description des évolutions du territoire, est de dégager les grandes questions qui se posent pour le futur du territoire. Ce sont ces grandes questions qui ont conduit à structurer le présent document en trois grandes parties : • L’organisation et le fonctionnement du territoire abordent les questions de démographie, de structuration interne, de services et d’équipement, d’habitat et de déplacements internes ; • Sous l’angle des richesses patrimoniales et naturelles, sont décrites toutes les problématiques liées à l’environnement ainsi que les loisirs de proximité ; • La troisième partie, dynamique et attractivité du territoire, traite du positionnement et de l’accessibilité externes ainsi que de l’économie. Le présent diagnostic s’est nourri des travaux conduits dans le cadre de la préparation du contrat de développement Rhône-Alpes. Les périmètres respectifs du SCOT et du CDRA différent de quelques communes : • Le périmètre du SCOT comprend : les communautés de communes de Montrevel-enBresse, des Bords de Veyle, de La Vallière, de Treffort-en-Revermont, de Coligny et 3 communes de la communauté de communes de Chalaronne Centre (Condeissiat, Neuville-les-Dames, Sulignat) et la C.A. de Bourg-en-Bresse ; • Le périmètre du CDRA comprend en plus la communauté de communes de Pont d’Ain / Priay / Varambon et les 9 communes de la communauté de communes de Chalaronne Centre, mais ne comprend pas la communauté de communes du canton de Coligny. Le périmètre du SCOT pourrait évoluer en 2006 avec l’intégration de la communauté de communes BDSR. La décision sera connue en 2006. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 4/129 Première territoire partie : Organisation et fonctionnement du SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 5/129 1. Une croissance démographique qui gagne l’ensemble du territoire 1.1. Une dynamique résultant à la fois de la croissance naturelle et des mouvements migratoires • Une croissance permanente depuis plus de 20 ans, 115 815 habitants en 1999. • Un solde naturel largement positif mais en fléchissement, révélateur du vieillissement structurel de la population. • Un solde migratoire de plus en plus important, signe de l’attractivité auprès des territoires voisins au sein du département de l’Ain et du département du Rhône. POPULATION 1982 - 1990 1990 - 1999 1990 - 1999 EN 1 VA +5,9% +4% +1,8% +15,4% -2,5% +5,6% +3,4% +2,2% +15% -4,2% 6 162 3 750 2 847 3 329 -1 269 Evolution totale Solde naturel Solde migratoire + 60 ans - 20 ans Source : INSEE, RGP 1999 Une structure de la population évoluant vers des emplois plus qualifiés • La sociologie de la population connaît de profondes mutations, de façon rapide, entre 1990 et 1999 : - - 41% d’agriculteurs, - + 20% de cadres supérieurs, - + 18% de professions intermédiaires, - Les ouvriers et les employés sont encore majoritaires dans la population, au même niveau que les retraités. 1 VA = Valeur Absolue (abréviation utilisée tout au long du document dans les tableaux et les cartes). SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 6/129 1.2. Une répartition inégale de la population Une répartition concentrique révélant des milieux urbains, périurbains et ruraux Nota Bene : Les chiffres entre parenthèses, dans la légende, indiquent le nombre de communes concernées par la tranche décrite, par exemple 15 communes ont une densité comprise entre 100 et 1 710 hab/km². SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 7/129 • 49% de la population du territoire regroupée dans 4 communes, qui composent le centre de l’agglomération : - Bourg-en-Bresse, Viriat, Péronnas, Saint-Denis-les-Bourg ; • 29% de la population habite dans 21 communes dont la taille est de 1 000 à 3 000 habitants : - 6% de la population totale habite dans les 3 communes que nous avons qualifiées de bourgs secondaires (cf. paragraphe 3.1 pour l’explication de la typologie de l’armature urbaine). Sous l’angle de l’armature urbaine, dont le détail est expliqué dans le paragraphe 3.1 intitulé « une structuration territoriale à 4 niveaux », l’évolution varie selon le type de commune : • Tous les types de communes du territoire enregistrent une augmentation de la population ; • L’augmentation de la population se fait de façon continue dans les communes rurales du territoire (communes dont la population est inférieure à 1 000 habitants) qui captent 62% de la population nouvelle ; • La dynamique démographique se ralentit sur la dernière période dans les communes urbaines, et dans une moindre mesure, dans les pôles locaux, qui attirent 15% de la nouvelle population entre 1990 et 1999 ; • Les bourgs secondaires, quant à eux, ne captent que 3% de l’excédent de population. Commune urbaine Bourg secondaire Pôle local Commune rurale ÉVOLUTION POPULATION 82-90 EN % 4% -1% 6% 11% ÉVOLUTION POPULATION 90-99 EN % 2% 3% 5% 13% ÉVOLUTION POPULATION 90-99 EN VA 1 187 194 924 3 857 Source : INSEE – RGP 1999 SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 8/129 1.3. Des évolutions contrastées au sein du périmètre, dessinant quatre grands différentes ensembles territoriaux aux dynamiques SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 9/129 SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 10/129 • • Au nord, un renouvellement de la population probable à terme par un double phénomène : - Un solde naturel globalement négatif ou faible traduisant une population plutôt âgée, notamment à l’est de ce territoire, - Mais des arrivées de jeunes ménages venant de la C.A. de Bourg-en-Bresse qui rajeuniront le périmètre à courte échéance ou ralentiront le vieillissement de la population, plus particulièrement à l’ouest de ce territoire. La partie sud-ouest qui marque le pas quant à son attractivité : - La population est la plus jeune et les naissances sont supérieures aux décès mais le territoire n’attire plus autant de population extérieure, - C’est un indicateur de ralentissement démographique à moyen terme. • La partie sud-est, lieu de la dynamique démographique du périmètre SCOT : le territoire est attractif et globalement jeune même si, dans certaines communes, le solde naturel faiblit légèrement. • Une agglomération en perte d’attractivité, dont le centre est en déclin démographique et dont la croissance dans les franges est principalement due à l’évolution naturelle. 1.4. Enjeux et questionnements • • Un double questionnement pour l’évolution de la population à terme : - Sa répartition sur le territoire, - Sa répartition dans les différents types de communes : urbaines, rurales… Des conséquences en termes de services : - Quelles réponses apporter au vieillissement de la population : services à proposer, logements adaptés pour le maintien à domicile, équipements dédiés ? - Comment favoriser l’accueil et le maintien d’une population jeune pour conforter le dynamisme local ? - Quelles réponses aux attentes des ménages qui, tous, souhaitent un accès à des services de niveau urbain, services à la personne tels que l’accueil de la petite enfance, services socioculturels… ? SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 11/129 2. Une croissance démographique consommatrice de logements et d’espace 2.1. Une construction de logements favorisée par la croissance démographique et la décohabitation • Le nombre de logements croît plus de deux fois plus vite que la population. • Le nombre de maisons individuelles croît trois fois plus vite. • Le nombre de personnes par ménage passe de 2,67 à 2,46 entre 1990 et 1999. • Le nombre de ménages composés de 1 personne croît deux fois plus vite que le nombre de ménages composés de 2 personnes et plus. CROISSANCE 1990- 1999 Population Logement Maisons individuelles Immeubles collectifs +5,6% +15% +16% +13% Source : INSEE – RGP 1999 2.2. La surface urbanisée multipliée par 2 entre 1970 et 1999 • • Une forte consommation d’espaces liée au choix des ménages d’accéder à la propriété de type maison individuelle, aux emprises souvent importantes : - 726 m² dans l’unité urbaine de Bourg-en-Bresse, - 1 400 m² pour la Communauté de communes de la Vallière, - 900 m² en moyenne . 2 Cette évolution se traduit physiquement, sur le territoire, par une urbanisation qui s’étale de plus en plus le long des grandes infrastructures : - Une image significative : l’urbanisation quasi continue entre Bourg-en-Bresse et Montrevel le long de la RD975. 2 Source : Porter à connaissance – DDE de l’Ain - 2005 SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 12/129 2.3. Un paysage urbain et architectural marqué par la prépondérance de l’habitat individuel Répartition des maisons individuelles et des immeubles collectifs selon le niveau de l’armature urbaine en 99 NIVEAU ARMATURE Commune urbaine Bourg secondaire Pôle local Commune rurale Total • MAISONS INDIVIDUELLES 31% 7% 21% 41% 100% 29 342 COLLECTIFS POPULATION 89% 3% 4% 4% 100% 16 279 49% 6% 16% 30% 100% 115 815 Les maisons individuelles sont surreprésentées dans le parc de logements et les collectifs se concentrent sur la C.A. de Bourg-en-Bresse : - 32% du parc de logements est composé de logements collectifs, - 89% du parc collectif se trouve sur l’agglomération de Bourg-en-Bresse avec 92% du parc collectif de l’agglomération concentré sur la commune même de Bourg-enBresse, - Une vacance sur le parc public, qui oscille entre 0 et 4%, révèle une insuffisance de formes sociales pour des populations particulières : jeunes souhaitant décohabiter, revenus modestes, etc. - Le parc de résidences secondaires est en majorité localisé dans le Revermont, - Les ensembles territoriaux sont très résidentiels : la majorité des communautés de communes dispose d’un parc de logements composé au trois-quarts de maisons individuelles. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 13/129 Répartition du parc de logements en 1999 sur l’ensemble du territoire et par types par communautés de communes COMMUNAUTE DE COMMUNES REPARTITION DU PARC PAR C.C MAISON TOTAL LOGEMENT INDIVIDUELLE 1999 RESIDENCES IMMEUBLE COLLECTIF SECONDAIRES ET AUTRES LOGEMENTS C.C. de Montrevel-en-Bresse 10% 82% 6% 7% C.C. des Bords de Veyle 6% 74% 12% 8% C.A. de Bourg-en-Bresse 59% 41% 48% 5% C.C. de la Vallière 7% 77% 6% 12% C.C. de Treffort-en-Revermont 7% 72% 4% 17% C.C. du canton de Coligny 5% 76% 5% 12% 3 Communes de Chalaronne Centre 2% 78% 7% 8% C.C. Bresse Dombes Sud Revermont 4% 75% 9% 10% 100% 52 404 56% 29 342 31% 16 279 7% 3 789 Total Source : INSEE – RGP 1999 SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 14/129 SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 15/129 • • L’urbanisation du territoire est fortement consommatrice d’espaces : - Un étalement urbain concentré autour des infrastructures, en doigts de gant, mais un mitage généralisé sur l’ensemble du territoire plus particulièrement sur l’ouest en Bresse et dans la Dombes ; - L’habitat dispersé, habitat traditionnel de la Bresse et de la Dombes compte tenu de la topographie, contribue à ce mitage ; - Des dynamiques spécifiques en interne de la ville de Bourg-en-Bresse : • Un hyper centre, centre historique, en cours de requalification, • Une première couronne, composée essentiellement de collectifs des années 50 et 70, sujette à la vacance (7%) et à un déficit d’image, • Des faubourgs, marqués par la présence d’un parc de maisons individuelles des années 30, qui rejoignent les dynamiques des communes urbaines voisines. En 2004, les nouveaux logements construits sont plutôt des grands logements, notamment dans les communes rurales : 124 m² de SHON en moyenne. SHON en 2004 selon l’armature urbaine TYPE COMMUNE MOYENNE SHON PAR LOGEMENT EN 2004 Commune urbaine Bourg secondaire Pôle local Commune rurale 110 m² 106 m² 126 m² 132 m² Total 124 m² SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 16/129 2.4. Enjeux et questionnements • Un quadruple questionnement pour l’évolution du parc de logements à terme : - La qualité des formes urbaines et des paysages : l’étalement urbain et ses formes urbaines associées, lotissements, posent la question de la banalisation du paysage urbain ; - La nature des formes urbaines et architecturales selon les différents types de communes, urbaines, rurales, bourgs secondaires, pôles locaux : des formes spécifiques sont-elles à privilégier selon le type de communes pour marquer plus fortement le caractère (urbain ou rural) de chacune d’entre elles ; - La diversité des gammes de produits afin de répondre à l’ensemble des besoins de la population : population vieillissante mais aussi accueil d’une population jeune, en permettant des trajectoires résidentielles. Aujourd’hui, le marché est davantage centré sur la construction de grands logements ? - La question de l’organisation des transports en commun, à mettre en cohérence avec l’organisation de l’habitat. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 17/129 3. Un territoire globalement armature urbaine bien desservi par une 3.1. Une structuration territoriale à 4 niveaux • Les communes du territoire ne sont pas toutes identiques ; elles jouent des rôles différents dans l’organisation du territoire et des fonctions particulières sur le territoire ou par sous-territoire. • A partir de certaines caractéristiques, une typologie peut être construite, et qui dessine l’armature du territoire, permettant d’appréhender le fonctionnement du territoire. • 4 types de communes sont identifiés : commune urbaine, bourg secondaire, pôle local et commune rurale. Répartition de la population selon le type de communes TYPE COMMUNE Commune urbaine Bourg secondaire Pôle local Commune rurale Total • POPULATION REPARTITION NB COMMUNES 56 365 6 578 18 332 34 540 49% 6% 16% 30% 4 3 11 56 115 815 100 74 29% de la population se répartit dans 21 communes ayant une population comprise entre 1 000 et 3 000 habitants : Parmi ces 21 communes et au regard des services présents et de la structure commerciale de chacun d’entre eux, on distingue plus nettement : - 3 bourgs secondaires, Vonnas, Montrevel-en-Bresse et Marboz, qui concentrent 6% de la population avec un niveau de services et de commerces leur permettant de jouer le rôle de centralité sur un sous-ensemble territorial (présence de collèges, une trentaine de nature de commerces différente, taux d’emprise commerciale autour de 50%…) ; l’est du territoire ne dispose pas d’une centralité équivalente, si ce n’est celle de Bourg-en-Bresse directement ; - 11 pôles locaux dans lesquels vit 16% de la population et qui sont dotés d’un niveau d’équipement de base (commerces de première nécessité et équipements sportifs de proximité) : Attignat, Ceyzériat, Foissiat, Lent, Mézériat, Neuville-lesDames, Polliat, Saint-Etienne-du-Bois, Treffort-Cuisat, Coligny, Villereversure. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 18/129 SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 19/129 3.2. Niveau central : des équipements structurants l’agglomération, mais une perte de vitesse du centre ville dans Un pôle principal : les 4 communes urbaines de l’agglomération (Bourg-en-Bresse, Viriat, Péronnas, Saint-Denis) • Près de la moitié de la population du territoire vit dans le centre de l’agglomération ; • Ville centre préfecture, services publics associés ; • Equipements d’agglomération : culture, formation... • Polarité commerciale forte et taux d’emprise de plus de 90% . 3 Des équipements structurants principalement localisés sur la ville centre… • Formation : lycées, antenne universitaire… • Culture : Monastère de Brou, théâtre, SMAC, Ecole nationale de musique ; • Loisirs : cinéma / futur multiplexe ; • Sports : stades, golf, futur centre nautique (en cours de construction) ; • Centres commerciaux / grandes surfaces ; • Santé : Centre Hospitalier de Bourg-en-Bresse (SROS), secteur sanitaire n°1 ; • Et tous les services publics liés au statut de préfecture : préfecture, tribunal d’instance, trésorerie générale, etc. ; • Le pôle multimodal à venir autour de la gare ; • Le centre pénitentiaire dont la mise en activité est prévue en 2008 : d’une capacité de 600 places, elle devrait générer des emplois. 3 90% de la population du secteur concerné, l’agglomération resserrée de Bourg-en-Bresse, consomment sur ce secteur SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 20/129 3.3. Trois bourgs secondaires : l’est du territoire peu équipé et tourné vers l’agglomération 3 bourgs secondaires : Montrevel-en-Bresse, Vonnas, Marboz • Une population comprise entre 2 000 et 4 000 habitants ; • Entre 25 et 30 natures de commerces et de services (selon la nomenclature INSEE ) ; • Un commerce assez développé avec un taux d’emprise supérieur à 50% ; • Présence au moins d’un collège ; • Deux communes qui présentent une configuration presque identique mais elles ne jouent pas la même fonction : Marboz constitue un pôle de centralité sur le territoire SCOT et Coligny est davantage orientée sur le Jura, dans l’orbite de Saint-Amour. • Des équipements spécifiques - Des musées de plus petite envergure : dont le Musée du Revermont situé à Treffort-Cuisat (moins de 10 000 visiteurs par an), - La Plaine Tonique de Montrevel-en-Bresse, le site le plus fréquenté du territoire (80 000 visiteurs par an) ; 4 6% de la population du territoire habite ces 3 communes : • Elles ne structurent pas la répartition de la population ; • Elles ont accueilli la majorité de la nouvelle population du territoire entre 1990 et 1999. 4 Source : Communoscope 1998, INSEE SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 21/129 3.4. Les pôles locaux : un maillage territorial sur les équipements de base 11 pôles locaux : Attignat, Ceyzériat, Foissiat, Lent, Mézériat, Neuville-les-Dames, Polliat, Saint-Etienne-du-Bois, Treffort-Cuisat, Coligny, Villereversure • Une population autour de 1 000 habitants ; • Des écoles maternelles et primaires : - Des écoles primaires et maternelles dans près de 50 communes (la plupart des petites communes -moins de 600 habitants- ne disposent pas d’offre scolaire) ; • Des services culturels et sportifs présents dans presque toutes les communes : - Un bon maillage du territoire en matière de gymnase, - École de musique, médiathèque, bibliothèque associatives dans bon nombre de communes ; • Un niveau d’équipement commercial « de base » permettant de capter à hauteur de 20% les dépenses des ménages habitant sur ce secteur. 3.5. Les communes rurales • 56 communes rurales. Celles-ci disposent toutes d’au moins un service : école, commerce ou service d’appoint. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 22/129 3.6. Un parc social peu diffus sur le territoire SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 23/129 REPARTITION DES ARMATURE LOGEMENTS SOCIAUX - 2003 REPARTITION POPULATION Commune urbaine Bourg secondaire Pôle local Commune rurale 83% 4% 7% 6% 49% 6% 16% 30% Total 100% 8 554 100% 115 815 Un parc social supporté presque entièrement par la ville de Bourg-en-Bresse • 20% des logements de l’agglomération de Bourg-en-Bresse sont des logements sociaux ; • 83% du parc social du territoire se situe dans les 4 communes de l’agglomération de Bourg-en-Bresse et 85% du parc social de la C.A. de Bourg-en-Bresse est concentré sur la ville centre ; • Une tension particulière est constatée sur les T2 et T3, pour lesquels la demande est particulièrement importante : 5 - 62% de la demande et 51% de la composition du parc ; • Une certaine part du parc privé de la ville de Bourg-en-Bresse, de par son obsolescence, constitue un parc social de fait, notamment le parc privé de la première couronne interne à Bourg-en-Bresse, fortement marqué par la vacance (8% en 2003). Une construction récente ayant commencé un rééquilibrage CONSTRUCTION RECENTE DE TOTAL 2000LOGEMENTS SOCIAUX 2004 DONT LOGEMENT PLA Commune urbaine Bourg secondaire Pôle local Commune rurale 31% 5% 20% 44% 43% 0% 13% 21% Total 1 060 25,6% Source : SITADEL 5 Source : EOHS- Conférence intercommunale du logement – Mardi 6 septembre 2005 SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 24/129 • La production récente du logement social (logements PLA, aidés et réglementés de 2000 à 2004) se fait majoritairement sur les communes rurales et les communes urbaines : - 15 communes rurales sur les 56 communes rurales que compte le territoire concentrent 75% de la production et 10 d’entre-elles en concentre 60%, - Plus du tiers qui se répartit de façon équilibrée entre les 4 communes urbaines ; • Le quart des logements sociaux construits depuis 2004 sont des logements très sociaux (PLA) ; • Les logements les plus sociaux (PLA) sont encore majoritairement réalisés dans les communes urbaines (les 4 communes de l’agglomération). 3.7. L’accueil des gens du voyage bien structuré sur l’agglomération • Deux aires d’accueil aménagées ciblées sur les groupes de passage, sur Péronnas et Bourg-en-Bresse, de 6 000 m² environ chacune. • Des aires fréquentées à moins de 50% et qui nécessitent encore quelques aménagements (douche, etc.). • Une réflexion engagée par la mise en place d’un système de terrains tournants pour l’accueil des grands passages avec 4 communes volontaires en 2004/2005 : Servas, Viriat, Bourg-en-Bresse et Lent. • L’aménagement de 30 parcelles dans un quartier d’habitat adapté pour répondre au besoin de sédentarisation d’une partie de la population itinérante. 3.8. Des tensions sur certains équipements Compte tenu des dynamiques démographiques récentes, des tensions existent sur certains équipements, et plus particulièrement ceux relatifs à la petite enfance et aux 6 personnes âgées : • Personnes âgées Une dizaine d’EPAD privées en projet actuellement pour 60 personnes minimum, à 3 ou 4 ans. Le territoire semble être attractif pour les résidences des retraités, d’autant plus que le département du Rhône souffre d‘un manque chronique de places. 6 Ces tensions ont été exprimées lors des commissions thématiques réunies en juillet 2005 SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 25/129 • Santé La maison de rééducation les Arbelles à Bourg-en-Bresse est toujours complète. S’agit-il aujourd’hui, à travers le SCOT, de travailler avec l’ARH (Agence régionale d’hospitalisation) pour envisager un déploiement ou une nouvelle structure ? • L’accueil des gens du voyage Les demandes d’hivernage (séjours de 4 à 6 mois) ne sont pas encore totalement satisfaites mais le sont à l’échelle départementale. Et les différents services de proximité dont l’organisation territoriale sont en cours de discussion (La Poste, par exemple). 3.9. Enjeux et questionnements • • Une armature urbaine en évolution : - L’équipement de communes en services et commerces suit progressivement la croissance démographique, notamment sur les bourgs secondaires et les pôles locaux ; - Le nombre de bourgs secondaires est-il suffisamment élevé pour mailler le territoire ? • ils ne représentent que 6% de la population du territoire SCOT, • l’est du territoire est dépourvu de bourgs secondaires. Une demande sociale croissante pour des services et des équipements de proximité : - Vieillissement de la population ; - Petite enfance dans les territoires attirant des jeunes ménages ; - Une carte scolaire à adapter en permanence. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 26/129 • • Une interrogation sur la capacité de l’armature urbaine à structurer les déplacements : - Des modes de vie qui incitent à de nombreux déplacements, entre les lieux de travail, de consommation, de loisirs, de soins médicaux ou paramédicaux, d’accompagnement d’enfants, etc. ; - Des transports en commun n’irriguant pas tout le territoire. Une infrastructure commerciale démographiques constatées. - • à organiser en fonction des dynamiques Le renforcement et l’émergence de nouvelles polarités commerciales : des vocations à affirmer ? des polarités à conforter ? • Pour soutenir et conforter les pôles locaux en pleine croissance ? • Comment bien articuler le développement commercial dans les franges de la ville centre, à même de renforcer l’armature commerciale de l’agglomération, et 7 limiter l’évasion commerciale des bourgs secondaires ? • En soignant le développement des zones commerciales et en veillant à leur insertion paysagère tout en facilitant leur accès ? Relativement à l’accueil des gens du voyage, quelles communes, hors agglomération, susceptibles de s’inscrire dans l’accueil tournant des grands passages ? 7 Il s’agit d’une question centrale soulevée par le Schéma de Développement et d’Equipement Commercial SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 27/129 4. Un territoire fortement structuré par l’agglomération centre pour l’emploi 4.1. La C.A. de Bourg-en-Bresse, principal centre d’attractivité de l’emploi Un marché de l’emploi fortement polarisé : • 75,7% des emplois sur la C.A. de Bourg-en-Bresse ; • 54,1% des emplois sur la seule ville de Bourg-en-Bresse. Le taux d’emploi est le rapport entre le nombre d’emplois et le nombre d’actifs d’un périmètre donné. TAUX EMPLOI 1999 C.C. Montrevel-en-Bresse C.C. Bords de Veyle C.A. Bourg-en-Bresse C.C. La Vallière C.C. Treffort-en-Revermont C.C. Coligny 3 communes de Chalaronne Centre C.C. BDSR 0.68 0.80 1.19 0.61 0.56 0.51 0.53 0.38 SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 28/129 • Au sein de la C.A. de Bourg-en-Bresse, 3 communes ont des taux d’emploi élevés : Bourg-en-Bresse, Servas et Viriat. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 29/129 8 • 1 communauté de communes a des taux d’emploi significatifs : Bords de Veyle . • 3 communautés de communes ont un caractère résidentiel marqué : Treffort-enRevermont, Coligny, et BDSR. La dynamique du périmètre SCOT est ainsi largement dépendante des forces d’attraction de la C.A. de Bourg-en-Bresse où de nombreux résidents se déplacent quotidiennement pour rejoindre leur emploi. 4.2. Enjeux et questionnements Le dynamisme économique du territoire est fortement lié au dynamisme de l’agglomération. A partir de là : • Comment renforce-t-on le rôle économique de l’agglomération tout en maintenant l’activité économique sur le reste du territoire ? • Quelle répartition des zones d’activité, des pôles d’emploi, est envisageable pour venir opérer des rééquilibrages entre les sous-territoires et jouer, le cas échéant, sur le nombre de déplacements ? 8 En marge du territoire, on peut citer les communautés de communes de Pont d’Ain et de Chalaronne centre qui présentent des taux d’emploi de même grandeur que ceux de la communauté de communes des Bords de Veyle SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 30/129 5. Une résultante : la multiplicité des déplacements 5.1. La demande en transport 5.1.1. LES DEPLACEMENTS DOMICILE TRAVAIL La totalité du territoire est concernée par les migrations domicile-travail. En effet, 62 320 migrations domicile-travail quotidiennes sont comptabilisées, dont : • 73% internes au périmètre de référence (45 560 migrations) ; • 16% en échange avec le reste du département (10 160 migrations) ; • 11% avec l’extérieur du département (6 600 migrations) ; • 76% des actifs utilisent la voiture. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 31/129 La carte montre que : • La C.A. de Bourg-en-Bresse draine la plus grosse part des migrations ; • Chaque EPCI est peu en relation avec d’autres EPCI hors C.A. de Bourg-en-Bresse ; • Les migrations avec le reste du département de l’Ain (16%) et l’extérieur (11%) représentent à peine plus du quart des migrations. En ce qui concerne les relations avec l’extérieur, elles ne sont significatives que : • Vers le Rhône et surtout le Grand Lyon ; • Vers la Saône-et-Loire (Mâcon) pour les EPCI qui en sont les plus proches. 5.1.2. UNE MULTIPLICITE DE DEPLACEMENTS GENERES PAR LA REPARTITION DES SERVICES ET LES MODES DE VIE Les données de ce chapitre sont issues du diagnostic de la « Politique globale des déplacements » élaborée par la C.A. de Bourg-en-Bresse et concernent le périmètre de l’aire urbaine de Bourg-en-Bresse, soit 43 communes définies par le critère « 40% des actifs travaillent dans l’aire urbaine concernée ». Motifs de déplacements Déplacements journaliers tous modes MOTIF NB MOYEN PART 1,04 0,85 0,79 0,65 0,32 0,24 3,87 27% 22% 20% 17% 8% 6% 100% Travail Loisirs Achats Accompagnement Études Démarches Tous motifs Source : PGD de Bourg-en-Bresse • Une croissance proche de la moyenne nationale (2,5% par an) ; • Un trafic autoroutier en fort développement ; • 37% des ménages ont 2 voitures ou plus ; SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 32/129 • Chaque ménage effectue en moyenne 3,87 déplacements par jour dont 2,66 en voiture ; • Un quart des déplacements est effectué pour le travail et 42% des déplacements pour les loisirs et les achats. 5.1.3. L’UTILISATION PREDOMINANTE DE LA VOITURE • Une prépondérance des déplacements en voiture comme le montre le tableau cidessous. SUR L’AGGLO Voiture particulière Marche à pied Deux roues Mode doux TC Combiné 68% 16% 5% 4% 7% INTERNE A CHAQUE EPCI 45 à 58% ns ns 37 à 46% 0 à 17% ns ENTRE EPCI 50 à 100% ns ns très faible 0 à 17% ns VERS L’EXTERIEUR 85% ns ns 1% 6% 8% Source : PGD de Bourg-en-Bresse ns : non significatif 5.1.4. LES MODES DOUX La marche à pied concerne de nombreux déplacements au sein de chaque ville et village. L’usage du vélo pour les motifs autres que loisirs est peu développé. Toutefois, la typologie du territoire ne fait pas vraiment obstacle à son utilisation pour les déplacements et le schéma départemental des véloroutes et des voies vertes doit contribuer à améliorer la part des deux roues dans les déplacements. 5.1.5. LE STATIONNEMENT Le territoire dispose de grandes facilités en matière de stationnement y compris la Ville Centre Bourg-en-Bresse. La Ville Centre, avec notamment le parking du Champ de Foire, présente une offre importante en stationnement public. Le stationnement ne constitue pas un frein à l’usage de la voiture. Ce peut encore être considéré comme un atout aujourd’hui, mais demain ? SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 33/129 5.2. Une bonne infrastructure routière 5.2.1. L’INFRASTRUCTURE ROUTIERE L’infrastructure routière est particulièrement « attractive » avec : • Des liaisons autoroutières qui placent le territoire à un carrefour européen Nord-Sud (Autoroutes A39, A40 et A42) ; • Un réseau structurant de RD qui convergent vers la C.A. de Bourg-en-Bresse ; • Des liaisons intercommunales, « la rocade des villages », qui offrent une continuité à proximité de l’agglomération (RD64 et RD52) ; • Un réseau de RD qui permet les liaisons de proximité entre les villages. Cette offre importante accompagne deux éléments caractéristiques du territoire : • Une urbanisation rurale et diffuse ; • Une agglomération centre qui présente peu de frein à l’utilisation de la voiture. 5.2.2. UNE CROISSANCE REGULIERE DES FLUX ROUTIERS La charge de trafic du réseau est d’autant plus élevée que l’on se rapproche du centre de l’agglomération de Bourg-en-Bresse. Supérieure à 10 000 véh/j RD 975 10 630 v/j (Noire sur la carte) RD 1075 18 440 v/j RD 979 11 600 v/j RD 1083 Nord 11 440 v/j RD 1083 Sud 12 410 v/j RD 936 Tronçon Est 6 830 v/j RD 936 Tronçon 8 460 v/j 9 Ouest De 5 000 à 10 000 véh/j La continuité de ces axes vers (Rouge sur la carte) l’extérieur Inférieur à 5 000 véh/j (Autres couleurs) Réseau local et de rabattement Source : Statistiques Conseil général 01 – DDE 01 9 Les informations correspondant au tronçon Ouest de la RD936 sont disponibles que depuis 1990 SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 34/129 25 000 20 000 RN 75 RN79 15 000 RD 936 tronçon Est RD 936 tronçon Ouest 10 000 RD 996 RN 83 5 000 0 1980 1985 1990 1995 2000 2005 Une croissance régulière du trafic routier est constatée autour de Bourg-en-Bresse : • Réseaux national et départemental : - La croissance annuelle géométrique est de 2% à 3%, conforme aux évolutions générales constatées au niveau national (+2,5%/an), - Seules exceptions : les RD1079 et RD 1083 (ex RN) connaissent des croissances plus faibles du fait des reports sur A40 et A39. • Réseau autoroutier : - La croissance est beaucoup plus forte, - Ainsi, du fait de la création de A40, puis de A39, le trafic a considérablement augmenté : sur A40, entre Viriat et Bourg Sud, le trafic est passé de 16 000 véh/j en 1993 à 28 800 véh/j en 2003 (+80% en 10 ans). 5.2.3. UN PROJET DE ROCADE AUTOUR DE L’AGGLOMERATION Le dossier de voirie d’agglomération approuvé, de l’Agglomération de Bourg-en-Bresse, retient le projet d’une rocade périurbaine autour de l’agglomération. L’objectif de cette rocade est double : • Réduire les trafics routiers au sein de l’Agglomération ; • Et, en conséquence, permettre de redonner de l’espace aux modes alternatifs à la voiture au sein de l’Agglomération. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 35/129 SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 36/129 La réalisation de cette rocade ne peut cependant pas apparaître comme la seule solution aux problèmes des déplacements. Les questions qu’elle soulève sont essentiellement les suivantes : • Son éloignement du centre constitue un pari sur son efficacité en report de trafic ; • Son calendrier de réalisation et la maîtrise de son financement sont-ils assurés ? • La maîtrise du foncier adjacent permettra-t-il de juguler l’étalement urbain susceptible d’être généré ? 5.2.4. LA SECURITE ROUTIERE • Sur le territoire du SCOT hors C.C. BDSR, on a constaté 1 100 accidents corporels, soit 1 accident corporel tous les 2 jours entre janvier 1999 et juillet 2004 (source DDE 01). Ils furent la cause de 102 morts (1,5 morts par mois), 431 blessés graves et 1 195 blessés légers. • Les points les plus significatifs sont les suivants : - Les accidents sur la ville de Bourg-en-Bresse concernent surtout les usagers les plus vulnérables. En effet, les piétons et les deux roues sont impliqués dans près de 50% des accidents ; - En proche périphérie de Bourg-en-Bresse, territoire urbain, on peut faire un constat identique ; on note que l’accidentologie diminue régulièrement depuis 5 ans ; - Sur le reste du territoire du SCOT, les axes structurants sont les plus accidentogènes, notamment la RD 1083, la RD 1075 (ex RN) et la RD936. 5.3. Des transports en commun insatisfaisants • Hors C.A. de Bourg-en-Bresse, des transports en commun « confidentiels » s’adressent à une clientèle captive : - essentiellement les scolaires, - une sur-représentation de la clientèle féminine. • Avec une image sociale peu valorisée. • Sur la C.A. de Bourg-en-Bresse, un réseau de bus (transport urbain) qui n’assure que 3,3% des déplacements, essentiellement pour une clientèle scolaire et non motorisée. Sept lignes régulières desservent l’agglomération avec des fréquences variables et des vitesses commerciales faibles. 5.3.1. L’OFFRE DE TRANSPORTS INTERURBAINS SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 37/129 L’offre actuelle entre les pôles des trois premières catégories est synthétisée par le schéma suivant : Les pôles structurants bénéficient d’une liaison avec la préfecture Bourg-en-Bresse que ce soit via une ligne interurbaine (gérée par le département de l’Ain ou du Jura) ou une ligne ferroviaire à l’exception de la commune de Certines. Les niveaux d’offre sont toutefois très variables selon les axes. Ils peuvent être regroupés en trois catégories : • Niveau 1 : l’offre en place est satisfaisante et peut répondre à des déplacements pendulaires. • Niveau 2 : l’offre en place permet une desserte quotidienne qui se limite à quelques allers-retours par jour. • Niveau 3 : l’offre en place est réduite et non quotidienne. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 38/129 Le tableau suivant classe les offres selon les trois catégories ci-dessus : Offre interurbaine Niveau 1 Pôle structurant Pôle local équipé Niveau 2 Niveau 3 Offre ferroviaire Niveau 1 Niveau 2 Montrevel-en-Bresse Vonnas Ceyzériat Treffort-Cuisiat Saint-Etienne-du-Bois Tossiat Polliat Servas Lent Villereversure Neuville-les-Dames Niveau 3 Cars TER Cars TER L’offre actuelle est en accord avec l’armature urbaine à une exception près : Montrevelen-Bresse. L’offre départementale vers Bourg-en-Bresse doit être renforcée afin de constituer une solution de transport alternative pour les déplacements pendulaires. Le bi-pôle Servat-Lent mérite une attention particulière car chacune de ces communes bénéficie d’une offre performante soit routière, soit ferrée. La question du rabattement sur la gare de Servat ou de la desserte de la cette même gare par la ligne départementale pourrait être évoquée. Pour autant, au vu des niveaux d’offre, il est peu envisageable d’attendre un report modal d’un mode vers l’autre, report qui consisterait à une perte de temps non négligeable et pénalisante pour les usagers. En complément de ces pôles, la commune de Neuville-les-Dames constitue un carrefour entre les trois lignes fortes du réseau départemental puisqu’elle est en liaison directe vers Bourg-en-Bresse ainsi que vers Belleville, Villefranche et Lyon. Deux de ces lignes la relient également à Chatillon-sur-Chalaronne. Ainsi, exceptée la liaison entre Montrevel-en-Bresse et Bourg-en-Bresse, le niveau d’offre est à conserver tel qu’à l’actuel. Il est en phase avec les fonctions de ces pôles. Par ailleurs, il est important d’avoir en mémoire que les gares ferroviaires de SaintEtienne-du-Bois et de Tossiat sont aujourd’hui fermées. Elles sont desservies par des autocars TER. Elles sont toutefois à conserver car elles permettront d’assurer une desserte ferroviaire vers Bourg-en-Bresse, lorsque les volumes de déplacements le demanderont. 5.3.2. L’OFFRE FERROVIAIRE SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 39/129 • • Une offre ferroviaire dans cinq directions : - La liaison Bourg-en-Bresse - Lyon (20 allers-retours par jour), - La liaison Bourg-en-Bresse - Oyonnax, - La liaison Bourg-en-Bresse - Mâcon, - La liaison Bourg-en-Bresse – Ambérieu-en-Bugey, - La desserte TGV de Bourg-en-Bresse, de Paris à Genève. Le réseau TER autour de Bourg-en-Bresse, souvent assuré par des liaisons par cars et les gares, sert de pôle de rabattement. Les horaires, les temps de parcours dissuasifs ne concourent pas à un service attractif. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 40/129 5.4. Enjeux et questionnements Face à la croissance continue des déplacements, quelle part modale pour chaque type de transports et quels leviers pour orienter les usagers : • au sein de la partie moins dense de la C.A. de Bourg-en-Bresse ? • le long des grands axes ? • pour la desserte des pôles secondaires et des pôles locaux ? Comment organiser l’urbanisation ? Peut-elle être un levier pour orienter cette part modale selon les différents types de territoires ? SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 41/129 6. Vers une décélération de la croissance ? 6.1. Les projections INSEE : 5 000 habitants supplémentaires à l’horizon de 2015 Projection de population Nb Habitants 129 239 130 000 127 966 128 000 126 356 126 000 124 379 124 000 121 980 122 000 120 000 119 345 118 000 116 000 114 000 2005 2010 2015 2020 2025 2030 Estimation à partir des projections INSEE TAUX DE CROISSANCE RGP INSEE Projections INSEE 1982 - 1990 1990 - 1999 2005 - 2015 2010 - 2020 2015 - 2025 2020 - 2030 6% 5% 4% 4% 3% 2% • A l’horizon SCOT, 5 000 habitants supplémentaires, soit environ 120 000 habitants. • Un ralentissement des tendances actuelles à partir de 2015 : conséquence directe de l’essoufflement du solde naturel constaté sur la période récente et du vieillissement de la population. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 42/129 2005 2015 2025 Total % Total % Total % < 20 ans 27 542 24% 26 616 22% 25 816 21% 20 - 60 ans 61 621 54% 60 145 51% 57 815 47% + 60 ans 24 806 22% 32 015 27% 38 571 32% Total 113 969 100% 118 776 100% 122 202 100% • Un mouvement inéluctable du vieillissement de la population : plus du tiers de la population aurait plus de 60 ans. • Des jeunes de moins en moins nombreux : un cinquième de la population serait constitué de personnes de moins de vingt ans. • Une dynamique démographique très territorialisée : stagnation démographique pour les communes urbaines (Bourg-en-Bresse, Péronnas, Viriat et Saint-Denis-lès-Bourg) 10 et forte pression démographique pour le reste de la zone . 6.2. Résultats 2004 RGP et les questions posées • Une contradiction entre les tendances très récentes et les projections à plus long terme : - +8% en 5 ans : une accélération de la croissance indiquée par le recensement partiel organisé en 2004 sur 15 communes du territoire : • Ces 15 communes représentent 11% de la population du territoire. - Ce sont les 14 communes rurales recensées en 2004 qui continuent de porter la dynamique démographique : • Saint-Denis-lès-Bourg, commune recensée, enregistre une baisse légère, 0,2%, mais une reprise de la croissance est en cours avec des programmes de construction ; • Les 14 communes rurales représentent 22% de la population de l’ensemble des communes rurales. - +4% sur le plus long terme : un fléchissement de la croissance calculé par l’INSEE. 10 Source : CDRA, projections démographiques INSEE sur le bassin de vie de Bourg-en-Bresse. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 43/129 6.3. Enjeux et questionnements Compte tenu de ce fléchissement annoncé de la croissance, certain mais dont l’ampleur exacte n’est pas connue, et du vieillissement assuré de la population, deux réflexions doivent être conduites pour le positionnement du SCOT sur la croissance future : • Quelles sont les conséquences de ces évolutions à venir sur la dynamique du territoire ? Nombre d’actifs ? Nombre de postes d’emploi ? • Avant de se positionner sur un objectif quantitatif, il s’agit également d’examiner les marges de manœuvre pour influer sur la structure par âge de la population ? Offre de logements ? Offre d’équipements pour la petite enfance et les familles ? Attractivité culturelle et de loisirs, etc. ? Accueil de jeunes ménages qui travaillent dans la métropole lyonnaise grâce à des transports performants (train ou autoroute) ou qui travaillent sur le territoire ? La réflexion sur ces questions permettra de fixer un objectif quantitatif cohérent avec les choix du territoire pour son futur. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 44/129 7. Conclusion • 3 grandes caractéristiques : - Des inégalités territoriales : En termes de dynamiques démographiques, • En termes de formes urbaines et de modes d’habiter, soit la question de la répartition du logement collectif et du logement social ; • • - Un territoire qui se remplit et se « déstructure » : • Étalement urbain, • Croissance des déplacements tous motifs, • Un centre urbain en perte d’attractivité ; - Une armature urbaine bien dotée en services mais peu structurante et des besoins croissants en service. Les tendances : - • Des choix résidentiels déconnectés des lieux d’emplois et des pôles de services dont le vecteur principal est le recours à la voiture individuelle : un basculement à venir avec les tensions énergétiques actuelles ? Les questions : - Quelle évolution et quelle répartition de la population au sein du territoire et quelle structure de la population : • Entre communes urbaines, bourgs secondaires, pôles locaux et communes rurales ? * Où s’agit-il de renforcer l’armature territoriale : conforter les bourgs secondaires ? • Entre les différentes parties du territoire : centre, nord, sud-est, sud-ouest : * Jusqu’où va-t-on dans la croissance au sud-est ? * Jusqu’où va-t-on dans l’ouverture au nord ? * Quelle politique au sud-ouest pour attirer ou souhaite-t-on juguler la croissance ? * Quelle politique au centre ? • Et ce, pour influer sur les quantités et les modes de déplacement ; SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 45/129 - Quelle offre de logements : En termes de formes urbaines : individuel, intermédiaire, collectif ? • Pour assurer des trajectoires résidentielles : social, accession à la propriété, locatif privé… ? • Pour influer sur la répartition de population désirée pour le futur ? • Pour répondre à des besoins spécifiques : personnes âgées, étudiants, décohabitation… ? • - Quels critères utiliser pour ces choix : La demande sociale ? • Le niveau d’équipement ? • La possibilité, à court ou long terme, de transports en commun ? • - Quels équipements et services indispensables : • Personnes âgées : pour aider la population à vieillir dans de bonnes conditions ? • Petite enfance : pour attirer les jeunes ménages et leur donner les conditions de rester et de concilier vie professionnelle et vie familiale ? • L’accueil des grands passages de la population itinérante ? • Culture, loisirs ? • Collège ? • … SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 46/129 Deuxième partie : Richesses patrimoniales et naturelles Etat Initial de l’environnement SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 47/129 Le territoire du SCOT est composé de trois grands ensembles géophysiques qui s’identifient nettement tant sur le plan des milieux naturels, que sur celui de l’agriculture et sur celui des paysages. 1. Les milieux naturels 1.1. La Bresse : un corridor écologique dont la pérennité dépend de l’organisation de la cohabitation entre milieux naturels, activités agricoles et habitat La Bresse est un plateau vallonné de bocage parcouru par les larges vallées à fond plat de la Veyle, la Reyssouze, le Sevron et le Solnan, qui constitue un corridor écologique riche en zones humides entre l’arc jurassien et le Val de Saône, ainsi qu’un passage, une étape migratoire, une zone de stationnement, voire de reproduction pour certaines espèces d’oiseaux remarquables. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 48/129 1.1.1. DESCRIPTION DE L’INTERET DE CES MILIEUX Les vallées de la Reyssouze, du Sevron et du Solnan ont conservé en grande partie leurs prairies et leurs boisements humides, où l’on retrouve des éléments du cortège de flore et de faune emblématique du Val de Saône. Les boisements environnants comportent des stations botaniques remarquables et sont ponctués de zones humides de grand intérêt. Ces vallées exercent tout à la fois des fonctions de régulation hydraulique et de protection de la ressource en eau. 1.1.2. ENJEUX ET QUESTIONNEMENTS Au titre de zone de passage, d’étape migratoire, de zone de stationnement pour des espaces d’oiseaux remarquables d’une part, d’espaces de régulation hydraulique d’autre part, ces vallées, leurs boisements et, d’une façon plus générale, la trame bocagère de la Bresse constituent des enjeux écologiques majeurs. La qualité des eaux de ces grandes rivières en est un autre. • Deux types de risques sont identifiés : - Le développement des grandes cultures au détriment de l’élevage qui s’accompagne souvent d’arrachage de haies et de drainage ; - L’étalement urbain non maîtrisé lorsqu’il détruit la trame boisée et imperméabilise les sols. 1.2. Le Revermont et les Gorges de l’Ain : un vaste complexe écologique, mais des prairies sèches fragilisées par la déprise agricole Dans le Revermont, de nombreuses falaises abritent une avifaune rupestre remarquable et la protection des prairies sèches du Mesobromion est considérée comme un enjeu européen. Leur protection nécessite des mesures de gestion car une pression trop forte du pâturage nuit à leur conservation, mais l’abandon de l’agriculture leur fait courir un risque d’enfrichement. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 49/129 1.2.1. DESCRIPTION DE L’INTERET DE CE MILIEU Le Revermont qui s’étend entre la plaine bressane à l’Ouest, la Franche-Comté au Nord et la vallée de l’Ain au Sud-Est, est un secteur jurassien d’altitude modeste mais fortement plissé et taillé, au caractère karstique très marqué. Sa flore de milieux secs sur calcaires et marnes est particulièrement riche. Ses gorges détiennent des espèces montagnardes qui se trouvent habituellement à plus haute altitude. La richesse de certains boisements ou prairies en plantes bulbeuses à floraison hivernale est également remarquable. Ces espaces sont en outre propices à une avifaune diversifiée et la grande faune ainsi que ses prédateurs y sont représentés. Les gorges de l’Ain, avec le grand développement des falaises et éboulis, sont adaptées aux espèces rupicoles. 1.2.2. ENJEUX ET QUESTIONNEMENTS Dans ce vaste complexe écologique, les risques d’étalement urbain portent principalement sur le pied du versant Ouest du Revermont, qui est facile d’accès avec la proximité de la RD 979. Les mesures de protections souhaitables relèvent de la protection des sites intéressants (ZNIEFF de type 1 et autres) et de la maîtrise de l’urbanisation. L’autre famille de risques est liée à la déprise agricole, à la rupture d’équilibre de certains écosystèmes du fait que, par exemple, des prairies ne sont plus pâturées, qu’elles s’embroussaillent, que la flore et la faune évoluent. Le SCOT peut contribuer à sensibiliser les responsables locaux et la population à ces phénomènes, mais, comme les autres documents d’urbanisme, ne dispose pas d’outils pour les gérer. 1.3. La Dombes : un écosystème complexe menacé de déséquilibre La Dombes constitue par la richesse de sa faune et de sa flore, et par sa taille, un ensemble environnemental de première importance. Son agrosystème fragile est menacé de déséquilibre tant par abandon que par intensification des pratiques d’« assec/évolage », et de fragmentation par la progression de l’urbanisation. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 50/129 1.3.1. DESCRIPTION DE L’INTERET DE CE MILIEU • La Dombes est un agrosystème modelé depuis l’époque médiévale par l’homme, qui se caractérise par un haut niveau de biodiversité et une très grande originalité paysagère et biologique. • Il s’agit d’une zone humide d’importance majeure, identifiée par ailleurs en Zone de Protection Spéciale Natura 2000. Elle est également mentionnée dans le Schéma Directeur d’Aménagement et de gestion des Eaux du bassin Rhône-MéditerranéeCorse parmi les zones humides remarquables à l’échelle du bassin. • C’est en outre, en Rhône-Alpes, l’ensemble naturel caractérisé par la plus forte « originalité » en ce qui concerne le peuplement d’oiseaux. Elle est également connue pour son intérêt en matière d’odonates. • La flore des étangs est également d’une grande originalité et compte de nombreuses espèces rares. • L’intérêt fonctionnel de cette zone est tout d’abord d’ordre hydraulique (ralentissement du ruissellement, autoépuration des eaux…). • En ce qui concerne la conservation des populations animales ou végétales, la Dombes est zone de passage, zone d’échange et étape migratoire, zone de stationnement ou de dortoir, ainsi que zone d’alimentation ou de reproduction. 1.3.2. ENJEUX ET QUESTIONNEMENTS • Le territoire du SCOT n’inclut qu’une petite partie de la Dombes, mais celle-ci est soumise à une forte pression périurbaine sur ses franges Est, notamment Certines (croissance démographique de plus de 40% entre les deux derniers recensements généraux de la population) et, dans une moindre mesure La Tranclière et Dompierresur-Veyle (entrée Sud de l’agglomération burgienne), et Nord, notamment SaintRémy. • La Dombes ne constitue qu’une petite partie du territoire du SCOT, mais à fort enjeu environnemental. • Les risques de déséquilibre identifiés proviennent de la pression urbaine sous la forme générale de l’étalement urbain, mais aussi de la reconversion des étangs d’une vocation économique à une vocation de loisirs et ils pourraient aussi venir de projets ponctuels d’équipement de loisirs et de tourisme de proximité. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 51/129 SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 52/129 SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 53/129 SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 54/129 SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 55/129 1.4. L’analyse des infrastructures vertes et bleues 1.4.1. LE MAINTIEN DE LA DIVERSITE BIOLOGIQUE COMME OBJECTIF La convention sur la diversité biologique, signée en 1992 au sommet de Rio, reconnaît pour la première fois que la conservation de la diversité biologique est une « préoccupation commune à l’humanité », en référence à l’ensemble des espèces vivantes et à leurs variétés et variabilité génétique et aux différents écosystèmes qu’elles forment. La Convention sur la Diversité Biologique (CDB) a été ratifiée depuis par plus de 170 pays et la communauté internationale s’est engagée à réduire de façon significative son érosion. La stratégie communautaire pour la biodiversité, menée par l'union européenne, cherche à conserver les habitats naturels ainsi que la faune et la flore sauvages sur le territoire des Etats membres. « Natura 2000 », réseau écologique de zones spéciales protégées, a été créé à cet effet. La stratégie française pour la biodiversité s’insère dans cette hiérarchie d’échelles et facilite l’implication et la contribution de la France dans les négociations aux différents niveaux. Au Sommet du G8, en 2003 à Evian, les gouvernements ont décidé de prendre des mesures permettant d’améliorer le développement durable. Au cours du Sommet, le Président français a souligné l’engagement de la France à apporter sa contribution à ces instruments. Par ailleurs, une « charte pour l'environnement » a été intégrée à la constitution française. Son article 6 stipule que « les politiques publiques doivent promouvoir un développement durable. A cet effet, elles prennent en compte la protection et la mise en valeur de l'environnement et les concilient avec le développement économique et social. ». 1.4.2. LA DEMARCHE APPLIQUEE SUR LE PERIMETRE DU SCOT BOURG-BRESSEREVERMONT Dans le cadre de l'élaboration du SCOT, le Syndicat Mixte en charge de son élaboration est amené à appréhender son territoire en incluant la dimension de l'équilibre naturel. Une évaluation environnementale est menée en parallèle pour évaluer les impacts de l'aménagement envisagé et étudier comment y remédier. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 56/129 La DDE de l'Ain, en collaboration avec la DIREN Rhône-Alpes, a souhaité éclairer le Syndicat Mixte en l'informant des zones susceptibles de présenter un enjeu environnemental à l'échelle du SCOT. Cette contribution ne vise pas à lister les richesses environnementales existantes, mais à attirer l'attention du Syndicat Mixte sur des secteurs dont la dénaturation localisée aurait des répercussions démultipliées sur le territoire du SCOT. Il permet au Syndicat Mixte d’intégrer les perspectives de développement urbain en tenant compte de ces espaces de déplacement naturels qui garantissent l’attractivité et la biodiversité d’un territoire. L’échelle intercommunale constitue un excellent niveau de planification pour prendre en compte des enjeux tels que la diversité biologique (avec la continuité des déplacements d’espèces) et la qualité paysagère. Une fois ce travail de diagnostic effectué, il devient plus aisé pour un maître d'ouvrage de focaliser sa recherche de connaissance plus fine vers les secteurs géographiques ou les domaines naturalistes qui le nécessitent. Le document qui suit présente : • Le concept « d'infrastructures vert-bleu » (IVB) ; • La méthode utilisée ; • Les enjeux identifiés. 1.4.3. LES INFRASTRUCTURES VERTES ET BLEUES • Le concept Le concept d’infrastructures vertes et bleues s’entend comme un ensemble d’espaces reliés et hiérarchisés comprenant les grands axes de déplacement des animaux ou « continuums écologiques », garants de la survie des populations et reliant les foyers de nature et de biodiversité de grands ensembles naturels et les continuums verts utiles pour des déplacements humains utilisant des modes « doux » de déplacement. Ces continuums participent à la construction, à la perception et à la vie d’un territoire : - Les hommes, au quotidien, utilisent majoritairement les axes routiers et ferroviaires. Pour les loisirs, l’homme utilise volontiers les liaisons douces et ces dernières contribuent aux aménités d’un territoire ; - Les déplacements de la faune sont rarement aléatoires. Localisés dans des lieux favorables correspondant le plus souvent à une « nature ordinaire », ils permettent à l’animal de subvenir à la fois à ses besoins journaliers (nutrition), saisonniers (reproduction) ou annuels (migration). SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 57/129 La dynamique territoriale peut conduire à renforcer l’expansion urbaine le long des axes de communication et à la constitution d’agglomérations étalées et diffuses. Les conséquences de celle-ci entraînent une homogénéisation des paysages et une réduction des milieux qui abritent une faune et une flore sauvages et une fragmentation des paysages naturels et du territoire. Cette fragmentation des habitats est reconnue comme une cause majeure de l’érosion de la biodiversité et de la qualité de vie. • Fonctionnement des populations animales Une population constitue, pour la faune, un ensemble d’individus qui interagissent au moins à un moment de leur cycle de vie : la reproduction. Les individus d’une même population partagent un patrimoine génétique commun. (Exemple : les chevreuils d’un petit massif boisé). Les individus qui peuvent se reproduire entre eux appartiennent à la même espèce. (Exemple : tous les chevreuils d’Europe peuvent théoriquement se reproduire : ils appartiennent à la même espèce Capreolus capreolus). Entre différentes populations, des échanges d’individus sont possibles grâce à des mouvements que l’on nomme migration ou encore dispersion. Ces individus, même rares, lorsqu’ils se reproduisent dans la nouvelle population contribuent à apporter une diversification génétique. Les populations qui échangent des individus (même faiblement) appartiennent à ce que l’on appelle une métapopulation. En revanche, si une population est parfaitement isolée de toute autre (de par l’occupation du sol, par exemple une autoroute peut créer un obstacle total entre deux populations de chevreuils qui occupent deux massifs boisés distincts), et si le nombre de ces individus est faible, elle est alors vouée à une dégénérescence génétique qui conduit inéluctablement à son extinction locale. La survie d’une population sur le long terme dépend des relations qu’elle entretient avec les autres populations proches. Les chances de survie seront d’autant plus faibles que les échanges seront limités et ces chances deviennent nulles si les déplacements sont impossibles. • Les déplacements de la faune Les corridors biologiques Les déplacements de la faune sauvage permettent à l’animal de subvenir à la fois à ses besoins journaliers (nutrition), saisonniers (reproduction) ou annuels (migration). SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 58/129 Si les principaux couloirs de migration de certaines espèces sensibles voire patrimoniales peuvent être identifiés par des spécialistes, les couloirs de déplacement des espèces communes sont plus rarement étudiés. Ces couloirs sont nommés corridors biologiques et sont relativement complexes à appréhender dans leur globalité car ils évoluent dans le temps (faim, reproduction, migration, incendie) et dans l’espace : les lieux empruntés dépendent de la taille de l’espèce considérée et des capacités de déplacement de celle-ci : les déplacements de la grenouille et du chevreuil par exemple ne sont guère comparables car ils ne s’appuient pas sur les mêmes habitats. Les corridors utilisent des espaces restreints qui assurent une continuité entre les milieux favorables à la vie de la population. Ils constituent les maillons sensibles des réseaux écologiques. Les règles des déplacements de la faune Les déplacements de la faune sont conditionnés par : - Les caractéristiques topographiques et l'occupation du sol : les milieux sont plus ou moins perméables, c’est-à-dire faciles à traverser. Au cours d’un déplacement, un animal peut rencontrer des milieux franchissables (prairie par exemple), d’autres infranchissables (autoroute) ; - Les capacités cognitives de l’espèce et sa « lecture » du paysage : en effet, un animal évitera dans la mesure du possible les secteurs où l’occupation du sol comprend un fort risque pour sa survie. La règle du déplacement qui s’applique le plus souvent est la loi du moindre « coût ». Les corridors biologiques représentent les passages préférentiels de la faune intégrant ces deux paramètres. Ils s’appuient sur les milieux les plus perméables et la faune les utilise pour maximiser ses chances de survie. Ces déplacements dépendent aussi de la distance à parcourir : la loi du « moindre effort » ou du « moindre coût » s’applique également. Un déplacement qui comporte un risque pour l’animal sera le plus court possible. Inversement, si la prise de risque est faible voire nulle, la distance qu’il parcourra pourra être longue. Les distances parcourues diffèrent selon l’animal. Les distances de déplacement sont différentes pour une grenouille ou un chevreuil. Le degré de fréquentation des corridors biologiques est lié au degré de « prise de risques » et à la distance à parcourir. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 59/129 Les continuums A l’échelle d’un vaste territoire, on considère que les grandes continuités des corridors biologiques locaux s’insèrent dans des continuums écologiques, correspondant aux ensembles de milieux favorables aux déplacements de la faune. Il s’agit de « zones de diffusion » permettant la dispersion entre différentes populations et assurant ainsi leur survie (échanges génétiques). Continuums et populations des espèces emblématiques Pour mettre en évidence les continuums écologiques à l’échelle du SCOT, il n’est pas possible de représenter l’ensemble des corridors biologiques pour toutes les espèces de la faune. C’est pourquoi, la représentation des continuums écologiques peut être envisagée selon de grandes modalités communes d’utilisation de l’espace par des espèces emblématiques représentant des cortèges d’espèces. Plusieurs grands types de continuums peuvent être ainsi définis avec leurs « espèces emblématiques » : CONTINUUMS ESPECES EMBLEMATIQUES Boisements (montagne ou plaine) Chevreuil, sanglier, cerf Pelouses sèches Sauterelles, criquets, reptiles Zones agricoles extensives et lisières Lièvre, perdrix, belettes, furets, hérisson, musaraigne... mais aussi chevreuil et sanglier Ces continuums peuvent être identifiés séparément selon leurs « espèces emblématiques ». La méthode utilisée La méthode utilisée11, vise d’une part à localiser des continuums écologiques potentiels (zones probables de déplacement et de diffusion de la faune sur un grand territoire), et d’autre part à superposer ces données avec les autres éléments composant les infrastructures vertes et bleues afin d’en définir les enjeux : milieux naturels remarquables (zones réservoirs de faune et de flore), milieux répulsifs et obstacles (générateurs de nuisances, de ruptures et de fragmentation dans les continuums et les paysages), espaces de loisirs et d’aménités (favorisant les déplacements doux et améliorant le cadre de vie des humains). 11 DIREN Rhône-Alpes, Infrastructures vertes et bleues, guide méthodologique et guide technique. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 60/129 La méthode s’appuie sur les principes de l’écologie du paysage et sur l’utilisation d’un système d’information géographique simple exploitant, avec le logiciel MapInfo, les bases de données géographiques disponibles dans les services, en particulier les bases de données Corine Land Cover, et BD Carto ce qui limite son usage à l'échelle du 1/50 000ème. Des études plus fines (utilisant notamment des bases de données plus précises), des enquêtes auprès des divers acteurs locaux (experts, associations de protection de la nature, chasseurs, pêcheurs, gestionnaires du réseau routier, assureurs…), des campagnes d’observations de terrain demeurent indispensables et relèvent de la responsabilité des maîtres d’ouvrage des plans, programmes, ou projets d’aménagement. Cette méthode n’est pas non plus transposable en l’état pour la mise en évidence des continuums et corridors à l’échelle d’un PLU. Construction des continuums Il s’agit de prendre en compte le territoire du SCOT comme une mosaïque de milieux ou d’habitats variés, puis de traduire ces milieux en fonction de la problématique des déplacements et plus particulièrement des continuums biologiques (réseau d’aménités – espaces de liaison pour le déplacement animal). La construction des IVB prend en compte différents aspects du territoire. Les critères utilisés participent aux IVB selon leur potentiel d’accueil et leur perméabilité aux déplacements de la faune. Du plus perméable au moins perméable, les éléments suivants participent aux infrastructures vertes et bleues : - Les milieux naturels permettant les déplacements : Milieux remarquables connus, • Milieux ordinaires facilitant plus ou moins les déplacements (homme – faune) ; • - Les milieux artificialisés créant une rupture dans le continuum et les paysages : milieux répulsifs et obstacles (tissu urbain, infrastructure) caractérisés par un niveau de nuisance (bruits, obstacles, absence d’habitats favorables…). Les milieux naturels remarquables Les milieux naturels sont dits patrimoniaux dans les zones d’inventaires (ZNIEFF) et les zones bénéficiant d’un statut de protection (Arrêtés pour la protection des biotopes (APPB), zones Natura 2000, réserves naturelles…). Ce sont des concentrations d’habitats favorables aux espèces animales. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 61/129 Selon leur valeur écologique et leur pérennité (garantie par des protections réglementaires), ces milieux participent de manière plus ou moins forte aux continuums : - Participation majeure (APPB, Natura 2000, réserve naturelle, espaces naturels sensibles, zones humides RAMSAR…) ; - Participation forte (ZNIEFF de type 1) ; - Participation significative (ZNIEFF de type 2). Ces milieux remarquables sont des zones de nature « extraordinaire », très accueillants et très perméables pour la faune. Les milieux de « nature ordinaire » Dans un cadre paysager très hétérogène sur un grand territoire, la faune fréquente des milieux préférentiels en fonction de ses besoins et évite les milieux urbanisés. Tous ces milieux, le plus souvent qualifiés « d’ordinaires », sont classés par ordre d’importance en fonction de deux critères : - La probabilité de présence de l’espèce (ou potentialité d’accueil du milieu vis-à-vis d’un cortège d’espèces) ; - La perméabilité du milieu au déplacement de la faune (variable selon les cortèges d’espèces). Cela peut aussi se traduire par un coefficient de résistance du milieu au déplacement. Les milieux de nature ordinaire sont donc organisés en 4 classes selon la perméabilité et le potentiel d’accueil d’un milieu donné (illustré par l’exemple du chevreuil) - Milieux structurants : ce sont des milieux naturels de bonne qualité, réservoirs de population. Leur perméabilité est totale, ces milieux n’offrent aucune résistance au déplacement (exemple : un boisement) ; - Milieux attractifs : ce sont des milieux favorables à la présence des espèces, parfois anthropisés, mais présentant une forte perméabilité. Leur coefficient de résistance est faible (exemple : une prairie, un secteur de bocage) ; - Milieux peu fréquentés : peu favorables à la présence d'espèces, ce sont des milieux anthropisés présentant une faible perméabilité, leur coefficient de résistance est important (exemple : une surface agricole intensive) ; - Milieux répulsifs : ces milieux ne sont pas fréquentés par les espèces, ce sont des obstacles au déplacement, leur coefficient de résistance est très fort (exemple = zone d’urbanisation dense, route à fort trafic). - Un cinquième milieu à part doit être considéré : le « milieu relais » attractif et peu fréquenté sans lien direct avec un milieu structurant, c'est-à-dire assez neutre. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 62/129 Les milieux naturels remarquables et milieux ordinaires sont traités de manière séparée, et ce pour plusieurs raisons : - Les milieux naturels remarquables sont bien connus, reconnus et délimités avec précision. Ce sont des connaissances de terrain avérées qui n’ont pas besoin d’être validées. Ils sont donc représentés tels quels. - Les différentes catégories de milieux « ordinaires » et leur classement sont théoriques et limités par la précision de l’échelle d’interprétation de la base de données d’occupation du sol (1/100 000ème pour la base de données Corine Land Cover). L’utilisation de ces données nécessite une validation d’expert terrain. Les milieux de nature ordinaire classés selon leur perméabilité font l’objet d’un traitement SIG permettant de dessiner des continuums écologiques par cortège d’espèces, intégrant la notion de distance de dispersion. Ce sont des informations potentielles ou théoriques. 1.4.4. LES ENJEUX IDENTIFIES DANS LE REVERMONT DANS LE PERIMETRE DU SCOT BOURG-BRESSE-REVERMONT, ET LEUR PRISE EN COMPTE PAR LE PROJET DE SCOT Sur la base des cartographies issues du traitement SIG, les représentants de l’Office National des Forêts, l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, le Conseil Supérieur de la Pêche, la DDAF et la DIREN ont conduit une première expertise visant à hiérarchiser les enjeux : • En ce qui concerne les grands massifs boisés, l'essentiel des enjeux semble apparaître aux confins des trois grands massifs que sont la forêt de la Rena, les premières crêtes du Revermont et les bois de Teyssonge / Tharlet / Béchannes. Ainsi la périurbanisation à l'œuvre le long de la RD 1075 (ex RN 75) et vers Montagnat, menace d'isoler rapidement ces deux massifs importants que sont la forêt de la Rena et le Revermont. Les derniers points de contact étroits semblent demeurer mais ils apparaissent très vulnérables et sont les corridors que les orientations du SCOT ont vocation à préserver fermement et à conforter. Un autre point de contact entre ces deux massifs est mis à mal plus au Sud par les différentes infrastructures routières et ferroviaires en basse vallée du Suran. Entre ces points de passage, la plaine agricole intensive mériterait d'être mieux connue pour que ses couloirs préférentiels de déplacements de faune soient protégés ou recréés. Plus au nord, la RD 936 qui s'urbanise linéairement entre Bourg et Jasseron, et accessoirement l'autoroute et l'aérodrome, isolent de plus en plus les bois de Teyssonge / Tharlet / Béchanne des deux autres grands massifs. Là encore un lieu de passage demeure que le SCOT a vocation à préserver. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 63/129 • En ce qui concerne les liens entre le Revermont et la plaine, des corridors restreints permettent encore de faire le lien entre les zones. Il s'agit de les maintenir. Les corridors constatés sont entre Treffort / Saint-Etienne et Meillonnas, entre Jasseron et Ceyzériat, et entre Revonnas et Tossiat. • L’évolution de la tache urbaine de Bourg en direction de l’Ouest en linéaire le long de la RD 936 va progressivement couper tout passage possible de faune du Nord au Sud au niveau de cet axe. Le point de passage encore existant, que l’on peut constater au niveau des communes de Saint-Rémy et Saint-Denis, doit être préservé. • En ce qui concerne les cours d'eau, et en particulier les trois plus importants (Veyle, Reyssouze et Suran), la continuité de leurs ripisylves est l'enjeu majeur pour la pérennisation de la circulation des espèces animales. D'autre part, la vie aquatique habituelle dans la partie aval (plus fournie en eau) des cours d'eau nécessite, en période caniculaire ou de frai, de se reporter vers l'amont, plus frais et moins pollué, ce qui suppose que la remontée du cours d'eau soit possible. Cette continuité s’avère particulièrement difficile. Les menaces observées portent sur deux secteurs : - La Veyle entre St-Rémy et St-Denis-lès-Bourg, dont la continuité de la ripisylve est mise à mal par les activités anthropiques ; - La Reyssouze et son affluent le Devorah dans leur traversée de Bourg : un travail sur les fonds et les berges des canaux ramifiés en ville permettrait de meilleurs liens entre aval et amont pour les poissons. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 64/129 SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 65/129 2. L’agriculture et la forêt 2.1. L’agriculture du territoire du SCOT : une activité importante et modernisée SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 66/129 • Les 1 600 exploitations installées sur le territoire du SCOT représentent l’équivalent de 2 000 emplois à temps plein. • Les 61 500 ha de terres exploitées par l’agriculture (SAU) représentent le quart des terres agricoles du département de l’Ain et 56% de la superficie du territoire du SCOT. • 800 exploitations sont considérées comme professionnelles dont 500 exploitent plus de 90% de la SAU. • Les principales productions bénéficient de labels AOC. • Des efforts sont entrepris pour organiser une filière agroalimentaire consolidant les débouchés locaux des productions agricoles. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 67/129 SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 68/129 2.2. Trois régions naturelles, et une ville en développement 2.2.1. LA BRESSE : UNE AGRICULTURE DYNAMIQUE QUI A BESOIN DE SECURITE FONCIERE ET DOIT COHABITER AVEC UN TISSU DE RICHESSES NATURELLES La volaille de Bresse AOC constitue la production phare de la plus importante zone agricole du département de l’Ain. La polyculture-élevage de bocage traditionnel occupe toujours la majeure partie de la Bresse sur le territoire du SCOT, mais elle recule face à des spécialisations dynamiques notamment céréalières et cherche une meilleure valorisation du lait par la création d’une AOC pour le beurre et la crème. Par ailleurs, bocage, haies, prairies de fauches et marais sont des richesses naturelles mais aussi, pour l’agriculture, des contraintes à intégrer et dont elle peut tirer parti dans une démarche d’agriculture raisonnée. 2.2.2. LE REVERMONT : APRES LA DEPRISE AGRICOLE, DE NOUVELLES ZONES BOISEES A GERER Pays d’élevage bovin laitier, sa production est valorisée pour partie en Comté (AOC) par quatre coopératives. La pérennité de cette activité nécessite la protection des pâturages plats des balcons et des fonds de vallée. Par ailleurs, du fait de l’extension de certains villages et de la reconversion de bâtiments agricoles en bâtiments d’habitation, des sièges d’exploitation sont actuellement enclavés dans des villages et dans des conditions telles qu’ils ne peuvent plus se développer. La phase la plus forte de la déprise semble passée, mais l’érosion des espaces agricoles se poursuit lentement. Beaucoup de zones boisées (pins, buis, feuillus), notamment celles qui ont été récemment gagnées sur l’agriculture, ne sont pas exploitées alors qu’elles pourraient être mises en valeur pour le bois-énergie ; c’est une des nouvelles filières que le Syndicat Mixte Cap 3B (bassin de VIe de Bourg-en-Bresse) propose d’organiser. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 69/129 2.2.3. LA DOMBES : UN SYSTEME AGROPASTORAL EN LENTE EVOLUTION INCOMPATIBLE AVEC UNE EXPLOITATION TOURISTIQUE INTENSE Le territoire du SCOT ne couvre que la frange nord de la Dombes. Le traditionnel système dombiste, qui associe polyculture-élevage et pisciculture dans la gestion sophistiquée d’un maillage d’étangs, évolue. L’économie agro-piscicole cède le pas à des préoccupations de loisirs. Ainsi, l’organisation de la fréquentation touristique mais aussi le développement limité des grandes cultures céréalières constituent les principaux enjeux de préservation du Pays des Mille Etangs et de sa complexe spécificité. 2.2.4. AUTOUR DE LA VILLE-CENTRE : LA SECURITE FONCIERE SUR 15-20 ANS NECESSAIRE AUX MUTATIONS DE L’AGRICULTURE PERIURBAINE La présence de l’agglomération de Bourg-en-Bresse, à l’articulation de ces trois régions, présente les handicaps et les risques bien connus de la pression urbaine sur l’agriculture : différentiel de prix croissant entre le foncier agricole et le foncier urbain, instabilité des espaces agricoles du fait du développement des équipements et aménagements urbains, de l’extension de la tache urbaine, fragmentation des grandes entités foncières et difficultés de circulation pour le cheptel et le matériel, cohabitation difficile entre citadins ou « néo-ruraux » et activités agricoles… En contrepartie, la proximité d’un tel bassin de clientèle offre la double opportunité d’organiser des circuits courts « producteur-consommateur » et de développer des activités agricoles typiquement périurbaines comme le maraîchage et les pépinières. L’agriculture a besoin d’une sécurité foncière à 15-20 ans, temps nécessaire aux amortissements de ses investissements pour mettre à profit ces opportunités et réaliser les mutations nécessaires. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 70/129 SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 71/129 2.3. Le SCOT en relais spatial du CDRA pour les enjeux agricoles Le CDRA du Bassin de Vie de Bourg-en-Bresse formule trois principaux enjeux agricoles : • Le maintien d’un nombre suffisant d’agriculteurs en favorisant la transmission et l’installation ; • Le développement économique durable des filières agricoles présentes sur le territoire ; • Le développement des bonnes pratiques agricoles avec la prise en compte des attentes sociales et environnementales. Le SCOT pourrait reprendre ces objectifs dans son programme d’aménagement et de développement durable et leur donner une traduction spatiale : • En rappelant, puis en déclinant en prescriptions : - Le principe de resserrement dans chaque commune de l’urbanisation autour du ou des pôles urbains majeurs, - Le principe d’économie des terres agricoles, - Des mesures de protection des exploitations pérennes (par exemple : éloignement, angle de dégagement, maintien des circulations pour le cheptel et le matériel…) ; • En évaluant les besoins de terrains constructibles pour les besoins exclusifs de l’agriculture et en les répartissant sur le territoire ; • En identifiant : - Des grands espaces dans lesquels les PLU devront identifier et protéger les terres agricoles favorables à l’agriculture, notamment au pied du Revermont et dans la vallée du Suran, - Des espaces à vocation agricole pérenne pouvant devenir des zones agricoles protégées (ZAP), notamment autour de Bourg-en-Bresse. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 72/129 3. Paysages et cadre de vie 3.1. La Bresse : le bocage menacé Dans la Bresse, si certains éléments forts du paysage bressan (grandes rivières et forêts alentours) se maintiennent, d’autres (bocage, prairies de fauche) tendent à disparaître. 3.1.1. DESCRIPTION DU PHENOMENE • La Bresse présente une topographie aux ondulations relativement douces, calée à l’Est sur la barrière du Revermont, et parsemée de massifs boisés. Elle est coupée par les vallées de la Reyssouze et de la Veyle dont les sources se situent respectivement dans le Revermont et la Dombes. • L’occupation traditionnelle des sols par l’élevage associé à une polyculture a produit un paysage de bocage. • La céréaliculture et quelques remembrements ont parfois effacé le maillage de haies et étalé de grandes surfaces monochromes qui imposent alors une nouvelle échelle au paysage. • Cette mutation est souvent perçue comme une perte de l’identité paysagère de la Bresse, de même que l’urbanisation qui phagocyte le bâti traditionnel bressan et le noie dans une architecture exogène et banale. 3.1.2. ENJEUX ET QUESTIONNEMENTS • La protection du bocage bressan relève certes d’une question d’ordre culturel, identitaire et esthétique. Elle répond également à une préoccupation de protection de la biodiversité et de gestion de l’eau. • Le code de l’urbanisme donne aux PLU des moyens de protection des haies que le SCOT peut demander d’étudier, recommander ou prescrire. 3.2. La Dombes : un paysage artificiel original dépendant de la poursuite des pratiques de gestion des étangs Dans la Dombes, la pérennité du paysage emblématique des « Mille étangs » nécessite le maintien de la pratique d’« assec/évolage » à son niveau d’intensité actuel ainsi que la maîtrise de l’urbanisation. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 73/129 3.2.1. DESCRIPTION DU PHENOMENE Le paysage de la Dombes, avec ses étangs, ses petits boisements, ses prés et ses champs, porte l’histoire de sept siècles de façonnage du très complexe système dombiste. Le système évolue. La qualité du paysage, sa notoriété, le cadre exceptionnel qu’il constitue pour l’habitat permanent ou de fin de semaine, sont des motivations qui tendent à prendre le pas sur la production agropiscicole. Cela se traduit aujourd’hui par l’implantation de quelques « nouveaux dombistes » qui risquent de renoncer plus ou moins rapidement à pratiquer l’assec et l’évolage. Le système est peut-être capable de s’y adapter. Les milieux floristiques et faunistiques se modifieront certainement. Le paysage aussi. En revanche, si ce cadre devait attirer des équipements touristiques lourds et à fréquentation importante, c’est le système lui-même qui serait condamné. Mais des équipements de dimension raisonnable et bien adaptés au site peuvent permettre de maîtriser la fréquentation en la canalisant alors qu’un tourisme diffus non contrôlé serait plus destructeur à fréquentation identique. 3.2.2. ENJEUX ET QUESTIONNEMENTS La protection du paysage dombiste rejoint la protection de ce système complexe de gestion de l’eau, de l’agriculture et de la pêche. La maîtrise de l’urbanisation peut en être le moyen. 3.3. La transition entre Bresse-Dombes et Revermont A l’est de l’ensemble constitué par le plaine de Bresse et le plateau de la Dombes s’étend, suivant un axe nord-sud, une vaste bande boisée, allant de Cormangoux jusqu’à l’est de l’agglomération de Bourg-en-Bresse, puis de la forêt de la Réna jusqu’au Bois de Priay. A l’ouest de cette bande commence le plateau du Revermont. 3.3.1. DESCRIPTION DU PHENOMENE Cette bande est constituée d’un ensemble de bois traversés par différents axes de transport est-ouest. Elle constitue une articulation paysagère forte entre les paysages est et les paysages ouest, et une transition entre les riches milieux du Revermont et ceux de la plaine de Bresse et du plateau de la Dombes. 3.3.2. ENJEUX ET QUESTIONNEMENTS Cette bande qui constitue un espace de raccordement entre les corridors faunistiques est-ouest de Revermont et ceux de l’ensemble Bresse-Dombes mérite d’être protégée comme un élément central des infrastructures vertes du territoire. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 74/129 3.4. Le Revermont : un paysage en voie de fermeture Dans le Revermont, avec la déprise agricole, les prés et les pâtures disparaissent des pentes qui s’embroussaillent. Les paysages se referment. 3.4.1. DESCRIPTION DU PHENOMENE Le Revermont se caractérise par des petites sous-unités d’axe Nord-Sud qui ont chacune leur originalité : la plaine au pied du Revermont avec ses forêts et son bocage, la côtière Ouest avec ses villages en balcon, la vallée du Suran encore très agricole, les monts des bords de l’Ain surplombant la rivière, quelques bassins agricoles au cœur du massif comme le synclinal Drom-Ramasse à l’Ouest et le synclinal de Hautecourt-Romanèche à l’Est. La déprise agricole a principalement porté sur les terrains en pente, ceux qui étaient autrefois exploités pour la vigne, les prés de fauche, les pâturages, qui maintenant s’embroussaillent. Autour des hameaux et villages, l’espace ouvert se trouve ainsi réduit aux espaces plats. 3.4.2. ENJEUX ET QUESTIONNEMENTS Comment gérer ces espaces ? Si ces pentes ne présentent plus d’intérêt pour l’agriculture, ne faut-il pas les gérer comme des espaces boisés ? Et gérer au mieux les terrains plats pour que l’agriculture s’y maintienne ? 3.5. Les Gorges de l’Ain Une seule rive des Gorges de l’Ain est située sur le territoire du SCOT Bresse-BourgRevermont. 3.5.1. DESCRIPTION Avant de rejoindre le Rhône, l'Ain creuse dans la roche calcaire un lit souvent profond et tortueux. Le barrage de Cize-Bolozon a relevé le niveau de l'Ain et produit à son amont un paysage à la fois grandiose et calme. A l’aval du barrage, les gorges restent plus sauvages, profondes, bordées de parois calcaires. 3.5.2. ENJEUX ET QUESTIONNEMENTS Comme tout l’ensemble calcaire du Revermont, les gorges abritent une faune aviaire remarquable, qu’il s’agit de préserver. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 75/129 3.6. La ville-centre : une trame « bleue-verte » à valoriser La ville-centre offre un cadre de vie de qualité, avec un intéressant patrimoine architectural historique et contemporain, des espaces urbains qui respirent, le parc de Bouvent, les forêts de Seillon et de la Rena, mais la Reyssouze et ses canaux qui parcourent la ville y sont peu mis en valeur. 3.6.1. DESCRIPTION DU PHENOMENE Bourg-en-Bresse est construite sur le lit de la Reyssouze, à une dizaine de kilomètres de sa source, alors que son débit n’est pas encore très important. La rivière parcourt environ quatre kilomètres autour du Parc de Bouvent avant d’être dédoublée et canalisée jusqu’à l’allée de Challes, et de reparaître deux kilomètres plus loin dans son lit pour traverser les quartiers Nord de la ville sur plus de trois kilomètres. Elle peut donc participer, sur un linéaire important, à des paysages urbains très divers qu’elle et la végétation, qui lui serait associée, peuvent contribuer à fédérer. 3.6.2. ENJEUX ET QUESTIONNEMENTS La mise en valeur de la trame « bleue-verte » dans la ville pourrait contribuer à sa lisibilité, à la qualité de son cadre de vie et à son attractivité. Elle exprimerait l’articulation forte entre la ville et son environnement rural. 3.7. La requalification des entrées de ville et de bourgs, et des grandes zones d’activités : une tâche transcommunale pour améliorer l’image du territoire Plusieurs entrées de ville et de bourgs, et des grandes zones d’activités, souvent situées en entrée de ville, donnent une mauvaise image du territoire par absence d’organisation et/ou d’aménagements paysagers. Leur traitement nécessite souvent des interventions transcommunales. 3.7.1. DESCRIPTION DU PHENOMENE A côté des questions de sécurité des accès et de fonctionnalité des circulations internes et du découpage des lots, les questions paysagères concernent l’aménageur de la zone et les entreprises qui s’implantent, bien que peu d’entreprises affichent la qualité paysagère de la zone comme critère majeur de leur choix. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 76/129 Il convient pour l’aménageur de raisonner en terme de perception de front bâti et de silhouette de sa zone ou de son parc d’activités ; ce qui renvoie d’une part au cahier des charges imposé aux entreprises qui définit des règles d’implantation, la volumétrie et les matériaux autorisés, et le traitement des enseignes, d’autre part au projet d’aménagement de la zone qui doit prévoir à sa périphérie des espaces collectifs paysagers largement végétalisés. 3.7.2. ENJEUX ET QUESTIONNEMENTS L’aspect paysager des zones d’activité concourt à leur attractivité et à leur fonctionnement, mais aussi à l’image et à l’attractivité des villes ou des bourgs dont elles marquent l’entrée et par extension à celles du territoire auquel elles appartiennent. 3.8. Des démarches en cours : à poursuivre et généraliser Plusieurs démarches paysagères ont déjà été entreprises sur le territoire : • Chartes paysagères ; • Plans paysages ; • Agenda 21. Elles pourront avantageusement inspirer les démarches paysagères des PLU. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 77/129 4. Les loisirs et le tourisme de proximité Les données pour ce chapitre sont issues du CDRA de Bourg-en-Bresse et concernent le périmètre du CDRA. Toutefois, les grandes caractéristiques décrites ci-après s’appliquent au périmètre du SCOT. 4.1. Une offre touristique relativement large et diversifiée • L’offre touristique s’appuie plus particulièrement sur un patrimoine historique et la présence des milieux naturels. Le tourisme est davantage un tourisme de proximité facilité par des accès autoroutiers reliant deux bassins de clientèles importants (agglomérations de Lyon et Genève). Le tourisme vert est plus particulièrement développé sur le Revermont ; • Les capacités du territoire sont importantes en hôtellerie plein air et en structures d’hébergement rural hors camping : gîtes d’étape et gîtes ruraux ; • Le tourisme urbain et d’affaires constitue un potentiel pour le territoire, même si l’offre est avant tout concentrée sur la Communauté d’Agglomération de Bourg-en-Bresse. 4.2. Enjeux et questionnements A partir de ce positionnement qui permettra de développer le tourisme de proximité en courts séjours, le CDRA a défini les enjeux suivants : • Conduire une offre différenciatrice sur les marchés prioritaires de proximité ; • Accroître et améliorer le parc des hébergements touristiques ; • Renforcer la fidélisation des clientèles en séjour en ciblant la clientèle « enfantsfamille ». Au niveau de l’élaboration du SCOT, la question se pose des territoires les plus adaptés pour : • Diversifier l’offre y compris en intégrant du tourisme d’activités marchandes générateur de fréquentation ; • Diversifier l’offre sur une base de tourisme doux. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 78/129 5. L’eau 5.1. L’eau potable L’alimentation en eau potable du territoire du SCOT ne pose pas de problèmes significatifs d’un point de vue quantitatif à ce jour. Des questions sont cependant à résoudre pour le futur. • Des ressources importantes L’aquifère alluvial de la basse vallée de l’Ain, aujourd’hui peu sollicité, est identifié comme d’intérêt patrimonial. Ses fortes potentialités sont préservées pour les générations futures. Celui du Revermont constitue la ressource principale d’aujourd’hui et de demain. Ce réservoir est, par sa nature karstique, vulnérable aux pollutions. • Des recherches à effectuer pour garantir le long terme Les capacités d’exhaure existantes semblent globalement suffisantes pour répondre à la demande, mais sans marge de sécurité. En effet, l’étude conduite en avril 2006 par 12 les bureaux d’études Béture et CEREC a démontré que, si la production était suffisante à ce jour, la sécurisation de la qualité de l’eau passait : - par l’abandon de certains captages, - par des interconnexions permettant de sécuriser le système en cas de crise, grâce à la mutualisation qu’elles permettront de réaliser, - et par la nécessité à terme de rechercher de nouvelles ressources pour répondre aux besoins futurs. En effet, l’estimation faite porte sur une capacité en 2025 de 53 360 m3/jr pour un besoin moyen de 52 282 m3/jr mais révèle un déficit potentiel si l’on prend en considération le cumul de tous les facteurs négatifs de 23 000 m3/jr. La nappe de Tossiat devra faire l’objet d’études prospectives. La mise en place au plus tôt d’un périmètre d’étude par le PLU de Tossiat constituerait une mesure conservatoire. • Des mesures de protections à conforter La plupart des captages font l’objet de DUP. Néanmoins, il serait intéressant que les PLU protègent les secteurs de captage dès qu’ils sont connus, dans l’attente de la mise en place de protections efficaces dès que les DUP sont arrêtées. 12 Etude conduite sous l’égide de l’Association des Maires du Département dans le cadre d’un groupe de travail spécifique. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 79/129 5.2. L’assainissement des eaux usées Les programmes d’assainissement des eaux usées et d’amélioration de la qualité des eaux superficielles et souterraines sont élaborés dans le cadre des contrats de rivière qui, eux-mêmes s’inscrivent dans la DCE (directive-cadre européenne sur l’eau). • Un parc épuratoire en cours d’amélioration Le parc épuratoire collectif est plutôt de bonne qualité et s’améliore notamment dans le cadre de la réalisation des contrats de rivière. Avec une capacité de 120 000 équivalents-habitants, la station d’épuration (STEP) de Bourg-en-Bresse, qui accueille les eaux usées de Bourg, Montagnat et Péronnas, dispose d’une capacité résiduelle permettant de raccorder d’autres communes. De nombreuses stations d’épuration sont neuves ou récentes (une douzaine sur les bassins versants de la Reyssouze, de la Seille, du Suran et de la Veyle), la rénovation de quelques autres est programmée dans les contrats de rivière. • L’assainissement autonome est fortement contraint par la nature des sols et les SPANC (services publics d’assainissement non collectif instaurés par la loi sur l’eau) sont en place pour permettre les mises aux normes des installations existantes La pédologie du Revermont (karstique) et de la Dombes (argileuse) est très contraignante pour l’assainissement autonome, pourtant l’assainissement semicollectif est peu utilisé. Les espaces d’habitat diffus, notamment à Pouillat, Germagnat, Bereyziat, SaintJulien-sur-Veyle, Saint-Sulpice, sont équipés de dispositifs d’assainissement autonome. 5.3. Les eaux pluviales • Les réseaux séparatifs peu développés et les zonages peu avancés Les réseaux séparatifs sont encore peu développés et, en cas d’orage, les débordements des réseaux unitaires peuvent être porteurs de pollutions. Les zonages de traitement des eaux pluviales (article L2224-10 du code des collectivités territoriales) ne sont que rarement réalisés. Le traitement des eaux pluviales doit être appréhendé au niveau des bassins versants, donc à une échelle supra-communale et le SCOT constitue le niveau adéquat pour sensibiliser les communes et préconiser l’élaboration de schémas d’eaux pluviales. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 80/129 5.4. Les rivières • La Reyssouze, touchée par les pollutions urbaines, agricoles et industrielles Le contrat de rivière, signé en 1997, visait une requalification générale de la rivière par : - la mise à niveau de la STEP de Bourg-en-Bresse, - la maîtrise de la pollution agricole. Les traitements des effluents mis en œuvre dans ce cadre se traduisent par un début de reconquête de la qualité des eaux. • Le Suran, identifié comme cours d’eau prioritaire vis-à-vis de l’eutrophisation Le Suran est soumis à différents problèmes d’origine naturelle ou anthropique : - Disparition du cours d’eau superficiel dans le karst entraînant l’assèchement en période d’étiage entre Germagnat et Neuville-sur-Ain ; - Dégradation de la ripisylve ; - Dégradation de la qualité des eaux et eutrophisation du fait du mauvais traitement des pollutions d’origine domestique, agricole ou agroalimentaire (la rivière est identifiée comme prioritaire vis-à-vis de l’eutrophisation dans le SAGE de la basse vallée de l’Ain) ; - Risques d’inondation en raison d’une faible pente. Ces problèmes sont traités dans le contrat de rivière signé en 2002 pour six ans. • La Veyle, une requalification en cours Rivières à forte valeur patrimoniale, la Veyle et ses affluents l’Irance et le Renon, sont de qualité satisfaisante sur la partie amont et moins favorable sur la partie aval. Calme sur sa partie amont, la Veyle présente des risques d’inondation dans sa partie aval. L’essentiel de la pollution est dû à l’impact de quatre industries agroalimentaires dont le traitement des effluents est à remettre aux normes. Les alluvions de la Veyle sont exploitées et les carrières et gravières, qui se développent, posent la question des réhabilitations des sites du point de vue paysager. Les nombreux pompages agricoles créent des risques d’assèchement. Un contrat de rivière a été signé en 2004 pour sept ans. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 81/129 • La Chalaronne, dépendante du système des étangs de la Dombes Les étangs de la Dombes, par leur superficie, constituent un élément majeur de l’hydrologie du bassin versant de la rivière. La régulation du niveau d’eau des étangs est fondamentale. La Chalaronne présente une qualité des eaux allant de moyenne à médiocre. Un projet de contrat de rivière pour le bassin versant de la Chalaronne est en cours d’élaboration. • La rivière de l’Ain, un enjeu patrimonial et touristique A l’aval des barrages hydroélectriques, la vallée de l’Ain abrite un ensemble exceptionnel de zones humides d’importance européenne. Sa zone de méandres aval est propice à la régulation des inondations. Le SAGE de la basse vallée de l’Ain mentionne des signes de dysfonctionnement : - Des menaces sur la ressource aux niveaux qualitatif et quantitatif ; - Des perturbations de la dynamique fluviale et l’enfoncement de son lit dû au blocage des sédiments dans des retenues amont ; - Des perturbations du régime hydrologique par les barrages ; - Des dégradations de la qualité des eaux (eutrophisation, pollutions toxiques et bactériologiques). 5.5. Enjeux et questionnements • La protection des captages et la qualité des eaux souterraines. • La sécurité de la distribution de l’eau potable. • L’adéquation de la production d’eau à la croissance des besoins. • La poursuite de la requalification écologique des cours d’eau. • Le maintien du rôle de régulation des milieux aquatiques. • La protection des espaces de liberté des cours d’eau. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 82/129 6. L’air La qualité de l’air de l’agglomération de Bourg-en-Bresse ne fait l’objet de mesures quotidiennes que depuis fin 2003. Celles-ci montrent une bonne qualité de l’air en hiver (indices oscillant de 2 à 4) et moins bonne en été (indices oscillant de 3 à 8) du fait d’une quinzaine de pics d’ozone. Les facteurs de pollution endogènes sont, en premier lieu, les déplacements, ensuite, le chauffage (en hiver) et, dans une moindre mesure, l’activité économique. Le facteur exogène dominant étant la pollution de l’agglomération lyonnaise lorsqu’elle est portée par le vent du Sud. L’agglomération de Bourg-en-Bresse n’a pas été identifiée comme une zone sensible justifiant une vigilance particulière par le plan régional pour la qualité de l’air (PRQA) de 2001. Enjeux et questionnements Les effets du SCOT sur les déplacements impacteront directement la qualité de l’air sur le territoire et notamment dans sa partie urbaine où les pollutions tendent à stagner. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 83/129 7. L’énergie Une dynamique de maîtrise de l’énergie et de développement des énergies renouvelables s’est créée depuis 2002 dans le département. En 2004, on dénombrait une cinquantaine d’installations mettant en œuvre des énergies renouvelables dans le bassin de vie de Bourg-en-Bresse : elles se partageaient par moitié entre celles qui recouraient au bois et celles qui utilisaient l’énergie solaire ; 30% de ces installations étaient initiées par des communes. Le CDRA du Bassin de Vie de Bourg-en-Bresse encourage : • Le développement de la filière « bois-énergie » pour laquelle le massif du Revermont offre un potentiel important dans ses forêts peu productives et peu exploitables pour le bois d’œuvre ; • La poursuite du développement du solaire (notamment pour l’eau chaude sanitaire) ; • La méthanisation des déchets de l’agriculture. Enjeux et questionnements C’est principalement à travers ses orientations en matière de déplacements (augmentation de la part des transports publics et réduction des besoins de déplacements) et d’habitat (augmentation de la part du logement collectif) que le SCOT peut contribuer à la maîtrise de la consommation d’énergie sur le territoire. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 84/129 8. Les déchets SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 85/129 8.1. Etat des lieux Ce sont les EPCI du territoire qui effectuent la collecte sélective des ordures ménagères et gèrent 6 déchetteries. Transfert, transport et traitement sont assurés depuis le 1er janvier 2004 par ORGANOM, Syndicat Mixte de traitement des déchets qui regroupe 17 EPCI dont ceux du territoire du SCOT. Les ordures ménagères résiduelles sont stockées au centre d’enfouissement technique (CET de classe II) de La Tienne sur la commune de Viriat. La saturation du site étant prévue pour 2009 et sa charte d’objectifs lui imposant d’augmenter la part des déchets valorisés, ORGANOM a engagé un projet d’augmentation de la capacité de stockage du CET et de réalisation d’une unité de méthanisation sur une extension de 50 ha à La Tienne. Ces nouvelles installations sont programmées pour que leur mise en service intervienne dès 2010. Les Communautés de Communes de la Vallière et de Bresse-Dombes-Sud-Revermont se sont équipées d’unités de co-compostage déchets verts-fumiers, qui produisent un compost utilisé par les agriculteurs locaux. Les déchets industriels banals, collectés par une organisation privée pour le compte des industriels, sont traités par ORGANOM. L’extension du site de La Tienne est dimensionnée pour pouvoir accueillir une plate-forme de tri et de recyclage des déchets du BTP, mais la Communauté d’Agglomération réalise actuellement un inventaire des sites potentiels. Il n’existe pas de centre d’enfouissement technique de classe 1 dans le département. 8.2. Enjeux et questionnements L’avenir des ordures ménagères au-delà de 2010 étant fixé, reste la question de l’implantation de la plate-forme de tri et recyclage des déchets du BTP. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 86/129 9. Les risques naturels SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 87/129 Un territoire peu exposé aux risques mais où les aléas d’inondation de plaine exigent de « faire sa place à l’eau » pour protéger l’habitat des crues. Les aléas et risques identifiés par le dossier départemental des risques majeurs du département de l’Ain en 2001, par le document de gestion des espaces agricoles et forestiers du département de l’Ain en 2004 et par le Porter à Connaissance pour le SCOT Bourg-Bresse-Revermont de 2005, concernent des inondations, des mouvements de terrain et des phénomènes « retrait-gonflement » de sols argileux. 9.1. Les risques d’inondation Ils sont principalement liés aux crues de plaine de la Reyssouze et de la Veyle, les zones inondables sont assez étendues. Ces deux rivières font l’objet de contrats de rivière. Celui de la Reyssouze contient un atlas des zones inondables. Des interrelations existent entre développement du territoire et aggravation des aléas, notamment par la modification des pratiques culturales, l’augmentation des superficies imperméabilisées et l’urbanisation dans les zones potentielles d’expansion des crues. La préservation des zones d’expansion des eaux et l’interdiction de construire dans ces zones, doivent être appréhendées au niveau des bassins versants, donc à un niveau supra communal, et le SCOT intervient à l’échelle qui permet de sensibiliser les communes à cette problématique et de préconiser au niveau des bassins versants les études dont les conclusions devront être prises en compte par les PLU. Il conviendra de conserver les champs d’expansion des crues existantes pour ne pas aggraver l’aléa sur d’autres secteurs (donc notamment ne pas remblayer les zones inondables), et ne pas s’exposer aux aléas même de faible fréquence, dès lors qu’ils sont connus, soit par une cartographie, soit par l’enregistrement de phénomènes déjà produits. 9.2. Les risques de mouvements de terrain On relève des risques de chutes de blocs, des risques d’instabilité et de glissement de terrain, et des risques d’effondrement de cavités souterraines. Les risques de chutes de blocs concernent les falaises bordant la rivière de l’Ain sur les communes de Corveissiat, Cize et Hautecourt-Romanèche. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 88/129 SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 89/129 Les risques d’instabilité et de glissement de terrain concernent les communes de Corveissiat (hameau de Cuvergnat et RD 936 en amont de l’abbaye de Sélégnac), de Saint-Etienne-du-Bois (au niveau du talus SNCF) et de Ceyzériat (sur la RD 979 aux Essards). La commune de Bourg-en-Bresse est également susceptible d’être affectée par des mouvements limités de terrain. Les risques d’effondrement de cavités souterraines sont liés au système karstique et concernent les communes de Bohas-Mérignat-Rignat, Corveissiat, Drom, HautecourtRomanèche, Ramasse, Saint-Martin-du-Mont, Simandre-sur-Suran et Villereversure. 9.3. Les risques liés au phénomène « retrait-gonflement » des sols argileux L’état de catastrophe naturelle a été constaté, par arrêté du 25 août 2004, pour des dommages causés par les mouvements de terrains différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols survenus de juillet à septembre 2003 sur les communes de Beaupont, Bény, Bohas-Meyriat-Rignat, Buellas, Ceyzériat, Chaveyriat, Foissiat, Jasseron, Jayat, Marboz, Marsonnas, Mézériat, Saint-Etienne-du-Bois, SaintRémy, Treffort-Cuisiat, Villereversure, Viriat et Vonnas. 9.4. Enjeux et questionnements Comment réduire le ruissellement des eaux de pluie, favoriser leur infiltration sur place, leur réserver des zones de stockage ? Comment « faire sa place à l’eau » dans le projet d’aménagement du territoire ? SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 90/129 10. Les risques technologiques 10.1. Risques liés aux canalisations de transport de produits chimiques et énergétiques Le territoire du SCOT Bourg-Bresse-Revermont est traversé par les canalisations souterraines de transport suivantes : • Les canalisations de transport de Gaz combustibles Les canalisations de transport qui empruntent le territoire du SCOT Bourg-BresseRevermont sont exclusivement celles du réseau de canalisations souterraines de transport de gaz combustible exploitées par Gaz de France (Direction Transport – Région Centre Est – Agence Rhône-Alpes 35 boulevard de Schweighouse – 69530 Brignais). Ce réseau de gazoducs dessert lui-même le réseau d’alimentation et de distribution des communes. • Les canalisations de transport d'hydrocarbure Le territoire du SCOT est également concerné par une canalisation de transport d'hydrocarbures liquide ou liquéfié : Le Pipeline Sud Européen, Fos-sur-Mer – Karlsruhe et Fos-sur-Mer –Oberhoffen sur Moder (67) exploité par la Société SPSE, déclaré d'Utilité Publique par Décret du 16/12/1960 et du 03/02/1972. Le service gestionnaire de la canalisation est : SPSE, B.P. 14, 13771 Fos-sur-Mer. • Les canalisations de transport de Produits Chimiques Le territoire du SCOT est concerné par deux canalisations de transport de produits chimiques : - La canalisation d'éthylène ETEL – branche Nord, Feyzin - Viriat exploitée par la Société TOTAL PETROCHEMICAL, déclarée d'Utilité Publique par Décret du 18/10/1965 ; - La canalisation d'éthylène ETHYLENE EST, Viriat – Carling exploitée par la société ATOFINA, déclarée d'intérêt général par Décret du 13/03/1999. • Les zones de vigilances Outre les servitudes, ces canalisations engendrent des zones à risques. En effet, ces ouvrages peuvent présenter des dangers pour le voisinage. Le scénario d’accident le plus redoutable est une agression externe. C’est ainsi notamment que la rupture franche de telles conduites lorsqu’elle provoque une fuite de gaz enflammée, peut provoquer des brûlures graves jusqu’à plusieurs dizaines de mètres. • Le saumoduc Etrez-Poligny La canalisation (D. 400 mm / PMS 64 bars) qui transporte de la saumure est exploitée par GDF, Stockage compression, 01340 ETREZ (pour GIFCANSEL BRESSE). Elle a été déclarée d’intérêt général par décret du 6 février 1975 et une servitude de protection affecte son tracé sur une bande de 8m. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 91/129 10.2. Dispositions particulières au Territoire Le Préfet de l’Ain a transmis aux maires concernés un document datant de décembre 2003 intitulé « Prise en compte des risques induits par les canalisations de transport de produits chimiques et énergétiques » qui décrit la démarche de prévention à mettre en œuvre dans les zones de vigilance : • Il est demandé de faire preuve de vigilance à proximité des canalisations pour éviter de densifier l'urbanisation dans la zone correspondant à la limite des effets significatifs où peuvent survenir des blessures graves ; • Si malgré tout des projets urbanistiques doivent être réalisés, les maires sont invités à prendre l'attache des exploitants des canalisations afin que toute disposition de protection complémentaire puisse être prise. En tout état de cause, ils sont invités à proscrire dans la zone correspondant aux effets mortels, la construction ou l'extension d'établissements recevant du public relevant des catégories 1 à 4 ainsi que des établissements de plein air de la 5ème catégorie ; • Toutefois, dans le cas où une barrière physique, telle qu’un dallage, serait mise en place afin de s’opposer à une agression extérieure de la canalisation par un engin de terrassement, le scénario de référence retenu pour le calcul de la zone à risques pourra être remplacé par une fuite réduite correspondant à une fissure ou à une corrosion sur un tube. La restriction préconisée concernant la construction ou l’extension d’établissements recevant du public sera alors limitée à la zone correspondant aux effets létaux résultant de ce nouveau scénario. La carte ci-après permet de localiser ces canalisations. Des renseignements plus détaillés sur ces canalisations (tracé, servitudes, contraintes d'isolement résultant des caractéristiques de la canalisation et des éventuelles mesures de protection existantes ou susceptibles d'être mises en place) peuvent être obtenus auprès des exploitants des ouvrages. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 92/129 SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 93/129 10.3. Stockages souterrains • Stockage souterrain de gaz naturel exploité par GAZ DE FRANCE (GDF) à Etrez Les communes d'Etrez, Foissiat, Attignat, Marboz et Cras-sur-Reyssouze sont concernées par le stockage souterrain de gaz naturel exploité par GDF et autorisé par décret du 12 mars 1979. Ce décret a délimité un périmètre de protection s'étendant sur ces cinq communes. Les cavités de stockage actuelles sont implantées sur le territoire des communes d'Etrez, Cras-sur-Reyssouze et Marboz. Dans le cadre de l'exploitation de ce stockage souterrain, GDF est aussi titulaire d'une concession de mine de sel de sodium instituée par décret du 11 octobre 1994 pour une durée de 15 ans. Ce stockage souterrain de gaz naturel relève maintenant de la directive « SEVESO II ». La loi du 3 janvier 2003 a modifié le mode minier et prévoit que des servitudes d'utilité publique doivent être instaurées autour des nouveaux ouvrages nécessaires à l'exploitation. C'est pourquoi la cavité EZ 17 et sa canalisation de collecte nécessitent l'instauration d'une servitude qui touche les communes de Crassur-Reyssouze, Etrez et Marboz. Compte tenu du programme de développement du site, les communes de Foissiat et d'Attignat devraient être concernées à leur tour par l'instauration de servitude dans les années à venir. Ce stockage souterrain fait l'objet d'un Plan Particulier d'Intervention (PPI), approuvé en juin 2000, qui doit être révisé pour tenir compte de la directive "SEVESO II". • Stockage souterrain d'éthylène exploité par TOTAL à Viriat La commune de Viriat est concernée par le stockage souterrain d'éthylène exploité par TOTAL et autorisé par décret du 10 septembre 1971. L'autorisation du stockage a été renouvelée par décret du 9 août 1993. Un périmètre de protection a été institué par arrêté préfectoral du 24 janvier 1986. Ce stockage souterrain d'éthylène fait l'objet d'un Plan Particulier d'Intervention (PPI), approuvé en mai 1996 et mis à jour en avril 1999, qui doit être révisé pour tenir compte de la directive « SEVESO II ». Le stockage souterrain d'éthylène TOTAL génère les zones de dangers suivantes : - Zone des effets létaux (mortels) en cas d'explosion : 400 mètres (zone centrée sur les têtes de puits SS1 et SS2) ; - Zone des effets significatifs (irréversibles) en cas d'explosion : 690 mètres (zone centrée sur la tête de puits SS1). SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 94/129 10.4. En matière d'activités générant des risques • Les chutes d’Allement et de Cize-Bolozon Le territoire du SCOT Bourg-Bresse-Revermont est concerné par les chutes d'Allement et de Cize-Bolozon situées sur la rivière d'Ain. A ce titre, les communes de Cize, Corveissiat, Grand-Corrent, Hautecourt-Romanèche sont concernées par les ondes de submersion élaborées dans le cadre du Plan d'alerte et du PPI des barrages de Coiselet et de Vouglans, disponibles au SIDPC de la Préfecture. 10.5. Enjeux et questionnements • Les canalisations de transport d’hydrocarbures et de produits chimiques, présentes sur le territoire du SCOT, génèrent des risques. Les servitudes mises en place contribuent à les réduire. La démarche de prévention à mettre en œuvre dans les zones de vigilance, qui a été citée plus haut, y contribuera aussi dans la mesure où elle sera appliquée dans les communes concernées, notamment à travers leurs PLU. • Les stockages souterrains d’Etrez et de Viriat sont classés SEVESO II : leurs plans particuliers d’intervention (PPI) doivent être révisés pour prendre en compte la directive SEVESO II. • Les communes concernées par le Plan d’alerte et le Plan Particulier d’Intervention des barrages de Coiselet et de Vouglans doivent prendre en compte les zones de submersion dans leurs PLU. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 95/129 11. Les carrières Le schéma départemental des carrières de l’Ain fixe une orientation d’utilisation économe des matériaux. Il s’agit notamment de réduire autant que possible les prélèvements alluvionnaires qui perturbent les équilibres hydrologiques. Ces matériaux peuvent être remplacés, dans de nombreux cas, par des matériaux de récupération et par des matériaux massifs. Pour cela, le schéma départemental des carrières préconise la prise en compte, par les documents d’urbanisme, de « la possibilité d’exploitation de gisements de matériaux massifs connus (zones à préjugés favorables mises en évidence par le schéma des carrières) sans contraintes environnementales fortes ». Pour privilégier les intérêts liés à la fragilité et à la qualité de l’environnement, le schéma départemental fixe, par ailleurs, l’orientation de préserver les nappes souterraines en vue de l’exploitation future pour l’alimentation en eau potable. 11.1. Enjeux et questionnements La protection des zones de prélèvements alluvionnaires, la maîtrise des impacts des exploitations de roches massives et la gestion des risques de pollution des nappes aquifères sont les enjeux majeurs de cette problématique. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 96/129 12. Conclusion SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 97/129 Le territoire du SCOT est composé de trois ensembles géophysiques très typés à la jonction desquels une ville s’est développée et tend à s’étaler. Les problématiques « milieux naturels / agriculture / paysages » y sont très étroitement articulées et chaque ensemble peut être caractérisé par l’articulation de ces problématiques. De ce diagnostic, il ressort que la Bresse est principalement un espace de production agricole, le plus important du département de l’Ain, partagé entre la polyculture-élevage de volailles et de bovins laitiers qu’on peut appeler « traditionnelle » bien qu’elle se soit considérablement modernisée, et la production céréalière, notamment de maïs, plus « tendancielle ». La polyculture-élevage, dans la mesure où elle est suffisamment « raisonnée », entretient un paysage de bocage qui, au-delà de ses qualités paysagères et esthétiques, est actuellement considéré comme le meilleur facteur de maintien de la biodiversité parce qu’il constitue un très vaste corridor écologique et un intéressant régulateur pour la gestion de l’eau. La maïsiculture et les grandes cultures, dont la pérennité semble très liée à celle de la PAC, tendent à se développer sur de très grandes surfaces, à supprimer pour cela les haies et les bosquets, et produisent ainsi un important changement d’échelle dans le paysage en substituant au réseau bocager ses grands aplats monochromes. De plus, la maïsiculture est consommatrice de beaucoup d’eau. Le Revermont : c’est un paysage karstique diversifié, des milieux naturels qui abritent une avifaune particulièrement intéressante, et une agriculture d’élevage bovin laitier qui s’est maintenue en se repliant sur les terrains plats à proximité des villages. C’est un cadre de vie de qualité, mais qui exige pour perdurer une grande maîtrise du développement urbain pour préserver les nombreux sites naturels d’intérêt floristique et faunistique, pour économiser les terrains plats indispensables au maintien de l’activité agricole et pour gérer les silhouettes des villages et hameaux, et leurs fronts bâtis. L’étalement urbain de l’agglomération risque surtout d’impacter le Sud du Revermont et la zone de Piémont Ouest. La Dombes : c’est le système dombiste, système original qui a produit des milieux originaux d’une grande richesse floristique et faunistique, et un paysage spécifique. Aujourd’hui, ce ne sont plus les productions agricoles et piscicoles qui peuvent justifier l’entretien du système, mais le cadre de vie qu’il a produit et le souci de la biodiversité. La valeur de ce cadre de vie si près de Lyon donne à la Dombes un attrait résidentiel et touristique certain. Le système est instable, il évolue et évoluera ou rompra. Une présence résidentielle limitée dans le cadre d’une urbanisation maîtrisée préservant au minimum les étangs, les haies et les prairies, devrait permettre une évolution sans rupture. Une organisation relativement légère et bien adaptée du tourisme peut canaliser la fréquentation touristique et protéger les milieux. En effet, des équipements d’accueil touristique lourds risqueraient de banaliser une partie de la Dombes et génèreraient des travaux routiers et immobiliers peu compatibles avec l’équilibre du système. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 98/129 Au moment où chacun cherche à mieux gérer ses déplacements et où le modèle de la « maison à la campagne » a montré ses limites, la ville centre dispose de sérieux atouts en matière de cadre de vie pour améliorer son attractivité, notamment son patrimoine architectural, la rivière qui la traverse, et les grands espaces naturels (Bouvent, Réna, Seillon…) et agricoles (maraîchers, pépiniéristes, lycée agricole…) qui l’entourent. En revanche, ses extensions vers le Sud et le Sud-est, qui ont été importantes depuis 15 ans, menacent l’équilibre environnemental des franges Sud et Ouest du Revermont, Nord et Nord-Est de la Dombes. Le territoire semble disposer de ressources en eau suffisantes pour la croissance prévisible des 15 ou 20 prochaines années, toutefois celles du Revermont, qui en constituent une part notable, sont doublement sensibles aux pollutions, parce que les terrains karstiques filtrent peu et parce que les nappes communiquent entre elles. Pour sécuriser son approvisionnement, au terme du SCOT, le territoire devra avoir renouvelé ses moyens d’exploitation, mais d’ici là, il devra progresser dans l’interconnexion des réseaux pour pouvoir mutualiser les ressources en cas de pénurie localisée. Pour l’assainissement des eaux usées, le territoire est équipé de stations récentes et performantes, mais dans les zones non raccordées, l’assainissement autonome est délicat tant en sol argileux qu’en sol karstique. La réglementation de l’assainissement autonome est un outil de maîtrise de l’urbanisation. La Reyssouze, la Veyle, le Suran et la Seille font l’objet de contrats de rivière, et la Chalaronne d’un projet de contrat. Sur le territoire du SCOT, les risques naturels sont principalement des risques d’inondation liés aux crues de plaine de la Reyssouze et de la Veyle. Ces aléas sont très sensibles aux pratiques culturales (suppression des haies et zones humides par exemple), à l’augmentation des surfaces imperméabilisées, à l’urbanisation dans les zones potentielles d’expansion des crues. Avec l’extension du site de la Tienne, le Syndicat Mixte de traitement des déchets, ORGANOM, a entrepris de se doter d’une capacité de valorisation des déchets ménagers (par méthanisation) conforme à l’objectif de sa charte et d’une capacité de stockage des déchets ménagers résiduels en centre d’enfouissement technique suffisante pour une vingtaine d’années. Il disposera également du foncier pour accueillir la plate-forme de tri et recyclage des déchets du BTP. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 99/129 Troisième partie : Dynamique et attractivité du territoire SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 100/129 1. Une région en bordure de la métropole lyonnaise • • • • • • Au sud, la proximité de la métropole lyonnaise - 1 200 000 habitants, 75% de la population du Rhône ; - +7% de croissance démographique entre 1990 et 1999 sur l'aire urbaine lyonnaise ; - Une industrie très diversifiée avec des domaines d’excellence : chimie, santé et biotechnologies, véhicules industriels, soustraitance mécanique, banques et assurances, industries créatives, etc. ; - Un pôle universitaire de premier plan ; - Une dimension métropolitaine : services, équipements, culture, manifestations évènementielles… A l’ouest, la vallée de la Saône, tirée également par la métropole lyonnaise. A l’est, le Bugey et le Jura avec la plasturgie à Oyonnax et plus loin la métropole genevoise, essentiellement tertiaire. Au Nord, un sud-franc-comtois en creux, les dynamiques économiques se trouvant plus à l’est. Un réseau de villes moyennes autour de Bourgen-Bresse : Mâcon, Villefranche, Ambérieu-enBugey, Lons-le-Saunier. Une tendance en cours : les aires d’influence de Bourg et de Lyon ont tendance à se rejoindre. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 101/129 2. Une situation privilégiée d’infrastructures au cœur du réseau 2.1. Hiérarchisation du réseau routier Une infrastructure routière qui dessert bien le territoire : • Un carrefour européen drainant les relations Nord-Sud grâce à la présence des autoroutes A40 et A39 qui assurent les grandes liaisons et déterminent une bonne partie du trafic de transit et notamment celui des poids lourds ; • Un réseau structurant de RD qui convergent vers l’agglomération centre : RD 1083, RD1079, RD 1075 (ex RN), RD936… • Des liaisons intercommunales plus diffuses ; • Au global, une structure routière très radiale, centrée sur Bourg-en-Bresse. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 102/129 2.2. L’infrastructure ferroviaire Le transport ferroviaire connaît une évolution qui s’inscrit dans la politique TER menée par la Région : • Modernisation de la ligne Bourg-Lyon qui permettra d’augmenter la fréquence et la capacité (horizon 2006) : - Doublement de la voie entre les Échets et Villars-les-Dombes, - Rénovation du système de signalisation, - Objectifs : 16 A/R par jour ; gain de temps : 15 minutes ; • Le projet du Haut-Bugey devrait accélérer la desserte de Bourg-Oyonnax ; • Mise en œuvre d’un pôle multimodal avec la modernisation de la gare de Bourg-enBresse ; • Opportunité de créer une réelle intermodalité TER – car interurbain. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 103/129 2.3. Trafic Poids Lourds centré sur les grandes infrastructures Le trafic poids lourds (PL) est élevé en volume et en pourcentage sur les grandes pénétrantes de l’agglomération de Bourg-en-Bresse, notamment la RD1075 et la RD1083 (ex RN), Nord et Sud. En revanche, le trafic poids lourds sur les petits axes est moins important, tant en volume qu’en pourcentage, ce qui correspond à une desserte locale. On retrouve également un trafic poids lourds élevé sur les infrastructures autoroutières. Ainsi, sur l’A40, le trafic PL moyen sur l’année 2003 est de 6 361 PL par jour, pour un trafic total de 28 769 véhicules, soit 22% (source : Autoroutes Paris-Rhin-Rhône). 6,1% 8,0% 14,1% 4,3% 7,1% 14,6% 13,2% 14,6% 7,1% Les réalisations du contournement ferroviaire de Lyon (CFAL) et de la liaison mixte LyonTurin devraient permettre à terme de contenir le trafic poids lourds. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 104/129 2.4. Enjeux et questionnements L’attractivité du territoire passe par son accessibilité. Le territoire du SCOT possède de réels atouts : • Une desserte autoroutière importante, nationale et européenne ; • Une desserte routière importante, radiale et maillée ; • Des projets de desserte ferroviaire prometteurs. Les enjeux sont en conséquence simples à poser : • Comment conserver une accessibilité routière de bon niveau ? Et y améliorer la sécurité ? • Comment profiter de l’amélioration du service ferroviaire pour desservir activités et logements, tout en évitant les effets « pervers » (Bourg ville dortoir du Grand Lyon) ? • Quelle offre TC et modes doux mettre en place et financer pour une réelle alternative à la voiture ? SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 105/129 3. Un modèle économique à dominante industrielle et de petites entreprises Les données de ce chapitre sont issues du travail conduit dans le cadre du CDRA et concernent le périmètre du CDRA : par rapport au périmètre du SCOT, le périmètre CDRA comprend en plus 9 communes du sud de la communauté de communes de Chalaronne-Centre ainsi que la communauté de communes de Pont-d’Ain-PriayVarambon, tandis que la communauté de communes de Coligny, appartenant au périmètre SCOT, en est absente. 3.1. Une économie diversifiée, composée majoritairement de petites entreprises • Une concentration de l’emploi à la fois sur les très petites entreprises (TPE) et sur les très grosses entreprises : - Plus de 2 600 entreprises de moins de 10 salariés, représentant 7 738 effectifs ; 77% des entreprises ont moins de 10 salariés et concentrent 20% de l’emploi : A titre de comparaison, sur le bassin d’emploi de Mâcon : 80% des entreprises ont moins de 10 salariés et concentrent 16% de l’emploi, • - 1% des entreprises ont plus de 200 salariés et concentrent 23% de l’emploi : A titre de comparaison, sur le bassin d’emploi de Macon, 1% des entreprises ont plus de 200 salariés et concentrent 20% de l’emploi. • • Un poids relativement élevé de l’industrie en comparaison d’autres territoires : - 70,7% des emplois issus du secteur tertiaire, - 18,9% pour l’industrie, - 6,4% construction et 3,9% agriculture, - Avec la prédominance de la filière Mécanique Métallurgie Carrosserie Industrielle : plus de 4 000 emplois, liés notamment à la présence de Renault Trucks. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 106/129 • Un tissu économique très diversifié où certains secteurs d’activités représentent entre 1 250 et 3 000 emplois : - BTP, - Transport, - IAA, - Santé et action sociale, services à la personne, - Plasturgie, - Commerces. CDRA Bourg en Bresse Em plo is Répartition des emplois et des établissements par activité 4 500 4 250 4 000 3 750 3 500 3 250 3 000 2 750 2 500 2 250 2 000 1 750 1 500 1 250 1 000 750 500 250 0 MMCI Commerces B.T.P. Services aux Entreprises Gros Transport I.A.A. CHR Plasturgie Services aux Particuliers Bois Métiers de bouche Agriculture 0 100 200 300 400 500 Etablissements 600 700 800 900 La filière médicale, non représentée sur ce graphique, concentre environ 15% des emplois. Une étude plus fine est envisagée pour connaître le nombre d’emplois par établissement concernant les services à la personne, dans le cadre du prochain CDRA en cours d’élaboration. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 107/129 • • Un territoire performant, faiblement concurrencé, mais au renouvellement peu assuré : - De nombreux savoir-faire industriels (MMCI, IAA…), facteur de performance en termes d’emplois sur le territoire ; - Le tissu d’entreprises, à dominante familiale ou de tradition locale (spécificité agricole, commerces, artisanat…), ainsi que l’hétérogénéité des activités économiques, font que le territoire est faiblement concurrencé et que son économie est globalement stable, non soumis aux risques de délocalisation ; - En revanche, la dynamique économique repose notamment sur l’anticipation du vieillissement des chefs d’entreprises et la transmission des activités. Ces caractéristiques économiques du territoire représentent : - Un certain nombre d’avantages : absence de dépendance à un seul secteur d’activité ou une seule compétence, ancrage territorial structurel des activités, faible probabilité des délocalisations d’activité… - Des faiblesses également : absence de lisibilité des atouts, cloisonnement des activités de faible niveau technologique, maillage local de l’emploi avec les activités de faible niveau technologique… Cela explique en partie le faible taux de chômage du territoire (6,6% contre 9% en région) avec des activités très captives au niveau du territoire, mais avec la difficulté aussi d’ancrer des professions supérieures (cadres, ingénieurs…). 3.2. Un faible indice économique du territoire compensé par la dynamique des entreprises existantes et le faible taux de chômage 3.2.1. UN DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE LOCAL ESSENTIELLEMENT PORTE PAR LE DEVELOPPEMENT DES ENTREPRISES EXISTANTES DU TERRITOIRE • Le Bassin de vie de Bourg-en-Bresse est classé au 21e rang sur 27 territoires de la région Rhône-Alpes en matière de renouvellement du tissu économique par la création d’entreprises : - Un essoufflement des créations d’entreprises sur le bassin de vie de Bourg-enBresse en comparaison de l’évolution régionale et d’Oyonnax : • 0% contre +4,7% Oyonnax, (+6,7% au niveau du département et +1,6% en région) sur 12 mois glissants, comptage arrêté fin février 2005. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 108/129 • Un faible indice de dynamisme économique est constaté sur Bourg-en-Bresse en comparaison d’autres territoires. « L’indice de dynamisme économique » mesure le rapport entre d’une part les créations d’entreprises et d’autre part les défaillances et les cessations. • 12 MOIS INDICE ECONOMIQUE* 2002 2003 2004 GLISSANTS Bourg-en-Bresse 1,51 1,34 1,42 ** 1,23 Oyonnax 0,84 1,32 1,48 1,58 Département 1,23 1,38 1,51 1,49 Région 1,36 1,43 1,55 1,50 * Créations / (défaillances + cessations) ** Février 2004 - Février 2005 Aucune implantation exogène importante sur le territoire durant ces 10 dernières années (source : CDRA). - Les zones d'emploi de Rhône-Alpes selon leurs taux de création et de défaillance en 2003 18 16 Aubenas Rhône-Alpes Drôme-Ardèche-Sud Taux de créaton 14 Crest-Die Vienne-Roussillon Romains-Saint-Marcellin Annecy Ambérieu 12 Tarentaise Vallée de l'Arve 10 Grenoble Drôme-Ardèche-Centre Lyon Voiron Drôme-Ardèche-Nord Genevois-Français Bourgoin-la-Tour-du-Pain Chambéry Chablais Maurienne Roanne Annonay Belley Bourg-en-Bresse Loire-Centre Beaujolais-Val-de-Saône Saint-Etienne Oyonax 8 6 0.5 1 1.5 2 2.5 3 Taux de défaillance SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 109/129 • Le taux de défaillance des entreprises est relativement faible, puisque le secteur de Bourg-en-Bresse est classé au 5e rang sur les 27 territoires de Rhône-Alpes. • Le faible indice économique est toutefois à corréler selon les acteurs du territoire avec la dynamique des entreprises existantes, notamment à l’international. Les besoins portent ainsi plus selon les acteurs locaux sur les actions visant à pérenniser ces entreprises et à les encourager dans leur développement (international, innovation…). • La politique en cours est en faveur du soutien aux entreprises locales : - Aide aux entreprises existantes à trouver la main d’œuvre qui réponde aux besoins des entreprises locales, argumentée par le très faible taux de chômage ; - Anticipation des transmissions d’entreprises ; - Recherche d’une meilleure adéquation entre les besoins de recrutement et la gestion des compétences locales : • En attirant plus de cadres supérieurs, • En réorientant mieux les compétences et qualifications des personnes sur les besoins des filières, qui ne sont pas non plus tous de haute qualification (cf. besoins dans le BTP). 3.3. Des filières à potentiel mais avec des besoins importants de structuration La filière mécanique/métallurgie/carrosserie industrielle fortement présente sur le territoire : • 4 048 salariés et 139 établissements ; • Présence de Renault Trucks ; • Animation de la filière portée par MECA BOURG : structuration des pôles de compétences et des coopérations interentreprises, articulation aux dispositifs régionaux (cluster véhicule roulant…), gestion prévisionnelle des emplois et des compétences… • Un grand projet industriel en cours : Une nouvelle ligne d’assemblage de Renault Trucks va être installée générant plus de 1 500 emplois directs. Le fait que le territoire ne dispose pas de plate-forme logistique de grande capacité a posé problème lors de la réflexion pour l’implantation de l’unité Kerax de Renault Trucks. Le potentiel logistique du territoire semble ainsi sousexploité à ce jour, au regard notamment de la bonne situation du nœud autoroutier et de sa fonction d’entrée nord de la région Rhône-Alpes du territoire. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 110/129 Des évolutions potentielles de MMCI : • Une contrainte foncière sur les grandes surfaces, en train d’être levée pour les projets (cf § 4.2) ; • Le développement des infrastructures concourent à ancrer les principaux donneurs d’ordre sur le territoire. La mise en place de la rocade, le développement de la ligne d’assemblage devraient permettre de compenser le handicap du foncier tout en proposant une offre d’infrastructures diversifiées (route, fer...) pour la filière ; • La dépendance à un gros donneur d’ordre représente une fragilité potentielle. Le secteur du bâtiment / travaux publics : 2ème volume d’emplois du territoire : • 2ème filière du territoire en termes d’emplois : plus de 3 250 emplois ; • Un défi à relever par les transmissions : plus du tiers des dirigeants ont plus de 50 ans ; • Un secteur en fort développement avec un rôle à jouer dans l’insertion sociale des publics les moins qualifiés à travers : l’apprentissage et les opportunités dans le secteur pour créer sa propre entreprise, une meilleure mise en adéquation des formations avec les besoins des entreprises, notamment dans les domaines de la maçonnerie, plâtrerie, charpente, carrelage, serrurerie… • Des relations à établir avec l’environnement : - La filière est également porteuse d’innovation en matière de développement durable (lien avec la Haute Qualité Environnementale), - La gestion des déchets issus de l’activité BTP est aussi un enjeu pour l’environnement. Un potentiel au niveau des industries agroalimentaires sur le territoire insuffisamment exploité à ce jour • 1 562 emplois et 47 établissements ; • Un tissu d’entreprises composé de TPE essentiellement familiales. La filière est très hétérogène de part la diversité des métiers représentés (industriel, métiers de bouche…) et les différentes positions le long de la chaîne de production (transformateurs, recherche…). Cette hétérogénéité renforce le caractère très individualiste de beaucoup d’entrepreneurs ; SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 111/129 • Présence du technopôle Alimentec qui travaille en lien avec plus de 1 000 entreprises sur et en dehors du territoire. Les entreprises locales sont relativement peu concernées en raison des habitudes de travail plutôt individualistes de leurs responsables : le chef d’entreprise assure lui-même et seul sa propre innovation ; • Une politique d’accompagnement en cours visant la structuration de cette filière par la construction d’une offre complète de soutien : formation/recherche/centre de transfert de technologies/logistique. L’avenir de la filière • Les facteurs influents sur la filière IAA sont principalement externes au territoire : dépendance aux politiques de la grande distribution, pression de la concurrence internationale, évolution des réglementations et des normes, présence sur les salons ; • Le développement des IAA sur le territoire s’inscrit nécessairement par rapport à la qualité du positionnement du territoire en Rhône-Alpes en termes de transfert de technologie dans le domaine des IAA, et du rayonnement d’une industrie de plus en plus orientée sur des activités de forte valeur ajoutée. Ce d’autant que la concurrence s’intensifie avec d’autres territoires (Agrapôle à Lyon, Rovaltain à Valence…) ; • Un point clé à rappeler par rapport à la filière IAA est la richesse du territoire au niveau agricole : en effet, 1 000 familles vivent directement de la production agricole sur le bassin de vie de Bourg-en-Bresse, l’activité agricole est diversifiée, plusieurs AOC et VDQS sont présentés, etc. Un des enjeux de la filière agricole est de s’inscrire dans un développement durable avec notamment le développement nécessaire de nouvelles pratiques agricoles : agriculture biologique, agriculture raisonnée, etc. L’émergence de ces pratiques et les défis à venir sur la sécurité alimentaire, la traçabilité, les exigences environnementales, les bioénergies… sont autant de sujets clés par rapport à la structuration des IAA et de la filière agricole au niveau local. Deux filières émergentes La filière bois-énergie • Un développement en lien avec l’exploitation forestière en croissance (90% de la forêt privée départementale est située sur le bassin de vie de Bourg-en-Bresse) ; • Des acteurs actifs sur le territoire : Hélianthe, ONF, groupements des sylviculteurs, syndicats forestiers… SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 112/129 • Deux axes de développement : - Energie renouvelable, - Construction et aménagements Haute Qualité Environnementale. Les emballages plastiques agroalimentaire et technique • Un potentiel de développement lié à la présence sur le territoire du technopôle Alimentec et la proximité du pôle de plasturgie d’Oyonnax ; • Des synergies potentielles entre les opérateurs de Rhône-Alpes en emballage, plasturgie et agroalimentaire ; • Un potentiel pour le bio-emballage. 3.4. Enjeux et questionnements Pour donner corps aux principales orientations du CDRA, quant au développement des entreprises existantes et le renforcement des filières locales, deux questionnements clés : • L’offre d’accueil à vocation économique : quelle localisation des zones d’activité ? Quelle vocation ? Quelle offre d’immobilier ? - Dans ce cadre, des questionnements portent notamment sur le positionnement des IAA avec des conflits d’usage à éviter (IAA / habitat, industrie et service) en intégrant les équipements nécessaires (installation d’épuration, etc.) ; • La conciliation entre la répartition des activités dans les différentes EPCI et le portage par Bourg-en-Bresse de l’image et du cœur de cibles de certaines filières (MMCI). A moyen terme, la question des vocations économiques du territoire se pose pour le dynamisme économique et l’emploi. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 113/129 4. Une économie qui s’appuie sur un marché du travail globalement actif 4.1. Une dynamique du marché du travail plutôt favorable • • • Des signes positifs : - Un faible taux de chômage : 6,4% en 2004 et 6,6% début 2005 contre 9% en région et 10% au niveau national ; - Une forte croissance des actifs ayant un emploi entre 1990 et 1999 : +4,6%. Les plus fortes croissances ont été enregistrées sur les communautés de communes de la Vallière et de Montrevel-en-Bresse. Avec toutefois des inégalités territoriales et sociales - Des phénomènes de tension sont constatés sur les principales filières. Les filières locales disent avoir de plus en plus de difficultés pour recruter (BTP, IAA) ; le vieillissement de la population et la tendance pour les jeunes à quitter le territoire (de 15 à 29 ans) pendant et après leurs études ne facilitent pas non plus cette tendance ; - Une partie de la population active du territoire se situe à l’écart du marché du travail ; - Certaines communautés de communes ont ainsi des taux d’emploi très faibles telles que Bresse-Dombes-Sud-Revermont ou les communes du canton de Coligny ; - Près de 60% des demandeurs d’emploi ont un niveau de qualification de niveau V, Vbis et VI. Les publics au chômage, peu nombreux, sont des publics très déqualifiés et à terme en situation de marginalisation et d’exclusion ; - Des efforts importants ont été engagés par les acteurs pour développer une offre d’insertion sur l’ensemble du territoire. Un objectif à 10 ans du CDRA de gestion prévisionnelle territoriale des emplois, de manière à mieux réussir l’adéquation entre les besoins des publics, des filières et les ressources de l’appareil de formation. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 114/129 4.2. Une offre de formation supérieure souvent professionnalisante et concentrée sur la C.A. de Bourg-en-Bresse • • L’appareil de formation d’enseignement supérieur et de la recherche est concentré sur Bourg-en-Bresse qui abrite l’essentiel des organismes de formation : - Antennes de Lyon 1 et Lyon 3, Ecole de commerce, deux classes préparatoires aux grandes écoles, deux instituts de formation d’infirmières, un IUFM, cinq lycées et instituts de formation professionnelle ; - Autour des IAA : un IUT des biotechnologies et bio-industrie, un laboratoire de recherche en génie industriel alimentaire (LRGIA). Le LRGIA assure un volet recherche fondamentale et un volet recherche appliquée en appui du technopôle ALIMENTEC. L’antenne de Lyon 1 dispense des licences en génie biologie ; - En majorité, des cursus orientés dans les domaines du droit, de l’administration des entreprises, et les langues étrangères. L’antenne de Lyon 3, le Centre d’Etude Universitaire de Bourg-en-Bresse et de l’Ain spécialisé dans ces trois domaines compte 564 étudiants, soit 40% du supérieur. Toutefois, l’offre ne répond pas entièrement à la demande : - Les principales filières (IAA…) ont des difficultés à recruter des personnels qualifiés sur le territoire ; - Les acteurs souhaiteraient voir mis en place à Bourg-en-Bresse un IUT de plein exercice, le maintien de l’activité génie biologie, et la mise en place de nouveaux cursus (par exemple dans les domaines des métiers du froid, appliqués à l’agroalimentaire, et de la climatisation). Au total, le territoire réunit environ 3 200 étudiants. L’offre universitaire de la C.A. de Bourg-en-Bresse joue ainsi un rôle structurant et contribue à son statut de capitale départementale. Mais Bourg-en-Bresse est confrontée à la difficulté du maintien de ses étudiants les plus diplômés sur son territoire et l’ancrage des niveaux cadres et ingénieurs. 4.3. Enjeux et questionnements Les enjeux portent sur : • le renforcement du pôle universitaire de Bourg-en-Bresse notamment à travers des coopérations renforcées entre formation supérieure et recherche entre Lyon et Bourgen-Bresse ; • le développement de l’offre professionnalisante ; • et la création d’unités de vie pour les étudiants. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 115/129 5. L’offre d’accueil insuffisante, objet de grands projets 5.1. La répartition géographique des zones d’activité Les zones d’activité du SCOT SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 116/129 • 70% des surfaces occupées se situent sur la C.A. de Bourg-en-Bresse et représentent : - 293 ha, - 63% de la surface totale. - 2 Grandes zones de plus de 100 ha : Chambière avec 117 ha et Cénord avec 103 ha, - De très nombreuses petites zones : 11,7 ha en moyenne. • 11% des surfaces occupées se situent sur la C.C. de la Vallière. • Dans le reste du territoire, moins de 10% du stock total se répartit en petites zones. 5.2. Le rythme de consommation des zones d’activités économiques La consommation sur les dernières années est relativement faible : • 30 ha en 6 ans sur le périmètre non inclus la C.C. de BDSR dont : - 12 ha sur la C.A. de Bourg-en-Bresse et 9 ha sur C.C. Treffort-en-Revermont, - 19 ha pour le développement endogène et 6 ha pour la relocalisation. INTERCOMMUNALITE TOTAL EN C.A. Bourg-en-Bresse Communes C.C. Chalaronne Centre C.C. Bord de Veyle C.C. Montrevel C.C. Treffort-en-Revermont C.C. La Vallière C.C. Canton de Coligny TOTAL en m² M² 122 342 0 30 117 56 683 88 514 31 600 35 494 364 750 REPARTITION 34% 0% 8% 16% 24% 9% 10% 100% SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 117/129 Consommation 2000-2006 par intercommunalité 140 000 120 000 100 000 80 000 60 000 122 342 88 514 40 000 56 683 20 000 31 600 30 117 35 494 Total La Valière Total Bord de Veyle Total CC Coligny 0 Total Agglo Total Montrevel Total TER Ce faible rythme interroge sur la dynamique économique récente et sur la qualité et la quantité de l’offre pour répondre aux demandes des entreprises. Il faut cependant souligner une relance récente notamment sur la zone d’activités de la Cambuse. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 118/129 5.3. La faiblesse de l’offre d’accueil sur les zones de grande surface Le graphique ci-dessous distingue le potentiel disponible (immédiatement) et à venir par communauté de communes en faisant ressortir le potentiel de grande taille (+5 ha) au 31 décembre 2004 42.69 21.14 29.5 2 8.7 5.31 0.9 Superficie "à venir" 85.07 5.7 21 7.1 9.43 7.8 1.9 Superficie dis ponible Agglo CC Montrevelen-Bres s e CC Bords CC CC Canton de Tréffort-en- de Veyle Coligny Reverm ont CC la Vallière CC B.D.S.R. 3 com m unes Supe rficie "à ve nir" : Superf icies dont le foncier n'est pas maîtrisé par la collectivité ou dont les procédures ou les aménagements ne sont pas terminés : Proportion des surf aces de + 5 ha par CC Source : CDRA • L’offre foncière pour l’activité économique souffre de la cherté et de la rareté du foncier. • Environ 138 ha sont aujourd’hui disponibles sur un stock total de 665,5 ha, soit un ratio de 20,7%. Si on ne tient pas compte des projets en cours, ce ratio va de 20% au niveau de la C.A. de Bourg-en-Bresse avec 87,5 ha disponible à 10,3% dans la Communauté de communes de Treffort-en-Revermont. • Le territoire souffre notamment d’un déficit de foncier disponible de grande surface : - Moins de 15% des zones ont une surface occupée de plus de 10 ha ; - Ce ratio est de 26% en considérant les superficies entre 5 et 10 ha ; - 6 des 8 zones disponibles de plus de 5 ha sont situées sur la C.A. de Bourg-enBresse. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 119/129 • Le territoire ne présente en revanche pas de déficit de superficies de petite taille : plus de la moitié des zones d’activité disponibles ont des surfaces comprises entre 0,1 et 5 ha. • Les possibilités de développement à venir de plus de 10 ha se répartissent entre : - Bourg-en-Bresse / Viriat (Agglo) ; - Treffort / Saint-Etienne-du-Bois (Treffort-en-Revermont) ; - Attignat (Montrevel-en-Bresse). 5.4. Un déficit d’immobilier d’entreprises adapté aux besoins • Les zones d’activité du territoire sont dispersées et vieillissantes, avec aujourd’hui une faible exigence qualitative sur deux plans : - La qualité environnementale : réflexion sur l’intégration paysagère, gestion des déchets améliorables… - La qualité des services : équipements TIC, centre d’affaires, restauration collective, accessibilité des zones avec des parkings de plus grande capacité… • Ainsi, la requalification de la zone CENORD est en projet. • Par ailleurs, le territoire souffre d’un déficit de locaux artisanaux, de bureaux équipés avec services, d’ateliers relais… • Comme illustration : en 2004, 60% des demandes d’immobilier reçues par Promobourg étaient insatisfaites. Une partie de ces demandes étaient peut-être en dehors des réalités du marché. Toutefois, ce déficit constaté renvoie aux questionnements de l’adéquation entre l’offre d’immobilier du territoire et la demande. Par exemple, sur la filière IAA, il semblerait que ce soit entre 2 à 3 entreprises perdues chaque année, en raison de l’inadéquation entre l’offre et la demande des locaux disponibles : problèmes d’accessibilité, de proximité des zones d’habitation, d’absence d’installations d’épuration, de nuisances au bruit... La problématique de localisation des activités des IAA est à prendre en compte dans la définition et la qualification des zones d’activité au vu des spécificités énoncées. La prise en compte du développement durable dans les rénovations de zones et la construction de zones à venir est aussi indispensable pour renforcer la dynamique économique locale. 5.5. Une offre de projets de grosse capacité SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 120/129 Projets et extension des zones d’activité du SCOT SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 121/129 EPCI Agglo PROJETS DE ZONES D’ACTIVITE Extension de la zone de la Chambière Extension de la zone des Bruyères à Péronnas Requalification zone Cénord Projet ZA Cambuses Nord Pas de projet C.C. Bords de Veyle C.C. Canton de Coligny Extension de la ZA du Biolay échangeur de Beaupont C.C. Montrevel-en-Bresse Projet 2Aux sur Attignat (limitrophe Polliat) Projet ZA multi-modale à C.C. Treffort-enSaint-Etienne-du-Bois Revermont (autoroute et voie ferrée) C.C. La Vallière et de Projet ZA Sud BDSR C.C. La Vallière Projet sur Villereversure Pas de projet Communes Neuville-lesDames, Condeissiat, Sulignat TOTAL SURFACES CONCERNEES ND 10 ha ND 50 ha 0 ha 5 ha 30 ha 70 ha 60 ha ND 0 ha > 245 ha SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 122/129 Les projets importants concernent les zones Nord et Sud. La zone Nord sortira avant la zone Sud : les études sont lancées : • Zone Cambuses Nord annoncée à moyen terme à 50 ha avec des lots de 5 ha : - 85% d’activités industrielles et 15% d’activités logistiques, - Accès rapide à la rocade périurbaine, et au centre ville ; • Zone Sud portée par le futur syndicat mixte du CDRA : - Surface pressentie de 60 ha, dimensionnement soumis à l’étude des sols, - 50% d’activités industrielles et 50% logistique, - Accès rapide à la RD 10 75 2x2 voies. Chaque intercommunalité gère directement sa propre offre. Dès lors, il n’existe pas de réponse cohérente aux demandes d’implantation. Ce fait est en particulier dommageable à l’efficacité de la commercialisation des zones et à leur hiérarchisation. FISCALITE DES INTERCOMMUNALITES C.A. de Bourg-en-Bresse C.C. Bords de Veyle C.C. Canton de Coligny C.C. Montrevel-en-Bresse C.C. Treffort-en-Revermont C.C. La Vallière C.C. Chalaronne TPU 14,89% Fiscalité additionnelle Fiscalité additionnelle Fiscalité additionnelle TPU 13,34% TPU 11,61% Fiscalité additionnelle SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 123/129 5.6. Enjeux et questionnements ZA SURFACE Total 665 Occupées 417 Disponibles immédiatement 138 à venir 110 Extensions prévues* Projets* dont 4 zones > 30 ha 105 Plus de 235 ha 210 ha * Chevauchements possibles La situation en évolution du territoire, en terme d’offre d’accueil à vocation économique, renvoie à cinq grands types de questionnements : • L’adéquation entre les projets de grandes zones et les besoins du territoire ; • La vocation des projets prévus et les critères clés à prendre en compte : dessertes, proximité des services, contraintes environnementales (risques technologiques et de pollution…) ; • La complétude des manques notamment d’appui à la création d’entreprises (atelier relais…) et d’une offre plus haut de gamme (centre d’affaires, locaux tertiaires) ; • L’enjeu d’équilibre du territoire au niveau de l’offre globale quantitative des zones d’activité : dynamique endogène, anticipation des besoins des filières, concurrence des métropoles et villes voisines ; • La répartition au sein du périmètre des emplois et en tenant compte de la problématique des déplacements avec la conciliation entre : - La nécessité d’une image forte et d’une ambition économique plus marquée pour Bourg-en-Bresse, - Le renforcement économique des pôles secondaires. A partir des atouts du territoire et de son positionnement recherché par rapport à la métropole lyonnaise, comment traduire ambition économique et valeur ajoutée ? SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 124/129 6. Le tourisme : un atout important 6.1. Un potentiel en termes de tourisme urbain et d’affaires • • • Des atouts pour ce type de tourisme : - Les accès autoroutiers et un bassin de clientèle de proximité important (LyonGenève) ; - Des potentialités de développement du tourisme d’affaires : présence d’Ainterexpo qui accueille trois types d’événements : des spectacles, des foires et salons, et des congrès, mais une offre pour l’heure encore méconnue ; - Un patrimoine architectural et des activités de loisirs attractives : les sites les plus fréquentés du territoire sont la base de loisirs de la Plaine Tonique, Brou, Bouvent, l’Apothicairerie. Les potentialités du tourisme urbain et d’affaires sont concentrées sur la C.A. de Bourg-en-Bresse : - Plus de la moitié de la capacité touristique marchande située sur la C.A. de Bourg-en-Bresse et la C.C. Montrevel-en-Bresse ; - Une fréquentation de visiteurs fortement concentrée sur la C.A. de Bourg-enBresse : • L’office de tourisme de Bourg-en-Bresse totalise plus de la moitié des visiteurs accueillis dans les offices de tourisme du CDRA, • 65% des lits hôteliers à forte fréquentation tourisme d’affaires sur Bourg-enBresse. Des capacités en hôtels 3 étoiles et des hôtels avec salles et hôtels qui font du séminaire : - 28% d’hôtels 3 étoiles au niveau du CDRA ; - 7 hôtels sur 19 à Bourg-en-Bresse accueillant des séminaires. • Une volonté dans le cadre du CDRA de développer le tourisme d’affaires sur le territoire par les congrès et un projet autour de MMCI. • L’idée est notamment de dynamiser l’image du bassin de Bourg-en-Bresse en regroupant les acteurs du tourisme d’affaires dans une démarche collective (source CDT). SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 125/129 6.2. Enjeux et questionnements Le tourisme sur le territoire reste à dominante rurale. La faible lisibilité sur le tourisme urbain et d’affaires pose plusieurs questions : • Quelles capacités d’accueil mettre en place pour une offre tourisme d’affaires de qualité (offre d’hôtels 3 et 4 étoiles, restauration, centre d’affaires et congrès, services NTIC, communication…) ? • Comment organiser des retombées pour les différents territoires à partir d’un concept tourisme d’affaires (restaurants, visites de sites…) ? • Enfin, comment prendre en compte l’éventualité d’un grand projet touristique sur Bourg-en-Bresse en fonction de : - La proximité de la métropole lyonnaise (fréquence TER à venir), - L’organisation des déplacements, - Le positionnement du projet par rapport aux entités économiques voisines en Rhône-Alpes, Franche-Comté, Suisse et Bourgogne. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 126/129 7. Synthèse des points forts et points faibles du territoire • • • • Un territoire attractif et bien positionné : - Organisé autour de Bourg-en-Bresse ; - Au cœur des infrastructures européennes actuelles et à venir ; - En bordure d’une métropole de niveau européen ; - Au cadre de vie agréable et au taux de chômage faible. Un territoire dont la dynamique risque de s’essouffler : - Un manque d’image économique et touristique ; - Des filières à conforter ou renforcer ; - Une insuffisance de capacité d’accueil économique ; - Une desserte autoroutière actuelle et ferroviaire à venir qui peut jouer en faveur d’un territoire de desserrement non choisi de la métropole lyonnaise. Des axes de progrès nombreux : - Le renforcement des filières : structuration des réseaux de sous-traitance et ancrage territorial des donneurs d’ordre ; - La qualité des zones d’activité : cohérence de leur gestion et vocation en adéquation avec les filières cibles ; - La qualité de l’offre d’immobilier : réponse aux principaux manques et montée en gamme ; - Les partenariats avec les métropoles et villes voisines et en particulier, l’articulation de l’offre d’enseignement supérieur et de la recherche avec la métropole lyonnaise. Des choix à opérer : - Quel positionnement précis vis-à-vis de la métropole lyonnaise et en bordure d’un Sud franc-comtois en creux ? Comment tirer parti d’une dynamique métropolitaine en affirmant une identité propre ? Quels leviers utiliser : desserrement de zones d’activité à partir de la métropole lyonnaise, offre immobilière et foncière à coût préférentiel, offre complémentaire de congrès, valorisation des spécificités du territoire… ? - Quelle répartition de l’activité économique au sein du périmètre SCOT ? Comment accroître le potentiel au cœur du territoire pour que son dynamisme porte l’image du territoire ? Comment irriguer les territoires périphériques ? Quel positionnement de chacun d’entre eux sur le plan économique et touristique ? Quels bourgs secondaires / pôles locaux pour attirer des activités industrielles ou tertiaires ? Quels bourgs secondaires / pôles locaux pour desservir leur territoire d’influence en commerce, artisanat, etc. ? - Comment organiser l’activité économique par rapport aux déplacements sous l’angle de la desserte et sous l’angle des migrations alternantes ? SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 127/129 8. Conclusion générale 8.1. Quelle structuration du territoire ? Aujourd’hui, le périmètre du SCOT Bourg-Bresse-Revermont se caractérise par la force de son centre, par le nombre de bourgs secondaires et de pôles locaux dont le poids démographique est relativement faible. La croissance, quant à elle, a tendance à exploser dans les communes rurales, à être quantitativement importante dans les 3 bourgs secondaires mais à délaisser la ville centre. Or, la structuration est l’un des enjeux majeurs pour l’organisation à venir du territoire. Il s’agit en effet de répondre à deux questions : • Où se localisera la croissance de la population ? • Où se développeront les activités économiques ? Pour atteindre les objectifs fixés en terme de structuration, le SCOT fera des recommandations et des prescriptions sur des leviers que sont : • Les types de logements : logements collectifs, intermédiaires, individuels ; • Les équipements et services publics et privés ; • Les types de commerce dans les centres ; • Les zones d’activités ; • L’organisation des déplacements pour favoriser l’usage des transports en commun. Les travaux à venir, de prospective et d’orientations stratégiques devront répondre à toutes ces questions en faisant des choix clairs pour le territoire. 8.2. Quelle consommation d’espace ? L’espace est devenu un bien rare, sa consommation a des conséquences sur de nombreux sujets sensibles aujourd’hui : l’imperméabilisation des sols, l’évolution des paysages, les conflits d’usage pour l’agriculture et pour les loisirs, la croissance des déplacements, etc. Le SCOT devra prendre des orientations claires dans ce domaine, pour constituer un cadre de référence pour les communes qui ont la charge de réaliser les PLU. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 128/129 Faire des choix en matière de consommation d’espace reviendra à définir quels sont les grands espaces qu’il s’agira : • De maintenir en tant qu’espaces agricoles, pour l’emploi agricole, pour les paysages, pour la gestion hydraulique… • De préserver pour la qualité des milieux naturels, dans un souci de maintien de notre biodiversité recensée par les ZNIEFF, les zones Natura 2000, ZICO, etc. • De réserver à l’urbanisation future, que ce soit pour les logements, les zones d’activité. Ces choix seront spécifiques au territoire sous deux angles : • Les choix pour l’urbanisation future seront en particulier déclinés selon les différents niveaux de l’armature urbaine et les choix de croissance ; • Les choix seront bien entendu adaptés aux spécificités de chacune des petites régions, Bresse, Revermont, Dombes, Centre. 8.3. Quel positionnement et quelle image pour le territoire ? Cette question est dans la droite ligne des travaux réalisés pour le CDRA dans lequel la plupart des intercommunalités sont impliquées, et les poursuit dans la mesure où l’horizon du SCOT est plus lointain. Le positionnement relève de plusieurs préoccupations : • Quelles sont les activités économiques que le territoire souhaite développer, attirer ? • Comment le territoire peut-il tirer parti de l’importante dynamique lyonnaise ? • Comment se situe-t-il par rapport à l’appel d’air que représente aussi cette dynamique lyonnaise en offre d’emplois ? • Comment répondra-t-il à la demande résidentielle ? Parmi les orientations à travailler, le positionnement économique en est un, pour lequel il s’agit d’anticiper les évolutions pour offrir des espaces d’activité qui répondent aux exigences futures. L’attractivité du territoire en est une autre, pour offrir un cadre de vie de qualité aux habitants et aux ménages à accueillir, et pour constituer une offre touristique. Ce cadre de vie, c’est autant les paysages, que le patrimoine, que les styles architecturaux, etc. L’image que le SCOT contribuera à construire sera le fondement de l’identité future du territoire. SYNDICAT MIXTE BOURG-BRESSE-REVERMONT / SCOT/ DIAGNOSTIC TERRITORIAL 129/129