Effet de l`habitat et des pollinisateurs sur la diversification du faham
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Effet de l`habitat et des pollinisateurs sur la diversification du faham
THÈSE En vue de l’obtention du diplôme de DOCTORAT DE L’UNIVERSITÉ DE LA RÉUNION SPÉCIALITÉ : Biologie des Populations, Écologie & Évolution ÉCOLE DOCTORALE : Sciences Technologies Santé RÔLE DES FACTEURS ÉCOLOGIQUES DANS LE PROCESSUS DE SPÉCIATION EN MILIEU INSULAIRE Effet de l’habitat et des pollinisateurs sur la diversification du faham (Jumellea spp., Orchidaceae) aux Mascareignes Soutenue publiquement par Bertrand MALLET Le 7 novembre 2014 à 14h00, amphithéâtre G. CHARPAK, devant le jury composé de : Guillaume BESNARD chargé de recherche, CNRS, Toulouse Bertrand SCHATZ, directeur de recherche, CNRS, Montpellier Pascale BESSE, professeure, Université de La Réunion Luc GIGORD, docteur HDR, directeur du CBNM Laurence HUMEAU, docteure, MCF, Université de La Réunion Thierry PAILLER, professeur, Université de La Réunion Rapporteur Rapporteur Examinatrice Examinateur Examinatrice Directeur Les mécanismes à l’origine de la mise en place de l’isolement reproducteur sont relativement peu étudiés dans les radiations adaptatives insulaires. Selon la théorie de la spéciation écologique, l’isolement reproducteur résulterait de la sélection divergente agissant sur des populations écologiquement différentes. Par leurs caractéristiques uniques, les îles océaniques constituent des systèmes idéals pour étudier le rôle des facteurs écologiques dans la diversification des lignées endémiques. Le rôle de l’habitat et des pollinisateurs dans la restriction des flux géniques inter et intraspécifique est examiné chez le faham (Jumellea rossii et J. fragrans), une orchidée endémique des Mascareignes. Pour ce faire, les patrons de différenciation phénotypique (traits floraux morphologiques et chimiques), environnementale (habitat, altitude, climat) et génétique (microsatellites nucléaires) ont été confrontés. A l’échelle intraspécifique, les résultats montrent que les flux de gènes sont principalement limités par les différences environnementales entre habitats sans rôle évident des pollinisateurs. A l’échelle interspécifique, outre les variations d’habitat, le changement de pollinisateur semble expliquer l’absence de flux de gènes. Dans le cadre du continuum de spéciation, l’isolement reproducteur chez le faham évoluerait en premier lieu en réponse à l’adaptation aux différents habitats, puis serait renforcé par l’adaptation à différents pollinisateurs. La révision de la taxinomie du clade et les priorités en terme de conservation sont également discutées.