Le 25 juillet de la garde pontificale corse à Rome

Le 25 juillet de la garde pontificale corse à Rome
Extrait du Diocèse d'Ajaccio
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Le 25 juillet de la garde
pontificale corse à Rome
- Le diocèse -
Date de mise en ligne : jeudi 20 août 2015
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Le 25 juillet de la garde pontificale corse à Rome
La garde pontificale corse est morte ?
Vive la garde pontificale corse à Rome !
Fin juillet, des passionnés de l'histoire des racines chrétiennes de la Corse ont réussi le tour de force de
rassembler autour d'eux une foule de Romains et d'insulaires en mémoire de la garde pontificale corse.
Celle-ci a longtemps assuré la sécurité du Pape avant que les Suisses n'occupent cette fonction. Rome donc
a résonné cet été de l'accent et de l'histoire de la Corse en attendant la réciproque le 3 octobre à Bastia.
Témoignage d'un de ses initiateurs principaux, Iviu Pasquali.
Le pari fut difficile, la tâche très rude : le chalenge paraissait impossible mais la réussite fut au-delà des espérances.
En Octobre 2014 l'idée et l'appel furent lancés pour réunir toutes les personnes de Corse autour du projet de
célébrer une messe le 25 juillet pour la mémoire des gardes corses du Pape et des insulaires qui firent la gloire de
Rome. Le lieu ? La basilique de San Crisogono du Trastevere qui fut l'église nationale des Corses, mais aussi la
grande procession de la Madonna de Noanti le 26 et 27 juillet.
Après un travail colossal, malgré toutes sortes d'obstacles,
plusieurs centaines de femmes et d'hommes se sont déplacés pour cette occasion. Avec la confrérie de Corte, le 24
juillet, une messe fut dite par Monseigneur Emery Kabongo en la basilique Saint Pierre sur le tombeau de Saint Jean
Paul 2 avec prières pour les âmes des gardes corses. Le 25 juillet, 18 confréries de l'ile étaient représentées pour
aider les fidèles à être en communion totale dans la prière et la méditation, l'objet majeur de ce pèlerinage.
Eglise comble : E viva Maria
L'église était comble : de mémoire trasteverine cela faisait bien longtemps qu'une célébration n'avait attiré autant de
monde.
Nous entrons dans la Basilique, E viva Maria, deux équipes de chantres ont interprété avec émotion, intensité et
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honneur les chants de la messe : un groupe était composé des chantres de la confrérie de Speluncatu et l'autre était
plus hétéroclite pour intégrer le plus grand nombre.
La messe fut célébrée par le vicaire général, l'abbé Jean Yves Coéroli, représentant de Monseigneur de Germay
évêque d'Ajaccio, et aidé dans sa tâche par l'abbé Christophe Bocchecciampe qui prépara cette messe,
l'abbé Olivier Culioli les diacres F.A Arrighi et A.M Bastelica. Etaient aussi présents le prêtre de San Crisogono, le
père Venenziu, et celui de Santa Agata, le père Don Giulio Ramiccia.
22 Corses, confrères honoraires romains
Cette célébration historique fut dite en langue corse. Un acte chargé en émotion : nous avons vu des gens pleurer et
touchés au plus profond de leur personne. Après l'homélie, comme promis en octobre 2014 par Giampiero Romani
qui était Governatore della arciconfraternita del Carmine, 22 Corses eurent le privilège d'être fait confrères
honoraires del Carmine (nous rappelons ici que ce furent les soldats Corses qui créèrent cette confrérie en 1543).
Tous accompagnés des confrères romains del Carmine et de leur évêque monsignore Matteo Zuppi, nous nous
rendîmes ensuite sur le pont Garibaldi. Le président de l'associu et l'évêque lancèrent chacun une gerbe de fleurs
dans le Tevere en l'honneur et en souvenir des Gardes Corse. Un libera me émouvant et intense en mémoire de
milliers de corses qui servirent la papauté et Rome retentit dans la ville éternelle.
Après être retournés en procession et en chantant à travers le Trastevere afin de rejoindre le cloitre de San
Crisogono, nous nous réunîmes pour l'ultime bénédiction et pour offrir à Monsignore Matteo Zuppi le drapeau de
l'associu Emblème di a Guardia Corsa Papale.
Le Lendemain, nous participions à la grande procession di a Madonna Fiumarola institué par les corses du
Trastevere en 1505. Certains eurent l'honneur d'accompagner la statue sur le Tevere passant devant l'imposante
basilique Saint Pierre et le château Sant'Angelo en brandissant de nombreuses bandere corse et de l'associu. La
longue file de confrères et fidèles s'étirait dans les rues du Trastevere suivant la statue que tous vénèrèrent.
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Des instants magiques colorés et joyeux
Puis ce fut le feu d'artifice devant la magnifique basilique Santa Maria del Trastevere, instants magiques colorés et
joyeux. Aux prières se mêlent étonnement et émerveillement ; il y a au moins 10 000 personnes. La magnifique
statue entre dans l'enceinte de Santa Maria tous entonnent E viva Maria. A peine installé, le recteur de Santa Agata
ne tarit pas d'éloge sur notre présence pour cette cérémonie. Il nous demande de chanter le Dio vi salvi Regina ; ce
que nous faisons avec fierté en l'honneur di a nostra Madre universale.
Après de multiples échanges en nous promettant tous Romains et Corses de nous retrouver à Bastia en octobre,
nous quittons la basilique pour continuer notre soirée, pour certains, dans le quartier historique de la Madonna de
Noantri, pour d'autres, dans la ville moderne, mais tous touchés par cette force qui nous envahis durant ces
moments de partage.
Le lendemain matin, à 6 heure, messe à la Vierge avant
de rejoindre en procession à travers les ruelles à peine éclairées du jour. Il y a bien évidement moins de monde que
la veille, nous suivons la statue habillée de couleurs éclatantes qui retrouve San Crisogono et Santa Agata en
attendant de venir en Corse d'octobre.
Malgré la ferveur, tous les événements ne purent avoir lieu.
Mais il s'agit bien de pouvoir ensemble assurer un échange et un partage commun dans le temps avec ces lieux qui
furent pour bien de nos ancêtres leur terra ferma. Nous remercions tous ceux qui nous suivirent, qui nous aidèrent,
nous encouragèrent sans rien demander sans rien attendre, prêtres, diacres, confrères, fidèles.
Omi e Donne di sta terra Corsa .
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E viva Maria.
Iviu Pasquali.
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