DINA JSR - Almaz Communication

Transcription

DINA JSR - Almaz Communication
interview
DINA JSR
Jeune architecte de la mode
urant la Fashion Week
parisienne Dina présentait sa
troisième collection, qu’elle
définit comme «la poétique
du mouvement».
Vous créez surtout des robes
du soir et de cocktail qui sont
généralement l’apanage
des créateurs (hommes)
libanais. Seriez-vous en
train de marcher sur leurs
platebandes?
Je ne cherche pas à
marcher sur leurs
platebandes…
ce
sont mes idoles! À
Londres comme
à Beyrouth, les
femmes s’habillent
de manière élégante pour
sortir. Cela m’a inspirée pour
réaliser des robes du soir
mais avec un «twist» qui
m’est propre.
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FEMME
Est-ce que votre formation en
joaillerie et gemmologie vous sert
pour vos créations de mode?
La plupart de mes robes comprennent un
élément qui est en relation avec la joaillerie;
par exemple, un plastron intégré à une robe
permet de la mettre sans avoir à se soucier
de porter des bijoux.
Vos collections semblent inspirées
de l’architecture. Pourquoi?
J’ai toujours été passionnée par
l’architecture. Lorsque je me promène dans
la rue, je ne peux m’empêcher d’admirer
les bâtiments qui m’entourent. D’ailleurs,
l’architecture m’a également beaucoup
inspirée lorsque j’étais encore dans
le domaine de la joaillerie! Il y a plein
d’éléments que l’on peut intégrer dans un
vêtement afin de structurer la robe.
Vous en êtes à votre 3ème collection.
Où en êtes-vous?
J’ai la chance d’avoir déjà des points de
vente dans plusieurs capitales comme
Paris, Riyadh, Beyrouth et sur le net.
Ce qui m’a encouragée c’est que ma
première collection a été vendue dans
cinq points de vente dont un en Chine.
Avez-vous une femme précise en
tête quand vous créez?
Depuis que j’habite au Liban, j’imagine
la Libanaise portant mes créations et
cela m’inspire. La femme libanaise
a généralement un goût sûr; elle est
au fait des dernières tendances et sait
parfaitement associer les styles.
Comment vous habillez-vous au
quotidien?
En jeans! (Rires) C’est plus pratique pour
travailler. J’agrémente ma tenue de divers
accessoires.
Justement, songez-vous à lancer
une ligne d’accessoires?
C’est très probable, mais je ne souhaite
pas brûler les étapes. Ça viendra en
temps opportun.
Verra-t-on un jour vos créations
sur un podium?
R.C.
C’est mon rêve!
D.R.
D
Joe Kesrouani.
Lorsqu’à 17 ans Dina intègre la prestigieuse Central Saint Martins
à Londres en Joaillerie, elle ne se doute pas encore que c’est
dans la mode qu’elle fera carrière. Cette jeune Libanaise élevée
entre Riyadh et son internat à Kingston, est fascinée par tout
ce qu’offre la capitale du Royaume-Uni comme musées,
expositions, architecture… Justement, elle nourrit une passion
pour cette discipline et dès sa toute première collection, elle
s’inspire du travail de grands architectes. Est-ce l’influence
de son père architecte? À moins que ce ne soit son stage
auprès de Rabih Kayrouz qui lui a inspiré la recherche de
la perfection dans la coupe, la construction et les finitions.