Le Rite Ecossais Ancien et Accepté

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Le Rite Ecossais Ancien et Accepté
Cycle : les Rites et la maçonnerie
Programme proposé
01 - Rites: généralités
02 - Rite d’York
03 - Rite Ecossais Ancien et Accepté
04 - Rite Emulation
05 - Rite Français
06 - Rite Ecossais Rectifié
07 - Rite Opératif de Salomon
08 - Rite Memphis Misraïm
09 - Rite égyptien du GODF
10 - Rite de la Stricte Observance Templière
11 - Rites et Obédiences : interactions
12 - Bref aperçu de quatre Rites maçonniques
13 - Rites : sources
14 - Rites, pratiques religieuses et rites pathologiques
03 - Le Rite Ecossais Ancien et Accepté
Le Rite Ecossais Ancien et Accepté reconnaît l'existence d'un Principe supérieur, le Grand
Architecte de l'Univers. C'est lui qui inspire aux initiés les principes de la construction de
l'Œuvre. Le Rite est ouvert à tous les hommes qui désirent recherchr la vérité, sans limitation
de croyance, de race ou de nationalité. Le Rite Écossais Ancien et Accepté est le seul de
tous les rites maçonniques à avoir été pratiqué continûment dans tous ses degrés depuis
son introduction en France en 1804 lors de la création du Suprême Conseil de France.
Pour les adeptes de ce rite, le « métier» appris sur le chantier est un mystère. En Loge, on
travaille à construire le temple où sont inscrits les secrets de la vie en esprit. On ne peut
devenir Maître d'Œuvre, en effet, sans avoir eu accès à des connaissances d'ordre
ésotérique, qui réclament une longue et authentique initiation.
Le Rite Écossais Ancien et Accepté propose à ses adeptes une démarche initiatique
traditionnelle qui, à travers une ascèse personnelle liée à une recherche collective, vise à
construire l'homme en donnant un sens à sa vie. Cette démarche se fonde sur la spiritualité,
indépendante de toute chapelle religieuse, rendue encore plus nécessaire de nos jours dans
une société qui a perdu ses repères, en proie au matérialisme effréné et au mondialisme
galopant.
Le Rite Ecossais Ancien et accepté s'intéresse à toutes les formulations et à toutes les
expressions de l'initiation, ne se limitant pas à la sphère chrétienne. Tout ce qui est
symbolique, ésotérique, initiatique le concerne. La plupart des Loges travaillant à ce rite
accordent une grande importance à la «culture» initiatique; on y entend beaucoup de «
planches », exposés approfondis sur tel thème d'ordre symbolique ou initiatique. D'autres
Loges ont une manière de travailler communautaire où chaque Frère intervient avant qu'une
synthèse soit formulée.
Le Rite Ecossais Ancien et Accepté ne considère pas le rituel comme une chose morte et
figée. Les formulations du rituel différent sensiblement selon les loges, car, si les symboles
sont éternels, leur formulation varie avec les époques et les 6tats de conscience de ceux qui
les vivent. Conformément à l'ancienne tradition maçonnique, les rituels sont des supports à
l'évolution initiatique, étant eux-mêmes susceptibles d'une évolution.
La démarche au sein du Rite Écossais Ancien et Accepté, transcendant les controverses
idéologiques qui ont cours dans le monde profane, incite le Maçon écossais à donner toute
la mesure de sa liberté de conscience et à oeuvrer au bonheur de l'humanité.
Le Rite Écossais Ancien et Accepté (REAA) est un des rites franc-maçonniques de la famille
des rites écossais. Le REAA est fondé sur les Grandes Constitutions de 1786, attribuées à
Frédéric II, roi de Prusse. Il est né en 1801 à Charleston (USA) sous l'impulsion des Frères
John Mitchell et Frederic Dalcho. Ils rassemblèrent et organisèrent rapidement l'ensemble
des hauts-grades pratiqués aux États-Unis à cette époque. La plupart de ces grades
appartenaient déjà au Rite du Royal Secret (improprement appelé Rite de Perfection), fondé
à Bordeaux en 1761-1762 par Morin et cependant peu pratiqué en France.
Le Rite Ecossais Ancien et Accepté est apparu en France grâce au Frère de Grasse-Tilly en
1804, alors qu'il revenait des « isles d'Amérique ». Il fonda le premier Suprême Conseil de
France cette même année.
Un traité d'Union en Décembre 1804 se fit entre le Grand Orient de France et le Suprême
Conseil du 33e degré en France. Il est dit que Le Grand Orient unit à lui le Suprême Conseil
de France. L'accord fut dans les faits appliqué jusqu'en 1814. C'est grâce à ce traité que le
Grand Orient de France s'appropria le Rite Ecossais Ancien et Accepté.
De 1805 à 1814 le Grand Orient de France administra les 18 premiers degrés du Rite,
laissant au Suprême Conseil de France le soin d'administrer les 15 autres, du 19e au 33e.
Peu à peu le Suprême Conseil perdit son activité et tomba en sommeil.
En 1815 la plupart des dirigeants du Suprême Conseil quittèrent l'obédience et fondèrent au
Grand Orient de France le Suprême Conseil des Rites, apportant ainsi l'ensemble des
degrés écossais au Grand Orient.
Le Suprême Conseil de France fut réveillé et réorganisé en 1821. Il s'érigea en puissance
maçonnique indépendante et souveraine. Il créa des loges symboliques (celles qui sont
composées des 3 premiers degrés et qui se fédèrent normalement au sein d'une Grande
Loge ou d'un Grand Orient). Ce Rite Ecossais Ancien et Accepté manifesta toujours une
certaine autonomie par rapport aux obédiences. Le courant qu'il incarne, et qu'on appelle en
raccourci «l'Ecossisme », trouva néanmoins un abri dans la Grande Loge de France.
Il comprend trente-trois degrés qui se divisent en structures principales: du 1er au 3e degré
(Apprenti, Compagnon, Maître), ce qui constitue la base la plus ancienne de la
Franc-Maçonnerie traditionnelle, et du 4° au 33° degré, ce qui est un ajout plus tardif
d'un système dit de « hauts grades ».
Le Rite Ecossais Ancien et Accepté est dirigé par un Suprême Conseil, comptant un nombre
maximum de trente-trois membres cooptés à vie.
En 1894 le Suprême Conseil de France créa la Grande Loge de France; il lui accorda son
autonomie administrative en 1908. Cette autonomie concerne exclusivement l'administration
de l'obédience qui élit son Grand Maître. Le Suprême Conseil de France conserve une
autorité dogmatique sur l'ensemble des 33 degrés du Rite (Il convient de constater que le
Suprême Conseil de France organise sa tenue des Hauts Grades la veille du Convent de la
Grande Loge de France)
En 1964 le Souverain Grand Commandeur Riandey ainsi que 800 des membres de la
Juridiction du Suprême Conseil quitta le Suprême Conseil de France, rejoignit la Grande
Loge Nationale Française et fonda le Suprême Conseil Pour la France grâce à l'aide de
quelques Suprêmes Conseils étrangers.
Le Suprême Conseil Pour la France fut depuis reconnu comme seule autorité du Rite
Ecossais pour la France par le premier Suprême Conseil du Monde : Le Suprême Conseil de
la Juridiction Sud des États-Unis.
La France se trouve ainsi l'un des rares pays où coexistent 3 Suprêmes Conseils légitimes :
* Le Suprême Conseil de France (Issu du Suprême Conseil de 1804 puis réveillé en 1821
par le Suprême Conseil dit des « Isles d'Amérique » fondé en 1802 à Saint Domingue),
souché sur la Grande Loge de France.
* Le Suprême Conseil pour le Rite Ecossais Ancien et Accepté en France (Issu du Suprême
Conseil de 1804, constitué en 1815), souché sur le Grand Orient de France.
* Le Suprême Conseil du REAA de Suisse (1873), souché sur la Grande Loge Suisse
ALPINA.
* Le Suprême Conseil pour la France (1965), souché sur la Grande Loge Nationale
Française.
Autres Rites écossais
Les rites écossais sont plusieurs parmi les nombreux rites maçonniques pratiqués en France
et en Europe principalement. En réalité, ce qualificatif d' "écossais" correspond soit à une
Écosse mythique, composante du légendaire maçonnique, soit à l'Écosse géographique,
composant du Royaume Uni.
Par rite Ecossais, on entend principalement le Rite Écossais Ancien et Accepté (REAA), le
plus répandu sur le globe. Il compte 33 degrés.
Le Rite Ecossais Rectifié (RER) est moins répandu que le REAA. Créé en 1782, le RER est
chrétien, mais dans le sens le plus large du terme.
Une troisième variante est le Rite Écossais né en Belgique en 1962.
Il existe également un Rite écossais pratiqué au sein du Grand Prieuré des Gaules et qui
n'est en réalité que le rite pratiqué par la Grande Loge d'Ecosse au trois premiers grades du
métier. Les trois premiers grades y sont complétés par la Maçonnerie de la Marque et par
celle de l'Arc Royal suivi par la chevalerie du Temple et de Malte.
Sources :
Sites Internet des diverses obédiences citées
Suite Internet Wikipedia
Encyclopédie de la franc-maçonnerie par Albert Mackey
« Guide pour un futur franc-maçon » -- Editions du Rocher -- Paris
Encyclopédia Britannica
Publications faites par les diverses Obédiences
Divers ouvrages consultés à la bibliothèque de la Grande Loge de France

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