Spectacle 6è : les 4 saisons de Vivaldi

Transcription

Spectacle 6è : les 4 saisons de Vivaldi
Les 4 saisons de Vivaldi
Concert lecture du jeudi 4 février 2016 – Théâtre municipal de Roanne
Musiciens : ensemble Sylf
LE PRINTEMPS
Le concert lecture débute en musique avec l'exécution du « 1er mouvement » du printemps dans son intégralité.
Jérôme (le contrebassiste) prend ensuite le micro pour mettre l'accent sur 2 moments musicaux de cette
première pièce.
1. Les oiseaux
Les 3 violonistes réalisent cette partie virevoltante très aiguë où on ne sait pas très bien qui joue
quoi mais dont l'effet d'ensemble retranscrit à merveille la légèreté et l'agilité des oiseaux du
printemps.
Jérôme enchaîne en expliquant que les oiseaux réapparaîtront plus tard dans l’œuvre. Ainsi,
dans le « 1er mouvement » de l'été, on retrouve le chant du coucou. Celui-ci est caché dans une
ligne mélodique de violon agitée et rythmique. Louis-Jean (le soliste) exécute d'abord le motif
de 2 notes du coucou (ce motif est souvent repris en musique, notamment dans les chansons
enfantines. Exemple « Dans la forêt lointaine »). Puis, Louis-Jean nous fait entendre la partie
plus agitée écrite par Vivaldi. Le motif du coucou se détache de manière évidente de l'ensemble.
Les musiciens nous font ensuite entendre les autres oiseaux évoqués dans ce 1er mouvement de
l'été : la tourterelle -dont le chant n'est pas très élégant- et le chardonneret -aussi vif que
pétillant.
2. L'eau
En cours, nous avions vu que la partie C symbolisait les cours d'eau et le vent. Jérôme lui, prend le
parti d'évoquer l'environnement dans lequel vivait Vivaldi. Venise est en effet une ville d'eau bercée
par le mouvement de ses nombreuses fontaines.
Les musiciens nous présentent ensuite le début du « 2e mouvement ». Jérôme nous décrit la
scène : un pâtre (berger) profite du début d'après-midi pour s'endormir. Au premier plan, on
entend la mélodie douce du soliste et l'accompagnement discret des autres violons.
En arrière plan, Aurélie (l'altiste) joue deux notes qui troublent cette ambiance calme et
paisible. C'est l'aboiement du chien. Celui-ci s'est éloigné de son maître (Aurélie a quitté la
scène pour se placer derrière) ce qui ne nous empêche pas de l'entendre énormément !
Le « 3e mouvement » représente une fête de village car le printemps est propice à la fête. La
fête et ses débordements sont évoqués un peu plus tard dans les 4 saisons. Ainsi, dans le « 1er
mouvement » de l'automne, une nouvelle fête célébrant la fin des récoltes amène certains à
abuser de l'alcool. Vivaldi s'amuse à retranscrire la démarche malhabile d'ivrognes ayant trop
bu. Les violonistes nous jouent les lignes mélodiques instables et hésitantes. Dans le
mouvement suivant (« le 2e mouvement » de l'automne), l'un de ces soiffards s'est endormi. Des
sons graves évoquant des ronflements viennent ponctuer la mélodie caressante du soliste.
L'ETE
Les musiciens nous font entendre le « 3e mouvement » dans son intégralité. Il s'agit de
l'évocation de l'orage.
Jérôme revient simplement sur un élément très descriptif présent dans la musique : le
violoncelle exécute des mouvements ascendants tandis que d'autres instruments jouent des
mouvement descendants. Une manière de figurer la rencontre soudaine du ciel et de la
terre. En un mot : les éclairs.
L'AUTOMNE
« Le troisième mouvement » de l'automne dépeint une scène de chasse. La partie du soliste
retranscrit une biche agile et rapide. On entend parfois les coups de fusils ou des flèches qui
surgissent de toutes parts et laissent présager la fin funeste d'une bête qui ne peut pas s'en
sortir. D'ailleurs, la mort de l'animal sonne comme l'annonce de la saison morte : l'hiver.
L'HIVER
Les musiciens nous présentent quelques extraits du « 1er mouvement ». Jérôme nous
explique que Vivaldi a voulu représenter le froid par un mode de jeu particulier.
Louis-Jean réalise pour nous un son « normal » de violon. Puis, à la demande de Jérôme, il joue
la même note en approchant son archet du chevalet (le chevalet est une pièce de bois sur
laquelle reposent les cordes). Le son obtenu devient sifflant et fragile. Il évoque vraiment la
glace.
Le deuxième extrait de ce mouvement représente des personnes tapant du pied pour se
réchauffer. Tandis que les instrumentistes jouent cette partie, Jérôme nous indique quand et
comment il faut taper du pied en rythme. Pendant un instant nous avons donc tous fait partie de
l'orchestre !
Le « 2e mouvement » lui aussi est brièvement évoqué. Une personne est confortablement installée chez
elle, près du feu, tandis que dehors, la pluie verse à torrent. Nous entendons les différents plans sonores les uns
après les autres, puis simultanément. Le thème du soliste évoque le bien-être tandis que les notes pincées des
violons représentent la pluie. Le violoncelle lui, exécute un mouvement mécanique et régulier qui rappelle celui
d'une horloge installée au-dessus de la cheminée.
Dans « le 3e mouvement » de l'hiver, le jeu du soliste est souvent apaisé comme si ce dernier avait
besoin de se reposer après avoir relevé le défi de jouer les 4 saisons dans leur intégralité.
Questions à l'issue de la présentation
A quoi sert la petite poche située sur la contrebasse ?
Jérôme explique qu'il s'agit d'un carquois qui lui permet de poser son archet quand il doit pincer les
cordes avec les doigts. Le mot carquois est aussi utilisé pour stocker les flèches de l'archer. L'archet est lui-aussi
un mot de la même famille que l'arc...
Pourquoi ce clavecin est-il rectangulaire ? Quelle est la différence entre un piano et un clavecin ?
Martial (le claveciniste) explique qu'il joue ici sur un instrument de petite taille. Les plus gros
instruments (ceux qu'on voit souvent en photo dans les salles de cours) ont la forme d'un piano à queue.
Le piano et le clavecin sont tous les deux des instruments à clavier. La différence se situe dans le mécanisme.
Le piano fonctionne grâce à un jeu de marteaux qui viennent frapper des cordes tandis que le clavecin a recours
à des petites griffes qui grattent les cordes. A noter : le clavecin est essentiel dans cet ensemble instrumental. Il
peut-être comparé à la batterie d'un groupe de rock. En outre, sa sonorité apporte une brillance à l'orchestre.
La rencontre s'achève comme elle a commencé : en musique ! (« le 3e mouvement » de l'hiver dans sa
quasi intégralité)
Paroles d'élèves : C'est passé trop vite ! J'aurais voulu que ça dure plus longtemps... - Malika (6e4). Au
début, j'ai eu du mal à rentrer dans la musique. A la fin, ça allait mieux. - Sofia (6e1). Les musiciens étaient
vraiment très bons – Jean (6e5). J'ai bien aimé quand on a tapé avec les pieds ! -
Maxime (6e4). Impressionnant !Les musiciens imitaient avec leurs instruments des choses telles que
le chien et la pluie en pinçant les cordes. - Damir (6e10). Absolument génial !!! - Madys (6e3).
Les exemples musicaux m'ont permis de bien comprendre la musique – Clara (6e5). Comme
ils étaient peu nombreux, on entendait bien ce que jouait chaque instrument. Jade (6e2).
J'avais
l'impression que le son ne partait pas des instruments … qu'il venait de partout à la fois ! - Dylan (6e1). J'aurais aimé qu'il
y ait plus de musique et moins d'explications – Jessica (6e2). Je n'arrive pas à savoir s'il y avait un chef ou s'ils se
regardaient les uns les autres pour être ensemble. J'aurais dû poser la question ! - Judith (6e1).
Ce n'est pas
trop mon style de musique mais c'était quand même agréable – Maylie (6e1). J'ai vraiment adoré mais j'aurais
bien aimé qu'il y ait plus d'instruments. - Milla (6e3). J'ai bien aimé avoir les explications et les
interventions musicales juste après - Audrey (6e2)