FICHE PÉDAGOGIQUE RESTAURATION ENSEIGNEMENT Cuisine
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FICHE PÉDAGOGIQUE RESTAURATION ENSEIGNEMENT Cuisine
FICHE PÉDAGOGIQUE RESTAURATION ENSEIGNEMENT Cuisine et Histoire « La cuisine au Moyen Age » Contenus pour les enfants En France à l’époque médiévale, on mangeait deux fois par jour, entre 10h et 11h du matin puis entre 16h et 19h. Et la cuisine était vraiment différente de celle d’aujourd’hui… Le pain quotidien des paysans Entre le 5ème et le 16ème siècles, dans les pays européens, la plupart des gens ne connaissait ni le riz, rapporté par les Croisés, ni la pomme de terre, découverte en Amérique. Mais tout le monde mangeait des céréales, le plus souvent sous forme de pain. Le blé était réservé aux plus riches. Les paysans devaient se contenter d’orge, d’avoine ou de seigle. Les plus pauvres n’avaient que du pain à se mettre sous la dent, quand la famine ne sévissait pas pour cause de guerres et de pillages ! Les chanceux complétaient leurs repas avec du fromage, des racines comme les carottes ou les navets, des pois, des fèves. Et aussi des fruits frais : pommes, prunes, raisins ou poires récoltés dans les jardins, fraises, framboises et mûres sauvages cueillies en forêt. Drôles d’habitudes Au Moyen Age, le pain servait même d’assiette ! De grandes tranches épaisses appelées "tranchoirs" servaient à poser les aliments solides. Et on mangeait avec ses doigts ! La cuillère était réservée aux plats et la fourchette n’existait pas : elle a été inventée à la Renaissance. Les tables bien garnies de la noblesse La cuisine des seigneurs ne ressemblait pas à celle des paysans. Ils pouvaient s’offrir de la viande, très chère à l’époque : viande d’élevage, surtout du porc, et gibier apporté par les chasseurs, tel que le sanglier, le chevreuil ou le lièvre. Lors de certains festins, des oiseaux de prestige comme les cygnes ou les paons étaient même au menu ! En période de Carême, la viande était interdite. Elle était remplacée par du poisson, frais ou conservé grâce à des techniques comme la salaison, le fumage ou le saumurage. Au dessert, les convives se régalaient de douceurs comme le pain perdu ou les fruits secs pillés et malaxés avec du miel. Chaque repas était une fête, car bien manger était considéré comme un art de vivre par la noblesse. D’ailleurs, au fil des siècles, les recettes devinrent de plus en plus raffinées. Chanceuses ! Les vaches et les poules étaient peu consommées à l’époque médiévale, car elles produisaient du lait et des œufs. Mieux valait donc les garder vivantes... Le plein de saveurs A la fin du Moyen Age, la cuisine était un vrai festival de saveurs amères, acides ou aigres-douces. Des herbes aromatiques comme l’ail, le laurier, l’oignon, les échalotes, le persil ou la ciboulette parfumaient de nombreux plats. Et les épices découverts en Orient par les Croisés, comme le poivre, la cannelle, le gingembre, les clous de girofle, le safran et le cumin étaient très utilisés. D’autant plus que le sel était très cher, car soumis à un impôt appelé gabelle. Comme le sel, le sucre était encore un luxe à l’époque. Mais le miel le remplaçait très bien. Pour préparer leurs sauces, les cuisiniers se servaient de jus d’orange et de citron, de vin, de vinaigre et de verjus, un jus extrait de raisins qui n’ont pas encore muris. Les amandes, surtout sous forme de lait, étaient aussi très populaires pour épaissir les soupes, les ragoûts et les sauces. Privés de beurre Le beurre, considéré comme un aliment de pauvres, et l’huile d’arachide, encore inconnue, sont absents des recettes de cuisine médiévale. Mais pas l’huile d’olive, le saindoux et le lard, tous trois très utilisés ! Pistes pédagogiques OBJECTIFS DU DOCUMENT - Connaître l’histoire de la cuisine à travers les âges. - Comprendre comment les civilisations introduisent de nouveaux aliments dans leur régime alimentaire. CLASSE Cycle 3 (cycle des approfondissements) DISCIPLINES ET PROGRAMMES Education à la santé ; Histoire ; Sciences ; Maîtrise du langage et de la langue française ; Education civique. MOTS CLES Alimentation, Moyen Age, Seigneurs, Paysans, Céréales, Pain, Viande, Gibier, Poisson, Epices, Fruits, Sel, Sucre, Beurre, Croisades. SUGGESTIONS D’EXPLOITATION Le document se prête particulièrement à une étude transversale et multidisciplinaire. Sont donc proposées à la suite des pistes d’exploitation couvrant plusieurs programmes. Quelle que soit l’approche choisie, l’étude pourra commencer par une analyse sommaire du document : Après lecture individuelle du texte, expliquer l’éventuel vocabulaire inconnu. A l’aide de plusieurs crayons, souligner dans le texte le vocabulaire lié à l’alimentation, au temps et au voyage. Demander aux élèves de résumer à l’oral ce qu’ils ont retenu du texte. 1. Histoire de la cuisine médiévale Histoire – Histoire de l’alimentation – L’alimentation au Moyen Age Ce que nous enseigne le texte Sur un atlas, situer la France, les pays européens, les pays d’Orient et l’Amérique. Réaliser une frise chronologique en reprenant les grandes dates, périodes et événements évoqués dans le texte, puis retracer brièvement l’histoire du Moyen Age. Quelles sont les deux types de population évoqués par le texte ? Les seigneurs et les paysans mangent-ils la même chose ? Pourquoi ? A partir de ces éléments, détailler les principaux facteurs d’évolution de la cuisine médiévale : pauvreté / aisance financière ; pénurie / abondance de ressources alimentaires ; ressources alimentaires locales / ressources alimentaires venues d’ailleurs. Goûts d’hier et d’aujourd’hui : Le pain est-il aussi important dans l’alimentation actuelle qu’au Moyen Age ? Pourquoi ? Qu’est-ce qui distinguait le pain des riches du pain des pauvres au Moyen Age ? Cette distinction existe-t-elle encore aujourd’hui ? Pourquoi ? Elargir la réflexion en organisant une recherche sur les différentes céréales qui peuvent être utilisées pour fabriquer du pain. Prolongements possibles A partir du document, faire une liste d’aliments devenus courants aujourd’hui qui étaient encore inconnus ou très rarement utilisés au Moyen Age. Mettre en place des groupes de travail chargés d’étudier l’histoire de ces aliments : d’où viennent-ils ? Comment sont-ils arrivés jusque dans notre assiette ? 2. Pistes pour un "atelier découverte" Education à la santé – Le goût, l’alimentation Autour des épices Dans le texte, quelles sortes d’épices sont évoquées ? En trouver d’autres. Organiser une sortie sur le marché pour trouver différentes sortes d’épices. Observation : qu’est-ce qui distingue chaque épice ? Comment peut-on les classer ? Dégustation : goûter les épices et noter leurs différences gustatives. Finir la séquence par une recherche documentaire sur ces épices : qu’est-ce qui les caractérise ? Comment les obtient-on ? Comment les utilise-t-on en cuisine ? Les résultats pourront être regroupés dans des fiches, présentées au sein d’une exposition. 3. Les matières grasses dans l’alimentation Sciences et technologies : les microbes, le corps humain, les découvertes Quelles sont les matières grasses citées dans le texte ? Les élèves les connaissent-ils toutes ? En connaissent-ils d’autres ? Organiser la classe en groupes de travail chargés de réaliser des fiches sur les matières grasses : typologie, origine, fabrication, utilisation, apports dans la cuisine ? Les matières grasses les plus utilisées au Moyen Age sont-elles celles que nous utilisons le plus aujourd’hui ? La cuisine actuelle est-elle aussi grasse que la cuisine médiévale ? Pourquoi insiste-t-on aujourd’hui sur l’importance de ne pas manger trop gras ? Qu’est-ce qui a changé depuis l’époque médiévale ? Inviter un médecin nutritionniste en classe pour parler des matières grasses : sont-elles bonnes pour la santé ? Y a-t-il des bonnes et des mauvaises matières grasses ? Quels sont les risques pour la santé d’une alimentation trop grasse ? Quels sont les bons réflexes à adopter pour éviter ces risques ?