Conclusions Colloque
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Conclusions Colloque
Brussels in the Knowledge Society Conclusions et recommandations du colloque organisé par la Brussels University Alliance ULB – VUB et le Brussels Studies Institute 23/04/2014 Le président de la Brussels University Alliance - BUA, Christian Jourquin, introduit le colloque en paraphrasant la citation de Cervantes: « Dis-moi, ville-région, qui sont tes universités et je te dirai qui tu es. » Bruxelles est la plus grande ville étudiante du pays. Elle compte, aujourd’hui, pas moins de 51 institutions d’enseignement supérieur (IES), plus de 86.000 étudiants, 28.000 chercheurs et membres du personnel administratif. Or, trop souvent encore, l’impact de ces institutions de l’enseignement supérieur sur la Région de Bruxelles-Capitale est ignoré ou, à tout le moins, sous-estimé. Les relations des IES avec leur environnement urbain n’ont pourtant encore été que très peu étudiées dans leur globalité. C’est pourquoi la Brussels University Alliance (BUA) et le Brussel Studies Institute (BSI) ont organisé le 23 avril 2014 un colloque ayant pour thème “Brussels in the Knowledge Society”. Ce colloque avait pour premier objectif de comprendre dans quelle mesure les institutions d’enseignement supérieur contribuent au développement de la région de Bruxelles-Capitale et comment cette dernière peut mieux mettre à profit leurs forces et leurs expertises au service de la ville et de ses spécificités économiques, sociales, culturelles et démographiques. Le second objectif consistait à illustrer cette réflexion sur le rôle des universités et les interactions avec leur environnement par des exemples concrets et notamment au travers du projet de réaménagement des casernes. Ce colloque constitue une étape importante tant pour la prise de conscience de l’importance du rôle des institutions de l’enseignement supérieur pour la région que sur la manière de renforcer les liens entre les IES et les acteurs politiques, économiques et sociétaux. Ceci est par ailleurs montré par la recherche1 sur « L’enseignement supérieur et Bruxelles » du Brussels Studies Institute qui a été présentée par Joost Vaesen, Benjamin Wayens et Walter Ysebaert à l’entame de ce colloque. On peut souligner cette initiative tout à fait originale qui a, pour la première fois, rassemblé dans une seule étude scientifique, l’ensemble des acteurs de l’enseignement supérieur à Bruxelles. 1 Une note de synthèse sur cette recherche est publiée dans la revue scientifique électronique du Brussels Studies Institute dédiée aux recherches sur Bruxelles. Elle peut être téléchargée à l’adresse suivante http://www.brusselsstudies.be/fr/brussels-studies-la-revuescientifique-electronique-pour-les-recherches-sur-bruxelles X:\BUA\10-PROJETS AUTRES\10INFRASTRUCTURE\CASERNE\Colloque\RESUME\Conclusions Colloque-v-14-05-19.docx 1/12 21 mai 2014 A l’issue des exposés pléniers, des ateliers ont été organisés. La présente note établie en deux parties reprend tout d’abord les principales conclusions dressées à l’issue des exposés pléniers et des quatre ateliers, et ensuite, les 16 recommandations principales suivies de l’ensemble des 53 recommandations formulées durant le colloque. Deux premiers ateliers ont abordé les recherches et réflexions générales sur Bruxelles qui ont été illustrées ensuite par deux derniers ateliers dédiés au projet de réaménagement des casernes en Cité universitaire internationale. Une table ronde a laissé la parole aux politiques pour conclure cette journée féconde en propositions. Dans le cadre de ce colloque, une exposition présentant les différents projets de réaménagement du site des casernes d’Ixelles a été organisée à partir des travaux réalisés par les étudiants en troisième bachelier de la Faculté d’Architecture de l’ULB et par les étudiants de premier master - filière « ingénieur architecte » - de la Brussels Faculty of Engineering de l’ULB et de la VUB (Bruface). CONCLUSIONS SESSION 1: CONNECTING TOWN AND GOWN – HIGHER EDUCATION AND REGIONAL DEVELOPMENT Actuellement, la recherche scientifique menée au sein des universités et sa connexion avec l’ensemble du tissu économique, hospitalier et social est un atout essentiel pour le développement des régions et des villes. A Bruxelles, les universités et les hautes écoles devraient également constituer un élément essentiel et reconnu dans le projet de ville des décideurs, à tous les niveaux du développement régional. En particulier, la région devrait maintenir et accroître son soutien à la connexion entre le tissu industriel et les ressources des IES, notamment à travers les interfaces universitaires et des hautes écoles. Cela permettra, d’une part, d’extraire des centres universitaires et des hautes écoles ce qui peut le mieux être valorisé économiquement et socialement, et d’autre part, d’encourager les recherches dans les directions répondant aux attentes et aux besoins des acteurs régionaux. De nombreuses initiatives de mise en réseau se développent actuellement à Bruxelles à l’initiative des IES : à titre d’exemple, on peut citer les partenariats entre l’ULB et la VUB, les partenariats hospitaliers Saint-Luc – Erasme – UZ-VUB ou Erasme-Iris, les collaborations avec les entreprises (incubateurs, centres de formation) ou encore les partenariats de quartier... Ces initiatives devraient être mieux reconnues, financées et soutenues de manière cohérente par les pouvoirs publics, notamment à l’occasion des prochaines programmations européennes. Il est à souligner que la présence à Bruxelles de trois hôpitaux académiques et de plusieurs hôpitaux universitaires constitue un atout essentiel, non seulement en termes de santé publique, mais aussi de développement économique, notamment par la recherche clinique. Il en va de même dans le domaine des technologies de l’information et de la communication, en termes de recherches et de formations, qui visent à diffuser, parmi les spécialistes, les avancées de la recherche ou de former de nombreux bruxellois relativement peu qualifiés en vue d’occuper les multiples emplois proposés dans ces domaines, et actuellement, trop souvent assumés par des personnes extérieures à la région. X:\BUA\10-PROJETS AUTRES\10INFRASTRUCTURE\CASERNE\Colloque\RESUME\Conclusions Colloque-v-14-05-19.docx 2/12 21 mai 2014 Le troisième rôle sociétal assumé par les IES se manifeste à travers l’expertise qu’elles mettent au service de la population, des acteurs économiques et sociaux et des décideurs. Construit également à travers l’élaboration et la réalisation des projets propres aux universités au sein de la ville, ce rôle sociétal revêt un intérêt tout particulier dans la problématique du quartier universitaire, des campus et des logements. Atelier 1: Urban Knowledge and the Role of Higher Education: Actors, Institutions and Change 1. Développer une connaissance urbaine pour la Région Tous les intervenants s’accordent sur l’importance cruciale de la mise à disposition de la connaissance et en particulier de la « connaissance urbaine » pour la Région de BruxellesCapitale : l’environnement de plus en plus complexe de la Cité implique nécessairement de mobiliser des équipes de recherche multidisciplinaire des IES faisant également participer tous les acteurs-clés concernés autour des enjeux liés à la ville. Dès lors, pour construire une société de la connaissance, il est crucial de soutenir et de promouvoir des projets et des plateformes qui suivent une telle logique. 2. Soutenir financièrement, rémunérer et valoriser le travail des chercheurs pour développer une connaissance urbaine Les IES assurent de plusieurs manières un transfert de connaissance. Ce processus de transfert peut être schématisé comme suit : tout d’abord, les IES forment les étudiants ; une fois diplômés, ces derniers travaillent ensuite en entreprise. Par la suite, une partie d’entre eux créent eux-mêmes des activités au travers de sociétés « spin-off » et de « start-up » ; spin-off et start-up avec lesquelles les IES développent d’importantes collaborations tant dans le domaine des sciences exactes et des technologies que dans celui de Sciences sociales et humaines. Un déficit de reconnaissance académique pour la valorisation et en particulier pour la valorisation non technologique est cependant souligné. Les intervenants pointent tous le manque de financement chronique des universités, des IES et de la recherche. Pour résoudre la question du financement, une première piste consiste à élargir la défiscalisation au corps académique. Afin de pallier ce manque de financement, une deuxième piste repose sur le renforcement des partenariats entre les secteurs privé et public. 3. Renforcer les liens entre universités, secteur public, entreprises et société civile au travers de partenariats ou « urban labs » co-construits, créatifs et actifs Pour pallier le manque de réactions du monde politique aux défis majeurs auxquels sont confrontées les universités et hautes-écoles, il est urgent de renforcer le dialogue entre les différents acteurs-clés que sont le public, les entreprises et la société civile. Pour ce faire, les IES doivent plus renforcer la communication à leur égard. Par ailleurs, la connaissance déployée dans les IES doit être appliquée aux problèmes de la ville et de Bruxelles en particulier. En créant des « urban labs », les IES doivent démontrer au monde qu’elles peuvent résoudre les problèmes urbains complexes en mobilisant les compétences académiques de manière transversale et interdisciplinaire pour ensuite les exporter vers d’autres régions urbaines. X:\BUA\10-PROJETS AUTRES\10INFRASTRUCTURE\CASERNE\Colloque\RESUME\Conclusions Colloque-v-14-05-19.docx 3/12 21 mai 2014 Atelier 2: Fine integration of the university in the dense urban area 1. Résoudre le problème crucial des logements « étudiants » au sens large Le logement étudiant, au cœur de tous les enjeux, est relativement peu pris en compte dans la dynamique régionale : ce déficit d’hébergement pour les étudiants constitue une barrière à l’accès à l’enseignement supérieur et un frein au développement des institutions d’enseignement supérieur (IES). Bruxelles est la plus grande ville étudiante du pays et, paradoxalement, elle offre proportionnellement le moins de logements aux étudiants. A titre d’exemple, à l’ULB, 88% des demandes de logement doivent être refusées. Il est donc essentiel d’accroître les possibilités de logements offerts à tous les étudiants et d’en améliorer la qualité en prenant en compte les étudiants ayant le plus de difficultés à trouver un logement : les étudiants socialement défavorisés et ceux, originaires de l’international, qui résident quelques mois en Belgique dans le cadre de programmes d’échange comme par exemple les programmes Erasmus. Pour accroître une offre de qualité, il faut renforcer le lien avec les dispositifs existants et notamment les plateformes de concertation entre les IES consacrées au logement étudiant, les Agences immobilières sociales mais également avec les responsables de la Région bruxelloise. 2. Renforcer les infrastructures et faciliter les moyens de transports publics pour désengorger les axes de communication La dispersion géographique des institutions d’enseignement supérieur offre la garantie d’une proximité de l’offre d’enseignement, mais cette garantie est battue en brèche par l’offre actuelle des transports en commun : ce manque de services et plus généralement d’infrastructures de qualité constitue un frein à la mobilité des étudiants pour l’accès aux campus. Il faut aussi promouvoir la mobilité « douce » en facilitant l’accès des campus aux cyclistes. 3. Travailler en concertation avec tous les acteurs de façon à pouvoir co-construire de nouveaux modèles, de nouveaux modes de vivre ensemble Les campus sont de formidables lieux de vie et des moteurs économiques au sein de la ville. Ils doivent s’ouvrir aux quartiers où ils sont implantés en partageant, par exemple, les équipements universitaires avec les citoyens. Les campus thématiques sont un autre moyen de redynamiser l’ensemble de l’enseignement supérieur et de lui permettre de jouer un rôle d’ascenseur social en articulant différents niveaux d’enseignement. Ce caractère multidisciplinaire doit être conservé au travers d’activités transversales afin qu’un dialogue continu puisse perdurer entre acteurs de disciplines différentes. 4. Rendre les universités et les hautes-écoles plus visibles dans la ville et créer des lieux de convivialité Si les universités et les IES sont bien présentes dans la ville, elles sont paradoxalement très peu visibles. Une identité claire de quartier universitaire devra se construire en partenariat entre les secteurs publics et privés. A titre d’exemple, l’axe Plaine-Solbosch devrait être mis en valeur en y plaçant de manière plus visible des éléments symboliques liés au caractère X:\BUA\10-PROJETS AUTRES\10INFRASTRUCTURE\CASERNE\Colloque\RESUME\Conclusions Colloque-v-14-05-19.docx 4/12 21 mai 2014 spécifique des deux grandes universités bruxelloises. De même, la gare d’Etterbeek, pourrait être renommée « Gare des Universités - ULB et VUB » : cela serait le signal fort d’une Région fière de ses universités. Par ailleurs, les places émaillant le trajet situé entre les deux campus pourraient servir d’ « agora », de lieux d’échanges, de débat et de convivialité. Ce défi de visibilité doit être relevé par l’ensemble des IES à Bruxelles. SESSION 2: BREAKING OUT OF THE CAMPUSES Atelier 3: Developing a University Quarter 1. Construire une société de la connaissance à Bruxelles Afin que Bruxelles devienne réellement la première ville étudiante du pays, des ponts doivent être créés de manière durable et structurelle entre les IES. Les IES doivent s’ouvrir à leur environnement et coproduire des savoirs. Il faut également développer des liens entre IES et acteurs socio-économiques. Outre le renforcement des dispositifs mis en place au travers des interfaces « recherche », la publication de brevets et la promotion de création de sociétés spin-off et start-up, le développement de l’économie de services, particulièrement bien adaptée aux besoins de la Région bruxelloise, doit être accentué. 2. Constituer une cité internationale étudiante, véritable quartier latin Les universités et hautes écoles s’internationalisent de plus en plus, que ce soit au travers des programmes Erasmus (ou autres) ou d’accords spécifiques. Elles offrent un nombre croissant de cursus en anglais accessibles aux étudiants internationaux pour des périodes relativement courtes (3, 6, 9 et 12 mois) : la question du logement de courte et de moyenne durée pour ces étudiants mais aussi pour les chercheurs devient aigüe. Il faut leur apporter une attention particulière et des réponses adaptées. Cette cité universitaire internationale à la sauce bruxelloise pourrait être envisagée comme un laboratoire urbain construit en partenariat et totalement intégré dans son environnement, avec pour vocation d’héberger et de promouvoir des échanges entre jeunes du monde entier et de faire rayonner Bruxelles à l’échelle internationale. Cette cité comprendra une mixité de fonctions et de nationalités, belge y comprise, dans les « maisons » internationales en imposant une partie de logements à tarifs sociaux pour les étudiants en s’inspirant de la cité internationale à Paris Ces espaces seront conçus comme lieux de ville et de vie exemplaires au niveau de la créativité au travers de rencontres entre chercheurs, étudiants, artistes ; en terme d’environnement (constructions passives, mises en commun énergétique, circuits courts alimentaires, marchés/paniers bio, potagers urbains…) ; au niveau de nouvelles formes de « vivre ensemble » (logement intergénérationnel), de (re)mise à l’emploi au travers d’écoles qualifiantes adossées aux universités et hautes écoles(restaurant social), de gestion des logements étudiants grâce à des sociétés d’économie sociale et / ou à vocation de réinsertion ; de développement des écoles de devoirs, d’ouverture des IES et de promotion d’activités de vulgarisation scientifique… Bruxelles est la capitale de l’Europe et donc de 500 Mio d’habitants dont 100 Mio de jeunes : il faut faire de Bruxelles une capitale accueillante, ouverte sur le monde et soutenir les initiatives de collaboration des deux grandes universités bruxelloises. L’ULB et la VUB veulent développer des logements étudiants en partenariat avec les pays souhaitant accompagner leurs étudiants dans leur cursus à Bruxelles. X:\BUA\10-PROJETS AUTRES\10INFRASTRUCTURE\CASERNE\Colloque\RESUME\Conclusions Colloque-v-14-05-19.docx 5/12 21 mai 2014 De manière plus générale, la région doit développer une vision intégrée de la ville qui englobe les IES en évitant de les disperser dans la Ville. 3. Réaménager les casernes en Cité internationale étudiante La « libération » des casernes est un enjeu fondamental pour Bruxelles, pour les communes (d’Ixelles et, dans le futur, celle d’Etterbeek) et pour les deux grandes universités bruxelloises. Le projet « casernes » met en évidence un problème plus large : les universités et les IES, de moins en moins financées, se sont développées en se renfermant sur leur campus. La gestion du projet « casernes » doit être intégrée dans le quartier et faire partie de la création d’une identité commune impliquant les acteurs-clés2 . Pour assurer un développement harmonieux de ce réaménagement, il est essentiel d’assurer la construction des infrastructures indispensables pour relier les différentes parties du quartier et créer une identité tout en assurant une mixité des fonctions. Afin de répondre aux besoins des universités, ce lieu devra héberger non seulement des logements pour les étudiants et chercheurs mais également un incubateur de recherche. Il devra aussi accueillir d’autres fonctions dont Bruxelles a besoin. Citons à titre d’exemple des logements sociaux et moyens, des commerces et des infrastructures culturelles ou sportives. A terme, ce lieu pourrait s’ouvrir à l’ensemble des IES bruxelloises intéressées. Atelier 4: Urbanising the Barracks 1. Etablir une programmation cohérente Pour implémenter concrètement ce projet, il est indispensable de développer une vision partagée et un master plan pour ce quartier universitaire en y associant tous les acteursclés. La programmation devra prendre en compte le patrimoine et héberger différentes fonctions visées à l’atelier précédent, selon les besoins formulés par les parties prenantes : logements moyens ou sociaux, logements étudiants, commerces, activités culturelles, sportives… Cela passe par une nécessaire transition combinée sur les niveaux spatiaux (mixité de fonctions et d’activités entre campus) et sociétaux en devenant un lieu d’avant-garde et d’expérimentation, de liens entre production de connaissance (spin-off) et diffusion populaire sur de grands enjeux sociétaux (développement durable, inclusion sociale, nouvelles formes d’économies solidaires, convivialité dans la super diversité). Ce master plan devra englober toute la zone universitaire en y incluant le triangle « Delta » sous l’angle d‘un urbanisme intégré. Ceci devra se faire de manière progressive en investissant les lieux dès que possible. 2 Par acteurs-clés, nous entendons les différents niveaux de pouvoirs concernés (l’Europe, l’Etat fédéral, la Région de Bruxelles-Capitale, les communes), les représentants de la société civile (les deux universités, les habitants, les étudiants, les acteurs institués- les comités de quartiers, les associations de commerçants, - voire groupements non encore institués, autres…). X:\BUA\10-PROJETS AUTRES\10INFRASTRUCTURE\CASERNE\Colloque\RESUME\Conclusions Colloque-v-14-05-19.docx 6/12 21 mai 2014 2. Constituer une task force « projet de quartier universitaire » en concertation ouverte avec son environnement La programmation d’un quartier universitaire devra être réalisée en concertation avec les acteurs-clés et sur base des besoins de la région et des universités. Elle devra également prendre en compte à un moment les ressources disponibles. Tous ces acteurs-clés devront être capables de s’identifier au projet : la vision et le master plan doivent résulter de ce travail collaboratif. 3. Développer un « écosystème » communication adaptée avec les acteurs-clés à partir d’une Les universités et les pouvoirs concernés devront mettre en place une gouvernance du projet adaptée aux différentes parties prenantes, où un dialogue continu sera organisé à des fréquences variables selon qu’il s’agisse d’acteurs-clés permanents (résidents, commerces) ou d’acteurs-clés temporaires (étudiants). Chaque représentant des différents groupes d’usagers aura besoin du support de sa base. Une approche progressive sera privilégiée, approche dans laquelle les universités devront réinvestir leur quartier en identifiant des quick win. 4. Inscrire le projet dans les programmes de majorité qui gouverneront le fédéral et la Région de Bruxelles-Capitale Il faut d’une part, concrétiser ce projet dans une temporalité raisonnable et d’autre part, poursuivre les avancées de la Région et du Fédéral au niveau de l’acquisition du foncier. La faisabilité économique du projet doit rester attractive pour les investisseurs. SESSION 3 : LA PAROLE AUX POLITIQUES Lors de la table ronde politique, un réel consensus se dégage. Tous les décideurs politiques marquent leur soutien et montrent une volonté de coopération importante et enthousiaste pour réaliser le projet de réaménagement des Casernes. Durant cette dernière partie, et devant les responsables politiques présents, Eric Corijn a conclu que : • premièrement, il existe un consensus sur le fait que la Région de Bruxelles-Capitale répond aux critères de « région de la connaissance » : cela est sous-estimé et doit être développé dans le projet de ville. • deuxièmement, il existe un problème de visibilité de l’enseignement supérieur à Bruxelles et de synergie entre recherche et région. • troisièmement, Bruxelles a besoin d’un réel quartier universitaire ouvert et pas de plusieurs campus universitaires repliés sur eux-mêmes. Il faut abattre les murs et intégrer les universités dans la cité urbaine, le redéveloppement des casernes en une cité internationale universitaire peut être un formidable vecteur pour créer un «quartier de ville exemplaire ». X:\BUA\10-PROJETS AUTRES\10INFRASTRUCTURE\CASERNE\Colloque\RESUME\Conclusions Colloque-v-14-05-19.docx 7/12 21 mai 2014 RECOMMANDATIONS PRINCIPALES SESSION 1: CONNECTING TOWN AND GOWN – HIGHER EDUCATION AND REGIONAL DEVELOPMENT Atelier 1: Urban Knowledge and the Role of Higher Education - Actors, Institutions and Change 1. Développer une connaissance urbaine pour la région 2. Continuer à soutenir et financer la recherche, la recherche clinique et les transferts de résultats de la recherche 3. Pallier le déficit chronique de sous-financement des IES 4. Permettre leur refinancement en défiscalisant le corps académique 5. Resserrer les liens entre les IES et les acteurs socio-économiques et politiques de la région et renforcer les partenariats publics/privés Atelier 2: Fine integration of the university in the dense urban area 6. Accroître les efforts des IES au niveau de leur ancrage et de leur ouverture sur la ville, en partenariat avec les autres acteurs urbains, notamment culturels (par exemple en partageant les infrastructures des IES avec les quartiers) 7. Améliorer la visibilité de l'enseignement supérieur dans la ville : renforcer la signalétique du logement (par exemple, au-dessus des commerces, offre qui pourrait particulièrement bien convenir à une population étudiante) 8. Accroître la présence des commerces (librairies, alimentation, Horeca, wasserette,...) 9. Accroître les infrastructures en matière de mobilité (en particulier la nuit) et d'équipements (lieux d'étude, de sport, centre culturel, musée, cinéma,...) SESSION 2: BREAKING OUT OF THE CAMPUSES Atelier 3: Developing a University Quarter 10. Mener une réflexion coordonnée sur un « quartier de ville exemplaire » dédié aux IES en matière d’urbanisme 11. Envisager une cité internationale à la sauce bruxelloise comme un laboratoire urbain construit en partenariat et totalement intégré dans son environnement, avec pour vocation d’héberger et de promouvoir des échanges entre jeunes du monde entier et de faire rayonner Bruxelles à l’échelle internationale 12. Prévoir une mixité de fonctions et de nationalités, belge y comprise, dans les « maisons » internationales pour les étudiants en s’inspirant de la cité internationale à Paris, et en imposant une partie des logements à tarifs sociaux Atelier 4: Urbanising the Barracks 13. Travailler en consensus avec toutes les parties prenantes le plus tôt possible dans le cycle de vie du projet 14. Définir un programme et un master plan cohérents pour un quartier universitaire dans une temporalité gérable par les différents usagers 15. Construire une gouvernance du projet associant toutes les parties prenantes X:\BUA\10-PROJETS AUTRES\10INFRASTRUCTURE\CASERNE\Colloque\RESUME\Conclusions Colloque-v-14-05-19.docx 8/12 21 mai 2014 16. Fédérer toutes les parties prenantes et acteurs-clés autour d’un projet de cité internationale universitaire pour Bruxelles en inscrivant ce projet dans les prochaines déclarations de politiques gouvernementales fédérale et régionale X:\BUA\10-PROJETS AUTRES\10INFRASTRUCTURE\CASERNE\Colloque\RESUME\Conclusions Colloque-v-14-05-19.docx 9/12 21 mai 2014 RECOMMANDATIONS SESSION 1: CONNECTING TOWN AND GOWN – HIGHER EDUCATION AND REGIONAL DEVELOPMENT Atelier 1: Urban Knowledge and the Role of Higher Education - Actors, Institutions and Change 1. Développer une connaissance urbaine pour la région 2. Maintenir et accroître le soutien des IES à la connexion avec le tissu industriel afin de renforcer des recherches et de valoriser économiquement et socialement ce qui a le plus d’intérêt pour la région 3. Reconnaître, financer et soutenir les actions et les initiatives de mise en réseau des universités avec leurs hôpitaux (partenariats ULB-VUB, ST-Luc-Erasme-Jette, ErasmeIris) et avec les entreprises, les incubateurs… 4. Continuer à soutenir et financer la recherche, la recherche clinique et les transferts de résultats de la recherche 5. Mettre en commun des connaissances génériques des IES disponibles sur Bruxelles. Créer des liens entre l’expertise produite au sein des institutions académiques et les acteurs bruxellois en vue d’intégrer les résultats de la recherche à la société bruxelloise (au-delà de la simple dissémination) grâce à l’identification et à la connexion de différents bénéficiaires sociétaux potentiels et de constituer et gérer des connaissances urbaines 6. Avoir l’ambition d’exporter ce modèle dans d'autres villes européennes de taille et de profil similaire 7. Renforcer les dispositifs de valorisation et de création d’entreprises (venture capital, spin-off) d’Innoviris tout en s’ouvrant simultanément aux sciences exactes ainsi qu’aux sciences sociales et humaines 8. Rendre la cartographie de l'ensemble des centres d'enseignement et de recherche facilement accessible (en trois "clics") 9. Pallier le déficit chronique de sous-financement des IES 10. Permettre leur refinancement en défiscalisant le corps académique 11. Accroître la valorisation de la recherche et des chercheurs pour les maintenir dans la ville et éviter la fuite des cerveaux 12. Renforcer la communication des IES pour qu’elles améliorent la transmission de leurs messages concernant leur rôle et leur impact sur la société 13. Resserrer les liens entre les IES et les acteurs socio-économiques et politiques de la région et renforcer les partenariats publics/privés Atelier 2: Fine integration of the university in the dense urban area 14. Prévoir un ministère en charge des affaires étudiantes au niveau de la région et/ou un échevinat dans les communes concernées 15. Gérer de manière centralisée les affaires étudiantes 16. Renforcer les liens entre les dispositifs de logement existants et notamment les plateformes de concertation consacrées au logement étudiant, les Agences immobilières sociales (AIS) et les représentants de la région 17. Accroître les efforts des IES au niveau de leur ancrage et de leur ouverture sur la ville, en partenariat avec les autres acteurs urbains, notamment culturels (par exemple en partageant les infrastructures des IES avec les quartiers) X:\BUA\10-PROJETS AUTRES\10INFRASTRUCTURE\CASERNE\Colloque\RESUME\Conclusions Colloque-v-14-05-19.docx 10/12 21 mai 2014 18. Créer des campus thématiques pour redynamiser l’ensemble des IES et favoriser leur rôle d’ascenseur social en articulant mieux les différents niveaux d’enseignement comme par exemple adosser des écoles secondaires générales, techniques, professionnelles et artistiques aux hautes écoles et universités 19. Améliorer la visibilité de l'enseignement supérieur dans la ville : renforcer la signalétique du logement (par exemple, au-dessus des commerces, offre qui pourrait particulièrement bien convenir à une population étudiante) 20. Accroître la présence des commerces (librairies, alimentation, Horeca, wasserette,...) 21. Accroître les infrastructures en matière de mobilité (en particulier la nuit) et d'équipements (lieux d'étude, de sport, centre culturel, musée, cinéma,...) 22. Faciliter la mobilité « douce » en promouvant auprès des étudiants les abonnements Villo! 23. Faciliter la délivrance de permis pour des logements de petite taille, individuels ou communautaires 24. Développer de petites résidences pour étudiants, qui s’intègrent plus facilement dans les quartiers bruxellois mixtes en dehors des campus universitaires (petites résidences de 30 à 60 unités) 25. Garantir une gestion du logement professionnelle et adaptée. 26. Adapter le système des AIS pour augmenter le nombre de logements loués à des prix raisonnables et les réserver prioritairement aux étudiants boursiers 27. Développer un mécanisme d’aide pour la garantie des loyers afin de faciliter la prise en location par des étudiants étrangers 28. Développer les mécanismes d'échanges intergénérationnels, entre des étudiants ayant besoin de soutiens financiers, et des seniors en attente de lien social et éventuellement de menus services 29. Favoriser les projets de logements dont la typologie est variée et flexible dans le temps afin de permettre éventuellement de les affecter à d’autres fonctions 30. Supprimer la taxe sur les logements meublés qui, bien que réduite pour les étudiants, reste onéreuse SESSION 2: BREAKING OUT OF THE CAMPUSES Atelier 3: Developing a University Quarter 31. Mener une réflexion coordonnée sur un « quartier de ville exemplaire » dédié aux IES en matière d’urbanisme 32. Créer des ponts de manière durable entre IES et entre IES et acteurs socioéconomiques 33. Développer une vision intégrée de la ville qui englobe les IES en évitant de les disperser 34. Envisager une cité internationale à la sauce bruxelloise comme un laboratoire urbain construit en partenariat et totalement intégré dans son environnement, avec pour vocation d’héberger et de promouvoir des échanges entre jeunes du monde entier et de faire rayonner Bruxelles à l’échelle internationale 35. Prévoir une mixité de fonctions et de nationalités, belge y comprise, dans les « maisons » internationales pour les étudiants en s’inspirant de la cité internationale à Paris, et en imposant une partie des logements à tarifs sociaux 36. Concevoir ces espaces comme lieux de ville et de vie exemplaires au niveau de la créativité au travers de rencontres entre chercheurs, étudiants, artistes ; en terme X:\BUA\10-PROJETS AUTRES\10INFRASTRUCTURE\CASERNE\Colloque\RESUME\Conclusions Colloque-v-14-05-19.docx 11/12 21 mai 2014 d’environnement (constructions passives, mises en commun énergétique, circuits courts alimentaires, marchés/paniers bio, potagers urbains…) ; au niveau de nouvelles formes de vivre ensemble (logement intergénérationnel), de (re)mise à l’emploi au travers d’écoles qualifiantes (restaurant social), de gestion des logements étudiants grâce à des sociétés à vocation de réinsertion ; de développement des écoles de devoirs, d’ouverture des IES et de promotion d’activités de vulgarisation scientifique… 37. Investir le quartier par les universités en réalisant des actions avec les riverains, les associations locales, les communes 38. Recréer du lien entre les axes Plaine – Solbosch, prévoir des pistes cyclables pour les vélos et des trottoirs pour les piétons 39. Marquer les axes entre campus par des symboles spécifiques aux universités 40. Désenclaver les grands axes du Boulevard Général Jacques en créant des tunnels pour les voitures et les trams afin de restituer l’espace aux habitants 41. Etablir un règlement d’urbanisme incitant les rez-de-chaussée actifs (ex. galerie d’arts, lieu de réunion collectif…) 42. Créer une identité par des investissements dans les équipements et les infrastructures, éléments essentiels pour relier les différentes parties des sousquartiers 43. Créer un laboratoire de l’innovation commerciale 44. Explorer de nouvelles formes de financement des logements 45. Créer un cadre fiscal qui permette de développer des Business Improvement districts (BID) Atelier 4: Urbanising the Barracks 46. Travailler en consensus avec toutes les parties prenantes le plus tôt possible dans le cycle de vie du projet 47. Définir un programme et un master plan cohérents pour un quartier universitaire dans une temporalité gérable par les différents usagers 48. Construire une gouvernance du projet associant toutes les parties prenantes 49. S’assurer que les représentants des différents groupes bénéficient du support de leur base 50. Laisser la gestion de ce projet aux pouvoirs publics tout en assurant une place aux universités dans la définition et dans la mise en œuvre du projet 51. Privilégier une approche progressive 52. Intégrer la faisabilité économique du projet qui doit rester attractif pour les investisseurs 53. Fédérer toutes les parties prenantes et acteurs-clés autour d’un projet de cité internationale universitaire pour Bruxelles en inscrivant ce projet dans les prochaines déclarations de politiques gouvernementales fédérale et régionale X:\BUA\10-PROJETS AUTRES\10INFRASTRUCTURE\CASERNE\Colloque\RESUME\Conclusions Colloque-v-14-05-19.docx 12/12 21 mai 2014