éthique déontologique
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éthique déontologique
Éthique Morale Déontologie (2) SHS 2013 Agata ZIELINSKI Éthique: trois grands courants ÉTHIQUE de la VERTU Aristote Aristote : le « juste milieu » • Une vertu : perfectionnement du caractère qui s’acquiert par expérience et exercice. • Viser un bien. • Apprendre à décider: • Délibération. • Choix. • Action. • Le « juste milieu », entre l’excès et le défaut. • Ex. le courage. • Vertus du soignant ? Éthique déontologique E. Kant ATTENTION ! Ne pas confondre: éthique déontologique (théorie issue de Kant) et déontologie. (code professionnel) L’éthique déontologique KANT • Met l’accent sur les notions de devoir, d’obligation, d’impératif moral. • Une action sera morale si l’intention de l’agent est morale. La motivation de l’agent est-elle d’agir par devoir? • Il s’agit d’agir selon sa conscience morale – les conséquences ne sont pas prioritaires. Kant (1724-1804) Kant distingue : • La raison théorique « par laquelle je connais ce qui est ». • La raison pratique (morale) « par laquelle je me représente ce qui doit être ». • Il ne faut pas confondre: • ce qui est (science), • et ce qui doit être (morale). Kant, une morale universelle • Comment savoir si l’action que je me propose de faire est morale ? • Me demander ce que cela donnerait à une échelle universelle. Peut-elle être valable pour l’humanité tout entière? • Ex. de la promesse. « Il ne faut pas rendre ce que l’on a emprunté » ?! • Agir par devoir / agir conformément au devoir. • Ex. du marchand (par honnêteté / par intérêt). Kant, aspects de la morale • Morale de l’intention. • Morale de l’autonomie. • « Ose penser par toi-même ». • Suivre la raison et non les intérêts personnels. • Confiance en la raison. Kant: l’impératif catégorique • Impératif catégorique pratique: « Agis toujours de façon à traiter l’humanité, dans ta personne et dans celle d’autrui, toujours et en même temps comme une fin, jamais simplement comme un moyen ». • Devoir de respect envers chaque personne humaine. • Ne pas traiter les personnes comme des choses. • Une personne est unique. • N’a pas de prix. • Dignité lui est inhérente. Kant: respect et valeur Il y a 2 manières d’avoir de la valeur : • Valeur relative = prix (choses). • Valeur relative à l’usage qu’on en fait, au besoin, aux autres choses… • On peut échanger une chose, la remplacer par une autre chose. • Une chose est un moyen relatif à une fin. • Valeur inconditionnelle = dignité (personnes). • La valeur d’une personne est absolue , ne se mesure pas. • Chaque personne est unique. • L’homme est une « fin en soi », càd qu’il ne peut pas être sacrifié au nom d’une finalité supérieure (science, société…). • De quoi est digne la personne ? – De respect, sentiment moral qui s’impose à moi face aux personnes. Éthique conséquentialiste J. Bentham J.S. Mill Conséquentialisme • Les décisions se prennent en fonction des conséquences estimées de l’action. • Une action est moralement bonne si ses conséquences sont bonnes. • Calcul des conséquences, avec des pondérations différentes selon le degré de bien ou de mal des conséquences, selon les probabilités des conséquences, etc. Utilitarisme Jeremy BENTHAM (1748-1832) et John Stuart MILL (1806-1873). • L’homme agit toujours pour éviter une douleur et / ou rechercher un plaisir. • Le choix des actions se fera en fonction d’un calcul du rapport douleur / plaisir. • Est utile – càd moral – ce pour quoi la somme des satisfactions est supérieure à celle des désavantages. • Utilité = principe du plus grand bonheur, ie du plaisir et de l’absence de douleur. • Est morale l'action d'où résulte le maximum de bien et le minimum de mal. Utilitarisme « de la règle » Distinction entre : l’utilitarisme de la règle (doit s’appliquer en toutes circonstances) et l’utilitarisme de l’action (en tenant compte des cas individuels). • Ce sont les règles qu’on évalue selon leurs conséquences: l’instauration de telle règle a-t-elle produit de bonnes conséquences? Ex. du mensonge : en général, il est plus utile de dire la vérité. Tentative de concilier conséquentialisme et éthique déontologique? • Réserve: les règles peuvent ne pas être respectées si entraînent des conséquences négatives. « Principisme » • Éthique des principes :Cf. Beauchamp & Childress Principes de l’éthique biomédicale (1979-2001, éd. fr. 2007) • Référence à 4 principes éthiques qui apparaissent comme des valeurs fondamentales dans l'éthique biomédicale: • Bienfaisance • Non-malfaisance • Justice • Autonomie Principes pour éclairer la réflexion. Problème du conflit entre les principes. Principes ne règlent pas tout. « Principisme » : autonomie • Capacité de juger et décider par soi-même et pour soi-même, hors de toute contrainte. • « Autorégulation libre de l’ingérence des autres et des limitations qui font obstacle à un choix réel. L’individu autonome agit en accord avec un projet qu’il a lui-même choisi ». • Contre le « paternalisme ». • Rôle du médecin: • Permettre au patient de prendre sa propre décision en lui fournissant toutes les informations pertinentes. « Principisme » : Bienfaisance • Promotion de ce qui est le plus avantageux pour le patient. • Faire le bien d‘autrui, assurer son bien-être en mettant à sa disposition les moyens techniques les plus performants. • Supprimer le mal en soulageant la douleur. • Procurer des bienfaits au malade (calcul bénéfices / risques). • Promouvoir le bien en améliorant les handicaps (qualité de vie) et en prolongeant la vie. • Prévention. « Principisme » • Non-malfaisance. Ne pas infliger de mal au patient. Éviter de causer un préjudice. • Cf Primum non nocere (serment d'Hippocrate). • Maximiser les effets favorables et minimiser les effets délétères des actes médicaux. • Justice. Les ressources étant limitées, établir des priorités: distribuer les soins et les moyens de façon équitable. • Ne pas privilégier certaines personnes ou populations au détriment d'autres. • Justice distributive. Et la déontologie ? Déontologie • L’éthique ne se réduit pas à déontologie. • Déontologie définie par un double rapport à la profession et au droit. • • • Produit une identité professionnelle. Codifie les pratiques d’une profession. Améliore la régulation de son activité. • Code de déontologie médicale français: décret pris en Conseil d’Etat (oblige légalement = fautes sanctionnées). Déontologie Article 35 (article R.4127-35 du code de la santé publique) Le médecin doit à la personne qu'il examine, qu'il soigne ou qu'il conseille une information loyale, claire et appropriée sur son état, les investigations et les soins qu'il lui propose. Tout au long de la maladie, il tient compte de la personnalité du patient dans ses explications et veille à leur compréhension. (…) Un pronostic fatal ne doit être révélé qu'avec circonspection, mais les proches doivent en être prévenus, sauf exception ou si le malade a préalablement interdit cette révélation ou désigné les tiers auxquels elle doit être faite. Déontologie • Pourquoi la démarche éthique reste-t-elle nécessaire alors que le Code de déontologie existe et produit des obligations fortes? • Code de déontologie permet de s’orienter face à des problèmes déjà rencontrés dans l’exercice professionnel. • Dans la pratique, des situations inédites surgissent, des questions nouvelles se posent. • Il reste toujours de l’incertitude. • L’éthique est le champ d’une réflexion et d’une recherche permanentes. L’éthique L’éthique est une démarche active (elle ne s’apprend pas dans les livres). Les décisions s’élaborent à la fois en conscience et à plusieurs. Conscience éclairée (devoir de compétence, de formation, d’information). Éthique de la discussion (se donner des règles).