Protégeons le service postal public et ses emplois
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Protégeons le service postal public et ses emplois
Protégeons le service postal public et ses emplois Feuille de renseignements no 1 N otre service postal public est important. Il relie les Postes Canada s'attend à un taux d'attrition élevé au cours villes, les villages, les régions et les territoires, des cinq prochaines années. Dix mille travailleurs et contribuant ainsi à réduire les distances et les différences. travailleuses pourraient se prévaloir de leur droit à la retraite. Elle a indiqué son intention de « se pencher sur Grâce au service postal, nous pouvons tous, peu importe où l'efficience dans le but de tirer parti de ces départs et de ne nous habitons, profiter d'un système de communication et pas remplacer les postes laissés vacants. »2 de livraison fiable et abordable, ce qui n'est pas rien dans un pays où la population est dispersée sur un vaste territoire. Négociations Notre service postal public fournit aussi des emplois. Il joue un rôle clé dans le développement économique en offrant Au cours des dix dernières années seulement, Postes Canada aux collectivités et aux entreprises l'infrastructure stable a réalisé des profits de 1,1 milliard de dollars et a versé au dont elles ont besoin pour prospérer. gouvernement des dividendes totalisant 440 millions de dollars. Selon le STTP, il est normal de s'attendre à ce que Malheureusement, la nouvelle présidente de Postes Canada Postes Canada partage une partie de ses profits avec la croit que le service postal est une entreprise et qu'il devrait population et les travailleurs et travailleuses des postes en mettre l'accent sur ses 200 principaux clients plutôt que sur maintenant et en élargissant les services postaux publics et la population qu'il est censé desservir. les emplois qui s'y rattachent. Il est peu probable que le public et les travailleuses et travailleurs des postes trouvent leur compte dans un service postal qui délaisse de plus en plus ses objectifs d'intérêt public en faveur d'objectifs commerciaux. Réseau postal public et emplois menacés L'an dernier, sans en avoir discuté avec le syndicat ou la collectivité, Postes Canada a annoncé qu'elle allait fermer un établissement postal à Québec. Elle admet sans réserve qu'elle « procède à un examen complet de son réseau national, y compris les établissements de traitement du courrier. »1 Nous savons que la Société effectue un examen de son réseau, mais nous ignorons toujours quels sont ses plans. Certains signes sont inquiétants. Depuis de nombreuses années, tous les ans, Postes Canada ouvre un petit nombre de bureaux franchisés. Cette année, toutefois, elle a proposé d'en ouvrir plus de 150. Nul doute que Postes Canada cherche des moyens de faire des compressions. Et la main-d'œuvre n'y échappe pas. Dans les négociations en cours, le STTP demande des protections visant d'importants services de vente au détail et certains des meilleurs emplois que détiennent nos membres. Des emplois de jour. Nous exigeons aussi que Postes Canada travaille en collaboration avec le syndicat à l'expansion des services et à la création d'emplois, en utilisant l'annexe « T » de notre convention collective. Le réseau de vente au détail Le STTP se bat depuis longtemps pour la sauvegarde des bureaux de poste publics. De 1986 à 1994 : Le gouvernement fédéral tente de vendre ou de fermer la quasi-totalité des bureaux de poste publics du pays. Les syndicats des postes s'opposent à ces mesures pendant de nombreuses années et obtiennent l'appui de nombreux groupes et partis politiques, dont celui du Parti libéral, qui promet de mettre fin à la fermeture des bureaux de poste s'il est élu. 1994 : Le nouveau gouvernement libéral annonce l'adoption d'un moratoire qui interdit la fermeture des bureaux de poste situés en milieu rural et dans les petites collectivités. Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes La lutte continue www.cupw-sttp.org 1995 : Le STTP négocie un nombre minimum de points de vente au détail dans le but de protéger les bureaux de poste des plus grandes collectivités (cette mesure est incluse à l'annexe « I » de la convention collective). 2005 : Postes Canada annonce qu'elle va effectuer un examen de son réseau. Le STTP lance une campagne contre les fermetures de bureaux de poste et contre l'intention de Postes Canada de fermer le centre de tri postal de Québec. 2006 : Le syndicat demande que les conservateurs respectent leur promesse électorale de revoir la décision relative à la fermeture du centre de tri de Québec et de s'y opposer. 2006 : Le STTP lance une campagne appelée Opération transparence, qui exige que Postes Canada lui remette ses plans pour l'ensemble du réseau. 2006 : Le gouvernement conservateur ne donne pas suite à l'engagement électoral qu'il a pris de revoir la décision de fermer le centre de tri. Il accepte toutefois, grâce à notre campagne, de maintenir le moratoire sur la fermeture des bureaux de poste en milieu rural et dans les petites collectivités. Notre lutte pour la protection des bureaux de poste publics continue… En négociations : Les membres du STTP travaillent dans 550 comptoirs postaux et centres de service aux entreprises.3 Les comptoirs postaux offrent des services au public et aux entreprises, tandis que les centres de service ne desservent que les entreprises. Tous deux appartiennent à Postes Canada et doivent rendre des comptes à la population, ce qui n'est pas le cas des bureaux franchisés. L'annexe « I » de la convention collective de l'unité postale urbaine exige que Postes Canada garde ouvert un nombre minimum de comptoirs postaux, mais ses dispositions ne protègent pas les centres de service aux entreprises. Le STTP propose que Postes Canada cesse de fermer ses propres points de vente et qu'elle fasse passer de 483 à 550 le nombre de comptoirs postaux qu'elle est tenue de maintenir ouverts (ce nombre inclut les centres de service aux entreprises). Le STTP exige la création de 32 nouveaux comptoirs dans des secteurs à forte croissance un peu partout au pays. Il demande aussi l'imposition d'un nombre minimal de postes à plein temps dans les comptoirs postaux. tive de l'unité postale urbaine, ce comité dispose d'un budget pour payer les frais de lancement des nouveaux projets et la formation liée à ces projets. Aucune dépense ne peut être faite sans l'accord des deux parties. Le comité élabore et examine des propositions de projet et choisit les projets qu'il veut mettre en oeuvre. Au moyen d'une évaluation conjointe, il décide des projets qui sont rentables (les nouveaux revenus ou les économies couvrent les coûts du projet). Postes Canada n'utilise pas le comité comme elle le faisait auparavant pour offrir de nouveaux services et créer des emplois. En négociations : Le syndicat demande d'inclure à l'annexe « T » une liste de projets précis à réaliser et à évaluer, et ce, pour toute nouvelle convention collective. La convention collective conclue juste avant celle en vigueur contenait une liste de projets. La liste fonctionnait. Le syndicat et l'employeur ont mené à bien beaucoup de bons projets au cours de cette période. Autres renseignements sur les négociations Les travailleuses et travailleurs des services urbains fusionnés (SUF) ne sont pas des employés de Postes Canada, et ce, même s'ils accomplissent du travail identique à celui effectué par les courriers des services postaux (CSP) qui, eux, sont des employés de Postes Canada. Ils touchent des salaires peu élevés, n'ont souvent droit à aucun avantage social et ne bénéficient d'aucune forme de sécurité. Le STTP veut améliorer leurs salaires et leurs conditions de travail. Il propose à Postes Canada la mise sur pied d'un projet qui permettrait à des travailleuses et travailleurs des SUF de travailler pour le compte de Postes Canada. Le projet serait évalué par l'employeur et le syndicat. Au début, les travailleuses et travailleurs des SUF ne recevraient peut-être pas le même salaire que les CSP, mais ils verraient une importante amélioration de leur paie et de leurs avantages sociaux. Remarque : Il s'agit de l'état des négociations au 14 décembre 2006. Surveillez les bulletins pour obtenir les informations à jour. 1 Postes Canada, Transfert du traitement de la poste-lettres et Le STTP veut aussi que Postes Canada accepte de ne pas ouvrir de bureaux franchisés dans un rayon de deux de la médiaposte de Québec à Montréal : foire aux questions, kilomètres d'un comptoir postal ou d'un centre de service lui Intrapost, 28 septembre 2005. appartenant. 2 Relations parlementaires de la Société canadienne des Création d'emplois et expansion des services postes : Document d'information sur l'établissement de traitement du courrier de Québec, Conseils au ministre, février 2006. Le STTP fait partie d'un comité syndical-patronal qui met à l'essai différents projets de création d'emplois et d'expansion 3 Ces renseignements prennent appui sur l'information publiée des services. Prévu à l'annexe « T » de la convention collec- par Postes Canada en août 2006.