CLASSE DE 3e La pensée intérieure, René Magritte, v. 1948. Huile

CLASSE DE 3e
La pensée intérieure, René Magritte, v. 1948.
Huile sur toile, collection particulière.
03 : 09 min
Période historique : XXe siècle
Grand domaine artistique : Arts du visuel
Thématique : Arts, ruptures, continuités
I – Contexte
Le Surréalisme 00 : 07 min
Fondé à Paris dans les années 1920, en réaction aux horreurs de la Première Guerre
mondiale, le Surréalisme est un mouvement littéraire et artistique qui entend proposer un
« moyen de libération totale de l’esprit » et révolutionner la société. Les poètes surréalistes
accordent une place primordiale à l’imagination et aux rêves. Ils sont rejoints par de
nombreux peintres qui donnent des images mystérieuses nées de l’inconscient.
René Magritte 00 : 32 min
Dès 1925, à l’âge de 27 ans, René Magritte rejoint le groupe des surréalistes et, malgré les
querelles qui l’opposeront à certains membres, il restera jusqu’à sa mort, en 1967, fidèle aux
idées fondatrices du mouvement. Il est reconnu mondialement dans les années 1950 mais
voyage très peu hors de sa Belgique natale et mène une vie simple consacrée
exclusivement à sa peinture. Il écrit : « Je m’applique à n’être jamais dans la convention
lorsque je peins et, lorsque je ne peins pas, je parais jouer le jeu convenu : habiter une
maison, manger aux heures fixées par la sagesse, etc. »
II – Analyse de l’œuvre
Une mise en scène traditionnelle 01 : 09 min
Magritte reprend une mise en scène très souvent utilisée depuis la Renaissance pour les
portraits : le sujet représenté au premier plan se tient devant des éléments d’architecture ou
de décor qui structurent le cadre tandis qu’à l’arrière-plan, un paysage s’étend et offre une
échappée au regard.
Un réalisme minutieux 01 : 28 min
Magritte représente des objets banals (feuille de plante verte, verre d’eau) avec minutie et
rivalise avec la photographie naturaliste en couleurs contemporaine. Il évoque également la
tradition réaliste des natures mortes des XVIIe et XVIIIe siècles.
Un titre poétique 01 : 44 min
René Magritte attachait une grande importance au titre qu’il donnait à ses tableaux : « Je
crois », disait-il, « que le meilleur titre d’un tableau, c’est un titre poétique. Le titre poétique
n’a rien à nous apprendre, mais il doit nous surprendre et nous enchanter. » Le titre La
Pensée intérieure invite le spectateur à dépasser les apparences réalistes et à s’abandonner
à la rêverie.
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Des détails ambigus 02 : 08 min
L’attention rêveuse du spectateur est conduite à contempler une image impossible car elle
fait coexister deux échelles de taille : les oiseaux exotiques semblent posés sur des
branches qui sont en même temps les nervures d’une feuille. Les apparences réalistes
doivent donc être comprises comme une illusion. Le rideau de théâtre qu’on retrouve dans
de nombreux tableaux de Magritte indique peut-être que le peintre se perçoit comme un
illusionniste.
III – Portée de l’œuvre
Une œuvre majeure du XXe siècle 02 : 35 min
Magritte joue avec des rapprochements incongrus d'objets familiers et des modifications
d'échelles et de perspectives. Il provoque des associations d’idées inattendues et invite le
spectateur à s'interroger. Pour Magritte, l'art était un moyen de dévoiler le monde et de le
rendre visible. Son œuvre est devenue très populaire et influence de nombreux artistes
contemporains.
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