LE MASSACRE DE LA SAINT BARTHELEMY

Transcription

LE MASSACRE DE LA SAINT BARTHELEMY
LE MASSACRE
DE LA
SAINT-BARTHELEMY
Mise en contexte historique
Le massacre de la Saint Barthélémy a lieu à Paris le 24 août 1572 (jour de la Saint-Barthélémy). Des
protestants sont venus en masse pour le mariage d’Henri IV avec la sœur du roi Charles IX,
Marguerite de Valois (la Reine Margot). Dans un Paris sous tension, un déchaînement de haine se
déclenche contre les protestants. Ce massacre s’étend à plus d'une vingtaine de villes de province
durant les semaines suivantes. Les principaux responsables du massacre sont Catherine de Médicis et
son fils, le roi Charles IX, même si celui-ci en a ordonné l'arrêt immédiat (en vain).
Présentation d'un document
Ce tableau est une peinture de François Dubois, intitulé Le massacre de la Saint Barthélémy et
exposé au musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne. Il a été peint entre 1576 et 1584. Le peintre
est un rescapé de la tuerie, issu d'une famille de confession huguenote (nom utilisé par les catholiques
pour désigner les calvinistes) assassinée par les catholiques. Les catholiques sont représentés en
rouge, comme des bourreaux qui versent le sang impur des huguenots. Les protestants sont
représentés en noir ou en chemise comme des démons à tuer. Dubois a peint l'assassinat de l'amiral
de France Gaspard Coligny : son corps pend par la fenêtre et est émasculé en bas de la demeure. Le
peintre représente une vision globale de Paris ainsi que l'horreur du massacre, le chaos par l'absence
de grand axe de direction et de parallélisme, par les couleurs diverses et par les lances partant dans
tous les sens. Catherine de Médicis apparaît en robe noire devant le Louvre, afin de souligner le poids
de sa responsabilité dans le massacre. Par la fenêtre droite du Louvre, Charles IX tirant sur des
huguenots.
Le massacre exprime de la violence frénétique.
Lien avec le chapitre « Renaissance et Humanisme »
Le massacre de la Saint Barthélémy fait partie des épisodes tragiques de la Renaissance. Il est
difficile de relier ce tableau à la période de l'Humanisme sachant que dans ce mouvement l'Homme,
correctement instruit, reste libre et responsable de ses actes dans la croyance de son choix. Ce
massacre peut donc marquer symboliquement la fin de la Renaissance, la fin des illusions humanistes.