ONU: l`édition dujour

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ONU: l`édition dujour
ONU: l’édition du jour
Mises à jour et alertes email sur le
Centre d’actualités:
www.un.org/french/news
Numéro PPQ/9436
mardi 16 février 2016
Les grands titres:
• L'ONU salue la mémoire de l'ancien Secrétaire
• L'OMS dévoile à New York son plan de lutte
• Yémen : le chef de l'humanitaire de l'ONU
• La chanteuse de jazz polonaise Urszula Dduziak
général Boutros Boutros-Ghali
préoccupé par la détérioration de l'accès
humanitaire
• Iraq : l'envoyé de l'ONU salue les avancées du
gouvernement face à Daech
• Centrafrique : quatre nouvelles victimes présumées
d'abus sexuels par des Casques bleus
• RDC : l'ONU et ses partenaires soulignent la
nécessité d'un dialogue politique inclusif
mondiale contre le virus Zika
nommée Artiste de l'UNESCO pour la paix
• Chine : l'ONU préoccupée par la répression contre
les avocats et militants
• Syrie : l'ONU condamne les attaques répétées
contre des hôpitaux
• L'ONU demande aux Etats membres d'aider à
renforcer la sécurité des opérations de maintien de
la paix
L'ONU salue la mémoire de l'ancien Secrétaire général Boutros
Boutros-Ghali
16 février - Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est déclaré mardi
profondément attristé d'apprendre la mort de son prédécesseur, Boutros Boutros-Ghali, qui
a été à la tête de l'Organisation de janvier 1992 à décembre 1996.
Le 2 janvier 1992, Boutros Boutros-Ghali
(à droite) arrive à l'entrée du Secrétariat
pour son premier jour en tant que
Secrétaire général des Nations Unies.
Photo : ONU / John Isaac
« Boutros Boutros-Ghali était un homme d'État respecté au service de son pays, l'Egypte. Il
était un expert reconnu du droit international et a apporté son expérience et sa formidable
puissance intellectuelle à la tâche de piloter l'ONU à travers l'une des périodes les plus
tumultueuses et difficiles de son histoire et de guider l'Organisation de la Francophonie
dans les années qui ont suivi », a dit M. Ban dans une déclaration lue devant la presse.
Boutros Boutros-Ghali a été le premier Secrétaire général de la Francophonie de novembre
1997 à décembre 2002.
En tant que Secrétaire général de l'ONU, M. Boutros-Ghali « a présidé une croissance spectaculaire du maintien de la paix
des Nations Unies. Il a également présidé à une époque où le monde s'est tourné de plus en plus vers l'Organisation des
Nations Unies pour les solutions à ses problèmes, au lendemain de la guerre froide », a souligné M. Ban. « Boutros BoutrosGhali a fait beaucoup pour façonner la réponse de l'Organisation à cette nouvelle ère, en particulier grâce à son rapport
historique 'Un Agenda pour la paix' et les programmes ultérieurs pour le développement et la démocratisation ».
Ban Ki-moon a estimé que M. Boutros-Ghali avait « fait preuve de courage en posant des questions difficiles aux États
membres » et avait « à juste titre insisté sur l'indépendance de son bureau et du Secrétariat dans son ensemble ». « Son
engagement envers les Nations Unies – sa mission et son personnel – était sans équivoque, et la marque qu'il a laissée sur
l'Organisation est indélébile », a souligné le Secrétaire général.
M. Ban a présenté ses plus sincères condoléances à Mme Boutros-Ghali, ainsi qu'au le reste de sa famille, au peuple
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non - officiel
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égyptien, et aux nombreux amis et admirateurs de l'ancien Secrétaire général dans le monde entier.
« La communauté des Nations Unies pleure un dirigeant inoubliable qui a rendu de précieux services à la paix mondiale et à
l'ordre international », a conclu M. Ban.
La Directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina
Bokova, a également exprimé sa profonde tristesse à la nouvelle du décès de Boutros Boutros-Ghali.
« Boutros Boutros-Ghali a consacré sa vie à promouvoir des idéaux d'un monde plus juste, plus pacifique et
plus équitable, d'une 'mondialisation démocratique' et de la solidarité Sud-Sud – il fut un promoteur
inlassable du dialogue, de la coopération et un défenseur des droits de l'homme et de la diversité culturelle »,
a déclaré la Directrice générale.
Yémen : le chef de l'humanitaire de l'ONU préoccupé par la
détérioration de l'accès humanitaire
16 février - A l'occasion d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation au
Yémen, le chef de l'humanitaire des Nations Unies s'est dit préoccupé par l'accès de plus en
plus restreint dont bénéficient les acteurs humanitaires dans le pays, alors même que les
besoins de la population ne cessent d'augmenter.
La ville de Sa’ada au Yémen gravement
endommagée par des frappes aériennes
en janvier 2016. Photo: OCHA/Philippe
Kropf
« En plus de l'environnement actuel déjà dangereux, les parties au conflit contribuent à la
réduction de l'accès humanitaire », a déploré le Secrétaire général adjoint de l'ONU aux
affaires humanitaires, Stephen O'Brien, regrettant notamment que les Houthis et leurs alliés
n'autorisent la circulation du matériel et personnel humanitaire que de façon très inégale.
« Au cours de la semaine dernière, alors que certaines agences des Nations Unies ont reçu des autorisations, plusieurs autres
se sont vues refuser un accès pour des missions conjointes inter-agences à Ibb, Taëz et Saada », a-t-il précisé.
En outre, les livraisons humanitaires dans les zones où sévit le groupe terroriste Al-Qaida dans la péninsule arabique
(AQPA), y compris dans le gouvernorat de l'Hadramaout et à Aden, sont extrêmement difficiles et dangereuses, a poursuivi
le Secrétaire général adjoint.
L'accès aux gouvernorats du nord du pays, où les besoins sont les plus importants, est aussi le plus difficile, a par ailleurs
indiqué M. O'Brien, en raison de l'intensité des combats, y compris des frappes aériennes le long de la frontière avec l'Arabie
saoudite.
« Des informations récentes fournies par l'Arabie saoudite concernant la sécurité des travailleurs humanitaires dans les zones
contrôlées par les Houthis ont eu une incidence sur la planification de la communauté humanitaire, entraînant des retards de
missions importantes au cours des deux dernières semaines », a-t-il ajouté, précisant toutefois que Riyad a refusé au
Coordonnateur humanitaire régional de l'ONU l'accès à son territoire, le 17 janvier dernier.
Le 11 février, a par ailleurs déploré M. O'Brien, un navire transportant du matériel humanitaire affrété par le Programme
alimentaire mondial de l'ONU (PAM), à destination du port yéménite d'Hodeidah, a été détournée par les forces de la
coalition vers le port saoudien de Jizan.
« Je souligne à nouveau la nécessité urgente pour le Conseil et la communauté internationale en générale, de faire pression
sur les parties au conflit afin qu'elles respectent leur obligation de fournir un accès inconditionnel et durable à toutes les
zones du Yémen, et de prendre des mesures supplémentaires pour protéger les civils », a appelé le Secrétaire général adjoint.
Rappelant, par ailleurs, que le Plan d'intervention humanitaire 2016 de l'ONU pour le Yémen est sur le point d'être rendu
public d'ici la fin de la semaine, M. O'Brien a souligné l'importance de l'appui des donateurs pour financer les 1,8 milliard de
dollars qui seront nécessaire pour répondre aux besoins prioritaires dans tous les gouvernorats du pays d'ici la fin de l'année.
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Ces derniers comprennent une aide alimentaire à près de 9 millions de personnes, l'apport d'eau et de matériel
d'assainissement pour 7,4 millions de personnes, des soins de santé urgents pour 10,6 millions de personnes et des
interventions d'urgence pour enrayer l'aggravation des taux de malnutrition, déjà très élevés.
« Les Yéménites souffrent. Ils ont besoin que vous agissiez maintenant », a déclaré le Secrétaire général
adjoint aux membres du Conseil de sécurité.
Iraq : l'envoyé de l'ONU salue les avancées du gouvernement
face à Daech
16 février - Le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU en Iraq, Jan Kubis, a
déclaré mardi que le gouvernement iraquien gagne progressivement du terrain face à
Daech, dont l'attrait auprès des populations marginalisées diminue.
Le Représentant spécial du Secrétaire
général pour l'Iraq, Jan Kubis, devant le
Conseil de sécurité. Photo ONU/Amanda
Voisard
« La libération durable de Beiji, de Sinjar, et surtout de Ramadi, ainsi que la sécurisation
des zones environnantes contre les combattants de Daech, ont donné au peuple iraquien
l'espoir que le pays peut être – et sera – libéré de Daech », a salué M. Kubis, à l'occasion de
la réunion trimestrielle du Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation en Iraq.
Le Représentant spécial a cependant estimé que la menace représentée par le groupe
terroriste, notamment sa capacité à prendre pour cible des civils dans les zones contrôlées par le gouvernement, ne devait
pas être sous-estimée, comme en témoigne un attentat récent, d'une relative complexité, commis dans un centre commercial
de Bagdad, le 11 janvier dernier.
M. Kubis a insisté sur le fait que l'unité du pays était primordiale pour venir à bout de Daech, tout en regrettant le manque de
progrès dans la mise en œuvre d'un système politique inclusif, basé sur le principe d'égalité dans les prises de décision, au
niveau fédéral comme à l'échelon local.
Sur ce point, le Représentant spécial a notamment regretté le manque d'intégration de la composante sunnite dans le
processus de réconciliation nationale. Toutefois, il a également pointé du doigt le manque de consensus parmi les leaders
politiques sunnites, concernant les questions ayant trait à la réconciliation, au fédéralisme et à la décentralisation.
Outre l'unité entre Chiites et Sunnites, M. Kubis a insisté sur la nécessité pour les autorités iraquiennes et le gouvernement
régional du Kurdistan de s'unir dans la lutte contre Daech, notant avec satisfaction un regain de volonté de collaborer entre
Bagdad et Erbil depuis le mois de janvier.
La stabilisation des zones libérées du contrôle de Daech et le retour en toute sécurité des personnes déplacées sont par
ailleurs d'une importance capitale pour vaincre le groupe terroriste, a estimé le Représentant spécial.
« Il y a cependant un certain nombre de complications qui limitent le rythme des retours, dont un grand nombre d'engins
explosifs improvisés posés par Daech qui doivent être enlevés avant que les populations puissent rentrer chez elles, et la
destruction sans précédent des infrastructures et maisons », a dit M. Kubis.
Le Représentant spécial a par ailleurs condamné le meurtre, confirmé la veille, d'Amer al-Kaissy, un Iraquien membre du
personnel de la Mission d'assistance des Nations Unies pour l'Iraq (MANUI) qui avait été enlevé en avril 2015.
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a également condamné cet assassinat, qu'il a qualifié de choquant.
Dans un communiqué de presse rendu public par son porte-parole, M. Ban a exprimé ses condoléances à la famille et aux
amis de M. al-Kaissy, tout en exhortant les autorités iraquiennes à traduire en justice les auteurs de ce crime.
Mardi également, le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme (HCDH) s'est déclaré gravement préoccupé par le
sort de 559 Arabes sunnites iraquiens, pris en tenaille entre Daech et les forces de sécurité kurdes depuis environ trois mois
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dans un no-man's land près de Sinjar.
« Depuis la dernière fois que nous avons fait part de notre préoccupation concernant ce groupe, en décembre 2015, leur
situation humanitaire a continué à se détériorer », s'est inquiété le porte-parole du HCDH, Rupert Colville, lors d'un point de
presse à Genève, précisant qu'ils n'ont plus accès à la nourriture et l'eau potable depuis le 4 février 2016.
Selon M. Colville, cette communauté a récemment été bombardée à au moins trois reprises, les 9, 10 et 15 février derniers,
par Daech, qui menace de lancer de nouvelles attaques à moins que la communauté n'accepte de se déplacer à l'intérieur du
territoire sous le contrôle du groupe terroriste.
« Nous demandons une fois de plus au gouvernement régional du Kurdistan d'agir aussi rapidement que
possible pour garantir la sécurité, la protection et l'accès à l'aide humanitaire de base à ce groupe de
personnes extrêmement vulnérables », a appelé le porte-parole du HCDH.
Centrafrique : quatre nouvelles victimes présumées d'abus
sexuels par des Casques bleus
16 février - L'ONU a déclaré mardi avoir identifié quatre nouvelles victimes présumées
d'exploitation et d'abus sexuels impliquant des Casques bleus de la Mission
multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République
centrafricaine (MINUSCA).
Un véhicule de la MINUSCA à Bangui en
République centrafricaine. Photo
ONU/Nektarios Markogiannis
Ces nouvelles allégations concernent des soldats de la MINUSCA en provenance de la
République démocratique du Congo (RDC), a déclaré le porte-parole adjoint du Secrétaire
général de l'ONU, Farhan Haq, à New York.
M. Haq a précisé que les informations concernant ces nouveaux cas avaient été transmises à
la MINUSCA par des partenaires humanitaires de l'ONU, le 11 février dernier. Les quatre victimes présumées, toutes
mineures au moment des faits, résidaient dans le camp pour personnes déplacées de Ngakobo, dans la préfecture d'Ouaka, et
auraient été victimes d'exploitation et d'abus sexuels entre 2014 et 2015, a précisé le porte-parole adjoint.
Ces derniers mois, l'ONU a révélé à plusieurs reprises des cas d'abus sexuels commis par des Casques bleus en République
centrafricaine, dont les derniers en date, le 4 février 2015, concernaient sept victimes présumées et impliquaient également
des soldats de la paix issus de la RDC, ainsi que de la République du Congo.
« La Mission coopère étroitement avec les agences des Nations Unies et leurs partenaires pour veiller à ce que les victimes
aient accès à une assistance médicale et psycho-sociale appropriée », a par ailleurs indiqué M. Haq, ajoutant que ces
nouvelles allégations témoignent de l'engagement actif de la MINUSCA et des agences de l'ONU auprès des communautés,
afin d'encourager les victimes à se manifester.
L'État membre dont sont issus les soldats de la paix concernés a été informé lundi 15 février des allégations,
a indiqué le porte-parole adjoint, précisant qu'il a été demandé à la RDC de faire connaitre dans un délai de
10 jours à l'Organisation son intention d'enquêter sur ces allégations, faute de quoi l'ONU ouvrira sa propre
enquête.
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RDC : l'ONU et ses partenaires soulignent la nécessité d'un
dialogue politique inclusif
16 février - L'ONU, l'Union africaine, l'Union européenne et l'Organisation internationale
de la Francophonie ont souligné mardi dans un communiqué conjoint la nécessité d'un
dialogue politique inclusif en République démocratique du Congo (RDC) et leur
engagement à appuyer les acteurs congolais en vue de la consolidation de la démocratie
dans leur pays.
Jour d'élection à Bunia, en République
démocratique du Congo (RDC), le 28
novembre 2011. Photo : MONUSCO
Les quatre organisations partenaires ont déclaré suivre « avec attention la situation en
République démocratique du Congo, particulièrement dans la perspective des prochaines
élections prévues dans ce pays ». Des élections présidentielle et législatives sont prévues en
novembre 2016.
L'ONU et ses partenaires soulignent « l'importance cruciale que revêtent ces scrutins, dont le déroulement dans les
conditions requises de paix, de transparence, de régularité et à bonne date contribuera grandement à la consolidation des
progrès enregistrés par la RDC depuis plus d'une décennie ».
Elles demandent instamment aux acteurs politiques congolais de ne ménager aucun effort, dans le cadre de la Constitution
de leur pays, « pour assurer la tenue réussie des élections, préserver la paix et approfondir la démocratie, y compris à travers
un processus politique » et soulignent à cet effet « l'importance du dialogue et de la recherche d'un accord entre les acteurs
politiques dans le respect de la démocratie et de l'état de droit ».
Dans ce contexte, les quatre organisations partenaires, se référant à la désignation par l'Union africaine d'un Envoyé spécial,
en la personne d'Edem Kodjo, pour entreprendre des consultations sur le dialogue politique envisagé en RDC, exhortent
l'ensemble des acteurs politiques congolais à lui apporter leur entière coopération.
Elles s'engagent « à coordonner étroitement leurs efforts en RDC, dans le respect de leurs principes et
valeurs, notamment en ce qui concerne la promotion de la démocratie et de l'état de droit ».
L'OMS dévoile à New York son plan de lutte mondiale contre le
virus Zika
16 février - L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et sa branche dans la région
Amérique, ont détaillé mardi au siège de l'ONU un plan de lutte contre le virus Zika, qui a
été déclaré, le 1er février, 'situation d'urgence de santé publique de portée mondiale'.
Un moustique femelle de type Aedes
aegypti en train de se nourrir du sang
d'un être humain. Photo : CDC / James
Gathany
Selon l'OMS, l'existence d'un lien entre ce virus, transmis par un moustique, et une
multiplication de cas de microcéphalie chez des nouveau-nés observés dans plusieurs pays,
notamment au Brésil, est fortement soupçonnée, bien que pas encore prouvée
scientifiquement.
Actuellement, 34 pays ont signalé la présence du virus Zika, la plupart dans les Amériques
et Caraïbes, et sept ont signalé une augmentation de cas de microcéphalies, a précisé la Directrice exécutive du bureau de
l'OMS à New York, Dr. Natela Menabde, lors d'une séance d'information devant le Conseil économique et social des
Nations Unies (ECOSOC).
La représentante de l'OMS a ajouté que le Brésil a enregistré plus de 4.700 cas suspects de microcéphalie, dont un quart
seulement ont été pour l'instant étudiés, alors que le nombre moyen de microcéphalies chaque année était jusque-là de 163
cas.
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« L'augmentation que nous observons actuellement est définitivement une source de grave préoccupation », a dit Dr
Menabde, qui a détaillé le plan de lutte contre la propagation du virus Zika et les malformations congénitales y sont
associées.
Ce plan se concentre sur la mobilisation et la coordination des partenaires, des experts et des ressources pour aider les pays à
renforcer la surveillance du virus et des troubles qui pourraient y être liés, pour améliorer la lutte contre le moustique
vecteur du virus, pour communiquer efficacement sur les risques et les mesures de protection, pour fournir des soins
médicaux aux personnes affectées et accélérer la recherche et le développement de vaccins, de diagnostics et de traitements.
Selon l'OMS, 56 millions de dollars sont nécessaires pour mettre en œuvre ce plan.
Le Président du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC), Oh Joon, a souligné que la communauté
internationale était confrontée à un énorme défi. « Nous devons nous unir pour coordonner les efforts internationaux afin
d'arrêter la propagation de ce virus. Le renforcement des systèmes de santé doit être une priorité si l'on veut se prémunir
contre de futures éruptions », a-t-il dit.
« Les personnes les plus vulnérables dans le monde comptent sur notre soutien pour renforcer leur capacité
de résistance au virus Zika et aux autres menaces mondiales de santé publique. La collaboration
internationale par le biais d'un système multilatéral solide et efficace sera indispensable. Le Conseil
économique et social jouera son rôle pour mobiliser le système des Nations Unies afin à aider les pays
touchés dans leurs efforts pour répondre à ce virus », a-t-il ajouté.
La chanteuse de jazz polonaise Urszula Dduziak nommée
Artiste de l'UNESCO pour la paix
16 février - La Directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la
science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, a annoncé mardi la nomination de la
chanteuse de jazz polonaise Urszula Dudziak Artiste de l'UNESCO pour la paix.
Le siège de l'UNESCO à Paris. Photo
UNESCO/M. Ravassard
Une cérémonie aura lieu le 19 février au siège de l'UNESCO à Paris. Urszula Dudziak est
nommée en reconnaissance de ses efforts pour sensibiliser le public, à travers la musique, à
l'importance de l'éducation des jeunes étudiants et pour sa mobilisation en faveur de
l'autonomisation des femmes, de la diversité culturelle et de l'éducation artistique, a précisé
l'UNESCO dans un communiqué de presse.
Urszula Dudziak a débuté sa carrière dans les années 1960 avec le groupe de jazz du compositeur et pianiste Krzysztof
Komeda et a acquis sa renommée grâce aux chansons enregistrées avec l'Orchestre de la Radio polonaise.
En 1973, elle a entamé une carrière solo aux Etats-Unis et collaboré avec le Michal Urbaniak Orchestra. Considérée comme
l'initiatrice d'un nouveau style de musique, composé de chant et de musique électronique, elle a enchaîné les succès et les
rencontres artistiques, notamment avec Bobby McFerrin, Herbie Hancock, Ron Carter, Marcus Miller ou encore Sting. En
1976, son titre « Papaya », composé avec Michal Urbaniak, et popularisé par le programme télévisé américain « Good
Morning America », connaît un immense succès.
En tant qu'Artiste de l'UNESCO pour la paix, Urszula Dudziak apportera son soutien aux actions de l'UNESCO en faveur de
l'éducation des jeunes étudiants au Kenya et en Tanzanie. Elle y soutiendra aussi les actions de l'UNESCO dans les
domaines de l'autonomisation des femmes et de la diversité culturelle.
Les Artistes de l'UNESCO pour la paix sont des personnalités de renommée internationale qui utilisent leur
influence, leur charisme et leur prestige pour promouvoir le message et les programmes de l'UNESCO.
L'UNESCO collabore avec eux en vue d'accroître la sensibilisation du public concernant les questions clé de
développement et du rôle joué par l'Organisation dans ces domaines.
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Chine : l'ONU préoccupée par la répression contre les avocats et
militants
16 février - Le chef des droits de l'homme de l'ONU a appelé mardi la Chine à libérer
immédiatement tous les avocats en détention dans le pays, après avoir fait part aux autorités
de sa préoccupation concernant ce qu'il a dénoncé comme une campagne de répression
nationale contre les critiques du gouvernement, les experts juridiques et les groupes de
défense des droits de l'homme.
« Nous assistons à un schéma très inquiétant en Chine, qui a de graves conséquences sur la
société civile et le travail important qu'elle réalise à travers tout le pays », a déclaré dans un
communiqué de presse le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme,
Zeid Ra'ad Al Hussein, ajoutant que les acteurs de la société civile ont le droit de faire leur
travail, tout en bénéficiant du soutien et de la protection de l'Etat.
Le Haut-Commissaire des Nations Unies
aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al
Hussein. Photo ONU/Rick Bajornas
Si le Haut-Commissaire s'est dit satisfait d'avoir pu aborder ces questions avec les représentants chinois à Genève et a
reconnu leurs efforts pour clarifier les sujets abordés, il a toutefois ajouté que les réponses obtenues indiquent que les
autorités « trop souvent, par reflexe, confondent le rôle légitime des avocats et militants avec des menaces à l'ordre public et
à la sécurité ».
D'après M. Zeid, la police chinoise a détenu environ 250 avocats, assistants juridiques et militants des droits de l'homme à
travers tout le pays, depuis le début de la répression début juillet, bien que nombre d'entre eux aient été relâchés
ultérieurement. Le mois dernier, 15 autres avocats des droits de l'homme ont été formellement arrêtés, dont dix ont été
accusés de « subversion de l'Etat », un crime passible d'une peine pouvant aller de 15 ans d'emprisonnement à la prison à
vie.
« J'exhorte le gouvernement chinois à tous les libérer immédiatement et sans condition », a déclaré M. Zeid, ajoutant que les
avocats ne devraient jamais être poursuivis ou subir une quelconque sanction ou intimidation.
Dans le même temps, le Haut-Commissaire a salué la libération de deux militants syndicaux détenus à Guangdong en
décembre 2015, mais a noté que plusieurs de leurs collègues étaient toujours en détention.
M. Zeid a également fait part de sa préoccupation face aux cas récents de disparitions de libraires à Hong Kong et aux
arrestations de personnes travaillant pour des ONG, souvent amenées à « confesser » avoir enfreint la loi chinoise pendant
leur détention, au mépris de leur droit à un procès équitable.
« J'exhorte le gouvernement chinois à garantir des procédures justes et transparentes dans ces affaires », a déclaré le HautCommissaire, ajoutant que les familles et les avocats de ces personnes devraient pouvoir leur rendre visite.
M. Zeid s'est par ailleurs inquiété d'une nouvelle loi que prépare actuellement le gouvernement chinois, susceptible d'avoir
des implications importantes pour les ONG. Cette loi s'inscrirait, selon le Haut-Commissaire, dans une série de mesures
prises ces derniers mois pour renforcer la sécurité nationale en Chine.
« Je regrette que de plus en plus de gouvernements dans le monde utilisent des mesures relatives à leur
sécurité nationale pour restreindre les libertés d'expression, d'association et de rassemblement pacifique, et
comme un instrument pour cibler les défenseurs des droits de l'homme et faire taire les critiques », a déploré
M. Zeid, insistant sur le fait la sécurité et les droits de l'homme ne sont pas contradictoires.
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Syrie : l'ONU condamne les attaques répétées contre des
hôpitaux
16 février - Au lendemain d'une série de raids aériens meurtriers contre des hôpitaux en
Syrie, le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme (HCDH) s'est déclaré mardi
gravement préoccupé par les attaques répétées contre des établissements de santé dans le
cadre du conflit.
En Syrie, deux garçons rentrent chez eux
après l'école dans l'est d'Alep. Photo
UNICEF/UN06848/Al Halabi
« Bien que nous ne puissions dire avec certitude si ces établissements ont été
intentionnellement ciblés, la multiplication de tels incidents soulève d'énormes question
quant à l'échec des parties à respecter la protection spéciale accordée aux installations
sanitaires et à leur personnel en vertu du droit international humanitaire », a déclaré le
porte-parole du HCDH, Rupert Colville, lors d'un point de presse à Genève.
L'intervention de M. Colville avait lieu le lendemain d'une série de raids aériens meurtriers, ayant pris pour cible au moins
quatre établissements hospitaliers et une école dans le nord de la Syrie.
Apportant des précisions sur ces différents drames, le porte-parole du HCDH a déclaré que deux hôpitaux, dont l'un soutenu
par l'ONG Médecins sans Frontières (MSF), ont été bombardés à Maarat al-Numan, dans le gouvernorat d'Idlib. L'hôpital
soutenu par MSF aurait été frappé par quatre missiles, qui auraient tué neuf personnes et blessé 30 autres, a-t-il précisé. Les
frappes contre le second établissement, l'hôpital national de Maarat al-Numan, aurait quant à elles tué trois personnes et
blessé six autres.
En outre, a poursuivi M. Colville, un hôpital pour les mères et les enfants dans la ville d'Azaz, près d'Alep, a également été
pris pour cible, faisant 13 morts et des dizaines de blessés. Soutenu par l'ONU, cet établissement avait déjà été frappé par un
raid aérien le 25 décembre 2015, a-t-il précisé. Un second hôpital de la ville d'Azaz a aussi été bombardé, a ajouté le porteparole, une attaque qui aurait fait sept morts et 23 blessés.
Outre ces établissements hospitaliers, une école, également située à Azaz, a été ciblée par les bombardements de lundi, a
déploré M. Colville, précisant que 14 personnes auraient trouvé la mort lors de cette frappe.
Condamnant fermement les attaques « répétées et odieuses » contre des hôpitaux en Syrie depuis 2012, le porte-parole du
HCDH a rappelé que le droit international humanitaire garantit une protection spéciale pour les établissements de santé et
leur personnel.
« Selon les circonstances, un raid aérien sur un hôpital peut constituer un crime de guerre. Attaquer
intentionnellement des hôpitaux et des lieux contenant les malades et des blessés, ainsi que des unités
médicales utilisant l'emblème de la Croix-Rouge ou du Croissant-Rouge est un crime de guerre, dans un
conflit armé non international », a précisé M. Colville.
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L'ONU demande aux Etats membres d'aider à renforcer la
sécurité des opérations de maintien de la paix
16 février - A l'ouverture d'une session du Comité extraordinaire des opérations de
maintien de la paix, trois hauts responsables des Nations Unies ont demandé mardi aux
Etats membres d'aider l'Organisation à renforcer la sécurité des missions de paix, quelques
jours après une attaque sanglante contre des Casques bleus au Mali.
Casques bleus de l'Opération des Nations
Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI). Photo :
ONU / Basile Zoma
« La semaine dernière, nous avons été une nouvelle fois confrontés à la dure réalité du
maintien de la paix. Six Casques bleus guinéens de notre mission au Mali ont été tués et 35
autres ont été blessés lors d'une attaque perpétrée par le groupe armé Al Mourabitoun. Cela
témoigne des difficultés de fonctionner dans un contexte de menaces asymétriques », a
déclaré le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de maintien de la
paix, Hervé Ladsous.
Selon lui, cette attaque montre aussi combien il est nécessaire pour l'ONU de poursuivre avec détermination ses efforts pour
s'assurer que les employés des opérations de maintien de la paix soient protégés et en mesure de remplir le mandat qui leur a
été confié par le Conseil de sécurité.
Le Vice-Secrétaire général des Nations Unies, Jan Eliasson, a également noté que les Casques bleus opéraient dans « des
environnements de plus en plus précaires » et que les « mécanismes existants ne sont pas toujours adaptés pour répondre à
ces nouveaux défis ».
Les 125.000 militaires, policiers et civils de l'ONU servant dans le monde entier ont besoin « de capacités renforcées, ils ont
besoin d'arrangements de sécurité efficaces, ils ont besoin d'un appui fiable sur le terrain et ils doivent avoir accès aux
technologies les plus récentes », a-t-il ajouté.
M. Ladsous s'est dit convaincu que les efforts de l'ONU « pour professionnaliser et moderniser le maintien de la paix ne
peuvent se faire sans l'engagement et le soutien de nos États membres ».
Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies à l'appui aux missions, Atul Khare, a indiqué de son côté que les Casques
bleus blessés à Kidal, au Mali, avaient été évacués vendredi et que samedi, des tentes, des sacs de couchage avaient été
transportés par avion pour fournir un abri provisoire aux survivants. « Nous avons commencé à évaluer et planifier la
reconstruction du camp », a-t-il précisé.
« Nous nous efforçons de renforcer les performances technologiques au sein de nos missions. Nous travaillons aussi à
améliorer les conditions de logement des militaires, la sécurité des camps, le transport et les services médicaux, ainsi que les
services d'évacuation médicale ou en cas de décès. Et pourtant, les récentes attaques au Mali nous montrent que l'on doit
faire encore plus », a ajouté M. Khare. « Nous devons redoubler d'efforts, en particulier dans les environnements les plus
dangereux ».
M. Khare a demandé aux participants de la réunion d'envoyer deux messages à leurs capitales : « Tout d'abord, je demande
instamment aux États membres qui le peuvent de contribuer davantage à aider à renforcer la sûreté et la sécurité de nos
missions, soit directement, soit en collaboration avec d'autres. Deuxièmement, je demande instamment aux États membres
de traduire en justice ceux qui tuent des soldats de la paix ».
Le Vice-Secrétaire général Jan Eliasson a estimé par ailleurs qu'il était nécessaire de s'assurer que les Casques bleus
respectent les normes les plus élevées de conduite et de discipline afin, notamment, de préserver la crédibilité des opérations
de maintien de la paix.
« Nous avons tous été témoins de la façon dont les actes odieux de quelques-uns peuvent apporter le
discrédit sur le maintien de la paix. Chaque Casque bleu doit être un protecteur. S'attaquer à des populations
Centre des nouvelles – www.un.org/french/news
ONU: l’édition du jour
16 février 2016
vulnérables est une trahison de cette confiance. Quand il y a des cas d'exploitation et d'abus sexuels, les
auteurs doivent rendre des comptes rapidement. Ceci est une obligation pour l'Organisation des Nations
Unies, ainsi que pour les États membres », a-t-il dit.
ONU: l'édition du jour est préparé par la Section des services d'information de la Division de
l'information et des médias, Département de l'information des Nations Unies
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