Les trois piliers du pilote d`aéromodèles - pilote
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Les trois piliers du pilote d`aéromodèles - pilote
Les trois piliers du pilote d'aéromodèles Dans ce document, je vous dis tout ! Que vous soyez débutant ou expérimenté. Voici le schéma des 3 piliers qui va vous permettre de bien débuter, de comprendre vos erreurs et vos crashs ! Gardez-le précieusement il vous permettra de vous remettre en question tout au long de votre passion : un secret : tout est dans ce modeste schéma que peu voudront accepter et pourtant ! Écoutez la suite ... Il y a deux écoles dans l'apprentissage du pilotage de modèle réduit : La mauvaise et très répandue : pour apprendre il faut casser ! Cette méthode là ne fonctionne pas et a dégoutté bon nombre d'aéromodélistes. Imaginez l'argent dépensé et le nombre d'heures qu'il vous faudra pour réinventer toutes les lois de la physique ! La bonne méthode : Apprendre, lire, comprendre les lois aérodynamique, s’entraîner sur simulateur, rester humble et être conscient de ses propres limites. C'est ce que je regroupe dans les trois piliers que nous allons examiner plus en détails. Connaissances : Avoir des connaissances aérodynamiques est indispensable lorsqu'on souhaite piloter un modèle réduit. Je vous rassure, il ne s'agit pas de décrocher un master en mécanique des fluides ! Mais simplement d'avoir des bases qui vous permettent de comprendre des notions essentiels : le décrochage, la vitesse air etc. Il vous faudra aussi comprendre la météorologie (essentiel, notamment en planeur), avoir des notions de construction… bref avoir le goût du savoir et ne jamais cesser d'apprendre. Réflexes : C'est assez drôle mais c'est la première chose qui nous vient en tête lorsqu'on parle de pilotage de modèle réduit. Développer ses réflexes , je pourrais le dire en d'autres termes : être à l'aise avec les commandes (cela fait partie des réflexes que nous développons tout au long de notre passion). Exemples : éviter les inversions, avoir le réflexe de pousser la profondeur sur un vol dos en avion... Pourtant cela ne représente qu'un faible pourcentage si vous souhaitez devenir pilote et pratiquer ce hobby tout au long de votre vie . Facteurs humains : C'est là toute l'originalité de la démarche. On ne vous a d'ailleurs jamais parler de facteur humain en aéromodélisme et pourtant c'est le pilier le plus important… Je vais vous expliquer quelque chose. En aviation «grandeur», il est communément admis que 80 % des accidents sont dûs à une erreur humaine ou un ensemble de facteurs humains. J'ai intégré cette notion après être moi même devenu pilote grandeur. Je me suis dit : pourquoi en aéromodélisme nous échappons à cette règle ? Il y a quelques années, j'ai tenu un fichier dans lequel j'ai observé 30 crashs de mon clubs… et bien… roulement de tambour : sur 30 crashs j'ai attribué 26 crashs dus à des facteurs humains : stress, commandes inversées, incapacité à gérer une panne moteur, batteries non chargées etc. Tous ces crashs étaient de la responsabilité du pilote ! la fameuse «panne radio » tant souvent avancée n'était pas vraiment attribuable dans bon nombre de cas. Bref, je sais que pour pas mal d'entre vous les facteurs humains ne vous parlent pas vraiment ! Je vais illustrer le fond de ma pensée par un exemple. Lorsque j'étais moniteur, j'avais un élève en double commande que se débrouillait plutôt bien, il avait aussi acquis pas mal de connaissances. Je l'ai «lâché» et il a piloté seul, jusque là tout se passait bien, mais deux semaines plus tard il décolle avec son propre avion et là 5 personnes venant d'arriver au club se mettent derrière lui. Il a été vraiment impressionné, n'a pas su comment réagir, le stress l'a envahit, il a commencé à avoir une vision « tunnelisé » de la situation (comme si vous regardiez votre avion dans un rouleau de Solapin). L'avion a décroché, est parti en vrille et s'est écrasé violemment sur le bitume de la piste . Le remède à cela : se préparer à ce genre de situation, c'est là que j'avais failli, je ne lui avais pas enseigner ce qui arrive à bon nombre de modélistes : comment réagir lorsqu'on se sent observé ? Vous savez quand on perd la moitié de notre cerveau ! Cela arrive à tout le monde même à des pilotes plus aguerris, des experts, des champions etc Tout ça pour vous dire que je ne voulais pas être pompeux en employant le terme «facteur humain», en d'autres mots ce que l'on appelle facteurs humains c'est ce que nous sommes, c'est moi, c'est vous… c'est NOUS ! En étant conscient que nous sommes tous sensible à ces facteurs, c'est déjà une première étape. Je vous en reparlerais sur mon site mais l’aéromodélisme permet d'apprendre beaucoup sur soi même, pour peu que l'on sache s'observer. Et même si cela ne vous parle pas en ce moment, je vous assure que le plus important pour profiter de sa passion réside dans la compréhension des facteurs humains. En attendant, gardez à l'esprit ces 3 piliers et n'oubliez jamais que voler est merveilleux, surtout continuez de rêver ! Copyright © 2015 Grégory BAZIN