N° 20 JACQUES NÈVE Horloger d`Art PENDULE D`ÉPOQUE
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N° 20 JACQUES NÈVE Horloger d`Art PENDULE D`ÉPOQUE
N° 20 JACQUES NÈVE Horloger d’Art + 32 477 27 19 08 - [email protected] - www.horloger.net PENDULE D’ÉPOQUE DIRECTOIRE dite « AUX VESTALES » Vers 1795 Bronzes ciselés et dorés, bronze patiné, marbre Griotte H. 66 cm L. 50 cm P. 13 cm Signée sur le cadran A. PARIS. 1 2 3 PENDULE D'ÉPOQUE DIRECTOIRE dite "AUX VESTALES" Vers 1795 En bronzes ciselés dorés, bronze patiné pour le motif du serpent sous l'athénienne, et deux colonnes en marbre Griotte. Signée sur le cadran A PARIS (ce qui permettait à un horloger d'acheter la pendule sur commande à un bronzier ou marchand mercier, puis de rajouter son nom à la peinture par dessus l'émail). Le nom a disparu depuis longtemps, effacé par les passages de doigts sur le cadran. Mouvement de Paris, échappement à ancre à recul de type tic-tac avec suspension à fil de soie, et sonnerie au passage des heures et demies sur un timbre d'airain, contrôlée par une roue de compte. Autonomie de 15 jours. Très fin cadran polychrome, avec chiffres arabes "sautillants" pour les heures et pour les 15 minutes, très fins bleuets tous les demi-cinq minutes avec filets d'or les soulignant, et chiffres arabes rouges pour le quantième révolutionnaire de 30 jours. Aiguilles des heures et des minutes en laiton ciselé doré, l'aiguille de quantième en acier revenu bleu. H. 66 cm, L. 50 cm, P. 13 cm 4 Vêtues d’un drapé à l’antique, deux vestales tenant chacune une couronne de laurier et une trompette symbolisant la victoire et la renommée, hissent de leur bras gauche une draperie à décor de passementerie, disposée au dessus d’une athénienne où brûle le feu sacré, le tout en bronze doré et patiné. Le cadran, placé dans les plis de la draperie, est surmonté d’un amour triomphant assis sur un aigle aux ailes déployées, perché sur un chapiteau ionique. La base en bronze doré, soutenue par dix patins toupie, est ornée d’une frise de deux lions affrontés posant leur patte sur une sphère, et de deux cygnes, au centre, s’abreuvant à une fontaine. La vestale, jeune prêtresse vouée au culte de Vesta, déesse du foyer, était chargée d’entretenir la flamme. L’utilisation de cette figure à des fins décoratives est révélatrice de la nouvelle vision de l’Antiquité, plus sévère, qui s’impose à la fin du XVIIIe siècle et se poursuit sous le Directoire, où le feu sacré est associé à la vertu et la vestale au dévouement à la patrie. L'origine du modèle de la pendule aux vestales remonte au règne de Louis XVI et revient à une gravure d'Hubert Robert (Fig. 1) publiée en 1771-1773 dans le "Recueil des griffonis" par l'abbé de Saint Non, représentant un fragment antique admiré à Rome. Elle fut ensuite réinterprétée par les plus célèbres ornemanistes et bronziers, dont Jean-Démosthène Dugourc et Pierre-Philippe Thomire, pour la création de pendules d’exception. Fig. 1 Hubert Robert (1733-1808) Gravure du « Recueil des griffonis » 5 6 7