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32 Questions techniques Contraintes d’origine thermique Un écart de température dans un même vitrage, un des bords étant la partie la plus froide, entraîne dans celui-ci des contraintes d’origine thermique susceptibles de provoquer sa rupture si cet écart dépasse une certaine valeur critique (> 30°C pour le verre recuit, c’est-à-dire non traité thermiquement, suivant la méthode “Glass in Building”). L’échauffement du vitrage est provoqué généralement par l’ensoleillement localisé ou par la proximité d’un corps de chauffe comme les appareils de chauffage ou les spots lumineux. Cet échauffement est influencé par : - les conditions climatiques du site (flux solaire, écart journalier de température, vent, orientation, saison, altitude…); - la nature et l’environnement des feuillures (inertie thermique des feuillures…); - la nature des produits verriers (caractéristiques énergétiques, coefficient U…); - la nature et le mode de mise en œuvre de la façade (feuillure traditionnelle, VEC, façade verticale ou inclinée…); - la nature des parois au voisinage du vitrage (allège opaque, store, tenture, fenêtres coulissantes venant en superposition…); - l’ajout d’éléments pouvant modifier les caractéristiques énergétiques de l’ensemble (affiche, étiquette, film de protection solaire, peinture…). Les vitrages pour lesquels l’écart de température entre deux zones dépasse ou risque de dépasser les écarts critiques, définis pour le verre sodo-calcique recuit (le verre 435 • Contraintes d’origine thermique “ordinaire”), sous l’effet de l’ensoleillement ou de la proximité d’un corps de chauffe, doivent être renforcés thermiquement (c’est-à-dire trempés ou durcis). Le calcul du risque de casse d’origine thermique des vitrages vision est donné dans le document Belgian Glass 01 – Evaluation des contraintes thermiques dans les vitrages (Fédération de l’Industrie du Verre – février 1997). Dans le cas de projets plus complexes tels que double peaux, façades climatiques…, d’autres méthodes plus détaillées sont utilisées. Il est rappelé dans ce qui suit l’essentiel des conseils pour diminuer les contraintes d’origine thermique dans les vitrages de vision. Orientation des vitrages Sont considérés comme soumis à l’ensoleillement, les vitrages dont l’orientation est comprise dans l’angle AOB indiqué en bleu : Nord A B 60° 45° Ouest Est 0 Sud 32 Contraintes d’origine thermique Voisinage des vitrages Présence des stores Quand le vitrage est recuit, des dispositions doivent être prises pour que le store ne soit pas en contact avec le vitrage; un espace minimal de 25 mm entre verre et store est à respecter. Le store en position complètement dépliée ne doit pas constituer une paroi opaque. Dans le cas des tentures intérieures, l’espace vitrage-tenture doit être en communication avec l’air intérieur. A cette fin, il doit y avoir un espace libre de 20 mm en haut ou au moins de 20 mm sur les côtés verticaux et sur le côté bas – l’espace minimal entre verre et tenture est de 40 mm. Vitrages situés devant une paroi opaque Sans justification particulière, un vitrage situé devant une paroi opaque, même partiellement, doit présenter une résistance accrue aux chocs thermiques. C’est le cas des vitrages en allèges opaques : ils sont toujours trempés ou durcis. d1 En se reportant aux deux schémas* ci-dessous, le vitrage situé partiellement devant une paroi opaque est considéré “devant une paroi opaque” sous l’une des deux conditions suivantes : d1 < 0,8 m avec h1 > 0,5 d1 ou d2 < h2 * Les schémas sont donnés à titre indicatif sans caractère exclusif. cloison d1 d2 h1 h2 d2 h2 Coupe horizontale Doubles vitrages en façade ou en toiture comportant un porte-à-faux Les doubles vitrages de façade ou de toiture comportant un porte-à-faux dont une partie est en milieu extérieur, doivent présenter une résistance accrue aux chocs thermiques pour chacun des composants. Ils doivent donc être trempés ou durcis. Le recouvrement des doubles vitrages en toiture par les solins ne peut dépasser 50 mm. h1 Extérieur h2 d2 plancher h2 Intérieur d2 Coupe verticale Contraintes d’origine thermique • 436 32 Questions techniques Contraintes d’origine thermique Doubles vitrages avec composants décalés Les doubles vitrages avec composants décalés doivent faire l’objet d’une étude particulière. Vitrages coulissants ou superposés Pour les simples et doubles vitrages montés en châssis coulissant, une appréciation du risque de casse thermique sera effectuée quand la fenêtre est partiellement ou totalement ouverte. La présence d’un store est pénalisante. Vitrages peints, gravés ou décorés Une étude particulière déterminera la nature du vitrage au regard du risque de casse thermique. A défaut, le vitrage sera renforcé thermiquement. Ombres portées Les effets des ombres portées sont pris en compte dans toutes les méthodes utilisées pour définir les exigences d’emploi du verre recuit. Vitrages revétus d’un film adhésif La garantie des doubles vitrages tombe si les vitrages ont été modifiés dans leur état par application de films antisolaires ou autres. Vitrages exposés aux effets d’un corps de chauffe Si le vitrage doit être soumis à des flux thermiques issus de systèmes rayonnants ou pulsants directement sur le verre (radiateurs par exemple), il est nécessaire : • soit d’utiliser un vitrage renforcé thermiquement; • soit de réaliser une étude particulière destinée à définir la nature du 437 • Contraintes d’origine thermique produit verrier à utiliser. En cas de soufflage parallèle au vitrage, celuici pourra être en verre recuit si le convecteur est au moins distant de 20 cm de ce vitrage et que l’air n’est pas pulsé entre un store et le vitrage.