PROJET DE PLAN DE Prévention et de Gestion des Déchets Non
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PROJET DE PLAN DE Prévention et de Gestion des Déchets Non
PROJET DE PLAN DE Prévention et de Gestion des Déchets Non Dangereux DU JURA SYNTHESE Janvier 2014 PLAN DE PREVENTION ET DE GESTION DES DECHETS NON DANGEREUX DU JURA JANVIER 2014 DOCUMENT DE SYNTHESE 1. PREAMBULE Suite à un transfert de compétences de l’Etat vers les Départements en 2005, et pour intégrer les récentes évolutions règlementaires concernant la planification de la gestion des déchets, le Conseil général du Jura, par délibération du 11 décembre 2009, a choisi de réviser son Plan d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés (PEDMA) et de le faire évoluer en élaborant un Plan Départemental de Prévention et de Gestion des Déchets Non Dangereux (PPGDND ou Plan). Le Plan est un outil de planification à long terme (6 et 12 ans), à l’échelle départementale, qui permet d’orienter et de coordonner l’ensemble des actions à mener tant par les pouvoirs publics que par les organismes privés, en vue d’assurer la réalisation des objectifs définis dans le respect de la hiérarchie des modes de traitement : 1. Prévention (renforcée par rapport au PEDMA, avec un objectif national de réduction de 7 % par habitant de la production d’ordures ménagères sur 5 ans) ; 2. Préparation en vue de la réutilisation ; 3. Recyclage matière ou organique par compostage (avec un objectif d’au moins 45 % des quantités de déchets ménagers produits sur le territoire d’ici 2015) ; 4. autres modes de valorisation, notamment énergétique, en incinérateur ou biométhaniseur ; 5. et, en dernier recours, élimination par stockage sans risque et compatible avec l’environnement en centre d’enfouissement des déchets ultimes. (Avec une capacité d’incinération et d’enfouissement des déchets ultimes qui doit être d’au plus 60 % des quantités de déchets produits sur le territoire.) Le Plan fixe donc des objectifs et des moyens de réduction des déchets à la source, de recyclage matière et organique, et de traitement des déchets résiduels aux horizons 2020 et 2026, conformément à la réglementation (article R. 541-14 du Code de l’Environnement). il fait l’objet d’une évaluation environnementale qui constitue un document spécifique. Déchets pris en compte dans le Plan Les déchets pris en compte dans le Plan sont les déchets non dangereux produits par les ménages : - Ordures ménagères résiduelles, collectes sélectives de recyclables, déchets verts, flux collectés en déchetterie (hors inertes), déchets des services d’assainissement collectif et non collectif, déchets non dangereux en filières de responsabilité élargie du producteur REP (pneumatiques, papiers imprimés, mobilier, textiles), - et ceux produits par les professionnels « qui, par leur nature, peuvent être traités dans les mêmes installations que les déchets ménagers » (Déchets des activités économiques assimilés aux déchets ménagers, autres déchets des activités économiques, déchets non dangereux non inertes du BTP, déchets non dangereux agricoles, boues de stations d’épuration industrielles et déchets des industries agro‐alimentaires, déchets non dangereux en filières REP). 2 NB : les déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) relèvent de différentes rubriques de déchets et peuvent être considérés comme dangereux ou non. Il n’existe pas, à ce jour, de répartition des DEEE collectés. Par conséquent, les quantités actuellement collectées par le réseau des déchetteries, et leur estimation à 2020 et 2026, ont été identifiées, sans fixer ni définir de priorité de collecte séparée et de tri à la source : ces objectifs et priorités sont du ressort du Plan de prévention et de gestion des déchets dangereux. Méthodologie de la concertation Le Conseil général du Jura a souhaité poursuivre et renforcer la concertation avec les différents partenaires concernés par la gestion des déchets (collectivités, organisations professionnelles, associations de protection de l’environnement,…) durant toute la procédure de révision. Cette concertation se traduit de façon concrète par l’organisation de groupes de travail composés de l’ensemble des parties prenantes de la gestion des déchets. Groupes de travail thématiques L’objectif était de travailler sur 5 grandes thématiques : Les déchets verts, Les déchets des entreprises, La prévention des déchets, Les déchets en situation de crise, Les déchets issus de l’assainissement. Un sixième groupe de travail a également été constitué afin de suivre la procédure d’évaluation environnementale. Commission Consultative La Commission Consultative d’Elaboration et de Suivi est l’organe de validation tout au long de la révision. Elle est composée de quatre collèges représentant : l’Etat : Préfecture, DDT, DREAL, DDCSPP, ARS, ADEME ; les Collectivités Territoriales : Conseil Général, Conseil Régional, EPCI collecte, EPCI traitement, Association des Maires du Jura ; les Organismes Professionnels : chambres consulaires, organisations professionnelles (FNADE, FEDEREC), Eco-emballages ; les usagers : association Jura Nature Environnement et associations de consommateurs (UFC Que Choisir, CLCV). Historique de la révision L’élaboration PPGDND du Jura s’est déroulée selon le calendrier suivant : 1ère réunion de la Commission consultative du 18 juin 2010 : présentation des principes fondateurs de la révision du Plan, des raisons de la révision, du rôle de la Commission consultative, des moyens mis en œuvre, de la méthodologie et des enjeux. Commission consultative du 16 décembre 2010 : présentation de l’état des lieux de la gestion des déchets dans le département en 2009 et création de cinq groupes de travail thématiques. Réunions des groupes de travail thématiques entre janvier et août 2011. Février – mai 2011 : recrutement d’un bureau d’études spécialisé pour mener une étude approfondie sur les déchets d’assainissement. 3 Commission Consultative du 13 janvier 2012 : rendu des groupes de travail et validation des objectifs du Plan. Juin 2012 – Novembre 2013 : Etude approfondie sur les déchets d’assainissement. Réunions des groupes de travail « assainissement » et « évaluation environnementale » : avril-mai 2013. Commission Consultative du 04 juin 2013 : validation du scenario de gestion des déchets d’assainissement et du cahier des charges de l’évaluation environnementale. Commission Consultative du 27 novembre 2013 : validation de l’Etat des lieux de l’évaluation environnementale et choix des scenarios de gestion des déchets d’assainissement et des fines de gris. Commission Consultative du 6 février 2014 Le projet de Plan et son rapport environnemental sont soumis pour avis : o o o o o o o au représentant de l'Etat dans le département du Jura, aux Conseils généraux des départements limitrophes (Doubs, Haute-Saône, Saôneet-Loire, Côte d’Or, Ain), au Conseil Départemental de l’Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques (CODERST), aux groupements compétents en matière de déchets, au Conseil régional, à la Commission consultative d'élaboration et de suivi du Plan de prévention et de gestion des déchets dangereux, au canton de Vaud et à l’Office Fédéral de l’Environnement Suisse s’il souhaite être consulté. Ces instances disposent d’un délai de 3 mois pour transmettre leur avis au Département du Jura. 2. OBJECTIFS du PLAN OBJECTIFS de PREVENTION : Les objectifs chiffrés majeurs qui visent une réduction de la quantité de déchets produits sont les suivants : Objectif 1 : Réduire d’un tiers la Fraction Fermentescible des Ordures Ménagères (FFOM) à l’horizon 6 ans et de deux tiers à l’horizon 12 ans ; Objectif 2 : Réduire de 8% la production des ordures ménagères (hors FFOM) à l’horizon 6 ans et de 12% à l’horizon 12 ans ; Objectif 3 : Stabiliser les quantités de déchets verts (compenser l’augmentation de la population et la fermeture des décharges par des efforts de prévention) ; Objectif 4 : Stabiliser la quantité des déchets recyclables des apports en déchèterie (compenser l’augmentation de la population et l’amélioration du tri par des efforts de prévention). 4 OBJECTIFS de REORIENTATION : D’autres objectifs chiffrés portent sur la diminution des erreurs de tri et l’apparition de nouvelles filières de recyclage : Objectif 5 : Réorienter vers les filières dédiées une partie des ordures ménagères résiduelles (déchets recyclables et déchets bénéficiant de nouvelles filières de valorisation) ; Objectif 6 : Réorienter vers les filières dédiées une partie des bennes « tout-venant » des déchèteries (diminuer les erreurs de tri du bac bleu et des autres déchets recyclables, et déchets bénéficiant de nouvelles filières de valorisation). OBJECTIF RELATIF AUX DECHETS D’ASSAINISSEMENT: Les déchets issus de l’assainissement sont soumis à des objectifs d’ordre qualitatifs plus que quantitatifs : Objectif 7 : Consolider les filières de valorisation agricole des boues d’épuration. ACTIONS PRIORITAIRES A METTRE EN ŒUVRE : Les fiches actions définissent les cibles et actions à mener pour les atteindre ainsi que les acteurs à mobiliser et les indicateurs à mettre en place pour jauger de leur réussite. Les fiches suivantes sont des outils permettant d’arriver aux objectifs du Plan décrits précédemment. Fiche 1 : prévenir la production de fraction fermentescible des ordures ménagères ; Fiche 2 : prévenir la production d’ordures ménagères résiduelles ; Fiche 3 : prévenir la production de déchets verts ; Fiche 4 : prévenir la production de déchets d’emballage ; Fiche 5 : prévenir la production de « tout venant » – déchèteries ; Fiche 6 : prévenir la production de textiles sanitaires ; Fiche 7 : prévenir la production d’imprimés non sollicités et sollicités ; Fiche 8 : prévenir la production de déchets des entreprises ; Fiche 9 : développer l’éco exemplarité des collectivités, professionnels et administrations ; Fiche 10 : prévenir la production des refus de dégrillage ; Fiche 11 : améliorer la collecte sélective et la valorisation matière ; Fiche 12 : accompagner la mise en œuvre de la réglementation sur les bio déchets des gros producteurs ; Fiche 13 : développer la gestion de proximité des déchets organiques ; Fiche 14 : améliorer la collecte et la valorisation des déchets occasionnels ; Fiche 15 : optimiser les installations existantes d’incinération et de stockage ; Fiche 16 : améliorer la valorisation des sous-produits d’assainissement ; Fiche 17 : améliorer la valorisation des boues d’épuration ; Fiche 18 : améliorer la connaissance et la gestion des déchets d’activités économiques. 5 3. RESULTATS ATTENDUS Synthèse des quantités de déchets produits en 2020 et 2026 si les objectifs de prévention et de réorientation du Plan sont atteints (ordures ménagères et déchèteries) : 140 000 120 000 100 000 Déchèterie (hors gravats) 80 000 Verre 60 000 Bacs bleus 40 000 Bacs gris 20 000 0 2011 2020 2026 Evolution des quantités de déchets ménagers collectés selon les objectifs du Plan Evolution des tonnages avec mise en œuvre du Plan 2011 kg / hab / an Population (hab.) Gris 2020 t / an 2026 kg / hab / an 269 937 t / an kg / hab / an 273 849 t / an 276 489 192 51 928 156 42 822 128 35 435 62 16 628 61 16 675 62 17 237 papier (en PAV) 4 984 4 984 4 984 Verre 40 10 936 37 10 073 35 9 653 Déchets verts 67 18 175 66 18 175 66 18 175 Encombrants (bennes tout-venant) 41 11 081 30 8 273 25 6 942 Recyclables déchèteries 61 16 565 66 18 246 68 18 708 Bleu (dont recyclables réorientés) TOTAL (t / an) 126 297 115 248 107 134 Evolution prévisionnelle des quantités de déchets collectés dans le scénario de Plan 6 QUANTITES DE DECHETS PRODUITS 2011 2020 2026 80 476 70 554 63 309 Bacs gris 51 928 42 822 35 435 Dont fines de gris compostées 4 790 2 670 0 Bacs bleus 16 628 16 675 17 237 Dont refus de tri 4 155 3 335 3 447 984 984 984 10 936 10 073 9 653 Total recyclage matière / organique 29 183 27 067 24 427 Total résiduel (incinéré ou enfoui) 51 293 43 487 38 882 Déchets occasionnels 28 531 26 825 26 598 Recyclables déchèteries 16 565 18 246 18 708 Bennes Tout-venant déchèteries 11 081 8 213 6 942 885 885 885 Total recyclage matière 17 450 18 612 19 656 Total résiduel (enfoui) 11 081 8 213 6 942 Déchets verts (recyclage organique) 18 175 18 175 18 175 TOTAL RECYCLAGE MATIERE et ORGANIQUE 64 808 63 854 62 258 (51 %) (55 %) (58 %) 62 374 51 700 45 824 (49 %) (45 %) (42 %) (en tonnes) Ordures Ménagères Papier en apport volontaire Verre Textiles (en PAV) TOTAL RESIDUEL Evolution des modes de traitement des déchets d’après les objectifs du Plan 7 Gisement (en tonnes de Matières Sèches) Boues, dont Boues de stations Matières de vidange (ANC) 2011 Prévisionnel 2026 Evolution 2011-2026 4 010 t MS 5 250 t MS + 29,7% Population 3 800 t MS 4 700 t MS +22,4% Performance des stations 210 t MS 550 t MS +162% Stations obsolètes Paramètres pris en compte Taux de collecte Taux de raccordement Rendement épuratoire Fréquence de vidange de l’ANC Refus de dégrillage 360 m3 450 m3 +25,0% Population Equipement des stations, notamment en compacteurs-égoutteurs Sables, dont 2 170 m3 3 880 m3 + 78,8% Population Curage réseaux 300 m3 840 m3 +180% Curages préventifs des réseaux Stations 370 m3 440 m3 +18,9% 0 m3 600 m3 - Equipement des stations en systèmes de dessablage 1 500 m3 2 000 m3 +33,3% 730 m3 970 m3 + 32,9% Population Stations 230 m3 270 m3 +17,4% Bacs dégraisseurs 500 m3 700 m3 +40,0% Equipement des stations en systèmes de dégraissage Filtres à sable (ANC) Voirie Graisses, dont Réhabilitation des filtres à sable Quantité et fréquence d’entretien des bacs Evolution prévisionnelle des tonnages de déchets issus de l’assainissement 8 4. PLANIFICATION DES INSTALLATIONS DE TRAITEMENT DES DECHETS MENAGERS Capacités de tri des recyclables secs La capacité du centre de tri est de 18 000 tonnes par an. Les capacités de tri du territoire sont donc suffisantes pour traiter les emballages et les JRM (journaux, revues, magazines) produits par les ménages et collectés sur le territoire (hors verre et déchets d’activités économiques collectés spécifiquement), qui sont de l’ordre de 16 000 tonnes. Une capacité de 2000 tonnes reste disponible et pourrait être proposée aux départements limitrophes selon leurs besoins. Capacités de compostage des déchets verts Les objectifs du Plan imposent un gisement constant des déchets verts apportés en déchèterie et réorientés vers les trois compostières existantes. Les capacités de compostage du territoire sont suffisantes pour traiter les déchets verts collectés sur le territoire. Capacités d’incinération des OMR La capacité de l’UIOM (unité d’incinération des ordures ménagères) est de 38 000 tonnes par an. A l’horizon 2020, la production d’OMR (ordures ménagères résiduelles) attendue, en accord avec les objectifs de prévention (réduction des OMR et de la FFOM) et de réorientation des déchets recyclables fixés par le Plan, est estimée à 42 822 tonnes et reste donc supérieure à la capacité de traitement de l’UIOM. Le surplus sera envoyé à l’incinération dans des départements voisins. Une option spécifique concernant le maintien du criblage des fines de gris (une partie de la FFOM) a été soumise à l’évaluation environnementale. Celle-ci conclut que l’impact du compostage des fines de gris sur l’environnement est globalement moindre que leur export pour incinération. Il est donc proposé en l’état des connaissances de maintenir le compostage des fines de gris, tant que les capacités d’incinération de l’UIOM de Lons-le-Saunier restent inférieures aux quantités collectées. A l’horizon 2026, la production d’OMR attendue, en accord avec les objectifs de prévention (réduction des OMR et de la FFOM) et de réorientation des déchets recyclables fixés par le Plan, est estimée à 35 435 tonnes. L’intégralité des OMR pourra donc être incinérée à l’UIOM de Lons-leSaunier et le criblage des OMR pour extraction des fines de gris ne sera plus pertinent au niveau technique et environnemental. La capacité de l’incinérateur permettra d’incinérer également une partie des refus de tri. Le maintien du criblage des fines de gris et leur compostage est préconisé par le Plan tant que le tonnage collecté (bacs gris) est supérieur à la capacité de l’incinérateur du CDTOM. Il est donc prévu que le criblage des fines de gris soit arrêté en 2026, voire avant. Dans le cas où le criblage des fines de gris devrait être interrompu avant la libération des capacités d’incinération sur l’UIOM de Lons-le-Saunier, le recours à l’incinération dans les installations limitrophes reste possible ainsi que lors des arrêts techniques de l’incinérateur du CDTOM 9 Les capacités d’incinération du territoire seraient donc insuffisantes pour traiter la totalité des OMR collectées sur le territoire à l’horizon 2020, mais seraient suffisantes à l’horizon 2026, si les objectifs de prévention et de réorientation sont atteints. Capacités de stockage des déchets résiduels Le Centre de Stockage du Jura à Courlaoux dispose d’une capacité annuelle autorisée de 32 700 tonnes jusqu’en 2026. L’installation n’est cependant pas utilisée à sa pleine capacité annuelle. Les capacités de stockage sont suffisantes pour traiter les déchets ménagers résiduels collectés sur le territoire. Enfin, il est à noter que l’arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter du CSJ prend fin le 31 décembre 2025. N’étant pas utilisé à sa pleine capacité, le CSJ disposera de capacités disponibles et pourra faire l’objet d’une prolongation sur la durée du Plan. Un bilan devra être réalisé dans le cadre du suivi du Plan pour anticiper sur les besoins. Bilan de l’adéquation entre le gisement de déchets produits et les capacités du département 45 000 40 000 35 000 Tonnage 2026 Tonnage 2026 5 000 Tonnage 2020 10 000 Tonnage 2026 15 000 Tonnage 2020 20 000 Tonnage 2020 25 000 Tonnage 2026 Tonnage 2020 30 000 Tri Compostage Incinération Enfouissement Capacité 2020 et 2026 Adéquation capacités départementales de traitement - évolution des tonnages d’OM Le Jura se trouve en sous-capacité ponctuelle pour l’incinération des ordures ménagères. Cependant, compte tenu du coût d’une unité de traitement et de sa durée de vie, il n’apparait pas opportun de créer de nouveaux équipements pour pallier à ce manque, au risque de se trouver durablement en situation de sur-capacités. Ceci est d’autant plus vrai que les départements voisins sont en sur-capacités et pourraient accueillir le surplus. Le bilan coût / avantage est donc en défaveur de la création d’une nouvelle installation. D’autre part, les capacités de d’incinération et stockage de déchets ultimes ne dépassent pas 60 % de la quantité de déchets produits sur le territoire en respect de la loi « Grenelle 2 ». En effet, aussi 10 bien en 2020 qu’en 2026 il est estimé que ces capacités représentent environ 30 % de la quantité de déchets produits sur le territoire du Plan. 300 000 238 677 tonnes 250 000 231 122 tonnes 200 000 DAE DMA 150 000 BOUES Stockage 100 000 70 700 tonnes 30 % 70 700 tonnes Collecte 2020 Capacité 2026 Incinération 31 % 50 000 0 Capacité 2020 Collecte 2026 Comparaison entre capacités départementales (incinération/stockage) et volumes collectés (en tonnes) Création d’installations Au vu de ce qui précède, il n’apparaît pas nécessaire de créer de nouvelles installations à l’échelle du département pour gérer les déchets non dangereux, non inertes, produits sur le département et atteindre les objectifs de valorisation. Cependant, le Plan favorise la création de nouvelles installations, locales ou en lien avec de nouvelles filières de valorisation : compostage, méthanisation, traitement des déchets d’amiante-ciment, traitement de certains déchets des filières REP… a) Compostage Le présent Plan préconise la création de plateformes communales de compostage. Les plateformes pourront accepter des déchets agricole (co-compostage). b) Unités de micro-méthanisation Le présent Plan préconise la création d’unités de micro-méthanisation, par des exploitants agricoles ou en partenariat avec eux. Le Plan recommande d’associer les exploitants agricoles également pour l’identification de l’utilisation du digestat en sortie de process. A la date d’établissement du Plan, il existe un projet de méthaniseur sur la commune de Brevans faisant l’objet d’un dépôt de demande d'autorisation d'exploiter. 11 Coopération régionale Un travail de concertation est lancé au niveau régional afin d’optimiser l’utilisation des équipements existants et d’éviter une concurrence des installations entre elles. Le Plan recommande de mener une réflexion à l’échelle régionale au regard des contraintes techniques et économiques avant la création de toute nouvelle unité de traitement des ordures ménagères. 5. VALORISATION DES BOUES D’ASSAINISSEMENT Le Plan consolide la valorisation agricole à travers : - le maintien des filières locales d’épandage des boues effectuées en zone agricole favorable pour 61 % du gisement en TMS (Tonne de matière sèche). - La poursuite des épandages distants des boues produites en zone agricole contrainte (avec réduction des volumes de boues avant transport) pour 30 % du gisement. - La maitrise de l’export de boues hors département en réservant cet export, à l’échéance du Plan, aux stations récentes qui ne disposent pas de capacités de stockage. La création d’une plateforme de co-compostage des boues dans le Jura n’apparait pas envisageable. - Valorisation énergétique : Les gisements de boues non aptes à l’épandage agricole (contamination en cuivre) peuvent suivre une filière de valorisation énergétique en s’appuyant sur les équipements existants. Plusieurs fours acceptant des boues d’épuration existent sur et hors du Département (Rochefort sur Nenon, Dijon, éventuellement à terme Besançon et Oyonnax). - Filières alternatives Ces principes de base sont accompagnés par deux options mises en avant dans les études comparatives et qui apportent, pour un petit nombre de stations, un traitement supplémentaire des boues et en améliorent encore les conditions de valorisation agricole : Option 1 : la possibilité, a minima pour les stations qui de disposent pas de capacités de stockage, de créer un ouvrage de stockage mutualisé pour supprimer les exports de boues au profit d’une valorisation agricole locale. Option 2 : la possibilité, a minima pour les stations situées en zone contrainte et susceptibles à terme de devoir réaliser un épandage distant et les stations précédentes exportant leurs boues, de créer une unité de séchage sous serre. Toutefois, étant donné d’une part, les contraintes et le coût excessif de l’incinération des boues du Jura (supérieur à 120 € / TMB) et d’autre part, le souhait de ne pas anticiper sur de possibles modifications réglementaires, la Commission Consultative confirme un mode de valorisation agricole dominant, pour la durée du Plan. 12 6. DEFINITION DES INDICATEURS, DES METHODES D’EVALUATION ET DE SUIVI DES OBJECTIFS DU PLAN Un rapport relatif au suivi de la mise en œuvre du Plan sera présenté chaque année en Commission Consultative d’élaboration et de suivi du Plan. Il devra contenir : 1. Les modifications substantielles de l'état des lieux initial de la gestion des déchets, en particulier le recensement des installations de traitement de ces déchets autorisées depuis l'approbation du Plan ; 2. Le suivi des indicateurs définis par le Plan accompagné de l'analyse des résultats obtenus ; 3. La description des actions mises en œuvre pour améliorer la valorisation des composts issus de la fraction organique des déchets. Les indicateurs proposés dans le cadre du Plan se répartissent dans les grandes catégories suivantes : indicateurs de territoire ; indicateurs relatifs aux mesures de prévention, de tri à la source, de collecte séparée et de valorisation des déchets non dangereux, conformément à l’article R 541-14 du Code de l’environnement ; indicateurs de traitement ; indicateurs de coût-financement ; indicateurs d’emplois. Le suivi du Plan va permettre de répondre aux objectifs suivants : vérifier l’atteinte des objectifs du Plan sur la durée, notamment en ce qui concerne : o les objectifs chiffrés, présentés précédemment ; o la compatibilité des filières mises en place avec les orientations du Plan. suivre l’évolution de la gestion des déchets dans le temps ; comparer les résultats obtenus avec les moyennes franc-comtoises ou nationales ; communiquer auprès de la population du Jura sur la gestion des déchets. Un bilan à 6 ans sera réalisé afin de mesurer la réalisation des objectifs et éventuellement de les réajuster. 13