La photo animalière

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Photographier les oiseaux
OISEAUX SAUVAGES À L’AFFÛT
Oiseaux pêcheurs et de surface
De tous les oiseaux, les plus craintifs sont certainement les oiseaux pêcheurs : hérons,
aigrettes, ainsi que nombre d’espèces plus ou moins proches comme les cigognes noires.
Toutes sont extrêmement méfiantes envers l’homme, qui fut par le passé un de leurs
principaux prédateurs. Cela ne facilite en rien leur approche et nécessite de manière
quasi systématique l’usage d’affûts savamment préparés.
Canon EOS 5D Mark II, 500 mm, f/5,0, 1/640 s, 800 ISO
➤➤Le héron cendré, ici avec un poisson dans le bec, est un excellent pêcheur qui sait mettre
à mal la patience du photographe.
Info
Selon les régions dans le monde, voire selon les sites d’observation dans un même
pays, les comportements peuvent changer du tout au tout. Si le héron cendré est
extrêmement vigilant quant à la proximité de l’homme en Europe, il a su s’intégrer
en Inde par exemple, où il est aussi aisé de l’approcher que les pigeons dans nos villes
occidentales.
De la même manière, il existe des parcs de vision en France où les oiseaux – en totale
liberté – ont acquis une confiance totale et supportent une certaine promiscuité avec
leurs visiteurs humains. C’est notamment le cas du parc de vision de Pont-de-Gau,
dans le sud de la France, en Camargue : le même héron dans le parc aura un comportement différent de celui qu’il aura hors des limites de cette zone de quiétude.
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© 2012 Pearson France – La photo animalière, 2e édition – Cédric Girard
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Oiseaux sauvages à l’affût
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7 Aussi élégants qu’impressionnants lorsqu’ils chassent, ces oiseaux ont un régime alimentaire des plus variés. Il n’est pas rare d’apercevoir quelque héron dans les cultures fraîchement retournées ou les prairies humides, car ils se repaissent autant de petits mammifères
que de batraciens, de poissons, de vers et même d’autres oiseaux souvent très jeunes et
donc peu méfiants.
On trouvera les héronidés le plus souvent dans les marais, étangs et autres zones calmes
et peu profondes où l’eau stagne plus ou moins. Chassant eux-mêmes à l’affût en
déployant leur bec de manière explosive comme pour harponner leurs proies, ils offrent
de longs moments d’immobilité, ce qui rend possible la prise de vue par faible lumière,
au lever du jour comme au crépuscule.
Canon EOS 5D, 500 mm, f/5,6, 1/400 s, 400 ISO, – 0,3 IL en correction d’exposition
➤➤Héron garde-bœuf photographié à Pont-de-Gau, au coucher du soleil. Caché à l’affût, le
photographe aura attendu d’obtenir de l’oiseau un comportement intéressant.
Il existe deux principales techniques pour l’approche de ces sujets si particuliers : l’affût
flottant, qui a l’avantage de permettre le déplacement du photographe dans le milieu
propre aux oiseaux, et l’affût fixe, qui sera lui installé sur une berge du plan d’eau, dans
un endroit judicieusement choisi pour permettre la meilleure intégration qui soit. Vous
le préférerez au plus proche du niveau de l’eau afin de vous placer à hauteur de vos sujets,
et vous le couvrirez de végétation environnante afin de parfaire votre camouflage. Veillez
cependant à ce que les branchages et feuillages utilisés ne gênent pas la prise de vue et
vous permettent de bénéficier d’un champ de vision suffisant.
© 2012 Pearson France – La photo animalière, 2e édition – Cédric Girard
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Photographier les oiseaux
Canon EOS 5D Mark II, 500 mm, f/5,6, 1/800 s, 1 600 ISO
➤➤Grande aigrette en pleine toilette photographiée au soleil couchant. La faible lumière m’a obligé
à monter en sensibilité.
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© 2012 Pearson France – La photo animalière, 2e édition – Cédric Girard
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Oiseaux sauvages à l’affût
Canon EOS 5D Mark II, 500 mm, f/5,6, 1/800 s, 800 ISO
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7 ➤➤L’affût fixe permet, quand
il est bien préparé, une
étonnante proximité avec
les héronidés, et permet
parfois de belles rencontres
comme ce héron crabier
chevelu.
Si vous n’avez pas la possibilité de laisser votre affût plusieurs jours avant votre séance de
prise de vue, installez-le la veille au soir et couvrez-le de végétaux prélevés aux alentours.
Il est indispensable de venir s’installer dans l’affût avant le lever du jour, les hérons étant
des oiseaux très matinaux. Certains arrivent sur leur lieu de chasse avant même les premières lueurs du soleil. Très souvent, les hérons vous avertiront par leur cri de leur arrivée. Observez un silence total et restez immobile pendant plusieurs minutes, afin de
laisser à l’oiseau le temps de s’accoutumer à l’endroit et de se rassurer quant à l’absence
de danger.
Canon EOS 7D, zoom 120-300 mm à 300 mm, f/3,5, 1/640 s, 400 ISO
➤➤Petit par la taille mais grand par son appétit, le grèbe castagneux est un habitué des étangs.
© 2012 Pearson France – La photo animalière, 2e édition – Cédric Girard
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