L`autre plan Marghem contre le « black-out

LUNDI 15 juin 2015 / Edition Bruxelles-Périphérie / Quotidien / No 137 / 1,50 € / 02 225 55 55
POURQUOI LE 30 JUIN COMPTERA UNE SECONDE DE PLUS P. 12
MUSIQUE
Un vaccin
terrasse
Stromae
© RENÉ BRENY
P. 29
Waterloo en ordre de Bataille
SPORTS
EDDY MERCKX
« J’ai 70 ans
et je vis avec
mon temps »
Branle-bas de combat à Braine-l’Alleud, à quelques jours des grandes commémorations de la Bataille de Waterloo. L’événement passionne.
Mais la foule attendue – entre 150.000 et 200.000 personnes – pose des problèmes en termes de mobilité et de sécurité. P. 2 & 3
« Il faut
une 7e réforme
de l’Etat »
’assertion ne vient pas
d’un forcené de la N-VA,
mais d’un constitutionnaliste francophone : « Une septième réforme de l’Etat est souhaitable ». Pour Hugues Dumont, le Sénat devrait se pencher dès maintenant sur une
« Belgique à quatre » : « Un Etat
fédéral reposant clairement sur
quatre Régions : flamande,
bruxelloise, wallonne et germanophone », tout en maintenant
des Communautés vouées « uniquement » à la Culture et à l’Enseignement. L’expert salue l’« affirmation de la logique territoriale » de la sixième réforme,
mais estime qu’il « faut poursuivre, afin que toutes les matières personnalisables soient gérées dans l’espace régional ». ■
L
P. 4 NOS INFORMATIONS
P. 26 & 27
L’autre plan Marghem
contre le « black-out »
La ministre de l’Energie envisage des groupes électrogènes
géants et une interconnexion renforcée avec les Pays-Bas.
MARC WILMOTS
uid de Doel 1 et 2 ? Et
des microfissures qui
bloquent les centrales et
risquent de nous plonger dans le noir l’hiver prochain ? Depuis son entrée en
fonction, c’est le dossier du nucléaire qui a propulsé MarieChristine Marghem sur le devant de la scène ; mais le cabinet
de la ministre de l’Energie travaille bel et bien sur des alternatives. Ou plutôt sur des solutions
Q
complémentaires. Car même
avec Doel 1 et 2 à disposition
l’hiver prochain, la Belgique
manquera d’électricité pour éloigner la menace d’une pénurie.
Les principales pistes envisagées ? Un renforcement de l’interconnexion entre la Belgique
et les Pays-Bas. On parle d’un
potentiel de 700 MW en plus dès
l’hiver prochain. Autre piste envisagée : des groupes électrogènes géants. Une société dont le
but est de « proposer des solutions d’énergie temporaires » a
été reçue au cabinet de la ministre. Elle peut, par exemple,
fournir plus de 100 MW lors de
compétitions sportives. Des pays
comme le Kenya et l’Ouganda (la
comparaison est peu flatteuse)
sont déjà alimentés avec ces
groupes électrogènes produisant
de l’électricité avec du fuel. ■
Marie-Christine Marghem.
P. 10 NOS INFORMATIONS
© C. CARDON.
Les hommes de l’ombre du Palais
n ne les remarque jamais – ou tout juste en
arrière-plan sur les photographies de presse – mais ils
ont l’oreille du Roi et leur influence est déterminante. Six
proches collaborateurs (le secrétaire général, le chef de cabinet,
le directeur médias & communication, le chef de la maison mili-
O
taire, le chef du protocole et l’intendant de la liste civile) forment
le « comité de concertation » et
élaborent, avec Philippe, la politique générale du Palais. Ils sont
chargés de proposer un programme royal à court et moyen
termes et organisent la coordination avec les autres membres
de la famille royale. Un rôle par-
fois crucial, notamment en cas
d’instabilité gouvernementale.
Le Roi choisit librement ses
conseillers. Un ordre protocolaire existe, mais l’influence
réelle de chacun varie selon les
époques et les personnalités. Aujourd’hui, c’est le chef de cabinet
Frans Van Daele qui est clairement le numéro un. En raison de
son expérience, de ses relations
(« Il tutoie Merkel ») et de sa
proximité avec Philippe depuis
des années.
De l’avis d’initiés, l’actuelle
équipe est plutôt collégiale et
« assez soudée ». Ce qui n’empêche pas certaines susceptibilités ou ambitions. Ainsi, raconte
un témoin, « si Frans Van Daele
a le pouvoir, certains se positionnent déjà pour lui succéder ».
Quel est le quotidien de ces
hommes de l’ombre ? Quelle est
l’influence de chacun ? Quelles
rivalités ? Le premier volet de
notre enquête.
P. 6 & 7 NOTRE DOSSIER
L’ÉDITO
P. 20
TÉLÉVISION
La Belgique attend
son grand
talk-show
P. 30
ÉMISSION
Les nostalgiques
ressuscitent
« C’est pas
sorcier »
P. 35
Béatrice Delvaux
EDITORIALISTE EN CHEF
RÉFORME DE L’ETAT,
L’INÉVITABLE
RENDEZ-VOUS
t si on planchait sur la septième réforme de l’Etat ?
E
Tabou tabou tabou ! Et bien non,
et la grande surprise du jour est
que l’idée n’est pas évoquée par
25
5 413635 008108
La saga
du vrai faux
départ va laisser
des traces
la N-VA – qu’on soupçonne toujours de ne penser qu’à ça – mais
par un francophone. C’est le
constitutionnaliste de SaintLouis, Hugues Dumont, qu’on ne
peut soupçonner d’être un cheval
de Troie nationaliste, qui lance ce
pavé dans la mare. Dans son
interview au Soir, il explique : la
sixième réforme va dans le bon
sens (la pacification autour d’une
Belgique fédérale), mais comporte des « non-choix » qui
nuisent à l’efficacité des politiques. Rien ne sert pour les
francophones, dit-il, d’attendre le
résultat des prochaines élections
dans la crainte : ils doivent discuter d’ores et déjà de la manière
de parfaire le nouvel outil.
RÉGIONS
NÉCROLOGIE
JEUX
préparer la suite en fonction de
leur plan de vol fédéral, et non à
se la faire dicter par une N-VA
séparatiste/confédéraliste qui
sortirait surpuissante des prochaines élections. On le sait déjà
d’ailleurs : cette septième réforme, on l’évitera difficileTactiquement, les francophones ment – le CD&V martèle
qu’elle n’a été que repousont intérêt à préparer la suite
sée, et le fameux cahier
et non à se la faire dicter
Atoma de Charles Michel
contient bien les modalités de
les choix à poser. Sur le fond
révision de la Constitution évod’ailleurs, il dit vrai : tous ceux
quées par Jan Jambon. L’expéqui sont en train de mettre la
réforme en application, mesurent rience de 2007 a prouvé, de son
les travers et les entre-deux dans côté, l’échec de la position du
« demandeur de rien ». Et cerles transferts de compétences
taines éminences francophones
conclus très vite. Tactiquement,
ne s’en cachent pas (off the
les francophones ont intérêt à
Faut-il crier au fou qui joue avec
le feu ? La matière belge est de
fait inflammable, mais l’universitaire est en fait dans son rôle en
mettant les décideurs devant un
état des lieux scientifique, histoire de les éclairer à temps sur
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BANDE DESSINÉE
MÉTÉO
LOTERIE
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record) : une évolution complémentaire des transferts de compétences ne serait pas rédhibitoire, tant qu’on ne touche pas à
la Sécu.
Quid du « comment » par
ailleurs : en secret, dans quelle
enceinte, quels partis – francophones, sans ou avec les Flamands ? La proposition du Sénat
semble bien naïve. Au politique
d’en décider, s’il se montre
convaincu. Le fait intéressant
aujourd’hui est qu’il soit mis
devant cette possibilité, non par
un ultimatum flamand, mais par
un francophone. Ce qui devrait
aider à s’interroger sereinement,
sur la tactique à adopter : offensive ou en citadelle assiégée ?
TÉLÉVISIONS
PETITE GAZETTE
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lesoir.be
Pourquoi Napoléon
passionne les foules ?
On en parle
avec Pascal Martin
Prêt pour le CEB ?
Faites le test
avec les exercices
de révision en maths,
français et éveil,
et les épreuves
des années précédentes.
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