Lettre N°48

Transcription

Lettre N°48
N° 48
ème
3
trimestre 2014
570 Avenue
de la Libération
04100 MANSOQUE
La lettre du CERPAM
Centre d’Etudes et de Réalisations Pastorales Alpes Méditerranée
Avec le soutien financier du Conseil Régional Provence Alpes Côte d’Azur et de l’Etat
SOMMAIRE
•
Régional – Formation des agents des Parcs nationaux
•
Alpes-de-Haute-Provence – Visite des groupements pastoraux en Ecosse
•
Hautes-Alpes – Abreuvement et ouverture des milieux, deux priorités en alpage
•
Alpes-Maritimes – Agir sur la forêt et favoriser le pastoralisme dans les Préalpes d’Azur
•
Alpes-Maritimes et Var – Quand les éleveurs norvégiens rencontrent les éleveurs provençaux sur
la thématique du loup
•
Bouches-du-Rhône – Mise en œuvre du Plan d'Occupation Pastoral dans les Alpilles
•
Var- Les éleveurs s'installent grâce aux parcours
•
Vaucluse – Le pâturage pour entretenir la Réserve de Chasse et de Faune sauvage de DonzèreMondragon
•
Problèmes de réception de cette lettre ?
Régional : formation des agents
des Parcs nationaux
A l’automne 2014, plusieurs sessions de
formation ont été organisées dans différents
cadres à destination des agents des Parcs
nationaux du Mercantour, des Cévennes et
des Ecrins, à l’initiative de la Fédération
nationale des Parcs nationaux, du Parc
national des Ecrins et du CERPAM. Depuis
longtemps impliqués dans la mise en œuvre
et
le
suivi
des
mesures
agroenvironnementales, les Parcs nationaux ont
souhaité faire le point sur le fonctionnement
de l’élevage de montagne, la place des
alpages et des parcours dans l’alimentation
des
troupeaux,
la
gestion
agrienvironnementale
et
les
outils
méthodologiques de suivi du pâturage. En
complément de l’intervention de l’IRSTEA
sur l’élevage de montagne, c’est notamment
la tournée de fin de pâturage et d’évaluation
de la consommation de la ressource qui a
été présentée en salle et sur le terrain. En
quatre journées de terrain, ce sont au total
une trentaine d’agents qui ont participé à
ces formations au cœur des Ecrins comme
en Ubaye, aussi bien en alpages que sur les
parcours de demi-saison des exploitations.
Chacun ayant en main les différentes grilles
d’évaluation du pâturage adaptées à des
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milieux particuliers, les agents ont identifié
les milieux, apprécié leur valeur pour les
animaux e expertisé leur niveau de
valorisation. Ils ont pu ainsi naviguer entre
des valeurs faibles de passage du troupeau
en faciès productif par exemple, aux
pelouses nivales rases toujours bien raclées
par le troupeau, en passant par les étapes
caractéristiques
des
indicateurs
de
prélèvement sur touffes de Queyrel. Ce fut
également l’occasion de plonger dans les
nouveaux indicateurs de dégradation du sol
pouvant être dus à la circulation trop
importante, en les distinguant des pelouses
naturellement
écorchées.
Drailles
stabilisées et plaques déchaussées furent
au programme. Enfin, quelques éléments
ont également pu être observés sur des
indicateurs de dérive de végétation comme
les effets des parcs de nuit, mais également
la présence de plantes en rosettes comme
l’épervière
piloselle
sur
pelouses
thermiques, témoignage de dégradations
passées. Des initiatives à saluer, qui
encouragent le rapprochement technique
entre parcs nationaux et services pastoraux,
au profit de l’élevage et de la biodiversité.
Pour en savoir plus : [email protected][email protected]
Alpes-de-Haute-Provence – visite
des groupements pastoraux en
Ecosse
Connaissez-vous le crofting ? C’est une
forme de mobilisation foncière dans la
grande propriété privée pour maintenir les
pratiques d’élevage sur les territoires
agropastoraux. Ce dispositif est surtout très
répandu dans les Highlands. Le croft est
une petite exploitation fonctionnant en
général à temps partiel, qui comprend une
petite parcelle individuelle et des terres
communes mises à disposition par le
propriétaire latifundiaire et gérées en
pâturages collectifs. L’agriculteur (crofter)
gère le terrain, mais ne le possède pas. Le
nombre total d’animaux est contrôlé pour
éviter que la pression de pâturage ne soit
pas excessive et ne nuise pas à la durabilité
du système.
C’est ce système original que 42 éleveurs,
présidents ou membres de groupements
pastoraux affiliés à ESTIVALP, la fédération
des groupements pastoraux des Alpes-deHaute-Provence, sont allés découvrir du 2
au 6 septembre 2014 dans la région
d’Inverness-Aberdeen au Nord Est de
l’Ecosse. Au total, cinq exploitations
d’élevage… et une distillerie de whisky ont
fait l’objet de visites approfondies.
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L’ensemble des participants a été très
satisfait
de
découvrir
cette
forme
d’organisation foncière, les immensités de
prairies permanentes et de landes au relief
vallonné si caractéristiques des Highlands,
avec tous ces moutons Texel, Scottish
Black Face et les bovins de races Aberdeen
Angus, Highland Cattle et Galloway.
A cette occasion, le groupe a également pu
assister au Championnat du Monde de
chiens de troupeaux et soutenir ardemment
les deux compétiteurs de la Région, Didier
Fisher éleveur dans les Alpes Maritimes et
Jean-Michel Jolly des Alpes de Haute
Provence !
Pour en savoir plus : [email protected]
Hautes-Alpes – abreuvement et
ouverture des milieux, deux
priorités en alpage
DDT, se sont retrouvés sur l’alpage bovin
de Manse à Ancelle afin de parler
d’abreuvement. En effet, à l’heure ou
beaucoup
parlent
du
réchauffement
climatique et de son impact sur la ressource
en herbe, le sujet de l’eau nous semblait
tout aussi important à traiter. L’occasion de
rappeler
les
fondamentaux
de
l’abreuvement des troupeaux en montagne
notamment à travers l’implantation des
points d’eau pour une meilleure gestion de
l’herbe, ou pour faciliter la conduite du
troupeau. L’occasion, aussi, de rappeler les
différentes
techniques
d’abreuvement :
points d’eau naturels, captage de source ou
prise d’eau dans un torrent avec pose
d’abreuvoirs, stockage en citerne et
réalisation d’impluvium. Chacun a pu aller
de son expérience à travers les problèmes
rencontrés, les astuces et techniques
adoptées par les uns et les autres. Ce
moment fut enfin et surtout le moyen de
montrer
l’impluvium
réalisé
par
le
Groupement pastoral d’Ancelle sur cet
alpage. En effet, ce petit alpage bovin étant
dépourvu de point d’abreuvement d’eau sur
la partie haute, il était très difficile de
valoriser l’herbe. Afin de pallier ce manque
et pour ne pas pomper l’eau depuis le bas,
le GP a décidé d’implanter un impluvium.
Depuis 2014, les éleveurs ont ainsi pu poser
une clôture en partie médiane de l’alpage
afin que le troupeau reste sur la partie haute
sans problème d’abreuvement.
En cette fin d’estive, la Fédération des
Groupements pastoraux des Hautes-Alpes
a invité ses adhérents et partenaires
administratifs et techniques à partager des
éléments de réflexion et des expériences
autour des questions qui touchent les
aménagements et la gestion des alpages,
lors de deux rencontres techniques.
Le 5 septembre, une dizaine d’éleveurs,
représentants des Groupements pastoraux,
avec les agents du Conseil général et de la
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Le 11 septembre c’était autour du
Groupement pastoral de Tramouillon de
nous accueillir sur l’alpage du même nom à
Champcella. Avec la visite d’un chantier de
débroussaillage, la fédération souhaitait
attirer l’attention sur l’importance et la
nécessiter d’entretenir des zones d’alpage
en cours de fermeture ou de reconquérir
certaines parties déjà trop fermées. Comme
pour la journée sur l’abreuvement, nous
sommes revenus sur les objectifs et
techniques
d’ouverture,
avec
un
complément apporté par la DDT sur l’aspect
réglementaire du code forestier en la
matière.
majorité de son territoire. Cependant, seule
une petite part de ces forêts est en
production, particulièrement en forêt privé et
elle abrite souvent d’autres activités et
enjeux. Ainsi, le PNR a confié au CRPF, à
la Fédération des chasseurs des AlpesMaritimes et au CERPAM une mission
visant à mettre en place des actions
concrètes
pour
une
gestion
multifonctionnelle de la forêt. Pour cela, cinq
sites offrant une diversité de situations
reflétant celle du PNR ont été retenus :
répartition géographique, contexte très rural
ou quasi périurbain, forêts productives ou
présence de boisements peu exploités, forte
présence d’activités d’élevage ou zones
abandonnées, enjeux faune très diversifiés.
Photo Claire FAVIER
Pour en savoir plus : [email protected]
Alpes- Maritimes : agir sur la forêt
et favoriser le pastoralisme dans
les Préalpes d’Azur
Depuis sa création en 2012, le Parc naturel
régional des Préalpes d’Azur s’est donné
comme
objectif
de
développer
la
valorisation des forêts qui couvrent la
Une description de ces sites a été réalisés à
partir de tournées de terrain et de
rencontres avec les acteurs locaux (élus,
exploitants forestiers, éleveurs, société de
chasse)
pour
en
dégager
les
problématiques principales telles que :
comment couper du bois local en propriété
privé morcelé pour fournir du bois de
chauffage aux habitants de villages
excentrés ?
Comment
concilier
forêt
productive et prise en compte des enjeux
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faune ? Comment faire accepter les coupes
de bois sur des communes où cela génère
des conflits ou sur des territoires auparavant
non forestier ? Comment concilier les
impératifs d’une coupe de bois et le
pâturage en mettant en œuvre des
itinéraires
techniques
spécifiques ?
Comment préserver des milieux ouverts
essentiels pour le maintien du pastoralisme
et de nombreuses espèces de faune et de
flore ?
Des propositions d’actions adaptées à
chaque site sont en cours d’élaboration et
vont être proposés aux groupes locaux ainsi
qu’au groupe de travail "forêt et espaces
naturels" du PNR. Dès à présent, ce travail
d’animation entre acteurs connaissant le
territoire permet réellement d’engager des
démarches innovantes, motivantes et
reproductibles.
Pour en savoir plus : [email protected]
Alpes- Maritimes et Var : quand les
éleveurs norvégiens rencontrent
les éleveurs provençaux sur la
thématique du loup
Du 27 au 29 octobre 2014, une délégation
de 14 éleveurs norvégiens, conduite par
Mme
Tone
Vaag,
Présidente
de
l’Association des éleveurs ovins de Norvège
(Norsk Sau og Geit), s’est rendue dans les
montagnes du Mercantour, des Préalpes de
Grasse et du Canjuers afin de se renseigner
sur les solutions mises en œuvre par les
éleveurs français face aux loups. En effet,
confrontés à de gros problèmes avec les
prédateurs dans leur pays, les éleveurs
norvégiens s’entendent souvent dire que
cela se passe bien dans les autres pays et
notamment en France. Lors de leur visite,
organisée par Yvonne Tonnaer et Oivind
Loken (Norsk bonde og smaabrukarlag), et
par l’APPAM et le CERPAM côté français,
ils ont visité cinq exploitations ou alpages
soumis à la prédation. Le travail réalisé
avec les chiens de protection, ainsi que la
sécurisation des parcs de pâturage, leur ont
été présentés, en association avec le Parc
national du Mercantour, les DDTM des
Alpes-Maritimes et du Var, enfin l’Armée sur
le camp militaire du Canjuers. Lors de cette
visite, les éleveurs norvégiens ont pu
également rencontrer des scientifiques et
spécialistes engagés sur la question de la
protection des troupeaux en France, en
Suisse et en Italie comme Jean-Marc
Landry de l’IPRA, Ueli Pfister, Président de
l’Association suisse des éleveurs détenteurs
de chiens de protection, et Mario Massucci
de la Société centrale canine.
Pendant trois jours, les éleveurs de Norvège
ont rencontré au total une quinzaine
d’éleveurs de la France méditerranéenne.
Ils ont pu découvrir leurs pratiques ainsi que
leurs
initiatives
en
matière
de
transformation,
vente
directe
et
agrotourisme, et déguster leurs produits.
Mais c’est surtout le problème du loup qui a
fait l’objet d’un examen attentif. Les
éleveurs français ont exposé le très haut
niveau de prédation auquel ils sont
confrontés, les limites des moyens de
protection, la situation de détresse vécue
par nombre d’entre eux, enfin la difficulté de
mise en œuvre d’une politique de
prélèvements de loups.
Les éleveurs norvégiens connaissent une
situation largement comparable dans leur
pays, dans un contexte très différent
d’élevage
de
montagne
froide.
Ils
considèrent que leurs petits troupeaux,
libres l’été, ne sont pas protégeables. Le
regroupement nocturne et la conduite
serrée par un berger ne sont pas possible
en raison des agneaux au pâturage. Les
chiens de protection ne sont pas efficaces
en raison du caractère non grégaire de leurs
brebis, dispersées dans toute la montagne.
Les éleveurs norvégiens et français ont
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affirmé une grande solidarité face à leur
situation commune, et la nécessité d’établir
des échanges entre éleveurs européens sur
cette question très difficile pour tous.
Pour en savoir plus : [email protected]
Bouches-du-Rhône : mise en
œuvre du Plan d’Occupation
Pastoral dans les Alpilles
Dans le cadre du projet LIFE Oiseaux
cofinancé par l’Europe dans le Massif des
Alpilles, le CERPAM réalise l’inventaire des
activités pastorales sur huit communes,
couvrant les zones les plus pastorales du
massif, avec d‘Est en Ouest : Orgon,
Aureille, Mouriès, Maussane, St-Rémi, Les
Baux de Provence, Fontvieille et St-Etienne
du Grès. Tous les éleveurs utilisateurs
d’espaces pastoraux sur ces communes ont
été enquêtés durant le 1er semestre 2014.
Au total, 29 éleveurs utilisent 30 territoires
pastoraux sur 3300 ha, soit 27 % des
espaces naturels de ces communes. Tous
sont des éleveurs locaux, à l’exception d’un
transhumant hivernal en provenance des
Alpes des Hautes-Provence. A ces
territoires naturels valorisés par le pâturage,
se rajoutent environ 900 ha de surfaces qui
pourraient être remises au pâturage, soit 8
% des espaces naturels de ces communes.
Ce sont au total 10 500 brebis, 340 chèvres
et 550 taureaux qui pâturent à un moment
ou à un autre sur le massif, répartis en 16
élevages ovins viande qui transhument l’été
en alpage, 4 élevages caprins fromagers et
8 élevages de taureaux camarguais ou
toros espagnols. Ces communes comptent
12
sièges
d’exploitation
d’éleveurs
pastoraux. L’activité pastorale mobilise une
soixantaine d’emplois directs, répartis en
une cinquantaine d’éleveurs et une dizaine
de salariés.
L’enquête a permis de mettre en évidence
une dynamique positive de l’élevage, avec
trois installations récentes, et deux reprises
familiales assurées sur quatre exploitants
proches de la retraite ; le risque d’arrêt des
deux autres est cependant souligné. La
vente directe concerne la moitié des
éleveurs pour tout ou partie de leur
production, surtout pour les caprins
fromagers. Les éleveurs souhaitent le
maintien des travaux d’ouverture des
milieux en garrigue, mais redoutent le
vandalisme dans un espace à forte
fréquentation périurbaine. La suite du travail
permettra de mieux identifier l’enjeu que
représentent ces espaces ouverts pâturés
comme habitats des espèces remarquables
d’oiseaux du massif. Un bilan détaillé doit
en être dressé.
Pour en savoir plus : [email protected]
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Var – les éleveurs s’installent
grâce aux parcours
Malgré les nombreuses incertitudes pesant
sur l’élevage pastoral, entre statut des
parcours dans la nouvelle PAC et menace
des loups, l’élevage reste le secteur
d’activité agricole qui génère le plus
d’installations dans le Var. Elles s’effectuent
principalement en mobilisant des surfaces
pastorales disponibles, répondant ainsi à la
forte demande des gestionnaires forestiers.
En 2014, le CERPAM a permis avec de
nombreux
partenaires
(Chambre
d’agriculture,
CRPF,
ONF,
ASLSV,
Conservatoire du littoral, Conseil général,
Communes,
golfe
de
St-Tropez)
l’aboutissement de 4 installations.
Ainsi un jeune éleveur caprin a pu s’installer
sur la commune du Bourguet pour fabriquer
et vendre ses fromages, sur des parcours et
des prairies qui appartiennent au Conseil
Général du Var (Espace Naturel Sensible)
et à la commune. A Beaudinard, c’est un
éleveur caprin viande "grand pastoral" qui a
pu être consolidé sur environ 450 ha de
parcours boisés à chêne vert, dans le cadre
du Plan d’aménagement forestier réalisé par
l’ONF, en s’appuyant sur un plan de gestion
établi par le CERPAM et permettant de
lever certaines réticences sur le pâturage
des chèvres en forêt. L’éleveur va pouvoir
doubler son cheptel et sécuriser son
pâturage grâce à une concession
pluriannuelle de pâturage. A Vidauban, un
jeune éleveur ovin-viande a pu être installé
sur une grande propriété forestière privée
située dans la Plaine des Maures. Après
plusieurs mois de concertation avec
legestionnaire de cette propriété, et grâce à
l’appui de l’ASL de la subéraie varoise, un
diagnostic sylvopastoral annexé au plan
simple de gestion a permis à l’éleveur de
bénéficier d’une convention pluriannuelle de
pâturage sur 340 ha. De même à SteMaxime, une expertise sylvopastorale
annexée au PSG du propriétaire a conduit à
une nouvelle installation sylvopastorale
caprine dans le massif des Maures. Le
propriétaire a rénové à ses frais un bastidon
qu’il va louer au jeune couple de nouveaux
éleveurs. L’Association syndicale libre de la
subéraie varoise met en œuvre des
équipements
pastoraux :
électrification
solaire, parc d’appui au gardiennage et
citerne de stockage d’eau. D’autres projets
sont à l’étude sur les commune de
Mazaugues , Ollières et Pourrières et
devraient déboucher en 2015. L’enquête
pastorale 2012-2014 en cours montre la
bonne stabilité des surfaces pastorales avec
110 000 ha recensés, qui encourage cette
dynamique positive.
Pour en savoir plus : [email protected]
Vaucluse – le pâturage pour
entretenir la Réserve de Chasse et
de Faune sauvage de Donzère Mondragon
La Compagnie Nationale du Rhône (CNR) a
été créée en 1933 pour mettre en œuvre la
construction
de
19
aménagements
convertissant la force motrice du fleuve en
électricité. Le canal de dérivation de
Donzère-Mondragon est l’ouvrage le plus
important avec 33 Km de long. Achevé
après 5 ans de travaux, il a été inauguré en
1952. Le statut de Réserve de chasse et de
gibier d’eau a été institué en 1954, reconduit
en 1997. La gestion en a été confiée dès
l’origine à l’ONCFS. A cheval entre la
Drôme et le Vaucluse, la Réserve s’étire sur
une bande de 28 km de long et sur 300 à
850 m de large sur les communes de
Donzère, Pierrelatte, La Garde Adhémar,
StPaul-Trois-Châteaux,
Bollène
et
Mondragon. Malgré la jeunesse du site et
son caractère artificiel, la biodiversité y est
d’ores et déjà remarquable. Elle est
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entretenue par le pâturage de 3 types
d’animaux : des vaches galloway conduites
par le regroupement de 3 éleveurs sur la
partie drômoise depuis 1999 ; des chevaux
konik polski au centre gérés directement par
l’ONCFS ;
enfin,
des
chèvres
"débroussailleuses"
gérées
par
une
entreprise spécialisée sur des ronciers dans
la partie sud.
En 2014, à la demande de la CNR et en
partenariat avec l’ONCFS, l’Université
d’Avignon a engagé une expertise sur la
gestion du site en partenariat avec le
CERPAM, suite à des interrogations sur
l’impact du pâturage et le choix des
priorités. L’étude a permis d’établir les
chargements animaux et de mesurer
l’impact sur le milieu. Elle a conduit
l’ensemble des partenaires à s’interroger
sur la compatibilité entre les attentes fortes
des gestionnaires et la conduite des
animaux, mais aussi sur la viabilité et la
faisabilité d’un troupeau uniquement
débroussailleur mobilisé en "prestation de
service". Des préoccupations qui dépassent
de
loin
le
cadre
habituel
agrienvironnemental, où l’on recherche plutôt la
synergie entre le besoin d’alimentation du
troupeau d’un éleveur et le bénéfice
environnemental du pâturage.
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