pôle jeunesse! - DRJSCS Bretagne

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pôle jeunesse! - DRJSCS Bretagne
PÔLE JEUNESSE!
N°1
Nov 2011
Le News
jeunesse | éducation populaire | vie associative | égalité des chances
Service Civique
242
volontaires
en Bretagne !
Expérimentation Jeunesse
32 projets en Bretagne
Mobilité des Jeunes
Wilfried MANCHON, 25 ans
Volontaire «service civique»
à l’AFEV de Rennes.
PEJA : les projets innovants
du BIJ de Brest
DEFI JEUNES
Interview Elen LE MAITRE
Lauréate Défi Jeunes
Créatrice d’entreprise
d’artisanat à Tregrom
Direction régionale de la jeunesse, des sports
et de la cohésion sociale de Bretagne
« Concernant les politiques de jeunesse, de vie
associative et d’éducation populaire, les missions de
la DRJSCS portent notamment sur l’information de la
jeunesse, son intégration et son engagement dans la
société, le développement de son autonomie, sa mobilité
internationale. Elles portent également sur la qualité
éducative des loisirs collectifs des enfants et des jeunes, la
promotion de l’éducation populaire aux différents âges de
la vie, le développement de la vie associative, la formation
et la reconnaissance des bénévoles et la promotion du
volontariat. »
Pascale PETIT SENECHAL
Responsable du pôle JEPVA EC
Déléguée régionale adjointe de l’Acsé
Le « news jeunesse », du pôle Jeunesse, éducation populaire, vie associative et égalité des chances JEPVA-EC de la DRJSCS Bretagne
vous informe sur nos dispositifs et
vous donne des repères sur nos actions.
Il a pour but d’éclairer nos partenaires
institutionnels et associatifs sur les
différents axes de travail, missions et
actions conduits au sein du pôle.
La DRJSCS apporte son soutien à la
chargée de mission illettrisme intégrée au pôle JEPVA-EC.
Nous mettons en œuvre les missions
de l’Agence pour la cohésion sociale
et l’égalité des chances pour le compte du Préfet de Région, délégué régional de l’Acsé .
L’Agence du Service Civique est en
lien direct avec le pôle pour la décli-
naison régionale des actions en faveur des jeunes volontaires et structures d’accueil.
C’est autour de 3 enjeux que nous
conduisons les missions qui nous
sont confiées :
-La connaissance fine des besoins
des publics que nous ciblons ;
-L’articulation avec les directions départementales de la cohésion sociale
/ protection de la population ;
-Le développement des partenariats
avec les services de l’Etat, collectivités territoriales et monde associatif.
Pour cette première publication, nous
avons fait le choix de privilégier un de
nos trois domaines d’intervention en
ayant le souci de mettre en avant les
bénéficiaires de quelques dispositifs
dont nous assurons le développement et le suivi. Les politiques jeunesse constituant un enjeu majeur de
la cohésion sociale, il nous a semblé
important d’y consacrer l’essentiel des
articles de cette première publication.
Nous vous donnons donc rendezvous au prochain numéro pour aborder les deux autres domaines :
- Le soutien à la vie associative et à
l’éducation populaire qui s’articule
autour de deux principales missions
: l’appui à la formation des bénévoles par le biais du CDVA conduit en
articulation avec le monde associatif,
la conférence permanente des coordinations associatives et le conseil
régional de Bretagne. Et l’aide apportée par l’Etat aux associations par le
soutien aux projets associatifs notamment par voie de subventions ;
- L’égalité des chances et la cohésion
territoriale.
Crédit photos : Marie Pillet
Service civique
Objectif 2012 :
X2
le nombre
de volontaires
en Bretagne
«
Wilfried MANCHON, 25 ans
Volontaire «service civique»
à l’AFEV de Rennes.
Le service civique me permet de m’engager pour les enfants dans un quartier prioritaire, Villejean . C’est
aussi un moyen d’acquérir une expérience dans une association et d’y découvrir le travail dans ses différentes facettes. Ma mission consiste à aider les enfants dans leur scolarité, à faire en sorte qu’ils prennent
confiance en eux ; nous leur ouvrons aussi les portes de différentes structures culturelles et éducatives
de Rennes. (Les champs libres etc ) ; Ce soutien leur fait ressentir qu’ils ne sont pas laissés de coté. Cela
les motive à s’accrocher ! A l ’issue de ce service civique, je souhaite que cet engagement débouche sur un
travail dans une structure similaire à l’AFEV.
5 questions à ....
Jean Philippe Croissant, Chargé du
service civique à la DRJSCS Bretagne*
A qui s’adresse le Service civique ? Le Service
Civique s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans qui
souhaitent de s’engager dans une mission au service
de la collectivité.
Combien de jeunes font un service civique en
Bretagne ? 114 volontaires accomplissent leur
mission au sein d’une structure agréée localement
et 128 sont accueillis par une structure d’un réseau
national. Soit un total de 242 jeunes en service
civique en Bretagne. Ils sont 34 jeunes volontaires
dans les Côtes-d’Armor, 67 en Finistère, 101 en Illeet-Vilaine et 40 dans le Morbihan.
Dans quels domaines interviennent les jeunes en
Service civique ? Les 134 agréments donnés aux
associations et collectivités territoriales correspondent
à 350 missions pour le développement de projets
dans de nombreux domaines en particulier dans
les domaines de la solidarité, de l’éducation , de
l’environnement .
Quelle est la durée d’un service civique ?
Les
agréments de service civique sont attribués pour 2
ans. Les missions proposées peuvent aller de 6 à
12 mois, la durée moyenne au niveau national est
de 8 mois. En Bretagne, les missions agréées sont
principalement des missions longues (10 à 12 mois),
Le service civique :
> Un engagement citoyen reconnu et
valorisé
> une chance de vivre de nouvelles
expériences
> l’opportunité de se rendre utile
et de faire bouger la société.
selon le souhait des structures d’accueil.
Une rencontre régionale des jeunes volontaires en
service civique se tiendra en Bretagne en 2012.
Infos : www.servicecivique.com
Contact : DRJSCS Bretagne JP CROISSANT Tél : 02 23 48 24 00
»
Engagement et citoyenneté des jeunes
PEJA *, Le BIJ de Brest multiplie
les projets innovants !
Interview Michèle Casu
Directrice du BIJ de Brest
Quel rôle joue le BIJ dans un dispositif
tel que le PEJA ?
Le BIJ a commencé à s’intéresser à ce programme européen via son accréditation
pour l’envoi de jeunes bretons à l’étranger
en service volontaire européen.
Nous avons progressivement découvert
et travaillé avec le réseau du programme,
l’agence et les structures partenaires.
financière mais un programme complet
d’échanges et d’actions européennes.
Cela leur permet de vivre eux-mêmes une
expérience européenne et interculturelle et
d’être ainsi mieux préparés à des échanges internationaux avec leurs publics.
Quel est l’intérêt, quels sont les bénéfices de ce programme pour les jeunes
?
> Un deuxième public, moins favorisé,
pour qui, la barrière de la langue constitue un frein d’où notre intérêt pour le
PEJA Euro/ méditerranéen afin de développer des partenariats avec des pays
francophones. Mais cette année du fait du
printemps arabe, nous n’avons pas pu développer de projets via Euromed.
En août 2010, nous avons développé un
partenariat avec l’OFQJ sur un chantier
de jeunes au Québec principalement pour
limiter les freins de la langue pour ce public de jeunes ayant moins
« Sur un échange européen, il y a toujours un travail
d’opportunités
préalable à l’échange. Cela constitue une opportunité
Grâce à nos expériences
acquises avec le programpour ces jeunes de réfléchir sur leur propre culture,
me Jeunesse, nous avons
c’est extrêmement riche.
également des ouvertuConnaissant parfois des difficultés de parcours en
res et des propositions
France, ces jeunes se retrouvent à l’étranger, en
sur d’autres programmes
situation de présentation de la culture bretonne et
européens .
Globalement, pour beaucoup de jeunes,
le PEJA permet de vivre des temps forts
entre jeunes européens et une première
Le BIJ pratique l’envoi de
jeunes à l’étranger depuis
l’année 2000
Nous
avons
découvert
les différentes actions qui
étaient menées via notamment l’accès à des bases de
données et les différentes
propositions diffusées par
française. Ils sont perçus là bas comme des français.
l’agence nationale du proCette expérience extrêmement intéressant comme
gramme européen jeunesse
Nous avons également
outil d’insertion et de citoyenneté française et euroet ses correspondants.
participé en juillet, à un
La ville de Brest a soutenu
péenne pour ces jeunes.»
projet INTERREG, projet
le développement des action
rattaché au FEDER, pour
du Peja, en attribuant une
des échanges avec des réaide à hauteur de 5000 euros par an.
gions
du
sud
de
l’Angleterre Ce programexpérience d’échanges interculturels hors
Nous utilisons au maximum le PEJA grâce
me permet de travailler sur des questions
milieu scolaire.
notamment au travail de réseau et les ofIl y a différents publics concernés par le de pratique linguistique pour des publics
fres de partenariat diffusées .
de jeunes ayant des difficultés avec la lanPEJA dans les actions du Bij :
> Un public diplômé, très motivé, sans gue anglaise. C’est un défi qu’on a envie
Le BIJ joue le rôle de centre ressources
beaucoup de barrières avec la langue de relever, c’est une proposition qui vient
pour permettre aux animateurs de partir à
anglaise. Ce sont des jeunes qui partent de l’Angleterre, de professionnels jeunesl’étranger
souvent après leur licence. Leur séjour se qui veulent aussi apprendre le français.
Nous envoyons également des profess’inscrit dans la continuité de leurs études. L’objectif de cet échange n’est pas uniquesionnels de l’animation en Europe via les
Cela leur permet de renforcer un parcours ment de focaliser sur l’apprentissage de
formations ou les séminaires de contact
de formation, d’acquérir de nouvelles com- la langue, il y a également des ateliers de
pour professionnels ( Youthworkers) . Le
pétences. Ils poursuivent ensuite généra- pratique mécanique, cuisine…
but est de leur permettre de comprendre
lement leurs études par un Master.
que le PEJA n’est pas qu’une enveloppe
* Le PEJA
Programme Européen Jeunesse en Action :
Le Programme Européen Jeunesse en Action (PEJA) est un programme d’éducation non formelle initié par l’Union européenne
pour une durée de sept ans. Il s’adresse à tous les jeunes de 13 à 30 ans et à tous les organismes à but non lucratif (associations,
collectivités locales, établissements publics…) Il a pour but de promouvoir la citoyenneté européenne et d’encourager les jeunes
à participer à la vie démocratique à travers des expériences de rencontres, d’échanges, d’engagement volontaire et de débats
entre jeunes et décideurs. Il est relayé en Bretagne par la DRJSCS et les DDCS.
Pour en savoir plus : www.jeunesseenaction.fr et www.ij-bretagne.com/international
Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale
Pôle JEPVA-EC| www.bretagne.drjscs.gouv.fr Tél : 02 23 48 24 00 Mail : [email protected]
Le Fonds
d’Expérimentation
Jeunesse (FEJ)
32
projets innovants
en Bretagne !
Docteur Gilles NEGARET
«
Nathalie LE GARGEAN
Chargée de mission au CIRRD Bretagne
Coordinatrice de l’étude clinique AURAIA
L’expérimentation AURAIA au CHU :
le test d’un entretien post urgence pour les jeunes admis au CHU en situation d’alcoolémie.
Ce que nous a apporté l’expérimentation AURAIA ?
1 - un travail entre des services hospitaliers : urgences, alcoologie de liaison, psychiatrie, direction de la
recherche...
2- Une formation de tous les personnels des urgences pour les sensibiliser à la prise en charge de ce type
de public (alcoologie, conduites à risques des jeunes)
3- Un meilleur repérage des jeunes alcoolisés admis au urgences (deux éthylotestes supplémentaires) un
dosage d’alcool systématique chez les 16/25 ans.
4- L’expérimentation d’une nouvelle modalité d’entretien auprès des jeunes, modalité qui pourra être généralisée si elle montre son efficacité.
Laboratoire de politiques publiques créé pour
inspirer les futures politiques de jeunesse.
En Bretagne, 32 projets d’expérimentation
sont engagés dans différents secteurs (insertion professionnelle, santé, orientation, aide
au permis de conduire, livret de compétences, etc.) touchant plusieurs centaines de jeunes bretons.
Les 336 projets développés sur l’ensemble du territoire français associent un évaluateur externe dès
son élaboration, ce qui permettra notamment d’apprécier le potentiel de généralisation des projets.
Le FEJ vise à : « Favoriser la réussite scolaire des
élèves et améliorer l’insertion sociale et professionnelle des jeunes de moins de 25 ans »
Les Porteurs de projet : les Missions locales et associations, les collectivités territoriales, les Établissements publics, les organismes de formation et uni-
versités, les Chambres consulaires…
Les évaluateurs en majorité issus de centres de recherche, d’équipes universitaires et d’organismes
privés assurent l’évaluation de chaque projet durant
son déroulement.
Le service JEPVAEC (Jeunesse Education Populaire, Vie Associative, Égalité des Chances) de la DRJSCS Bretagne, coordonnateur régional du FEJ joue
un rôle d’interface entre le ministère et le réseau des
opérateurs institutionnels engagés dans les projets.
Prochain rendez-vous : la rencontre régionale des
porteurs et évaluateurs de projets FEJ le 15 décembre 2011.
Plus d’infos sur : www.jeunes.gouv.fr . ( Le site www.
experimentationsociale est désormais intégré dans
ce nouveau site.)
Contact : DRJSCS Bretagne
Marie PILLET : Tél : 02 23 48 24 29
»
Portrait
Bourse DEFI JEUNES
Grâce à l’accompagnement
du conseiller «Défi Jeunes» ,
j’ai pu construire mon projet.
Interview :
Quel est le projet qui t’as amené à demander une bourse Défi Jeunes ?
Il s’agit de la création d’un atelier de
céramique à TREGROM, dans le nord
des Côtes d’Armor.
Elen LE MAITRE
Lauréate Défi Jeunes
15 bourses Défi Jeunes ont
été attribuées le 1er juin
dernier lors du premier jury
DEFI JEUNES de l’année.
Parmi les lauréats, Elen Le
MAITRE .
Défi Jeunes :
Comment as-tu préparé le jury Défi
jeunes ?
J’ai présenté mon projet sur St Brieuc,
à Virginie Sébille conseillère auprès de
la DRJSCS et responsable des «défis
jeunes» dans les Côtes d’Armor. J’ai
ainsi bénéficié d’un accompagnement
méthodique et moral afin de mettre en
valeur ma démarche et mes objectifs
à long terme.
Comment s’est passé la rencontre
avec le jury ?
J’ai été très bien reçue, par un jury attentif et curieux, sensible à mon parcours et à ma démarche profession-
nelle.
Que t’a apporté, horsmis la bourse ,
cette expérience Défi Jeunes ?
Cette expérience m’a permis de mettre mon projet en mots, de le défendre, de le rendre «crédible» et viable
sur papier. Tout ceci m’a permis d’y
croire encore plus et de rester réaliste sur les difficultés de la profession
d’artisan.
Quelles sont les prochaines étapes
de ton projet ?
J’ai trouvé un atelier, la bourse que j’ai
obtenue va me permettre l’achat d’un
four au gaz.
jury «Défi Jeunes»
du mercredi 2 novembre
Les lauréats sur :
www.bretagne.drjscs.gouv.fr
Défi Jeunes est un programme régional de soutien à l’engagement et à l’initiative des jeunes de 18 à
30 ans . Il encourage et valorise l’esprit d’initiative des jeunes, leur audace et leurs talents dans tous
les domaines : développement local, création d’activité économique, création culturelle ou scientifique,
solidarité internationale... C’est à la fois un accompagnement technique au montage de projet avec un
réseau de partenaires et une aide financière.
Brèves : le nouveau site
web www.jeunes.gouv.fr
est en ligne
Regroupant les sites www.enviedagir.fr, www.expérimentationsociale.fr,
www.bafa-bafd.gouv.fr ; le nouveau
site www.jeunes.gouv.fr est actif depuis le mois de septembre
Il se donne pour objectifs :
> d’améliorer la visibilité des politiques
ministérielles de jeunesse en stabilisant l’offre institutionnelle,
> de
devenir le site de référence de l’action
gouvernementale en matière de politiques de jeunesse, agrégeant dans
un périmètre élargi à la société civile
liens et informations utiles en direction des 11-30 ans, avec pour cœur
de cible les 15-25 ans,
> de mettre à disposition des jeunes
les services et E-services (procédures
dématérialisées) qui les concernent.
Chantiers de jeunes : des
vacances autrement
De juin à septembre et sur l’ensemble
des départements Bretons, une vingtaine de chantiers réunissant près de
trois cent jeunes ont œuvré, souvent
dans la discrétion, mais néanmoins
avec efficacité sur le patrimoine bâti et
végétal de notre région. Originaires du
Mexique, du Canada, de Serbie, d’Al-
lemagne, d’Asie, d’Afrique etc…ils ont
rejoints des équipes de jeunes Français recrutés par Etudes et Chantiers,
les Compagnons Bâtisseurs, Concordia, la Ligue de l’Enseignement et
Gwennili, structures organisatrices.
L’apprentissage de techniques diverses et variées notamment dans le
bâtiment et l’environnement ont offert
aux jeunes en recherche de vacances
différentes la possibilité d’expérimenter et d’apprendre. Cela a été aussi
l’occasion pour eux de parfaire leurs
connaissances des langues étrangères et, en dehors du travail, de participer à des festivals, fest noz et autres
visites de musées.
L’éducation à l’environnement
vers un développement durable
(EEDD)
Interview de Henri LABBE
par Marie Claude PILLET
comme moi (Catherine Lapoix), des
malles pédagogiques « nature ».
Dans le cadre de ma spécialité, j’ai pu
aussi accompagner (formation/action)
de nombreux projets de structures
comme la mise en place de sentiers
pédagogiques, des expositions ou des
actions d’aménagements de loisirs.
Henri LABBE Conseiller
EEDD à la DRJSCS Bretagne :
Peux tu raconter ton expérience
au
Parc
d’Armorique
?
Quelles sont les origines
de ton engagement dans
l’animation et la formation ?
Issu de l’enseignement agricole, j’ai
passé mon bafa à la fin des années
60 ; c’est naturellement que je me
suis orienté vers les associations
d’animation scientifique ; j’ai réalisé les
1ers camps de vacances « écologie »
de la Fédération Nationale des Clubs
Scientifiques qui deviendra plus
tard « Planètes Sciences ». Je suis
intervenu aussi dans des stages de
formation d’animateurs « CAPASE »,
technique d’animation environnement
(1) en 71 et 72 et dans des cessions
« connaissance de la France »
menées par les DDJS de l’époque.
Après avoir passé un BTS «
animation/protection de la nature
», j’ai obtenu le statut de conseiller
à jeunesse et sports en 1973 ;
nommé à la DRJS de Rennes avec
la spécialité « activités scientifiques
et techniques » que j’ai appliquée à
l’EEDD, j’ai été mis à disposition du
Parc Naturel Régional d’Armorique.
Ma nomination provient d’une
forte politique environnementale
interministérielle (jeunesse et sports,
agriculture, éducation nationale et
environnement) ; cette dynamique
est issue de la 1ère conférence sur
l’environnement des nations unies à
Stockholm (1972). Ma mission a été
de « lancer » le 1er Centre Permanent
d’Initiation
à
l’Environnement
en
Bretagne.
J’accueillais
et
accompagnais des classes vertes,
réalisais des camps de vacances, etc
… pour faire naître des actions CPIE
(2). Progressivement, et toujours en
partenariat avec les associations
d’éducation populaire, j’ai développé
des actions de formation d’animateurs.
Une fois le CPIE mis en place j’ai
alors rejoint la DRJS en 1981.
Et les 30 années qui ont
suivi, que s’est il passé ?
J’ai pu animer ou réaliser des actions
de formation (UFDEFA : technique
d’animation
et
environnement
social) (3) et de conception d’outils
pédagogiques. En effet, dès 1983,
j’ai réalisé avec une collègue CEPJ
« J’ai pu multiplier les actions de formation, toujours
en fort partenariat avec les
associations. C’est ainsi que
nous avons réalisé, avec
l’UBAPAR (4) les 1er BEATEP(5) environnement qui
permettront au métier d’éducateur à l’environnement de
se professionnaliser et d’être
reconnu.»
La DRJSCS a-t-elle participé
et soutenu d’autres actions
dans ce domaine de l’EEDD ?
En fait, j’ai toujours trouvé que
ce
domaine
d’animation
était
transversal au sein de nos missions
et actions. L’histoire de l’EEDD
nous montre que ce mouvement
est issu du monde des associations
d’éducation populaire et du scoutisme
; de nombreux services des DDJS et
DRDJS de l’époque incluaient alors
ce domaine dans des actions comme
les chantiers de jeunes, les centres
de loisirs, les contrats éducatifs
locaux, etc …Je pense encore au
secteur des « sports de nature ».
On doit encore citer l’opération « marabout » . Aujourd’hui, en Bretagne,
les sites labellisés « camp marabout »
par les CAF et les DDCS(PP) répondent à une charte de qualité d’accueil
et sont coordonnées à l’échelle régionale par la fédération bretonne des
CAF. www.camp-marabout.fr
L’objectif est ainsi d’enrichir les projets éducatifs des ACM. Le rôle de
la DRJSCS porte sur la réalisation
d’actions de formation continue dans
le cadre des ACM ainsi que la mise
à disposition d’outils pédagogiques (5
sacs à dos thématiques « sortir pour
découvrir »).
Quel est le rôle du Réseau
d’Education à l’Environnement
en Bretagne dans le développement de l’EEDD ?
En parallèle à toutes les actions évoquées, la DRJSCS a participé à la
création et au développement du
REEB. Ce réseau rassemble plus
de 120 structures bretonnes ; c’est
le regroupement de l’ensemble des
associations d’EEDD mais aussi des
collectivités territoriales, des établissements de formation et des individuels (animateurs, enseignants, jeunes en formation …); cela veut dire
encore des rencontres régionales
d’animateurs, …Nous accompagnons
tout cela depuis plus de 20 ans car
le REEB c’est la mutualisation et la
synergie de nombreux acteurs pour
échanger, promouvoir, valoriser, représenter, accompagner, innover, étudier, prospecter ; nous démultiplions
ainsi notre soutien dans une efficacité
indéniable. http://www.reeb.asso.fr Et aujourd’hui ?
« De l’animation nature à
l’EEDD, le métier d’animateur a beaucoup évolué des
années 60 à aujourd’hui.
En Bretagne, de nombreux
BPjeps intègrent une bonne
part d’EEDD dans leur formation : BP nautique, pêche,
activités physiques et sportives pour tous, loisirs tous publics, randonnée … A présent
le BPjeps EEDD récemment
réalisé reconnaît définitivement ce secteur.»
De plus aujourd’hui, les enjeux de
Ecologestes,
« Voila une action exemplaire
qui s’est
développée en Bretagne depuis 12 ans. Menée par l’association Bretagne Vivante, il y a un partenariat « véritable » avec
les 4 DDCS(PP) et la DRJSCS. Il s’agit, pour un accueil collectif
de mineurs (ACM), de construire un jeu sur l’environnement
à partir d’un thème changeant chaque année ; un festival par
département permet aux enfants et aux animateurs de se présenter les jeux réalisés. Nous intervenons, moi même et des
conseillers de DDCS(PP) dans le cadre des trois journées de
formation qui sont offertes aux équipes d’animateurs ; nous
accompagnons aussi les festivals. En 11 ans, écologestes a
permis à 800 structures de s’engager dans des projets longs
d’EEDD ; cela fait ainsi 800 jeux de créés, 18000 enfants initiés et 1600 animateurs et directeurs qui ont bénéficié d’une
formation continue mise en application immédiatement dans
un projet. Cela fait 3500 journées stagiaires qui permettent
d’enrichir sans cesse les projets éducatifs dans l’éducation
non formelle. La fédération bretonne des CAF, la Région et
les départements soutiennent également cette belle réussite
qui prouve qu’un ACM, ce n’est pas une garderie mais bien
une politique éducative … »
l’environnement et du développement
durable traversent tous les domaines
de l’animation : le tourisme, l’enfancejeunesse, la culture, le patrimoine, la
solidarité, la santé, le social, les sports
et activités de pleine nature.... Cela
amène les structures à repositionner
leurs projets et leurs actions, et les
animateurs à requestionner leurs pratiques et leur métier. C’est donc aussi
une question de formation continue
; un certificat de spécialisation appliqué à l’EEDD permet d’approfondir ce
domaine (CS « activités scientifiques
et techniques » appliqués à l’EEDD)
; piloté par le Campus d’excellence
Sportive de Dinard, l’UBAPAR et la
DRJSCS. Enfin, un CS (ouvert aux
niveaux 4, 3 et 2) sur l’éducation au
développement durable est en préparation au ministère. . Pour ma part, au
regard de ma vie professionnelle et en
observant l’évolution des contextes «
socioéconomicoécologiques » j’ai le
sentiment que l’EEDD est une des
façons adaptée pour recontextualiser
une certaine éducation populaire …
Un petit mot de clôture sur ton
« avenir », tes «projets ?
Je viens d’avoir 60 ans et j’ai fait valoir
mes droits à la retraite. Je pars mais,
comme je viens de le dire, jamais
l’EEDD n’a été aussi présente dans
les politiques et les missions de nos
services : BPjeps EEDD, réforme des
BP et création de CS, circulaire sur
l’EEDD, etc … Mais tant de choses
restent à faire ! Et puis, peut-on renoncer à une passion ? Nous devons
savoir arrêter un jour notre métier
mais nous devons aussi savoir transmettre. Je suis à présent bénévole
au conseil d’administration du REEB
mais aussi à celui du réseau national
d’EEDD pour suivre les évolutions de
ce champ d’animation … Je suis heureux, pour ma direction régionale et
le monde associatif, d’avoir participé
à la reconnaissance de l’EEDD au
cœur des enjeux éducatifs de notre
société ….
Sigles
(1) CAPASE : Certificat d’Aptitude à la
Promotion des Activités Socio Educatives
(2) CPIE : aujourd’hui, on parle de Centre Permanent d’Initiatives à l’Environnement
(3) UF DEFA : Unité de Formation du
Diplôme d’Etat pour la Fonction d’Animateur
(4) UBAPAR : Union Bretonne d’Animation des Pays Ruraux
(5) BEATEP : Brevet d’Etat d’Animateur
Technicien de l’Education Populaire
(6) DJEPVA : Direction de la Jeunesse,
de l’Education Populaire et de la Vie
Associative.

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