pôle jeunesse! - DRJSCS Bretagne
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PÔLE JEUNESSE! N°1 Nov 2011 Le News jeunesse | éducation populaire | vie associative | égalité des chances Service Civique 242 volontaires en Bretagne ! Expérimentation Jeunesse 32 projets en Bretagne Mobilité des Jeunes Wilfried MANCHON, 25 ans Volontaire «service civique» à l’AFEV de Rennes. PEJA : les projets innovants du BIJ de Brest DEFI JEUNES Interview Elen LE MAITRE Lauréate Défi Jeunes Créatrice d’entreprise d’artisanat à Tregrom Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale de Bretagne « Concernant les politiques de jeunesse, de vie associative et d’éducation populaire, les missions de la DRJSCS portent notamment sur l’information de la jeunesse, son intégration et son engagement dans la société, le développement de son autonomie, sa mobilité internationale. Elles portent également sur la qualité éducative des loisirs collectifs des enfants et des jeunes, la promotion de l’éducation populaire aux différents âges de la vie, le développement de la vie associative, la formation et la reconnaissance des bénévoles et la promotion du volontariat. » Pascale PETIT SENECHAL Responsable du pôle JEPVA EC Déléguée régionale adjointe de l’Acsé Le « news jeunesse », du pôle Jeunesse, éducation populaire, vie associative et égalité des chances JEPVA-EC de la DRJSCS Bretagne vous informe sur nos dispositifs et vous donne des repères sur nos actions. Il a pour but d’éclairer nos partenaires institutionnels et associatifs sur les différents axes de travail, missions et actions conduits au sein du pôle. La DRJSCS apporte son soutien à la chargée de mission illettrisme intégrée au pôle JEPVA-EC. Nous mettons en œuvre les missions de l’Agence pour la cohésion sociale et l’égalité des chances pour le compte du Préfet de Région, délégué régional de l’Acsé . L’Agence du Service Civique est en lien direct avec le pôle pour la décli- naison régionale des actions en faveur des jeunes volontaires et structures d’accueil. C’est autour de 3 enjeux que nous conduisons les missions qui nous sont confiées : -La connaissance fine des besoins des publics que nous ciblons ; -L’articulation avec les directions départementales de la cohésion sociale / protection de la population ; -Le développement des partenariats avec les services de l’Etat, collectivités territoriales et monde associatif. Pour cette première publication, nous avons fait le choix de privilégier un de nos trois domaines d’intervention en ayant le souci de mettre en avant les bénéficiaires de quelques dispositifs dont nous assurons le développement et le suivi. Les politiques jeunesse constituant un enjeu majeur de la cohésion sociale, il nous a semblé important d’y consacrer l’essentiel des articles de cette première publication. Nous vous donnons donc rendezvous au prochain numéro pour aborder les deux autres domaines : - Le soutien à la vie associative et à l’éducation populaire qui s’articule autour de deux principales missions : l’appui à la formation des bénévoles par le biais du CDVA conduit en articulation avec le monde associatif, la conférence permanente des coordinations associatives et le conseil régional de Bretagne. Et l’aide apportée par l’Etat aux associations par le soutien aux projets associatifs notamment par voie de subventions ; - L’égalité des chances et la cohésion territoriale. Crédit photos : Marie Pillet Service civique Objectif 2012 : X2 le nombre de volontaires en Bretagne « Wilfried MANCHON, 25 ans Volontaire «service civique» à l’AFEV de Rennes. Le service civique me permet de m’engager pour les enfants dans un quartier prioritaire, Villejean . C’est aussi un moyen d’acquérir une expérience dans une association et d’y découvrir le travail dans ses différentes facettes. Ma mission consiste à aider les enfants dans leur scolarité, à faire en sorte qu’ils prennent confiance en eux ; nous leur ouvrons aussi les portes de différentes structures culturelles et éducatives de Rennes. (Les champs libres etc ) ; Ce soutien leur fait ressentir qu’ils ne sont pas laissés de coté. Cela les motive à s’accrocher ! A l ’issue de ce service civique, je souhaite que cet engagement débouche sur un travail dans une structure similaire à l’AFEV. 5 questions à .... Jean Philippe Croissant, Chargé du service civique à la DRJSCS Bretagne* A qui s’adresse le Service civique ? Le Service Civique s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans qui souhaitent de s’engager dans une mission au service de la collectivité. Combien de jeunes font un service civique en Bretagne ? 114 volontaires accomplissent leur mission au sein d’une structure agréée localement et 128 sont accueillis par une structure d’un réseau national. Soit un total de 242 jeunes en service civique en Bretagne. Ils sont 34 jeunes volontaires dans les Côtes-d’Armor, 67 en Finistère, 101 en Illeet-Vilaine et 40 dans le Morbihan. Dans quels domaines interviennent les jeunes en Service civique ? Les 134 agréments donnés aux associations et collectivités territoriales correspondent à 350 missions pour le développement de projets dans de nombreux domaines en particulier dans les domaines de la solidarité, de l’éducation , de l’environnement . Quelle est la durée d’un service civique ? Les agréments de service civique sont attribués pour 2 ans. Les missions proposées peuvent aller de 6 à 12 mois, la durée moyenne au niveau national est de 8 mois. En Bretagne, les missions agréées sont principalement des missions longues (10 à 12 mois), Le service civique : > Un engagement citoyen reconnu et valorisé > une chance de vivre de nouvelles expériences > l’opportunité de se rendre utile et de faire bouger la société. selon le souhait des structures d’accueil. Une rencontre régionale des jeunes volontaires en service civique se tiendra en Bretagne en 2012. Infos : www.servicecivique.com Contact : DRJSCS Bretagne JP CROISSANT Tél : 02 23 48 24 00 » Engagement et citoyenneté des jeunes PEJA *, Le BIJ de Brest multiplie les projets innovants ! Interview Michèle Casu Directrice du BIJ de Brest Quel rôle joue le BIJ dans un dispositif tel que le PEJA ? Le BIJ a commencé à s’intéresser à ce programme européen via son accréditation pour l’envoi de jeunes bretons à l’étranger en service volontaire européen. Nous avons progressivement découvert et travaillé avec le réseau du programme, l’agence et les structures partenaires. financière mais un programme complet d’échanges et d’actions européennes. Cela leur permet de vivre eux-mêmes une expérience européenne et interculturelle et d’être ainsi mieux préparés à des échanges internationaux avec leurs publics. Quel est l’intérêt, quels sont les bénéfices de ce programme pour les jeunes ? > Un deuxième public, moins favorisé, pour qui, la barrière de la langue constitue un frein d’où notre intérêt pour le PEJA Euro/ méditerranéen afin de développer des partenariats avec des pays francophones. Mais cette année du fait du printemps arabe, nous n’avons pas pu développer de projets via Euromed. En août 2010, nous avons développé un partenariat avec l’OFQJ sur un chantier de jeunes au Québec principalement pour limiter les freins de la langue pour ce public de jeunes ayant moins « Sur un échange européen, il y a toujours un travail d’opportunités préalable à l’échange. Cela constitue une opportunité Grâce à nos expériences acquises avec le programpour ces jeunes de réfléchir sur leur propre culture, me Jeunesse, nous avons c’est extrêmement riche. également des ouvertuConnaissant parfois des difficultés de parcours en res et des propositions France, ces jeunes se retrouvent à l’étranger, en sur d’autres programmes situation de présentation de la culture bretonne et européens . Globalement, pour beaucoup de jeunes, le PEJA permet de vivre des temps forts entre jeunes européens et une première Le BIJ pratique l’envoi de jeunes à l’étranger depuis l’année 2000 Nous avons découvert les différentes actions qui étaient menées via notamment l’accès à des bases de données et les différentes propositions diffusées par française. Ils sont perçus là bas comme des français. l’agence nationale du proCette expérience extrêmement intéressant comme gramme européen jeunesse Nous avons également outil d’insertion et de citoyenneté française et euroet ses correspondants. participé en juillet, à un La ville de Brest a soutenu péenne pour ces jeunes.» projet INTERREG, projet le développement des action rattaché au FEDER, pour du Peja, en attribuant une des échanges avec des réaide à hauteur de 5000 euros par an. gions du sud de l’Angleterre Ce programexpérience d’échanges interculturels hors Nous utilisons au maximum le PEJA grâce me permet de travailler sur des questions milieu scolaire. notamment au travail de réseau et les ofIl y a différents publics concernés par le de pratique linguistique pour des publics fres de partenariat diffusées . de jeunes ayant des difficultés avec la lanPEJA dans les actions du Bij : > Un public diplômé, très motivé, sans gue anglaise. C’est un défi qu’on a envie Le BIJ joue le rôle de centre ressources beaucoup de barrières avec la langue de relever, c’est une proposition qui vient pour permettre aux animateurs de partir à anglaise. Ce sont des jeunes qui partent de l’Angleterre, de professionnels jeunesl’étranger souvent après leur licence. Leur séjour se qui veulent aussi apprendre le français. Nous envoyons également des profess’inscrit dans la continuité de leurs études. L’objectif de cet échange n’est pas uniquesionnels de l’animation en Europe via les Cela leur permet de renforcer un parcours ment de focaliser sur l’apprentissage de formations ou les séminaires de contact de formation, d’acquérir de nouvelles com- la langue, il y a également des ateliers de pour professionnels ( Youthworkers) . Le pétences. Ils poursuivent ensuite généra- pratique mécanique, cuisine… but est de leur permettre de comprendre lement leurs études par un Master. que le PEJA n’est pas qu’une enveloppe * Le PEJA Programme Européen Jeunesse en Action : Le Programme Européen Jeunesse en Action (PEJA) est un programme d’éducation non formelle initié par l’Union européenne pour une durée de sept ans. Il s’adresse à tous les jeunes de 13 à 30 ans et à tous les organismes à but non lucratif (associations, collectivités locales, établissements publics…) Il a pour but de promouvoir la citoyenneté européenne et d’encourager les jeunes à participer à la vie démocratique à travers des expériences de rencontres, d’échanges, d’engagement volontaire et de débats entre jeunes et décideurs. Il est relayé en Bretagne par la DRJSCS et les DDCS. Pour en savoir plus : www.jeunesseenaction.fr et www.ij-bretagne.com/international Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale Pôle JEPVA-EC| www.bretagne.drjscs.gouv.fr Tél : 02 23 48 24 00 Mail : [email protected] Le Fonds d’Expérimentation Jeunesse (FEJ) 32 projets innovants en Bretagne ! Docteur Gilles NEGARET « Nathalie LE GARGEAN Chargée de mission au CIRRD Bretagne Coordinatrice de l’étude clinique AURAIA L’expérimentation AURAIA au CHU : le test d’un entretien post urgence pour les jeunes admis au CHU en situation d’alcoolémie. Ce que nous a apporté l’expérimentation AURAIA ? 1 - un travail entre des services hospitaliers : urgences, alcoologie de liaison, psychiatrie, direction de la recherche... 2- Une formation de tous les personnels des urgences pour les sensibiliser à la prise en charge de ce type de public (alcoologie, conduites à risques des jeunes) 3- Un meilleur repérage des jeunes alcoolisés admis au urgences (deux éthylotestes supplémentaires) un dosage d’alcool systématique chez les 16/25 ans. 4- L’expérimentation d’une nouvelle modalité d’entretien auprès des jeunes, modalité qui pourra être généralisée si elle montre son efficacité. Laboratoire de politiques publiques créé pour inspirer les futures politiques de jeunesse. En Bretagne, 32 projets d’expérimentation sont engagés dans différents secteurs (insertion professionnelle, santé, orientation, aide au permis de conduire, livret de compétences, etc.) touchant plusieurs centaines de jeunes bretons. Les 336 projets développés sur l’ensemble du territoire français associent un évaluateur externe dès son élaboration, ce qui permettra notamment d’apprécier le potentiel de généralisation des projets. Le FEJ vise à : « Favoriser la réussite scolaire des élèves et améliorer l’insertion sociale et professionnelle des jeunes de moins de 25 ans » Les Porteurs de projet : les Missions locales et associations, les collectivités territoriales, les Établissements publics, les organismes de formation et uni- versités, les Chambres consulaires… Les évaluateurs en majorité issus de centres de recherche, d’équipes universitaires et d’organismes privés assurent l’évaluation de chaque projet durant son déroulement. Le service JEPVAEC (Jeunesse Education Populaire, Vie Associative, Égalité des Chances) de la DRJSCS Bretagne, coordonnateur régional du FEJ joue un rôle d’interface entre le ministère et le réseau des opérateurs institutionnels engagés dans les projets. Prochain rendez-vous : la rencontre régionale des porteurs et évaluateurs de projets FEJ le 15 décembre 2011. Plus d’infos sur : www.jeunes.gouv.fr . ( Le site www. experimentationsociale est désormais intégré dans ce nouveau site.) Contact : DRJSCS Bretagne Marie PILLET : Tél : 02 23 48 24 29 » Portrait Bourse DEFI JEUNES Grâce à l’accompagnement du conseiller «Défi Jeunes» , j’ai pu construire mon projet. Interview : Quel est le projet qui t’as amené à demander une bourse Défi Jeunes ? Il s’agit de la création d’un atelier de céramique à TREGROM, dans le nord des Côtes d’Armor. Elen LE MAITRE Lauréate Défi Jeunes 15 bourses Défi Jeunes ont été attribuées le 1er juin dernier lors du premier jury DEFI JEUNES de l’année. Parmi les lauréats, Elen Le MAITRE . Défi Jeunes : Comment as-tu préparé le jury Défi jeunes ? J’ai présenté mon projet sur St Brieuc, à Virginie Sébille conseillère auprès de la DRJSCS et responsable des «défis jeunes» dans les Côtes d’Armor. J’ai ainsi bénéficié d’un accompagnement méthodique et moral afin de mettre en valeur ma démarche et mes objectifs à long terme. Comment s’est passé la rencontre avec le jury ? J’ai été très bien reçue, par un jury attentif et curieux, sensible à mon parcours et à ma démarche profession- nelle. Que t’a apporté, horsmis la bourse , cette expérience Défi Jeunes ? Cette expérience m’a permis de mettre mon projet en mots, de le défendre, de le rendre «crédible» et viable sur papier. Tout ceci m’a permis d’y croire encore plus et de rester réaliste sur les difficultés de la profession d’artisan. Quelles sont les prochaines étapes de ton projet ? J’ai trouvé un atelier, la bourse que j’ai obtenue va me permettre l’achat d’un four au gaz. jury «Défi Jeunes» du mercredi 2 novembre Les lauréats sur : www.bretagne.drjscs.gouv.fr Défi Jeunes est un programme régional de soutien à l’engagement et à l’initiative des jeunes de 18 à 30 ans . Il encourage et valorise l’esprit d’initiative des jeunes, leur audace et leurs talents dans tous les domaines : développement local, création d’activité économique, création culturelle ou scientifique, solidarité internationale... C’est à la fois un accompagnement technique au montage de projet avec un réseau de partenaires et une aide financière. Brèves : le nouveau site web www.jeunes.gouv.fr est en ligne Regroupant les sites www.enviedagir.fr, www.expérimentationsociale.fr, www.bafa-bafd.gouv.fr ; le nouveau site www.jeunes.gouv.fr est actif depuis le mois de septembre Il se donne pour objectifs : > d’améliorer la visibilité des politiques ministérielles de jeunesse en stabilisant l’offre institutionnelle, > de devenir le site de référence de l’action gouvernementale en matière de politiques de jeunesse, agrégeant dans un périmètre élargi à la société civile liens et informations utiles en direction des 11-30 ans, avec pour cœur de cible les 15-25 ans, > de mettre à disposition des jeunes les services et E-services (procédures dématérialisées) qui les concernent. Chantiers de jeunes : des vacances autrement De juin à septembre et sur l’ensemble des départements Bretons, une vingtaine de chantiers réunissant près de trois cent jeunes ont œuvré, souvent dans la discrétion, mais néanmoins avec efficacité sur le patrimoine bâti et végétal de notre région. Originaires du Mexique, du Canada, de Serbie, d’Al- lemagne, d’Asie, d’Afrique etc…ils ont rejoints des équipes de jeunes Français recrutés par Etudes et Chantiers, les Compagnons Bâtisseurs, Concordia, la Ligue de l’Enseignement et Gwennili, structures organisatrices. L’apprentissage de techniques diverses et variées notamment dans le bâtiment et l’environnement ont offert aux jeunes en recherche de vacances différentes la possibilité d’expérimenter et d’apprendre. Cela a été aussi l’occasion pour eux de parfaire leurs connaissances des langues étrangères et, en dehors du travail, de participer à des festivals, fest noz et autres visites de musées. L’éducation à l’environnement vers un développement durable (EEDD) Interview de Henri LABBE par Marie Claude PILLET comme moi (Catherine Lapoix), des malles pédagogiques « nature ». Dans le cadre de ma spécialité, j’ai pu aussi accompagner (formation/action) de nombreux projets de structures comme la mise en place de sentiers pédagogiques, des expositions ou des actions d’aménagements de loisirs. Henri LABBE Conseiller EEDD à la DRJSCS Bretagne : Peux tu raconter ton expérience au Parc d’Armorique ? Quelles sont les origines de ton engagement dans l’animation et la formation ? Issu de l’enseignement agricole, j’ai passé mon bafa à la fin des années 60 ; c’est naturellement que je me suis orienté vers les associations d’animation scientifique ; j’ai réalisé les 1ers camps de vacances « écologie » de la Fédération Nationale des Clubs Scientifiques qui deviendra plus tard « Planètes Sciences ». Je suis intervenu aussi dans des stages de formation d’animateurs « CAPASE », technique d’animation environnement (1) en 71 et 72 et dans des cessions « connaissance de la France » menées par les DDJS de l’époque. Après avoir passé un BTS « animation/protection de la nature », j’ai obtenu le statut de conseiller à jeunesse et sports en 1973 ; nommé à la DRJS de Rennes avec la spécialité « activités scientifiques et techniques » que j’ai appliquée à l’EEDD, j’ai été mis à disposition du Parc Naturel Régional d’Armorique. Ma nomination provient d’une forte politique environnementale interministérielle (jeunesse et sports, agriculture, éducation nationale et environnement) ; cette dynamique est issue de la 1ère conférence sur l’environnement des nations unies à Stockholm (1972). Ma mission a été de « lancer » le 1er Centre Permanent d’Initiation à l’Environnement en Bretagne. J’accueillais et accompagnais des classes vertes, réalisais des camps de vacances, etc … pour faire naître des actions CPIE (2). Progressivement, et toujours en partenariat avec les associations d’éducation populaire, j’ai développé des actions de formation d’animateurs. Une fois le CPIE mis en place j’ai alors rejoint la DRJS en 1981. Et les 30 années qui ont suivi, que s’est il passé ? J’ai pu animer ou réaliser des actions de formation (UFDEFA : technique d’animation et environnement social) (3) et de conception d’outils pédagogiques. En effet, dès 1983, j’ai réalisé avec une collègue CEPJ « J’ai pu multiplier les actions de formation, toujours en fort partenariat avec les associations. C’est ainsi que nous avons réalisé, avec l’UBAPAR (4) les 1er BEATEP(5) environnement qui permettront au métier d’éducateur à l’environnement de se professionnaliser et d’être reconnu.» La DRJSCS a-t-elle participé et soutenu d’autres actions dans ce domaine de l’EEDD ? En fait, j’ai toujours trouvé que ce domaine d’animation était transversal au sein de nos missions et actions. L’histoire de l’EEDD nous montre que ce mouvement est issu du monde des associations d’éducation populaire et du scoutisme ; de nombreux services des DDJS et DRDJS de l’époque incluaient alors ce domaine dans des actions comme les chantiers de jeunes, les centres de loisirs, les contrats éducatifs locaux, etc …Je pense encore au secteur des « sports de nature ». On doit encore citer l’opération « marabout » . Aujourd’hui, en Bretagne, les sites labellisés « camp marabout » par les CAF et les DDCS(PP) répondent à une charte de qualité d’accueil et sont coordonnées à l’échelle régionale par la fédération bretonne des CAF. www.camp-marabout.fr L’objectif est ainsi d’enrichir les projets éducatifs des ACM. Le rôle de la DRJSCS porte sur la réalisation d’actions de formation continue dans le cadre des ACM ainsi que la mise à disposition d’outils pédagogiques (5 sacs à dos thématiques « sortir pour découvrir »). Quel est le rôle du Réseau d’Education à l’Environnement en Bretagne dans le développement de l’EEDD ? En parallèle à toutes les actions évoquées, la DRJSCS a participé à la création et au développement du REEB. Ce réseau rassemble plus de 120 structures bretonnes ; c’est le regroupement de l’ensemble des associations d’EEDD mais aussi des collectivités territoriales, des établissements de formation et des individuels (animateurs, enseignants, jeunes en formation …); cela veut dire encore des rencontres régionales d’animateurs, …Nous accompagnons tout cela depuis plus de 20 ans car le REEB c’est la mutualisation et la synergie de nombreux acteurs pour échanger, promouvoir, valoriser, représenter, accompagner, innover, étudier, prospecter ; nous démultiplions ainsi notre soutien dans une efficacité indéniable. http://www.reeb.asso.fr Et aujourd’hui ? « De l’animation nature à l’EEDD, le métier d’animateur a beaucoup évolué des années 60 à aujourd’hui. En Bretagne, de nombreux BPjeps intègrent une bonne part d’EEDD dans leur formation : BP nautique, pêche, activités physiques et sportives pour tous, loisirs tous publics, randonnée … A présent le BPjeps EEDD récemment réalisé reconnaît définitivement ce secteur.» De plus aujourd’hui, les enjeux de Ecologestes, « Voila une action exemplaire qui s’est développée en Bretagne depuis 12 ans. Menée par l’association Bretagne Vivante, il y a un partenariat « véritable » avec les 4 DDCS(PP) et la DRJSCS. Il s’agit, pour un accueil collectif de mineurs (ACM), de construire un jeu sur l’environnement à partir d’un thème changeant chaque année ; un festival par département permet aux enfants et aux animateurs de se présenter les jeux réalisés. Nous intervenons, moi même et des conseillers de DDCS(PP) dans le cadre des trois journées de formation qui sont offertes aux équipes d’animateurs ; nous accompagnons aussi les festivals. En 11 ans, écologestes a permis à 800 structures de s’engager dans des projets longs d’EEDD ; cela fait ainsi 800 jeux de créés, 18000 enfants initiés et 1600 animateurs et directeurs qui ont bénéficié d’une formation continue mise en application immédiatement dans un projet. Cela fait 3500 journées stagiaires qui permettent d’enrichir sans cesse les projets éducatifs dans l’éducation non formelle. La fédération bretonne des CAF, la Région et les départements soutiennent également cette belle réussite qui prouve qu’un ACM, ce n’est pas une garderie mais bien une politique éducative … » l’environnement et du développement durable traversent tous les domaines de l’animation : le tourisme, l’enfancejeunesse, la culture, le patrimoine, la solidarité, la santé, le social, les sports et activités de pleine nature.... Cela amène les structures à repositionner leurs projets et leurs actions, et les animateurs à requestionner leurs pratiques et leur métier. C’est donc aussi une question de formation continue ; un certificat de spécialisation appliqué à l’EEDD permet d’approfondir ce domaine (CS « activités scientifiques et techniques » appliqués à l’EEDD) ; piloté par le Campus d’excellence Sportive de Dinard, l’UBAPAR et la DRJSCS. Enfin, un CS (ouvert aux niveaux 4, 3 et 2) sur l’éducation au développement durable est en préparation au ministère. . Pour ma part, au regard de ma vie professionnelle et en observant l’évolution des contextes « socioéconomicoécologiques » j’ai le sentiment que l’EEDD est une des façons adaptée pour recontextualiser une certaine éducation populaire … Un petit mot de clôture sur ton « avenir », tes «projets ? Je viens d’avoir 60 ans et j’ai fait valoir mes droits à la retraite. Je pars mais, comme je viens de le dire, jamais l’EEDD n’a été aussi présente dans les politiques et les missions de nos services : BPjeps EEDD, réforme des BP et création de CS, circulaire sur l’EEDD, etc … Mais tant de choses restent à faire ! Et puis, peut-on renoncer à une passion ? Nous devons savoir arrêter un jour notre métier mais nous devons aussi savoir transmettre. Je suis à présent bénévole au conseil d’administration du REEB mais aussi à celui du réseau national d’EEDD pour suivre les évolutions de ce champ d’animation … Je suis heureux, pour ma direction régionale et le monde associatif, d’avoir participé à la reconnaissance de l’EEDD au cœur des enjeux éducatifs de notre société …. Sigles (1) CAPASE : Certificat d’Aptitude à la Promotion des Activités Socio Educatives (2) CPIE : aujourd’hui, on parle de Centre Permanent d’Initiatives à l’Environnement (3) UF DEFA : Unité de Formation du Diplôme d’Etat pour la Fonction d’Animateur (4) UBAPAR : Union Bretonne d’Animation des Pays Ruraux (5) BEATEP : Brevet d’Etat d’Animateur Technicien de l’Education Populaire (6) DJEPVA : Direction de la Jeunesse, de l’Education Populaire et de la Vie Associative.