La tacite reconduction dans la Loi Hamon
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La tacite reconduction dans la Loi Hamon
Loi Hamon : focus sur la tacite reconduction Fiche rédigée par l’équipe éditoriale de WebLex Dernière vérification de la fiche : 16/04/2014 Dernière mise à jour de la fiche : 16/04/2014 Sources : Loi n° 2014-344 relative à la consommation du 17 mars 2014 La Loi relative à la consommation, dite « Loi Hamon », revient sur votre obligation d’informer vos clients avec lesquels vous avez conclu un contrat tacitement reconductible : quelles sont vos nouvelles obligations à ce sujet ? Reconduction tacite : une information ciblée Un contrat renouvelable par tacite reconduction suppose qu’à son terme il soit reconduit dans les mêmes conditions sans que les contractants n’aient à s’entendre à nouveau sur les termes du contrat : concrètement, une fois que le contrat est conclu et signé, il s’applique tant que l’une ou l’autre des parties ne l’a pas dénoncé. Lorsqu’un contrat de ce type est conclu avec un consommateur (entendez par là une personne qui n’agit pas dans le cadre d’une activité professionnelle), la Loi offre une protection : le professionnel doit informer son client de la possibilité qu’il a de ne pas reconduire le contrat, au plus tôt 3 mois et au plus tard 1 mois avant la date limite prévue au contrat. De nouvelles obligations s’imposent à vous désormais dans l’hypothèse où vous concluez ce type de contrat avec des particuliers. Tout d’abord, l’information selon laquelle votre client est autorisé à ne pas reconduire le contrat doit être effectuée par courrier nominatif ou par mail dédié, et ce de manière claire et compréhensible. En outre, vous devrez indiquer dans ce courrier ou dans ce mail, la date limite de résiliation dans un cadre apparent. Ensuite, pour les contrats conclus depuis le 19 mars 2014, vous devez reproduire intégralement la mention suivante : «Le professionnel prestataire de services informe le consommateur par écrit, par lettre nominative ou courrier électronique dédié, au plus tôt trois mois et au plus tard un mois avant le terme de la période autorisant le rejet de la reconduction, de la possibilité de ne pas reconduire le contrat qu'il a conclu avec une clause de reconduction tacite. Cette information, délivrée dans des termes clairs et compréhensibles, mentionne, dans un encadré apparent, la date limite de résiliation. Lorsque cette information ne lui a pas été adressée conformément aux dispositions du premier alinéa, le consommateur peut mettre gratuitement un terme au contrat, à tout moment à compter de la date de reconduction. Les avances effectuées après la dernière date de reconduction ou, s'agissant des contrats à durée indéterminée, après la date de transformation du contrat initial à durée déterminée, sont dans ce cas remboursées dans un délai de trente jours à compter de la date de résiliation, déduction faite des sommes correspondant, jusqu'à celle-ci, à l'exécution du contrat. A défaut de remboursement dans les conditions prévues ci-dessus, les sommes dues sont productives d'intérêts au taux légal. Les dispositions du présent article s'appliquent sans préjudice de celles qui soumettent légalement certains contrats à des règles particulières en ce qui concerne l'information du consommateur. Les trois alinéas précédents ne sont pas applicables aux exploitants des services d'eau potable et d'assainissement. Ils sont applicables aux consommateurs et aux nonprofessionnels.» Si vous ne respectez pas ce formalisme, le consommateur sera libre de rompre le contrat à tout moment (et réclamer les éventuelles sommes versées d’avance). Mettez en place systématiquement une procédure qui vous rappelle l’obligation de prévenir par courrier nominatif ou mail dédié l’échéance du contrat et la possibilité de ne pas reconduire un contrat renouvelable par tacite reconduction ! Loi Hamon : le client est roi ?Loi Hamon : du nouveau sur les délais de livraisonLoi Hamon : 14 jours pour se rétracter !