(59) Un Leclerc à Feignies : la détermination de Jean
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(59) Un Leclerc à Feignies : la détermination de Jean
La Voix du Nord (Nord) 16/12/2012 page 13 (59) Un Leclerc à Feignies : la détermination de Jean Jarosz sera-t-elle suffisante ? C'était sa dernière carte, la réunion de la dernière chance. Jean Jarosz a tout tenté, hier après-midi, pour qu'enfin, après dix ans de tergiversation, un magasin Leclerc soit implanté à Feignies, le long de la route de Valenciennes. Le député et président de l'Agglo Rémi Pauvros est resté diplomate, mais la réponse qui sera officielle vendredi devrait être celle du refus... La sécheresse des textes et du fonctionnement des institutions face à l'émotion d'un combat vieux de dix ans qui semble conduire à la défaite... Sensible réunion publique que celle d'hier, en mairie de Feignies, où le maire, Jean Jarosz, a une fois de plus (et la dernière fois peut-être) tenté d'obtenir l'implantation d'un magasin Leclerc dans sa commune. Il était entouré de Rémi Pauvros, député et président de l'Agglo, et de Christophe Di Pompeo, chargé du développement économique ; tous deux bien embêtés de dire une fois de plus à Jean Jarosz que son Leclerc a peu de chance de sortir de terre... Même la salle n'était pas entière acquise au maire de Feignies, hier : des salariés de Carrefour Maubeuge ont dit la crainte qu'ils avaient de voir un Leclerc arriver (« C'est 46 emplois en moins », a asséné l'un d'eux) ou reprendre le Carrefour de Maubeuge (« Leur convention collective est moins bonne que la nôtre ! »). Il y a déjà assez de surfaces commerciales comme cela dans le secteur, a dit en substance Rémi Pauvros, accablant ses prédécesseurs qui, à son sens, ont laissé Auchan Louvroil vampiriser les centre-villes et détruire la cohésion du territoire. « Soyons prudents, a-t-il dit, nos enfants géreront les friches commerciales ! » Surtout, le terrain où Jean Jarosz aimerait que Leclerc s'installe est réservé à l'industrie. Un équipement commercial à la place, et c'est 230 000 euros de subventiosn européennes qui disparaissent... Très clairement, Rémi Pauvros a dit qu' à l'occasion du vote de vendredi, concernant l'implantation de ce Leclerc, il s'abstiendra... L'absence de Leclerc à Feignies serait, pour Jean Jarosz, « le 21e plan social depuis 1977 que je suis maire. Les 150 emplois du magasin sont une faible compensation des 3 800 emplois perdus dans la commune. Grévaux-les-Guides, c'était des friches. La Safda, c'était un chemin de fermier. Seuls, nous avons acheté ces friches. On a sué sang et eau pendant quinze ans ! Quand les premiers emplois sont arrivés, les mêmes maires qui ne voulaient pas nous suivre ont dit que Feignies avait tout. » L'histoire est parfois cruelle quand elle se répète. TV. T. D549A4E154604A08F04228A4770A55603695B815912F27555504AD0 Toute reproduction est interdite, sauf autorisation expresse auprès d'un gestionnaire des droits.