CPGE Lycée technique Mohammedia Classe: TSI
Transcription
CPGE Lycée technique Mohammedia Classe: TSI
CPGE Lycée technique Mohammedia Classe: TSI-spé1 Devoir libre n◦ 2 Année: 2016-2017 Mathématiques Corrigé Exercice 1: A) 1) Calculons le polynôme caractéristique de A (donc aussi de f ) : 8 − X 4 −7 −4 − X 8 = X(X − 1)(X − 4). Pf (X) = PA (X) = det(XI − A) = − −8 0 0 1 − X Ainsi, Pf est scindé à racines simples, donc f est diagonalisable . 2) L’étude des sous-espaces propres donne : E0 (f ) = V ect(v1 ) avec v1 = (1, −2, 0), E1 (f ) = V ect(v2 ) avec v2 = (1, 0, 1), E4 (f ) = V ect(v3 ) avec v3 = (1, −1, 0). 0 Dans ce cas, la matrice D est donnée par : D = 0 0 0 1 0 0 0. 4 3) La formule de changement de base donne : A = P DP −1 , et donc Am = P Dm P −1 −1 4) En utilisant par exemple la méthode du pivot de Gauss, on trouve : P −1 = 0 2 Après calculs, on trouve que la matrice de f m dans la base canonique est : 2 · 4m 4m 1 − 2 · 4m 0 0 0 2 · 4m . Am = P · 0 1 0 · P −1 = −2 · 4m −4m m 0 0 1 0 0 4 . −1 0 1 1 1 . −2 En particulier, on vérifie que cela redonne A pour m = 1. 5) Soit M = (mij )1≤i,j≤3 une matrice qui commute avec D. On écrit que M D = DM , ce qui donne mij = 0 si i 6= j. Donc nécessairement, M est une matrice diagonale. Réciproquement, toute matrice diagonale commute avec D qui est elle-même diagonale. Finalement, les matrices qui commutent avec D sont les matrices diagonales . 6) On a HD = DH = H 3 , donc H et D commutent . 7) D’après les questions 5) et 6), si H 2 H 2 = D donne également : 0 0 H = 0 ±1 0 0 = D, alors H est une matrice diagonale. La condition 0 0 (ce qui fournit 4 solutions). ±2 Pour obtenir les matrices solutions dans la base canonique, on effectue un changement de base : les matrices solutions sont données par P · H · P −1 , où H est l’une des 4 solutions précédentes. Après calculs, on obtient à nouveau 4 solutions, qui sont : 4 2 −3 4 2 −5 ± −4 −2 4 ;± −4 −2 4 0 0 1 0 0 −1 B) 1) On trouve pour tout entier m ≥ 1 : J m = 3m−1 J . 2) Travaillons avec les matrices A et J. On a A = J + I3 . Comme J et I3 commutent, la formule du binôme donne : ! m m X X m m 1 ∀m ∈ N∗ , Am = (I3 + J)m = J k = I3 + · 3k−1 J = I3 + (4m − 1)J. k k 3 k=0 k=1 Si on revient aux endomorphismes, cela donne : pour tout m ∈ N∗ , f m = id + 13 (4m − 1)j . Evidemment, cette relation est encore valable pour m = 0 (car dans ce cas, on a id= id). http://mathscpge.wordpress.com 1 CPGE Lycée technique Mohammedia Classe: TSI-spé1 Devoir libre n◦ 2 Année: 2016-2017 Mathématiques 3) Un calcul du polynôme caractéristique de A donne : Pf (X) = PA (X) = (X − 1)2 (X − 4). Donc f admet les deux valeurs propres λ = 1 et µ = 4 . 4) D’après la question 2), on peut écrire f m = 1m (id − 31 j) + 4m ( 13 j) pour tout entier m ≥ 0. En posant p = id − 13 j et q = 13 j, on obtient l’existence de la décomposition voulue . De plus, on a nécessairement id = p + q (pour m = 0) et f = p + 4q (pour m = 1). Donc p = 31 (4id − f ) et q = 13 (f − id), d’où l’unicité de cette décomposition . Enfin, comme id et j sont deux endomorphismes linéairement indépendants (d’après leur écriture matricielle), il en est de même pour p et q. 5) On obtient, en utilisant les expressions de p et q trouvées à la question précédente : p2 = p, q 2 = q, p ◦ q = q ◦ p = 0. Soit maintenant h = α · p + β · q tel que h2 = f . D’après les relations précédentes, on a h2 = α2 · p + β 2 · q = f = p + 4q. Comme (p, q) est une famille libre, cette égalité équivaut à α2 = 1 et β 2 = 4. Donc il y a 4 endomorphismes h solutions, donnés par : h = ±p ± 2q . 6) On détermine les sous-espaces propres de f : E1 (f ) = V ect(w1 , w2 ) avec w1 = (1, −1, 0) et w2 = (0, 1, −1), E4 (f ) = V ect(w3 ) avec w3 = (1, 1, 1). Comme dim(E1 (f )) + dim(E4 (f )) = 3 = dim(R3 ), f est diagonalisable. Et (w1 , w2 , w3 ) est une base de vecteurs propres pour f . Notons Bd = (w1 , w2 , w3 ). Alors : 1 0 0 1 0 0 0 D = 0 1 0 , MBd (p) = 0 1 0 et MBd (q) = 0 0 0 4 0 0 0 0 0 7) On peut prendre par exemple : K = 1 1 0 0 et Y = 1 0 1 0 0 0 0 0 0 0 . 1 0 0. 2 8) Soit h l’endomorphisme de R3 dont la matrice dans la base Bd est Y . Alors h2 = f car Y 2 = D. Et h n’est pas combinaison linéaire de p et q, car Y n’est pas combinaison linéaire de leurs matrices (vues précédemment) dans la base Bd . 9) Soit h tel que h2 = f . Comme f est diagonalisable et que ses valeurs propres sont 1 et 4, le polynôme Q1 (X) = (X − 1)(X − 4) est un polynôme annulateur de f , donc de h2 . Donc le polynôme Q2 (X) = (X 2 − 1)(X 2 − 4) = (X − 1)(X + 1)(X − 2)(X + 2) est un polynôme annulateur de h. Or ce polynôme est scindé à racines simples, donc , h est diagonalisable. ( cette question est hors programme de TSI ) Exercice 2: 1. a) AM − M B est bien une matrice de E donc ϕA,B est une application de E dans E. Soient K et L deux matrices de E et a et b deux réels. On a : ϕA,B (aK+bL) = A(aK+bL)−(aK+bL)B = aAK+bAl−aKB−bLB = a(AK−KB)+b(AL−LB) = aϕA,B (K Donc ϕA,B est une application linéaire. ϕA,B est bien un endomorphisme de E. On remarque alors que VA,B = ker(ϕA,B ) donc VA,B est un sous-espace vectoriel de E. b) On a : 2 0 = 2U1 − U3 −1 0 −2 0 ϕA,B (U2 ) = = −2U1 − U4 0 −1 −1 0 ϕA,B (U3 ) = = −U1 + 2U3 2 0 0 −1 ϕA,B (U4 ) = = −U2 − 2U3 −2 0 ϕA,B (U1 ) = http://mathscpge.wordpress.com 2 CPGE Lycée technique Mohammedia Classe: TSI-spé1 Devoir libre n◦ 2 2 0 Donc M(ϕA,B ) = −1 0 −2 0 0 −1 −1 0 2 0 Année: 2016-2017 Mathématiques 0 −1 . −2 0 Utilisons la méthode du pivot de Gauss 2 −2 −1 0 0 0 −1 0 2 0 −1 0 ↓ 2 −2 −1 0 −1 0 −1 0 2 0 0 0−1 ↓ 2 −2 −1 0 −1 0 0 −2 3 0 0 0−1 ↓ 2 −2 −1 0 −1 0 0 0 3 0 0 0−1 pour savoir si M(ϕA,B ) est inversible : 0 −1 −2 0 0 0 −2 L2 ↔ L4 0 0 −4 L3 ← 2L3 + L1 0 0 −4 L3 ← L3 − 2L2 Donc M(ϕA,B ) est équivalente à une matrice sans 0 sur sa diagonale donc elle est inversible. On peut donc en déduire que ϕA,B est bijective et en particulier injective. Donc ker(ϕA,B ) = {0} et donc VA,B = {0}. 2. a) 1 0 x y x = 0 r z t z x y x sy ⇔ = rz rt z st x=x y = sy ⇔ rz = z rt = st (1 − s)y = 0 (1 − r)z = 0 ⇔ (r − s)t = 0 y = 0 car s 6= 1 z = 0 car r 6= 1 ⇔ t = 0 car s 6= r M ∈ VD,∆ ⇔ y t 1 0 0 s x 0 0 0 1 0 b) On a donc VD,∆ = vect = vect(U1 ). 0 0 (U1 ) est une famille génératrice de VD,∆ et c’est une famille libre car formée d’un seul vecteur non nul. Donc (U1 ) est une base de VD,∆ . Donc M ∈ VD,∆ ⇔ M = http://mathscpge.wordpress.com 3 CPGE Lycée technique Mohammedia Classe: TSI-spé1 Devoir libre n◦ 2 Année: 2016-2017 Mathématiques 3. a) On a : a−λ 1−a λI − A = b 1−b−λ b 1−b−λ ⇔ L1 ↔ L2 a−λ 1−a b 1−b−λ ⇔ L2 ← (λ − a)L1 + bL2 0 −λ2 + (1 + a − b)λ + b − a Donc les valeurs propres de A sont les racines de λ2 − (1 + a − b)λ − b + a qui sont bien 1 et a − b. On sait que a − b 6= 1 donc A admet deux valeurs propres distinctes et comme A ∈ M2 (R) on a donc que A est diagonalisable. Ainsi il existe une matrice P inversible telle que D= P −1 AP où D est la matrice diagonale 1 0 des valeurs propres c’est-à-dire : D = . 0 a−b b) On peut effectuer le même calcul qu’à la question précédente en remplaçant a par c et b par d. Ainsi il existe une matrice Q inversible telle que ∆= Q−1 BQ où ∆ est la matrice diagonale 1 0 des valeurs propres c’est-à-dire : ∆ = . 0 c−d −1 c) M ∈ VA,B ⇔ AM = M B ⇔ P DP −1 M = M Q∆Q ⇔ DP −1 M Q = P −1 M Q∆ ⇔ x 0 P −1 M Q ∈ VD,∆ Or on a vu que M 0 ∈ VD,∆ ⇔ M 0 = avec x ∈ R. 0 0 x 0 Donc M ∈ VA,B ⇔ M = P Q−1 = xP U1 Q−1 0 0 Ainsi VA,B est le sous-espace engendré par la famille (P U1 Q−1 ). De plus P U1 Q−1 6= 0 car P et Q sont inversibles et U1 6= 0. Donc (P U1 Q−1 ) est une base de VA,B . 4. a) Donc M ∈ VD,∆ u 0 x y x y v M ∈ VD,∆ ⇔ = 0 r z t z t 0 ux uy vx sy ⇔ = rz rt vz st ux = vx uy = sy ⇔ rz = vz rt = st (u − v)x = 0 (u − s)y = 0 ⇔ (r − v)z = 0 (r − s)t = 0 x = 0 car u 6= v y = 0 car s 6= 1 ⇔ z = 0 car r 6= 1 t = 0 car s 6= r 0 0 ⇔M = 0 0 0 s On a donc VD,∆ = {0}. b) Si A et B sont diagonalisable alors elles admettent chacune deux valeurs propres. Notons u et r les valeurs propres de A et v et s celles que B. Si de plus A et B n’ont pas de valeurs propres en commun alors on a u 6= v, u 6= s, r 6= v et r 6= s. De plus il existe P inversible et Q inversibles tels que A = P DP −1 et B = Q∆Q−1 . On a alors : M ∈ VA,B ⇔ AM = M B ⇔ P DP −1 M = M Q∆Q−1 ⇔ DP −1 M Q = P −1 M Q∆ ⇔ P −1 M Q ∈ VD,∆ Et comme VD,∆ = {0} on a donc P −1 M Q = 0 et ainsi M = 0. Donc VA,B = {0}. http://mathscpge.wordpress.com 4