Nous allons aider l`Afrique à se développer, à
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Nous allons aider l`Afrique à se développer, à
«Nous allons aider l'Afrique à se développer, à combattre la maladie, la pauvreté»… (Nicolas SARKOZY, dans son discours d’investiture) En 1994, avant sa mort, Mano Dayak, dans un de ses ouvrages, évoquait les témoignages de soutien de ses amis en ces termes : «Ces voix [qui] forment un chœur pour faire reculer le maléfice, pour empêcher la disparition des Touareg.». Aujourd’hui l’histoire se répète, les médias se taisent, le monde entier, de par son silence, encourage … Rappel des faits : La région d’Agadez, située dans le Nord du Niger, a été le théâtre d’une rébellion touarègue, au début des années 9O. Elle a donné lieu à la signature, le 24 avril 1995, de l’Accord de paix entre le gouvernement et les ex-rebelles, sous l’égide de la communauté internationale. Dans cette région (voir carte), des compagnies étrangères possèdent des permis d’exploitation de l’uranium et de prospection pétrolière : AREVA, en particulier, exploite l’uranium dans la région d’Arlit. Depuis février : des attaques par les hommes du Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) visent des cibles militaires pour faire entendre des revendications qui s’inscrivent dans la continuité des accords signés (mais) et non appliqués. Parmi les revendications, certaines concernent, justement, l’exploitation des ressources minières dans le Nord du pays où AREVA est invitée à observer les règles élémentaires de protection des travailleurs et des habitants de la région (exposés à des taux de radioactivités anormalement élevés). Appel lui est également lancé à embaucher, dans la limite de leurs compétences, les autochtones parmi ses employés. L’idée d’une lutte armée ne fait pas l’unanimité au Niger mais les injustices dont sont victimes les populations du nord et le refus catégorique, opposé par le pouvoir de Niamey d’engager toute négociation, ont contribué à gonfler les rangs du MNJ. AREVA, l’armée nigérienne et le pouvoir de Niamey se soutiennent mutuellement dans cette phase critique : les uns, pour préserver leurs intérêts et les autres, pour en finir avec des populations qui revendiquent leur juste droit à mieux vivre. Des accrochages faisant plusieurs morts ont eu lieu dans le Nord du pays, entre l’armée et le MNJ. Suite à cela, des populations civiles ont été prises pour cible par l’armée nigérienne, des campements déplacés… Le samedi 16 juin, le Chef de l'Etat Nigérien, son Ministre de l'Intérieur et le Commandant de Zone militaire d'Agadez ont confirmé successivement la mort des trois 3 civils qui étaient recherchés depuis plusieurs jours par leurs familles respectives. Ses hommes innocents ont été exécutés dans des conditions indignes d’une armée pour avoir « participé à la mort de 18 militaires tombés lors d’un accrochage ayant opposé les Combattants du MNJ (Mouvement des Nigériens pour la Justice) aux FAN (forces armées nigériennes) » peu de temps avant. Les victimes : Sidi Mohamed Imolan dit Kalakoua (photo), Abtchaw Kounfi, Aoussouk Kounfi, Des vieillards ! dont deux souffrant d’handicaps. Ils pouvaient difficilement être tenus comme les auteurs d’un quelconque acte de terrorisme. Cet acte de répression contre des civils innocents est vécu comme une provocation par les populations locales. Il est susceptible de faire basculer le conflit (opposant jusque-là uniquement les forces militaires en présence) en conflit généralisé. Cet acte ignoble et incompréhensible replonge le Nord Niger dans son passé pas si lointain…TCHIN TABARADEN (1990) n’est pas si loin…. Ce meurtre n’a pas été condamné, ni au Niger, ni même par les instances internationales et encore, moins par la France. Différentes sources font état d’autres exactions et meurtres contre des civils dans le Nord. La peur gagne les habitants de la région qui souffrent déjà de la sécheresse et de conditions de vie difficiles. Ce conflit a fait de nombreuses victimes, du côté des Forces Armées Nigériennes (FAN) comme du Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ). Des négociations étaient annoncées avant la confirmation officielle de la mort dramatique des trois nigériens. Elle a pour devoir d’informer et déployer tous les efforts nécessaires, notamment par ces instances diplomatiques, pour engager une démarche de médiation et, trouver une solution juste et pacifique, afin de protéger les populations civiles et d’asseoir une paix définitive au Niger. Ces crimes ne peuvent restés impunis. Dans ce monde où l’information circule, nul n’à le droit d’ignorer que des vieillards, des enfants, et des femmes vont être soumis à l’arbitraire pris en otage par un régime qui état sensé se diriger vers une voie démocratique. Le contribuable français doit connaître la position de la France sur les stratégies employées et les éventuels projets d’intervention militaire au Niger en particulier. Il a le droit de savoir ce qui se passe là-bas à quelques heures de Paris quand il allume la lumière…. Ne nous rendons pas complice d’une injustice flagrante, pour préserver les intérêts de compagnies minières qui entretiennent des appuis politiques pour assouvir leur soif de profit au prix du sang des populations civiles incapables de se défendre. . Malgré les intérêts économiques et stratégiques, notamment en matière d’énergie nucléaire, la France ne peut continuer à encourager ces exactions par la loi du silence. Pour toute information contacter : [email protected]