TISSEO SMTC ===== ANCIEN DEPOT SEMVAT – TOULOUSE (31
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TISSEO SMTC ===== ANCIEN DEPOT SEMVAT – TOULOUSE (31
TISSEO SMTC ===== ANCIEN DEPOT SEMVAT – TOULOUSE (31) PARCELLES SMTC, CIGEP, SEPSO ===== EVALUATION DETAILLEE DES RISQUES ===== RAPPORT D’ETUDE ===== Agence de Toulouse Affaire n° 3 1 5 / 0 5 / 0 0 4 / E Dossier : n ° 3 1 / 0 2 7 2 4 C 19/09/05 Document : 2 3 C . 0 4 . 0 6 1 0 . E . 0 1 . C Nathalie CANCEL Lucie LAMBOLEZ C. MARTINOTTO - 71 C. MARTINOTTO - 60 C. de LA HOUGUE P.DENECHEAU - 59 Vérifié par Approuvé par Contrôle externe Nb. pages P. MONIER B 28/04/05 Nathalie CANCEL Lucie LAMBOLEZ P. MONIER A 20/09/04 Lucie LAMBOLEZ Ind Date Etabli par Modifications Contrôle interne 23C.04.0610.E.01.C 2/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport RESUME NON TECHNIQUE 1. CONTEXTE DE L’ETUDE ET PRINCIPALES HYPOTHESES RETENUES POUR L’EDR TISSEO SMTC envisage de réhabiliter les terrains situés dans la zone industrielle de Langlade à Toulouse qui abritaient notamment l’ancien dépôt de bus SEMVAT détruit par l’explosion d’AZF afin d’y implanter un nouveau dépôt des bus urbains (ateliers, station service, bureaux, parking en extérieur, aménagements paysagers). TISSEO SMTC souhaite toutefois s’assurer de la possibilité d’affecter la zone d’étude à l’usage envisagé, les activités industrielles exercées antérieurement sur le site étant susceptibles d’avoir induit une pollution des sols et des eaux souterraines sur les différentes parcelles concernées par le projet, soit les parcelles SMTC, CIGEP et SEPSO. Dans ce cadre, il a été demandé à ARCADIS : - de quantifier les risques potentiels pour la santé des employés associés aux polluants en présence ; - de préconiser, le cas échéant, les travaux à réaliser ou les mesures à prendre pour permettre la viabilité du projet d’aménagement. Les principales activités qui se sont succédées sur la zone d’étude sont les suivantes : une société de production d’acide sulfurique dans le secteur est du site (depuis 1939) ; la poudrerie nationale qui a poursuivi l’activité de production d’acides sulfurique et nitrique ; la société SEPSO qui fabriquait des sacs en polyéthylène ; TISSEO SMTC (anciennement SEMVAT) qui exploite le site depuis 30 ans comme dépôt de bus ; le Centre Régional d’Innovation et de Transfert de Technologies (CRITT), l’entreprise PROSIM (société de développement de logiciels) et la société LALLEMAND (société de recherche et de production industrielle) respectivement implanté sur la parcelle la CIGEP depuis 1996, 1997 et 1998. Depuis l’explosion d’AZF, en septembre 2001, toute activité a cessé sur la zone d’étude. Les campagnes d’investigations des milieux sols, gaz du sol et eaux souterraines sur les trois parcelles concernées ont été menées : o en 2003, 2004 et 2005 sur la parcelle SMTC (milieux sols, gaz du sol et eaux souterraines) ; o en 2005 sur la parcelle CIGEP (milieux sols et eaux souterraines) ; o en 2003 et 2004 sur la parcelle SEPSO (milieux sols et eaux souterraines). 112 sondages ont été réalisés sur l’ensemble du site, soit une densité moyenne de sondages d’environ 1 sondage pour 950 m² (l’équivalent d’un sondage pour une surface carrée de 10 m de côté). 23C.04.0610.E.01.C 3/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport Ces investigations ont mis en évidence : - la présence ponctuellement dans les sols de certains métaux lourds (arsenic, plomb, chrome…) en concentrations relativement significatives (les teneurs en métaux lourds sont toutefois globalement faibles sur l’ensemble du site, à l’exception de quelques points pépites) ; les hydrocarbures, CAV1, COHV2 et HAP3 étant présents à l’état de traces, - l’absence de pollution significative des eaux souterraines, les métaux, hydrocarbures, CAV, COHV et HAP étant détectés uniquement à l’état de traces. Au regard du projet d’aménagement envisagé par TISSEO SMTC, les deux scénarios pris en compte dans l’étude détaillée des risques sont : o un scénario « industriel intérieur » avec la présence sur le site des employés 8 heures/jour à l’intérieur des bâtiments, 1 heure/jour à l’extérieur, 220 jours/an durant 40 ans ; o un scénario « jardinier » avec la présence sur le site des jardiniers 8 heures/jour à l’extérieur des bâtiments, 40 jours/an durant 40 ans. Les voies d’exposition retenues pour les calculs de risques sont les suivantes : Scénario industriel intérieur Scénario jardinier Inhalation de polluants à l’intérieur des bâtiments sous forme de vapeurs provenant du dégazage des sols X Inhalation de polluants à l’extérieur des bâtiments sous forme de vapeurs provenant du dégazage des sols X Inhalation de polluants à l’intérieur des bâtiments sous forme de vapeurs provenant du dégazage de la nappe phréatique X Inhalation de polluants à l’extérieur des bâtiments sous forme de vapeurs provenant du dégazage de la nappe phréatique X X Ingestion de sols X X Contact cutané avec les sols X X X Les calculs de risques ont été réalisés pour toutes les substances à partir des concentrations maximales détectées dans les sols et les eaux souterraines sur l’ensemble du site (parcelles SMTC, CIGEP et SEPSO). Pour les métaux, un calcul de risques sur la base des concentrations médianes a également été mené. 1 CAV : Composés Aromatiques Volatils tels que les BTEX (Benzène, Ethylbenzène, Toluène, Xylènes) COHV : Composés Organo-Halogénés Volatils tels que les solvants chlorés (trichloréthylène, …) 3 HAP : Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques 2 23C.04.0610.E.01.C 4/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport 2. CARACTERISATION DES RISQUES Sur la base d’hypothèses majorantes en terme de concentrations retenues et de paramètres de transfert et d’exposition, l’étude met en évidence un risque lié à l’ingestion de sols dû à la présence ponctuellement, de fortes teneurs en arsenic dans les sols. Le risque lié à l’ingestion de sols reste toutefois inférieur aux valeurs seuils de la circulaire du MEDD du 10/12/99 sur la base des concentrations médianes en métaux lourds. L’existence d’un risque est liée à la présence simultanée : d’une source de pollution (la présence ponctuellement de fortes teneurs en arsenic) ; d’une voie de transfert (l’ingestion de sol) ; d’une « cible » (les employés du dépôt de bus et les jardiniers en charge de l’entretien des aménagements paysagers). Toute action visant à supprimer ou à modifier l’un de ces trois facteurs est en mesure de supprimer le risque ou de le réduire à une valeur inférieure aux valeurs seuils préconisées dans la circulaire du MEDD du 10/12/99. Il est possible de supprimer le risque par ingestion de sols en recouvrant de façon pérenne le site avec la mise en place : - d’une couche de terre végétale au droit des espaces verts avec la pose d’un géotextile ou d’un grillage avertisseur à l’interface terrains pollués/terrains d’apport sains afin d’alerter les personnes sur le fait qu’elles atteignent une zone polluée, - d’une couche de roulement au droit des voiries et parkings, - de bâtiments. En plus de la mise en œuvre de la couverture de la totalité du site qui à elle seule permet de supprimer tout contact direct avec les sols et donc tout risque lié à l’ingestion de sol, une excavation des terrains superficiels les plus concentrés en arsenic pourra être réalisée. Les concentrations seuils définissant les terres pouvant être excavées sont présentées dans le tableau cidessous. Scénario Seuil Scénario industriel intérieur Arsenic : 320 mg/kg Scénario jardinier Arsenic : 148 mg/kg Le scénario jardinier est le plus contraignant pour la définition du seuil en arsenic. 23C.04.0610.E.01.C 5/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport 3. CONCLUSION Le projet d’aménagement d’un dépôt de bus par TISSEO sur les 3 parcelles SMTC, CIGEP et SEPSO est compatible avec l’état du site, et ce d’autant plus que les aménagements prévus permettent d’obtenir une sécurité sanitaire maximale par la mise en place d’une couverture pérenne des terrains non bâtis, soit l’apport : de terre végétale sur un minimum de 30 centimètres au droit des espaces verts et la pose d’un géotextile ou d’un grillage avertisseur à l’interface des terrains en place et des terrains d’apport ; d’une couche de roulement au niveau des zones de voiries et parking. La couverture du site selon les modalités ci-dessus décrites est, à elle seule, suffisante pour supprimer tout risque pour la santé des employés dans le cadre du projet. Au droit des zones actuellement affleurantes et devant être remaniées dans le cadre des travaux de reconstruction, TISSEO propose, au surplus, de procéder ponctuellement à l’excavation des terrains non bâtis dont la concentration en arsenic dépasse la valeur de 148 mg/kg correspondant au scénario « jardinier ». Il pourrait être utile de cartographier les zones polluées et la nature des polluants présents, ceci afin de préparer et de mettre en œuvre procédure spéciale en cas de terrassements ultérieurs sur le site (excavation des terrains par couches, stockage séparément des éventuels terrains propres de couverture, remblaiement en respectant l’ordre initial des couches, précautions d’hygiène et de sécurité à respecter, évacuation des terrains pollués en filière agréée). ARCADIS ESG attire l’attention de TISSEO SMTC sur le fait que toute modification du projet d’aménagement (usage des eaux de la nappe, implantation d’un logement de fonction, …) devra faire l’objet d’une étude complémentaire. **** 23C.04.0610.E.01.C 6/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport SOMMAIRE 1. Introduction ..............................................................................................................................................10 2. Etat des connaissances .............................................................................................................................10 2.1. Présentation du site .............................................................................................................................10 2.2. Historique du site................................................................................................................................11 Les zones de pollution potentielle recensées sur les différentes parcelles sont présentées dans les tableaux ci-après. .......................................................................................................................................13 2.3. Données géologiques et hydrogéologiques.........................................................................................14 2.3.1. Géologie ......................................................................................................................................14 2.3.2. Hydrogéologie .............................................................................................................................14 3. Conclusions du diagnostic .......................................................................................................................15 3.1. Investigations sur les sols ...................................................................................................................15 3.1.1. Investigations réalisées................................................................................................................15 3.1.2. Nature des terrains identifiés.......................................................................................................16 3.1.3. Niveau de contamination des sols ...............................................................................................16 3.2. Investigations sur les eaux ..................................................................................................................25 3.2.1. Investigations réalisées................................................................................................................25 3.2.2. Résultats des investigations.........................................................................................................25 3.2.3. Investigations sur les eaux superficielles ....................................................................................26 4. Projet d’aménagement de la zone d’étude.............................................................................................26 5. Identification des dangers .......................................................................................................................26 5.1. Méthodologie ......................................................................................................................................26 5.2. Milieux retenus ...................................................................................................................................27 5.3. Substances retenues ............................................................................................................................27 5.4. Etude de la toxicité des substances.....................................................................................................27 5.5. Les relations dose-effets .....................................................................................................................36 5.5.1. Définitions ...................................................................................................................................36 5.5.2. Tableau de synthèse des Valeurs Toxicologiques de Référence retenues ..................................36 6. Estimation de l’exposition – Schéma conceptuel...................................................................................39 6.1. Méthodologie ......................................................................................................................................39 6.2. Schéma conceptuel .............................................................................................................................41 6.3. Scénarios retenus ................................................................................................................................41 6.4. « Cibles » potentielles.........................................................................................................................41 6.5. Voies d’exposition ..............................................................................................................................41 6.5.1. Voies d’exposition non retenues .................................................................................................42 6.5.2. Voies d’exposition retenues ........................................................................................................42 6.5.3. Concentrations retenues pour les calculs de risques ...................................................................43 7. Estimation de l’exposition ......................................................................................................................46 7.1. Evaluation des concentrations dans l’air ............................................................................................46 7.1.1. Calcul du flux de polluant provenant du sol................................................................................47 7.1.2. Concentration dans l’air extérieur ...............................................................................................47 7.1.3. Concentration dans l’air intérieur d’un bâtiment ........................................................................48 23C.04.0610.E.01.C 7/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport 7.1.4. Application au site.......................................................................................................................49 7.2. Calcul de la dose journalière d’exposition .........................................................................................50 7.2.1. Ingestion ......................................................................................................................................50 7.2.2. Contact cutané .............................................................................................................................50 7.2.3. Inhalation.....................................................................................................................................51 7.3. Synthèse des paramètres de modélisation et d’exposition..................................................................52 8. Calcul de risque ........................................................................................................................................53 8.1. Calculs réalisés à partir des concentrations maximales......................................................................54 8.1.1. Scénario industriel intérieur ........................................................................................................54 8.1.2. Scénario jardinier ........................................................................................................................56 8.2. Calculs réalisés à partir des concentrations médianes en métaux ......................................................58 8.2.1. Scénario industriel intérieur ........................................................................................................58 8.2.2. Scénario jardinier ........................................................................................................................59 9. Incertitudes ...............................................................................................................................................61 9.1. Incertitudes liées à l’échantillonnage..................................................................................................61 9.2. Incertitudes entourant la sélection des VTR......................................................................................62 9.2.1. Généralités sur la sélection des VTR ..........................................................................................62 9.2.2. Cas particulier des VTR contact cutané ......................................................................................62 9.2.3. Cas particulier des VTR du mercure ...........................................................................................62 9.2.4. Cas particulier des VTR du tétrachloroéthylène .........................................................................63 9.3. Incertitudes liées aux paramètres de modélisation de l'exposition .....................................................63 9.3.1. La surface de peau exposée .........................................................................................................63 9.3.2. Volume d’air inhalé.....................................................................................................................63 9.3.3. Le facteur d’adhérence du sol sur la peau ...................................................................................64 9.3.4. Quantité de sol ingéré..................................................................................................................64 9.4. Incertitudes sur le modèle d’exposition..............................................................................................64 9.5. Incertitudes liées aux paramètres de modélisation des transferts de polluants ..................................65 9.5.1. Nature du sol................................................................................................................................65 9.5.2. Taux de renouvellement d'air dans le bâtiment ...........................................................................66 9.5.3. Les paramètres liés aux fondations du bâtiment .........................................................................66 9.5.4. Différence de pression air du bâtiment/air du sol .......................................................................66 10. Synthèse des risques liés au site dans l’état actuel (risques sans mesure correctrice) ....................67 11. gestion des risques ..................................................................................................................................68 12. Conclusion et servitudes ........................................................................................................................69 23C.04.0610.E.01.C 8/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport ANNEXES Annexe 1 : Plan de situation du site...............................................................................................................10 Annexe 2 : Cartes de synthèse des données historiques ................................................................................11 Annexe 3 : Cartes piézométriques interprétatives (novembre 2003, février 2004 et janvier 2005) ..............14 Annexe 4 : Plan d’implantation des investigations réalisées sur les sols, les gaz du sol et les eaux souterraines en 2003, 2004 et 2005........................................................................................................15 Annexe 5 : Tableaux récapitulatifs des analyses sur les sols.........................................................................16 Annexe 6 : Cartographie des teneurs en plomb dans les sols ........................................................................20 Annexe 7 : Cartographie des teneurs en arsenic dans les sols .......................................................................20 Annexe 8 : Cartographie des teneurs en mercure dans les sols .....................................................................20 Annexe 9 : Cartographie des teneurs en tétrachloroéthylène dans les sols....................................................22 Annexe 10 : Tableaux récapitulatifs des analyses sur les gaz du sol.............................................................24 Annexe 11 : Tableaux récapitulatifs des analyses sur les eaux souterraines .................................................25 Annexe 12 : Plan d’aménagement du dépôt TISSEO SMTC ........................................................................26 Annexe 13 : Toxicologie détaillée des substances.........................................................................................27 Annexe 14 : VTR disponibles dans la littérature pour les substances retenues dans cette étude..................36 Annexe 15 : Justification du choix des VTR .................................................................................................36 Annexe 16 : Schéma conceptuel « usage industriel intérieur » .....................................................................41 Annexe 17 : Schéma conceptuel « usage jardinier »......................................................................................41 Annexe 18 : Répartition des coupes hydrocarbures dans les sols..................................................................43 Annexe 19 : Feuilles RISC 4 - Calcul des transferts......................................................................................53 Annexe 20 : Calcul des DJE et du risque associé pour le scénario industriel intérieur (concentrations maximales) .............................................................................................................................................54 Annexe 21 : Calcul des DJE et du risque associé pour le scénario jardinier (concentrations maximales) ...56 Annexe 22 : Calcul des DJE et du risque associé pour le scénario industriel intérieur (concentrations médianes en métaux et maximales pour les autres substances) .............................................................58 Annexe 23 : Calcul des DJE et du risque associé pour le scénario jardinier (concentrations médianes en métaux et maximales pour les autres substances) ..................................................................................59 Annexe 24 : Calcul des seuils de risques spécifiques ....................................................................................68 Annexe 25 : Cartographies des zones au droit desquelles les teneurs en arsenic sont supérieures à 148 mg/kg...............................................................................................................................................68 Annexe 26 : Proposition d’implantation des piézomètres de suivi de la qualité des eaux souterraines ........69 23C.04.0610.E.01.C 9/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport GLOSSAIRE BTEX : COHV : CAV : COV : Benzène, toluène, éthylbenzène, xylènes Composés organo-halogénés volatils (solvants chlorés) Composés Aromatiques Volatils (dont BTEX) Composés organo-volatils (CAV + OHV = solvants) CPG : Chromatographie en Phase Gazeuse CR : DRo,i,c : EDR : ERI : ERUo,i,c : GIF : HAP : HCT : IR : LD : MEDD : OMS : PCB : Pz : SC : SI : SNC : SNP : SR : TEF : Concentration de référence – exprimée en mg ou Xg/m3 Dose de référence (orale, inhalation, cutanée) – exprimée en mg/kg/j Evaluation détaillée des risques Excès de risque individuel Excès de risque unitaire (oral, inhalation, cutané) – exprimé en (mg/kg/j) Facteur d’absorption gastro-intestinale Hydrocarbures aromatiques polycycliques (goudrons) Hydrocarbures totaux Indice de risque Limite de détection Ministère de l’écologie et du développement durable Organisation mondiale de la santé Polychlorobiphényls Piézomètre Système cardiovasculaire Système immunitaire Système nerveux central Système nerveux périphérique Système respiratoire Facteur d’équivalence toxique TGI : Tractus gastro-intestinal UCL95 : USEPA : VTR : Intervalle de confiance à 95 % Agence de protection de l’environnement américaine Valeur toxicologique de référence 23C.04.0610.E.01.C 10/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport 1. INTRODUCTION Dans le cadre de la réhabilitation de l’ancien dépôt de bus TISSEO SMTC, situé sur la zone industrielle de Langlade à Toulouse (31), ARCADIS ESG a été consulté pour réaliser une évaluation détaillée des risques du site. Les parcelles concernées par le projet sont : Parcelle SMTC (ancien dépôt TISSEO SMTC), Parcelle CIGEP, Parcelle SEPSO. TISSEO SMTC souhaite s’assurer de la possibilité d’affecter le site à l’usage envisagé, c'est-à-dire au garage et à la maintenance des bus urbains. En effet, les activités industrielles exercées successivement sur le site sont susceptibles d’avoir induit une pollution des sols et des eaux souterraines. Dans ce cadre, il a été demandé à ARCADIS : - de quantifier les risques potentiels pour la santé des employés associés aux polluants en présence ; - de préconiser, le cas échéant, les travaux à réaliser ou les mesures à prendre pour permettre la viabilité du projet d’aménagement. La présente étude, qui concerne les parcelles SMTC, CIGEP et SEPSO : présente les données historiques concernant les activités passées sur le site ; reprend les données relatives aux investigations menées sur les parcelles SMTC, CIGEP et SEPSO 2004 (Cf. rapports : Recherche de pollution n°315.03.0051.E.1.A du 08/12/03 et Diagnostic approfondi n°315.04.0024.E.1.A du 05/08/04), précise la nature et la localisation des pollutions identifiées, présente le projet d’aménagement du dépôt de bus TISSEO, donne les résultats des calculs de risques réalisés pour les scénarios pris en compte, sur la base de l’ensemble des données disponibles, définit les actions à mener permettant de rendre le site compatible avec l’usage envisagé. 2. ETAT DES CONNAISSANCES 2.1. Présentation du site Annexe 1 : Plan de situation du site La zone d’étude a une superficie totale de 10.8 hectares répartie de la manière suivante : parcelle SMTC : 9,4 ha ; parcelle CIGEP : 0,5 ha ; parcelle SEPSO : 0,9 ha. 23C.04.0610.E.01.C 11/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport Selon la carte IGN n°2143O, l’établissement TISSEO SMTC est localisé au sud de la commune de Toulouse, en rive gauche du bras inférieur de la Garonne (distant d’environ 400 m) et à une altitude comprise entre 140 et 145 m NGF. Il est cerné successivement : à l’est, par la route départementale 120 (Toulouse-Muret) et par une zone d’activités détruite à la suite de l’explosion de septembre 2001 ; à l’ouest par l’autoroute A64 Toulouse-Bayonne, puis par un stade et un espace vert ; au nord par la ligne SNCF Toulouse-Bayonne, la rocade Toulousaine, une zone d’activités avec des habitats collectifs ; au sud par l’Hôpital MARCHANT et une zone industrielle. La majorité des installations du site a été démolie, suite à l’explosion de l’usine AZF hormis, sur les parcelles SMTC et CIGEP : quelques bureaux ; un dépôt enterré d’hydrocarbures ; une aire de lavage des véhicules avec son séparateur à hydrocarbures ; des fosses de vidange. Autour de ces installations, les surfaces sont recouvertes d’enrobé et/ou de dalles en béton. Aucune dalle ou couverture d’enrobé n’est actuellement présente sur la parcelle SEPSO car ces revêtements ont été retirés en 2003-2004. Actuellement, le site est à l’état de friche. 2.2. Historique du site Annexe 2 : Cartes de synthèse des données historiques Les principales activités qui se sont succédées sur la zone d’étude sont les suivantes : une société de production d’acide sulfurique dans le secteur est du site (depuis 1939) ; la poudrerie nationale qui a poursuivi l’activité de production d’acides sulfurique et nitrique ; la société SEPSO qui fabriquait des sacs en polyéthylène ; TISSEO SMTC (anciennement SEMVAT) qui exploite le site depuis 30 ans comme dépôt de bus ; le Centre Régional d’Innovation et de Transfert de Technologies (CRITT), l’entreprise PROSIM (société de développement de logiciels) et la société LALLEMAND (société de recherche et de production industrielle) respectivement implantées sur la parcelle la CIGEP depuis 1996, 1997 et 1998. Depuis l’explosion d’AZF, en septembre 2001, ces activités ont cessé sur la zone d’étude. La production d’acide sulfurique dans le secteur Est de la zone d’étude a démarré en 1939, selon le procédé dit des « chambres de plomb ». Ces infrastructures sont visibles sur une photo aérienne de 1950 : il s’agit principalement de trois bâtiments identiques situés sur les parcelles SMTC (1 bâtiment) et SEPSO (2 bâtiments). Ces installations de production de l’acide sulfurique avaient été rachetées à la poudrerie nationale. 23C.04.0610.E.01.C 12/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport Plus tard, une activité de fabrication de sacs plastiques est menée dans ces bâtiments. Le mémoire de cessation d’activité du site de GRANDE PAROISSE précise qu’en 1973, la société SEPSO est créée pour diversifier les activités de l’ex ONIA en mettant en place une fabrique de sacs en polyéthylène. La nature des produits stockés dans les cuves aériennes jouxtant les 3 bâtiments identifiés sur la photographie de 1950, n’est pas précisée dans les documents historiques disponibles. Toutefois, il semblerait que le polyéthylène était reçu sous forme de petites billes, et stocké dans les cuves aériennes visibles sur les photographies aériennes. Seules les affectations du poste de transformation situé sur la parcelle SMTC et le bâtiment de jaugeage de l’acide sulfurique situé sur la parcelle SEPSO ont pu être identifiées. En l’absence de données précises sur l’affectation des autres bâtiments de cette zone, il reste difficile d’établir un recensement des produits potentiellement présents. Cependant, compte tenu du fait que ces bâtiments se trouvaient dans le secteur « AS » (acide sulfurique), il a été considéré qu’ils auraient pu être affectés à la synthèse de l’acide sulfurique par le procédé des chambres de plomb. Les produits utilisés ou susceptibles d’être générés par le procédé des chambres de plomb sont les résidus de combustion des pyrites (métaux lourds notamment), le bioxyde de soufre, des produits nitreux (acide nitrique notamment), et l’acide sulfurique. Il faut également ajouter les stockages aériens de pyrite (minerai de sulfure de fer) localisés au sud de SEPSO. La parcelle SMTC a été réaménagée pour accueillir le dépôt des bus de la SEMVAT il y a une trentaine d’années environ. Le bâtiment direction de la SEMVAT, au sud de la parcelle, était existant à cette époque et avait un usage de dépôt pour la Ville de Toulouse (produits ou biens non recensés). La parcelle CIGEP a été occupée par un parc à pyrite implanté probablement vers le début des années 1940 pour alimenter les unités de production d’acide sulfurique (3 chambres à plomb) localisées sur les parcelles SEPSO et TISSEO SMTC. Mis en service en 1996, le bâtiment CIGEP a hébergé jusqu’à sa destruction par le sinistre AZF : à partir de 1996, les bureaux du Centre Régional d'Innovation et de Transfert de Technologie (CRITT) ; les plates-formes technologiques étant situées dans les laboratoires de recherche des partenaires (INP Toulouse et INSA Toulouse) ; À partir du 1er février 1997, l’entreprise PROSIM : société de développement de logiciels de simulation et d'optimisation destinés aux industries de procédés. Les locaux utilisés étaient des bureaux d’études et d’administration. À partir du 1er juin 1998, les locaux ont été loués à la société LALLEMAND qui cohabitait sur le site avec les deux locataires cités ci-dessus. La société Lallemand a occupé les locaux du CIGEP, les activités de cette société relèvent du domaine de la recherche et de la production industrielle : granulation de matières grasses végétale sur supports poudre. 23C.04.0610.E.01.C 13/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport Les zones de pollution potentielle recensées sur les différentes parcelles sont présentées dans les tableaux ci-après. Parcelle SMTC Installation Cuve GO 2 m3 enterrée neutralisée, en place - Lavage des pièces aux solvants décapants (type trichloroéthylène) : atelier intérieur ; solvants récupérés sur un séparateur mobile - Stock DIB extérieur sur une aire en enrobé (ferrailles, pièces mécaniques, déchets verts) Stockage DIS sur sol en cubitainers PE ou containers : batteries, bidons de peinture, bidons de solvant, … Cuve huiles usagées 2 m3 (deux unités), enterrées, en place, vidées Transformateurs au pyralène (deux unités dont un au sous-sol du bâtiment direction = dépôt de la ville de Toulouse jusqu’en 68), remplacés par des transfo à huile en 1998 et 1999 Séparateurs à hydrocarbures (8 unités sur le site) : - Séparateur (1 unité) en place, - et stockages de carburant en fosse visitable (gasoil, gasoil désoufré) neutralisées et remplis d’eau - séparateur du lavage karcher et manuel (1 unité) - anciens stockages 1970 - séparateur (1 unité) et cuve acide de batteries 2 m3 (enterrée, neutralisée, en place) - séparateur (1 unité) et local batteries - séparateur (1 unité) et lavage HP - cuve de récupération de flottant - - séparateurs autour du hangar principal (2 unités) Cuve enterrée d’essence (2000 l) et distribution pour les véhicules légers (en place, neutralisée, remplie d’eau) Anciens stockages AZF (parc à pyrite) - séparateur (1 unité) et lavage automatique Stockages 1964 (centre-ouest) Stockages 1970 à 1976 (nord-est) Cuves de stockage aériennes en 1950 (Production d’acide sulfurique selon le procédé dit des « chambres de plomb ») Prélèvements aléatoires Historique Dépôt TISSEO SMTC: stockage de carburant Dépôt TISSEO SMTC : entretien du matériel, stockage des déchets Dépôt TISSEO SMTC : stockage des déchets Dépôt TISSEO SMTC : stockage d’huiles usagées Dépôt TISSEO SMTC Dépôt TISSEO SMTC Dépôt TISSEO SMTC Activités passées non identifiées Dépôt TISSEO SMTC Dépôt TISSEO SMTC Dépôt TISSEO SMTC Dépôt TISSEO SMTC Dépôt TISSEO SMTC : stockage et distribution de carburant Activités passées Dépôt TISSEO SMTC Activités passées - Non identifiées Activités passées non identifiées Activités passées non identifiées Activités passées non identifiées Parcelle CIGEP Installation Anciens stockages AZF (parc à pyrite) Prélèvements aléatoires Historique Activités passées Activités passées non identifiées 23C.04.0610.E.01.C 14/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport Parcelle SEPSO Bâtiment 511, 512, 513 (1950) 513 Bâtiments 1950 et cuve aérienne fuel - Activité Produits entrants Synthèse de l’acide sulfurique (chambres de plomb) Fabrication sacs en PE Jaugeage acide sulfurique, stockage fuel Stockage PE et autres ? en cuves aériennes Bioxyde de soufre, produits nitreux pyrite Polyéthylène 3432 (actuel) et inconnu 1950 Transformateur Produits sortants Acide sulfurique Sacs en PE Produits stockés/présents Métaux lourds, acide sulfurique, produits nitreux Polyéthylène, huiles Acide sulfurique, fuel PE Huiles, PCB 2.3. Données géologiques et hydrogéologiques 2.3.1. Géologie D’après les cartes géologiques BRGM (n°983, 984 et 1010), la zone industrielle de Langlade est située dans la plaine alluviale de la Garonne, en rive gauche. Les terrains de la zone sont constitués en tête par des limons plus ou moins sableux reposant sur des graves plus ou moins sablo-argileuses. Les alluvions surmontent le substratum molassique constitué d’argiles sableuses compactes et rencontré généralement à partir de 4 à 5 m de profondeur. Dans la vallée de la Garonne, les alluvions d’âges différents s’organisent en terrasses étagées et emboîtées depuis les hautes terrasses les plus anciennes et les plus périphériques jusqu’à la basse plaine et le lit majeur de la Garonne. Chaque terrasse est posée directement sur la molasse et domine la terrasse plus jeune par un talus. Les parcelles étudiées sont implantées sur la basse plaine de la Garonne, constituant les alluvions récentes. 2.3.2. Hydrogéologie Annexe 3 : Cartes piézométriques interprétatives (novembre 2003, février 2004 et janvier 2005) Les alluvions sont le siège d’une nappe libre superficielle dont le niveau se situe entre – 3.00 et – 5.00 m par rapport au niveau du sol. Son sens d’écoulement est globalement orienté sud-ouest – nord-est depuis les collines de bordures de la vallée vers le lit actuel de la Garonne. Deux autres aquifères existent plus en profondeur : soit intra-molassique (horizons poreux lenticulaires intercalés dans les argiles molassiques) ; soit infra-molassique (réservoirs aquifères situés sous plusieurs centaines de mètres de molasse). 23C.04.0610.E.01.C 15/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport 3. CONCLUSIONS DU DIAGNOSTIC Annexe 4 : Plan d’implantation des investigations réalisées sur les sols, les gaz du sol et les eaux souterraines en 2003, 2004 et 2005 3.1. Investigations sur les sols 3.1.1. Investigations réalisées Dans le cadre de la recherche de pollution, ARCADIS a réalisé successivement : une campagne de prélèvements de sols en août et septembre 2003 sur la parcelle SEPSO comprenant : - 17 sondages de 2,7 à 5,6 m de profondeur maximale (notés SD1 à SD17) ; une campagne de prélèvements de sols les 23 et 24 octobre 2003 sur la parcelle SMTC comprenant : - 23 sondages de 2,5 à 5 m de profondeur maximale (notés PM1 à PM 22) ; une campagne de prélèvements de sols en février et mars 2004 sur la parcelle SEPSO comprenant : - 10 sondages de 4.5 à 6 m de profondeur maximale (notés SD1a, SD1b, SD4a à SD4c, SD7a à SD7c, SD8bis, SD10bis) ; une campagne de prélèvements de sols et des eaux souterraines en juin 2004 sur la parcelle SMTC comprenant : - 21 sondages à la pelle mécanique de 2,3 à 4,5 m de profondeur (notés PM 23 à PM 43) ; - le prélèvement de 5 piézomètres (notés PZ24, PZ1, PZ2, PZ3, PP SEMVAT) ; une campagne de prélèvements de sols et des eaux souterraines en février 2005 sur les parcelles SMTC et CIGEP comprenant : - 41 sondages à la tarière continue de 1,0 à 2,8 m de profondeur (notés SD1 à SD41) ; - le prélèvement de 6 piézomètres (notés PZ24, PZ1 à PZ3, PP SEMVAT, PZ1 CIGEP). 112 sondages ont donc été réalisés sur l’ensemble du site, soit une densité moyenne de sondages d’environ 1 sondage pour 950 m² (l’équivalent d’un sondage pour une surface carrée de 10 m de côté). Ces investigations ont été complétées en août 2004 par une campagne de prélèvement de l’air du sol au niveau des sondages présentant les plus fortes concentrations en mercure total soit les sondages PM1, PM3, PM4, PM7, PM11, PM29, PM34, PM37, PM38, PM43. 23C.04.0610.E.01.C 16/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport 3.1.2. Nature des terrains identifiés Les sondages menés lors des campagnes d’investigations ont rencontré les formations suivantes : structures de chaussées sur les parcelles SMTC et CIGEP (enrobé, grave ciment et/ou dalle, graviers) ; remblais anthropiques graveleux, limoneux à sableux sur des épaisseurs moyennes variables comprises entre 0.1 et 2.5 m, voire 4.5 m ; alluvions de la plaine de la Garonne à partir de 0.5 m constituées : o de limons marrons sur 0.2 à plus de 2 m d’épaisseur ; o de sables et de graves. Le substratum molassique tertiaire n’a pas été rencontré lors de investigations menées sur le site. Compte tenu de la profondeur de ces sondages, ce niveau, au droit du site, se situe vraisemblablement à plus de 6 m de profondeur. Cette hypothèse est cohérente avec la profondeur de la molasse rencontrée au droit de PZ24 (6,3 m). Il n’a pas été relevé de différence significative des formations rencontrées sur les parcelles CIGEP et SEPSO mettant en évidence une continuité des terrains. 3.1.3. Niveau de contamination des sols Annexe 5 : Tableaux récapitulatifs des analyses sur les sols Les tableaux ci-après synthétisent les composés analysés en fonction des sondages menés sur le site. Légende : R : remblai propre RC : remblai visuellement contaminé All : alluvions G : remblai graveleux 23C.04.0610.E.01.C 17/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport Tableau 1 : Synthèse des analyses menées sur le site CAMPAGNE DE 2005 Echantillons Parcelle CIGEP : SD18(All), SD20(R), SD22(RC) Parcelle CIGEP : SD21(R), SD22(RC) Parcelle SMTC : SD9(All), SD27(All) Parcelle CIGEP : SD20(R), SD22(RC) Parcelle CIGEP : SD18(All), SD19(All), CD20(R), SD21(R), SD22(RC), SD23(All) Parcelle SMTC : SD1(All), SD2(All), CD3(All), CD4(All), SD5(RC), SD6(All), SD7(RC), SD8(All), SD9(All), SD11(All), SD12(All), SD13(All), SD14(All), SD15(All), SD16(R), SD17(All), SD24(All), SD25(R), SD26(All), SD27(All), SD28(All), SD29(All), SD30(all), SD31(RC), SD32(R), SD33(RC), SD34(R/All), SD35(All), SD36(R/All), SD38(R), SD39(All), SD40(All), SD41(R/All) Parcelle SMTC : SD1(All), SD12(All), SD24(All), SD31(RC), SD41(R/All) Parcelle CIGEP : SD18(All), SD20(R) Nombre échantillons analysés 3 2 2 2 6 Analyses HCT et coupes hydrocarbures, HAP, BTEX PCB COHV Métaux 33 Arsenic, mercure, plomb 5 Composés azotés 2 23C.04.0610.E.01.C 18/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport Tableau 2 : Synthèse des analyses menées sur le site (suite) CAMPAGNE DE 2004 Echantillons Parcelle SMTC : PM23(R RC), PM25(RC), PM28(All), PM33(RC), PM34(RC), PM29(RC), PM41(G,RC,R) Parcelle SMTC : PM23(All), PM24(RC), PM25(All), PM26(All), PM27(R), PM28 (G), PM28(SG), PM31(RC), PM33 (All) (1 et 3.5 m), PM34(RC), PM34(R), PM35(RC), PM36(RC), PM37(RC), PM38 (RC), PM39(RC), PM40 (RC), PM42(All), PM43(RC) Parcelle SEPSO : SD1a 0.6-0.8m(R), SD1a 1.5-1.8m(R), SD1a 1.9-2m(All), SD1a 3.23.4m(All), SD1b 0.1-0.3m(R), SD1b 1.051.2m(R), SD1b 1.8-2m(All), SD1b 3.23.8m(All), SD4a 0.2-0.45m(R), SD4a 0.50.7m(R), SD4a 2-2.5m(All), SD4b 0.3-0.5m(R), SD4b 1-1.2m(All), SD4b 1.8-2.1m(All), SD4c 0.1-0.2m(R), SD4c 0.8-0.9m(All), SD7a 0.250.4m(R), SD7a 0.4-0.6m(R), SD7a 1.51.7m(All), SD7a 2.6-2.8m(All), SD7a 4.24.5m(All), SD7b 0.2-0.6 m(R), SD7b 1.11.3m(R), SD7c 0.2-0.5m(R), SD7c 0.60.8m(All), SD7c 2.4-2.6m(All), SD8bis 3.43.5m(All) Parcelle SMTC : PM29, PM34, PM37, PM38, PM43 Parcelle SEPSO : SD8bis 3.4-3.5m(All) Parcelle SEPSO : SD1b 1.05-1.2m(R), S1b 1.8-2m(All), SD8bis3.4-3.5m(G) Nombre échantillons analysés 10 Analyses Coupes pétrolières, HCT, HAP, CAV, COHV, métaux (8 métaux) 20 27 Métaux (8 métaux) 5 2 3 Mercure organique PCB Composés azotés 23C.04.0610.E.01.C 19/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport Tableau 3 : Synthèse des analyses menées sur le site (suite) Echantillons CAMPAGNE DE 2003 Parcelle SMTC : PM1, PM6, PM11(RC,R), PM12, PM14, PM16(All,R), PM19Bis, PM22 Parcelle SEPSO : SD1 0.5-0.6m(All), SD1 2.52.6m(All), SD2 0-0.4m(R), SD2 1.5-1.8m(R), SD3 0.2-0.3m(R), SD3 0.6-0.7m(R), SD3 2.52.6m(All), SD4 0.1-0.4m(R), SD4 1.21.4m(All), SD6 0.2-0.3m(R), SD6 2.22.3m(All), SD7 0.3-0.4m(R), SD8 4.14.15m(R), SD8 5-5.3m(All), SD9 0.2-0.3m(R), SD9 3.2-3.3m(All), SD10 0.2-0.3m(R), SD10 1.4-1.5m(All), SD11 0.1-0.2 m(R), SD12 0.20.3m(R), SD12 3.7-3.8m(All), SD13 0.10.2m(R), SD13 0.6-0.7m(R), SD13 2.72.8m(All), SD14 0.7-0.8m(All), SD14 2.32.5m(All), SD15 0.1-0.2 m(R), SD15 0.60.7m(R), SD16 0.1-0.2m(R), SD 16 0.50.6m(R), SD16 0.9-1m(All), SD16 4-4.1m(All), SD17 0.3-0.6m(R), SD17 1.9-2.2m(All), SD17 3.6-4m(All) Parcelle SMTC : PM7 et PM8 Parcelle SEPSO : SD6 0.2-0.3m(R), SD6 2.22.3m(All), SD7 0.3-0.4m(R), SD7 1-1.1m(All), SD7 4.8-4.9m(All), SD9 0.2-0.3m(R), SD9 3.23.3m(All), SD10 2.8-2.9m(All), SD16 0.10.2m(R), SD16 0.5-0.6m(R), SD16 0.9-1m(All), SD16 4-4.1m(All), SD17 0.3-0.6m(R), SD17 1.9-2.2m(All), SD17 3.6-4m(All) Parcelle SMTC : PM11, PM16(All, R), PM22 Parcelle SEPSO : SD2 0-0.4m(R), SD2 1.51.8m(R), SD4 0.1-0.4m(R), SD4 1.2-1.4m(All), SD6 0.2-0.3m(R), SD6 2.2-2.3m(All), SD7 0.30.4m(R), SD8 4.1-4.15m(R), SD8 5-5.3m(All), SD9 0.2-0.3m(R), SD9 3.2-3.3m(All), SD11 0.1-0.2m(R), SD12 0.2-0.3m(R), SD13 0.10.2m(R), SD13 0.6-0.7m(R), SD13 2.72.8m(All), SD14 0.7-0.8m(All), SD14 2.32.5m(All), SD15 0.1-0.2m(R), SD15 0.60.7m(R), SD16 0.1-0.2m(R), SD16 0.50.6m(R), SD16 0.9-1m(All), SD17 0.3-0.6m(R), SD17 1.9-2.2m(All), SD17 3.6-4m(All) Nombre échantillons analysés 10 Analyses HCT 35 Coupes pétrolières, HCT, BTEX 2 15 PCB 4 26 HAP 23C.04.0610.E.01.C 20/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport Tableau 4 : Synthèse des analyses menées sur le site (suite) CAMPAGNE DE 2003 (-suite) Echantillons Parcelle SMTC : PM1(RC, All), PM3(RC), 0.4 et 1 m), PM4 (RC, R ou All), PM7(RC), PM11 (RC), PM13(R), PM14 (R), PM17 (R/All), PM19Bis (R)(0.8 et 1.2 m), PM20(R), PM21(R), PM22 (RC) Parcelle SEPSO : SD1 0.15-0.3m(R), SD1 2.52.6m(All), SD1 4.4-4.6m(All), SD2 0-0.4m(R), SD2 1.5-1.8m(R), SD3 0.2-0.3m(R), SD3 2.52.6m(All), SD3 4.9-5m(All), SD4 0.1-0.4m(R), SD4 1.2-1.4m(All), SD4 3.5-4m(All), SD5 0.150.8m(R), SD5 1.3-1.5m(All), SD6 0.2-0.3m(R), SD6 2.2-2.3m(All), SD7 0.3-0.4m(R), SD8 4.14.15m(R), SD8 5-5.3m(All), SD9 0.2-0.3m(R), SD9 3.2-3.3m(All), SD10 0.2-0.3m(R), SD10 1.4-1.5m(All), SD11 0.1-0.2m(R), SD12 0.20.3m(R), SD12 2.2-2.3m(R), SD12 3.73.8m(All), SD13 0.1-0.2m(R), SD13 2.72.8m(All), SD14 0.7-0.8m(All), SD14 2.32.5m(All), SD15 0.1-0.2m(R), SD15 1.41.5m(All), SD16 0.1-0.2m(R), SD16 0.91m(All), SD16 4-4.1m(All), SD17 0.3-0.6m(R), SD17 1.9-2.2m(All) Parcelle SEPSO : SD1 0.15-0.3m(R), SD1 0.50.6m(All), SD1 2.5-2.6m(All), SD1 4.44.6m(All), SD2 0-0.4m(R), SD2 1.5-1.8m(R), SD3 0.2-0.3m(R), SD3 4.9-5m(All), SD4 0.10.4m(R), SD4 1.2-1.4m(All), SD4 3.5-4m(All), SD5 0.15-0.8m(R), SD5 1.3-1.5m(All), SD6 0.2-0.3m(R), SD6 2.2-2.3m(All), SD8 55.3m(All), SD9 0.2-0.3m(R), SD9 3.23.3m(All), SD11 0.1-0.2m(R), SD12 2.22.3m(R), SD12 3.7-3.8m(All), SD15 0.10.2m(R), SD15 1.4-1.5m(All) Nombre échantillons analysés 15 3.1.3.1. Résultats des analyses menées sur les sols 3.1.3.1.1. Métaux lourds Annexe 6 : Cartographie des teneurs en plomb dans les sols Annexe 7 : Cartographie des teneurs en arsenic dans les sols Annexe 8 : Cartographie des teneurs en mercure dans les sols Analyses 37 Métaux 23 Composés azotés 23C.04.0610.E.01.C 21/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport Les métaux lourds ont été recherchés sur 148 échantillons et détectés quasi systématiquement en concentrations supérieures aux limites de détection. Cette pollution est vraisemblablement liée : à la présence de remblais anthropiques de type scories sur le site ; aux activités passées (procédé des chambres au plomb et grillage des minerais soufrés pour la production d’acide sulfurique). Les teneurs en métaux lourds sont toutefois globalement faibles à l’exception de quelques points pépites. Le tableau ci-après présente les concentrations minimales, maximales, moyennes et médianes des différents métaux rencontrées dans les échantillons prélevés. La concentration médiane4 est inférieure à la moyenne traduisant la répartition hétérogène des métaux avec une fréquence élevée des faibles teneurs. Les fortes teneurs en mercure observées ponctuellement lors des campagnes de 2003 (290 mg/kg au niveau de PM3, 47 mg/kg au niveau de PM4, 38 mg/kg au niveau de PM7) ne sont pas retrouvées dans les sondages complémentaires effectués en 2004 et en 2005. Le chrome VI, recherché sur la fraction lixiviable des échantillons de sol, n’est pas détecté (< 0.1 mg/kg). Le chrome total analysé sera donc assimilé au chrome III. 5 échantillons prélevés, sur la parcelle SMTC, en 2004 ont fait l’objet d’une analyse des formes organiques du mercure. Les teneurs en mercure organique restent en deçà du seuil de détection (< 0.01 mg/kg). Tableau 5 : Synthèse des teneurs en métaux dans les sols Paramètre Arsenic Limite de Fréquence détection de minimale maximale (mg/kg) détection (mg/kg) (mg/kg) 148 - 100 % 7.3 4 400 Nb d’analyses Concentration Concentration Moyenne (mg/kg) 129.0 Concentration médiane (mg/kg) 26.0 Cadmium 115 <0.01 88% 0.01 46 3.2 0.5 Chrome III 115 - 100% 5.8 280 33.2 27.0 Cuivre 115 - 7.5 7 500 305.2 27.0 Mercure 148 <0.1 0.05 290 4.92 0.13 Nickel 115 - 6 5600 92.1 34.0 Plomb 148 - 5.0 39 000 670.5 40.0 Zinc 115 - 34 6 400 475.1 100.0 Fer 3 - 33 000 47 000 37 667 33 000 Vanadium 37 - 100 % 87 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100% 5.7 72.0 33.2 32.0 Les tests de lixiviation menés sur la parcelle SMTC ont montré que la fraction lixiviable des métaux rencontrés est faible. Les métaux présents dans les sols sont donc peu mobilisables. 4 La médiane sépare une population en deux parties égales ; la concentration médiane apporte une information quant à la répartition des concentrations mesurées. 23C.04.0610.E.01.C 22/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport 3.1.3.1.2. COHV Annexe 9 : Cartographie des teneurs en tétrachloroéthylène dans les sols Les COHV5 ont été recherchés sur 14 échantillons de sols sur les parcelles SMTC et CIGEP. Ces composés ne sont détectés qu’au niveau de 3 échantillons. Les concentrations relevées sont à l’état de traces, proches du seuil de détection. Les composés détectés sont le 1,1,1-trichloroéthane, le trichloroéthylène (TCE) et le tétrachloroéthylène (PCE). Elles sont localisées : au droit de l’ancien atelier de peinture (PCE et 1,1,1-trichloroéthane) (PM29) ; au sud du bâtiment localisé dans la partie centrale du site (PCE) (PM25); à l’est du bâtiment localisé dans la partie centrale du site (TCE, PCE) (PM34). Aucune trace de COHV n’a été détectée sur les échantillons de sol prélevés sur la parcelle CIGEP. De même, les analyses complémentaires en COHV réalisées en 2005 sur la parcelle SMTC qui avaient pour objectif de vérifier l’absence de tétrachloroéthylène au droit de l’emprise des futurs bâtiments révèlent des concentrations en deçà du seuil de détection. Le tableau ci-après présente les concentrations minimales, maximales et moyennes des différents COHV rencontrées dans les échantillons prélevés. Tableau 6 : Synthèse des teneurs en COHV dans les sols Paramètre Nb d’analyses Limite de Fréquence détection de minimale maximale (mg/kg) détection (mg/kg) (mg/kg) 7% 0.05 0.05 0.05 21 % 0.05 0.11 0.08 7% 0.05 0.06 0.06 1,1,1Trichloroéthane Tétrachloroéthylène 14 <0.05 Trichloréthylène 3.1.3.1.3. Concentration Concentration Moyenne (mg/kg) Hydrocarbures Les HCT6 ont été analysés sur 58 échantillons de sols. Les teneurs en HCT sont globalement faibles sur l’ensemble du site, à l’exception de quelques zones localisées de stockage d’hydrocarbures. La concentration maximale a été mesurée en PM11 (au nord de la parcelle SMTC), sondage jouxtant les anciennes cuves de gazole (2960 mg/kg). 5 6 Composés Organo Halogénés Volatils Hydrocarbures Totaux 23C.04.0610.E.01.C 23/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport Tableau 7 : Synthèse des teneurs en HCT dans les sols Paramètre HCT Nb analyses 58 Limite de Fréquence Concentration Concentration détection de minimale maximale (mg/kg) détection (mg/kg) (mg/kg) 33 % 5 2960 < 20 <5 Moyenne (mg/kg) 82 48 des échantillons prélevés ont fait l’objet d’une analyse des hydrocarbures par chromatographie en phase gazeuse permettant d’obtenir le détail des coupes pétrolières. Seules les coupes supérieures à C16 (fractions lourdes) ont été retrouvées sur le site. 3.1.3.1.4. CAV 7 Les CAV ont été recherchés sur 48 échantillons de sols. Les concentrations relevées sur l’ensemble du site restent à l’état de traces dans les sols. Le tableau ci-après présente les concentrations minimales, maximales et moyennes des différents composés de la famille des CAV rencontrées dans les échantillons prélevés sur l’ensemble de la zone d’étude. Tableau 8 : Synthèse des teneurs en CAV dans les sols Paramètre Nb analyses Limite de détection (mg/kg) Fréquence de détection Concentration Concentration minimale maximale (mg/kg) (mg/kg) Moyenne (mg/kg) Benzène 48 6% 0.01 0.05 0.05 Toluène 48 6% 0.01 0.06 0.05 Ethylbenzène 48 2% 0.01 0.05 0.05 15 % 0.01 0.25 0.21 8% 0.01 0.02 0.02 <0.01 Xylène 48 Mésitylène 13 Ethyl-toluène 13 23 % 0.01 0.02 0.01 Pseudo-cumène 13 31 % 0.01 0.03 0.02 3.1.3.1.5. HAP 8 Les HAP ont été analysés sur 43 échantillons de sols. Les 16 HAP analysés (cf. liste des HAP retenus par l’US-EPA) ont été retrouvés de manière ponctuelle sur le site et à de faibles teneurs. Le pyrène, le benzo(a)pyrène, le fluoranthène sont les substances présentant les plus fortes concentrations. Le tableau ci-après présente les concentrations minimales, maximales et moyennes en HAP rencontrées dans les échantillons prélevés sur l’ensemble de la zone d’étude. 7 8 Composés Aromatiques Volatils Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques 23C.04.0610.E.01.C 24/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport Tableau 9 : Synthèse des teneurs en HAP dans les sols Paramètre Limite de Nb analyses détection (mg/kg) Fréquence de détection Concentration Concentration minimale maximale (mg/kg) (mg/kg) 0.06 29.2 Moyenne (mg/kg) < 0.1 <0.6 16 HAP < 0.06 43 65 % 3.4 en fonction du composé 3.1.3.1.6. PCB 9 Les PCB ont été recherchés sur 20 échantillons de sols. Ces composés n’ont pas été détectés dans les sols. 3.1.3.1.7. Composés azotés Les composés azotés (azote total, ammonium, nitrates et nitrites) ont été recherchés sur 33 échantillons de sol. Le tableau ci-après présente les concentrations minimales, maximales et moyennes en composés azotés rencontrées dans les échantillons prélevés sur l’ensemble de la zone d’étude. Tableau 10 : Synthèse des teneurs en Composés azotés dans les sols Paramètre Nb analyses Limite de détection (mg/kg) Fréquence de détection Concentration Concentration minimale maximale (mg/kg) (mg/kg) Moyenne (mg/kg) Azote total 7 <5 71% 9 17 10.3 Ammonium 33 <0.5 91% 0.4 120 5.1 Nitrates 33 <10 85% 10 680 49.1 Nitrites 33 <0.1 58% 0.07 1.3 0.3 3.1.3.2. Teneurs en mercure dans l’air du sol Annexe 10 : Tableaux récapitulatifs des analyses sur les gaz du sol Dix prélèvements d’air au niveau des zones présentant les plus fortes teneurs en mercure sur la parcelle SMTC ont été réalisés en 2004. Les analyses indiquent la présence de vapeurs de mercure à l’état de traces au niveau de 9 échantillons ; les concentrations en mercure total sont comprises entre 0.2 à 0.4 Xg/m3. 9 Polychlorobiphényles 23C.04.0610.E.01.C 25/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport 3.1.3.3. Synthèse A l’exception des métaux pour lesquels des concentrations relativement significatives sont ponctuellement rencontrées, les concentrations en COHV, CAV, HAP, HCT sont faibles. Si les teneurs en hydrocarbures sur le site sont faibles, elles peuvent, au niveau des zones de stockage de gasoil être plus conséquentes et traduire l’impact d’éventuels débordements, égouttures ou fuites. Les sols situés aux voisinages de ces zones d’entreposages d’hydrocarbures devront faire l’objet d’une attention particulière lors des opérations de réhabilitation du site. 3.2. Investigations sur les eaux Annexe 11 : Tableaux récapitulatifs des analyses sur les eaux souterraines 3.2.1. Investigations réalisées Les deux campagnes de prélèvement des eaux souterraines se sont déroulées conjointement à celles des sols en juin 2004 et février 2005. Des échantillons d’eau ont été prélevés dans : les ouvrages PZ1, PZ2 et PZ3 implantés par ARCADIS en 2004 ; le puits PP SEMVAT localisé au sud du site en amont hydraulique ; PZ24 localisé à l’est du site, sur la parcelle SEPSO. En 2005, le puits PZ1 localisé sur la parcelle CIGEP a été intégré à la campagne. Les paramètres recherchés dans les eaux étaient identiques à ceux des sols, à savoir : métaux ; HAP ; CAV ; COHV ; HCT et coupes pétrolières. 3.2.2. Résultats des investigations Les analyses montrent : la présence à l’état de traces des métaux nickel, plomb, mercure, arsenic, chrome, cuivre et zinc ; l’absence de cadmium et de chrome VI ; la présence à l’état de traces d’hydrocarbures ; la présence à l’état de traces de HAP, CAV et COHV. Aucune pollution significative des eaux souterraines n’est donc décelée. 23C.04.0610.E.01.C 26/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport Les niveaux d’eaux relevés lors des deux campagnes réalisées sur les eaux souterraines confirment le sens d’écoulement sud-ouest – nord-est des eaux au droit du site. 3.2.3. Investigations sur les eaux superficielles Aucune investigation n’a été réalisée sur les eaux de la Garonne. 4. PROJET D’AMENAGEMENT DE LA ZONE D’ETUDE Annexe 12 : Plan d’aménagement du dépôt TISSEO SMTC Le SMTC souhaite reconstruire le centre d’exploitation et de maintenance pour autobus en étendant son emprise sur les parcelles CIGEP et SEPSO. Selon les plans d’aménagement fournis par le maître d’œuvre, les bâtiments seront implantés en arc de cercle venant s’appuyer sur la ligne de chemin de fer. Le projet comprend : une zone d’exploitation (atelier mécanique avec fosse de visite, atelier de carrosserie et de peinture, atelier organe, station service et zone de bureaux) ; une zone tertiaire abritant des bureaux ; une zone de parking en extérieur pour le stationnement des bus et des véhicules légers des usagers du site ; des aménagements paysagers ; des bassins d’eaux pluviales. 5. IDENTIFICATION DES DANGERS 5.1. Méthodologie Cette étape primordiale vise à identifier toutes les substances dangereuses10 pour l’homme en présence sur le site. La sélection d’une substance en tant qu’agent dangereux dépend de : - sa détection effective sur le site, - des relations dose-effet qui lui sont attribuables, - de son comportement dans l’environnement en terme de persistance et de toxicité de ses produits de dégradation, …. 10 La dangerosité d’une substance correspond à sa capacité à entraîner des effets néfastes tels que des dysfonctionnements cellulaires ou organiques, une malformation fœtale, une maladie transitoire ou définitive. 23C.04.0610.E.01.C 27/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport 5.2. Milieux retenus Sur la base des résultats analytiques obtenus à l’issue des investigations, plusieurs substances présentant une toxicité ont été décelées dans les sols et dans les eaux souterraines. Ces milieux seront donc retenus pour la suite de l’étude. 5.3. Substances retenues Seules les substances détectées lors des analyses seront retenues dans la présente étude. Tous les composés dont la concentration reste inférieure à la limite de détection ou qui n’ont été détectés qu’une fois à des teneurs très proches du seuil de détection ont donc été écartés de l’étude. Les substances retenues dans les sols pour la suite de l’étude sont : As, Cd, CrIII, Cu, Ni, Hg, Pb, Zn, Fe et vanadium dans la famille des métaux ; tétrachloroéthylène dans la famille des COHV ; benzène, toluène, xylène, éthyltoluène et pseudocumène dans la famille des CAV ; les HAP, les HCT, coupes C16-C40 (les coupes légères C10 à C16 n’ont pas été détectées) ; ammonium, nitrate, nitrite dans la famille des composés azotés. Les substances retenues dans les eaux pour la suite de l’étude sont : As, Cr total, Cu, Ni, Hg, Pb, Zn dans la famille des métaux ; tétrachloroéthylène, trichloroéthylène et cis-dichloroéthylène dans la famille des COHV ; toluène dans la famille des CAV ; naphtalène, fluorène et phénanthrène dans la famille des HAP. 5.4. Etude de la toxicité des substances Annexe 13 : Toxicologie détaillée des substances Deux types de substances sont à distinguer : - les substances dites à effets « avec seuil » pour lesquelles les effets apparaissent au delà d’une certaine dose correspondant à la saturation des systèmes de défense de l’organisme, - les substances dites à effets « sans seuil », pour lesquelles les effets se manifestent quelle que soit la dose administrée, la dose conditionnant la fréquence d’apparition de l’effet. C’est le cas des substances cancérigènes. 23C.04.0610.E.01.C 28/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport Les tableaux suivants présentent les informations disponibles sur la toxicologie des substances détectées sur le site. Légende : Classification des effets cancérigènes Cancérigène: données suffisantes Probablement cancérigène (connaissances limitées chez l'homme) Probablement cancérigène (données uniquement chez l'animal) Cancérigène possible Inclassable Probablement non cancérigène 11 US-EPA : United States Environmental Protection Agency. 12 IARC : International Agency for Research on Cancer USEPA11 A B1 B2 C D E IARC12 1 2A 2B 3 4 23C.04.0610.E.01.C 29/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport Voie d'absorption Composés Effets systémiques Effets cancérigènes Organes cibles Principale Classification Secondaire Type de cancer Ingestion Inhalation Contact cutané CIRC EPA Métaux Arsenic Ingestion Inhalation Peau, SC, SN, phanères, SS, SH Peau 1 A Pulmonaire et cutané (ingestion) Cadmium Inhalation Ingestion Rein, squelette Rein, poumon 1 B1 Pulmonaire (inhalation) Chrome III Ingestion SR 3 D Cuivre ingestion 3 D Mercure métallique Inhalation Ingestion 3 D Mercure inorganique Ingestion Inhalation et contact cutané Rein, fœtus, SI 3 D Mercure organique Ingestion SNC (fonctions sensorielles) 2B C Aucune information Rein, foie, atteintes génétiques Foie, rein SNC, rein, fœtus Dermatose Rénal (ingestion) 23C.04.0610.E.01.C 30/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport Voie d'absorption Composés Effets systémiques Effets cancérigènes Organes cibles Principale Classification Secondaire Type cancer Ingestion Inhalation Contact cutané CIRC EPA 2B A Pulmonaire et cavité nasale (inhalation) Bronchique et rénal (ingestion et contact cutané) Métaux Nickel Plomb Ingestion Peau, poumon Inhalation et ingestion Zinc Ingestion Inhalation Fer Ingestion Inhalation Vanadium Ingestion Rein, TGI, squelette SNC, SNP, SH 2B B2 TGI, SI, sang TGI, poumon 3 D - - Pas de données 23C.04.0610.E.01.C 31/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport Voie d'absorption Composés Effets systémiques Effets cancérigènes Organes cibles Principale Classification Secondaire Type cancer Ingestion Inhalation Systèmes hématopoïétique et lymphoïque Système respiratoire Contact cutané CIRC EPA 2A B2 2A B2 2B B2 HAP Benzo(a)anthracène Ingestion Inhalation Benzo(a)pyrène Ingestion, inhalation et contact cutané Benzo(b)fluoranthène Ingestion, inhalation et contact cutané Non déterminé Système immunologique Non déterminé Benzo(g,h,i)perylène Pas d’information sur la toxicité pour l’homme 3 D Benzo(k)fluoranthène Pas d’information sur la toxicité pour l’homme 2B B2 3 B2 3 D Chrysène Ingestion, inhalation et contact cutané Fluoranthène Ingestion, inhalation et contact cutané Tissus adipeux, foie, poumon, peau Foie, rein, sang Foie, rein, sang Foie, rein, sang 23C.04.0610.E.01.C 32/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport Voie d’absorption Composés Effets systémiques Effets cancérigènes Organes cibles Principale Classification Secondaire Type cancer Ingestion Inhalation Contact cutané CIRC EPA Non disponible Non disponible Non disponible 2B B2 TGI, poumon 3 D Pas d’information sur la toxicité pour l’homme 3 D - D 3 D 3 D 2B B2 2B C - - HAP Indeno(1,2,3-c,d)pyrène Phénanthrène Pyrène Acénaphtène Fluorène Anthracène Ingestion, inhalation et contact cutané Inhalation Contact cutané Ingestion, inhalation Non disponible Ingestion, inhalation et contact cutané Non disponible Foie et sang Ingestion, inhalation et contact Pas d’organe cible Pas d’organe cible Pas d’organe cible cutané Dibenzo(a,h)anthracène Ingestion, inhalation et contact cutané Non disponible Système immunologique Naphtalène Ingestion, Inhalation, Contact cutané SS, yeux Yeux, SS, SGI, SNC, foie, rein Acénapthylène Non disponible Non disponible 23C.04.0610.E.01.C 33/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport Voie d'absorption Composés Effets systémiques Effets cancérigènes Organes cibles Principale Classification Secondaire Type cancer Ingestion Inhalation Contact cutané CIRC EPA - - 1 A 3 D 3 D CAV Pseudocumène Ingestion, inhalation et contact cutané Ethyltoluène Benzène SNC Pas de donnée disponible dans la littérature Ingestion, inhalation et contact cutané Syst. hématopoïétique (SNP, SI) Syst. hématopoïétique Foie, rein, SN SNC, yeux Toluène Inhalation Ingestion Xylène total Inhalation Ingestion, contact cutané Inhalation Ingestion Trichloroéthylène Inhalation Ingestion SN, SR, TGI, SI, SC Tétrachloroéthylène Inhalation Ingestion et contact cutané Foie, Reins SNC, foie, sang, poumon Irritation locale Yeux, SNC, peau, foie COHV Cis-dichloroéthylène Non déterminé SNC, Foie, Rein 3 Irritation locale SNC, Foie, Reins Pas d’information D 2A B2/C Pas de conclusion possible 2A B/C Rénal (inhalation) 23C.04.0610.E.01.C 34/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport Voie d'absorption Composés Effets systémiques Effets cancérigènes Organes cibles Principale Classification Secondaire Type cancer Ingestion Inhalation Contact cutané CIRC EPA Hydrocarbures aliphatiques C16-C21 Ingestion, contact cutané Foie 3 D C21-C35 Ingestion, contact cutané Foie 3 D C16-C21 Ingestion, contact cutané Rein 3 D C21-C35 Ingestion, contact cutané Rein 3 D Hydrocarbures aromatiques 23C.04.0610.E.01.C 35/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport Voie d'absorption Composés Effets systémiques Effets cancérigènes Organes cibles Principale Classification Secondaire Type cancer Ingestion Inhalation Contact cutané CIRC EPA - - - - - - Composés azotés Nitrates Nitrites Ammonium Ingestion Sang (méthémoglobinémie), poumon, cœur 23C.04.0610.E.01.C 36/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport 5.5. Les relations dose-effets Annexe 14 : VTR disponibles dans la littérature pour les substances retenues dans cette étude Annexe 15 : Justification du choix des VTR 5.5.1. Définitions L’évaluation de la relation dose-effet consiste à établir la relation entre une dose de polluant reçue ou un niveau d'exposition aux substances, et l’incidence et la gravité des effets toxiques. Cette relation est traduite par la construction d’indices toxicologiques. Ces indices sont établis par des instances internationales (OMS) ou des structures nationales (ATSDR, USEPA, Health Canada, RIVM…). Le terme Valeur Toxicologique de Référence (VTR) est une appellation générique regroupant tous les indices toxicologiques. Il existe deux grandes familles de VTR : les VTR pour les effets à seuil (systémiques) sont une estimation de la quantité de l'agent toxique à laquelle les êtres humains peuvent être exposés chaque jour pendant toute leur vie sans que leur santé soit menacée ; les VTR pour les effets sans seuil représentent une probabilité supplémentaire par rapport à un sujet non-exposé qu'un individu contracte un cancer s'il est exposé pendant sa vie entière à une unité de dose de la substance cancérigène. 5.5.2. Tableau de synthèse des Valeurs Toxicologiques de Référence retenues Le tableau ci-après présente les VTR retenues dans le cadre de la présente étude. Le choix de ces dernières est explicité en annexe. 23C.04.0610.E.01.C 37/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport Tableau 11 : Synthèse des valeurs toxicologiques retenues dans le cadre de cette étude Valeurs Toxicologiques de Référence Risque non cancérigène Risque cancérigène Ingestion Inhalation Contact cutané Ingestion Inhalation Contact cutané mg/kg/j mg/m3 mg/kg/j Arsenic 3.00E-04 NP - 1.50E+00 NP - Cadmium 2.00E-04 NP - - NP - Chrome III Cuivre 1.50E+00 5.00E-01 NP - - - - - - - - - - Composés (mg/kg/j)-1 (mg/m3)-1 (mg/kg/j)-1 Métaux Fer Mercure 6.00E-04 2.00E-04 - - - - Nickel 2.00E-02 NP - - NP - Plomb 3.50E-03 NP - - - - Zinc 3.00E-01 - - - - - - NP - - - - Acénaphtylène - - - 2.00E-4 8.70E-2 6.45E-4 Benzo(a)anthracène - - - 2.00E-02 8.70E+00 6.45E-02 Benzo(a)pyrène - - - 2.00E-01 8.70E+01 6.45E-01 Benzo(b)fluoranthène - - - 2.00E-02 8.70E+00 6.45E-02 Benzo(g,h,i)perylène 0.03 - 9.30E-03 2.00E-03 8.70E-01 6.45E-03 Benzo(k)fluoranthène - - - 2.00E-02 8.70E+00 6.45E-02 Chrysène - - - 2.00E-03 8.70E-01 6.45E-03 4.00E-02 - 1.24E-02 2.00E-04 8.70E-02 6.45E-04 - - - 2.00E-02 8.70E+00 6.45E-02 Phénanthrène 4.00E-02 - 2.92E-02 2.00E-04 8.70E-02 6.45E-04 Pyrène 3.00E-02 - 9.30E-03 2.00E-04 8.70E-02 6.45E-04 - - - 2.00E-01 8.70E+01 6.45E-01 Anthracène 3.00E-01 - 2.30E-01 2.00E-03 8.70E-01 2.63E-03 Acénaphtène 6.00E-02 - 1.86E-02 2.00E-04 8.70E-02 6.45E-04 Fluorène 4.00E-02 - 2.00E-02 2.00E-04 8.70E-02 4.00E-04 Naphtalène 2.00E-02 3.00E3 1.60E-02 2.00E-04 8.70E-02 2.50E-04 Vanadium 16 HAP Fluoranthène Indéno(1,2,3-CD)pyrène Dibenzo(a,h)anthracène - : Absence de VTR ; NP : Voie d’exposition non pertinente pour l’étude. 23C.04.0610.E.01.C 38/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport Tableau 12 : Synthèse des valeurs toxicologiques retenues dans le cadre de cette étude (suite) Valeurs Toxicologiques de Référence Risque non cancérigène Risque cancérigène Ingestion Inhalation Contact cutané Ingestion Composés mg/kg/j mg/m3 mg/kg/j Inhalation Contact cutané (mg/kg/j)-1 (mg/m3)-1 (mg/kg/j)-1 CAV Benzène 4.00E-03 3.00 E-02 3.88E-03 5.50E-02 6.00E-03 5.60E-02 Ethyltoluène - - - - - - Pseudocumène - - - - - - Toluène 2.00E-01 3.00E-01 1.16E-01 - - - Xylènes 2.00E-01 5.95E-01 1.16E-01 - - - - 1.6 - - - TPH Aromatiques C16-C21 3.00E-02 - 2.40E-02 - - - TPH Aromatiques C21-C35 3.00E-02 - 2.40E-02 - - - HYDROCARBURES Aliphatiques TPH Aliphatiques C16-C35 2 Aromatiques COHV Cis-dichloroéthylène NP 3.00E-02 NP - - - Trichloroéthylène NP 3.99E-02 NP 0.4 4.30E-04 2.7 1.00E-02 5.20E-02 5.90E-03 5.20E-02 Tétrachloroéthylène 1.00E-02 2.80E-01 Composés azotés Ammonium - - - - - - Nitrate 7 - 3.5 - - - Nitrite 0.1 - 0.05 - - - - : Absence de VTR ; NP : Voie d’exposition non pertinente pour l’étude. Certains composés comme l’éthyltoluène, le pseudocumène, le fer, le vanadium et l’ammonium n’ont pas fait l’objet d’étude toxicologique permettant de définir une VTR. Ces substances sont exclues d’une évaluation quantitative du risque. Les hydrocarbures détectés sur le site correspondent à des hydrocarbures lourds (>C16) peu volatils ; ces composés ne possèdent pas de VTR par inhalation de vapeur. La quantification des risques par inhalation exclut donc les hydrocarbures. De la même manière, dans la mesure où les métaux à l’exception du mercure et les composés azotés ne sont pas volatils aux conditions normales de pression et de température, les risques par inhalation pour ces substances seront considérés comme nuls. 23C.04.0610.E.01.C 39/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport Les valeurs toxicologiques de référence des HAP ont été élaborées à partir de Facteurs d’Equivalence Toxique (TEF). Ces derniers expriment la toxicité relative d’une substance de la famille par rapport à la substance de référence de cette dernière qui est le plus souvent la plus toxique et la plus étudiée. Pour les HAP, il s’agit du benzo(a)pyrène. Ces TEF sont utilisés afin de définir les relations dose-réponse pour des substances chimiques issues de la même famille. Le concept TEF est fondé sur les hypothèses que l’organe cible et l’activité toxique sont identiques pour toute molécule apparentée. La valeur de 1 est attribuée au TEF du chef de file du groupe (le benzo(a)pyrène pour les HAP) et une valeur exprimant leur potentiel toxique relatif est donnée au TEF des autres congénères. Le produit du facteur d’équivalence toxique d’un composé par l’excès de risque unitaire de la substance prise en référence fournit alors la relation dose-réponse. La confiance que l’on peut accorder aux TEF n’est certes pas totale ; ils ont néanmoins le mérite d’éviter l’exclusion de composés potentiellement cancérigènes des calculs de risque alors que leur présence dans l’environnement humain est attestée par les analyses de laboratoire. En l’absence de chrome VI dans les échantillons, nous considérerons que la totalité du chrome présent sur le site est sous sa forme III et nous retiendrons donc les VTR associées au chrome III. 6. ESTIMATION DE L’EXPOSITION – SCHEMA CONCEPTUEL 6.1. Méthodologie L’évaluation des risques consiste à déterminer les voies de passage de la source vers la cible, ainsi qu’à estimer la fréquence, la durée et l’importance de l’exposition. En général, les méthodes utilisées consistent en la mesure des concentrations dans l’environnement et celle de l’exposition individuelle ou de marqueurs biologiques (métrologie). La modélisation est également une méthode utilisée. Cette évaluation nécessite entre autres la détermination des émissions de polluants, des voies de transfert, afin d’évaluer la concentration à laquelle la population étudiée est exposée. 23C.04.0610.E.01.C 40/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport Mesures Concentration de polluant dans les sols Paramètres physico-chimiques du sol Paramètres physico-chimiques de la substance Paramètres environnementaux Mesures ou Modèles de transfert et de transformation Concentration de polluant dans les milieux d'exposition (sol sup., air, eau sout., eau sup., alimentation… ) Paramètres d'exposition Mesures ou Modèles d'exposition Dose journalière d'exposition Source INERIS, 2001 Figure 1 : Schéma de principe de la démarche de quantification de l’exposition Le premier stade dans l’évaluation de l’exposition humaine aux polluants consiste à estimer la contamination des différents milieux (eau, air, sol) en fonction de la pollution détectée dans les sols. La contamination des différents compartiments est liée au devenir et au comportement du polluant considéré, c’est à dire à sa biodégradabilité naturelle et à divers phénomènes de transfert. Cette première étape permet de déterminer les voies potentielles d’exposition. Le deuxième stade consiste à évaluer la capacité d’absorption des polluants par l’organisme en fonction de l’usage des sols, du milieu contaminé et des caractéristiques physiologiques de la population. Différents types de données relatives au site sont donc nécessaires. Il s’agit : des types de populations concernées (populations sensibles telles que les enfants, les personnes âgées ou les travailleurs sur site, etc….) ; des usages du site et les aménagements à considérer ; des caractéristiques du site favorisant la mobilité des polluants ou l’exposition des populations. Les différentes voies potentielles d’exposition considérées pour le site étudié sont présentées sur un schéma conceptuel. 23C.04.0610.E.01.C 41/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport 6.2. Schéma conceptuel Annexe 16 : Schéma conceptuel « usage industriel intérieur » Annexe 17 : Schéma conceptuel « usage jardinier » 6.3. Scénarios retenus Le projet d’aménagement du SMTC, propriétaire du site, prévoit la construction du centre d’exploitation et de maintenance pour autobus. L’usage du site est de type industriel soit la présence de travailleurs 220 jours/an : - 8h/jour dans les bâtiments (bureaux ou atelier de maintenance) ; - 1h/jour à l’extérieur des bâtiments (parkings ou aménagements paysagers). TISSEO envisage de sous-traiter l’entretien des aménagements paysagers. jardiniers 8h/jour, 40 j/an à l’extérieur des bâtiments sera prise en considération. La présence de Deux scénarios représentatifs de l’usage futur du site ont donc été retenus dans le cadre de l’EDR, à savoir : un scénario « industriel intérieur » et un scénario « jardinier ». 6.4. « Cibles » potentielles Les cibles susceptibles d’être impactées par la pollution présente sur le site sont des adultes exerçant leur activité professionnelle sur le site (employés et jardiniers). 6.5. Voies d’exposition Les voies d’exposition sont dépendantes de la nature des sources de pollution, de leurs localisations (sols et/ou nappe) et des usages envisagés pour le site. Dans le cadre de l’usage futur décrit ci-dessus et de la nature et des teneurs en polluants présents sur le site, les voies d’exposition potentielles susceptibles d’être prises en compte sont les suivantes : Inhalation de polluants sous forme de vapeurs à l’extérieur ou à l’intérieur de bâtiments provenant d’un dégazage des sols et/ou de la nappe ; Inhalation de vapeurs d’eau polluée associée à l’utilisation d’eau en provenance de la nappe phréatique ; Inhalation de vapeurs d’eau polluée associée à l’utilisation d’eau en provenance de canalisations traversant une zone impactée ; Ingestion de sols et contact cutané avec les sols superficiels ; Ingestion d’eau en provenance de la nappe phréatique et contact cutané ; Ingestion d’eau en provenance de canalisations traversant une zone impactée et contact cutané. 23C.04.0610.E.01.C 42/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport Néanmoins, compte tenu des connaissances relatives aux usages actuels et futurs de ce site, certaines voies d’exposition n’apparaissent pas pertinentes et ne seront pas retenues. 6.5.1. Voies d’exposition non retenues Dans les bâtiments récents, les canalisations d’amenée d’eau potable sont généralement placées au sein de matériau d’apport propre (de type sablon). N’étant pas en contact direct avec les terrains pollués, il est fait l’hypothèse qu’aucun transfert de substances à travers les canalisations n’est effectif. Par ailleurs, étant donné la profondeur de la nappe, ces canalisations ne seront pas en contact direct avec une éventuelle pollution véhiculée par le milieu eau souterraine. Les voies d’exposition via l’eau issue des canalisations ne sont pas retenues pour la suite de l’étude. L’usage industriel de l’eau de la nappe n’a pas été envisagé dans cette étude. De même, la présence de culture potagère sur le site n’a pas été envisagée, excluant la voie d’exposition par ingestion de produits cultivés sur le site. 6.5.2. Voies d’exposition retenues Bien que détectés de faibles teneurs, certains composés analysés au sein des sols et des eaux souterraines sont volatils. La voie d’exposition « inhalation de polluants sous forme de vapeurs provenant du dégazage des sols et des eaux souterraines» est donc retenue à l’intérieur comme à l’extérieur des bâtiments. L’inhalation de polluants fixés dans les poussières est prise en compte dans l’ingestion de sol et de poussières contaminées. Le projet de TISSEO SMTC prévoit la présence de zones d’espaces verts sur le site, l’ingestion et le contact cutané avec les sols sont donc retenus dans le cadre de cette étude. Les voies d’exposition retenues pour les usages actuels et futurs sont synthétisées dans le tableau ci-après. Tableau 13 : Voies d’exposition retenues pour les scénarios étudiés Scénario industriel intérieur Inhalation de polluants à l’intérieur des bâtiments sous forme de vapeurs provenant du dégazage des sols Inhalation de polluants à l’extérieur des bâtiments sous forme de vapeurs provenant du dégazage des sols Inhalation de polluants à l’intérieur des bâtiments sous forme de vapeurs provenant du dégazage de la nappe phréatique Inhalation de polluants à l’extérieur des bâtiments sous forme de vapeurs provenant du dégazage de la nappe phréatique Ingestion de sols Contact cutané avec les sols Scénario jardinier X X X X X X X X X X 23C.04.0610.E.01.C 43/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport 6.5.3. Concentrations retenues pour les calculs de risques 6.5.3.1. Dans les sols Annexe 18 : Répartition des coupes hydrocarbures dans les sols Compte tenu de la présence de remblais anthropiques de type scories qui est un matériau de composition hétérogène, et dans un souci de se placer dans des conditions pénalisantes, les concentrations maximales mises en évidence dans les sols ont été retenues dans le cadre de la présente étude. Afin de prendre toutefois en compte l’hétérogénéité dans la répartition de la pollution aux métaux, une seconde série de calculs a été réalisée en considérant non plus les concentrations maximales en métaux, mais les concentrations médianes en métaux. Cas des hydrocarbures La plus forte teneur en hydrocarbures a été observée lors de la campagne de 2003 au niveau de PM11 qui juxtapose les 4 cuves de gasoil, la concentration maximale mesurée est de 2960 mg/kg. Dans ce sondage, les hydrocarbures n’ont été mesurés que par infra-rouge. Cette méthode analytique ne permet pas de distinguer les différentes coupes pétrolières. Toutefois, les analyses des coupes hydrocarbures réalisées au cours des autres campagnes d’investigations permettent de définir une répartition moyenne des coupes hydrocarbures présentes sur le site. Il a été fait le choix d’appliquer cette répartition des coupes hydrocarbures à la concentration maximum mesurée sur le site. Cas du mercure Concernant le mercure, les teneurs en mercure mesurées dans l’air du sol ont été directement entrées dans le modèle Risc4 pour la modélisation de son transfert dans l’air extérieur et intérieur. Cas du tétrachloroéthylène Dans la mesure où le tétrachloroéthylène n’est jamais détecté au droit de l’emprise du futur bâtiment et que l’étude historique ne révèle pas de source potentielle sur cette zone, ce composé volatil n’a pas été retenu pour les calculs de risques par inhalation de vapeurs provenant du dégazage des sols à l’intérieur des bâtiments. La concentration maximale mesurée en PCE a été par contre retenue pour les calculs de risque par ingestion de sol, contact cutané avec les sols et inhalation de vapeurs provenant du dégazage des sols à l’extérieur des bâtiments. Cas du naphtalène et de l’acénaphtylène Ces deux composés sont détectés exclusivement sur les parcelles CIGEP et SEPSO (au droit desquelles aucun bâtiment ne sera implanté). Ces composés volatils n’ont pas été retenus pour les calculs de risques par inhalation de vapeurs provenant du dégazage des sols à l’intérieur des bâtiments. Les concentrations maximales mesurées ont été par contre retenues pour les calculs de risque par ingestion de sol, contact cutané avec les sols et inhalation de vapeurs provenant du dégazage des sols à l’extérieur des bâtiments. Les tableaux ci-après synthétisent les concentrations dans les sols utilisées pour les calculs de risques. 23C.04.0610.E.01.C 44/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport Tableau 14 : Concentrations dans les sols retenues pour le calcul de risques Concentration retenue pour les calculs de risques Sol Gaz du sol (mg/kg) (mg/m3) Concentration Concentration Concentration médiane maximale maximale 13 Métaux Arsenic Cadmium Chrome III Cuivre Fer Mercure Nickel Plomb Zinc Vanadium HAP Naphtalène Acénaphtylène Benzo(a)anthracène Benzo(a)pyrène Benzo(b)fluoranthène Benzo(g,h,i)perylène Benzo(k)fluoranthène Chrysène Fluoranthène Indéno(1,2,3-CD)pyrène Phénanthrène Pyrène Dibenzo(a,h)anthracène Anthracène Acénaphtène Fluorène CAV Toluène Benzène Xylènes Ethyltoluène Pseudocumène 13 26 0.5 27 27 33 000 0.13 34 40 100 32 4 400 46 280 7 500 47 000 290 5 600 39 000 6 400 72 0.4E-3 0.65 0 sous l’emprise des bâtiments 2.0 0 sous l’emprise des bâtiments 2.8 3.7 3.4 1.9 1.6 3.0 4.2 2.1 1.6 3.7 1.4 0.8 2.6 1.8 0.06 0.05 0.25 0.02 0.03 Compte tenu du nombre limité d’analyses en mercure disponibles sur les gaz du sol, il n’a pas été réalisé de traitement statistique de ces données, la concentration maximale en mercure dans les gaz du sol sera utilisée pour les deux séries de calculs réalisées. 23C.04.0610.E.01.C 45/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport Tableau 15 : Concentrations dans les sols retenues pour le calcul de risques (suite) Concentration retenue pour les calculs de risques Sol Gaz du sol (mg/kg) (mg/m3) Concentration Concentration Concentration médiane maximale maximale 14 COHV Tétrachloroéthylène Hydrocarbures aliphatiques TPH Aliphatiques C16-C35 Hydrocarbures aromatiques TPH Aromatiques C16-C21 TPH Aromatiques C21-C35 Composés azotés Ammonium Nitrate Nitrite 0.11 0 sous l’emprise des bâtiments 2960 976 1984 120 680 1.3 6.5.3.2. Dans les eaux souterraines De même, dans un souci de se placer dans des conditions pénalisantes, les concentrations maximales mises en évidence dans les eaux souterraines ont été retenues dans le cadre de la présente étude. Le tableau ci-après fournit les concentrations dans les eaux utilisées pour les calculs de risques. 14 Compte tenu du nombre limité d’analyses en mercure disponibles sur les gaz du sol, il n’a pas été réalisé de traitement statistique de ces données, la concentration maximale en mercure dans les gaz du sol sera utilisée pour les deux séries de calculs réalisées. 23C.04.0610.E.01.C 46/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport Tableau 16 : Concentrations dans les eaux souterraines retenues pour le calcul de risques mg/L Concentration retenue pour les calculs de risques Concentration maximale Métaux Arsenic 0.05 Chrome III 0.005 Cuivre 0.12 Nickel 0.11 Pris en compte dans les gaz du sol Mercure Plomb 0.03 Zinc 0.26 HAP Fluorène 3.0E-05 Phénanthrène 1.0E-04 Naphtalène 4.0E-05 COHV Cis 1,2-dichloroéthylène 6.8E-03 Tétrachloroéthylène 8.5E-02 Trichloroéthylène 2.4E-03 BTEX Toluène 3.0E-04 7. ESTIMATION DE L’EXPOSITION 7.1. Evaluation des concentrations dans l’air Aucune caractérisation de l’air ambiant n’a été effectuée sur le site. De ce fait, les teneurs en composés volatils susceptibles d’être retrouvées dans le milieu air à partir des sols ou des eaux souterraines ont été estimées à partir de modèles mathématiques. Pour évaluer les concentrations dans l’air ambiant, deux modèles mathématiques ont été exploités : le modèle « boite » pour les transferts et dispersion dans l’air ambiant en extérieur ; le modèle de Johnson et Ettinger pour les transferts et dispersion dans l’air ambiant à l’intérieur des habitations. 23C.04.0610.E.01.C 47/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport 7.1.1. Calcul du flux de polluant provenant du sol Le flux de polluant est calculé selon le modèle de transfert de Johnson-Ettinger et par application de la formule suivante : Q sol = 2× × ( P )× K × x crack [ µ ln 2 × Z crack / r crack ] avec : 3 Q sol : débit de gaz en provenance du sol dans le bâtiment (cm /s) P : gradient de pression le bâtiment et l’extérieur (g/cm.s²) Z crack : profondeur des fondations (cm) X crack : longueur du cylindre représentant la fissure (cm) X : viscosité des vapeurs (g/cm-s) K : perméabilité intrinsèque des sols (cm²) r crack : rayon équivalent de la fissure 7.1.2. Concentration dans l’air extérieur Le calcul des concentrations diluées par le vent est effectué à l’aide de l’équation générique utilisée dans le logiciel RISC (modèle boite qui est modèle de diffusion des composés dans l’air extérieur) : c i ,air ext avec = F L H Ci, air-ext : concentration moyenne dans l’air extérieur (g/cm3) à la hauteur de l’organe respiratoire (H) F : flux de polluant à l’interface sol/air extérieur (g/cm²/s) L : longueur de la zone de mélange (m) V : vitesse moyenne du vent (m/s) H : hauteur de la zone de mélange (m) (hauteur de l’organe respiratoire de la cible) Les paramètres suivants ont été utilisés : Longueur de la zone d’émission de vapeurs à laquelle le récepteur (adulte ou enfant) est exposé : 10 m qui correspond au scénario retenu ; Vitesse moyenne du vent : la valeur conservatoire de 2 ms/s est considérée en l’absence de valeur mesurée (vitesse du vent minimale mesurée par Météo France) ; Hauteur de la boite (hauteur de zone de mélange) prise égale à 2 m (taille d’une personne adulte). 23C.04.0610.E.01.C 48/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport 7.1.3. Concentration dans l’air intérieur d’un bâtiment L’entrée de substances volatiles provenant du sol dans un bâtiment résulte de nombreux paramètres environnementaux (concentration dans le sol, perméabilité et humidité du sol, présence de fissures ou de fractures dans la roche sous-jacente) mais également des caractéristiques propres du bâtiment (procédé de construction, type de soubassement, fissuration de la surface en contact avec le sol, système de ventilation…). Leur entrée s’effectue principalement par le mouvement de l’air véhiculé dans les porosités du sol qui pénètre dans le bâtiment par les défauts d’étanchéité du soubassement. Ce mouvement d’air est la conséquence de la légère dépression qui existe dans le bâtiment vis-à-vis du sol sous-jacent. Cette dépression est essentiellement provoquée par le tirage thermique lié à la différence de température entre l’intérieur et l’extérieur du bâtiment. En conséquence, plus cette différence de température est forte, plus la pénétration des vapeurs sera importante dans les bâtiments. L’émission gazeuse à partir du sol dans les bâtiments repose sur les équations de Johnson et Ettinger. Le modèle utilisé est une source de pollution infinie (recharge constante dans le temps). RISC4 calcule la concentration dans l’air intérieur d’un bâtiment à partir de la volatilisation de l’air du sol vers les soubassements du bâtiment. Le transport des vapeurs de l’air du sol se fait par diffusion et convection. La diffusion entraîne les polluants à travers la surface du sol jusqu’à la zone d’influence du bâtiment où le phénomène de convection intervient. Le mouvement convectif transporte alors les vapeurs par les défauts d’étanchéité du soubassement. Les principales équations utilisées dans le logiciel RISC sont les suivantes : c *int × exp c int = exp Q sol × L crack D crack × Acrack + D eff × A B Q B × LT Q sol × L crack D crack × Acrack + D eff × A B Q sol × LT × exp Q sol × L crack D crack × Acrack avec : c* int : concentration des vapeurs dans le bâtiment dans le cas d’un sol nu (g/cm3) Deff : coefficient de diffusion effectif (cm²/s) 3 Q sol : débit de gaz en provenance du sol dans le bâtiment (cm /s) Dcrack : coefficient de diffusion dans les fondations (cm²/s) Acrack : surface à travers laquelle les vapeurs rentrent dans le bâtiment (cm²) A B : surface des fondations (cm²) 1 23C.04.0610.E.01.C 49/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport c *int = D eff × C s × A B Q B × LT 3 C s : concentration des vapeurs dans la zone source (g/cm ) Q B : taux de ventilation du bâtiment, calculé à partir du nombre d’échanges d’air par jour et du volume du bâtiment (m3/s) LT : distance de la source au plancher (cm) ( ) C s = Ct × b × K H /( a × KH + W + b × F oc × K oc ) C t : concentration en polluant dans le sol (mg/kg) b : densité du sol (g/cm3) F oc : fraction de carbone organique dans le sol (g co/g sol) 3 K oc : coefficient de partition du carbone organique (ml/g ou m /kg) K H : constante de Henry ((mg/l)/(mg/l) a w : teneur en air dans les sols (cm3 d’air/cm3 de sol) : teneur en eau dans le sols (cm3 d’eau/cm3 de sol) 7.1.4. Application au site 7.1.4.1. Concentration dans l’air intérieur du bâtiment Les concentrations dans l’air intérieur du bâtiment ont été calculées à l’aide du logiciel RISC4 et des équations présentées ci-dessus. 7.1.4.2. Concentration dans l’air ambiant extérieur Les concentrations dans l’air ambiant extérieur seront calculées à l’aide du logiciel RISC4 et des équations présentées ci-dessus. 23C.04.0610.E.01.C 50/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport 7.2. Calcul de la dose journalière d’exposition Les doses journalières d’exposition ont été calculées à partir des équations présentées dans le document "Risk Assessment guidance for superfund, volume I, Human Health Evaluation Manual - Part A décembre 1989" publié par "Office of Emergency and Remedial Response" – USEPA pour : l’ingestion de sol ; le contact cutané avec le sol ; l’inhalation de vapeurs. Les équations sont fournies ci-après. 7.2.1. Ingestion L'équation de la dose d’exposition par ingestion de composés chimiques dans les sols est : DA = CS × IR × CF × EF × ED BW × AT Avec : DA : CS : CF : IR : EF : ED : BW : AT : Dose Journalière d’exposition via l’ingestion de sols (mg/kg p. c./j) Concentration en polluant dans les sols (mg/kg) Facteur de conversion (10-6 kg/mg) Quantité ingérée (mg/j) Fréquence d'exposition (jours/an) Durée d'exposition (ans) Masse corporelle (kg) Temps global sur lequel l'exposition est pondérée (jours) AT = pour les effets à seuil (ED x 365 j) ; AT =pour les effets sans seuil (70 ans x 365 j) 7.2.2. Contact cutané L'équation de la dose absorbée par contact cutané avec les composés chimiques dans les sols est : DA = CS × CF × SA × AF × ABS × EF × ED BW × AT 23C.04.0610.E.01.C 51/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport Avec : DA : CS : CF : AF : SA : ABS : EF : ED : BW : AT : Dose Journalière Exposition via le contact cutané avec les sols (mg/kg p. c./j) Concentration en polluant dans les sols (mg/kg) Facteur de conversion (10-6 kg/mg) Facteur d'adhérence de sol à la surface de la peau (mg/cm²) Surface de la peau exposée (cm²/évènements) Facteur d'absorption (sans unité) – défini par composé Fréquence d'exposition (événement/an) Durée d'exposition (ans) Masse corporelle (kg) Temps global sur lequel l'exposition est pondérée (jours) AT = pour les effets à seuil (ED x 365j) ; AT =pour les effets sans seuil (70 ans x 365j) 7.2.3. Inhalation L'équation de la dose d’exposition par inhalation de composés volatils est : DA = CA × IR × ET × EF × ED VR × AT Avec : DA : CA : ET : IR : EF : ED : VR : AT : Dose Journalière Exposition via l’inhalation (mg/m3) Concentration en polluant dans l’air (mg/m3) Temps d’exposition (heures/jour) Quantité inhalée (m3/heure) Fréquence d'exposition (jours/an) Durée d'exposition (ans) Volume d’air inhalé par jour (m3/j) Temps global sur lequel l'exposition est pondérée (jours) AT = pour les effets à seuil (ED x 365 j) ; AT = pour les effets sans seuil (70 ans x 365 j) 23C.04.0610.E.01.C 52/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport 7.3. Synthèse des paramètres de modélisation et d’exposition Les données relatives à l’exposition des cibles et au transfert des composés depuis les sols vers l’air ambiant sont présentées dans le tableau ci-après. Tableau 17 : Synthèse des données de modélisation pour le scénario « industriel intérieur » Paramètres Scénario industriel intérieur Source Masse corporelle (kg) Durée de vie (an) Volume d’air inhalé (m3/j) Fréquence d’exposition (j/an) Durée de l’exposition (an) Facteur d’adhérence du sol sur la peau (mg/cm²/j) 70 70 20 220 40 USEPA USEPA USEPA (1980) INERIS (2001) Scénario retenu 0.07 USEPA (2001) 4.2 mg / 1 h USEPA (50 mg/j) 5 700 USEPA (1992) 8 Scénario retenu 1 Scénario retenu Sable silteux Lithologie observée 0.4 Scénario retenu 4.7 14 12 Valeur moyenne Périmètre d’un bureau Surface d’un bureau Hauteur de la pièce 2.50 m. Taux d’ingestion de sol Surface corporelle en contact avec le sol (cm²) Temps de présence Temps de présence sur le site à l’intérieur du bâtiment (h/j) Temps de présence sur le site à l’extérieur du bâtiment (h/j) Nature des terrains en zone non saturée Distance de la source à la base du bâtiment (m) Profondeur de la nappe Périmètre du bâtiment (m) Surface du bâtiment (m²) Volume du bâtiment (m3) 30 Taux de renouvellement dans le 12 USEPA bâtiment (j-1) Epaisseur de la dalle (cm) 15 USEPA Modèle de Johnson et Différence de pression entre le 40 Ettinger bâtiment et l’extérieur (g/cm²-s) Taux de fissuration 0.01 USEPA Porosité de la dalle 0.25 Scénario retenu Teneur en eau des fondations 0 Scénario retenu Paramètres liés au modèles de dispersion (modèle boite) pour l’inhalation à l’extérieur Distance de la source à la 0.4 Scénario retenu surface (m) Profondeur de la nappe (m) 4.7 Valeur moyenne Hauteur de la boite (m) 2 Scénario retenu Longueur de la boite (m) 10 Scénario retenu Vitesse du vent (m/s) 2 USEPA 23C.04.0610.E.01.C 53/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport Tableau 18 : Synthèse des données de modélisation pour le scénario « jardinier » Paramètres Scénario jardinier Source Masse corporelle (kg) 70 USEPA Durée de vie (an) 70 USEPA Volume d’air inhalé (m3/j) 20 USEPA (1980) Fréquence d’exposition (j/an) 40 Données TISSEO Durée de l’exposition (an) 40 Scénario retenu Facteur d’adhérence du sol sur la 0.07 USEPA (2001) peau (mg/cm²/j) Taux d’ingestion de sol 50 mg / j Scénario retenu Surface corporelle en contact 5 700 USEPA (1992) avec le sol (cm²) Temps de présence Temps de présence sur le site à 0 Scénario retenu l’intérieur du bâtiment (h/j) Temps de présence sur le site à 8 Scénario retenu l’extérieur du bâtiment (h/j) Nature des terrains en zone non Sable silteux Lithologie observée saturée Paramètres liés au modèles de dispersion (modèle boite) pour l’inhalation à l’extérieur Distance de la source à la 0.4 Scénario retenu surface (m) Profondeur de la nappe (m) 4.7 Valeur moyenne Hauteur de la boite (m) 2 Scénario retenu Longueur de la boite (m) 10 Scénario retenu Vitesse du vent (m/s) 2 USEPA 8. CALCUL DE RISQUE Annexe 19 : Feuilles RISC 4 - Calcul des transferts Le risque a été calculé respectivement pour les effets cancérigènes et les effets non cancérigènes sur la base : - des concentrations maximales des différents composés rencontrées dans les milieux sols et eaux souterraines, - des concentrations médianes en métaux lourds rencontrées dans les sols et des concentrations maximales pour les autres composés rencontrées dans les milieux sols et eaux souterraines. Les effets à seuil L’indice de risque est défini comme : IR = DJE (Dose Journalière d’Exposition)/DR (Dose de Référence) 23C.04.0610.E.01.C 54/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport Les effets sans seuil L’excès de risque unitaire (ERU) est défini pour une durée de 70 ans. L’excès de risque individuel (ERI) est donc défini comme suit : ERI = DJE x ERU L’étape de caractérisation aboutit à une expression qualitative et/ou quantitative du risque. Des objectifs de qualité sont définis, en introduction à la gestion du risque. La circulaire du 10 décembre 1999 relative aux sites et sols pollués et aux principes de fixation des objectifs de réhabilitation définit comme risque acceptable : pour les effets à seuil, l’indice de risque (IR) est comparé à la valeur 1 ; pour les effets cancérigènes, l’excès de risque individuel (ERI) est comparé à la valeur 10-5. Les résultats des calculs de risques réalisés à partir des concentrations maximales mesurées sur le site sont présentés ci-dessous. Les indices de risque et les excès de risque individuel supérieurs aux seuils définis dans la circulaire sont présentés en gras dans les tableaux suivants. 8.1. Calculs réalisés à partir des concentrations maximales 8.1.1. Scénario industriel intérieur Annexe 20 : Calcul des DJE et du risque associé pour le scénario industriel intérieur (concentrations maximales) 23C.04.0610.E.01.C 55/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport 8.1.1.1. Effets non cancérigènes Tableau 19 : Indices de risque - scénario industriel intérieur – concentrations maximales Ingestion de sol Contact cutané avec le sol Indice de risque (IR) Inhalation de vapeurs Inhalation de vapeurs à l'intérieur des à l'extérieur des bâtiments bâtiments sol nappe sol nappe HAP Composés azotés Métaux Hydrocarbures CAV 1.64E-05 3.53E-06 9.71E-01 3.57E-03 5.08E-07 4.36E-05 0.00E+00 1.11E-06 8.75E-06 1.36E-10 7.57E-07 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 5.17E-05 0.00E+00 2.16E-08 0.00E+00 4.24E-03 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 5.09E-07 6.20E-02 1.42E-07 3.47E-05 1.55E-11 COHV 3.98E-07 3.78E-07 0.00E+00 4.24E-05 8.00E-06 4.62E-09 IR par voie d'exposition 9.74E-01 4.28E-03 6.21E-02 4.37E-05 5.15E-05 4.77E-09 IR global 1.04E+00 Dans le cadre du scénario « industriel intérieur », l’indice de risque global lié aux substances non cancérigènes calculé à partir des concentrations maximales est légèrement supérieur à 1, valeur seuil définie dans la circulaire du 10 décembre 1999. Le risque mis en évidence est principalement généré par la voie d’exposition par ingestion de sol ; il est lié à la présence d’arsenic dans les sols. 8.1.1.2. Effets cancérigènes Tableau 20 : Excès de risque individuel - scénario industriel intérieur – concentration maximale Ingestion de sol HAP Composés azotés Métaux Hydrocarbures CAV Excès de risque individuel (ERI) Contact Inhalation de vapeurs Inhalation de vapeurs à l'intérieur des à l'extérieur des cutané bâtiments bâtiments avec le sol sol nappe sol nappe 2.15E-08 6.57E-08 1.51E-06 2.64E-10 2.41E-09 3.55E-14 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 1.36E-04 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 5.68E-11 5.50E-11 5.62E-06 0.00E+00 3.16E-09 0.00E+00 COHV 1.18E-10 1.12E-10 0.00E+00 4.01E-08 7.57E-09 4.38E-12 ERI par voie d'exposition 1.36E-04 6.58E-08 7.13E-06 4.04E-08 1.31E-08 4.42E-12 ERI global 1.44E-04 23C.04.0610.E.01.C 56/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport Dans le cadre du scénario « industriel intérieur », l’excès de risque individuel global lié aux substances cancérigènes calculé à partir des concentrations maximales est supérieur à 10-5, valeur seuil définie dans la circulaire du 10 décembre 1999. Le risque mis en évidence est principalement généré par la voie d’exposition par ingestion de sol ; il est lié à la présence d’arsenic dans les sols. 8.1.2. Scénario jardinier Annexe 21 : Calcul des DJE et du risque associé pour le scénario jardinier (concentrations maximales) 8.1.2.1. Effets non cancérigènes Tableau 21 : Indices de risque - scénario jardinier – concentrations maximales Indice de risque (IR) Ingestion de sol HAP Composés azotés Métaux Hydrocarbures CAV COHV IR par voie d'exposition IR global Contact cutané avec le sol Inhalation de vapeurs à l'extérieur des bâtiments sol nappe 3.56E-05 7.63E-06 2.10E+00 7.72E-03 1.10E-06 3.96E-06 6.88E-08 0.00E+00 3.85E-04 4.63E-08 6.37E-06 0.00E+00 1.57E-08 0.00E+00 2.52E-05 9.88E-11 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 1.13E-11 8.61E-07 3.44E-08 5.82E-06 3.36E-09 2.11E+00 3.89E-04 3.74E-05 3.47E-09 2.11E+00 Dans le cadre du scénario « jardinier », l’indice de risque global lié aux substances non cancérigènes calculé à partir des concentrations maximales est supérieur à 1, valeur seuil définie dans la circulaire du 10 décembre 1999. Le risque mis en évidence est principalement généré par la voie d’exposition par ingestion de sol ; il est lié à la présence d’arsenic dans les sols. 23C.04.0610.E.01.C 57/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport 8.1.2.2. Effets cancérigènes Tableau 22 : Excès de risque individuel - scénario jardinier – concentrations maximales Excès de risque individuel (ERI) Ingestion de sol HAP Composés azotés Métaux Hydrocarbures CAV COHV ERI par voie d'exposition ERI global Contact cutané avec le sol Inhalation de vapeurs à l'extérieur des bâtiments sol nappe 4.64E-08 0.00E+00 2.95E-04 0.00E+00 1.23E-10 5.97E-09 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 5.00E-12 1.75E-09 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 2.30E-09 2.58E-14 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 2.56E-10 1.02E-11 5.50E-09 3.18E-12 2.95E-04 5.99E-09 9.55E-09 3.21E-12 2.95E-04 Dans le cadre du scénario « jardinier », l’excès de risque individuel global lié aux substances cancérigènes calculé à partir des concentrations maximales est supérieur à 10-5, valeur seuil définie dans la circulaire du 10 décembre 1999. Le risque mis en évidence est principalement généré par la voie d’exposition par ingestion de sol ; il est lié à la présence d’arsenic dans les sols. 23C.04.0610.E.01.C 58/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport 8.2. Calculs réalisés à partir des concentrations médianes en métaux 8.2.1. Scénario industriel intérieur Annexe 22 : Calcul des DJE et du risque associé pour le scénario industriel intérieur (concentrations médianes en métaux et maximales pour les autres substances) 8.2.1.1. Effets non cancérigènes Tableau 23 : Indices de risque - scénario industriel intérieur – concentrations médianes en métaux, concentrations maximales pour les autres substances Ingestion de sol HAP Composés azotés Métaux Hydrocarbures CAV 1.64E-05 COHV 3.53E-06 7.31E-03 3.57E-03 5.08E-07 3.98E-07 IR par voie d'exposition 1.09E-02 IR global Contact cutané avec le sol Indice de risque (IR) Inhalation de vapeurs Inhalation de vapeurs à l'intérieur des à l'extérieur des bâtiments bâtiments sol nappe sol nappe 4.36E-05 0.00E+00 1.11E-06 8.75E-06 1.36E-10 7.57E-07 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 5.17E-05 0.00E+00 2.16E-08 0.00E+00 4.24E-03 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 5.09E-07 6.20E-02 1.42E-07 3.47E-05 1.55E-11 3.78E-07 0.00E+00 4.24E-05 8.00E-06 4.62E-09 4.28E-03 6.21E-02 4.37E-05 5.15E-05 4.77E-09 7.73E-02 Dans le cadre du scénario « industriel intérieur », l’indice de risque global lié aux substances non cancérigènes calculé à partir des concentrations médianes en métaux, les concentrations des autres substances étant maximales, est inférieur à 1, valeur seuil définie dans la circulaire du 10 décembre 1999. 23C.04.0610.E.01.C 59/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport 8.2.1.2. Effets cancérigènes Tableau 24 : Excès de risque individuel - scénario industriel intérieur – concentrations médianes en métaux, concentrations maximales pour les autres substances Ingestion de sol HAP Composés azotés Métaux Hydrocarbures CAV COHV ERI par voie d'exposition ERI global Excès de risque individuel (ERI) Contact Inhalation de vapeurs Inhalation de vapeurs à l'intérieur des à l'extérieur des cutané bâtiments bâtiments avec le sol sol nappe sol nappe 2.15E-08 6.57E-08 1.51E-06 2.64E-10 2.41E-09 3.55E-14 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 8.28E-07 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 5.68E-11 5.50E-11 5.62E-06 0.00E+00 3.16E-09 0.00E+00 1.18E-10 1.12E-10 0.00E+00 4.01E-08 7.57E-09 4.38E-12 8.50E-07 6.58E-08 7.13E-06 4.04E-08 1.31E-08 4.42E-12 8.10E-06 Dans le cadre du scénario « industriel intérieur », l’excès de risque individuel global lié aux substances cancérigènes calculé à partir des concentrations médianes en métaux, les concentrations des autres substances étant maximales, est inférieur à 10-5, valeur seuil définie dans la circulaire du 10 décembre 1999. 8.2.2. Scénario jardinier Annexe 23 : Calcul des DJE et du risque associé pour le scénario jardinier (concentrations médianes en métaux et maximales pour les autres substances) 23C.04.0610.E.01.C 60/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport 8.2.2.1. Effets non cancérigènes Tableau 25 : Indices de risque - scénario jardinier – concentrations médianes en métaux, concentrations maximales pour les autres substances Indice de risque (IR) Ingestion de sol HAP Composés azotés Métaux Hydrocarbures CAV COHV IR par voie d'exposition Contact cutané avec le sol Inhalation de vapeurs à l'extérieur des bâtiments sol nappe 3.56E-05 7.63E-06 8.06E-03 7.72E-03 1.10E-06 3.96E-06 6.88E-08 0.00E+00 3.85E-04 4.63E-08 6.37E-06 0.00E+00 1.57E-08 0.00E+00 2.52E-05 9.88E-11 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 1.13E-11 1.10E-06 3.44E-08 5.82E-06 3.36E-09 1.58E-02 3.89E-04 3.74E-05 3.47E-09 IR global 1.63E-02 Dans le cadre du scénario « jardinier », l’indice de risque global lié aux substances non cancérigènes calculé à partir des concentrations médianes en métaux, les concentrations des autres substances étant maximales, est inférieur à 1, valeur seuil définie dans la circulaire du 10 décembre 1999. 8.2.2.2. Effets cancérigènes Tableau 26 : Excès de risque individuel - scénario jardinier – concentrations médianes en métaux, concentrations maximales pour les autres substances Excès de risque individuel (ERI) Ingestion de sol HAP Contact cutané avec le sol Inhalation de vapeurs à l'extérieur des bâtiments sol nappe Composés azotés Métaux Hydrocarbures CAV 4.64E-08 0.00E+00 1.74E-06 0.00E+00 1.23E-10 5.97E-09 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 5.00E-12 1.75E-09 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 2.30E-09 2.58E-14 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 0.00E+00 COHV 2.56E-10 1.02E-11 5.50E-09 3.18E-12 ERI par voie d'exposition 1.79E-06 5.99E-09 9.55E-09 3.21E-12 ERI global 1.80E-06 23C.04.0610.E.01.C 61/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport Dans le cadre du scénario « jardinier », l’excès de risque individuel global lié aux substances cancérigènes calculé à partir des concentrations médianes en métaux, les concentrations des autres substances étant maximales, est inférieur à 10-5, valeur seuil définie dans la circulaire du 10 décembre 1999. 9. INCERTITUDES Les indices de risque et les excès de risque individuel calculés dans cette étude émanent d’hypothèses réalistes mais pénalisantes notamment en terme de durée et de fréquence d’exposition, de quantités de sol ingéré, de concentrations retenues pour les calculs de risques. Ce chapitre vise à mettre en avant ces incertitudes afin de relativiser les valeurs de risque calculées. La validité des calculs d’exposition est limitée pour deux raisons fondamentales. Il s’agit d’une part, des incertitudes associées aux données d’entrées des modèles utilisés et d’autre part, des incertitudes liées à la conception de ses solutions analytiques. Cependant, ces données dépendent d’un certain nombre de facteurs dont : l’usage du site ; les caractéristiques physiques du récepteur ; les habitudes hygiéniques des personnes (consommation de terre…) ; … Aussi, afin de minimiser l’incertitude qui existe sur les données d’entrée, ARCADIS s’est référé aux organismes comme l’USEPA qui disposent d’un certain nombre de données sur le sujet. Néanmoins, chaque individu est unique et sa morphologie également. Il faut garder à l’esprit que tous ces paramètres sont moyennés et ne représentent qu’une vision simpliste de la réalité. 9.1. Incertitudes liées à l’échantillonnage Le calcul des risques est basé sur des analyses d’échantillons de sol réalisées ponctuellement lors d’investigations menées sur le site. Les incertitudes liées à l’échantillonnage dépendent : du maillage effectué ; de l’emplacement du sondage dans la maille ; du prélèvement et de sa représentativité (quelques centaines de grammes pour les sols) ; de la quantité d’échantillon analysée au laboratoire (quelques milligrammes pour les sols). Plus le maillage est serré et plus le nombre de prélèvements au sein d’une même maille est élevé, plus la probabilité de définir une concentration représentative de la pollution du site est importante. 23C.04.0610.E.01.C 62/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport 9.2. Incertitudes entourant la sélection des VTR 9.2.1. Généralités sur la sélection des VTR Il n’existe pas à l’heure actuelle de méthodologie universelle pour la détermination d’une VTR. Aussi, un composé peut présenter plusieurs valeurs de référence, selon les organismes qui les ont établies. Pour chaque étude, ARCADIS réalise une analyse des méthodes de construction des VTR et choisit la valeur la plus adaptée. 9.2.2. Cas particulier des VTR contact cutané Les VTR pour la voie cutanée sont quasi-inexistantes de par l’absence d’études toxicologiques spécifiques par exposition cutanée d’une part et des difficultés de transposition de l’animal à l’homme d’autre part. Cependant, il existe des méthodes d’extrapolation de la VTR orale pour construire une VTR cutanée. Les incertitudes de ce calcul portent sur : les différences toxicologiques entre les voies d’exposition (absorption, métabolisme…) ; le fait que les VTR cutanées soient des doses internes (absorbées) et non externes comme les VTR orales. 9.2.3. Cas particulier des VTR du mercure Le mercure dans un sol peut se trouver sous des formes différentes : - mercure élémentaire Hg0 (forme la plus mobile) ; - le mercure organique (forme la plus toxique) ; - le mercure inorganique peu mobile (forme la moins mobile et la moins toxique). Les diverses formes de mercure gouvernent sa distribution et sa toxicité. Par ailleurs, l’une des particularités du mercure est de pouvoir subir, dans les sols, sédiments et être vivants des réactions de réduction ou de méthylation / déméthylation. Différentes études dédiées à la spéciation du mercure dans l’environnement concluent que le mercure dans les sols est majoritairement lié à la matière organique et qu’il est donc peu mobilisable. La part de méthylmercure dans les sols ne dépasserait pas 3% du mercure total (Cf. « Binding and mobility of mercury in soils contamined by emission from chlor-alkali plants », H. Biester, G. Müller et H.F. Schöler, mai 2001 ; …). Les analyses de mercure dans les sols réalisées lors du diagnostic approfondi ont porté sur le mercure total mais aussi sur le mercure organique. Des prélèvements d’air du sol ont été réalisés en parallèle afin de préciser les teneurs en mercure volatil. La concentration maximale en mercure trouvée dans les sols est de 290 mg/kg. Les formes organiques (méthylmercure, éthylmercure…) n’ont pas été retrouvées (<0,01 mg/kg). Les teneurs en mercure dans l’air du sol sont faibles, en adéquation avec la non détection du mercure organique. 23C.04.0610.E.01.C 63/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport De ce fait, il est possible dans cette étude, pour la voie ingestion, de ne pas utiliser la VTR la plus pénalisante associée au seul méthylmercure proposée par l’IRIS. La VTR retenue est celle proposée par l’OMS pour les différentes formes du mercure (élémentaire, inorganique mais aussi organique). Pour la voie inhalation, les données en mercure volatil mesurées ont été utilisées. 9.2.4. Cas particulier des VTR du tétrachloroéthylène Le tétrachloroéthylène est un composé classé cancérigène possible pour l’homme (2A) (CIRC). Les connaissances sur les effets cancérigènes du tétrachloroéthylène restent toutefois parcellaires. Deux valeurs sont aujourd’hui proposées pour le risque cancérigène par inhalation ; elles sont issues d’une même étude menée en 1986 chez la souris ayant conduit à l’observation de tumeurs hépatiques. L’US-EPA proposait en 1998 un excès de risque unitaire égal à 7,1 10-7(Xg/m3)-1 (rapport d'études « Cleaner Technologies Substitutes Assessment »). Sur des bases de calculs différentes, l’OEHHA (Official Environmental Health Hazard Assessment – Agence pour la protection de l’environnement de l’état de Californie) a proposé, en 2002, un excès de risque unitaire égal à 5,9 10-6 (Xg/m3)-1. La VTR retenue dans le calcul du risque pour les effets sans seuil est celle issue de la base de données de l’OEHHA soit la VTR la plus pénalisante. Actuellement ce composé fait l’objet de discussions au sein de l’US-EPA, le NCEA a mis en place un groupe de travail afin que des propositions soient faites sur cette problématique. Ainsi, la valeur de l’excès de risque individuel calculée pour le tétrachloroéthylène doit être considérée comme une valeur indicative. 9.3. Incertitudes liées aux paramètres de modélisation de l'exposition Selon la cible et son degré d’activité, ces hypothèses sont plus ou moins pénalisantes. 9.3.1. La surface de peau exposée Pour l’USEPA, la surface corporelle exposée lors de contact cutané se limite à la tête, les mains, les avants bras et les jambes. La valeur de 5700 cm² utilisée pour les adultes est fondée sur ces moyennes. 9.3.2. Volume d’air inhalé Le volume respiratoire est fixé par défaut à 20 m3/j pour les adultes par l’USEPA. Le volume respiratoire dépend cependant de l’âge, du sexe mais également de l’activité physique pratiquée par l’individu [Manca, 1997]. Une fois encore, cette valeur est moyennée. 23C.04.0610.E.01.C 64/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport 9.3.3. Le facteur d’adhérence du sol sur la peau D’après les travaux réalisés par Kissel et al. (1998), il a été mis en évidence que l’adhérence du sol sur la peau était fonction de l’activité de la personne, de la partie du corps exposée ainsi que de la nature du sol considéré. La valeur retenue est celle préconisée par l’USEPA (2001) soit 0,07 mg/cm²/j pour les adultes. 9.3.4. Quantité de sol ingéré Le choix des paramètres concernant le volume de sol ingéré est basé sur le document « Evaluation and revision of the CSOIL parameter set ». Ce document, datant de mars 2001, permet de réviser l’ensemble des paramètres utilisés dans le modèle mathématique CSOIL pour le calcul de l’exposition humaine par ingestion. Dans ce document, les quantités estimées de sols ingérés par jour pour un adulte ont été définies comme étant de 50 mg/j sur la base des études de Hawley (1985), Linders (1990), Calabrese (1989, 1990, 1997), Stanek (1997) et Van Wijnen et al. (1990). Seules quatre études sont disponibles pour évaluer le volume de sol ingéré par des adultes. Les résultats de ces études indiquent des quantités de sol ingérées variant entre 10 et 480 mg/j. L’étude la plus récente disponible, de Stanek, a permis de définir un volume de 10 mg/j soit la valeur la plus faible de sol ingéré (Stanek et al., 1997). Toutefois, l’étude ayant été réalisée sur 4 semaines, la valeur finale correspond à une moyenne sur ces 4 semaines. Cependant, cette valeur est le résultat de valeurs faibles pour la semaine numéro 4. Si l’on considère uniquement les trois premières semaines la moyenne est alors de 53 mg/j. La quantité de sol ingérée par un adulte a été arrondie à 50 mg/j. En se basant sur la littérature disponible, et en comparant les données utilisées dans d’autres pays (Allemagne, Grande Bretagne et USA) ARCADIS considère que la quantité de sol ingérée par les adultes utilisée dans la présente étude (50 mg/j) se situe dans la fourchette des valeurs fournies par les différents pays cités ci-dessus (entre 16 et 60 mg/j). 9.4. Incertitudes sur le modèle d’exposition Un modèle est un outil construit pour reproduire « un système réel » en le simplifiant. En d’autres termes, il s’agit de rendre abordables des phénomènes trop complexes à décrire dans leur intégralité. Ces solutions analytiques sont donc des outils qui restent limités dans leur utilisation. Les incertitudes du logiciel de calculs de risque RISC4 sont résumées dans le tableau suivant : 23C.04.0610.E.01.C 65/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport Tableau 27 : Incertitudes liées à la modélisation Modélisation dans l’air extérieur RISC utilise dans l’air extérieur un modèle de dispersivité (latérale et transversale) qui n’utilise que trois paramètres, la distance de la source à la cible, la vitesse du vent et la hauteur de la zone de respiration d’un adulte (2 m). La concentration dans l’air est constante sur toute la hauteur de la « boite ». Néanmoins, dès que l’utilisateur sort des dimensions de celle-ci, elle devient nulle. Modélisation dans l’air intérieur Autres limites Dans le calcul de la concentration dans l’air intérieur, il faut définir une différence de pression entre le sol et l’habitation. Le modèle de Johnson et Ettinger la définit par défaut égale à 40 g/cm².s La concentration est considérée infinie (recharge constante de la pollution dans le sol ou les eaux) RISC4 ne tient compte que de la diffusion du polluant par les fissures des fondations. Le taux de ventilation influe sur le résultat final Attribution de valeurs par défaut pour la caractérisation du bâtiment car un grand nombre de paramètres ne sont pas quantifiables compte tenu des connaissances du moment. 9.5. Incertitudes liées aux paramètres de modélisation des transferts de polluants 9.5.1. Nature du sol Il est reconnu que la nature du sol influence directement les phénomènes de transfert des polluants. Le modèle RISC4 distingue plusieurs types de sols. La lithologie du site est très hétérogène du fait de la présence de remblais dans ces derniers. La nature de sols retenue dans le cadre de cette étude est de type « sable silteux » compte tenu de la lithologie retrouvée dans les zones remblayées. 23C.04.0610.E.01.C 66/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport 9.5.2. Taux de renouvellement d'air dans le bâtiment Le taux de renouvellement d'air est un paramètre important dans le calcul de la concentration d'exposition à l'intérieur du bâtiment : il agit comme un facteur de dilution. Le taux de renouvellement d'air est fonction de la typologie du bâtiment selon trois critères : le défaut d'étanchéité qui induit un taux de renouvellement d'air de 0,3 à 0,5 volume par heure ; la ventilation, définie par la superficie du bâtiment, qui induit un taux de renouvellement d'air de 0,7 à 1 volume par heure ; les ouvertures (définies selon la configuration des lieux – porte livraison pour les poids lourds, fenêtres, …) qui induit un taux de renouvellement d'air de 0,5 à 15 volumes d'air par heure. Le taux de ventilation pris en compte dans la modélisation pour les bureaux en zone exploitation est de 12 j-1 (soit 0,5 volume/heure). Cette valeur est pénalisante. 9.5.3. Les paramètres liés aux fondations du bâtiment Les paramètres utilisés par défaut pour décrire les fondations du bâtiment sont : l’épaisseur des fondations ; le taux de fissuration de ces dernières. Les valeurs prescrites par le Connecticut Department of Environmental Protection dans la publication de mars 2003 (Remediation Standard Regulations Volatilization Criteria) sont respectivement de 15 cm pour l’épaisseur des fondations et de 0.0115 pour le taux de fissuration dans l’habitation. 9.5.4. Différence de pression air du bâtiment/air du sol La différence de pression entre l'air du bâtiment et l'air du sol définit la prise en compte ou non du phénomène de convection dans le transfert des composés volatils à l'intérieur du bâtiment. Le phénomène de convection favorise le transfert des polluants dans les bâtiments donc du risque. Selon l'INERIS, la différence de pression varie selon les publications (américaines et hollandaises) entre 0 et 4 Pa. Afin de majorer le calcul d'exposition, ARCADIS a utilisé pour cette étude la valeur la plus défavorable, soit 4 Pa (soit 40 g/cm².s). 15 Cette valeur est par ailleurs corroborée par Guidelines for Assessing and Managing Petroleum Hydrocarbon Contaminated Sites : Volatilisation modelling Appendix 4D 23C.04.0610.E.01.C 67/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport 10. SYNTHESE DES RISQUES LIES AU SITE DANS L’ETAT ACTUEL (RISQUES SANS MESURE CORRECTRICE) Le tableau suivant synthétise, pour le scénario retenu, les IR et les ERI globaux calculés. Les IR et les ERI supérieurs aux seuils définis dans la circulaire du 10 décembre 1999 (respectivement 1 et 1.10-5) sont présentés en gras. Tableau 28 : Synthèse des IR et des ERI globaux (sans mesure correctrice) Scénario Scénario industriel Concentrations prises en compte Maximales intérieur Maximales et (travailleurs) médiane pour les IR global 1,04 0,08 Voie d’exposition et substance générant le risque - Ingestion de sol (arsenic) - ERI global 14,4 10-5 0,8.10-5 Voie d’exposition et substance générant le risque - Ingestion de sol (arsenic) - métaux Maximales Scénario jardinier 2,11 - Ingestion de sol (arsenic) 29,5 10-5 - Ingestion de sol (arsenic) Maximales et médiane pour les 0,02 - 0,2.10-5 - métaux Compte tenu des hypothèses prises pour les calculs de risques, le site en l’état (avant aménagement) est susceptible de générer, au sens de la circulaire du 10 décembre 1999, un risque lié à l’ingestion de sols dû à la présence, ponctuellement, de fortes teneurs en arsenic. La prise en compte des concentrations médianes en métaux lourds dans les calculs de risques montre que les valeurs de risque calculées sont en dessous des valeurs seuils définies dans la circulaire du MEDD. 23C.04.0610.E.01.C 68/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport 11. GESTION DES RISQUES Annexe 24 : Calcul des seuils de risques spécifiques Annexe 25 : Cartographies des zones au droit desquelles les teneurs en arsenic sont supérieures à 148 mg/kg L’existence d’un risque est liée à la présence simultanée : - d’une source (couche de remblais), - d’une voie de transfert (ingestion de sol), - et d’une « cible » (employés et jardiniers). Toute action visant à supprimer ou à modifier l’un de ces 3 facteurs est en mesure de supprimer le risque ou de le réduire à des valeurs inférieures aux valeurs seuils préconisées dans la circulaire du MEDD. Le risque avant aménagement, lié à l’ingestion de sol est à relier à la présence, ponctuellement, de fortes teneurs en métaux (arsenic). Le risque mis en évidence doit toutefois être relativisé dans la mesure où il est associé à l’intégration dans le calcul des risques de la concentration maximale en arsenic identifiée sur le site, soit 4 400 mg/kg. Il s’avère que l’utilisation dans les calculs de risques des concentrations médianes en métaux, qui prend en compte la répartition hétérogène des métaux sur le site, conduit à des valeurs de risque inférieures aux valeurs seuil. En d’autres termes, les employés du dépôt de bus et les jardiniers qui seraient amenés à fréquenter l’ensemble de la zone d’étude peuvent travailler sur le site sans risque pour la santé, au sens de la circulaire du MEDD. Le projet de dépôt de bus prévoit un certain nombre d’aménagements et de constructions qui permet de recouvrir la totalité du site : construction de bâtiments ; mise en place d’une couche de roulement au niveau des zones de parking et des voiries ; apport d’un minimum de 30 cm de terre végétale et la pose d’un géotextile ou d’un grillage avertisseur à l’interface des terrains en place et des terrains d’apport. L’ensemble de ces aménagements constituera une couverture complète du site et permettra d’éviter tout contact des employés avec les terrains supprimant de ce fait tout risque. 23C.04.0610.E.01.C 69/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport Au surplus, TISSEO propose d’éliminer localement les zones superficielles les plus concentrées en arsenic.A ce titre, les valeurs seuils permettant de délimiter ces zones correspondent, pour les scénarios « industriel intérieur » et « jardinier » – sur la base théorique du maintien à nu des terrains – , aux concentrations maximales en arsenic permettant : aux employés d’occuper durant leur temps de présence à l’extérieur, les zones de concentration maximales en arsenic, à des jardiniers, responsables de l’entretien des aménagements paysagers, d’intervenir sans précaution particulière. Les seuils de risques spécifiques ont été calculés individuellement pour l’arsenic pour que : l’indice de risque IR <1 ; et l’Excès de Risque Individuel ERI <10-5. Les calculs ont été réalisés avec les mêmes hypothèses d’exposition et de transfert que celles utilisées précédemment pour les calculs du risque. La substance la plus pénalisante en terme de concentrations maximales observées et de toxicologie est l’arsenic. Les valeurs de seuils de risques spécifiques pour cette substance et pour les deux scénarios étudiés sont les suivantes : Scénario Concentration seuil Scénario industriel intérieur Arsenic : 320 mg/kg Scénario jardinier Arsenic : 148 mg/kg La concentration seuil calculée est de 320 mg/kg pour le scénario industriel intérieur et de 148 mg/kg pour le scénario jardinier. Le scénario jardinier est le plus contraignant pour la définition du seuil en arsenic. Une cartographie des zones potentiellement concernées par des teneurs en arsenic supérieures à 148 mg/kg est jointe en annexe. 12. CONCLUSION ET SERVITUDES Annexe 26 : Proposition d’implantation des piézomètres de suivi de la qualité des eaux souterraines Le projet d’aménagement d’un dépôt de bus par TISSEO sur les 3 parcelles SMTC, CIGEP et SEPSO est compatible avec l’état du site, et ce d’autant plus, que les aménagements prévus permettent d’obtenir une sécurité sanitaire maximale par la mise en place d’une couverture pérenne des terrains non bâtis, soit l’apport : de terre végétale sur un minimum de 30 centimètres au droit des espaces verts et la pose d’un géotextile ou d’un grillage avertisseur à l’interface des terrains en place et des terrains d’apport ; d’une couche de roulement au niveau des zones de voiries et parking. 23C.04.0610.E.01.C 70/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport La couverture du site selon les modalités ci-dessus décrites est, à elle seule, suffisante pour supprimer tout risque pour la santé des employés dans le cadre du projet. Au droit des zones actuellement affleurantes et devant être remaniées dans le cadre des travaux de reconstruction, TISSEO propose, au surplus, de procéder ponctuellement à l’excavation des terrains non bâtis dont la concentration en arsenic dépasse la valeur de 148 mg/kg correspondant au scénario « jardinier ». Il pourrait être utile de de cartographier les zones polluées et la nature des polluants présents. Il est notamment préconisé de placer, à l’interface terrains pollués/terrains d’apport sains un grillage avertisseur ou un géotextile afin d’alerter les personnes sur le fait qu’elles atteignent une zone impactée. Une procédure à suivre en cas de terrassements ultérieurs sur le site est à rédiger. Cette dernière devra notamment spécifier que : les terrains doivent être excavés par couches ; les terrains doivent être stockés séparément des éventuels terrains propres de couverture ; le remblaiement doit se faire en respectant l’ordre initial des couches (pas d’inversion qui conduirait à replacer les terrains pollués en surface) ; les précautions d’hygiène et de sécurité doivent être spécifiées dans un écrit ou dans un manuel HSE mis à la disposition des entreprises ou du personnel employé sur le site ; les terrains pollués excavés doivent, s’ils sont évacués du site, suivre une filière agréée. ARCADIS ESG attire l’attention de TISSEO SMTC sur les points suivants : lors des travaux d’aménagement, il est recommandé de respecter quelques règles simples et usuelles d’hygiène sur ce type de chantier (lavage des mains, interdiction de manger, prévention des envols de poussières) ; aucun diagnostic n’a été réalisé au niveau des terrains se situant en dessous du radier des cuves de stockage d’hydrocarbures. Une attention devra être portée à la qualité des sols rencontrés ; les terrains présentant des indices de contamination organoleptiques ou visuels seront éliminés. Les déblais qui devront être évacués du site seront orientés vers les filières de traitement agréées, centre de stockage de classe 1 ou 2 selon leur niveau de contamination et en particulier les résultats des essais de lixiviation. Cette EDR a été réalisée en intégrant les hypothèses suivantes : une absence d’usage de la nappe phréatique y compris pour l’arrosage des espaces verts ou la climatisation, un usage industriel du site sur la base du projet d’aménagement proposé par TISSEO SMTC et joint en Annexe 12 : Plan d’aménagement du dépôt . Toute modification du projet d’aménagement devra, de ce fait, faire l’objet d’une étude complémentaire (implantation d’un logement de fonction, modification de l’implantation des bâtiments …). 23C.04.0610.E.01.C 71/71 TISSEO SMTC - Ancien dépôt SEMVAT – TOULOUSE (31) EDR - Rapport L’ensemble de ces prescriptions relatives à la mémoire du site, la gestion des déblais, l’usage des eaux de la nappe, l’usage exclusivement industriel du site devra faire l’objet d’une servitude. Ces servitudes pourront être levées à l’issue d’études spécifiques dédiées. Cette étude couvre les risques pour la santé humaine. Elle n’a pas pris en compte les impacts potentiels sur : les ressources en eaux, les biens matériels, les écosystèmes. Un suivi de la qualité des eaux pourra être demandé par la DRIRE, notamment sur les paramètres : métaux, hydrocarbures totaux, COHV. Dans la mesure où les ouvrages actuellement présents sur le site sont amenés à disparaître du fait des remaniements des terrains envisagés pour les travaux d’aménagement, l’implantation de nouveaux piézomètres pour le suive de la qualité des eaux est proposé en Annexe 26 : Proposition d’implantation des piézomètres de suivi de la qualité des eaux souterraines : piézomètre 2, situé en aval des parcelles CIGEP et SEPSO (emplacement des anciens parcs à pyrite et chambres à plomb) ; piézomètres 1 et 3, situés en amont de ces deux parcelles et en aval des aménagements ouest du futur dépôt de bus TISSEO SMTC ; piézomètre 4, situé en aval du futur dépôt de bus TISSEO SMTC ; piézomètre 5, situé en amont du site ; piézomètre 6, situé en amont latéral du site et permettant, par triangulation avec les autres piézomètres, de réaliser une carte piézométrique de la zone d’étude. ****