Cette - Foire de Brignoles
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Cette - Foire de Brignoles
Centre Var var-matin Jeudi 10 avril 2014 BRIGNOLES Les notaires, entre veille et conseils gratuits La chambre des notaires du Var répond aux diverses questions des visiteurs grâce à leurs compétences qui nécessitent des mises à jour régulières alors que les réglementations évoluent sans cesse C ette année encore, la chambre des notaires du Var est présente durant toute la foire pour accueillir le public et répondre à toutes les questions. « Et c’est évidemment gratuit », rappellent maîtres JeanPierre Haubre, Sandra Scandolo et Rodolphe Pionnier, présents ce jour-là sur le stand. Événement agricole oblige, une grande partie des thématiques abordées sur le stand concerne le monde rural. Mais pas seulement. Famille, propriété, transmission, baux… L’occasion, souvent, de tordre le cou à des idées reçues. « Par exemple, beaucoup de couples pensent qu’en se pacsant, ils deviennent héritiers naturels l’un de l’autre. Mais c’est faux, il leur faut rédiger un testament ». conseil général, qui passe de 5,09 à 5,80 % ». Officiers publics Dispositifs mal connus Leurs connaissances pointues les incitent aussi à promouvoir « certains dispositifs très intéressants, dans le monde rural comme ailleurs, mais mal connus. » Le bail cessible hors cadre familial, possible depuis 2006, en est un bel exemple « et permet à des exploitants prêts à passer la main de valoriser leur travail. » Autre exemple, « le mandat à effet posthume, qui permet d’organiser la succession de son activité, au cas où, par exemple, l’hé- À l’image de Maîtres Jean-Pierre Haubre, Sandra Scandolo et Rodolphe Pionnier, les notaires varois font profiter gratuitement les visiteurs de leurs compétences durant toute la foire. (Photo P. Z.) ritier serait mineur au moment du décès. Cela permet souvent d’éviter la catastrophe ». Même en cas d’intérêts divergents, ils assurent également leur science du compromis et de la prévention des conflits. « Dans le Var, c’est le cas par exemple sur certaines terres où travaillent des fermiers, mais sur lesquelles les propriétaires entendent exercer leur droit de chasse. C’est parfois tendu… » Pour prodiguer les meilleurs conseils possibles, les notaires suivent évidemment de près l’évolution des nombreuses réglementations qui régissent leur profession. « Cette année, le contrat de travail à salaire différé évolue. Il est désormais soumis à l’impôt sur le revenu ». Autre nouveauté, « les hausses des droits d’enregistrement, ce que tout le monde appelle frais de notaire, dues à l’augmentation de la part dévolue au Sur le canapé Jean-Marie Béguin, président de l’Union des apiculteurs du Var « Une année qui s’annonce bien » Après deux années très difficiles, 2014 s’annonce enfin, a priori, comme une année positive pour cette filière savoureuse qui butine sur tout le territoire varois : trente-deux mille ruches y sont recensées, auprès de six cents possesseurs dont soixantedix sont des apiculteurs professionnels. En ce doux printemps, les apiculteurs varois retrouvent-ils le moral ? Oui, grâce à une météo favorable, l’année s’annonce bonne. Cela devenait nécessaire, car nous sortons d’une année très dure, où nous avons déploré % de perte par rapport à une année normale. Et comme avait également été difficile… Pour autant, une bonne météo n’efface pas tous les problèmes… Hélas, c’est vrai. La mortalité de l’abeille est bien réelle et fait des ravages. On ressent un problème de pollution dans les ruches, qui entraîne un déséquilibre à la moindre défaillance. L’abeille est clairement fragilisée… Qu’en est-il de la demande ? De ce côté-là, les choses vont bien. La demande des consommateurs est de plus en plus forte sur les miels de qualité, les miels d’apiculteurs. La communication, à l’image de la Route des miels, fonctionne bien. Et à %, la production part en vente directe, sur l’exploitation et sur les marchés. Mais c’est à double tranchant, car on a habitué les clients à une certaine production, alors que nous sommes parfois, comme l’an passé, en rupture de stock… prendre ? Oui, d’autant que les nouvelles installations ne suffisent pas à compenser les départs à la retraite. Le potentiel est là, il y a de quoi travailler, même si rien n’est gagné d’avance et qu’il faut s’armer de courage, et accepter les contraintes d’une apiculture souvent transhumante. On est reconnu professionnel de l’apiculture à partir de deux cents ruches. Mais, pour être honnête, pour vivre décemment du métier, il en faut plutôt quatre cents minimum. Il reste donc des places à RECUEILLI PAR P. Z. Les notaires rappellent à cette occasion que « cet argent ne va pas dans notre poche. Nous sommes collecteurs d’impôts pour l’État, tout en engageant notre responsabilité personnelle. Nous n’avons rien à vendre, ne sommes pas des commerçants mais des officiers publics délégués par l’État. D’ailleurs, un acte notarié vaut jugement. Nous nous soumettons à des réglementations strictes et contraignantes et à un contrôle direct du procureur de la République ». Les notaires se préparent en outre à l’intégration « de la loi d’avenir, présentée en ce moment même au Sénat. Elle changera beaucoup de choses dans l’agriculture, l’agroalimentaire et les forêts : droits de préemption de la Safer renforcés, possibilité pour les coopératives de se constituer en GFA, ou encore mesures incitatives à l’exploitation des forêts ce qui, avec le potentiel du département, pourrait changer beaucoup de choses… » Les notaires se disent ainsi « intellectuellement impatients » de voir ces mesures votées et appliquées, « dès cet été si tout va bien ». PROPOS RECUEILLIS PAR PHILIPPE ZAMARI [email protected]