attention danger travail

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attention danger travail
ATTENTION DANGER TRAVAIL
LA PROJECTION DU LUNDI 16 MAI À 10H30, ORGANISÉE EN COLLABORATION AVEC SOLIDAIRES 84,
SUIVIE D’UN PIQUE-NIQUE AU PARC DES LIBERTÉS DE LA BARTHELASSE
Pierre CARLES, Christophe COELLO
et Stephane GOXE
France 1971 – 2003 1h49
Le travail ? La question est enfin abordée : « Est-ce que les gens qui ont du
boulot doivent vraiment s’estimer heureux ? »
Et pour y répondre, Pierre CARLES,
Christophe COELLO et Stéphane GOXE
ont donné la parole à des « déserteurs
du marché du travail », des personnes
bien dans leur peau, ni folles furieuses,
ni irresponsables, qui n’adhèrent pas ou
plus au discours dominant sur le travail,
qui disent ne plus vouloir perdre leur vie
à la gagner. Tous semblent légers, épanouis, ils peuvent enfin profiter de la vie.
Certains se tournent vers des activités
sociales, d’autres militantes, d’autres
sont plus dans une recherche intérieure... Et c’est là que ça devient subversif
car on en vient à se poser des questions
sur le véritable sens de la vie !
Surtout que pour couronner le tout, des
extraits de films, des petits sujets tous
plus accablants les uns que les autres,
viennent s’intercaler aux entretiens. On
assiste à un pur moment de management dans une chaîne de restauration
rapide, on découvre aussi quelques sé-
quences gratinées tournées au Medef et
même si l’humour si cher à Carles est de
mise, le constat reste inchangé, le verdict indiscutable : le travail est dangereux !
Trêve de balivernes, Attention danger
travail, loin d’être un simple réquisitoire
hostile au monde du travail, nous somme de ne pas être dupes, de ne pas
sombrer dans un fatalisme aliénant et de
se réveiller ! A l’heure où le Medef semble mener notre société par le bout du
nez, ce discours salvateur, cette bouffée
d’oxygène tombe à pic. Allez, on s’arrête tous…
TOUS COLLÉS !!! BANDE DE FEIGNANTS !
Vous ne travaillez pas bien et pas assez !
D’ailleurs 15000 vieux sont morts à cause de vous.
— C’est pas notre faute, c’est la faute à la canicule. On est pas des canikillers
de vieux, nous. On est que des pauvres salariés qui aiment bien les longs week
ends.
— Je veux pas le savoir, et puis d’abord, ça va rapporter de l’argent pour les
pauvres vieux qui restent.
— C’est même pas vrai, m’sieur, ça va coûter encore plus cher que ce que ça
rapporte.
— Je veux pas le savoir. Vous méritez une punition, vous l’aurez : un jour férié
de sucré pour commencer. Et ensuite on va voir ce qu’on va voir…
Eh bien nous, on a pas envie de voir. Et le travail n’est pas une punition, mais
notre gagne-pain. Et si en plus, ça peut servir à autre chose qu’à satisfaire la
mesquine ambition de quelques chefaillons en mal de soumission, on peut y
trouver de la dignité, et même du plaisir, en plus du salaire.
Mais là, c’est peut être trop demander, alors il y en a qui n’en veulent plus :
« Danger, travail ». Aux autres qui en veulent encore, ou qui simplement ont
besoin de leur salaire, l’union syndicale Solidaires 84 propose à tous de transformer cette punition de Pentecôte en rencontres et échanges : le matin, le film
de Pierre Carles, puis pique-nique et après-midi ensemble au Parc des Libertés de la Barthelasse ( ou ensemble à manifester dans les rues d’Avignon). On
dira que c’est une journée de formation syndicale : n’est
ce pas la meilleure façon de se former que de se retrouver, libérés de la contrainte productiviste, pour laisser
éclore le sentiment du temps qui nous appartient ?
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