Le secret ? L`e-xercice ! Le massage en accompagnement La

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Le secret ? L`e-xercice ! Le massage en accompagnement La
Même les plus naïves ne sont pas dupes : si elles se jettent,
aux premiers jours du printemps, sur quelques formules
dites amaigrissantes, elles savent bien que seules une
bonne hygiène de vie, une alimentation équilibrée, la
pratique d’un minimum de sport réussiront à remodeler
la silhouette de manière durable.
Sur un plan strictement commercial, il est plus facile de
tenir aux femmes un discours simpliste : "vous voulez
maigrir ? Suivez un régime et faites du sport !" ou encore
"offrez-vous un drainage lymphatique". Des propositions,
il en existe des dizaines : toutes morcelées alors qu'un
programme global est beaucoup plus cohérent et efficace.
Partant du principe que la prise de poids, exception faite des
facteurs héréditaires, est le signe d’un déséquilibre, physique
ou psychologique, il est nécessaire pour le médecin, en préambule
à tout traitement, d'effectuer une analyse approfondie de
chaque cas afin de bien connaître la patiente (y compris son
style de vie, son niveau de stress, comment elle ressent son
corps, etc.) et la soumettre à un bilan corporel approfondi
afin de visualiser de quelle manière se répartit la masse
graisseuse (présence d’œdèmes, de cellulite, degré de
l’affection, etc.).
Cette mesure du pourcentage graisseux est indispensable.
Elle seule permet la mise en place de techniques adaptées.
Une patiente qui désire remodeler sa silhouette sans
pour autant perdre des kilos constatera ainsi, en cours de
traitement, la transformation d’une partie de la masse
graisseuse en muscle. Le chiffre indiqué par la balance
n’est jamais qu’une indication globale, il ne définit, en
aucun cas, le “contenu” de ce poids. Une fois le protocole
établi, dont une véritable enquête alimentaire permettant
de voir comment la personne se nourrit au quotidien, le
programme thérapeutique peut commencer : plan alimentaire
sérieux, mise en place d’un entraînement physique, séances
de massages combinés... sous la forme d’un véritable
coaching ou d’une surveillance plus souple.
Chaque année à la même
époque, la silhouette, et ses
“malheurs”, fait resurgir le spectre
de la cuisse molle et autres
chairs relâchées.
Entre solutions dites miracle
et controverses, le sujet
ne manque pas de piquant.
Le secret ?
L'e-x-e-r-c-i-c-e !
Lassées, voire traumatisées, par des régimes plus ou moins
draconiens ou fantaisistes, les femmes en quête de minceur
sont d’abord en recherche d’équilibre. Ce qui ne passe pas
nécessairement par une grande perte de poids, mais plutôt
par une restructuration, un bien-être durable. Encore faut-il
que le projet soit faisable... La demande d’une patiente
pesant 50 kg pour 1 m 60, et qui désire perdre encore 5 kg
ou plus n’est pas raisonnable. Il faudra donc l’écouter et
l’orienter, si nécessaire, vers une consultation de
psychologie. A une femme qui veut “maigrir très
rapidement”, le médecin prendra la peine d’expliquer
pourquoi elle risque d’être déçue.
La consommation de tous les aliments, en plus petites
quantités, peut permettre de ne pas renoncer au plaisir.
Affamer le corps revient à abaisser ses besoins en énergie. Ce
ralentissement du métabolisme a une conséquence : il devient
impossible de perdre des kilos. Le corps fait de la résistance.
Et l’exercice physique dans tout cela ? Le meilleur remodelage
du corps passe par le sport. On n’y échappe pas ! Mais tout est
dans la manière de le présenter. Une heure de marche rapide,
c’est du sport (une heure de shopping intense aussi) comme le
vélo ou la natation. Une personne qui doit perdre de la graisse
devra s’astreindre à un entraînement hebdomadaire de trois
séances, à raison de trente minutes minimum à un rythme de
pulsations cardiaques déterminé. Dès qu’il y a des fluctuations,
les besoins en oxygène et en sucre varient et on risque de
brûler des sucres mais pas des graisses, d’où l’intérêt d’un
entraînement continu, sans fluctuations. La marche est, sur ce
plan, idéale.
Pour éliminer les excès de masse grasse, les exercices intenses
ne sont pas la bonne solution. Parce qu’au démarrage, l’organisme
utilise d’abord les glucides. Ce n’est qu’après un certain temps
qu’il commence à brûler les acides gras et il continue encore
après l’arrêt de l’exercice. L’exercice qui brûle le mieux les
graisses est inférieur à 50 % de vos capacités et il doit être
maintenu sur une durée assez longue. Un exercice intense
dévore toutes vos réserves glucidiques, vous êtes très vite épuisé
et obligé d’arrêter et vous accumulez les erreurs : non seulement
vos graisses n’ont pas bougé notablement mais, en plus, vous
êtes déshydraté et… affamé. Le plus important, en matière
d’exercice, c’est le maintien d’une durée minimum de trente à
quarante-cinq minutes et la régularité.
Le massage en
accompagnement
Surtout s’il est pratiqué dans une phase dynamique, en
accompagnement de l’activité physique, le massage exerce une
action bénéfique sur le drainage du tissu. En accentuant la remise
en circulation des acides gras libérés et donc pratiqué avant ou
après l’exercice, il améliore la combustion. Un léger massage est
excellent aussi le soir avant le coucher car il accompagne un
biorythme naturel. N’importe quel massage ? Non, bien sûr. Là
encore il est question de personnaliser.
Il n’y a de bon massage que celui qui tient compte de la
répartition de la graisse, de l’état de la peau et de plusieurs
autres paramètres. Aux vertus reconnues du drainage
lymphatique (formidable dans les cas de rétention d’eau ou de
cellulite), et autre “palper-rouler”, il convient d'ajouter des
massages relaxants aux effets bénéfiques sur les tensions
nerveuses et musculaires et le massage “classique” inventé par
Per Henrik Ling, père de la physiothérapie suédoise. Un
combiné de diverses manœuvres (effleurage, pétrissage,
vibrations, frictions, percussions...) qui poursuit un double
objectif : stimuler les muscles, donc augmenter élasticité et
souplesse et retrouver une tonicité harmonieuse.
Molécule volumineuse, obtenue sous forme de cristaux, la
caféine peut parfois poser des problèmes de solubilité, aussi
bien dans l’eau que dans les corps gras. C’est pour cette raison
qu'ont été développés des dérivés, les caféines carboxylases (ou
sels de caféine) qui ont l’avantage d’être solubles, donc
d’atteindre plus facilement l’adipocyte. Moins actifs, donc
combinés avec la caféine de base, ils constituent une forme
intéressante de réservoir de caféine.
Bien sûr, l’effet dépend du pourcentage employé : il y a un lien
direct entre la dose utilisée et l’effet amincissant vérifié, avec un
rendement optimal à 5 %, pour une tolérance parfaite. A cette
dose on retrouve une bonne accumulation de la caféine au
niveau graisseux, avec un faible passage au niveau sanguin.
Ensuite, à partir de la caféine, on greffe d’autres produits qui
agissent au niveau du métabolisme de l’adipocyte.
Aujourd’hui, l’activité de cette cellule est mieux connue et
en particulier son mécanisme de transformation quasiment
irréversible. Il existe un stade très important et quelque soit
l’âge, appelé préadipocytaire : il correspond à la mise en place
de récepteurs entraînant la transformation définitive de la cellule
du tissu conjonctif (type fibroblaste) en adipocyte. La recherche
cible donc maintenant l’inhibition de ce préadipocyte. On peut
lutter contre la graisse déjà installée mais ce sera plus efficace
si on s’attaque à ce qui n’est pas encore fixé.
Et les crèmes dans tout cela ? Elles sont à recommander à la fois
pour leur activité reconnue sur le grain de la peau et dans une
perspective de “prise en charge” corporelle et de plaisir (garanti
avec certaines textures !). En user de préférence le matin avant
l’exercice, sans oublier le soir où leur utilisation accompagne
un biorythme naturel qui augmente jusqu’à 200 % la circulation
sanguine dans le tissu adipeux avec une accélération du drainage.
Petit rappel anatomique
Adipocyte
Représentant entre 17 et 27 % de notre poids total, les
adipocytes, ou cellules graisseuses, composent le tissu
adipeux, sorte de tissu conjonctif responsable de la
biosynthèse de la graisse issue des sucres et des lipides
et de son stockage. C’est le tissu adipeux qui, lorsque
l’organisme a besoin d’énergie, dégrade la graisse en
acides gras libres et en glycérol. C’est aussi dans les
cellules adipeuses que le surplus, provenant d’un apport
excessif de nourriture, va se stocker, sous forme de graisses
neutres, les triglycérides, qui devront, pour “sortir” de
l’adipocyte, être fragmentées en acides gras libres par une
enzyme, la lipase. Perdre dau poids revient à provoquer une
dégradation des graisses neutres en acides gras libres qui
seront ensuite brûlées par une activité physique sous peine
de se retransformer en graisse neutre.
La caféine,
une référence minceur ?
Récepteurs
Présents sur chaque adipocyte, ils agissent de façon
contradictoire : les uns favorisant le stockage de graisses
(lipogenèse), les autres stimulant leur élimination (lipolyse).
Les crèmes et gels à base de caféine ne constituent pas des
traitements de fond de l’obésité mais participent à des mesures
hygiéno-diététiques plus globales. Cependant, la caféine
reste un principe actif lipolytique (favorisant le déstockage
des graisses) de premier choix.
AMP (ou adénosine monophosphate) cyclique
Petite molécule gardant la lipolyse sous contrôle puisqu’elle
active la lipase, enzyme spécifique du fractionnement
des graisses.