Bilan BAFD - Jean

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Bilan BAFD - Jean
Bilan BAFD
Jean-Mark Guérin
N° 85605-DCPA
2010-2012
TABLE DES MATIÈRES
I. De l'animation à la direction.............................................................................................................3
II. Ma formation BAFD........................................................................................................................5
A- Base BAFD................................................................................................................................5
A.1. Présentation de l'organisme.................................................................................................5
A.2. Déroulement du stage..........................................................................................................6
B- Stage en tant que directeur d'Accueil de Scoutisme..................................................................7
B.1. Présentation de l'organisme.................................................................................................7
B.2. Mes motivations..................................................................................................................7
B.3. Missions & Réalisation.......................................................................................................7
C- Stage en tant que directeur adjoint d'un accueil de loisir............................................................9
A.1. Présentation de l'organisme...............................................................................................10
A.2. Déroulement du stage........................................................................................................11
D – Stage d'Approfondissement...................................................................................................12
D.1. Présentation de l'organisme...............................................................................................12
D.2. Déroulement du stage........................................................................................................13
E – Stage pratique en tant que directeur de séjour de vacance.....................................................14
E.1. Présentation de l'organisme...............................................................................................14
E.2. Mes motivations................................................................................................................14
E.3. Mes missions.....................................................................................................................15
III. Les cinq fonctions du directeur....................................................................................................17
A. situer son engagement dans le contexte social culturel et éducatif...........................................17
B. Conduire un projet pédagogique en référence au projet éducatif.............................................20
C. Diriger les personnels ...............................................................................................................21
D. Assurer la gestion de l'accueil...................................................................................................24
D.1. : Gestion pédagogique.......................................................................................................24
D.2. : Gestion technique............................................................................................................25
E. Développer les partenariats et la communication......................................................................26
IV – Conclusion..................................................................................................................................29
Acronymes .........................................................................................................................................30
Annexes..............................................................................................................................................31
J.-M. Guérin
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I. DE L'ANIMATION À LA DIRECTION
Les motivations qui m'ont amené à rentrer dans le milieu de l'animation, et à entamer un
cursus BAFD, sont nombreuses, mais je vais tenter d'y revenir de manière la plus synthétique
possible. Mes débuts dans l'animation ont eu lieu au sortir du Lycée et s'expliquent par une volonté
d’accéder à un poste rémunéré me permettant de m'émanciper en partie (premiers voyages seuls
hors du foyer familial, premiers revenus, etc.). Cette volonté s'est trouvée renforcée dès le stage
initial BAFA réalisé au sein de l'association Temps Jeunes par le plaisir que j'ai pu ressentir à
travailler en équipe et à animer des mineurs dans le cadre de cette formation.
L'association temps jeunes est autant une association de formation que d'encadrement
d'ACM, son projet éducatif met tout particulièrement l'accent sur les droits de l'enfant et
l'autonomisation de ceux-ci, notamment par l'existence de tribunes d'expression (mise en place
« d'agora »), il est à noter que l'association travaille tout particulièrement sur l'intégration de jeunes
en situation de handicap et à la rencontre entre les jeunes pour appréhender et s'enrichir des
différences. Je pense que les orientations spécifiques de l'association ont joué par la suite sur ma
vision de l'animation et le rôle de l'animateur à la fois comme force de propositions d'activités
ludiques et comme vecteur de dialogue et d'ouverte.
Mon engouement pour l'animation s'est trouvé conforté par mon embauche en Contrat
d'Engagement Educatif (CEE) avec la gestion de groupes divers de jeunes et d'enfants, en France et
en Allemagne dans les mois et les années suivantes (cf. C.V. en annexe). J'y ai pu découvrir
progressivement la richesse que représente le travail avec des enfants et l'exigence que celui-ci
requiert, tant en terme de sécurisation qu'en terme de qualité et d'apport pédagogique des activités.
J'insiste sur cette notion de progression, en effet dans un premier temps c'est d'abord le contact avec
les jeunes qui m'a paru intéressant et extrêmement enrichissant (l'autonomisation progressive du
jeune et de l'enfant, apprentissage de la vie en collectivité, mais également le partage d'une certaine
joie de vivre). Dans un second temps, j'ai pu mesurer combien l'animateur pouvait apporter en
construisant des activités de qualités et en tentant de prendre du recul sur ses pratiques (cela se fit en
parallèle de ma progression dans les études, l'un étant inextricablement lié à l'autre).
Un élément déclencheur dans mon parcours est la transition que j'ai pu faire d'un
engagement professionnel à un engagement bénévole. En effet, à l'appel d'un ami j'ai rejoint
l'association Scouts & Guides de France (S.G.D.F.) au début de l'année 2008. Les« Scouts & Guides
de France » sont une association Loi 1901 d'éducation populaire dont le projet éducatif repose sur la
méthode scoute telle que définit par l'Organisation Mondiale du Scoutisme et qui peut se décliner en
cinq dimensions bien distinctes (qui constituent les « fondamentaux du scoutisme ») : Vie en
équipe ; vie dans la nature ; progression personnelle ; symboles d'adhésion à des règles communes
de vie (Loi et promesse) ; autoéducation par l'action ; cadre symbolique (usage ludique, éducatif et
pédagogique de l'imaginaire) ; relation éducative entre l'adulte et le jeune. Plus particulièrement, les
S.G.D.F. ont comme objectif général de permettre à chaque jeune de devenir un « citoyen actif,
utile, heureux et artisan de paix ». En effet, si j'avais déjà réfléchi à mon positionnement
d'animateur et d'éducateur à travers les formations BAFA en tentant petit à petit d'améliorer
qualitativement mes activités, il m’apparaît que c'est véritablement lors de cette transition que j'ai
donné sens à mon action.
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Allant de pair avec une maturation de mes projets professionnels, j'ai pu questionner ma
pratique et mon cursus au sein de l'association. À cette époque, j'ai décidé de m'orienter vers un
doctorat en Science politique afin de lier enseignement et recherche et donner sens à ma volonté
d'enrichir mes connaissances tout en partageant celle-ci au plus grand nombre. C'est cela qui a
irrigué ma pratique de l'animation en me donnant envie d'amener aux jeunes et aux enfants plus que
de simples activités ludiques et sécurisées (bien que cela soit rédhibitoire), mais véritablement des
connaissances ou, mieux, un éveil à la réflexivité. Cette volonté a d'autant plus pu s'affermir que le
projet éducatif de l'association S.G.D.F. et les fondamentaux du scoutisme semblaient en cohérence
en proposant à chaque jeune à acquérir savoir-être et savoir-faire spécifiques. En réalité, je ne
saurais dire si mes projets m'ont porté inconsciemment au scoutisme ou si le scoutisme est, peu ou
prou, à l'origine de ces projets, mais il me semble qu'une dialectique s'est opérée et que la vérité
réside entre ces deux extrêmes.
Prolongeant mon engagement, et après un long temps passé au sein d'un Groupe local
(structure de l'ACM) en tant qu'animateur (2008-2010), directeur adjoint (2009) et directeur (2011)
(j'ai entre-temps obtenu ma qualification de directeur du scoutisme français me permettant de
diriger un accueil de scoutisme), il m'est apparu comme logique -au vu de mon cursus- de
m'impliquer dans la formation des jeunes adultes au sein de l'association. Cela motiva ma décision
de me former au stage initial BAFD des S.G.D.F. (nommé « Cham »), mais également à suivre une
formation spécifique de formateur et à accepter un poste d'accompagnateur pédagogique aux
S.G.D.F. Dans ce rôle d'accompagnateur pédagogique, j'ai eu à accompagner, former et conseiller
les directeurs et les animateurs sur un nombre donné d'équipes pédagogiques (unités). Pour ma part,
il s'agit de 7 équipes différentes (20 à 30 animateurs) ayant en charge des enfants de 8 à 11 ans.
Il me semble important de signaler, bien que cela a été évoqué en filigrane et est visible sur
le C.V., que mon cursus s'inscrit à côté d'études très prenantes, d'engagements associatifs divers
(notamment sportifs) et d'un travail d'informaticien qui vise à financer mes études. Cela explique le
caractère discontinu de mon parcours.
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II. MA FORMATION BAFD
Ma formation BAFD débuta en 2010 avec le passage du premier stage théorique bien qu'en
vérité un questionnement quant au rôle et à la place du directeur vint plus tôt, aux alentours de
2008-2009 avec mon entrée dans le scoutisme. Mon dernier stage pratique s'acheva à la fin de l'été
2012. Entre temps j’eus l'occasion de faire deux stages pratiques entre la base et le
perfectionnement, pour des raisons que je détaillerais plus bas. Il convient de noter, si cela n'est pas
encore apparu précédemment, que j'inclue très largement mes expériences dans le scoutisme, en
particulier celle d'accompagnateur pédagogique, dans ma formation bien que ces mandats ne fussent
pas directement formellement partie prenante de la formation BAFD. Je vais à présent détailler ce
parcours de formation.
A- Base BAFD
A.1. Présentation de l'organisme
Mon stage initial s'est déroulé en Août 2010. Il s'inscrit dans le cadre des formations
proposées par les S.G.D.F., association évoquée ci-dessus.
Le cursus « classique » de formation des responsables (animateurs, directeurs,
coordinateurs) chez les S.G.D.F. se décline en deux stages relatifs à l'obtention des qualifications de
Scoutisme Français et pouvant donner lieu à l'obtention du BAFA ainsi que deux stages
d'encadrement et de développement s'adressant aux cadres ayant une certaine expérience qui
peuvent donner lieu à l'obtention du BAFD.
Les deux stages BAFA (le « tech » puis « l'appro ») comportent - outre les éléments
obligatoires relatifs au cahier des charges du ministère des Sports, de la Jeunesse, de l’Éducation
Populaire et de la Vie associative – des modules de formations spécifiques qui permettent, pour le
premier, l'obtention de la qualification d'animateur du scoutisme français et pour le second, la
qualification de directeur du scoutisme français. Cela explique que le second stage soit plus
particulièrement qu'ailleurs orienté vers la mise en place d'un projet pédagogique et
l'accompagnement de coanimateurs.
Les deux stages BAFD (le « Cham » puis le « STAF ») satisfont également les obligations
réglementaires, mais comportent également quelques spécificités. Dans le premier stage, il sera plus
clairement question des orientations et de l'ancrage historique et international du mouvement, mais
également les spécificités du mouvement en terme de développement et d'accompagnement des
bénévoles. Le second stage s'il reprend largement les attendus des stagiaires et tente d'y répondre
par la discussion et le retour d'expérience, est notamment tourné vers la formation. En effet, le
scoutisme met particulièrement en avant l'importance de la transmission et de l'accompagnement.
Cela permet d'assurer les directeurs dans leur dialogue avec les animateurs : cela est d'autant plus
important en vertu de la formation spécifique de ces animateurs au sein du scoutisme. Enfin, ce
stage permet de former des bénévoles pouvant être des forces de propositions au sein du
mouvement par leur choix affirmer de mener des accueils de scoutisme ou de mener des actions de
développement.
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A.2. Déroulement du stage
Cette première formation s'est construite sur les besoins et attentes exprimées par les
stagiaires et sur trois 'lignes directrices' : 1) porter le projet du mouvement ; 2) fonder une culture
commune ; 3) acquérir des compétences d'encadrement. Cela a permis d'aborder les cinq fonctions
du directeur à travers un travail de réflexion (discussion) et de mise en place (projet pédagogique)
centré sur le projet éducatif du mouvement.
Plus précisément, il m'a été demandé, ainsi qu'aux autres stagiaires, de participer à la
formation en proposant des temps spécifiques de formations intitulés 'groupes moniteurs'. Nous
avons ainsi dû mettre en place une formation intitulée, par exemple, « continuité éducative » qui
revenait sur le rapport aux pairs (socialisation de l'enfant par l'enfant). Le stage que j'ai suivi ne
revenait que de manière minimale sur l'économat (formation théorique) en raison du peu d'attentes
exprimées dans ce domaine et laissait le choix aux stagiaires entre deux parcours : accompagnement
et développement. Ainsi nous avions tous des formations de base à suivre, mais pouvions décider
d'approfondir l'un de ces deux points en particulier. Pour ma part, c'est la première option qui me
paraissait la plus cohérente vis-à-vis de mes attentes même si les formations de bases relatives à la
constitution et à l'entretien de réseaux locaux a pu me montrer combien la seconde voie aurait pu
être riche en termes d'enseignements.
De manière générale, j'ai pu, durant ce stage, acquérir une connaissance plus approfondie
des contraintes et des obligations relatives à la fonction de directeur. Il m'a ainsi été donné de
verbaliser mon envie et mes attentes relatives au cursus BAFD, mais également de mettre en œuvre
une démarche de projet. Pour le dire vite j'ai pu, à travers une grande curiosité et
l'approfondissement de mes questionnements, pu me rendre compte qu'un directeur se devait de
savoir :
1. Situer son engagement dans le contexte social, culturel et
3. Diriger les personnels ;
éducatif ;
4. Assurer la gestion de l'accueil ;
2. Conduire un projet pédagogique en référence au projet
5. Développer les partenariats et la
éducatif ;
communication.
Plus particulièrement, ce stage m'aura permis de réfléchir, à travers les exercices et
discussions, aux points un, deux et quatre.
En effet, l'identification des fondamentaux du scoutisme et leur déclinaison dans le projet éducatif
des scouts et guides de France m'amenèrent à pousser plus loin ma réflexion quant à mon adhésion
aux valeurs de l'association. Ainsi j'ai d'abord pu, durant ce stage, faire le point sur les valeurs que
je partage et celles qui me semblent particulièrement importantes sur lesquelles j'aurais l'occasion
de revenir par la suite.
J'ai ensuite particulièrement appris durant ce stage à travailler en commun avec d'autres sur un
projet pédagogique afin de l'accorder au projet éducatif. Si en soi le travail d'équipe ne me posait
pas de problème en vertu des travaux collectifs effectués durant mes études, il m'est apparu que la
conciliation de valeurs parfois divergentes (sans être toutefois opposées) était un exercice délicat,
mais parfaitement enrichissant en ce qu'il m'obligea à concevoir des façons de voir/penser/faire
différentes. Ainsi nous avions des façons différentes d'accorder le projet pédagogique au projet
éducatif, mais ces différentes possibilités ne s'excluaient pas forcément et je me plais à penser, en
accord avec le retour des stagiaires et formateurs, que le résultat de notre travail fut intéressant et de
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qualité.
Enfin, j'ai pu acquérir des connaissances relatives aux sources réglementaires et législatives
m'assurant dans la gestion d'un accueil. En effet, il n'eût pas pu être possible de traiter tous les
points relatifs à cela durant le stage, mais les discussions ont, d'une part, répondu à bon nombre de
questions que je me posais et l'enseignement des sources a, d'autre part, fourni des repères utiles où
je pouvais aisément chercher mes informations par la suite.
Pour revenir à une réflexion plus générale, ce premier stage théorique m'aura permis de
prendre connaissance de ces cinq points et de parvenir à les décliner en objectifs opératoires. Je
propose d'ailleurs de revenir, après le retour sur la formation, sur ces cinq éléments de manière
distincte et non-chronologie, en vertu du parcours non linéaire que j'ai pu suivre et dans un souci de
lisibilité.
B- Stage en tant que directeur d'Accueil de Scoutisme
B.1. Présentation de l'organisme
Il semble inutile de revenir en détail sur l'organisme, mais il convient de préciser quelques
éléments. Ce stage fut réalisé au sein d'un accueil de scoutisme1 durant l'été 2011, pendant 8 jours.
J'avais été durant toute l'année (ainsi que l'année précédente) « animateur d'unité ». Ce statut
équivaut à ce qui se pratique dans certains ACM avec un adjoint spécifique pour la tranche d'âge.
J'avais la responsabilité de 24 enfants de 8 à 11 ans (19 filles, 5 garçons) et j'étais épaulé par deux
animatrices2 et 2 animateurs3.
B.2. Mes motivations
Cette première direction était une étape logique après la réalisation du premier stage de
BAFD et mes nombreuses occupations de postes similaires dans les deux années précédentes
(adjoint sur des camps, animateurs d'unités durant l'année pour des adolescents, responsable de
rassemblements sur quelques jours, etc.). Lors de ce premier stage, je voulais tout particulièrement
mettre en œuvre certains des apprentissages de la formation BAFD, notamment : 1) le suivi des
animateurs et l'encadrement de leur formation continue ; 2) la prise d'une position de directeur ; 3)
la construction d'un projet pédagogique ambitieux, tout particulièrement en lien avec le projet
éducatif que j'avais eu l'occasion de découvrir plus en détail.
B.3. Missions & Réalisation
La spécificité de ce stage repose sur le travail qui fut réalisé en amont. En effet lors de
l'année 2010-2011 j'ai pu travailler à la mise sur pied d'une équipe d'animation complète pour l'été
et à réfléchir, en fonction des constats réalisés durant l'année, au projet pédagogique du camp4. Sans
revenir sur le déroulement de l'année qui n'est pas le stage pratique – tout en étant pourtant très
1
2
3
4
cf. carte d'identité en annexe 6.
l'une stagiaire BAFA et qualifié d'animateur du scoutisme français, l'autre qualifié d'animateur du scoutisme
français.
l'un stagiaires BAFA, 1'autre qualification d'animateur du scoutisme français, qualifié directeur du S.F. Et titulaire
du BAFA.
Sachant que le projet pédagogique d'année dépendait, lui, du projet pédagogique détaillé de la structure qui encadre
l'unité (le groupe qui est l'équivalent du centre en ACM-SH).
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instructif-, il me semble important de noter que j'ai eu à mettre en place un plan de communication
avec les parents qui passa par une communication à tiroir sur trois niveaux :
→ Mise en place d'un mail spécifique dépersonnalisé (au nom de l'unité) avec un format spécifique
de courrier type (compte-rendu, programme, etc.) et d'une note d'information papier pour les
informations courantes ;
→ Communication formelle par courrier ou à travers deux réunions d'information pour les
programmes d'année et de camp ;
→ Communication informelle par la mise en place d'un temps de contact à l'issue des journées
d'activités et la communication d'un numéro de téléphone aux parents.
Cela était d'autant plus nécessaire que j'avais pu rencontrer quelques difficultés à
communiquer avec les parents qui me le faisaient remarquer (essentiellement en raison des
informations inexactes ou parcellaires qu'ils possédaient). Ces difficultés apparaissaient d'autant
plus évidemment que tous les enfants inscrits n'étaient pas présents lors des journées d'activités.
Outre cela, les points d'attentions que j'avais relevés en fonction de mon observation sur
l'année, mais également du stage de base sont :
→ Mise sur pied d'une équipe d'animation ;
→ Plan d'accompagnement des animateurs, stagiaires ou non ;
→ Prise en charge de la communication avec les parents et réflexion à un plan de communication ;
→ Construction détaillée du projet pédagogique en lien avec le projet éducatif et selon les besoins
circonstanciés ;
→ Organisation administrative du camp.
Il m'a fallu prendre en compte un certain nombre d'éléments au cours de l'année, en
particulier le fait qu'un seul de mes deux animateurs sur l'année participerait au camp, mais
également l'intégration d'un groupe d'enfants venant d'un autre accueil et d'une partie de l'équipe
pédagogique de ce groupe. Ce groupe ne pouvait partir en séjour, en raison d'un nombre insuffisant
d'animateurs et de directeurs bénévoles. De cela résulte que j'ai dû recruter des animateurs
supplémentaires et adapter mon projet afin de permettre à tous les enfants de passer des vacances
sécurisantes et distrayantes. Dans un premier temps, cela fut difficile, car il me fallait prendre en
compte la situation spécifique et adapter mon action : j'y reviens en détail lorsque j'aborde les cinq
fonctions de l'animateur.
Concernant le recrutement, je l'ai réalisé par l'activation de mon réseau (recrutement d'un
ancien bénévole ayant déjà travaillé avec moi), mais également par la recherche dans le vivier que
constituent les jeunes adultes au sein de l'association. En effet, j’espérais très largement pouvoir
diversifier les profils afin de véritablement enrichir l'expérience réciproque des animateurs et la
mienne, mais également afin de proposer aux enfants un camp de qualité ou dynamise, créativité et
expérience conjuguée des animateurs seraient présent sans cesse. Il s’avère que cela fut plus
difficile que prévu en raison d'une pénurie de bénévoles. Dans un premier temps j'ai donc recruté,
durant l'année, une animatrice bénévole issue d'un autre mouvement scout. Ensuite, pour le camp,
j'ai fait appel à de jeunes adultes du mouvement, réalisant par ailleurs un projet de solidarité
internationale (les « compagnons »), fraîchement formés, mais sans avoir encore été en situation
d'animation5. Pour compléter l'équipe, il me semblait qu'il fallait un animateur chevronné afin
d'aider les animateurs stagiaires, j'ai donc fait appel à un animateur avec qui j'avais pu travailler
auparavant que j'ai pu placer en situation d'adjoint, avec comme mission spécifique d'aider à la
5
Ils étaient stagiaires BAFA
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réalisation des activités et de m'épauler dans l'accompagnement des stagiaires. Cela représentait
quatre animateurs pour 24 enfants, soit un animateur pour six mineurs.
Mon équipe d'animation était donc constituée de deux jeunes stagiaires BAFA (18 et 19 ans),
d'une animatrice du scoutisme français avec de l'expérience (21 ans, 4 ans d'expérience d'animation
dans le scoutisme) et d'un animateur BAFA6 ayant également une grande expérience (4 ans
d'animation, 2 ans de direction au sein d'accueils de scoutisme). Cela m'a permis d'impliquer chacun
dans la réalisation du projet pédagogique à travers une évaluation de l'année (points positifs/points à
améliorer), une réflexion sur la spécificité du public (notamment le nombre important de filles
relativement au nombre de garçon) et une ébauche de priorisation en fonction du bilan effectué avec
les animateurs d'année des deux équipes pédagogiques. J'ai pour ma part essentiellement imposé la
verbalisation des priorités mise en exergue par les animateurs et proposé un canevas de vie
quotidienne que les animateurs ont pu largement amender et commenter. Je reviendrais dans la
seconde partie, détaillant les cinq fonctions du directeur, plus en détail là-dessus, mais j'ai
particulièrement été satisfait par l'implication des animateurs dont je pensais qu'elle serait moins
évidente à amorcer. Cela a été d'autant plus important que le projet pédagogique fut délicat à
réaliser en raison de la fusion de deux accueils et donc, comme je l'explique plus loin, de la prise en
compte de deux réalités spécifique.
Enfin, j'ai mis en place un plan d'accompagnement pour
tous les animateurs en proposant à chacun de déterminer luimême, avec mon aide si besoin, selon un diagramme en
araignée (voir exemple ci-contre) les points acquis où à
améliorer en rapport avec les fonctions attendues de l'animateur
(et plus particulièrement au sein du scoutisme français 7.) Cela
présente plusieurs intérêts et notamment celui de réaliser une
réelle, visuelle et quantitative, auto-évaluation, mais également
de fournir aux animateurs un outil simple, pertinent et robuste
d'auto-évaluation pour la suite de leurs parcours. Cette méthode
m'avait notamment été enseignée lors du premier stage
théorique.
C- Stage en tant que directeur adjoint d'un accueil de loisir
Dans une volonté de diversifier mes approches pour enrichir mon cursus, j'ai voulu avoir deux
expériences différentes avant de passer l'approfondissement BAFD. Plus précisément, j'avais envie
d'avoir une expérience en Accueil de scoutisme en vue de mes projets et de mon inscription dans le
bénévolat et une expérience en Accueil de loisir afin d'obtenir une expérience que je n'avais encore
jamais eue. En raison de vacances réduites (rédaction du mémoire de master, travail pour financer
6
7
Cet animateur possédait également la qualification d'animateur du scoutisme français et la qualification de directeur
de scoutisme français : il avait lui-même déjà dirigé des accueils de scoutisme.
Il s'agit de sept points détaillés en sous-objectif opératoire : 1) participer à la mise en oeuvre du projet éducatif et de
la vie collective ; 2) Encadrer et animer les activités dans le cadre d’un projet d’activité ; 3) Assurer la sécurité et
veiller au bien ; 4) Encadrer et animer la vie quotidienne ; 5) Agir au sein d’une équipe d’animation ; 7) Prendre du
recul sur soi et sur son action. Il va de soi que l'auto-évaluation que je propose aux animateurs ne porte pas sur ces
points vagues, mais sur des points particuliers plus immédiatement saisissables et aux enjeux plus immédiats. Il me
semble important de mettre sans cesse en avant des points acquis en plus de ceux qui semblent à acquérir cela
amenant une réflexivité à la fois plus positive et plus nuancée.
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les études, etc.) je n'ai pas pu réaliser des stages très longs 8 et je regrette de n'avoir pas eu plus
d'expérience bien qu'il me semble que celles-ci ont été particulièrement enrichissantes.
A.1. Présentation de l'organisme
Ce stage a été réalisé au sein du centre social de la ville de Chasse-sur-Rhône, le « centre
social des Barbières »9 qui est géré sur le mode associatif (loi 1901) depuis 1987. Plus
particulièrement, j'ai été directeur adjoint sur le centre de loisir qui est divisé en plusieurs secteurs
dont deux nous intéressent plus particulièrement : le secteur jeunesse et le secteur enfance. Comme
décrit sur l'organigramme ci-dessous, chacun des secteurs était dirigé par une directrice. Cela se
justifie notamment en vertu de l'importance du périscolaire (enfants nombreux ; ayant lieu tous les
jours de la semaine, matin et soir) qui a été adjoint au secteur jeunesse, tant en raison du public
présent au périscolaire que de la disposition des locaux. Le centre social a pour objectif de tisser et
de densifier le lien social et de favoriser l'interculturalité. C'est dans ces directions que le projet
pédagogique se fit avec, à mon arrivée, un projet trimestriel intersecteur (un même thème pour
toutes les tranches d'âge) avec la Bibliothèque municipale.
Illustration: organigramme schématique du centre de loisir des barbières
8
9
Travers que j'espère compenser par une direction longue en second stage pratique.
cf. carte d'identité en annexe 6.
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A.2. Déroulement du stage
Je suis arrivé début mai 2012 sur la structure et ai signé un contrat bénévole. L'une des
principales missions qui m'a été confiée fut d'accompagner une équipe d'animation afin d'améliorer
qualitativement ses activités. Après un mercredi d'observation, il m'est apparu que plusieurs actions
pouvaient être entreprises, je distinguais trois dimensions où je pouvais intervenir : formation,
accompagnement, évaluation.
Concernant la formation, il a été décidé de mettre en place une soirée de formation
concernant les activités de pleins airs et les activités courtes reposant sur un échange de bonnes
pratiques. J'ai proposé à ce sujet de faire une réunion trimestrielle avec un plan de formation sur
environs deux ans (cela étant, a priori, la durée moyenne de travail des animateurs dans ce centre),
avec comme thématiques : « activités courtes » ; « activité de plein air » ; « grands jeux » ; « temps
calmes » ; « vie quotidienne » ; « chants ». Ce projet n'a pu aboutir en raison de mon entrée tardive
dans le centre et un changement de programme lié à la météo (concernant la fête de fin d'année).
À propos de l'accompagnement, il semble que cela a été la dimension la plus « critique ». En
effet, le centre se trouvait à une période charnière ayant perdu la plupart des animateurs formés et
expérimentés (départ pour le monde du travail, déménagements liés aux études, etc.) avec certaines
équipes insuffisamment formées (l'équipe des 6-7 an par exemple). Une restructuration des équipes
n'étant pas possible en raison de la date avancée dans l'année, il semblait nécessaire d'accompagner
au quotidien les animateurs. J'ai donc passé une demi-journée par semaine avec un groupe d'enfants
et leurs animateurs, en soutien sur la vie quotidienne essentiellement (animation des temps calmes,
de temps courts, etc.), et j'ai réalisé des réunions poussées de préparation, réformant la feuille
d'activité type (cf. Annexe 2). Il a fallu également étoffer l'équipe avec un animateur titulaire du
BAFA et j'ai pu longuement discuter avec la directrice des changements d'équipes devant intervenir
à la rentrée. Si l'une des équipes a demandé cet accompagnement et l'a bien accueilli, une seconde
équipe (8-10) ne l'a pas accepté directement et il a fallu discuter avec les animatrices afin de
débloquer la situation en percevant ensemble le problème que représentait la tension grandissante
entre animatrices et jeunes. Cette tension était liée aux griefs réciproques (d'une part : 'insolence',
'irrespect', etc. ; d'autre part : 'ennui', 'inintérêt', etc.). Cela a mis en lumière la faible rotation des
activités (avec une monoactivité : le jeu appelé « gamelle »10), le non-respect du planning
prévisionnel des activités et le refus d'écouter les jeunes, mais également le manque de personnel
(l'une des animatrices ne pouvant être là qu'une demi-journée par semaine) et, in fine, une demande
accrue de formation.
Ainsi l'évaluation que j'ai pu faire oralement à la directrice m'a conduit à suggérer plusieurs
axes d'amélioration concernant d'une part la formation (évoqué ci-devant), la réorganisation des
équipes, mais également le recrutement. En effet c'est probablement là que se trouvait l'une des
explications aux problèmes évoqués ci-dessus : avec un revenu net journalier inférieur à la plupart
des autres centres de loisirs (21€ nets/jours) et une situation géographique obligeant souvent les
10 Ce jeu possède une popularité, immérité à mon sens, indéniable chez les animateurs que j'ai pu rencontrer : il s'agit
de mettre au centre de l'espace choisi un ballon avec une personne choisie pour le surveiller. Le but du jeu est de
parvenir à taper dans le ballon sans que la personne au centre n'ait dit votre nom. Si d'aventure quelqu'un touche le
ballon, toutes les personnes nommées sont « libérées » et il faut recommencer. Pour ma part j'encourage les
animateurs à diversifier les activités, mais également à introduire des règles supplémentaires à ce jeu afin de
supprimer la dimension victimaire (le jeune étant seul face aux autres et ayant, sans cesse, à recommencer son
labeur, comme Sisyphe menant son rocher sans fin) en mettant plusieurs personnes au centre ; en introduisant une
rotation. Ce jeu reste néanmoins intéressant en ce qu'il est plébiscité par les jeunes également et qu'il demeure un
jeu de connaissance.
J.-M. Guérin
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animateurs à devoir utiliser les transports en commun ou un véhicule personnel, le poste n'est pas
des plus attrayants comparé à d'autres places à pourvoir ailleurs. Ainsi il me semble qu'il aurait fallu
être plus 'offensif' en développant notamment un réseau de contacts via l'Internet, via les organismes
de formation ou en sollicitant davantage les jeunes adultes en contact avec le centre voire en mettant
en place des systèmes de reconnaissance de l'ancienneté (système de référent, prime d'ancienneté,
etc.). Dans tous les cas, il est fort probable que ce problème ne soit que conjoncturel et non
structurel eu égard au phénomène de « génération » que j'ai pu constater par ailleurs au sein des
S.G.D.F. : il apparaît qu'il existe des dynamiques de départ et d'arrivée groupés sur une temporalité
courte (2-3 ans) amenant parfois à ne trouver que des animateurs peu ou pas formés.
Ce stage fut pour moi l'occasion d'expérimenter une position que je n'avais pas vraiment eue
auparavant, tout particulièrement dans une structure sans bénévole où la hiérarchisation est plus
prégnante. En effet, ce rôle de directeur adjoint m'a permis de comprendre que l'on attendait de moi
non pas des choix définitifs concernant la structure dans sa globalité, mais plutôt des conseils et des
avis. Épaulant la directrice, il s'agissait de : 1) La dégager de certaines actions d'accompagnement
vis-à-vis des animateurs ; 2) Proposer des actions et donner des avis en fonction d'observation ; 3)
Participer à la communication vis-à-vis des animateurs (notamment aux réunions de fin de journée)
et des parents. Je reviendrais plus en détail à ce sujet dans la seconde partie qui traite des cinq
fonctions du directeur.
Pour finir, je tiens à souligner que le temps très court passé au sein de l’accueil de loisir (en
raison de mes obligations professionnelles notamment) m'a frustré en ce qu'il n'a pas permis
véritablement de mener à terme les missions qui m'avaient été confiées et d'en voir les résultats
positifs ou négatifs mêmes si, j'y reviendrais plus bas, le court temps passé fut éclairant et instructif.
D – Stage d'Approfondissement
D.1. Présentation de l'organisme
Mon stage de perfectionnement s'est déroulé en juin 2012. L'organisme formateur était le
CPCV11 Île de France. Faire un stage de perfectionnement ailleurs que chez les S.G.D.F. résulte
encore de mon choix d'aller forger mes expériences et mes connaissances en dehors du mouvement
malgré ma volonté claire de mettre à disposition mes compétences in fine quasi uniquement à
disposition du scoutisme. Le choix du CPCV plus spécifiquement est, lui, plus conjoncturel qu'autre
chose : il s'agissait de choisir une formation dont les dates convenaient à mon emploi du temps et je
n'avais qu'une connaissance superficielle de l'association avant l'inscription au stage. C'est par la
suite, avant de valider définitivement l'inscription, avant de m'y rendre également, mais surtout lors
du stage, que j'ai appris à connaître davantage cette association et son projet.
Projet, qui pose en liminaire la phrase suivante12 :
« Chaque être humain a le droit d’être reconnu comme une
personne unique et respectable dans son identité,
indépendamment de ses qualités, de ses origines, de ses
appartenances »
11 Signifiant « Coordination pour Promouvoir Compétences et Volontariat », mais seul l'acronyme est utilisé, aussi
bien dans les statuts que dans leur communication.
12 Voir : http://www.cpcvidf.asso.fr/CPCV/Projet-Associatif
J.-M. Guérin
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Plus précisément, le CPCV est un organisme protestant de formation ayant trois objectifs :
• La recherche et la compréhension de son identité (personnelle ou collective)
• Le « Mieux-vivre ensemble » (hommes, femmes, inter-générations, opinions, rôles)
• La transformation de nos relations pour un monde plus solidaire et plus juste.
Ces trois objectifs se développent autour de plusieurs axes, qui sont autant d'engagements
programmatiques :
•
La construction d’une société humaine
•
La réalisation du développement de la personne
•
La laïcité
•
L’importance du rôle des associations dans l’équilibre social
L'action du CPCV peut se résumer, pour paraphraser leur communication, en trois mots :
Former ; accompagner ; accueillir. De fait, le CPCV organise, outre des formations BAFA et BAFD,
des formations à l’économie sociale et solidaire, l'accueil de familles qui le nécessite, etc.
D.2. Déroulement du stage
C'est probablement dans cette pluridimensionnalité du centre d'accueil du stage que se
trouvait la richesse dudit stage. En effet, cela nous ancrait directement dans une réalité de fait
soulignée par la forte surreprésentation de directeur et directeur adjoint de centres sociaux et de
loisir de la région parisienne au sein du stage (sur seize stagiaires, seules deux ou trois faisaient des
séjours de vacances).
Cette composition a fortement influencé le fond et la forme du stage, largement tourné vers
le cas plus spécifique des accueils de loisir. En un sens, cela fut particulièrement enrichissant,
m'apportant des « billes » factuelles et théoriques que je ne possédais pas ou pas suffisamment
relatives à la gestion spécifique de ce genre d'accueil (p. ex. la gestion d'un rapport particulier à
l'administration locale, mairie, etc.). Si j'ai pu y retrouver également de nombreuses situations
rencontrées moi-même en accueil de loisir (en tant que directeur adjoint ou même en tant
qu'animateur), j'ai toutefois eu le regret de ne pas assez avoir eu l'occasion d'aborder le cas des
séjours de vacances.
Le stage en lui-même s'est déroulé en trois parties à peu près égales 13 : retour d'expérience,
théorie, rédaction du mémoire. Les parties théoriques étant pour les trois quarts réalisés par les
stagiaires avec pour objectifs d'investir le « rôle formateur » et de pratiquer la formation.
Quoi qu'il en soit, il me semble que ce stage fut particulièrement riche pour moi non pas tant
en raison de l'apport théorique,14 mais bien plutôt en raison de la profonde remise en question de
mon cursus et de ma pratique qu'il suscita. En effet, les nombreuses discussions et la nécessité
d'entamer le compte-rendu de stage (que je n'avais pas formalisé auparavant, mais simplement
annoté15) m'amenèrent à questionner plus avant mes projets, mes envies et mon rapport à
l'animation. J'ai pu rencontrer de véritables difficultés de formalisation lors de ce stage en raison de
la nature protéiforme de mes engagements et de mon ancrage fort dans le milieu universitaire. En
13 Voir grille de stage en annexe 3.
14 Cela fut notamment souligné lors des entretiens de stage où il m'a été confirmé ma maîtrise des éléments théoriques
et la nécessité de mettre davantage en mot ma pratique et mon expérience que je dissimulais sous les fards de ma
connaissance des textes et des contenus de formation.
15 Il nous a en effet été demandé de remplir un questionnaire et de prendre des notes à chaque stage dès la base
BAFD.
J.-M. Guérin
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effet, j'avais tendance à beaucoup trop intellectualiser mes premiers jets de compte-rendu furent
beaucoup trop théorique et ne revenaient pas suffisamment sur mon expérience de terrain. Non pas
que j'ai voulu cacher mes pratiques ou les nier, mais il me semblait plus naturel de parler de manière
déconnectée de mes visions pédagogiques et éducatives, oubliant qu'elles n'ont pu se forger que
dans une pratique au long cours et d'incessantes remise en cause. Cela fut particulièrement
important en ce que j'ai pu mettre des mots sur mes pratiques remettant dans une ligne plus terre-àterre les phrases qui partaient dans une dimension trop théorique.
J'ai ainsi pu formaliser, et c'est véritablement ici que cela commença à se forger
objectivement, une volonté qui apparaissait précédemment dans mes actions sans que je ne l'aie
jamais formulé ainsi : la volonté de mettre en place un cadre éducatif et sécurisant pour tous
(enfants, jeunes et animateurs) reprenant ainsi ce qu'est -pour moi- l'esprit de l'éducation populaire.
Il ne s'agit pas tant de seulement fournir des animations de qualité, mais également de profiter de ce
cadre idéal et ludique pour mettre en place un contenu formateur que ce soit pour les jeunes ou les
animateurs afin d'amener chacun à devenir un citoyen volontaire, bien dans sa peau et ouvert au
monde. En cela, je retrouve mon choix de carrière que traduit ma réalisation d'un doctorat :
l'enseignement étant la fin souhaitée à ces études au long cours. Je tâcherais de revenir plus
longuement sur cette volonté et mes projections futures par la suite lors de l'évocation des cinq
fonctions du directeur.
E – Stage pratique en tant que directeur de séjour de vacance
E.1. Présentation de l'organisme
Le second stage pratique16 fut réalisé en juillet 2012 au sein de l'association « Temps
Jeunes » évoquée précédemment. Il s'agissait de diriger un séjour de vacance durant deux semaines
avec des mineurs de 12 à 15 ans (avec une majorité de 14-15 ans pour ce séjour) orientés vers les
activités physiques en Auvergne. La spécificité de ce séjour repose sur le fait qu'il se déroule sur
deux lieux (avec une courte itinérance) et est campé.17
E.2. Mes motivations
Suite à mon recrutement au sein de l'association « Temps Jeunes » en tant que directeur, il
m'a été proposé ce séjour qui correspond à deux critères : c'est un séjour relativement réduit en
nombre de mineurs, correspondant en cela à la volonté de l'association de distribuer de 'petits
séjours' aux nouveaux directeurs, mais également un séjour campé permettant un gros travail
éducatif sur la vie quotidienne, répondant en cela à mes envies et aspirations. En effet, le cadre du
campisme, les effectifs réduits et le projet d'activité sportif sont autant d'éléments qui permettaient,
en adéquation avec le projet éducatif de « Temps Jeunes », de proposer un projet pédagogique
mettant au centre l'autonomie et l'entraide.
Ce stage en dehors du mouvement scout répond encore à un choix personnel : je voulais
expérimenter la direction dans un contexte différent du scoutisme avec une gestion de personnels
non pas bénévoles, mais salariés. Toutefois, je ne souhaitais pas faire de grands séjours (des
« centres »), en effet cela ne me semblait pas cohérent avec mon parcours ni avec mes projets dans
l'animation.
16 cf. carte d'identité en annexe 6
17 cf. fiche de présentation commerciale en annexe 4
J.-M. Guérin
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Il me semblait important lors de ce stage de mettre en œuvre un projet pédagogique
correspondant à mes convictions tout en répondant aux besoins du séjour et des jeunes, en
adéquation avec le projet éducatif de l'association. Pour cela, il a fallu mettre de côté - non pas
l'oublier, mais avoir conscience de l'a priori que cela occasionne - mes expériences précédentes
dans le scoutisme qui induisaient certains fonctionnements (par exemple la vie en équipe de cinq ou
six) qui n'auraient pas fait sens ici.
Ce stage réponds donc à une double volonté de ma part : 1) Cristalliser mes connaissances et
mes façons de faire en un projet pédagogique qui soit un reflet de ma façon d'être directeur ; 2)
développer certaines à travers l'expérimentation de dimensions nouvelles dont le travail
administratif dans une association en étant salarié, la gestion de prestataires de services, la gestion
d'animateurs salariés, etc. Ce stage répond enfin, et cela me semble devoir être souligné, à mon
envie de faire vivre à des mineurs un séjour riche en aventures, en défis, en souvenirs, mais
également riche en termes éducatifs et pédagogiques.
E.3. Mes missions
Ce stage fut pour moi l'occasion de gérer entièrement un séjour de vacance, depuis
l'économat (menus, courses, comptabilité) jusqu'à la gestion de personnel salarié (signature des
contrats et avenants p. ex.) en passant par l'occupation du poste d'assistant sanitaire. Cela dans un
cadre relativement modeste (deux animateurs) qui imposa toutefois une charge de travail
conséquente en raison du caractère incompressible de certaines tâches administratives qui ne
changent pas, quel que soit le nombre d'enfants .
J'ai eu, en amont, à recruter mon personnel, mais également à communiquer avec les parents
via une lettre aux familles. J'ai également eu à mettre en place mon projet pédagogique 18 et à
organiser, en lien avec le prestataire19, le planning d'activité. J'ai très largement fait le choix
d'orienter mon projet pédagogique vers la solidarité et l'apprentissage de la vie en collectivité, en
raison du cadre particulier (groupe réduit, campisme, activités sportives) qu'offrait le séjour. Ainsi
j'ai pu, par exemple, mettre en place un double dispositif sur la vie quotidienne reposant sur
l'inscription des jeunes aux tâches quotidiennes, mais également pour moitié sur du volontariat (ce
qui signifie que pour une tournée de vaisselle, il y avait un binôme, mais également un volontaire et
un animateur). J'ai également, dans la mesure du possible ouvert le planning et les activités au choix
des jeunes (hors activités catalogues) ce qui s'est traduit par une journée totalement au choix des
jeunes avec un budget défini, mais également par des « Agoras » (assemblées plénières) régulières
ou encore le choix de certains menus et des modifications possibles sur tous les menus.
J'ai également, en amont, discuté ce projet pédagogique avec les animateurs en leur laissant
le loisir de procéder à des modifications ou des ajustements. Nous avons également discuté du
projet d'activité qu'ils ont réalisé en grande partie. J'ai imposé l'écriture de fiches d'activités afin de
faciliter et d’accélérer la mise en place des activités sur le terrain. Ici j'ai pu expérimenter
directement la différence d'avec une équipe de bénévole : l'implication des animateurs fut très
réduite et je ne suis pas réellement parvenu à les impliquer davantage dans la rédaction de celui-ci.
Les animateurs adhéraient et comprenaient le projet, mais ne souhaitaient pas s'investir dans une
éventuelle modification : je retrouve ici ce que j'ai pu constater lors de mon stage au sein du centre
social. Il me semble, mais sans que je puisse affirmer cela avec certitude que cela est davantage lié
au rapport salarié. En effet, les bénévoles ne comptent pas les heures supplémentaires, tandis qu'il
n'est pas concevable de garder des salariés en dehors des heures de travail bien que cela fasse partie
18 À ce propos, cf. Annexe 5.
19 Ici le prestataire des activités sportives est également le prestataire d'infrastructure (camping et bivouac), c'est donc
au prestataire unique « crapa'hutte » que je fais référence par l'usage ce mot.
J.-M. Guérin
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de la préparation20.
Durant le séjour, outre la gestion classique de l'accueil, j'ai mis en place un plan
d'accompagnement des animateurs, cela s'est avéré plus difficile à mettre en place en raison du très
faible nombre d'animateurs. En effet, cela ne favorise pas la mise en place d'un plan institué
d'accompagnement comme j'ai pu le faire lors du premier stage (le formalisme semblait moins de
rigueur en raison d'une proximité accrue liée à ma participation à beaucoup d'activités, rendu
nécessaire vu la circonscription de l'équipe). Il m'a donc fallu procéder davantage de manière
informelle par des discussions au débotté.
J'ai également eu à occuper le rôle d'assistant sanitaire, mais également à faire de l'animation
ponctuellement, occupant de fait un positionnement similaire à celui que l'on pourra trouver dans un
accueil de scoutisme aux effectifs pédagogiques pareillement réduits. Il m'incombait également une
partie de la communication avec les parents et l'entièreté de la communication avec le prestataire,
« crapa'hutte ». Ainsi, outre un « bip séjour », j'ai eu à plusieurs reprises à communiquer avec les
parents pour des raisons diverses (maladie ou blessures la plupart du temps).
Enfin, j'ai eu à prévoir et mettre en place la gestion des normes d'hygiène selon le protocole
HACCP21, formant à ces normes autant les animateurs que les mineurs qui intervenaient dans la
préparation des repas (protocole de nettoyage et de désinfection, suivi sanitaire, etc.). Cela fut
particulièrement intéressant, car le second stage théorique m'avais, par deux longues discussions de
retours d'expérience et de questionnement, apportée de nouvelles connaissances à ce sujet et j'ai pu
les mettre en places. Ainsi, je n'avais jamais utilisé de frigo lors de mes séjours au sein des S.G.D.F.
(j'ai alors suivi les indications contenues dans le guide des bonnes pratiques édité par les journaux
officiels22). Ce stage n'est donc pas tant une évolution en terme de grandeur ou d'importance de la
structure mais constitue indéniablement une évolution en terme de gestion administrative et de
gestion de personnels salariés au sein d'une organisation ou j'étais moi-même salarié.
20 Cela renvoie très largement à des discussions que j'ai pu avoir avec les directrices au sein du centre social des
Barbière à propos du C.E.E. : étant pour une application stricte du Code du travail je souhaitais éviter de retenir les
animateurs en dehors des heures prévues (la réunion à la fin de la journée durant une heure). La rémunération
d'heure supplémentaire étant un sujet compliqué. À l'heure actuelle, il me semble que le meilleur moyen soit la mise
en place de demi-journée de préparation instituée en dehors des heures prévues d'animation.
21 cf. glossaire.
22 OFFICIELS Journaux, Restauration collective de plein air des accueils collectifs de mineurs - Guides de bonnes
pratiques d’hygiène - brochure 5940, Direction des (DJO), 2010, 80 p.
J.-M. Guérin
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III. LES CINQ FONCTIONS DU DIRECTEUR
A. situer son engagement dans le contexte social culturel et éducatif
« Situer son engagement dans le contexte social, culturel et éducatif », renvoi tant à une
capacité à réfléchir sur son engagement (réflexivité) qu'à une capacité à percevoir les spécificités
structurelles ou conjoncturelles liées au contexte social, culturel et éducatif. C'est de la façon, dont
ces deux compétences (réflexivité ; évaluation) ont pu être acquise ou ont pu évoluer que je vais
développer dans cette sous-partie.
Au début de ma formation BAFD, il me semble que ma vision du rôle de directeur était
relativement étroite, ne me permettant pas de voir l'envergure que prend l'action du directeur. Ainsi,
si la réflexivité était chose acquise par ma formation universitaire de sociologue 23 -cela étant
largement souligné par mes évaluations BAFD, mais également par l'évaluation des pairs-, je
n'avais pas encore l'expérience ni la maturité pour pratiquer une évaluation complète et pertinente
du cadre de mon action. Ainsi, le stage de base m'apporta des connaissances théoriques qu'il m'a
fallu mettre en pratique.
De fait, mon premier stage pratique en accueil de scoutisme m'apporta une opportunité de
réfléchir à la mise en place d'un projet pédagogique particulièrement adapté à la réalité du terrain.
Ainsi, j'ai eu à prendre en compte une fusion entre deux groupes d'enfants issus de deux accueils de
scoutisme de quartiers différents avec des spécificités (mixité dans l'une, cadre non mixte dans
l'autre ; communication différente ; différence de niveau de vie de certains parents ; etc.) et des
contraintes de communication particulière. J'ai par exemple dû communiquer avec des parents qui
ne m'avaient jamais vu auparavant. Si l'on pense que ces parents ont l'habitude d'apprendre à
connaître le directeur durant toute l'année, qu'une partie des animateurs qu'ils connaissaient sont
partis, qu'ils me découvraient comme directeur, l'on comprend l'enjeu de la communication à leur
encontre. Ainsi j'ai dû me reposer sur l'animatrice que les parents connaissaient et en qui ils avaient
confiance afin de prendre contact et j'ai préparé la réunion avec elle afin d'organiser une transition
douce et d'obtenir leur confiance. Cette confiance fut notamment acquise par une transparence
totale du projet de camp et du projet pédagogique (j'ai ainsi pris le temps de présenter précisément
l'affectation de l'argent qui leur était demandé). Du reste, je me suis tout particulièrement appuyé
sur le projet éducatif des S.G.D.F. et des outils mis en place par le mouvement afin d'adapter le
projet pédagogique et le rendre le plus souple possible relativement à la situation. J'ai par exemple,
avec l'aide de l'équipe d'animation, mis en place des temps spécifiques pour les garçons qui n'étaient
que cinq sur vingt-quatre (une après-midi avec les animateurs, quelques petites activités aux temps
calmes s'ils le souhaitaient). Nous avons également organisé des conseils pléniers régulièrement
avec un carnet spécifiquement prévu pour évaluer l'humeur du groupe et son ressenti vis-à-vis des
activités. J'ai tenu à ce qu'avec les animateurs nous panachions les équipes (par tente) de manière à
favoriser l'entraide et la cohésion. Si cette imposition peut sembler discutable, il s'avère qu'elle fut
23 Le sociologue en tant que partie prenante de ses objets de recherches (p. ex., je travaille sur le rapport au vote des
étrangers en étant moi-même pour partie étranger) est largement amené à pratiquer une forme de « rupture
épistémologique » ou rupture avec les prénotions qui découle d'un positionnement réflexif, pour le dire plus
simplement, le sociologue sera amené à prendre en compte tous ses a priori, mais également à accepter la nonneutralité de son positionnement dans ses réflexions. Ainsi, j'ai, pour ma part, un certain rapport au vote, mais il me
faut accepter que celui-ci me soit propre et n'est probablement pas celui des personnes que je vais questionner, mais
il faut également que j'aille plus loin encore : en quoi cela m'amène-t-il à interpréter de manière faussée les
réponses. Cela force à toujours se poser la question : pourquoi untel/unetelle dit-il/elle cela ? Quel est mon rapport à
cette affirmation/réponse ? Pourquoi ?
J.-M. Guérin
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particulièrement bien venue en ce que nous eûmes une réelle cohésion (évaluable par des
questionnements quantifiés24). Enfin, nous avons proposé des temps de réflexion ludique sur la
différence et la consommation. Cela a particulièrement bien fonctionné au vu du retour des enfants
et de l'évaluation de mon premier stage pratique.
Cette première expérience m'a permis de voir comment situer son engagement, mais c'est
réellement lors de mon second stage en accueil de loisir que j'ai pu voir à l’œuvre l'importance de la
prise en compte du contexte social, culturel et éducatif. En effet, cela est au cœur de la mission d'un
centre social dont la fonction est de nouer le lien social. Cela était intéressant et instructif en ce que
l'inscription de l’accueil de loisir dans un contexte précis avait été bien plus largement réfléchie
(notamment pour les différentes demandes de subventions) et avait été davantage formalisé. J'y ai
pu apprendre cette formalisation et comprendre l'importance de cet ancrage. Ainsi, j'ai eu à
accompagner des animateurs qui venaient de milieux différents et/ou avaient connu des trajectoires
et des scolarités différentes. Ma façon de m'exprimer, tant en raison de ma socialisation que de mes
études, a pu ainsi passer pour une forme de violence symbolique pour les uns et pas pour les autres.
Il m'a donc fallu prendre conscience de cela, neutraliser la violence du discours par l'attention du
choix des mots. Cela va même plus loin, car ce problème se posait aussi avec les enfants et les
parents. Si dans un premier temps j'ai pu essuyer quelques remarques, il me semble que mon
ajustement fut efficace, car bientôt les remarques cessèrent et la gêne s'estompa. Je pense
notamment que cela est lié à une posture réciproque de confiance : j'ai tenté d'être le plus cohérent
possible sans non plus affirmer que j'étais ce que je n'étais pas (je ne me suis pas pris à reprendre un
argot que je ne maîtrisais pas, mais je n'entendais pas imposer ma façon de parler). Je pense
d'ailleurs que cela participe largement de cette première dimension : situer son engagement c'est se
situer vis-à-vis des autres, c'est accepter la différence et c'est s'enrichir à son contact.
Une autre expérience fut largement structurante pour moi : mon mandat d'accompagnateur
pédagogique chez les S.G.D.F.. Cela m'obligea à réfléchir, en concertation notamment avec les
différents membres du pôle développement25 de l'instance départementale, à la façon dont le
scoutisme répond aux besoins et aspirations de certains sans toutefois représenter une solution pour
beaucoup. En cela, j'ai pu apprécier la complémentarité de différents organismes de jeunesse et
d'éducation populaire à travers mes différentes expériences. Cela m’amène notamment à insister
sur mon positionnement qui est clairement scout et ancré dans le scoutisme. Par la méthode scoute,
par la mise en place et l'animation de cette méthode, j'espère pouvoir amener de manière ludique et
éducative des enfants et des jeunes à devenir des « citoyens actifs, utiles, heureux et artisans de
paix ». J'ai conscience, par la diversité de mes expériences, que cela ne répond pas aux besoins de
tous et que trop souvent le scoutisme s'adresse, s'agissant de Lyon, plutôt à une population de
centre-ville. J'ai pu aider et accompagner des propositions de scoutisme en milieu populaire et ai pu
voir, grâce à l'adaptation des principes pédagogiques classiques des S.G.D.F., de très intéressantes,
pertinentes et riches activités en ce sens. Par exemple, nous avons pu apprendre à des enfants qui
n'avaient jamais eu cette expérience, à s'orienter grâce à une boussole, à lire une carte, à déchiffrer
des codes dans le cadre d'un jeu de piste, etc. Il m’apparaît cependant que le centre social dans
lequel j'ai fait mon stage parvenait avec plus de facilité et, peut-être, d'efficacité à amener aux
24 Du type « météo » : concernant leurs équipes, mais également d'autres points, les enfants peuvent positionner
n'importe quand dans le séjour -en changeant également leur décision- un nuage, un éclair ou un soleil afin de
marquer leur « humeur ».
25 Le pôle développement est en charge de la politique de développement du mouvement au niveau d'un département,
consistant notamment en la mise en exergue des besoins et des aspirations des publics qui pourraient être intéressés
par le scoutisme.
J.-M. Guérin
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mineurs l'éducation populaire26.
Concernant le positionnement que j'ai pu avoir, j'insiste donc sur trois points qui me
semblent essentiels : lors de ces stages, j'ai pu développer la réflexivité nécessaire à la mise en
exergue désenchanté de mon positionnement ; j'ai également largement vu comment je pouvais me
positionner en fonction du contexte ; j'ai enfin largement conscience que mon positionnement reste
limité aux contextes que j'ai pu vivre et mon stage au CPCV m'a laissé entrevoir des contextes où le
positionnement est nécessairement bien plus complexe et différent. De cela je retire que je parviens
nettement à me positionner (ce que mes évaluations ont pu montrer) dans des contextes que je
maîtrise bien ou que j'ai appris à maîtriser, mais que mes expériences restent limité en allant au-delà
du scoutisme, mais moins loin que je ne le voudrais.
Si cela renvoie avant tout au positionnement relatif au contexte, il me semble , pour finir,
qu'il me faut dire quels sont les points importants du positionnement du directeur en toute
circonstance. Aujourd'hui, à l'issu de cette formation, il me semble que le directeur est celui qui : 1)
donne un cap et décide en dernier ressort ; 2) s'assure de l'accompagnement et de la formation
continue des animateurs ; 3) s'assure du cadre sécuritaire (au sens positif du terme) et de
l'application du projet pédagogique afin de permettre la mise en place de l'éducation populaire ; 4)
dialogue avec les personnels. Cela j'ai pu particulièrement m'en rendre compte lors de mon premier
stage pratique au sein du scoutisme. À la fois par la mise en place du projet pédagogique, mais
également par la gestion du dialogue avec une animatrice qui ne parvenait pas à surmonter un
blocage vis-à-vis de l'animation. Je me suis également forgé la conviction de l'importance de ce
quartet via mon second stage pratique en séjour de vacance : ayant à tout organiser j'ai eu à décider
en dernier ressort et prendre les responsabilités entières de l'accueil, ce qui n'était pas encore
parfaitement évident à travers les précédentes expériences (cela est précisé en partie C. : « Diriger
les personnels »).
Pour finir, j'aimerais revenir sur un positionnement absolu qui participe de cette formation
bien que ce ne soit pas celui de directeur : le positionnement de l'adjoint du directeur. Au vu de mon
expérience, il me semble que ses missions sont différentes, il lui revient en effet de : 1) coordonner
et accompagner la mise en place des activités ; 2) participer à l'évaluation des activités, mais
également du projet pédagogique et de l'administration de l'accueil ; 3) permet un dialogue
harmonieux avec entre animateurs et avec le directeur. Sans trop détaillé cela, ce positionnement fut
celui qui m'a été réclamé lors de mon premier stage pratique en accueil de loisir et il me semble
qu'il est distinct de celui du directeur en ce qu'il le complète. Par ailleurs il m'a fallu occuper tours à
tours, ou plutôt en même temps, ces deux positionnements lors de mon second stage pratique en
séjours de vacance : il me semble que c'est là quelque chose de normal sur de petites structures ou la
frontière entre les rôles est nécessaire plus poreuse et où il convient d'être plus « souple » sur ses
pratiques. Ce positionnement du directeur adjoint résulte enfin d'une négociation entre lui et le
directeur : il me semble que l'énumération que j'ai pu faire plus haut résulte de mon expérience,
mais peut s'écrire différemment. Ainsi, une amie directrice a confié à son adjoint la charge de
l'économat et de la comptabilité. De cela je retire que le fonctionnement que je suggère dépend
intrinsèquement de la négociation, réalisée en amont, formalisé dans le projet pédagogique entre le
directeur et son (ses) adjoint(s).
26 J'ai en tête cette définition à ce propos : « l'éducation populaire, c'est l'ensemble des moyens qui permettent de
donner à tous les hommes l'instruction et la formation nécessaires afin qu'ils deviennent des citoyens aptes à
participer activement à la vie du pays » (CACERES Benigno, Histoire de l'éducation populaire, Collection du
Seuil, 1964, 255 p. )
J.-M. Guérin
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B. Conduire un projet pédagogique en référence au projet éducatif
Situer son engagement ne sert à rien sans application pratique, ainsi la réflexivité et
l'évaluation27 sont au service du projet pédagogique dont la source est le projet éducatif de
l'organisateur de l'accueil. « Conduire un projet pédagogique en référence au projet éducatif »
découle donc de la compétence précédente et c'est donc assez naturellement que ma formation à ce
sujet a suivi une courbe similaire.
Ayant pris conscience de l'importance de la dimension programmatique du projet éducatif
lors du stage de base, j'ai mis particulièrement l'accent sur la conduite du projet pédagogique en lien
avec le projet éducatif lors du premier stage pratique, ayant mis cela en exergue à l'occasion du
premier entretien que je fis pour le stage en question. Sans rentrer dans tous les détails que j'ai pu
exposer précédemment (les projets pédagogiques étant en annexes 1 et 4), j'ai lors du premier stage
écrit le projet pédagogique à partir des constats de fin d'année des deux accueils faits par les
animateurs.
Mais ce ne fut pas la seule origine du projet pédagogique, il me semblait que je ne pouvais pas
réaliser le projet pédagogique sans les animateurs j'ai donc tenté de les impliquer au maximum en
les aidants à formaliser les buts et objectifs qui semblaient devoir découler des constats. Ainsi, nous
nous sommes rendu compte que certains des mineurs avaient un rapport mercantile à l'amitié,
essayant « d'acheter » les autres mineurs via des goûters par exemple. Nous avons également fait le
constat que les outils proposés par les S.G.D.F., et directement liés au projet éducatif, n'étaient que
peux utilisés.
Nous avons donc énormément utilisé les outils mis à disposition par l'association en adaptant
l'imaginaire de progression personnel aux enfants et à un imaginaire de séjour. In fine, nous avons
axé notre action autour de ces trois buts :
1. Permettre au jeune de s’affirmer par le choix de sa progression personnel
2. Réfléchir à la différence filles/garçons ; aux préjugés genrés et dépasser l’altérité sexuelle
pour entrevoir la nécessaire complémentarité entre louveteaux et jeannette
3. Vivre dans la nature : comprendre les atouts qu’offre la simplicité de la vie en camps ;
apprendre des techniques de vie en camp
L'idée étant, entre autres, d'amener de manière ludique les enfants à réfléchir aux différences
(fille/garçon ; pauvre/riche ; etc.). Cela passa par des discussions animées (jeux), mais également
par la vie quotidienne (par exemple, la vie dans la nature est une merveilleuse occasion d'amener les
mineurs à réfléchir à une certaine vacuité de la possession.) Répondant en cela au projet éducatif
des scouts et guides de France qui se décline en quatre axes :
1. Habiter autrement la planète
2. Vivre ensemble
3. Éduquer des garçons et des filles
4.
Construire sa personnalité
De manière générale, nous avons largement dû adapter ce projet en raison des conditions
climatiques très défavorables (il a plu durant toute la durée du séjour), pourtant, nous avons pu
tenir ces buts et répondre à nos objectifs de manière satisfaisante. Ayant discuté de cela avec mes
animateurs, il est ressorti que la préparation en amont de ce projet et le fait que chacun ai fait sien
ce projet a permis d'être particulièrement flexible : chacun savait ce que nous voulions faire en fin
27
Que ce soit l'auto-évaluation ; l'évaluation des pairs ; l'évaluation des supérieurs hiérarchiques ; l'évaluation des
institutions prévues à cet effet ou, plus importantes encore, l'évaluation portée par les animateurs et les mineurs).
J.-M. Guérin
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de compte (par exemple, nous avions dû annuler une animation à la suite d'un casino afin de donner
sens à l'acquisition commune de l'argent, un animateur a toutefois lancé la conversation au débotté
durant un repas et cela fut très enrichissant). En fin de séjour, l'évaluation fut également facilitée par
cette acuité des animateurs et par la mise en place de critères d'évaluation que j'ai voulus très précis
en raison d'une expérience précédente où, en vertu d'une construction désinvolte des critères, nous
n'avons pu faire aucune évaluation quantitative. Un des critères d'évaluation proposés fut ainsi
« Tous les jeunes auront allumé un feu durant le camp. Chaque feu aura été réalisé selon les 4
règles de sécurités précisées. », chose aisément vérifiable puisque nous avions fait un débrief à ce
sujet lors des différentes réunions d'équipe pédagogique.De manière générale, je pense que le fait
d'avoir voulu coller le plus possible au projet éducatif a permis de faciliter l'adoption du projet
pédagogique et a donné tout son sens à ce séjour dans un contexte scout.
Je me rends compte que mon stage BAFD m'a amené progressivement à formaliser un grand
nombre de choses faisant du projet pédagogique un ensemble de lignes directrices pratiques que je
considère aujourd'hui comme étant partie prenante de ma pratique de la direction. Cela s'est tout
particulièrement cristallisé lorsque j'ai eu à réaliser mon projet pédagogique au sein de « Temps
Jeunes », le projet éducatif relativement souple de cette association m'a, en effet, obligé à préciser
plus encore mon projet pédagogique28 avec pour résultat le projet visible en annexe 5. Une des
principales difficultés rencontrées à ce sujet fut d'ailleurs d'accepter la flexibilité que requiert le
contexte. En effet, ma volonté de réaliser un projet pédagogique abouti a pu me rendre trop
« rigide » ou intransigeant quant à l'application de celui-ci. C'est lorsque je me suis rendu compte de
la nécessité d'accepter de revenir à n'importe quel moment, et fonction du contexte, sur ce projet
que le projet a pris entièrement sens. Par exemple, la journée type prévue pour le séjour de vacance
ne semblait pas adéquate -le coucher étant initialement prévu à 21h30- nous amenant à coucher les
jeunes beaucoup trop tôt et à saper le retour au calme. Un coucher à 22h15 semblait plus naturel et
amena paradoxalement les jeunes à dormir davantage (en raison, notamment, de l'efficacité
retrouvée du retour au calme).
De fait, il me semble, et cela ressort des mes évaluations de stages, que je suis in fine
parvenu à écrire, toujours en accord avec l'équipe pédagogique, des projets pédagogiques que j'ai
menés de manière satisfaisante même si je m'aperçois que je les étoffe ou les corrigent
progressivement venant à en faire des cahiers consignant en pratique ma vision de l'animation et
mon positionnement de ce que peut/doit être un animateur et un directeur, en fonction de ma propre
évolution à ce propos.
C. Diriger les personnels
Ayant débuté ma direction au sein des S.G.D.F., j'en retire des méthodes de management
principalement axé sur la collégialité. Ainsi, j'ai d'abord eu à diriger des personnels bénévoles avec
une différence hiérarchique faible (chacun étant sur un pied d'égalité au sein de l'association). Mes
expériences dans le scoutisme m'ont donc largement permis d'expérimenter la négociation et la
discussion des décisions, mais également amener à discerner plus difficilement mes responsabilités
qui semblaient davantage diluées dans cette collégialité.
Mon recrutement à des postes rémunérés m'aura justement permis de discerner avec plus
d'acuité cette responsabilité vis-à-vis des animateurs. En effet, le fait d'être salarié met de manière
plus saillante en avant les rapports hiérarchiques et malgré ma volonté de mettre la collégialité, ou
du moins une protocollégialité, au cœur de ma pratique de direction, je me suis rendu compte que
cela n'allait pas de soi. J'ai notamment vécu cela, par exemple, lorsque j'ai voulu interroger des
28 En effet le projet éducatif chez les Scouts et Guides de France étant détaillé, cela conditionne de manière
relativement importante le projet pédagogique.
J.-M. Guérin
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animateurs sur le projet pédagogique au sein de l’accueil de loisir ou pour le séjour de vacance : les
animateurs se sont montrés étonnés, voire gênés par la proposition que j'ai pu faire de le réaliser
avec eux, bien que cela soit parti de leur travail. Outre cela, il me semble que le positionnement du
directeur relativement au personnel se doit d'être détaillé. Voilà pourquoi je détaille dans le projet
pédagogique le rôle de chacun en fonction du séjour (cf. positionnement distinct du directeur et de
son adjoint en « A »), ainsi on trouvera en annexe 5 ces textes :
2.1 Le directeur
•
Il organise la communication avant, pendant,
et après le séjour, entre toutes les personnes
impliquées dans le fonctionnement des séjours.
•
Il reste en relation avec les familles, Temps
Jeunes, les prestataires et les autorités
extérieures.
•
Outre la préparation des séjours, il est
responsable du bon déroulement des séjours et
se doit d’assurer la cohésion et la motivation
de l’équipe pédagogique, dans le respect du
projet éducatif de Temps Jeunes.
•
Il est responsable des enfants dont il a la
charge.
•
Il propose, coordonne voire met en place les
activités afin de faciliter la tâche de ses
animateurs afin de permettre aux jeunes de
profiter pleinement du séjour et aux adultes de
proposer des activités de qualité.
•
Il a un rôle permanent de formateur et est tout
particulièrement à l'écoute des animateurs.
2.2 L’animateur
Les animateurs auront pour missions principales de remplir
les engagements suivants (par ordre de priorité).
•
Sécuriser : Garantir la sécurité physique, morale et
affective de l’enfant, ce qui renvoie notamment à
l’hygiène, à l’alimentation et à la sensibilité des
jeunes.
•
Animer : garantir à l’enfant un bon séjour, riche en
animations, sans moments creux où l’ennui peut
s’installer.
•
Éduquer : garantir le respect des règles de base de
la vie en collectivité (politesse, respect de l’autre du
matériel et des règlements, etc.).
•
Instruire : donner à l’enfant des connaissances et
des savoir-faire. Tout particulièrement dans le
domaine du campisme et de la vie en plein air.
Cela montre bien à mon sens la porosité possible entre les rôles du directeur et de
l'animateur que j'ai pu mettre en place (petit séjour), mais également ma volonté de distinguer les
rôles et d'assumer le positionnement évoqué en « A ». Chaque animateur se doit de prendre la
responsabilité de certaines activités et doit rendre compte de l’exécution de ces activités, il revient
au directeur de s'assurer de cette exécution et du cadre dans lequel l'activité a lieue. D'autre part il
convient à mon sens de préciser et de responsabiliser les animateurs sur la vie quotidienne : cela
permet de montrer l'exemple, mais également d'amener les animateurs à s'investir dans la vie
quotidienne. Les mêmes choses sont demandées au directeur (ou son adjoint selon la taille du
centre) selon moi : à lui d'être exemplaire et de participer à la vie quotidienne voire à la préparation
des activités. Ainsi j'ai inscrit dans le projet pédagogique en Annexe 5 cette participation et je crois
que cela revêt une indéniable importance.
Somme toute, ma direction des équipes pédagogique a progressivement évolué, en raison
notamment de ma maturation et d'un positionnement progressivement plus clair. Cela est
probablement lié à mon mandat d'accompagnateur pédagogique chez les S.G.D.F. qui bien que ne
faisant pas partie d'un stage s'est déroulé en parallèle sur une année et m'apporta une réelle
expérience dans le management d'adulte ayant eu à accompagner plusieurs directeurs et animateurs.
Ainsi, j'ai eu parfois à accompagner des animateurs expérimentés qui n'entendaient pas nos
demandes insistantes de formalisation du projet pédagogique. J'ai eu par exemple, un accueil avec
un projet pédagogique quasi vierge et aucun questionnement de la part des animateurs. En fait, il
m'a fallu comprendre que cela résultait très largement du fait que ceux-ci ne comprenaient pas
l'intérêt d'un tel document en raison des habitudes (cela ne leur avait pas été reproché) et d'un
J.-M. Guérin
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manque d'information. Force est de constater que l'explication de l'importance du document et la
présentation des façons de faire fut payantes : le projet fut riche de l'expérience des animateurs et
particulièrement bien construit, pédagogiquement et éducativement, promettant un accueil de
qualité.
Cette notion d'accompagnement est au centre de ma pratique de directeur. Accompagner
c'est former ; c'est également amener à l'autonomie stratégique dans sa pratique de l'animation ; c'est
enfin amener les membres de l'équipe pédagogique à verbaliser leurs parcours, leurs envies et leurs
projets dans l'animation. Pour se faire je passe principalement par les entretiens et une forme
d'écoute active, ce que j'ai pu systématiquement mettre en œuvre dans mes deux stages pratiques,
mais également dans ma pratique d'accompagnateur pédagogique et dans ma pratique d'enseignants
à l'université. Je ne reviens pas ici sur ce qui a pu être mis en place et fut détaillé plus haut.
Plus particulièrement, lors du stage en accueil de scoutisme, je suis revenu très largement sur
mes façons d'accompagner et d'organiser mes plans d'accompagnement pour les animateurs,
stagiaire BAFA ou non, en proposant systématique des entretiens d'évaluation multiples durant mes
séjours, mais également en proposant à chaque animateur de participer à un programme d'autoévaluation selon une grille en toile d'araignée comme évoquée précédemment. Si cette composante
« formation » est si importante pour moi, c'est probablement qu'elle trouve écho à mes projets
professionnels et universitaires. Ainsi j'estime que les ACM ne servent pas qu'aux mineurs, mais
également aux jeunes adultes que sont souvent les animateurs : en école de vie, en lieu d'éducation
populaire, les ACM ont beaucoup à apporter à chacun, directeurs compris, et c'est au directeur de
s'assurer que la dimension éducative et pédagogique de son accueil profite à l'animateur, qu'il soit
bénévole ou en CEE. Cela, je le constate à travers mon évolution personnelle, détaillée notamment
via ce rapport, mais également lors de l'accompagnement au quotidien durant les séjours. Ainsi, j'ai
eu à gérer une animatrice qui « fuyait » l'animation (en trouvant des excuses) en raison d'une forme
de manque d'assurance, l'amener à animer lui a permis de se découvrir des talents et de prendre de
l'assurance.Mes convictions ont été renforcées lorsque j'ai été formateur sur une session de base de
stage BAFA au sein des scouts et guides de France. J'y ai tout particulièrement expérimenté cette
dimension « formation » avec des discussions très intéressantes avec les stagiaires ; discussions non
pas à sens unique, mais bel et bien à double sens et véritable laboratoire d'apprentissage. Je me
souviens par exemple d'une très riche discussion sur les jeux qui victimisent le jeune et sur la portée
pourtant souvent pédagogique et ludique de ces jeux pour peu qu'il soit adapté et pensés pour ne pas
être victimisant.
Le fait d'avoir été formateur BAFA fut utile à d'autres titres : il m'a permis de largement
décomplexer mon rapport au recrutement. En effet, le recrutement dans le scoutisme est d'une
redoutable complexité en raison de sa simplicité apparente : le bénévolat rend plus difficiles les
rapports de forces permettant de choisir ou non ses animateurs. J'ai par exemple eu à animer (en tant
qu'animateur) avec un animateur dont la pratique me semblait douteuse en ce qu'elle mettait en
danger la sécurité morale et affective des mineurs (blagues douteuses) voire parfois physique (jeux
de nuits par exemple) : le dialogue fut difficile et n’aboutis à rien. Le fait d'avoir été formateur
BAFA, mais également d'avoir suivi le premier stage BAFD donne ainsi une idée plus précise des
attendues du BAFA et une expérience qui permet de trouver les mots afin d'expliquer le problème
des actions ou du positionnement de l'animateur. De fait, ayant eu à diriger cet animateur par la
suite, il m'a été possible de lui dire que son manque de formation pouvait être préjudiciable, ce qu'il
a entendu et corrigé, aujourd'hui je parviens sans aucun problème à envisager de « renvoyer »
certains animateurs scouts et de dialoguer à ce sujet en expliquant mon positionnement lié non pas à
la personne, mais à sa pratique, ce qui était difficilement concevable avant le début de mon stage.
Ce problème du choix des animateurs se pose différemment avec des animateurs salariés : là il est
nécessaire de faire un choix parmi un nombre fini de candidatures avec parfois la cruelle nécessité
J.-M. Guérin
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de refuser une candidature intéressante. J'ai eu l'expérience du recrutement en deux endroits : mon
stage en accueil de loisir et mon stage en séjours de vacance. Pour le premier, il m'a été demandé de
donner un avis concernant une candidature, cela limite largement l'expérience et ne m'a pas appris
beaucoup : en effet il apparaît que le choix fut restreint et cette candidature la seule. Ma mission se
limita alors à m'assurer par un entretien que l'animatrice ne risquait pas de mettre en danger la
sécurité affective, morale ou physique des enfants. J'ai donc mené l'entretien comme suit :
questionnement sur son C.V. et expériences précédentes ; questionnement sur un cas de gestion de
conflit ; questionnement sur une activité. C'est cette trame que j'ai utilisée pour mes recrutements
sur le second stage. Avant ces questionnements cependant il me semblait indispensable de présenter
plus largement mes convictions et les points non négociables (respect absolu de la loi Evin p.ex. ;
participation à la vie quotidienne ; obligation de faire des fiches d'activité en amont ; etc.)
S'il est un point que je n'évoque pas, c'est la gestion des personnels salariés ne faisant pas
partie de l'équipe pédagogique. Cela tout simplement, car je n'ai pas eu cette expérience lors de mes
stages. Deux remarque cependant concernant ce point. D'une part, j'ai eu à gérer des personnels par
ailleurs dans le cadre de mes différents emplois (informaticien pour payer mes études, organisateurs
de journées d'étude, organisateurs d'événements, chargés de Travaux dirigés à l'université, membre
du bureau exécutif d'une Association Sportive, etc.). D'autre part, je n'ai pas l'ambition de diriger
particulièrement des accueils requérant la gestion de personnels de service, mon engagement étant
avant tout bénévole et mes projets futurs s’inscrivant principalement dans le scoutisme.
D. Assurer la gestion de l'accueil
D.1. : Gestion pédagogique
Concernant la gestion pédagogique de l'accueil (vie quotidienne et collective ; gestion des
groupes et activités, etc.) il me semble que ma principale évolution durant ma formation BAFD
tient en la verbalisation de mon action. Par exemple, j'ai commencé à détailler les journées types
après le premier stage théorique et, progressivement j'ai de plus en plus rajouté de détail au fil de
mon avancée dans le stage, et c'est véritablement maintenant, à l'issu, que j'attache autant de soin à
tout détailler29.
De manière plus détaillée, je reconnais deux dimensions ici : ce qui est du ressort du
contexte et ce qui est du ressort de mes choix éducatifs. Ainsi, je précisais plus haut qu'il me
semblait indispensable que les mineurs et les adultes participent ensemble à la vie quotidienne de
manière conséquente (débarrassage de table entre autres), cela ressort d'un choix, mais la façon de
mettre cela en place ressort du contexte. Pour reprendre l'exemple du débarrassage, les jeunes
étaient en autonomie lors du second stage en séjours de vacance (les adultes étant détachés à
d'autres tâches : vaisselle, rangement de cuisine et préparation d'animation), tandis que les enfants
(plus jeunes) du premier stage en accueil de scoutisme étaient aidés largement par des animateurs.
Concernant plus spécifiquement la gestion des groupes j'avoue que je suis très largement
partagé sur un certain nombre de points. Ainsi, j'ai parfois fait le choix d'imposer des groupes (stage
1 en accueil de scoutisme) de vie, mais je préfère, de manière personnelle laisser le choix aux
mineurs, car cela permet également d'obtenir une dynamique intéressante tout en laissant une
certaine autonomie. De manière générale, je crois être parvenu, lors de mon stage en séjour de
vacance avec Temps Jeunes, à un compromis intéressant qui passe par un libre choix des équipes et
29 Il suffit de comparer l'annexe 1 à l'annexe 5 pour s'en convaincre.
J.-M. Guérin
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des groupes (vie quotidienne/activité/etc.), mais à partir de règles édictées en amont (sur la fiche
d'activité ou le projet pédagogique). Cela permet aux mineurs de faire un choix tout en favorisant
l'intérêt commun. J'encourage également très largement les mises en équipes originales durant les
activités30 afin de faire se rencontrer les jeunes et d'instaurer ainsi un dialogue entre tous. Cette
volonté d'encourager des choix originaux dans les activités participe des exigences que j'explicite
dès l'embauche aux animateurs : les activités doivent être de qualité et préparées en amont.
J'avais préparé une fiche d'activité type lors du premier stage pratique que j'ai modifié lors
du second en accueil de loisir et finalisé pour le dernier stage en séjour de vacance, il est disponible
en annexe 3. Concrètement, cela a bien marché lors du premier stage bien que de nombreuses
informations manquaient (notamment le lien avec l'imaginaire), mais il apparaît qu'il est
particulièrement dur d'expliquer à des animateurs salariés qu'il est nécessaire de faire une
préparation non rémunérée. Cela est très largement compréhensible et j'ai pour cela organisé (lors
du stage en séjour de vacance) des journées de préparation, mais l'usage de cette fiche fut fort limité
lors du séjour. Si les activités furent de bonne facture, il me semble que cela est encore perfectible et
que l'outil de la fiche d'activité est de qualité, 31 mais qu'il convient de le retravailler et de mieux
l'amener auprès des animateurs.
D.2. : Gestion technique
Si je pense, et il me semble que cela est corroboré par les évaluations des différents stages,
maîtriser relativement bien l'aspect pédagogique de la gestion de l'accueil, il en va un peu
différemment de la gestion technique. En effet la maîtrise de cette gestion est plus récente et peutêtre moins complète.
Ainsi je sais, de par les formations théoriques, mais également pratiques, concevoir un
budget prévisionnel et gérer une comptabilité en fonction de ce budget prévisionnel (cela fut fait sur
le stage stage en accueil de scoutisme et en séjours de vacance). J'ai d'ailleurs eu à réaliser
entièrement le budget lors du premier stage en accueil de scoutisme : depuis la réalisation du budget
prévisionnel (un peu plus de 3500€) jusqu'à la tenu comptable et la réalisation du bilan comptable.
Aucun souci particulier n'a été rencontré lors de ce stage. L'expérience en séjours de vacance, avec
« Temps Jeunes », en revanche, fut un peu différente. En effet, l'organisateur m'a remis un budget
prévisionnel relativement serré dont je ne maîtrisais pas entièrement la ventilation (p. ex. il fallait
mettre « gaz » dans divers) et une impréparation de ma part (liée notamment au succès précédent)
me fit commettre quelques impairs en écriture que j'ai détectée et corrigé au bilan, mais qui
m'amenèrent à être en négatif sur certains postes budgétaires avec un dépassement global de 100€
sur un budget global de 3500€ (2,8%) 32. Ces erreurs ayant été détectées, je pense ne plus les faire à
l'avenir ce qui fut d'ailleurs le cas puisque sur le second séjour hors stage (j'ai effectué deux
directions de deux semaines) ces déficits n'apparaissent pas (le budget étant global aux deux
séjours, le déficit du premier se reporte cependant sur le second).
Concernant les deux stages où je fus directeur (et non pas directeur adjoint où je ne
m'occupais pas de la gestion technique), ce furent des accueils en camping. Lors du stage en accueil
de scoutisme, la charge de l'intendance était partagée, une animatrice ayant pour mission de faire les
30 Par exemple une distribution de « fleurs » en papier durant le repas avec un numéro d'équipe caché dans un pétale.
31 Cela est notamment visible par la réalisation de certaines activités complexes de très bonne qualité en terme de
filage, de sécurité, de participation des jeunes comme un cluedo « cold case » qui avait été entièrement rédigé et
préparé en amont par une animatrice.
32 Approximations et arrondis.
J.-M. Guérin
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achats et les menus que je validais. Pour ma part, je m'occupais essentiellement de la propreté et du
respect des règles sanitaires. Cela fut particulièrement difficile en raison du mauvais temps qui
drainait la boue à l'intérieur de la tente intendance. Nous avions cependant prévu cela et surélevé les
boites contenant les vivres et celles contenant les ustensiles. Par ailleurs, nous avions un
réfrigérateur nous permettant de ne rien garder de frais en tente. De manière générale, j'ai
scrupuleusement respecté les indications contenues dans le guide des bonnes pratiques édité par les
journaux officiels33. Je remarque toutefois un bon qualitatif entre mes deux stages. En effet, le stage
de perfectionnement BAFD m'a véritablement permis d'apprendre plus de détails concernant un
certain nombre de procédure (l'affichage obligatoire de manières plus correct : il manquait certaines
affiches recommandées dans le cadre des installations d'intendances) ou de bonnes pratiques (la
récupération des numéros de lots par photographie quotidienne en sus des repas témoins et des
factures par exemple). Ainsi lors de ce second stage en séjours de vacances, j'ai eu à concevoir
entièrement les menus (plus équilibrés que lors du premier stage, en vertu notamment d'un contrôle
plus strict de ma part et d'une meilleure application des conseils nutritionnel), à faire les courses et à
mettre en place les normes HACCP (cf.glossaire). Concrètement cela s'est traduit par de nombreux
affichages, l'inscription dans les règles de vie des protocoles d'hygiène (lavage des mains ; marche
en avant des aliments ; respect des affichettes -zone froide, bacs spécifiques, etc.-.)
Une difficulté que j'identifie est la gestion des contrats et de la sécurité de vastes
installations et locaux (gros centres) : cela n’apparaît pas dans mes expériences. En effet, j'ai
toujours vérifié, le cas échéant lorsque j’étais directeur, les registres de sécurités, les contrats et
diplôme des employés du prestataire ; j'ai réalisé les affichages obligatoires (p. ex. interdiction de
fumer) ; etc. Mais cela va parfois beaucoup plus loin que ces simples précautions : notamment
lorsque le directeur à en charge des personnels de service et de grands centres dont il est
directement responsable (et non pas un prestataire).
Il me semble important de souligner cependant que cela ne renvoie pas à un besoin identifié dans
mon projet au sein de l'animation, en effet, comme évoqué précédemment, je n'entends pas diriger
d'ACM dans des centres importants. D'autre part, il me semble que ces lacunes peuvent être
comblées en ce qu'elles reposent davantage sur des connaissances théoriques (les normes de
sécurité, le droit du travail) que sur une nécessaire et indispensable expérience. En ce sens, il me
semble, et cela ressort des bilans que j'ai pu faire que ma gestion technique des accueils que j'ai eu à
diriger fut suffisante et satisfaisante.
E. Développer les partenariats et la communication
Le stage initial m'aura permis de me rendre compte que la communication et les partenariats
participent également d'une planification plus large et pensée en fonction du projet pédagogique.
Ainsi, de mes précédentes pratiques (notamment) il m'est apparu que je devais formaliser davantage
mon plan de communication vis-à-vis des parents 34. En effet, j'ai vu à deux occasions des effectifs
de mineurs se déliter en raison d'un manque de communication ou d'une communication trop
anarchique, voire parcellaire. J'ai donc réfléchi à un plan de communication lors de mon premier
stage pratique, il se décompose comme suit :
33 OFFICIELS Journaux, Restauration collective de plein air des accueils collectifs de mineurs - Guides de bonnes
pratiques d’hygiène - brochure 5940, Direction des (DJO), 2010, 80 p.
34 Communication que je mettais déjà en place, mais de façon non réfléchie ou ordonnée
J.-M. Guérin
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→ Mise en place d'un mail spécifique dépersonnalisé (au nom de l'unité) avec un format spécifique
de courrier type (compte-rendu, programme, etc.) et d'une note d'information papier pour les
informations courantes ;
→ Communication formelle par courrier ou à travers deux réunions d'information pour les
programmes d'année et de camp ;
→ Communication informelle par la mise en place d'un temps de contact à l'issue des journées
d'activités et la communication d'un numéro de téléphone aux parents.
Ce plan, aujourd'hui, persiste à mon passage et reste utilisé par la nouvelle équipe
pédagogique et son directeur ayant rationalisé les anciennes pratiques, trop brouillonnes et opaques.
J'ai par ailleurs mené une pareille opération de dépersonnalisation de la communication au sein de
la structure départementale chez les S.G.D.F. en tant qu'accompagnateur pédagogique. Cela passe
par la mise en place de mail de fonction (p.ex. Accompagnateur@..., au lieu de nom.prénom@....)
afin de permettre une meilleure perception des porteurs du mandat et une communication plus
efficace. J'ai également mis en place différents moyens de communication moderne : mise en place
d'un site internet lors de ma première direction, mais également en tant qu'accompagnateur ; mise
en place de blog pour les jeunes ; écritures d'articles de journaux pour les médias ; etc. Cela ne
m'empêche pas de considérer que souvent la communication postale reste la plus juste en direction
des parents. La communication vis-à-vis des parents me semble particulièrement cruciale en ce
qu'ils nous confient leurs enfants. Ainsi il me semble que la relation aux parents doit nécessairement
être marquée par la confiance. Ce plan de communication entendait justement poser ce lien de
confiance qui passe essentiellement par une réelle transparence et une fréquence régulière. Cela est
d'autant plus important à mon sens que cette confiance s'acquiert avant même celle de l'enfant et
qu'elle conditionne parfois même celle de l'enfant.
La communication est également importante vis-à-vis de l'organisateur envers lequel j'ai des
comptes à rendre et des obligations d'ordre morales et contractuelles. J'ai, dès le premier stage, tenté
de maintenir un dialogue constant avec l'organisateur en fournissant en amont un détail complet de
mes actions à venir35, mais il s'avère que j'ai eu un certain mal à maintenir en tout temps cette
communication. Tout particulièrement lors de mon second stage pratique en séjour de vacance. En
effet l'habitude de travailler en autonomie et, pour être tout à fait franc, sans être salarié par
l'organisateur m'amena à ne pas rendre immédiatement compte auprès de l'organisateur de certains
points (par exemple la maladie d'un enfant que j'ai par ailleurs signalé aux parents). Cela fut
particulièrement instructif me rappelant que je n'ai pas simplement que des comptes à rendre aux
jeunes, aux parents et aux instances légales, mais également, de manière continue à l'organisateur. Il
me semble, et cela ressort lors des bilans de mes directions en séjours de vacances, qu'il me faut
encore progresser sur ce point bien que cela se soit sensiblement amélioré (notamment lors d'un
second séjour que je fis avec Temps Jeunes).
Si j'ai beaucoup appris au sein du scoutisme sur la communication envers l'organisateur et
les parents, je n'avais jamais réalisé de communication en direction de prestataires dans le cadre de
l'animation avant ma direction de séjour de vacance. Cette communication fut particulièrement
dense en raison du nombre d'activités que proposait le prestataire. Il s'est avéré que cette
communication ne différait pas beaucoup de la communication d'éventuel partenaire chez les scouts
(p. ex. des partenaires spirituels type prêtre) et se caractérisait particulièrement par le rapport
contractuel. Je n'ai, enfin, jamais eu spécifiquement à dialoguer avec les institutions durant mon
stage (à part de brèves communications en direction de la mairie ou des forces de police afin de
déclarer une activité en autonomie lors d'accueils de scoutismes p.ex.), mais j'ai pu largement en
discuter lors du stage en accueil de loisir et j'ai également eu l'occasion d'en discuter lors de mon
35 Via les documents obligatoires types projet pédagogique, mais également via des entretiens téléphoniques ou de
visu
J.-M. Guérin
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stage d’approfondissement.
Outre la communication avec les animateurs, la communication envers les mineurs n'a pas
été évoquée bien qu'elle soit au cœur de l'action d'un directeur. C'est probablement, car cela est
fortement partagé avec les animateurs qui sont directement en lien avec les enfants. Il me semble
néanmoins important de noter à ce sujet que c'est au directeur de s'assurer que cette communication
soit vraie et non biaisée : transparente et vecteur de confiance. Cela passe notamment par
l'établissement de règle de vie, comme j'ai pu le faire sur tout mes stages, mais également par une
écoute et une médiation du directeur, rejoignant l'exemple cité précédemment du dialogue rompu
entre une animatrice et les enfants lors du stage en accueil de loisir.
Concernant maintenant plus spécifiquement la mise en place de partenariat, j'avais déjà eu à
en nouer lors de mon action d'animateur. J'avais, par exemple, noué un fructueux partenariat avec
une association de défense d'espèces protégées afin de réaliser, avec des jeunes de 15 à 17 an, une
action visant à planter des bosquets dans le but de protéger une espèce rare de grenouille. J'ai
également pris contact avec la Croix-Rouge française afin de former des mineurs au rôle
d'initiateurs Croix-Rouges : ils ont pu intervenir lors de deux événements (à Paris et Bordeaux) dans
le but d'initier les passants aux premiers secours, certificat à l'appui. En tant que directeur, ma
recherche de partenariats fût plus terre-à-terre et s'est essentiellement développée en direction des
sources d'approvisionnement. J'ai ainsi pris contact, lors de mon stage en accueil de scoutisme et de
mon stage en séjour de vacance, avec des boulangeries dans le but d'ouvrir des comptes. J'ai
également négocié auprès de grandes surfaces des tarifs préférentiels sur la viande ou les produits
de grandes distributions, ou encore auprès de transporteur afin de négocier un devis de transport en
bus. Enfin, j'ai contacté des cinémas, des piscines ou encore des mairies voire des offices de
tourismes pour des renseignements ou des réservations.
J.-M. Guérin
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IV – CONCLUSION
Sans revenir globalement sur ce qui fut dit précédemment, il semble donc que ce cursus fut
pour moi l’occasion d’acquérir une connaissance théorique et pratique considérable dans le champ
des 5 domaines relatifs à la formation. Bien sûr, rien ne saurait être totalement terminé, rien ne l'est
jamais, et mes expériences sont incomplètes par endroits bien qu'il me semble qu'elles recouvrent
déjà un pan conséquent de la formation. Parmi les éléments qui me manquent, figure en réalité
principalement l'expérience relative aux « grands » centres et la gestion plus conséquente de
personnel (notamment des personnels de service) ainsi que la gestion de leur contrat. Comme dit
précédemment il me semble cependant que cela n'est pas central au vu de ma trajectoire et de ma
projection future.
De manière plus générale, le cursus BAFD m'a, sans doute possible, apporté énormément de
choses relatives à la direction des ACM. Pour autant, je m'attendais avant tout à acquérir des savoirfaire et si j'en ai acquis certains, il me semble que c'est des savoir-être qui m'ont le plus été transmis.
Cela commence bien évidemment par une remise en question de mon parcours : quels sont mes
convictions, quels sont mes envies, quel est le sens de mon engagement dans l'animation en tant que
directeur ? Ainsi de stage théorique en stage pratique, j'ai profondément bouleversé mes façons de
faire et de verbaliser les choses et les actes sans toutefois que j'aie le sentiment d'avoir tant changé :
c'est probablement là tout le paradoxe de cette formation. En somme cette formation m'aura avant
tout amené à découvrir ce savoir-être qui accompagne nécessairement l'application des savoir-faire
(à quoi bon mettre en place le suivi des animateurs si l'on n’est pas convaincu que cela est utile).
Il me semble que j'ai ainsi, parfois de manière un peu brouillonne, développé des
compétences et affirmé mes choix dans les cinq dimensions de la formation. Cela m'amène à penser
que ces compétences et ces choix auraient pu être différents, si mon parcours l'avait été. Ainsi, la
spécificité de ce cursus en fait toute sa richesse et conforte le choix que j'ai fait de vouloir être
directeur : entre ce qui est nécessairement adaptable, car lié au contexte (il faut adapter) et ce qui ne
peut être immuable, car lié à une personnalité et changeant avec la vie (je veux changer), le rôle de
directeur présente l'intérêt de devoir constamment reconstruire et adapté ses positions.
Il me semble que voilà peut-être l'enseignement que je tire in fine de cette formation : être
directeur, c'est nécessairement être prêt à s'adapter et à rester attentif (le débat actuel sur le CEE le
prouve bien : même la législation bouge vite), c'est également savoir où l'on va et comment l'on y
va. En effet l'action de direction nécessite une finalité où elle ne mène qu'à une vacuité de mauvais
aloi. Pour ma part, je souhaite continuer, comme je l'ai dit plus haut à m'engager dans le scoutisme
comme mouvement d'éducation populaire dans le but d'apporter une forme de contribution,
tellement modeste, pourtant si effective, à la société. Je continuerais donc à la fois à vouloir associer
ambition éducative à l'égard des mineurs et formations de qualité à l'égard des jeunes adultes mêlant
sans cesse l'un et l'autre dans le projet pédagogique, étant convaincu que les uns conduisent les
autres à devenir « citoyens du monde, solidaires et responsables ». Ce dialogue entre l'animateur et
le mineur n'est possible que si le directeur s'assure de mettre en place un lieu pacifique et ludique où
l'on peut apprendre de l'autre et s'exprimer librement. Ces deux termes ont guidé ma pratique de
l'animation et je si je ne les verbalise plus dans ma pratique de directeur, ils demeurent en filigrane
tout au long de ce rapport.
J.-M. Guérin
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ACRONYMES
•
S.G.D.F. : Scout et Guide de France (Association)
•
CPCV : Coordination pour Promouvoir Compétences et Volontariat (Association)
•
CPCV Idf : Coordination pour Promouvoir Compétences et Volontariat en Ile de France
(branche fédérée de l'association susmentionnée)
•
BAFA : Brevet d'Aptitude aux Fonctions d'Animateur
•
BAFD : Brevet d'Aptitude aux Fonctions de Directeur
•
CEE : Contrat d'Engagement Educatif
J.-M. Guérin
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ANNEXES
J.-M. Guérin
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TABLE DES ANNEXES
Annexe 1 : projet pédagogique de la direction en accueil de scoutisme (extraits).............................33
Conditions de réalisation du projet ...............................................................................................34
Moyens nécessaires........................................................................................................................34
Modalités d’évaluation .................................................................................................................34
La journée type..............................................................................................................................35
Planning prévisionnel....................................................................................................................36
Annexe 2 : Feuille d'activité type.......................................................................................................37
Annexe 3 : grille de stage...................................................................................................................38
Annexe 4 : fiche promotionnelle du séjour Vivaventure....................................................................39
Annexe 5 : projet pédagogique du séjour vivaventure.......................................................................40
1. descriptif....................................................................................................................................40
2. Les rôles.....................................................................................................................................41
2.1 Le directeur.........................................................................................................................41
2.2 L’animateur.........................................................................................................................41
2.3 L'assistant sanitaire.............................................................................................................41
2.4 Le prestataire.......................................................................................................................42
3. Rappel du Projet Éducatif de Temps jeune................................................................................42
De l'objet social défini par nos statuts.......................................................................................42
Des valeurs éducatives que nous portons..................................................................................42
Du respect de la convention internationale des Droits de l'enfant............................................43
4. Notre projet sur ces séjours........................................................................................................43
4.1 Les priorités.........................................................................................................................43
4.2 Les objectifs & les moyens.................................................................................................44
5. La vie quotidienne et le rythme du séjour et des journées.........................................................46
5.1 Les règles de vie.................................................................................................................46
5.2 Journées types.....................................................................................................................48
5.3 Projet d'animation ..............................................................................................................49
5.4 Communication...................................................................................................................50
6. Recommandations......................................................................................................................50
6.1 Possessions et argent de poche............................................................................................50
6.2 Linge & trousseau...............................................................................................................50
Annexe 6 : cartes d'identité des stages pratiques................................................................................51
Premiers Stages pratiques..............................................................................................................51
Second stage pratique....................................................................................................................51
Annexe 7 : Curriculum Vitae..............................................................................................................52
J.-M. Guérin
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Annexe 1 : projet pédagogique de la direction en accueil de scoutisme (extraits)
Priorités
Objectifs
Chaque jeune aura rencontré, au moins deux fois durant le
séjours, un animateur référent afin de discuter de sa
progression personnelle (atout)
Permettre au jeune de s’affirmer par le
choix de sa progression personnel
Activités/Actions
→ Mise en place de temps spécifiques pour rencontrer les
animateurs référent
→ Mise en place du contrat d’atout
→ Jeu sur les atouts et les sylphes dans les premiers jours du
Chaque jeune connaît, à la fin du camp, au moins un sylphe
camps
et ses caractéristique ainsi que l’atout qui y est associé
→ Ateliers « sylphes » durant certains temps calmes.
Critères d’évaluations
Chaque jeune aura rencontré deux fois son
animateur référent.
Lors de sa rencontre avec un animateur
référent, le jeune sera capable de dire quel atout
il souhaite réaliser et le sylphe qui y est
associé.
→ Mise en place du contrat d'atout
Chaque jeune aura eu l’occasion de réaliser un atout durant
→ Temps aménagés pour permettre au jeune de réaliser son atout Chaque jeune a réalisé un atout.
son séjours
→ Suivi par un animateur référent
Filles et garçon seront sans cesse mélangés lors des
activités qui ne sont pas des temps spécifiques ou des
activités en équipe de vie.
→ règles posée dès le départ
→ Attention et dialogue accrue des animateurs
Aucune activité (hors temps en équipe de vie et
temps spécifique) n’est sexuellement
homogène.
→ Temps prévu à cet effet
→ Choix des activité en groupe de garçons ou de filles
Un temps spécifique d’1/2 journée est
proposée.
Amener chaque jeune à s’exprimer sur sa conception de la
différence fille/garçon durant le séjour
→ Temps de réflexion post-temps spécifique.
→ Écriture des conceptions (chacun exprime au moins un avis)
→ Discussion sur les préjugés
Chaque jeune a exprimé au moins un avis sur le
sexe opposé et/ou sur la 1/2 journée vécue et
sur ce qu’une telle 1/2 journée change.
Chaque jeune sait faire un brelage à la fin du camps
→ Favoriser les atouts en lien avec le brelage
→ Encourager l’auto-apprentissage des jeunes par les jeunes
Chaque jeune aura réalisé au moins un brelage
→ Temps d’installations de conforts à base de brelages durant les
durant le camp
temps calmes(bancs, etc)
→ Faire du brelage une épreuve des olympiades.
Réfléchir à la différence filles/garçons ;
aux préjugés genrés et dépasser l’altérité Permettre à chaque jeune de vivre au moins un temps
sexuelle pour entrevoir la nécessaire
spécifique à son sexe (1/2 journée) dans la semaine de
complémentarité entre louveteaux et
camps
jeannette
Vivre dans la nature : comprendre les
atouts qu’offre la simplicité de la vie en
camps ; apprendre des techniques de vie
en camp
Les jeunes auront tous exprimé ouvertement au moins un
→ Temps de reflexion sur le jeu casino et sur l'appat du gain.
avis concernant leur rapport à la possession et/ou la
→ positionnement personnel à l’issue du temps de reflexion
consommation durant un temps spécifique prévu au cours du
(cartons jaune/vert) : positionnement des animateurs également
séjours
Chaque jeune aura partagé son positionnement
par un carton (jaune ou vert) et expliqué celui-ci
(« je pense que je consomme de tel façon et
que je devrais porter attention à telles choses »)
→ Mise en place de panneaux de rappel des règles
→ Apprentissage des règles dès le début du camp + intégration Tout les jeunes auront allumé un feu durant le
Chaque jeune aura allumé un feu et connaîtra les 4 règles de
au serment de peuplade
camp. Chaque feu aura été réalisé selon les 4
sécurité sur le feu avant le 4e jour du camps
→ répétition et suivi de la part des animateurs dans la préparation règles de sécurités précisés.
et l’allumage du feu
33
Conditions de réalisation du projet
Ce projet pédagogique implique peu de matériel spécifique, mais une réflexion poussée, en amont
sur la façon dont se dérouleront les temps de réflexion prévus (2 principaux temps de réflexion) afin
de rendre ces moments riches et non stressants pour les enfants : afin de les amener à réfléchir et à
intervenir, sans se sentir jugé.
Il implique également un suivi continuel des jeunes dans leur progression tout au long du camp, ce
qui était un des points d'attention qui ressortait lors du bilan des deux unités. Cela sera rendu
possible par le nombre important d'animateurs qui seront disponibles et qui pourront être référent
des mêmes jeunes durant tout le séjour.
Enfin, il s'agira de permettre à chaque jeune de pouvoir montrer ce dont il est capable et d'exprimer
ses potentialités (temps de réflexion, veillée des veilleurs, stand "apprend moi...")
Les animateurs seront partie prenante du suivi des jeunes et participerons activement aux temps de
réflexions (ils seront amenés à se positionner lors de la réflexion p. ex.).
En ce qui concerne plus spécifiquement l'organisation de la maitrise, chaque animateur aura un rôle
de gestion (comptabilité, intendance, matériel, assistant sanitaire), mais aura également la
responsabilité de 4 à 5 activités dans la semaine et celle d'un temps de vie quotidienne par jours.
Cela permettra à tous de participer aux différents aspects de la vie du camp, permettant ainsi une
meilleure interconnaissance enfant/animateur et animateur/animateur, propice au suivi de la
progression personnelle des jeunes.
Moyens nécessaires
Le projet pédagogique ne prévoit pas spécifiquement de faire appel à des prestataires et ne prévoit
pas de matériel différent que le matériel pédagogique habituel. Une sortie sera programmée, mais
elle consistera essentiellement en une randonnée et/ou une visite culturelle.
Modalités d’évaluation
L’évaluation de la progression personnelle des jeunes se fait par lui-même avec l’animateur référent
à l’occasion de deux temps spécifiques (rencontre), mais également lors de temps informels.
L’évaluation des activités et de « l’humeur » globale du camp se fait par le truchement des
différents conseils, la mise en place d’une « humeur du jour » et éventuellement des agoras
(réunions de peuplades/plénières). Ces évaluations pourront donner lieu à un réajustement des
activités en fonction des envies et des besoins des jeunes. Une évaluation finale sera mise en place
en fin de camp.
L’évaluation des animateurs en formation se fera par eux lors de trois temps d’échanges formels
avec le directeur (un avant le camp, un pendant et un à la fin) et consisterons avant tout en un retour
sur leurs propres pratiques, mais également par la participation à toutes les étapes du camp, de la
création du projet pédagogique et de l’imaginaire à la réalisation d’un rôle de gestion.
J.-M. Guérin
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La journée type
Heure
Activités des enfants / jeunes
Ce que font les animateurs, dir. compris (si différent)
7h00
Les enfants dorment / Accueil
d’éventuel lève-tôt
Lever d'un animateur référent : allumage du feu et chauffe
du lait. Avec ceux qui se sont levés tôt.
8h -8h10
Levée des jeunes
Départ du responsable intendance (en fonction de
l'ouverture des grandes surfaces)
8h10-8h40
Petit-dejeuner tous ensemble
8h40-9h15
Vaisselle 1/ Brossage de dent /
rangement tente
9h15-9h45
Temps
spirituel
/ Agora
(éventuellement une humeur du
jour, dans ce cas prévoir 10
minutes de plus)
9h45-11h15
Temps d'activité n°1
Retour de l'intendant et rangement des provisions. Un
animateur se préparer à lancer le repas à 11h
11h15-12h
Préparation repas / Services
d'eau et de bois / Préparation
d'activité (veillée veilleurs ;
atout ; etc.)
Un animateur est référent sur la préparation du repas,
assisté éventuellement de l'intendant, un animateur
s'occupe des services.
12h-12h10
Rassemblement pour le repas/
lavage des mains
Le animateur référents sur la toilette est également
référent sur le lavage de main.
12h10-13h
Repas tous ensemble
13h-13h 20
vaisselle, rangement des tentes
Un animateur référent aide pour la vaisselle, un animateur
veille au rangement du camp. L'animateur responsable de
l'activité de l'après-midi se prépare.
13h20-14h15
Temps calme
Des activités libres sont éventuellement proposées durant
le temps calme (jeux de société ; atelier d'apprentissage ;
etc.) Réunion de l'équipe pédagogique si nécessaire
14h15-16h15
Temps d'activité n°2
Éventuellement, un animateur s'absente pour préparer le
gouter
16h15-16h45
Goûter en sizaine
Les animateurs goutent à part sauf deux ou trois fois ou
chaque animateur goute dans une sizaine
16h45- 17h
Conseil de cabane (dans la
continuité du goûter)
Les jeunes font leur conseil sans les animateurs (sauf
besoin contraire)
17h-18h15
Douche/ temps de progression
personnelle
Chaque jeune rencontre un animateur référent à ce
moment-là (deux fois par jeune dans le séjour). Un
animateur et une animatrice sont référents pour les
douches
18h15-19h 15
Services / préparation du repas /
Conseil
des
porte-paroles
(18h30-19h)
Un animateur est référent sur la préparation du repas,
assisté éventuellement de l'intendant, un animateur
s'occupe des autres services. Comme pour chaque sizaine,
les animateurs changent lors des conseils de sizainier
19h15-19h45
Repas tous ensemble
J.-M. Guérin
Un animateur référent aide pour la vaisselle, un animateur
est vigilant sur le brossage des dents. Le animateur
responsable de l'activité du matin se prépare
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19h45-20h15
Vaisselle / brossage de dent /
Recherche de la lampe de poche
et du pull
Un animateur référent sur la vaisselle, un autre sur la
recherche des affaires et le rassemblement. Le responsable
de la veillé peut se préparer.
20h15-21h45
Veillée
21h45-22h
Lecture d'un conte/chant/temps
spi
Animé et préparé par un animateur référent avec des
jeunes
22h-...
Coucher des jeunes
Deux animateurs s'occupent du coucher, les autres rangent
le lieu de camp, éventuellement un animateur peut
préparer l'activité du lendemain
22h30-22h45
Les jeunes dorment
Conseil de maitrise : Débriefing, humeur du jour et
briefing de la journée à venir.
22h45-23h15
Les jeunes dorment
Cinquième animateur/coucher des animateurs.
Planning prévisionnel
Date /Jours
dim. 17 juil. 11
lun. 18 juil. 11
Lien avec
l’imaginaire
Début de
l’imaginaire, arrivée
des personnages
Matin
Sensi imaginaire +
aménagement de
coins d’équipe +
serment de la
peuplade et
explication des
Atout
mar. 19 juil. 11
Veillée pour prendre Veillée musique (cf.
connaissance
imaginaire)
J.-M. Guérin
jeu. 21 juil. 11
ven. 22 juil. 11
sam. 23 juil. 11
dim. 24 juil. 11
Fin de l’imaginaire,
départ des
personnages
Matinée « apprend
Préparation
moi... » (stand de
concours cuisine +
savoir-faire, par les
concours cuisine
chefs et les jeunes)
Lancement de
Départ / Arrivée /
GJ 2 : Stands (cf.
Après-midi
l’imaginaire + GJ 1
Montage des tentes
imaginaire)
(jeu de piste)
Soir
mer. 20 juil. 11
Veillée Cluedo
Temps spécifique
garçon/fille +
réflexion sur ce
moments
Veillée veilleurs
Rando + piquenique + Visite à
Cluny (Abbaye ou
Haras selon
prestataires)
Veillée Casino
Débat sur le rapport
à la possession et
la consommation
Fin de démontage
Fin de l’imaginaire :
rangement (temps
cérémonie de
2) // Messe +
clôture/jeu de
pique-nique avec
clôture
les parents
GJ 3 : Olympiade
Démontage/rangem
ent temps 1
Veillée contes &
chants
Veillée de feu (fin :
22h30)
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Départ
Annexe 2 : Feuille d'activité type
Nom de l’activité :
Date :
Durée :
Lieu :
Thème de la journée :
Objectifs :
[quel est le but de l'activité (résultats concrets) ?]
[Quel est l'intérêt de l'activité (intérêt pédagogique)?]
Lancement :
Déroulement :
Fin :
Matériel nécessaire :
Nombre d’animateurs nécessaires :
Répartition des tâches :
Remarques :
Personne ayant réalisé la fiche:
J.-M. Guérin
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Annexe 3 : grille de stage
B.A.F.D. Approfondissement
Dimanche
Lundi
Accueil des B.A.F.D.
Echange d'expériences
- Accueil de groupes
Présentation
Conduite de réunion
-régulation
Administratif
Atelier de travail
le recrutement
Trame du bilan de
formation
Objectifs/Critères
Attentes
Démarche Appliquée
- groupe de travail
- conduite de réunion
- Topo Formation
-
Mardi
Mercredi
Bilan (travail perso)
Echange d'expériences
"petit dej franco-Argentin"
Echange d'expériences
- Accueil de groupes
Echange d'expériences
- Le genre
Conduite de réunion
discussion sur la
maltraitance
-
Conduite de réunion
décision
Conduite de réunion
information à l'attention
des parents pour un mini
séjour
Atelier de travail
plan alimentaire de
nutrition
-
Trame du bilan de
formation
Jeudi
Bilan (travail perso)
-
Atelier de travail
-Documents obligatoires
Gestion/Administration
Bilan (travail perso)
Atelier de travail
Norme HACCP
Bilan (travail perso)
Bilan (travail perso)
Bilan (travail perso)
Bilan (travail perso)
Bilan (travail perso)
Bilan (travail perso)
Vendredi
Echange d'expérience
"petit dej Guyannais"
-
Bilan (travail perso)
Règlementation de base
Atelier de travail
Règlementation de base
Gestion de conflits
Atelier de travail
responsabilité C/P
directeur/animateur
Rôle formateur du
directeur : mises en
situation
Attentes Q/R
Bilan (travail perso)
Entretiens individuels
Profil du directeur
Bilan (travail perso)
intro bilan
-
Bilan (travail perso)
Bilan (travail perso)
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Annexe 4 : fiche promotionnelle du séjour Vivaventure
Vivaventure - Bords de l'Allier
Référence : 2170A
Dates : 6 au 19 juillet - 14 jours
Âges : 12/15 ans
Situation
Entre le parc des Volcans et le parc Livradois Forez, nous
séjournons en camping sur deux sites différents d'Auvergne.
Activités
Suite aux 4 séances de Quad, nous partons en randonnée au
coeur du Domaine du Dauphiné d'Auvergne. Toujours à la
recherche de sensations, nous laissons le Quad pour un Canoé.
Les animateurs de Crapa'Hutte nous initient à cette activité
d'eaux vives avant de nous «lâcher» pour un mini-raid sur
l'Allier. Nous installons, pour un soir, notre bivouac sauvage
au bord de la rivière. Une séance «Parcours d'Aventure» (stop
chute, pont de singe, tronc suspendu), une demi-journée de
randonnée, deux séances Via Ferrata et bien d'autres surprises
complètent ce cocktail d'activités explosif.
Logement
Le groupe participe à la préparation des repas, met la table et
fait la vaisselle. Nous bénéficions d'un espace cuisine. Nous
dormons en tente igloo de 2 places sans matelas fournis.
1ère semaine : nous installons nos tentes face aux volcans
d'Auvergne à Orbeil, au camping à la ferme.
2ème semaine : accueillis en camping en bord de rivière, au
coeur
de
l'ancien
Comté
d'Auvergne.
Nous bénéficions d'un chalet «cuisine» et d'une terrasse pour
profiter de soirées sympas.
Encadrement
Un animateur pour 10 enfants avec des animateurs spécifiques
pour les activités.
Effectif du Séjour
16
J.-M. Guérin
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Annexe 5 : projet pédagogique du séjour vivaventure
1. descriptif
1ère semaine
2de semaine
Structure
Moidas
Ste Marguerite
Description
Surplombant les gorges de l'Allier, le domaine de Moidas
s'étend sur 100 hectares de coteaux et prairies verdoyantes.
Ses bosquets abritent les hôtes habituels : chevreuils,
sangliers, mais aussi les derniers survivants d'une race de
chevaux auvergnats. Le vieux village vigneron est restauré
dans la pure tradition architecturale. Il vous accueillera
dans son camping à la ferme situé à dix kilomètres
d'Issoire. L'aménagement y est simple et fonctionnel 5
emplacements 7 douches : 10 WC. L'accès aux bâtiments
est réglementé. Le camping accueille à plein 80 personnes
Dates
20 Juillet au 2 août
Lieu
Pas de descriptif disponible
3 Août au 16 août
Crapa'hutte
Domaine de Moidas
63500 orbeil
Base de Loisir
Ste Marguerite
63270 Saint-Maurice
Prestataire
Crapa'hutte
Animateurs
- Severine Defrance (21 ans)
- Freddy Ferrero (20 ans)
Public
16 jeunes de 12 à 15 ans
Thèmes
Activités au
catalogue
J.-M. Guérin
Sport et nature
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
1 séance mécanique QUAD (1h)
2 initiation QUAD sur circuit (1h, 1 engin/2pers)
Randonnées sur domaine privé.
2 animations via-ferrata (2h)
initiation tir à l'arc (1h)
parcours tir à l'arc (2h)
initiation canoë (1h)
2 ½ journées de randonnées en canoë
Course d'orientation (2h)
un parcours tyroliennes géantes
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2. Les rôles
2.1 Le directeur
•
Il organise la communication avant, pendant, et après le séjour, entre toutes les
personnes impliquées dans le fonctionnement des séjours.
•
Il reste en relation avec les familles, Temps Jeunes, les prestataires et les autorités
extérieures.
•
Outre la préparation des séjours, il est responsable du bon déroulement des séjours et se
doit d’assurer la cohésion et la motivation de l’équipe pédagogique, dans le respect du
projet éducatif de Temps Jeunes.
•
Il est responsable des enfants dont il a la charge.
•
Il propose, coordonne voire met en place les activités afin de faciliter la tâche de ses
animateurs afin de permettre aux jeunes de profiter pleinement du séjour et aux adultes
de proposer des activités de qualité.
•
Il a un rôle permanent de formateur et est tout particulièrement à l'écoute des animateurs.
2.2 L’animateur
Les animateurs auront pour missions principales de remplir les engagements suivants (par ordre de
priorité).
•
Sécuriser : Garantir la sécurité physique, morale et affective de l’enfant, ce qui renvoie
notamment à l’hygiène, à l’alimentation et à la sensibilité des jeunes.
•
Animer : garantir à l’enfant un bon séjour, riche en animations, sans moments creux où
l’ennui peut s’installer.
•
Éduquer : garantir le respect des règles de base de la vie en collectivité (politesse, respect
de l’autre du matériel et des règlements, etc.).
•
Instruire : donner à l’enfant des connaissances et des savoir-faire. Tout particulièrement
dans le domaine du campisme et de la vie en plein air.
2.3 L'assistant sanitaire
L’article 2 de l’arrêté du 20 février 2003 relatif au suivi sanitaire des mineurs précise :
« Sous l’autorité du directeur, un des membres de l’équipe d’encadrement est chargé du suivi
sanitaire. Dans les centres de vacances, il est titulaire de l’attestation de formation aux premiers
secours. Le suivi consiste notamment à :
J.-M. Guérin
41/54
•
s’assurer de la remise, pour chaque mineur, des renseignements médicaux ainsi que, le cas
échéant, des certificats médicaux […] ;
•
informer les personnes qui concourent à l’accueil de l’existence éventuelle d’allergies
médicamenteuses ou alimentaires ;
•
identifier les mineurs qui doivent suivre un traitement médical pendant l’accueil et s’assurer
de la
•
prise des médicaments ;
•
s’assurer que les médicaments sont conservés dans un contenant fermé à clef sauf lorsque la
nature du traitement impose que le médicament soit en permanence à la disposition de
l’enfant ;
•
tenir le registre dans lequel sont précisés les soins donnés aux mineurs, et notamment les
traitements médicamenteux ;
•
tenir à jour les trousses de premiers soins. »
2.4 Le prestataire
Il est chargé de permettre la réalisation des activités sportives au programme dans le respect des
lois, règles et réglementations. Il veille tout particulièrement à la sécurité et à la bonne conduite de
l'activité.
3. Rappel du Projet Éducatif de Temps jeune
Notre projet éducatif est directement inspiré par les fondements et les valeurs de l'Association.
Il se compose :
De l'objet social défini par nos statuts...
Permettre à tous, dans une volonté de mixité sociale et culturelle, de participer à des activités
éducatives de qualité, favorisant le développement harmonieux de leur personnalité et l'accession à
l'autonomie.
Favoriser la participation et la prise de responsabilité de chaque adhérent, adulte ou mineur, par
l'apprentissage de la vie collective et de la démocratie.
Des valeurs éducatives que nous portons...
Refusant tout dogmatisme spirituel, politique ou religieux, mais soucieuses de cohérence éducative,
nos équipes mettent en œuvre, dans leurs projets pédagogiques, les objectifs éducatifs suivants :
•
être écouté, reconnu, respecté et réciproquement vis-à-vis des autres et de leurs différences
J.-M. Guérin
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•
découvrir le plaisir de vivre ensemble et d'être solidaire
•
grandir en ouvrant sa vie à l'imagination, la création et l'étonnement
•
développer la conscience de ses libertés et se construire des repères
•
se préparer aux règles de vie en société : intégrer des limites, participer, choisir et décider
•
prendre des responsabilités
•
être attentif à sa santé et à celle des autres
•
agir pour l'environnement
Du respect de la convention internationale des Droits de l'enfant
"Les États partis reconnaissent à l'enfant le droit au repos et aux loisirs, de se livrer au jeu et à des
activités récréatives propres à son âge, et de participer librement à la vie culturelle et artistique"
"Les États partis respectent et favorisent le droit de l'enfant de participer pleinement à la vie
culturelle et artistique et encouragent l'organisation à son intention de moyens appropriés de loisirs
et d'activités récréatives, artistiques et culturelles, dans des conditions d'égalité"
Ce projet éducatif se concrétise dans nos séjours par l'application de la Charte Pédagogique de
l'Association Nationale Temps Jeunes...
4. Notre projet sur ces séjours
Ces séjours présentent plusieurs spécificités qui sont : le campisme ; le défi sportif ;
l'autonomie dans la vie quotidienne et le nombre réduit de jeunes. De cela découle naturellement
un certain nombre de priorités que nous entendons définir ci-dessous (3.1). Ces priorités nous les
rendons plus nettes à travers quelques objectifs précis que nous nous efforcerons d’atteindre par la
mise en place d'un certain nombre de moyens (3.2) .
4.1 Les priorités
A) L'entraide et le respect
Réaliser un séjour avec un nombre réduit de jeunes est une chance formidable de souder un
groupe et de mettre en œuvre une réelle solidarité. Le sport, la vie dans la nature, la réalisation des
repas et des tâches afférentes sont autant de repères dans la vie quotidienne ou peux, ou doit, se
développer l'entraide et le respect de tous pour tous. Le possible accueil de jeunes en situation de
handicap est une chance de plus de mettre en place ces deux éléments dans le cadre de
l'apprentissage de la différence et de la richesse de chacun. C'est un véritable savoir-être que nous
proposons de développer et d'accompagner.
B) Le défi de l'autonomie
L'autonomie à l'âge des jeunes que nous accueillons est une autonomie qui se forge dans
l'échange, dans l'expérimentation en groupe. Entre 12 et 15 ans, les jeunes sont particulièrement
attentifs aux faits et gestes de leurs camarades du même âge. Notre rôle est donc de favoriser cet
échange pour qu'ensemble les jeunes acquièrent des savoir-faire. Cette autonomie si elle semble
indispensable ne doit cependant pas se faire au détriment de la sécurité physique affective ou morale
J.-M. Guérin
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du jeune, il convient donc d'accompagner les jeunes afin de les guider progressivement vers une
autonomie croissante.
C) Grandir, choisir, s'épanouir
La dernière priorité que nous entendons mettre en œuvre renvoi à la dimension récréative,
ludique et sportive du séjour : il s'agit pour nous de tout mettre en œuvre pour que le jeune puisse
pleinement s'épanouir et s'amuser. C'est à cette condition et en lien avec les deux priorités
précédentes que les jeunes pourront grandir durant le temps du séjour. Cela passe pour nous
inévitablement par la capacité de l'équipe d'animation d'être à l'écoute et réactive vis-à-vis des
attentes des jeunes. Ainsi nous entendons mettre le jeune au centre du projet en lui permettant de
s'exprimer et de faire des choix tout au long du séjour. Cette dernière priorité permet notamment de
répondre aux deux précédentes priorités.
4.2 Les objectifs & les moyens
Voici plus spécifiquement les objectifs que se fixe l’équipe et les moyens qu'elle se donne
pour y répondre. Cela ne renvoie pas de manière exhaustive à tous les éléments qui organisent la
vie quotidienne ni à tout l'ensemble des moyens mis en œuvre dans le projet d'activité.
A) L'entraide et le respect
OBJECTIFS
•
S'assurer que chaque jeune pourra être écouté
par tous lors de chaque prise de parole ;
•
Avoir des équipes de jeunes qui ne sont pas les
mêmes d'une activité à une autre (vaisselles,
repas, grand jeu, etc.) ;
•
•
Faire en sorte que chaque jeune puisse et veuille
se porter volontaire dans les tâches de la vie
quotidienne au moins deux fois durant le séjour
(rangement, cuisine, etc.) ;
Les règles communes seront respectées par tous
(animateur & jeune).
MOYENS
→ En début de séjours : rédaction et adoption d'un
réglementent commun ; présentation de certains aspects
incontournables de la législation/réglementation
(conduites addictives, etc.).
→ Application et effectivité des sanctions discutées,
choisies et acceptées par tous en amont.
→ Équipes tournantes sur les jeux, les activités, les
services et les Agoras.
→ Équipes de service composées de quatre personnes :
un animateur, une équipe de deux jeunes et un
volontaire.
→ Jeux de coopération et d'entraide favorisés
J.-M. Guérin
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B) Le défi de l'autonomie
OBJECTIFS
MOYENS
•
S'assurer que chaque jeune participe activement
à la cuisine, au rangement et à la vaisselle
lorsque c'est son tour ;
→ Inscription du service (repas, vaisselle, rangement,
etc.) comme obligatoire pour tous, animateurs et jeunes,
dans le règlement.
•
Faire en sorte que les jeunes pourront, ensemble
réaliser les tâches de la vie quotidienne sans
l'aide directe d'un animateur ;
•
Permettre à chaque jeune d'apprendre à faire
quelque chose qu'il ne savait pas faire de
manière sécurisée ;
→ Les animateurs seront particulièrement présents dans
un premier temps afin de tout « faire avec », puis
tenterons -progressivement, en accord avec les jeunesde permettre aux jeunes de réaliser les tâches
quotidiennes en autonomie tout en réalisant tout de
même une part de celles-ci.
•
S'assurer que chaque jeune peut, à tout moment,
faire appel à un animateur s'il se sent en
difficulté.
→ Il y aura une entrevue individuelle par semaine, avec
chaque jeune afin de discuter de ses attentes vis-à-vis du
séjour.
→ Durant les temps calmes, les animateurs sont visibles
et disponibles en cas de besoin.
C) Grandir, choisir, s'épanouir
OBJECTIFS
MOYENS
•
Permettre à chaque jeune de prendre plus d'une
fois la parole au cours du séjour, pendant des
moments institués ;
→ Mise en place d'un double système de consultation :
d'abord en petit groupe de 4 puis en Agora avec un porteparolat tournant, mais également à l'aide d'un outil
visuel.
•
S'assurer chaque jour, de manière quantitative,
que les jeunes sont satisfaits du déroulement du
séjour ;
→ Mise en place, de règles permettant l'expression et
l'écoute de tous pour chacun.
•
Permettre, au moins deux fois durant le séjour,
aux jeunes de choisir de manière significative
une partie du programme.
J.-M. Guérin
→ Proposition de deux demi-journées « non
déterminée » (l'une avec un budget, l'autre sans) avec un
libre choix de l'activité ou du jeu en fonction du budget
et des envies, avec l'aide des animateurs. Les jeunes
auront également l'occasion de décider du menu pour au
moins deux repas durant le séjour.
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5. La vie quotidienne et le rythme du séjour et des journées
5.1 Les règles de vie
Les règles de vie seront élaborées d'un commun accord avec les jeunes bien que certaines
règles ne soient pas négociables. Ces règles non négociables renvoient tant aux aspects légaux
(règlements, circulaires, lois, etc.) qu'à l'obligation que nous avons d'assurer la sécurité physique,
affective et morale du jeune. Nous pouvons revenir sur quelques aspects de ces règles.
5.1.1 Alcool, Tabac, drogue
Il est interdit pour les jeunes de consommer de l'alcool, de fumer des cigarettes ou de
consommer de la drogue. Dans ces cas les parents seront avertis et le directeur se réserve le droit, le
cas échéant, d'avertir les autorités compétentes et/ou d'exclure le jeune en accord avec Temps
Jeunes.
5.1.2 Violence physique, verbale et morale
Nous considérons que la violence n'a rien à faire dans un Accueil Collectif de Mineur, ce
sera donc un point de vigilance pour l'équipe d'animation qui entend revenir avec les jeunes sur
toutes violences, qu'elles soient physiques ou non afin de permettre qu'un climat serein s'installe
durablement.
5.1.3 Relation Jeune/Adulte
Nous serons vigilants à ce que le règlement soit applicable, pour une grande partie,
également aux adultes (directeur et animateurs) sans toutefois que ceux-ci puissent être confondus,
en terme de positionnement, avec les enfants. Pour nous, il est important de souligner qu'il existe
une différence entre les adultes et les jeunes. C'est à cette condition que pourra s'instaurer une
relation de confiance et de respect mutuel entre les jeunes et les adultes.
Les adultes ne s’immisceront pas dans certains aspects de la vie personnelle du jeune si ce
n'est pas absolument nécessaire pour la bonne marche du séjour et dans le cadre de la sauvegarde de
sa sécurité affective morale ou physique. Ainsi, p. ex., il n'est pas question de pousser à la formation
d'un couple, d'être des « faiseurs de ménage » . De même, il ne s'agira pas de remettre en cause des
opinions personnelles pour peu que celle-ci n'aille pas à l'encontre de l'acquisition du savoir-être
indispensable à la bonne marche du séjour (ouverture d'esprit, accueil de la différence, etc.).
5.1.4 Participation
Nous proposerons aux jeunes d'intégrer dans les règles de vie des éléments relatifs à la
participation de chacun lors des Agoras, mais également lors des services (cuisine, vaisselle, etc.).
Cela concerne également les animateurs qui bien qu'essayant de favoriser l'autonomie des jeunes
participeront aux tâches quotidiennes dans un souci d'exemplarité.
5.1.5 Hygiène
L'assistant sanitaire rappellera en début de séjour l'importance d'une hygiène corporelle
(douche, brossage de dents, etc.) et environnementale (rangement de tente, etc.) régulière et
scrupuleuse. Nous insisterons pour inscrire ces points sur les règles de vie. Une lessive sera prévue
en milieu de séjour. Un temps est prévu chaque jour pour le rangement des tentes et divers temps
J.-M. Guérin
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pour l'hygiène corporelle.
4.1.6 Sanction
Le non-respect des règles entraîne des sanctions. Sanctionner n'est pas punir et la sanction a
une double vocation : pédagogique et réparatrice.
Ainsi la sanction est réfléchie avec les jeunes et visera toujours à réparer les torts causés et à
permettre au jeune qui a transgressé la règle à grandir en comprenant l'impact de sa transgression.
En cas de non-respect d'un texte légal, les sanctions relèvent des autorités compétentes
(tribunal, etc.). En cas de fautes graves, le directeur peut discuter de la sanction adéquate avec les
parents et/ou des membres référents de l'association Temps Jeunes.
J.-M. Guérin
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5.2 Journées types
La « journée type » est un canevas permettant de déterminer comme devrait se dérouler une
journée 'habituelle' durant le séjour. Elle permet également de déterminer les activités/rôles de
chacun durant cette journée.
Heure
7h30
8h -9h
9h-9h30
9h30-9h45
10h-11h15
Activités des jeunes
Les jeunes dorment
Accueil d’éventuel lève-tôt
Petit-déjeuner échelonné
Vaisselle
Brossages de dents
Rangement tente*
Une agora un jour sur deux
Temps d'activité n°1
OU
Activité Crapa'hutte
Préparation repas
Temps libre
11h15-12h
12h-13h
13h-13h 20
vaiselle
Rangement
(Des tentes du lieu de camp* )
13h20-14h15
Temps calme : des activités libres sont
proposées durant le temps calme (jeux de
société ; atelier d'apprentissage ; etc.)
14h15-16h30
Activité Crapahutte
OU
Grand Jeu
16h30-17h
17h-18h15
Douches
Temps calme
Ce que font les animateurs
Ce que fait le directeur
Lever de la personne référente (à tour de rôle)
Préparation du petit-déjeuner avec les lèves-tôt.
Départ du référent pour les courses*
L'animateur responsable de l'activité du
matin se prépare
Inspection du lieu de camp
Rangement
Animation de l’Agora
Retour des courses*
Animation
Un animateurs est référent sur la
préparation du repas.
Rangement du matériel d’animation
Repas tous ensemble
l'animateur responsable de l'activité de
l'après-midi se prépare.
Rangement des courses
Traçabilité & suivi comptable
Mise en place pour la préparation du
repas
Préparation de la réunion d'équipe
Réunion d’équipe péda. : informations diverses ; suite de la journée
Animation
Accompagnement
Goûter tous ensemble
Proposition d’activité au choix pour ce
temps
Rangement du matériel d’animation*
Suivi administratif (1)
Préparation/ fourniture du gouter
Suivi administratif (2)
Préparation du repas
Un animateurs est référent sur la
Mise en place pour la préparation du
18h15-19h 15 Evaluation de la journée quatre par quatre
préparation du repas.
repas
(2 tentes) pour l’agora suivante
19h15-19h45
Repas tous ensemble
Vaisselle
19h45-20h15
Le responsable de la veillé peut se préparer. Préparation de la réunion d'équipe
Brossage de dent
20h15-21h45
Veillée
Vers le sommeil : Les jeunes peuvent en
Amènent les jeunes à se diriger vers les
Présentation aux jeunes (en fin de
profiter pour partager un chant, discuter
tentes
21h45-22h
veillée) de la journée du lendemain.
encore quelques minutes, etc...
Rangement du matériel d’animation
Les animateurs s'occupent du coucher
22h
Coucher des jeunes
Le directeur range le lieu de vie.
Rangement du matériel d'animation
Réunion d'équipe pédagogique :
22h30
Sommeil/extinction des feux
Debrief ; Préparation de la journée suivante
23h45
Sommeil
* Si nécessaire, le cas échéant
J.-M. Guérin
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5.3 Projet d'animation
Jours 1
Vendredi
Jours 2
samedi
Jours 3
dimanche
Jours 4
Lundi
Jours 5
mardi
Jours 6
mercredi
Jours 7
jeudi
Jours 9
samedi
Jours 10
Dimanche
Jours 11
Lundi
Jours 12
mardi
Jours 13
mercredi
Jours 14
jeudi
congés
Imaginaire
Matinée
Démontage
Resp.
Après-midi
Arrivée
Installation
Présentation
QUAD g. 1
JEUX
QUAD g. 2
JEUX
GJ
JEUX
QUAD g. 2
JEUX
Canoë
QUAD g. 1
Aprem au
choix de
l'Agora
GJ : piste
Via ferrata
Aprem au
choix de
l'Agora
QUAD g. 1
JEUX
QUAD g. 2
JEUX
JEUX
Quad g. 2
JEUX
QUAD g. 1
Rangement
Démontage
GJ
Resp.
Veillée
Jeu de
connaissance
Bivouac
Veillée autour
du feu
Veillée
d'adieu
Resp.
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Départ
5.4 Communication
Les jeunes pourront contacter leurs parents en écrivant un courrier ou en téléphonant durant
les temps calmes, en dehors de ces temps spécifiques, tout téléphone est interdit afin de ne pas
déranger l'ensemble du groupe pendant les activités.
En règle générale, nous mettrons à jour un serveur vocal tous les deux, trois jours afin de
vous tenir informés du déroulement du séjour. Dans tous les cas, le serveur vocal sera mis à jour dès
l'arrivée sur place et dès avant le départ le dernier jour.
6. Recommandations
6.1 Possessions et argent de poche
La ville la plus proche est assez loin et les jeunes auront relativement peu l'opportunité de
dépenser un éventuel argent de poche, nous vous conseillons donc de limiter ce dernier.
De même, les jeunes auront l'occasion de bouger et de s'amuser et n'auront pas besoin
d'équipement électronique pour tromper leur ennui. Nous sommes intimement convaincus que cela
participe de l'autonomisation des jeunes que de leur permettre de se rendre compte qu'ils sont
capables de se débrouiller et de s'amuser sans prolongations virtuelles ou électroniques de quelque
sorte que ce soit.
Tout objet électronique/précieux ou argent est sous la responsabilité seule du jeune et nous
ne saurions être tenues pour responsables en cas de vol/perte/casse.
6.2 Linge & trousseau
Pour les affaires à prendre, ne surchargez pas le jeune, mais soyez exhaustif : nous ferons
une lessive en milieu de séjour, il lui faut donc des vêtements pour une semaine. Privilégiez les
vêtements qui ne craignent rien et peuvent être salis. En règle générale, il est toujours utile de
marquer les vêtements au cas où. En tout état de cause, une proposition de trousseau vous sera
communiquée.
J.-M. Guérin
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Annexe 6 : cartes d'identité des stages pratiques
Premiers Stages pratiques
Type d'accueil Organisateur
Scoutisme
S.G.D.F.
Type d'accueil Organisateur
loisir
Lieu
Dates
L'Estrée
La Chaume
71250
Lournand
Lieu
Participant
17/07/11
au
24/07/11
Dates
Centre social la
Chasse-surBarbière –
Rhône 38670
Centre de loisir
→ 24 mineurs
de 8 à 11 ans
→ 4 anim.
Participant
16/06/12
au
20/06/12
→ 4-6 ans
→ 6-7 ans
→ 8-12 ans
→ 4 à 6 anim.
Fonction / Rôle
Directeur
Fonction / Rôle
Directeuradjoint
Second stage pratique
Type
d'accueil
Organisateur
Lieu
séjour de
vacance
Temps Jeunes
Domaine de Moidas
Orbeil, 63500
J.-M. Guérin
Dates
Participant
21/07/12 → 14 Mineurs
au
de 13 à 15 ans
03/08/12 → 2 anim.
Fonction / Rôle
Directeur &
A.S.
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Annexe 7 : Curriculum Vitae
FORMATIONS & ATTESTATIONS
2011-...
 Doctorat de Science politique intitulé « Le vote des étranger en France et en Allemagne : une approche
comparée de la citoyenneté » sous la direction du Pr. Nathalie Dompnier.
 Passage du Bafd (théorique 2 : approfondissement) au CPCV IdF.
2010-2011
 Master 2 de Sociologie politique à SciencesPo Lyon pour l'Université Lyon II (AB).
 Permis B.
2009-2010
 Maîtrise de science des sociétés, mention science politique (AB) à l'Université Lyon II.
 Formation à l'initiation aux premiers secours (Initiateurs de premiers secours).
 Passage du Bafd (théorique 1 : Base/ »Cham ») au sein des Scouts & Guides de France (S.G.D.F.).
2008-2009
 Licence science des sociétés, mention science politique (AB) à l'Université Lyon II.
 TestDaf au sein du Goethe Institut (5/4/3/5, test de langue sur 5).
 Formation à la direction de camp avec l'association Scouts & Guides de France.
2007-2008
 Certificat de Langue des Études Supérieures, anglais, niveau 1 (CLES, université Lyon II).
2006-2007
 Brevet d'Aptitude aux Fonctions d'Animateur (BAFA).
 Certification Internet et Informatique (C2I, université Lyon II).
 Baccalauréat Scientifique, Sciences de l'Ingénieur mention AB.
 Attestation de Formation aux Premiers Secours (AFPS).
J.-M. Guérin
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EXPÉRIENCES DANS L'ANIMATION
2011-2012
 Accompagnateur pédagogique chez S.G.D.F. d'animateurs d'enfant de 8 à 11 ans.
 Préparation et animation d'actions de formations (notamment stage BAFA 1).
 Juillet -Aout : direction d'un séjour pour temps jeunes ( 4 semaines avec des d'adolescents de 13 à 15 ans).
 Formateur lors d'une session de base BAFA au sein des scouts et guides de France.
2010-2011
 Scoutisme sur l'année : 2 après-midi par mois et 2 à 3 Week-ends par ans (13 jeunes, 8-11 ans).
 Direction d'un camp Louveteaux-Jeannettes d'une semaine avec S.G.D.F. (25 jeunes, de 8 à 11 ans).
 Animation en ACM chez croc' vacances (50 jeunes, de 6 à 13 ans) .
2009-2010
 Scoutisme sur l'année : 2 après-midi par mois et 3 à 4 Week-ends par ans (14 jeunes, 14-17 ans).
 Camp Scout de trois semaines avec S.G.D.F. (13 jeunes, de 14 à 17 ans).
2008-2009
 Scoutisme sur l'année : 2 après-midi par mois et 3 à 4 Week-ends par ans (19 jeunes, 11-14 ans).
 Directeur adjoint d'un Camp Scout de deux semaines avec S.G.D.F. (19 jeunes, de 11 à 14 ans).
 Animation en colonie sur le thème « Robinson junior » (« Telligo », avec des 9-13 ans).
2007 -2008
 Scoutisme sur l'année : 2 après-midi par mois et 3 à 4 Week-ends par ans (22 jeunes, 11-14 ans).
 Camp Scout de deux semaines avec S.G.D.F. (22 jeunes, de 11 à 14 ans).
2006-2007
 Animation en colonie « surf » pendant deux semaines (« Temps jeunes », 15 jeunes de 13-15 ans).
 Animation en colonie « robotique » pendant dix jours en Allemagne avec « Erlebnis wissenschaft »
( filiale « d'Aventure Scientifique », aujourd'hui « Telligo ») (23 jeunes de 8-11).
 Animation a la maison d’enfance de St Rambert les mercredis durant l’année scolaire ( 4-5 ans).
2005 -2006
 Deux semaines de stage pratique et deux semaines d'animation au « centre A.L.F.A » à Barret-sur-méouge
(Responsabilité de 13 enfants de 8-11 ans).
J.-M. Guérin
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EXPÉRIENCES PROFESSIONNELLES EXTRA-ANIMATIVES
2012-2013
 Chargé de travaux dirigés à l'université Lyon 2 au premier semestre : « Science politique, Approches et
Terrains : les professionnels de la politique » (L2, 1 groupes).
 Technicien à temps partiel (50%) en Service Informatique à SciencesPo Lyon.
2011-2012
 Chargé de travaux dirigés à l'université Lyon 2 au premier semestre : « Introduction aux Sciences Sociales »
(L1, 2 groupes) et « Science politique, Approches et Terrains : les professionnels de la politique » (L2, 1
groupes).
 Chargé de travaux dirigés à l'Université Lyon 2 au second semestre : « Introduction à l'Analyse Politique » (L1,
2 groupes) ; « Politique de l'Union Européenne » (L2, 3 groupes) et
« Problèmes Politiques de la
Mondialisation » (L2, 1 groupe).
 Technicien à temps partiel (60%) en Service Informatique à SciencesPo Lyon.
2010-2011
 Technicien à temps partiel (70% puis 60 %) en Service Informatique à SciencesPo Lyon.
2009-2010
 Technicien à temps partiel (70%) en Service Informatique à SciencesPo Lyon.
2009-2010
 Technicien à temps partiel (70%) en Service Informatique à SciencesPo Lyon.
 Moniteur vacataire en documentation à SciencesPo Lyon.
2008-2009
 Moniteur vacataire en documentation à SciencesPo Lyon.
 Contrat de tutorat pour une étudiante de première année en droit & science politique.
EXPÉRIENCES ASSOCIATIVES
 Novembre 07 à ... : Responsable chez les Scouts et Guide de France (Animation, Accompagnement, Formation
& Webmestrie).
 Septembre 06 à Juillet 09 : Membre du bureau du Tennis Club de Feyzin (webmestrie & conseil).
 Septembre 05 à Juin 07 : Bénévole dans une association de jeux de société.
J.-M. Guérin
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