Strips cartoon and systemics, the Securion adventures

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Strips cartoon and systemics, the Securion adventures
Bandes Dessinées et Systémique : les
aventures de Securion
(Strips cartoon and systemics, the Securion adventures: English version in the second part of
the article)
Teri VAU ([email protected])
Faciliteur en Systémique, dessinateur et scénariste de bandes dessinées (BD)
( http://www.terivau.org )
Résumé
L’article présente une nouvelle manière de diffuser la Systémique : la bande dessinée. C’est
l’un des moyens permettant de dépasser une tension existant entre d’un coté une société
fondée sur l’image, la vitesse et de l’autre la volonté de beaucoup d’individus d’apprendre
réellement d’autres manières d’appréhender notre monde, comme avec par exemple la
Systémique. Les aventures de Securion s’insèrent dans ce cadre. Elles ont présenté, jusqu’à ce
jour, les interactions entre les différentes dimensions de l’homme, l’importance d’une
approche organisationnelle récursive et enfin un théorème systémique : le tout est différent de
la somme des parties. Ainsi, la lecture de la série doit permettre d’ouvrir une « fenêtre
d’intérêt » dans l’esprit du lecteur pour la Systémique et se prolonger éventuellement ensuite
par un apprentissage plus conséquent.
Introduction
Différents médias existent pour diffuser, « montrer » de la Systémique 1, 2 , 3 : des articles qui
peuvent être regroupés en collection 4 , des films pédagogiques… Un des médias a été peu
utilisé par la Systémique : la Bande Dessinée. L’article propose d’en montrer un exemple au
travers d’une succession de dialogues entre deux personnages : Securion et Monsieur
JESAISFAIRE.
1. Pourquoi associer BD et Systémique
Deux phénomènes apparaissent actuellement en tension dans notre monde :
On veut comprendre tout, tout de
suite, sans « notice d’explication ».
On lit de moins en moins dans le
détail les journaux tant l’information
est abondante et renouvelée sans
cesse. On a tendance à « zapper » en
accordant, à chaque item, 2 minutes
d’attention maximum. Notre société
est tournée vers la vitesse, l’image et
l’événementiel.
1
De plus en plus de personnes cherchent à
appréhender d’autres façons de penser les
problèmes de notre société, par exemple avec
la Systémique. Elles ont le désir d’apprendre
et d’utiliser ces manières, au départ, souvent
plus complexes de penser et d’agir. D’où,
d’ailleurs, le danger des sectes, des
manipulateurs qui « surfent » sur cette
demande d’explications « globales » en
proposant des visions caricaturales et
simplistes.
VAUTIER Jean-François, Idéogrammes Systémiques / Systemic ideograms, 6ème Congrès Européen de Science
des Systèmes, 19-22 septembre 2005, Paris, France.
2
VAUTIER Jean-François, Approche systémique de la complexité : quelques éléments pour y voir plus clair !
Conférence inaugurale du congrès de l’ARI (Analyse du Risque Industriel) : Quelles méthodes pour mieux
maîtriser les risques ?, 10 et 11 juin 2004, La Rochelle, France.
3
VAUTIER Jean-François, Art et Systémique / Art and Systemics, 6ème Congrès Européen de Science des
Systèmes, 19-22 septembre 2005, Paris, France.
4
VAUTIER Jean-François, Systèmes complexes, Techniques de l’Ingénieur (Encyclopedia), AG 1 500, 2001,
Paris, France.
Que faire ?
Pour dépasser cette tension, on peut commencer un apprentissage de la Systémique en
proposant une sensibilisation fondée sur des supports qui utilisent le caractère visuel et
évènementiel de la culture ambiante. D’où l’idée d’une planche de bande dessinée d’une page
à chaque numéro d’une revue. Le temps de lecture est au maximum de deux minutes. Le
temps de relecture peut être plus long…. Il s’agit donc d’une sensibilisation par répétition en
juxtaposant des petites touches (chaque planche de BD) les unes à la suite des autres. On
réalise en quelque sorte du pointillisme temporelle par analogie avec le courant artistique qui
travaillait sur du pointillisme spatial en peinture.
2. Les thèmes abordés dans les aventures de Securion
La collection « Les aventures de Securion » se trouve dans la revue trimestrielle SMT :
Sécurité et Médecine du Travail de l’AFTIM (Association Française des Techniciens et
Ingénieurs de sécurité et des Médecins du travail). Chaque planche est construite autour d’un
thème systémique central associé à des thèmes secondaires. Trois grandes notions
systémiques ont ainsi été traitées à l’heure actuelle dans trois numéros :
- « Securion arrive sur terre » (cf. la première planche en annexe) : L’homme possède
plusieurs dimensions en interaction. Il est en particulier doué d’affectivité, à la différence de
la machine. Thème secondaire : un élément n’est pas forcément bon ou mauvais en lui-même.
Cela dépend principalement de son contexte d’utilisation.
- « Securion et l’organisation de la sécurité » (cf. la deuxième planche en annexe) :
Importance d’une approche organisationnelle récursive se matérialisant dans cette planche par
le suivi de la mise en place d’un nouveau dispositif afin d’apporter les ajustements
nécessaires. Thème secondaire : on ne peut pas prévoir tous les cas de figure de la réalité
future, même en suivant méticuleusement un processus de conception parfait.
- « Le tout est différent de la somme des parties » (cf. la troisième planche en annexe) : Une
optimisation globale n’est pas toujours associée à la somme des optimisations locales. Thème
secondaire : le chemin se construit en marchant (posture constructiviste).
3. Intérêts et limites de la Bande Dessinée pour la Systémique
Une bande dessinée réalisée sous la forme d’une série est l’une des accroches possibles pour
sensibiliser une personne à la Systémique. Il est ensuite possible que cela la décide à
s’engager dans un processus d’apprentissage, plus conséquent, de cette discipline. La lecture
de la BD peut, en effet, ouvrir une « fenêtre » dans l’esprit du lecteur, faire résonnance avec
son expérience… Cela permet ainsi de dépasser la contradiction sous tendue dans la célèbre
phrase de MONTAIGNE : « l’étudiant n’est pas un vase qu’on remplit mais un feu qu’on
allume » et ce, en associant ces deux visions ago-antagonistes que l’on peut avoir de
l’apprenant. La BD est alors le « petit bois » pour lancer le feu. Cela permet ensuite d’ouvrir
les accès à un apprentissage du type « éléments de connaissance » qu’on met dans un vase…..
Conclusion
Si voulez connaître
la suite de mes
aventures ….
Venez nous rejoindre sur
http://www.terivau.org
Les aventures de Securion
Securion arrive sur terre
Securion arriva sur terre à bord d’un
vaisseau spatial. Il venait de la planète
SMT (Sécurité Mon Trésor). Son arrivée
ne passa pas inaperçue. En effet, Securion
atterrit dans un champ en faisant un bruit
assourdissant.
Monsieur JESAISFAIRE passait par là en
voiture. Il regagnait son usine où il était
ingénieur de sécurité. Par chance, ce matin
là, il avait à coté de lui, sur le siège avant,
un casque anti-bruit. Il le mit lorsqu’il
sortit de la voiture pour aller voir ce qui se
passait.
Le bruit s’étant estompé, Monsieur
JESAISFAIRE en profita pour
enlever son casque.
Oui ! C’est l’un de ceux que je
viens d’acheter pour les
ouvriers de mon usine.
Vous avez un
casque antibruit ?
Quel bruit !
J’espère d’ailleurs que cette
fois-ci, ils les porteront car j’ai
racheté de nouveaux casques
encore plus performants et plus
confortables que les anciens.
Ben oui
pourquoi ? puisque
j’ai pris le meilleur ? !
En fait, sur ma
planète SMT, on a
eu aussi ce
problème de non
port de casque !
Et vous n’avez
acheté qu’un seul
type de casque ?
Mais c’est mon travail de
choisir le meilleur type de
casque ! ?
N’est-ce pas plutôt
d’atteindre un objectif de
sécurité en terme de port de
casque ?
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A l’époque, on a proposé quatre
types de casques de niveau
équivalent et on a demandé aux
opérateurs de choisir.
Et il y a souvent plusieurs
moyens pour atteindre un
même objectif !
C’est vrai
après tout !
En fait, les casques anti-bruit sont aussi des
éléments que l’on doit s’approprier. La décision que
je prends, moi utilisateur, est toujours mieux
acceptée que celle qui vient d’une autre personne !
Et, de plus, on aime toujours affirmer sa
différence vis à vis des autres, même si on est fier
d’arborer le même uniforme. Regardez, vous
portez bien un costume comme vos collègues mais
pas de la même couleur !
Teri VAU
SMT N° 139
45
Les aventures de Securion
Securion et l’organisation de la sécurité
.
C’est un peu comme
quand on demande à un
opérateur de porter des
gants de sécurités.
Je comprends c’est un peu
comme cette flaque d’eau, au
bout d’un moment elle
redevient claire.
Cela me fait penser aux nouveaux
claviers syllabiques qu’on a voulu
implanter sur certains postes dans
l’usine. Personne n’en a voulu, même
s’ils sont, paraît-il, plus performants
et plus pratique in fine.
Ah ! Zut
Regardez Monsieur JESAISFAIRE !
Vous introduisez un élément, votre
pied, dans un système, la flaque, et
cela le perturbe, ici l’eau qui se
trouble.
Souvent, cela va le perturber, le
gêner au début ! Même si cela le
protège. Mais en règle générale, au
bout d’un moment, il s’habitue à
travailler avec, quand les gants sont
adaptés naturellement.
Oui ! et c’est donc normal qu’au
début l’on soit moins bon car tout
changement entraîne souvent
dans un premier temps une
baisse de performance .
Ok mais comment vais-je alors
savoir si les gants sont rejetés
car ils sont mal adaptés ou si cela
correspond uniquement à la
période « normale »
d’adaptation ?
De plus, quand vous avez enlevé le
pied, cela s’est de nouveau retroublé.
De même, décider de remplacer des
gants par d’autres plus performants
peut aussi poser de nouveau des
problèmes d’adaptation.
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Securion et Monsieur JESAISFAIRE
sortaient tous les deux du champ dans
lequel Securion venait d’atterrir.
Soudain Monsieur Jesaisfaire mit le pied
dans une flaque d’eau.
Ceci eut pour effet immédiat de troubler
l’eau de cette flaque !
Il n’ y a pas de recettes miracles, Monsieur
JESAISFAIRE, il faut d’abord commencer par
introduire un dispositif de protection en se
souciant au maximum de son adaptation et de
son appropriation. Ensuite, il faut assurer un
suivi de la mise en place en s’intéressant au
travail effectif des opérateurs. La sécurité
est avant tout organisationnelle !
Teri VAU
SMT N° 140
67
Les aventures de Securion
Le tout est différent de la somme des parties
emmena
Securion resta muet. Il ne savait pas
ce qu’était le « foot » !
VOUS AIMEZ LE FOOT ? IL
Y A UN MATCH A LA
TELEVISION.
CELA DEVRAIT ETRE UN BON
MATCH. LES DEUX EQUIPES ONT
SELECTIONNE DANS CHACUN DES
POSTES LE MEILLEUR JOUEUR
NATIONAL !
Securion comprit mieux le jeu au
bout d’une demi-heure passée à
regarder cette télévision. Lui aussi
jouait à un jeu de ce type sur sa
planète.
Par contre, il fut surpris par la
remarque
de
Monsieur
JESAISFAIRE. Il se rappelait en
effet qu’une équipe avait dû se
séparer d’un joueur reconnu
comme le meilleur dans son poste.
SI, UNE FOIS UN ENTRAINEUR N’A PAS
SELECTIONNE UN AVANT- CENTRE
RECONNU PAR BEAUCOUP COMME LE
MEILLEUR AFIN, DISAIT-IL, D’AVOIR
L’EQUIPE CAPABLE DE MARQUER LE
MAXIMUM DE BUTS. J’AI EU DU MAL A
COMPRENDRE
MAIS
FINALEMENT
L’EQUIPE A GAGNE LA COUPE DU MONDE.
Non, il est nécessaire qu’ils aient un
très bon niveau naturellement. Mais il
faut aussi des individus qui sachent
travailler ensemble, afin qu’ils forment
UN TOUT, QUI EST DIFFERENT DE
LA SOMME DES PARTIES.
En fait, cela peut se comprendre
assez facilement ! C’est l’ensemble
des joueurs qui permet de marquer
des buts et non un seul, même si
c’est lui qui finalise l’action du
groupe par le coup de pied final
gagnant. Car il faut bien qu’on lui
envoie la balle !!
Monsieur JESAISFAIRE vit l’air
interrogatif de Securion. Il alluma le
poste de télévision.
N’y a-t-il jamais eu de problèmes
avec des joueurs très bons au sein
de leur équipe habituelle mais ne
réussissant pas à jouer avec
d’autres pour constituer une
équipe nationale performante ?
ET DONC POUR MON EQUIPE DE
SECURITE CELA VEUT DIRE QU’IL
N’EST PAS UTILE D’AVOIR LES
MEILLEURS
SPECIALISTES
DE
CHACUN DES RISQUES DE MON
ENTREPRISE ?
Il s’agit donc d’avoir une équipe formée de
personnes qui communiquent bien entre elles
c’est-à-dire
qui
« se passent
la
balle
efficacement » comme au foot.
Cela nécessite une bonne répartition des tâches
entre les membres de l’équipe et aussi de laisser
aux gens du temps pour qu’ils apprennent à
travailler
ensemble
car
bien
souvent
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Monsieur JESAISFAIRE
Securion chez lui.
Teri VAU
SMT N° 143
35
Strips cartoon and Systemics: the Securion
adventures
(Bandes Dessinées et Systémique, les aventures de Securion : version française dans la
première partie de l’article)
Teri VAU ([email protected])
Systemic adviser, draughtsman and strip cartoon scenario writer
(http://www.terivau.org)
Abstract
The article presents a new manner of diffusing Systemics: the strip cartoon. It is one of the
means making it possible to go beyond tension existing between a society based on pictures,
speed and the will of many individuals to learn other manners of apprehending our world,
such as for example Systemics. The Securion adventures were designed in this way. The first
adventures presented the interactions between the various dimensions of man, the importance
of a recursive organizational approach and finally a systemic theorem: whole is different from
the sum of the parts. Thus, the reading of the series has to make it possible to open a "window
of interest" in the mind of the reader for the Systemics and to continue possibly by more
consistent training.
Introduction
Several media diffuse, "show" Systemics 5, 6 , 7 : papers which can be gathered in collection 8 ,
teaching movies… One of the media was little used by Systemics: the Strip cartoon. This
paper intends to show an example of it through a succession of dialogues between two
characters: Securion and Mr JESAISFAIRE.
1. Why associate Strips cartoon and Systemics
Two phenomena appear currently in tension in our world:
People want to understand all,
immediately, without "explanation
note". The newspapers are read less
and less in detail partly because
information is abundant and
renewed unceasingly. One tends "to
zap" by giving, to each item, 2
minutes of maximum attention. Our
society is turned towards speed and
pictures.
5
Increasingly persons seek to learn other
ways of thinking the problems of our
society, for example with Systemics.
They want really to learn and use these
manners which are often at the
beginning more complex than usual
approaches. Whence, moreover, the
danger of the sects, of the manipulators
which "surf" on this "overall"
explanation request by proposing
caricatural and simplistic visions.
VAUTIER Jean-François, Systemic ideograms / Idéogrammes Systémiques, 6th European Congress on Systems
Science, 19-22 september 2005, Paris, France.
6
VAUTIER Jean-François, Approche systémique de la complexité : quelques éléments pour y voir plus clair !
Conférence inaugurale du congrès de l’ARI (Analyse du Risque Industriel) : Quelles méthodes pour mieux
maîtriser les risques ?, 10 et 11 juin 2004, La Rochelle, France.
7
VAUTIER Jean-François, Art and Systemics / Art et Systémique, 6th European Congress on Systems Science,
19-22 september 2005, Paris, France.
8
VAUTIER J.-F. (2001) Systèmes complexes, Techniques de l’Ingénieur (Encyclopedia), AG 1 500, 1-7, Paris,
France.
What can we do ?
To go beyond this tension, one can begin the training of Systemics by proposing awareness
based on supports which use the visual and speed characteristics of our culture. Whence the
idea of a strip cartoon of one page in each number of a magazine. The reading time is of two
minutes. The second reading time can be longer.... This involves therefore awareness-raising
by repetition by juxtaposing small items the ones following the others. One carries out to
some extent a temporal pointillism by analogy with the artistic trend which worked on space
pointillism in painting.
2. The topics discussed in the Securion adventures
The collection "the Securion adventures" are in the quarterly magazine SMT: Safety and
occupational medicine of the AFTIM (French association of the technicians and safety
engineers and of the works doctors). Each page is built around a central systemic topic
associated with secondary topics. Three major systemic concepts were discussed:
- "Securion arrives on earth" (cf. the first strip cartoon in annex): Man is “made” of several
dimensions in interaction. He is in particular endowed with affectivity, unlike the machine.
Secondary topic: an element is not in fact good or bad from itself. That depends mainly on its
context of use.
- "Securion and the organisation of safety" (cf. the second strip cartoon in annex): Importance
of a recursive organisational approach materialising in this strip cartoon by the control of the
functioning of a new technical device in order to make the necessary adjustments. Secondary
topic: one cannot forecast all the hypothetical cases of the future reality, even by following
meticulously a perfect design process.
- "Whole is different from the sum of the parts" (cf. the third strip cartoon in annex): Overall
optimisation is not always associated with the sum of local optimisations. Secondary topic:
the way is built while going (constructivist posture).
3. Interests and limits of the Strip cartoon for Systemics
A strip cartoon carried out in the form of a series is one of the possible hooks to make a
person aware of the systemic. It is then possible that that he decides to learn this discipline
consistently. The reading of the strip cartoon can open a "window" in the mind of the reader,
makes resonance with its experience… That thus makes it possible to go beyond the
contradiction under tended in the famous sentence of MONTAIGNE: "the student is not mud
that is filled but fire that one lights" by associating these two ago-antagonistic views that one
can have of learning. The strip cartoon is then a device to start fire. That makes it possible
then to learn the elements that is put in mud.....
Conclusion
If you want to be
aware of my new
adventures....
Join
us
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The Securion aventures
Securion arrives on earth
Securion arrived on earth with a spaceship.
It came from the SMT planet (Safety My
Treasure). Its arrival was noticed. Indeed,
Securion landed in a field by making a
deafening noise.
Mr JESAISFAIRE passed thereby in his
car. He went to his factory. He is a safety
engineer. By chance, this morning, he had
with him an anti-noise helmet. He put it
when he came out of the car to go to see
what occurred.
The
noise
decreased,
Mr
JESAISFAIRE removed its helmet.
Yes! It is one of those that
I have just bought for the
workers of my factory
You have
anti-noise
helmet?
What a noise!
I hope moreover that this time,
they will carry them because I
repurchased new more efficient
and comfortable helmets than
the old.
Yes why? since I
took the best one? !
In fact, on my
SMT planet, we
had
the
same
problem!
And you bought
only one type of
helmet?
But it is my work to
choose the best type of
helmet! ?
Is it not rather to achieve a
safety goal in terms of
helmet carry?
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And then we proposed four types
of equivalent helmets and we
asked the operators to choose.
an
And there are often several
means to achieve the same
goal!
It is true
after all!
In fact, anti-noise helmets also are elements that
one has to appropriate. The decision that I take is
still accepted better than that one which comes
from another person!
And, additionally, one always likes to state his
difference from the others, even if one is proud
to raise the same uniform. Look at, you carry a
costume like your colleagues but not of the same
colour!
Teri VAU
SMT N° 139
45
The Securion aventures
Securion and the safety organisation
. It is slightly as when one
asks an operator to
carry safety gloves.
I understand it is slightly
like this water puddle, at the
end it is clear again.
That remember me something about
new syllabic keyboards that we wanted
to introduce in some workplaces in our
factory. Nobody wanted them, even if
they are, as we are told, more
efficient and practical at the end.
Look Mr JESAISFAIRE! You
introduce an element, your foot, in
a system, the water puddle, and
that makes cloudy it.
Damn!
Often, that will disturb it at the
beginning even if that protects him.
But usually, it lasts until it becomes
accustomed to work with, when gloves
fit the operator naturally.
Yes! and therefore it is normal
that at the beginning a worker is
less efficient because any
change results in often initially a
performance decrease.
But how is it possible to know if
gloves are rejected because they
fit badly or if that corresponds
only to the "normal" period of
adaptation?
Moreover, when you removed your
foot, that makes again cloudy the
puddle. Similarly, deciding to replace
gloves by most suitable ones can also
induce some fitting problems at the
beginning.
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Securion and Mr JESAISFAIRE left
the field in which Securion had just
landed.
Suddenly Mr JESAISFAIRE put his
foot in a water puddle.
It makes cloudy the water of this
puddle!
There are no miraculous formulas, Mr
JESAISFAIRE, one must first start with
introducing a protection device the most
suitable we can and dealing with its
appropriation. Then, a monitoring of the
setting up is necessary while taking into
account the operators' real work. The safety
is mainly organizational!
Teri VAU
SMT N° 140
67
The Securion aventures
Whole is different from the sum of the parts
and
Securion
Securion was dumb. He did not know
what "football" was!
DO YOU LIKE SOCCER?
THERE IS A MATCH ON
TELEVISION.
THAT SHOULD BE A GOOD MATCH.
BOTH TEAMS SELECTED IN EACH
POSITION THE BEST NATIONAL
PLAYER!
Securion understood better what
“football” was after half an hour
being watching the television. In
fact he knew this sport since he
played almost the same on its
planet.
On the other hand, he was surprised
by Mr JESAISFAIRE'S remark. He
remembered indeed that a team had
had to separate itself from a player
even if he was considered as the best
one in its position.
YES, ONCE A TRAINER DID NOT SELECT
A CENTRE FORWARD CONSIDERED BY A
GREAT DEAL LIKE THE BEST ONE, HE
SAID IT WAS TO HAVE A TEAM ABLE TO
SCORE THE MAXIMUM OF GOALS. I HAD
DIFFICULTY TO UNDERSTAND BUT
FINALLY THE TEAM WON THE WORLD
CUP.
No, in fact it is necessary that they have
a very good level naturally. But they also
must be able to work together, in order
that they constitute A WHOLE, WHICH
IS DIFFERENT FROM THE SUM OF
THE PARTS.
In fact, that can be understanding
rather easily! It is all the players
which make it possible to score goals
and not only one, even if it is the
player who ends the action of the
group by the winning final kick. For
the ball must be sent before!!
Mr JESAISFAIRE sew the Securion
interrogative look. He switched on
the television set.
Were there never problems with
very good players with their local
team but not succeeding in playing
good enough with others to
constitute an efficient national
team?
AND THEREFORE FOR MY SAFETY
TEAM THAT MEANS THAT IT IS NOT
NECESSARY TO HAVE THE BEST
SPECIALISTS FOCUSED ON EACH RISK
OF MY COMPANY?
This involves therefore having a team in which
everybody communicates well with somebody
else in the team. It means people who “serve the
ball” cleverly as it is with a “football” team.
That requires a good allocation of the positions
and also to give time to people so that they can
learn to work together because very often
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Mr JESAISFAIRE
were at home.
Teri VAU
SMT N° 143
35

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