Ergonomie Maghreb ACE 2014

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Ergonomie Maghreb ACE 2014
LA PRATIQUE DE L'ERGONOMIE EN AFRIQUE : LE CAS DES PAYS DU MAGHREB
TAOUFIK KHALFALLAH
Laboratoire de médecine de travail et d’Ergonomie – Faculté de Médecine de Monastir
Rue Avicenne -5019, Monastir, Tunisie
[email protected]
Le Maghreb est sollicité par l'Union européenne, et plus récemment par les États-Unis, dans le
cadre d'une compétition entre ces deux pôles dans leur recherche d'une hégémonie économique.
Si le Maghreb ne peut rester au milieu d'un gué, les problèmes centraux qui se posent
aujourd‘hui sont les suivants : plusieurs années après que l‘Accord d‘association avec l'Europe
soit entré en vigueur, a-t-il permis une coopération économique, financière et sociale orientée
vers une véritable accumulation du savoir-faire organisationnel et technologique ?
Par ailleurs, la situation actuelle, par suite du jeu de l‘attractivité et de la compétitivité, montre que
le processus de l‘intégration économique régionale ne peut plus se concevoir indépendamment
de la dynamique de la mondialisation-globalisation de l‘économie. Aujourd'hui, l'ergonomie se
développe énormément dans les pays industrialisés. Lorsque les pays producteurs de leur propre
technologie développent cette discipline d'une façon de plus en plus forte, il est légitime de
s'interroger sur la quasi-absence de l'ergonomie tant au niveau des entreprises publiques et
privées que des structures académiques et universitaires des pays du Maghreb.
Pour l'instant, le Maroc n'a pas encore bénéficié du développement de l'ergonomie. La Tunisie et
Algérie, deux pays où la formation des ergonomes existe depuis une dizaine d’années à
l’Université de Monastir, Alger 2 et Oran. De même, la Tunisie est représentée par la société
Tunisienne d’Ergonomie depuis 2007, ainsi que l’Algérie par l’Association Algérienne
d’Ergonomie depuis 2014. Quelques travaux de recherches ont été réalisés durant la dernière
décennie. Cependant les interventions ergonomiques sur terrain restent pauvres.
Il faut former, multiplier les interventions, convaincre les décideurs de l'utilité et de la plus-value
d'embaucher des ergonomes ou d'avoir recours à leur conseil, mener des études et des
recherches conjointes, etc.
Ce symposium vise principalement à faire connaître le contexte et la réalité de la pratique, de la
recherche et de la formation en ergonomie dans les pays maghrébins.
Introduction
Taoufik Khalfallah, Président de la société Tunisienne d’Ergonomie, Secrétaire Général de la
fédération Africaine des sociétés d’ergonomie et des facteurs humains « Ergo Africa »
Les pays africains émergents en Ergonomie : défis, enjeux et stratégies de développement
Tahar Hakim Benchekroun, Conservatoire National des Arts et Métiers, Centre de Recherche
sur le Travail et Développement (CRTD)
La formation à l’Ergonomie en Tunisie : les acquis et les perspectives d’avenir
Mohamed Adnène Henchi, Charfeddine Amri, Lamia Bouzgarrou, Taoufik Khalfallah
Département de Médecine du Travail et d’Ergonomie - Faculté de Médecine de Monastir, Tunisie
La recherche en ergonomie en Tunisie
Neila Chaari, Laboratoire de Médecine du travail et d’Ergonomie- Faculté de Médecine de
Monastir, Hôpital Universitaire de Monastir, Tunisie
Les interventions ergonomiques en Tunisie : réalité et perspectives.
Habib Touzani, Groupement de médecine de travail gouvernorat de Zaghouan, Tunisie
Quels enjeux, quels défis pour l’ergonomie : Le cas de l’Algérie.
Bouhafs Mébarki, Laboratoire d’Ergonomie et Prévention des Risques, Université d'Oran,
Algérie.
Législation en Santé et Sécurité au travail au service de l'ergonomie en Algérie"
Nafai Boutouchent, H. Benmesaoud, Service de médecine du travail, CHU Bab El Oued, Alger,
Algérie
LES PAYS AFRICAINS ÉMERGENTS EN ERGONOMIE : DÉFIS, ENJEUX ET STRATÉGIES
DE DÉVELOPPEMENT
TAHAR HAKIM BENCHEKROUN
Conservatoire National des Arts et Métiers, Centre de Recherche sur le Travail et
Développement (CRTD), 41 rue Gay-Lussac, 75005 Paris, France.
[email protected]
Les évolutions sociétales multiples que les pays africains connaissent, les unes visibles, les
autres à révéler et plus particulièrement, les processus complexes et hétérogènes d’adaptation,
d’appropriation et de transformation des systèmes de travail pour tenir compte des réalités
concrètes des pays concernés génèrent de nouvelles classes de problématiques de recherche
et de nouveaux besoins en formation et en compétences. Dans ce contexte, marqué par des
transformations profondes et des modifications substantielles des rapports de forces se
traduisant par le passage d’un monde bipolaire à un monde multipolaire (Wisner et al., 1997),
l’ergonomie, relevant des sciences du travail et de l’action, est assurément, un champ de
recherche et de pratique pouvant jouer un rôle significatif dans cet élan et dans cette dynamique
de développement des pays africains.
En effet, dans ce monde multipolaire, les pays de l’Afrique ne devront plus être le théâtre des
disputes et de l’hégémonie des puissances économiques et financières, bien au contraire, des
pays qui se développent, qui s’industrialisent selon des politiques et des choix stratégiques
fondés sur un développement durable, intelligent, d’avenir et non du passé, dépassé ou
déclassé. Et l’ergonomie à avoir avec ce présent et ce futur. Elle a toute sa place pour
accompagner, orienter voire alerter sur tels ou tels choix et orientations. Une ergonomie qui ne se
réduirait pas à une somme de boites à outils toutes faites, une technique parmi tant d’autre, mais
une approche qui relève des sciences de l’action, fondamentalement centrée sur l’activité
humaine en situation de travail, qui lorsqu’elle est demandée d’intervenir sur le local, elle l’articule
au global et lorsqu’elle est demandée d’intervenir sur le global elle le relie au local. Sans cette
dialectique, l’ergonomie ne serait que de peu d’utilité au développement des pays de l’Afrique,
bien au contraire, les pays de l’Afrique risqueraient de devenir le théâtre des disputes et de la
recherche d’hégémonie des puissances en ergonomie. Et c’est un risque réel à éviter.
Les pays africains s’ouvrent au monde mais cela ne signifie pas qu’ils se livrent au monde.
S’ouvrir au monde revient à développer des synergies, des partenariats, des réseaux, des
échanges, des programmes, des projets… ou les différentes parties trouvent du sens et des
intérêts partagés. A l’Afrique, il faudrait le meilleur des développements scientifiques et
méthodologiques en ergonomie tant les défis sont nombreux et lourds à relever, une ergonomie
de l’activité qui :
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puise ses racines et se nourrit de la multidisciplinarité ;
considère l’Homme au travail dans sa globalité, dans sa complexité et qui ne le découpe
pas en tranche fine, tantôt un Homme que physique, ou que cognitif, ou que social, ou que
subjectif…;
produit des connaissances, de l’action et de l’agir et non une ergonomie uniquement
contemplative ;
se situe clairement dans les problématiques réelles des pays concernés et dans les priorités
et le sens que les acteurs donnent au développement ;
enfin, une ergonomie investie par l’humanisme des fondateurs et par l’éthique de l’action et
de l’agir ensemble.
LA FORMATION A L’ERGONOMIE EN TUNISIE : LES ACQUIS ET LES PERSPECTIVES
D’AVENIR
MOHAMED ADNENE HENCHI, CHARFEDDINE AMRI, LAMIA BOUZGARROU, TAOUFIK
KHALFALLAH
Département de Médecine du Travail et d’Ergonomie - Faculté de Médecine de Monastir, Tunisie
L’ergonomie est une discipline encore relativement jeune en Tunisie. En effet, c’est au début des
années 90, que des jeunes étudiants tunisiens d’origines scientifiques variées, visant des projets
professionnels bien différents, se sont expatriés en Europe pour se former à l’ergonomie. Les
deux destinations privilégiés étaient la Chaire d’Ergonomie du Conservatoire National des Arts et
Métiers (Paris) avec le Professeur Alain Wisner puis avec le Professeur Pierre Falzon et l’Unité
Hygiène et Physiologie du Travail de l’Université Catholique de Louvain (Bruxelles) du Professeur
Jacques Malchaire.
De retour au pays, milieu des années 90, ces jeunes diplômés ont rejoint les universités
tunisiennes, pour y introduire l’ergonomie dans l’enseignement supérieur, non comme une
branche à part entière mais comme une matière ou un module intégrés dans le cadre de diverses
formations. L’ergonomie a été alors enseignée à la Faculté les des Sciences Humaines et
Sociales de Tunis, les Facultés de Médecine de Tunis et de Monastir, l’Ecole Nationale
d’Architecture, mais aussi dans les Instituts Supérieurs des Etudes Technologiques et les Ecoles
Supérieures d’Ingénieurs dans toutes les universités tunisiennes.
C’est en 2004, que l’équipe du Laboratoire de Médecine du Travail et Ergonomie de la Faculté de
Médecine de Monastir a lancé la première formation diplômante en Ergonomie en Tunisie : le
Mastère Professionnel d’Ergonomie. Cette formation spécialisée a pu être instaurée grâce à une
coopération de plusieurs partenaires tunisiens et européens.
Un mérite particulier est à souligner pour les collaborations internationales actives des
professeurs Jacques Malchaire de l’Université Catholique de Louvain de Bruxelles, Pierre Falzon,
Taher Hakim Benchekroun du Conservatoire National des Arts et Métiers, Francis Six de
l’université Lille 3 et Gérard Valléry de l’Université de Picardie Jules Verne. Cette formation est
ouverte aux jeunes diplômés de profil divers (médecins du travail, psychologues du travail,
ingénieurs, architectes, inspecteurs de travail...). Elle est basée à la fois sur l’approche facteur
humain et l’approche d’ergonomie centrée sur l’activité avec un souci de renforcement de la
complémentarité de ces approches. Cette formation, encore à sa cinquième promotion, a permis
de former une nouvelle génération d’ergonomes tunisiens qui exercent en tant que consultants,
mais aussi dans des entreprises diverses.
Conscients des points forts, mais aussi des insuffisances de cette formation, les responsables du
mastère d’ergonomie ont instauré jusqu’à ce jour deux réformes successives dans un souci de
mise à niveau du mastère d’ergonomie conformément aux standards internationaux. L’objectif
final de ces réformes a été d’améliorer les compétences acquises et la qualification des
ergonomes formés.
En 2014, avec la naissance de la Fédération Africaine d’Ergonomie, regroupant les trois Sociétés
d’Ergonomie Tunisienne, Sud Africaine et Nigériane, un projet ambitieux de formation diplômante
en Ergonomie a vu le jour. Cette formation est tout d’abord professionnelle mais aussi de
recherche appliquée, basée sur les méthodes d’apprentissage active utilisant les nouvelles
technologies éducatives. Ces outils vont permettre de mettre en place des formations certifiantes
minimisant ainsi les limites géographiques et linguistiques puisque l’installation d’une plateforme
d’e-learning trilingue avec des ressources documentaires scénarisées et médiatisées enrichi par
des activités d’apprentissage axées sur l’intervention ergonomique sont prévues. Plusieurs
scénarii peuvent être imaginés tels que le « blended learning », les « MOOCs »…
En conclusion, la formation diplômant en ergonomie a vu le jour, à un moment où des
compétences académiques tunisiennes ont noué des coopérations avec des partenaires
internationaux engagés œuvrant activement pour le développement de la discipline.
Aujourd’hui, la Tunisie connaît un nouveau contexte socioéconomique caractérisé, d’une part, par
des besoins pressants d’amélioration de la rentabilité et de la compétitivité des entreprises et
d’autre part, par une forte mobilisation des forces syndicales pour l’amélioration de ses conditions
de travail.
Dans ce contexte un nouveau positionnement de l’ergonomie semble nécessaire afin de
contribuer à la résolution des problématiques nationales actuelles avec une meilleure articulation
entre les demandes suscitées. Pour ce faire la formation à l’ergonomie en Tunisie doit faire l’objet
d’un re-questionnement du contenu et des méthodologies pédagogiques, une application des
réformes jugées nécessaires et un renforcement de coopérations nationales, internationales.
LA RECHERCHE EN ERGONOMIE EN TUNISIE
NEILA CHAARI
Laboratoire de Médecine du travail et d’Ergonomie- Faculté de Médecine de Monastir.
Hôpital Universitaire de Monastir, Tunisie
La recherche en ergonomie en Tunisie s’intègre dans des programmes de formation et des
pratiques professionnelles de prévention des risques professionnels. Elle vise la prévention des
risques professionnels au sens large qui va au delà des problèmes de risques et de sécurité,
dans une perspective d’une meilleure adaptation des moyens de travail aux personnes et
d’assurer le bien-être du travailleur.
Les axes de recherche ciblés concernent :
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Des aspects physiologiques ou psychologiques du fonctionnement humain dans certaines
conditions de travail ou d’usage et comportent l’acquisition des connaissances sur le
fonctionnement individuel et collectif de l’homme au travail et les effets du travail sur la
santé (projets de recherche Tuniso-Belges sur les troubles musculo-squelettiques en milieu
de confection ; le bruit et ses effets sur la santé des travailleurs en milieu textile, les rythmes
atypiques du travail en milieu de soins, la charge réelle et vécue du travail dans le secteur
de transport).
Des stratégies individuelles et collectives mises en œuvre par les opérateurs ou utilisateurs,
les difficultés rencontrées et les effets avérés ou possibles sur leur santé et l’efficacité de
leur action. Exemple la recherche tuniso-belge sur « les aptitudes physiques et cognitives
des travailleurs âgés et conditions du travail en milieu hospitalier ».
D’autres recherches visent à développer des connaissances sur :
L’organisation des entreprises, les technologies utilisées et les processus de conception.
Les méthodes ergonomiques qui peuvent influencer la transformation des situations de
travail ou la conception des systèmes de production ou de services. L’objet de la recherche
peut alors être l’intervention ergonomique elle-même ; tel que le projet UTIQUE « Sécurité
du patient, Qualité des soins et Ergonomie », les stratégies de DEPARIS- SOBANE
d’intervention ergonomiques appliquées au cours des projets de fin d’études de master
professionnel en ergonomie.
Ces différentes formes de recherche sont complémentaires, éclairant des aspects plus précis et
globaux des situations de travail et d’usage et des interventions ergonomiques. Elles alimentent
des interfaces et des collaborations diverses avec d’autres disciplines des sciences de la vie, de
l’homme et de la société. Elles ont en commun d’appliquer la recherche dans un projet
d’intervention pour d’une part l’amélioration des environnements de travail ou de vie, selon des
critères de santé et de bien-être des personnes, et d’autre part la qualité et l’efficacité de leur
activité et des systèmes sociotechniques.
LES INTERVENTIONS ERGONOMIQUES EN TUNISIE : RÉALITÉ ET PERSPECTIVES
HABIB TOUZANI
Groupement de médecine de travail gouvernorat de Zaghouan, 21 Av. de l’indépendance 1100,
Tunisie
[email protected]
L’ergonomie joue un rôle capital, voire même vital, dans le sens d’amélioration des conditions de
travail. En Tunisie, l’ergonomie, au sens académique, a vu le jour récemment. En effet, un master
professionnel forme et encadre les jeunes futurs ergonomes ; de même que d’autres filiales
scientifiques touchent de près ou de loin à l’approche ergonomique pour le bien-être des
opérateurs.
Des interventions ergonomiques sont de plus en plus fréquentes. Ceci dit, quelques particularités
sont relevées : besoins de plus en plus importants (opérateur, syndicat, médecin du travail,
comité de santé et sécurité au travail, entrepreneur), absence quasi-totale de support légal
obligeant les chefs d’entreprises ou les établissements publics à entamer des études
ergonomiques, absence d’aide financière dédiée à ce type d’approche.
De même, la revue des interventions ergonomiques faites à ce jour, nous laisse perplexe sur le
devenir des recommandations faites lors de ces études. En effet, un système de réévaluation, à
postériori, de telle études sera manquant afin d’objectiver la perspicacité et le devenir des études
réalisées.
Malgré les difficultés rencontrées sur terrain, l’absence de moyens et de support législatif, et
devant l’émergence d’une demande de plus en plus importante ainsi qu’une accentuation des
maladies professionnelles (TMS, RPS, …) et accidents de travail, l’avenir de l’ergonomie en
Tunisie promet de perspectives intéressantes.
QUELS ENJEUX, QUELS DÉFIS POUR L’ERGONOMIE : LE CAS DE L’ALGÉRIE
BOUHAFS MEBARKI
Directeur du laboratoire d’Ergonomie et Prévention des Risques
Université d'Oran, Algérie
[email protected]
Cette communication sur l’ergonomie en Algérie, essaie de mettre en exergue certains aspects
spécifiques au cas Algérien, à travers quelques éléments d’histoire de la spécialité. Tout en
donnant un aperçu sur la formation, la recherche et la pratique de l’ergonomie, la question des
freins au développement de l’intervention ergonomique est évoquée, à travers le thème classique
du transfert de technologie, et aussi, à travers les défis des conditions de travail et de la santé
professionnelle.
WHAT ARE THE ISSUES AND CHALLENGES FACING ERGONOMICS IN ALGERIA?
The case of ergonomics in Algeria is discussed in the present communication through some
elements of the history of the discipline. While giving an overview of the training, research and
practice of ergonomics in Algeria, the issue of barriers facing the development of ergonomics
intervention is being raised, through the classic theme of technology transfer, and through the
many challenges of the working conditions and occupational health.
LEGISLATION EN SANTE ET SECURITE AU TRAVAIL AU SERVICE DE L'ERGONOMIE EN
ALGERIE
NAFAI BOUTOUCHENT
H. BENMESAOUD
Service de médecine du travail – CHU Bab El Oued, Alger, Algérie
L’Algérie est un pays jeune et plein de potentialités et où la prévention des risques professionnels
est inscrite dans les textes fondamentaux qui régissent la vie politique, sociale et économique du
pays, à ce titre nous citons l’Article 62 de la constitution : « L’état garantit le droit à la protection, à
l’hygiène et à la sécurité dans le travail ».
Notre objectif dans cette présentation consiste à illustrer cet état de fait à travers la loi sur
l’hygiène, la sécurité et la médecine du travail établie en 1988 (JO n° 04 du 27/01/88) et ses
décrets d’application et dont l’une des principales missions est de placer et maintenir les
travailleurs dans un emploi convenant à leurs aptitudes physiologiques et psychologiques et, en
règle générale, adapter le travail à l’homme et chaque homme à sa tâche.
Toutefois, la santé et la sécurité au travail est actuellement en voie de développement en Algérie
et c’est à la médecine de travail que revient de réaliser en grande partie l’activité des ergonomes
et des hygiénistes en milieu de travail. Cette situation a des limites puisque le médecin du travail
est dévié de sa mission médicale en outre, ce dernier, en général ne possède pas les
connaissances suffisantes requises aux ergonomes.
LEGISLATION HEALTH AND SAFETY AT WORK FOR ERGONOMICS IN ALGERIA
Algeria is a young country full of potential and where the prevention of occupational risks is
included in the basic texts governing the political, social and economic life, as such we cite Article
62 of the constitution "The state guarantees the right to protection, hygiene and safety at work".
Our goal in this presentation is to illustrate this fact through the law on health, safety and
occupational medicine established in 1988 (OJ No 04 of 27.01.88) and its implementing
regulations and one of whose main tasks is to put and keep people in jobs appropriate to their
physiological and psychological abilities and, in general, adapting the work to man and of each
man to his job.
However, health and safety at work is currently developing in Algeria and it is medicine work
comes to realize much of the activity ergonomists and hygienists in the workplace. This has
limitations since the occupational physician is deviated from its medical mission in addition, it
generally does not have sufficient knowledge required for ergonomists.