Entretiens Jacques Cartier - ARDI Rhône
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Entretiens Jacques Cartier - ARDI Rhône
Billet d’étonnement Entretiens Jacques Cartier Objets connectés Robotique, services, santé 30 novembre et 1er décembre 2015 Réalisé par Coraline Cherbit et François Payot, Ce billet a été réalisé en partenariat avec Arnaud Lelevé de l’ SOMMAIRE Introduction ______________________________________________________________________ 3 Comités scientifiques _______________________________________________________________ 3 Retour sur la première journée du colloque « Robotique, services, santé » ____________________ 4 En préambule ________________________________________________________________ 4 Apprentissage et aide au geste médical ____________________________________________ 4 Robotique de service et interaction en environnement complexe _________________________ 6 Retour sur la première journée du colloque « Objets connectés » ____________________________ 6 En préambule ________________________________________________________________ 6 Plateformes pour IoT ___________________________________________________________ 6 Comment l’IoT modifie le marché de l’énergie _______________________________________ 7 Enjeux applicatifs des objets connectés : Véhicules connectés __________________________ 7 Enjeux applicatifs des objets connectés : domotique et informatique mobile ________________ 7 Etat de l’art et défis technologiques des capteurs autonomes ___________________________ 8 Décembre 2015 Entretiens Jacques Cartier 2015 Page 2 sur 8 INTRODUCTION L’édition 2015 des Entretiens Jacques Cartier s’est tenue du lundi 30 novembre au jeudi 3 décembre 2015 à Lyon et à travers la région Rhône-Alpes. Quinze conférences et cinq événements spéciaux se sont tenus lors de cette édition. Créés en 1987, les Entretiens Jacques Cartier sont un opérateur d’envergure entre le Québec et Rhône-Alpes, entre les métropoles de Montréal et de Lyon. Ces Entretiens ont pour vocation de favoriser les synergies dans les différents domaines de la recherche. L’ARDI Rhône-Alpes a participé à deux journées relevant de deux colloques : Lundi 30 novembre 2015, 1ère journée du Colloque « Robotique, services et santé » à l’INSA de Lyon Mardi 1er décembre 2015, 1ère journée du Colloque « Objets connectés », à l’Ecole Centrale de Lyon. Ces deux colloques se déroulaient sur deux jours. Nous relatons dans ce billet d’étonnement les points principaux abordés lors des journées où nous étions présents. COMITES SCIENTIFIQUES Colloque « Robotique, services et santé » France Arnaud LELEVÉ, Maître de Conférences, Laboratoire Ampère, UMR CNRS 5005, INSA Lyon Bertrand MASSOT, Maître de Conférences, Laboratoire INL, UMR CNRS 5270, INSA Lyon Norbert NOURY, Professeur des Universités, Laboratoire INL, UMR CNRS 5270, Université Lyon 1 Jacques SARAYDARYAN, Maître de Conférences, Laboratoire CITI, EA 3720, CPE, Lyon Olivier SIMONIN, Professeur des Universités, Laboratoire CITI, EA 3720, INRIA, INSA Lyon Hervé TANNEGUY REDARCE, Professeur des Universités, Laboratoire Ampère, UMR 5005, INSA Lyon Québec Hélène PIGOT, Professeure titulaire, Laboratoire de recherche DOMUS, Faculté des Sciences, Université de Sherbrooke et Centre de recherche sur le vieillissement, Sherbrooke, Québec Colloque « Objets connectés » Québec Prof. Hassan Maher, Université de Sherbrooke Prof. Luc Frechette, Université de Sherbrooke France Prof. Gilles Dambrine, Université de Lille 1 / IEMN Prof. Francis Calmon, INSA Lyon / INL Prof. Jean-Marie Gorce, INSA Lyon / CITI Prof. Ian O’Connor, Ecole Centrale de Lyon / INL Décembre 2015 Entretiens Jacques Cartier 2015 Page 3 sur 8 RETOUR SUR LA PREMIERE JOURNEE DU COLLOQUE « ROBOTIQUE, SERVICES, SANTE » Les échanges entre chercheurs du Québec et de Rhône-Alpes contribuent à favoriser les alliances dans différents domaines de recherche. Le sujet du lundi 30 novembre 2015 portait sur les avancées de la robotique dans le domaine de l’assistance à la personne à travers trois thématiques complémentaires : • • • Apprentissage et aide au geste pour le personnel médical Robotique de service et interaction en environnement complexe Habitat intelligent en santé En préambule les interventions d’Eric MAURINCOMME, Directeur de l’INSA Lyon, puis de Bruno BONNELL, Président de Robolution Capital et Président d’Awabot, ont fait état : D’une part du classement mondial de l’INSA dans le Top 200 des meilleures écoles d’ingénieurs, et des recherches et formations en matière de robotique appliquée aux domaines de l’industrie et des services. D’autre part de la nécessité de promouvoir la robotique dans les PME non pas en substitution des emplois existants mais plutôt en nouvelles opportunités de développements (compétences, produits, organisation, concurrence, etc.) Bruno BONNEL a insisté sur les enjeux futurs de l’IA (Intelligence artificielle), dénonçant tout d’abord la médiatisation excessive des interventions d’E. Musk, B. Gates ou S. Hawking. Si une utilisation désastreuse de l’IA est parfaitement envisageable, elle ne doit pas occulter des utilisations bénéfiques pour la société et porteuses d’opportunités de développement économique pour tous les pays du monde. On ne peut pas rester hors course, il ne faut pas démotiver les jeunes. Apprentissage et aide au geste médical est la thématique de cette première session. L’intervention de Minh Tu PHAM, chercheur du laboratoire AMPERE de l’INSA de Lyon porte sur les méthodes d’évaluation du geste médical et les supports apportés au personnel médical. La France ne publie pas les taux de mortalité attribuables aux soins. A échelle mondiale ils vont de 4 à 16 % selon les pays ce qui donne une estimation pour la France de 300 000 à 1 million de personnes décédant chaque année des suites de soins mal exécutés. La formation des personnels est donc parfaitement justifiée. Cependant il y a peu de formation sur simulateurs (alors que les progrès en robotique sont significatifs et permettent des développements de mannequins artificiels de plus en plus réalistes) et l’évaluation des gestes restent assez subjectives quand les méthodes dépendent de dires d’experts. Il faut développer et se doter en France de simulateurs en plus grand nombre et adopter des méthodes d’évaluation objective via marqueurs et caméras qui permettent une mesure efficace du geste de soin. Le Docteur Xavier MARTIN, (Chirurgien urologue, Responsable du Service d’urologie et de transplantation d’organe de l’Hôpital Édouard Herriot, porteur du projet SAMSEI, et directeur de l’école de chirurgie à Lyon) fait part de ses réflexions relatives à la précision du geste chirurgical. Il nous invite à considérer que le geste chirurgical est un concept qui dépasse le geste lui-même et intègre en réalité tout un environnement. Le bloc opératoire est de plus en plus connecté, les équipes doivent se coordonner (disciplines complémentaires), les dispositifs sont techniquement plus performants, et tout Décembre 2015 Entretiens Jacques Cartier 2015 Page 4 sur 8 ceci conduit à des opérations toujours plus pointues. Malgré tout, c’est le chirurgien qui opère, et même assisté par un robot c’est de sa bonne condition physique et intellectuelle que dépend la « précision du geste chirurgical ». La concentration avant toute opération délicate relève des mêmes mécanismes que ceux des sportifs de haut niveau (Exemple du skieur qui revisite en pensée chaque virage du slalom avant le départ). Sylvain MARTEL, (Professeur et Directeur du Laboratoire de nanorobotique, Département de génie informatique et de génie logiciel, Institut de génie biomédical, Polytechnique Montréal, Québec) présente, parmi les travaux de son laboratoire, « La nanorobotique pour mieux cibler les zones cancéreuses à traiter ». Partant du constat de l’absence de ciblage des traitements par chimiothérapie, l’équipe a développé un procédé consistant à utiliser le réseau vasculaire (environ 100 000 km !) pour conduire à l’intérieur même de la tumeur les éléments qui vont la détruire sans risque de détérioration des tissus sains. L’acheminement des molécules se fait à dos de bactérie : il faut en effet passer par des capillaires de diamètre <2µm et larguer les molécules du traitement dans la zone cancéreuse. Le candidat est une bactérie magnétotactique sur laquelle sont greffés des liposomes porteurs des molécules « tueuses ». Ces bactéries sont acheminées vers la zone ciblée par un dispositif générateur de champs magnétiques. Sensibles (et très réactives) à l’orientation des lignes du champ magnétique elles vont rapidement migrer vers la zone ciblée, et, étant particulièrement actives en milieu anaérobie, elles vont se concentrer à l’intérieur de la tumeur, zone anaérobie par nature. Une fois la tumeur détruite, elles disparaissent d’un milieu redevenu aérobie. Le procédé de greffage chimique des liposomes sur la bactérie étant au point, l’équipe est en train de développer une plateforme de production de champs électromagnétiques permettant de diriger ces nanorobots vers la cible considérée. Mahdi TAVAKOLI (Professeur Associé, directeur du laboratoire « Telerobotic & Biorobotic Systems », département « Electrical and Computer Engineering », University of Alberta, Edmonton, Alberta, Canada) explicite les travaux de son laboratoire dans le contexte de vieillissement de la population. La rééducation, la chirurgie et la thérapie assistée par robot sont trois domaines d’applications de l’assistance robotisée. Par exemple, la rééducation post-traumatique, peut être réalisée à distance par le praticien (télé-haptique : opération des gestes avec retour d’effort) ou en différé par un système robotique exécutant les gestes qui lui auront été appris par le praticien. La chirurgie sur cœur battant est facilitée par l’utilisation d’un système robotisé alignant les instruments de chirurgie sur la fréquence de déformation du cœur afin d’éviter des collisions qui peuvent être traumatiques. En radiothérapie de la prostate, la précision du geste d’introduction d’aiguilles vers les zones ciblées est améliorée par un retour haptique sur le poignet du praticien : un bracelet à retour d’effort renseigne le chirurgien sur son action immédiate (tourner, pousser, pousser en tournant, etc.) Le programme SAMSEI est présenté par Loïc DRUETTE (Coordonnateur du projet à l’Université Lyon 1). SAMSEI (Stratégies d’Apprentissage des Métiers de Santé en Environnement Immersif) a été l’un des trois projets lyonnais sélectionnés dans le cadre du Grand Emprunt (IDEFI) lancé par le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche pour promouvoir des programmes pédagogiques innovants d'excellence. Doté de 4,5 millions d’euros sur 7 ans pour mettre en œuvre un programme pédagogique, ce projet développe des principes de simulation type « serious games » pour un apprentissage participatif et immersif destiné aux étudiants de toutes les filières de santé de l’Université Lyon 1 et de ses partenaires. Les principales difficultés sont liées au coût important des plateformes (matériels + formateurs) et aux problématiques de réalisme des réponses aux stimuli des mannequins développés : les dispositifs utilisant l’image et le son sont plutôt au point, les procédés haptiques sont encore à améliorer. Décembre 2015 Entretiens Jacques Cartier 2015 Page 5 sur 8 Robotique de service et interaction en environnement complexe L’évolution de la robotique en réadaptation vue par François MICHAUD (Professeur, Directeur du regroupement stratégique sur l’Ingénierie de technologies interactives en réadaptation, Directeur du laboratoire IntRoLab sur la robotique interactive, interdisciplinaire, intelligente et intégrée, Chercheur et Fondateur de l’Institut interdisciplinaire d’innovation technologique, Université de Sherbrooke, Sherbrooke, Québec, Canada) s’inscrit dans le contexte d’une robotique de service en environnement complexe. Les solutions proposées portent sur les réalisations de composants mécatroniques dont les propriétés de résilience sont exploitables en robotique pour la réadaptation. Par exemple, une plateforme à 4 roues motrices et pivotantes sur 180° permet une fonction facilitante de l’omnidirectionnalité. Un simple effort dans une direction donnée…et les roues s’orientent dans l’axe souhaité. Autre exemple, les actionneurs à résistance variable (actionneurs magnéto rhéologiques) sont des fonctions particulièrement adaptées aux exosquelettes. D’autres points abordés concernent la boule robot qui joue avec les enfants autistes, la téléprésence via BEAM, le robot qui suit les conversations du regard ou guide son propriétaire dans un environnement complexe. RETOUR SUR LA PREMIERE JOURNEE DU COLLOQUE « OBJETS CONNECTES » En préambule, Frank DEBOUCK, Directeur de l’Ecole Centrale de Lyon, et Ian O’CONNOR, Professeur à l’Ecole Centrale de Lyon, ont rappelé que ce colloque favorisait la collaboration entre les centres de recherche sur les nanotechnologies et les objets connectés français et québécois. Une définition des objets connectés a été donnée : « systèmes embarqués ultra-faible consommation (pJ/bit) pour instrumenter et interagir avec l’environnement physique en temps réel et de manière autonome ». Les applications de l’IoT (Internet of Things) sont nombreuses : industries, mobilité, santé / bien-être, énergie, environnement, agriculture, bâtiment et ville intelligente, sécurité, etc. La multiplication du nombre de capteurs prévue d’ici 2020 a été soulignée, dans le même temps que l’augmentation de la puissance de calcul des systèmes informatiques, qui laissent augurer un foisonnement d’objets connectés dans les années à venir (un marché estimé à 502 milliards d’objets connectés dans le monde en 2020 d’après l’étude Cisco ISBG, 2011). Plateformes pour IoT Lors de la première keynote, Thomas NOEL du Laboratoire iCube (Strasbourg), a présenté la plateforme FIT IoT-LAB, plateforme expérimentale pour l’internet des objets. Cet Equipex (équipement d’excellence financé par le Programme Investissements d’Avenir) sert à réaliser des expérimentations reproductibles à toute échelle. Cette plateforme pour environnements fixes ou mobiles supporte plus de 2700 capteurs sans fil à réserver répartis sur six sites français, dont un se situe à l’INRIA de Grenoble. Cette plateforme a permis le lancement de plus de 11 000 expériences, à de plus de 10 000 utilisateurs répartis dans plus de 45 pays. A Strasbourg, une salle dédiée permet de simuler des scénarios sur l’Usine du Futur avec des robots mobiles. Le projet UBIQUITY a ensuite été présenté. Cette expérimentation à grande échelle a pour objectif d’évaluer l’influence d’un îlot vert sur un quartier donné. Des capteurs sans fils, longue portée, supportant pluie et vent ont été installés à Strasbourg, formant un réseau communiquant autonome (alimenté à l’énergie solaire). Décembre 2015 Entretiens Jacques Cartier 2015 Page 6 sur 8 Comment l’IoT modifie le marché de l’énergie Lors de la seconde keynote, Robert PLANA de General Electric Global Research a abordé la problématique énergétique. De multiples défis sont à l’œuvre qui ont un impact sur la production et le management de l’énergie : croissance de la population, concentration des habitants dans les villes et pays émergents, changement climatique, intermittence des énergies renouvelables, raréfaction des ressources, etc. Face à ces challenges, l’ « industrie augmentée » peut être une solution grâce au monitoring, à la robotique, à la convergence hardware / software, aux exosquelettes. Les briques technologiques nécessaire pour cette usine augmentée sont : la miniaturisation et les nanotechnologies, la communication (adapter la solution technologique au scénario), l’énergie (maintenir des niveaux de sécurité, de qualité de service et de redondance pour les infrastructures critiques), le prototypage et le design, la virtualisation. Ces technologies favorisent les économies grâce à la maintenance prédictive. Enjeux applicatifs des objets connectés : Véhicules connectés Razvan STANICA du CITI Lab (Centre of Innovation in Telecommunications and Integration of service, Villeurbanne) a présenté les enjeux du véhicule connecté. Après 15 années de recherche sur la communication des véhicules, ce qui est relativement peu, plusieurs avancées : des bandes de fréquence sont dédiés aux véhicules (75 MHz aux USA, 30-50 MHz en Europe), deux architectures sont standardisées (IEEE WAVE et ETSI ITS), des prototypes ont été testés et des produits annoncés. Des limites sont également atteintes : régulations retardées, combat d’arrière-garde entre opérateurs mobiles, et de nombreuses questions de sécurité. Les applications pour la communication dans les véhicules sont multiples : sécurité routière (gestion des intersections par exemple), gestion de trafic, multimedia via internet pour l’entertainment (surtout si le conducteur ne pilote plus dans le cas d’un véhicule autonome), cartographie (les capteurs du véhicule récupèrent des données sur l’environnement). Les technologies de communication pouvant être utilisés dans ces véhicules connectés sont évoquées : le réseau mobile LTE, le réseau sans fil IEEE 802.11.P et la communication en lumière visible. L’équipe UrbaNet (pour « Urban Networks ») associant INRIA et INSA Lyon a été présentée, et travaille autour des problématiques d’étude et de développement de réseaux capillaires prenant en compte les spécificités de l’environnement urbain. Enjeux applicatifs des objets connectés : domotique et informatique mobile Pierre-Yves GROUSSARD du Laboratoire DOMUS de l’Université de Sherbrooke (Québec) présentait les avancées scientifiques dans les environnements connectés pour l’assistance cognitive. Depuis 2002, le laboratoire DOMUS étudie l’assistance cognitive, le suivi médical et la télévigilance auprès des personnes avec troubles cognitifs. Les résultats de ses recherches sont applicables aux personnes atteintes de déficits cognitifs imputables en particulier à des traumatismes crâniens, à la schizophrénie, à la maladie d’Alzheimer et à la déficience intellectuelle. Ce laboratoire dispose de deux axes de recherche : la santé et l’informatique, axe qui intéresse cette présentation. Parmi les travaux de recherche du laboratoire : Un appartement laboratoire fonctionnel intelligent (équipé de très nombreux capteurs) dans lequel sont réalisées des expériences avec des personnes extérieures. Une résidence pour usagers victimes de traumatismes crâniens (laboratoire vivant ou living lab) qui a pour objectif de créer un environnement de recherche en milieu réel unique. Décembre 2015 Entretiens Jacques Cartier 2015 Page 7 sur 8 Des réalisations pour l’organisation et l’exécution des tâches, telles qu’un calendrier pour personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, un assistant culinaire pour aide à la réalisation des repas. Un environnement connecté pour dépistage précoce de la démence. Un kit d’assistance aux aidants et personnes en perte d’autonomie sur la problématique d’errance nocturne. Un des atouts de ces recherches menées au laboratoire DOMUS de l’UdeS est l’approche interdisciplinaire associant de nombreux spécialistes issus de métiers différents : informaticiens, ingénieurs, psychologues, ergonomes, designers, etc. Etat de l’art et défis technologiques des capteurs autonomes L’après-midi consistait en plusieurs présentations des travaux de chercheurs sur les défis technologiques des capteurs autonomes : Stéphane MONFRAY de STMicroelectronics a abordé les technologies innovantes de récupération d’énergie pour les capteurs autonomes, en particulier les récupérations mécanique et thermique, au travers d’une membrane piézo-électrique associée à une micro batterie. Dominique MORCHE du CEA Leti présentait une plateforme flexible bicéphale adaptable à ultra faible énergie, permettant une communication RF pour capteurs sans fils basse puissance. Laurent CLAVIER de l’IEMN (Institut d’Electronique de Microélectronique et de nanotechnologie) / Telecom Lille exposait ses travaux sur la fiabilité des communications et basse consommation pour capteurs autonomes, en abordant la problématique de l’interférence. David DANOVICH de l’Université de Sherbrooke (Québec) présentait ses travaux de recherche sur les nouveaux matériaux et procédés nécessaires pour l’intégration hétérogène à l’échelle d’encapsulation microélectronique, plus spécifiquement sur l’intégration 2.5 D hétérogène. Gabriel PARES du CEA Leti a dévoilé ses travaux de recherche actuels sur les interposeurs 2.5 D en silicium, une technologie intéressante pour l’internet des objets. Julien DARANLOT du CEA Leti présentait la technologie CoolCube développée dans son laboratoire, consistant en une intégration 3D innovante. Dominique DROUIN de l’Université de Sherbrooke présentait ses travaux de recherche sur la nanofabrication et l’intégration 3D grâce au procédé de fabrication Nanodamascene. Décembre 2015 Entretiens Jacques Cartier 2015 Page 8 sur 8