Oreilles, sinus, placage de masque, surpression

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Oreilles, sinus, placage de masque, surpression
THÉORIE P1
RÈGLES DE SÉCURITE ET ACCIDENTS EN PLONGÉE SOUS-MARINE
SOMMAIRE
1) Objectifs du cours
2) Les accidents barotraumatiques
Oreilles, sinus, placage de masque, surpression pulmonaire, dents, intestins.
3)
4)
5)
6)
7)
L’accident de décompression
L’essoufflement
La narcose ou ivresse des profondeurs
Le froid
Conclusions
1) Objectifs
- Sensibiliser le plongeur P1 aux principaux accidents liés à la pratique de la
plongée sous-marine et à leur prévention.
- Savoir pourquoi ils se produisent et comment les éviter.
2) Les accidents barotraumatiques
- sont les accidents liés aux variations de pression dans les cavités internes du
corps humain et dans certains tissus.
- sont la conséquence de l’application de la loi de Boyle-Mariotte (cf. cours sur
les Lois Physiques) :
« A température constante, le volume d’un gaz est inversement proportionnel à la
pression qu’il subit »
2.1 Les oreilles
Pourquoi ?
A la descente, la pression augmente et agit sur le tympan pouvant aller jusqu’à la
rupture de cette membrane, si on n’équilibre pas la pression. Une douleur intense est
ressentie.
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Comment éviter cet accident ?
En effectuant la manœuvre de Valsalva, dès la descente, la trompe d’Eustache,
normalement fermée, s’ouvre et permet, d’apporter de l’air, en provenance des
fosses nasales, dans l’oreille moyenne. Le tympan reprend alors sa position normale.
A la remontée, il ne faut pas effectuer Valsalva, l’équilibre s’effectuant naturellement
(sinon risque de surpression pulmonaire suite au blocage de la respiration lors de la
manoeuvre).
2.2 Les sinus
Pourquoi ?
Les sinus sont des cavités osseuses qui sont reliées par des fins canaux aux fosses
nasales. En cas d’obstructions de ces fins canaux, l’équilibre des pressions ne peut
être obtenu et une douleur apparaît.
Comment y remédier ?
A la descente ou à la remontée, informer votre moniteur, remonter un peu, ne pas
insister si la douleur persiste.
En prévention : ne jamais plonger enrhumer ou quand on a une sinusite.
2.3 Le plaquage de masque
Pourquoi ?
A la descente, la pression augmente, et il se crée une différence de pression de part
et d’autre du masque, écrasant le masque contre le visage (effet ventouse). Cela
peut entraîner des lésions oculaires et nasales (saignement de nez, des yeux) si
aucune action n’est entreprise.
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Comment éviter la plaquage du masque ?
- Dès la descente, souffler dans le masque par le nez.
- Ne pas trop serrer le masque.
2.4 La surpression pulmonaire
Pourquoi ?
L’air sous pression que l’on respire se dilate pendant la remontée et risque de léser
les alvéoles pulmonaires si on ne laisse pas l’air s’échapper suffisamment ou si on
bloque la respiration.
Comment éviter cet accident ?
Lors de la remontée, bien expirer surtout dans les derniers mètres.
Il ne faut surtout pas bloquer sa respiration lors de la remontée.
A noter :
- la surpression pulmonaire est l’accident le plus dangereux
en plongée.
- une des causes de cet accident peut être un spasme de la glotte
(blocage de la glotte dû au stress entre autres).
2.5 Les dents
Pourquoi ?
A la descente, en cas de carie ou de dent mal soignée, de l’air s’infiltre dans la cavité
dentaire.
A la remontée, l'air dans la cavité ne peut s'échapper assez vite, une surpression se
crée et peut provoquer une fissure ou un éclatement de la dent.
Les signes : violente douleur de la dent, malaise.
Prévenir le moniteur.
En prévention : avant de plonger, consulter un dentiste.
2.6 Les intestins
Pourquoi ?
A la remontée, les gaz intestinaux se dilatent (air avalé, ou fermentation) et créent
une surpression stomacale ou intestinale.
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Les signes : violentes douleurs abdominales
Prévenir votre moniteur
En prévention : éviter de consommer avant la plongée trop de féculents ou de
boissons gazeuses.
3) L’accident de décompression
Pourquoi?
L’air que l’on respire contient principalement de l’azote et de l’oxygène,et d’autres
gaz comme le CO2 mais en très faible quantité.
L’accident de décompression est la conséquence du non respect des paliers de
décompression nécessaires à l’élimination de l’azote dissout dans les tissus.
Il peut être causé également, lors d’une remontée trop rapide, sans respecter la
vitesse de remontée conseillée (15 m / minute).
Il peut être grave, entraînant des paralysies plus ou moins définitives, et peut être
fatal.
Les symptômes :
- Démangeaisons, fatigue, sueurs, frissons, douleurs articulaires,
- Troubles respiratoires, nerveux
Paralysie
Dès l’apparition de ces signes, avertir le moniteur ou toute personne à proximité pour
alerter les secours.
Comment éviter cet accident ?
- Respecter les tables de plongées et la courbe de sécurité.
- Plonger en bonne condition physique.
- Respecter la vitesse de remontée recommandée, soit 15 m / minute.
4) L’essoufflement
Pourquoi?
Lors d'un effort, on laisse rentrer beaucoup d'air dans les poumons car la fréquence
ventilatoire est importante, on expire mal car l'expiration naturelle a un débit faible,
les poumons éliminent insuffisamment le CO2.
Conséquence : augmentation de la fréquence des cycles respiratoires aboutissant à
l'essoufflement.
Autres causes : le froid, la fatigue, l’émotivité
Comment y remédier ?
- dès les premiers signes, expirer et stopper tout effort
- Informer le moniteur (signe de l’essoufflement) qui vous indiquera les
consignes pour la suite de la plongée.
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5) La narcose ou ivresse des profondeurs
Pourquoi ?
La narcose est liée à l’azote contenu dans l’air que l’on respire.
Elle apparaît à des profondeurs variables selon l'individu et selon le contexte.
Les troubles (euphorie, lenteurs dans les actes, perte de connaissance…) peuvent
être perçus à partir de 30 m.
Comment y remédier ?
- Avertir votre moniteur qui fera remonter la palanquée de quelques
mètres en fonction de ces troubles.
6) Le froid
La température centrale de l'organisme est de 37 degrés. Lorsqu'elle chute, c'est
l'hypothermie. Pour une même température, on perd 25 fois plus de chaleur dans
l'eau que dans l'air. Cela veut dire que l'on finit toujours par se refroidir au bout d'un
certain temps y compris, dans une eau à 30° ! . . .
Comment y remédier ?
→ Prévenir le moniteur dès que vous avez froid.
7) Conclusions
Quelques règles à retenir
Une fondamentale : Ne jamais plonger seul !!
Avant la plongée
Avoir une bonne hygiène de vie et une bonne condition physique :
- certificat médicale indispensable validité moins d’ un an, visite chez le
- dentiste au moins une fois par an.
- Ne pas plonger si on est fatigué, de même qu'après un long voyage.
- En cas d'anxiété, d'état grippal ou de rhume, renoncer à la plongée.
Au moment de plonger
- Vérifier qu'il y a assez d'air dans la bouteille, si ce n'est pas la cas en informer le
moniteur qui vous encadre.
- Vérifier son lestage.
Pendant la plongée
- Lors de la descente : équilibrer les oreilles (prévention d'un percement du tympan),
souffler dans le masque (en prévention du plaquage de masque).
- Rester toujours à côté du moniteur.
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- Si cela ne va pas, avertir le moniteur, ne pas attendre,et lui préciser la nature du
problème. Le moniteur se chargera de faire le nécessaire et de prendre les
décisions utiles.
- Respecter les paliers de décompression décidés par le moniteur.
- Éviter de coller le fond si c'est le cas gonfler un peu le gilet stabilisateur.
- A la remontée, ne pas bloquer la respiration.
- Respecter la vitesse de remontée soit 15 m / minutes et 6 m /minutes entre 6 m et
la surface.
- Respecter l'environnement, ne pas toucher, ne pas casser, uniquement regarder.
Après la plongée
- Se réhydrater.
- Se reposer : pas d'effort après la plongée et pas d'apnée.
- En cas de douleur, fatigue intense et anormale en avertir le moniteur.
- D’une manière générale, en cas de troubles, de douleurs, pendant et /ou après la
plongée, avertir votre moniteur.
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