Marc Degossely: concilier la passion des gens avec celle des animaux

Marc Degossely : concilier la passion des
gens avec celle des animaux !
maintien d’une race locale menacée - le mouton Laitier
belge - tout se tient chez Marc, dans une même philosophie
et sérénité de vie !
Boucher de formation, Marc Degossely a travaillé sur les
marchés pendant une vingtaine d’années. Mais, en plus de
ce besoin de contacts humains, il est né avec la « fibre
animale » …
Ferme Jacquemyn : la diversification, une
affaire de famille !
Alors, au fil des chemins de vie et des discussions du marché
de Mons aux saveurs des « mamas italiennes », il a troqué
ses quelques moutons à viande pour se lancer dans
l’élevage du mouton laitier !
Dans la famille Jacquemyn, la diversification, on connaît !
Une ferme mixte jusqu’au bout des onglons : des vaches
laitières (Montbéliardes), des vaches allaitantes (Salers) et
des cultures. Cela n’a pourtant pas suffit à assouvir leur soif
de pluralisme … Alors, en 2000, à la recherche d’une
nouvelle spéculation, c’est vers la production de lait de
chèvre qu’ils se sont tournés car « La chèvre, c’est
rentable ! ».
1… 2… 3 … 500 chèvres !
Contrairement à la plupart des chevriers wallons, Patricia et
Pascal ne sont pas intéressés par la fabrication fromagère
et la vente directe qu’elle implique pour obtenir une plusvalue intéressante du lait. Ils ont donc du développer un
troupeau plus important de 500 chèvres et livrent tout leur
lait à la laiterie.
A chacun son tour !
La plus-value du lait pour vivre de sa passion !
Pourquoi le lait de brebis ? « Parce qu’en Italie, les brebis,
ça se trait ! Et parce que chez nous, la rareté de la
spéculation impose à l’éleveur de monter tout seul sa filière
de commercialisation … », ce qui permet à Marc de
valoriser son lait à un prix élevé en vendant directement au
consommateur les fromages qu’il fabrique … et ce toujours
au marché de Mons qu’il affectionne …
Pour Marc, cette plus-value est la clé de sa subsistance car il
ne sait traire ses 80 brebis que pendant 6 mois (après le
sevrage des agneaux) et chaque animal ne produit que
220 l de lait en moyenne.
La philosophie authentique !
De la typicité italienne de ces fromages - apparemment
perles rares par chez nous pour les connaisseurs - à la fibre
écolo qui se traduit par une production bio mais aussi par le
500 chèvres … ça en fait du monde à la traite ! Mais ici, la
« corvée », c’est à tour de rôle … Et avec 2 parents et
5 enfants, les chèvres sont toujours bien choyées ! Et puis, la
chèvre, c’est un animal tellement amical qu’on ne peut pas
vraiment parler de corvée … !
Le « Chèvre-feuillle » : quand opportunité de
vie rime avec philosophie de vie
Aurélie De Wolf et Michaël Marlet : une
reprise peu classique
Michel et Kathy Hausse - Lanckriet menaient une vie
« classique » de salariés, … jusqu’en 2006, année du grand
saut dans le monde de
l’élevage !
Des
terrains
disponibles
derrière la maison
familiale, un troupeau
de chèvres à remettre
dans la région … et
voilà Kathy et Michel
« néo-agriculteurs » !
Petit-fils d’agriculteur, Michaël est « né dedans ». C’est donc
tout naturellement qu’en 2008 Michaël reprend
l’exploitation de son grand-père.
Dès le départ, le
couple met la main à la
pâte et entame de
gros réaménagements
des
infrastructures
familiales : c’est qu’il
s’agit de remettre les
étables des vaches au
goût des moutons !
A chacun sa tâche !
Mais Kathy et Michel
veulent garder un
pied dans leur vie
professionnelle
antérieure (mi-temps
respectifs). Alors, le
travail sur l’exploitation doit être bien
organisé et délégué ! Chacun y va pour ses préférences :
madame fabrique fromages et yaourts tandis que monsieur
soigne les animaux. Et, le plus souvent, des aidants sont
appelés pour la traite.
La vente « à la maison » et …
Michel soigne si bien ses 61 chèvres qu’il atteint déjà
l’honorable moyenne de 900 l de lait par an et par chèvre !
En travaillant à l’extérieur, le couple ne saurait fabriquer
puis écouler autant de fromages ! Ils ont donc choisi de
vendre une partie de leur lait à un artisan fromager.
Pour ce qui est des fromages de Kathy, il faut bien les
vendre … même si c’est un peu moins le « dada » du
couple.
Ils ont donc opté pour un mix entre vente directe et vente via
des intermédiaires : épiceries locales, magasins à la ferme
et groupements d’achats collectifs pour cette deuxième
option alors que, pour la vente directe, le couple se rend sur
les foires et marchés occasionnels et ouvre ses portes le
samedi matin !
Pour plus de renseignements :
Fédération Interprofessionnelle Caprine et
Ovine Wallonne - asbl
Chaussée de Namur, 47
5030 GEMBLOUX - Belgique
Tél : + 32 (0) 81/62 74 47
Fax : + 32 (0) 81/60 04 46
[email protected]
www.ficow.be
Bovins … ovins …
notre cœur balance !
Et oui … question de
facilités … question
d’investissements,
le
couple
a
préféré
démarrer son activité
avec des moutons,
même s’il compte un jour aussi ouvrir ses portes aux vaches !
« Après tout, bovins et ovins, c’est complémentaire ! »
Des éleveurs « techniques »
Aurélie et Michaël possèdent aujourd’hui 270 brebis et
désirent monter à 400 femelles.
La race ? Des Ile-de-France bien sûr, pour leur capacité au
dessaisonnement. Du coup, le couple pratique 3 périodes de
reproduction par an avec un objectif de 1 portée pour
chaque femelle, au lieu du système classique (une seule
période de reproduction).
L’avantage de cette conduite est triple pour Aurélie et
Michaël ; ça leur permet :
1. de vendre des agneaux toute l’année et non pas
uniquement à Pâques ou en été ;
2. de remettre rapidement à la reproduction les brebis qui
ne sont pas pleines au lieu de devoir attendre l’année
suivante ;
3. de réduire l’ampleur des pics de travail auquel l’éleveur
est confronté quand tous les agnelages ont lieu au même
moment.
Et nos gigots ?
Si le couple vend aujourd’hui ses agneaux à des marchands,
l’avenir sera sans doute autre avec la formation de boucher
de Michaël.
Puisse l’avenir leur apporter l’infrastructure dont ils rêvent
pour développer la vente directe!
Avec le soutien de