LA XENOTRANSPLANTATION, UN NOUVEL ESPOIR POUR LES

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LA XENOTRANSPLANTATION, UN NOUVEL ESPOIR POUR LES
LA XENOTRANSPLANTATION,
UN NOUVEL ESPOIR POUR LES DIABETIQUES
Depuis quelques années, des recherches extrêmement prometteuses ont permis
aux patients diabétiques d’envisager un traitement de leur maladie qui soit plus
efficace et plus performant.
Si l’injection d’insuline reste le traitement standard, la transplantation d’un
pancréas puis la transplantation des cellules isolées des cellules secrétant
l’insuline, les îlots de Langerhans, offrent une alternative au patient.
Genève et notre Centre ont largement contribué à ce développement
clinique, et notre laboratoire d’isolement et de transplantation cellulaire
poursuit les recherches dans ce domaine.
Des milliers de patients diabétiques insulinodépendants de notre pays ne
pourront pas bénéficier d’un traitement par transplantation puisque les organes
ou les cellules proviennent de donneurs décédés, et que leur nombre est
largement inférieur à celui des patients diabétiques qui auraient besoin de ce
traitement.
Une alternative serait d’utiliser les cellules secrétant l’insuline provenant
du porc, puisque pendant des décennies les patients diabétiques ont été
traités avec l’insuline du porc, avant que l’industrie ne synthétise
artificiellement l’insuline humaine. L’insuline de porc fonctionne chez les
patients diabétiques, et recourir à cette source de tissus animal parait nécessaire
et logique.
Notre laboratoire a acquis suffisamment d’expérience pour se lancer dans des
essais sur la transplantation d’îlots de Langerhans de porc
(XENOSTRANSPLANTION) afin d’évaluer les possibilités de son utilisation
clinique.
Une collaboration avec l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL)
nous permettra, dans le cadre de ces expériences, d’évaluer les possibilités
d’encapsulation des cellules, capsule qui devrait les protéger du rejet chez le
receveur. L’ensemble de ces travaux, de l’isolement des îlots de Langerhans
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à la transplantation en passant par l’encapsulation, nécessite un travail
intense et bien sûr coûteux.
Le Laboratoire a concentré ses recherches, dans un premier temps, sur le
développement de nouvelles techniques permettant de réduire le rejet des greffes
d’îlots de Langherans de provenance porcine. Si la modification génétique des
porcs constitue une première solution, les chercheurs ont également étudié la
possibilité d’encapsuler (enfermer) des îlots pancréatiques de porcs, les
protégeant ainsi du rejet immunitaire (et ne nécessitant donc pas de
médicaments immunodépresseurs pour le patient).
Cette approche suppléerait immédiatement au manque d’organes humains
à disposition pour la transplantation, manque qui entraîne actuellement une
mortalité significative des patients en liste d’attente pour des organes vitaux.
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