L`organisation des soins infirmiers en maison de retraite
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L`organisation des soins infirmiers en maison de retraite
16.10.08 Mme Lescaudron Gérontologie L’ORGANISATION DES SOINS INFIRMIERS EN MAISON DE RETRAITE MEDICALISATION des Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes : -signature de la convention Tripartite : mise en place de trois tarifs => HEBERGEMENT – SOINS - DEPENDANCE De nombreuses modifications devront intervenir dans les prestations médicales des maisons de retraite pour plusieurs raisons : . l'âge moyen d'entrée des résidents est de plus en plus élevé (85 ans) . la plupart d'entre eux développent souvent plusieurs pathologies de plus en plus lourdes ; . des sorties d'hospitalisations de plus en plus rapides ; . des familles plus présentes et plus exigeantes qu'auparavant ; . une augmentation du nombre de résidents dépendants nécessitant des prises en charges spécifiques (déambulants, incontinents, …). L'enjeu de notre projet de soins est avant tout de procurer le meilleur confort de vie et de fin de vie possible à nos résidents souffrant pour la plupart d'entre eux de dépendance physique et/ou psychique, en les encadrant par notre équipe gérontologique. Cela implique : . une qualité de vie satisfaisante ; . une qualité d'accueil, d'écoute de la part des soignants et des autres personnels ; . une sécurisation maximale de la structure aux yeux des résidents et de leur famille ; . un contact permanent avec les familles, les acteurs sociaux et les bénévoles extérieurs ; . une définition précise du rôle de chacun suivant son poste dans la structure ; L’organisation des soins infirmiers se situe dans le cadre du projet de soins qui définit les politiques en matière de soins curatifs et de recours à l’hospitalisation, de prévention, d’information et d’éducation, de prise en charge gérontologique spécifique. A)L'institution ORGANISATION ARCHITECTURALE DE BASE LES ESPACES COMMUNS ACCUEIL RESTAURAN SALON SALON DE T D’ANIMATIO COIFFURE N OU PLACE DU VILLAGE ESPACE DETENTE LES ESPACES INDIVIDUELS CHAMBRE INDIVIDUEL LE + SALLE DE BAIN CHAMBRE DOUBLE + SALLE DE BAIN CHAMBRE GRANDE + SALLE DE BAIN CHAMBRE PETITE + SALLE DE BAIN CHAMBRE AVEC TERRASSE + SALLE DE BAIN LES LOCAUX DE SOINS PHARMACIE BUREAU MEDICAL SALLE KINE SALLE SALLE BALNEOTHE SNOEZELEN RAPIE INFIRMERIE Une salle SNOEZELEN : Le concept SNOEZELEN vient de Hollande. Deux psychologues en ont été les initiateurs; Tout d’abord indiquée dans l’accompagnement des personnes polyhandicapées (enfants et adultes), cette recherche s’ouvre à présent à des publics divers (psychogériatrie, maisons de retraite, etc…) augmentant ainsi la palette des indications. Tout le monde peut être “touché” par les propositions contenues dans la démarche. Enfant, adulte, personne âgée, sujet en fin de vie, personnes atteintes de démences (alzheimer...) etc..., et il convient de savoir que SNOEZELEN N’EST PAS UNE METHODE, mais bien plutôt une approche philosophique de la personne en état de dépendance. Si SNOEZELEN consiste en la proposition d’expériences sensorielles variées, vécues dans une atmosphère de confiance et de détente, favorisant la stimulation des sens primaires, c’est aussi un lieu qui devient un lieu de convivialité, de respect mutuel, d’écoute, car on peut “ne rien faire” dans SNOEZELEN, rien d’autre qu’accompagner, rassurer de sa présence, réchauffer de son corps, respirer avec... Un CANTOU : Centre d’Activités Naturelles Tirées d’ Occupations Utiles (espace destiné à accueillir les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou maladies apparentées) architecturalement, il est possible de trouver un espace comprenant les chambres et les lieux de vie ou simplement les lieux de vie) CANTOU CHAMBRES SALLE A MANGER + CUISINE SALON SALON TV D’ANIMATIO N ESPACE DE DEAMBULAT ION LES LOCAUX ADMINISTRATIFS BUREAU SALLE DE BUREAU BUREAU COMPTABILI DIRECTION REUNION IDEC GOUVERNA TE NTE LES LOCAUX TECHNIQUES CUISINE MACHINERI BUREAU E RESPONSABLE ASCENSEUR TECHNIQUE LOCAUX STOCKAGE LE PROJET D’ETABLISSEMENT Le projet d’établissement appelé auparavant projet institutionnel est un document officiel que doit produire toute institution sanitaire. (circulaire DH/PE N° 54 du 28 décembre 1992 relative à l’approbation des projets d’établissement) Le législateur a entendu faire du projet d’établissement un document obligatoire de base définissant les principaux objectifs et priorités déterminant des mesures et moyens nécessaires à leur réalisation pour chaque établissement de santé concerné. Il s’agit donc d’un document qui précise les choix faits ou à venir quant à l’organisation interne, aux prestations offertes, en conformité avec les lois en vigueur. Le projet se fait à partir d’un constat, il s’agit d’un projet d’avenir dans le cadre d’une démarche qualité. Le projet doit tenir compte : de l’histoire de l’établissement de son environnement géographique, sanitaire…(la vie dans une maison de retraite rurale et celle dans une maison de retraite située en plein centre ville est totalement différente) des grandes orientations qu’il souhaite prendre en ce qui concerne : son activité les types de personnes âgées dont il se charge son projet médical et paramédical son projet hôtelier son projet de communication son projet d’animation…. Ce projet est véhiculé par un comité de pilotage. LE PROJET DE SOIN Le projet de soins sera défini par le Médecin Coordonnateur et l'équipe soignante. Il fera partie du projet d’établissement, qui sera sous la responsabilité du Directeur et devra prévoir : . en interne : les modalités d'organisation des soins au sein de l'établissement, en fonction de l'état de santé des résidents et les dispositions prises pour coordonner les divers intervenants, . en externe : les modalités d'adhésion des personnels médicaux et paramédicaux libéraux au projet d’établissement, dans la mesure où les professionnels interviennent dans l'établissement. Le projet de soins est réalisés dans le but d’accroître la qualité des soins Le projet de soins est placé sous la responsabilité du Médecin Coordonnateur, conformément aux dispositions de l'annexe II de l'arrêté du 26 avril 1999 (fixant le contenu du cahier des charges de la convention pluriannuelle prévue par l'article 5-1 de la loi n° 75535 du 30 juin 1975 relative aux institutions sociales et médicosociales). Dans le cadre du projet de soins, l’obligation de désigner l’infirmière référente de l’établissement, ainsi que la nomination d’un médecin coordonnateur de l’établissement devient un gage de qualité en matière d’orientation de soins. L’infirmière référente est la personne ressource pour le personnel soignant de l’établissement. Elle assure outre ses compétences relatives aux décrets officiels, un bon suivi des prescriptions médicales dans le respect de soins et aides gérontologiques de qualité. Le cadre de santé de l’établissement prend les fonctions d’IDE référente. Les indicateurs de santé seront un élément très important de mesure de réalisation et d'efficacité du projet de soins : . % de maladies thrombo-emboliques (membres inférieurs) ; . % de chutes annuelles ; . % de résidents atteints d'escarres (% survenus hors ou dans l'établissement) ; . % d'hospitalisations ; . % de résidents dépendants (arrivés ou devenus très dépendants) ; . nombre de décès par an ; . % patients perfusés (déshydratation) ; . % des infections urinaires ; . % de résidents atteints de la maladie d’Alzheimer ORGANIGRAME DIRECTEUR LIEN HIERARCHIQUE MEDEC IDEC GOUVERN RESPONS ERGOTHE PSYCHOL ANTE OU ABLE RAPEUTE OGUE RQV TECHNIQ UE INFIRMIERE COORDINATRICE LIEN HIERARCHIQUE INFIRMIERES AIDES SOIGNANTES AIDES MEDICO PSYCHOLOGIQUES GOUVERNANTE OU RQV Responsable Qualité de Vie LIEN HIERARCHIQUE ASH PERSONNEL SERVEURS ADMINISTRATI F ACCUEIL SERVICES RESTAURATION ANIMATRICE LIEN HIERARCHIQUE CHEF DE CUISINIERS CUISINE/GERA NT AIDES CUISINIERS PLONGEUR Service restauration : il est fréquent que ce service soit sous traité. A cela se rajoute des intervenants libéraux n’ayant pas de lien hiérarchique avec le directeur, mais une relation de partenariat : MEDECINS GENERALISTES MEDECINS SPECIALISTES KINESITHERAPEUTES PEDICURE PODOLOGUE COIFFEUR B)Le résident LA PRISE DE CONTACT CHIRURGIEN DENTISTE ORTHOPHONISTE ESTHETICIENNE Elle peut se faire soit par téléphone ou à l’occasion d’une visite spontanée. Elle faite soit par le futur résident, soit par les aidants (conjoint, descendants, ascendants, ami, aide à domicile, des personnes du secteur sanitaires et social…) L’accueil commence par cette prise de contact et fait partie bien souvent d’un critère de sélection de l’établissement. A l’occasion de cette prise de contact, les informations les plus adaptées à la situation sont fournies, une documentation est donnée ou envoyée, une visite des locaux est proposée. LE DOSSIER DE PRE-ADMISSION Il comporte : un dossier administratif un questionnaire médical et chirurgical d’admission : ce document doit être remis au MEDEC qui l’évalue et le valide. Parfois certaines prises en charge ne sont pas possibles, cas des fins de vie qui seront dirigées vers les soins palliatifs. LA VISITE DE PRE ADMISSION En fonction du caractère d’urgence, il n’est pas toujours facile d’effectuer une visite de pré admission. Cette visite peut être au domicile ou dans l’institution où se trouve le futur résident, elle est faite soit par le MEDEC, soit par l’IDEC, soit par les deux afin d’évaluer au mieux la prise en charge du futur résident. Il s’agit d’une première prise de contact, très importante, bien souvent rassurante en vue de l’entrée proche. Cette visite primordiale, permet de faire connaissance, de mieux appréhender les difficultés si elles existent. La peur de l’inconnu est d’autant plus présente chez la personne âgée, associée à l’idée de dernier domicile. A l’occasion de cette visite, il est remis, soit au résident, soit aux aidants : un document intitulé => HISTOIRE DE VIE Il s’agit d’un recueil d’information concernant : -la généalogie -faits marquants de l’enfance et de la vie en général -niveau d’études, profession -centre d’intérêt Ce document permet de maintenir la continuité identitaire du résident. Ces données concernent les racines géographiques, familiales du résident, son milieu socioculturel, le métier qu’il a exercé, sa vie affective, ses croyances, ses préférences vestimentaires, culinaires. Tous ces renseignements permettront la meilleure adaptation possible du résident à la structure. Dans le cas, où cette visite se fait dans l’établissement, une visite des locaux sera proposée. L’entrée en institution étant décidée en accord avec la famille (ou tuteur), ou ami… et le résident lui même (s’il en a la possibilité). Une date d’entrée est fixée. L’ACCUEIL L’accueil se fait en général en début d’après midi (meilleure disponibilité de l’équipe). Le « bonjour », la « bienvenue » sont des mots qui doivent raisonner dans l’établissement. La présentation des locaux sera faite à ce moment là, si cela n’a pas été fait précédemment et en fonction de l’état de fatigue du résident. A l’arrivée, le résident accompagné des ses parents ou amis est confortablement installé dans sa chambre, une collation lui sera servi et il découvrira un petit panier de « bienvenue ». L’accueil ne peut se réduire au seul moment de l’entrée, mais pose la question de la relation personnel/résident/famille au quotidien. LA PRISE EN CHARGE DU PREMIER JOUR A LA PREMIERE SEMAINE LE PREMIER JOUR : L’ensemble du personnel ira se présenter à tour de rôle. Les documents dits de fonctionnement seront complétés. La gouvernante : complétera tous les documents concernant l’hébergement (documents administratifs, suivi repas, suivi linge…) L’IDEC, l’IDE et le MEDEC : regrouperont tous les documents médicaux nécessaires à une prise en charge efficace, de qualité et immédiate (fiche traitement, bilans….). Le recueil d’information sera ainsi informatisé : antécédents médicaux et chirurgicaux, allergies, fiche traitement, plan de soins, une présentation succincte du résident (mini démarche de soins) sera saisie au niveau de la relève : âge, pathologie, régime alimentaire, niveau de dépendance avec les soins inhérents à cette dépendance, utilisation de contention si besoin. Cette relève écrite sera renforcée par des transmissions orales. Le médecin traitant sera contacté. En fonction de l’état de fatigue du nouvel arrivant, il lui sera possible de dîner dans sa chambre ou en salle à manger. LA PREMIERE SEMAINE : La qualité de la prise en charge réside sur l’observation pertinente de chacun des intervenants, associée à une réponse rapide et efficace face à un problème. Un discours commun est fondamental, gardons à l’esprit la stimulation de l’autonomie et la prévention de l’aggravation de la dépendance. La communication avec le résident et la famille doit être omniprésente durant cette première semaine. Cas particulier des personnes désorientées, où il est parfois conseillé à la famille de ne plus rendre visite au résident pendant environ une semaine, cela permet au résident de se familiariser avec le personnel, les locaux : création de nouveaux repères. Pour ces résidents, l’entrée en établissement est source d’angoisse. La famille étant un repère, il est important qu’il s’en détache afin d’en créer de nouveaux. A la fin de la première semaine, un rendez vous est proposé à la famille avec le directeur et l’IDEC, afin d’échanger les avis respectifs sur la prise en charge du résident. La prise en charge est-elle en adéquation avec les attentes du résident et de la famille. C’est l’occasion de fixer des objectifs en vue d’une amélioration si besoin. Un rendez vous pourra être proposé un mois plus tard, en fonction du contexte. LE PROJET DE VIE INDIVIDUALISE Rappel : Le projet institutionnel énonce la politique et la philosophie de l’établissement conformément à ses futurs choix quant à son fonctionnement. Le projet de vie est différent, car il est centré sur le résident. Le projet de vie, adapté à la population à accueillir, doit être élaboré et formalisé par écrit. Ce projet de vie ou « projet social » doit être proposé à chaque pensionnaire. Etabli pour la personne âgée, il tient compte de ses besoins, de ses souhaits, et de ses attentes. Il s’appuie sur une démarche d’élaboration en équipe. Le projet de vie donne une place primordiale au respect des principes essentiels suivants : il respecte les désirs de la personne âgée, en créant des conditions lui permettant de retrouver autant que possible son cadre de vie et ses habitudes. Il privilégie l’autonomie de la personne en préservant sa liberté, sa dignité et ses rythmes de vie, et en l’associant aux décisions qui la concernent Il garantit au résidant la sécurité dans sa vie quotidienne en respectant les libertés qui lui sont dues Il favorise le maintien et le développement des capacités individuelles du résident. Il concourt à une intégration permanente et correcte du résidant dans la vie sociale de l’établissement en encourageant la communication et en permettant la pratique des activités culturelles, civiques ou religieuses. En général, une réunion hebdomadaire est organisée, cette réunion est dirigée par le MEDEC en collaboration avec l’IDEC, la psychologue, l’ergothérapeute, les IDE, les AS et plus en fonction des disponibilités de chacun. 2 à 3 personnes sont évaluées chaque semaine selon un planning. Peuvent s’y rajouter des personnes posant un problème nouveau (amaigrissement, trouble du comportement… ) ainsi que les résidents revenant d’une hospitalisation. Pour chaque résident, nous partons d’un constat, d’un bilan : GIR, MMSE, Pouls, TA, Poids, selles, incontinence. Point sur la vison, ouïe. État bucco dentaire. Point sur les interventions extérieures : kinésithérapie, ergothérapie, orthophonie Puis, nous abordons la vie sociale du résident : participation à l’animation, le résident a-t-il beaucoup de visites ? A l’issu de ce constat, des objectifs, moyens et actions sont déterminés. Le tout est formalisé et saisi sur le support informatique de l’établissement et ce projet de vie individualisé est consultable par l’ensemble du personnel. La notion de personne de confiance peut être évoquée dans le cadre d’une relation privilégiée avec une personne membre du personnel, ou un membre de la famille. Cette personne de confiance sera la personne de référence durant le séjour du résident. UNE EQUIPE, UNE PHILOSOPHIE DE SOINS, UN TRAVAIL D’EQUIPE L’ensemble du personnel par son dynamisme et sa compétence contribue à l’amélioration de la prise en charge des résidents, soucieux d’optimiser par son adaptation aux changements, l’instauration d’une démarche de qualité globale. Dans cette démarche, il est fondamental que dans le cadre du Projet de Soins soient associés le personnel soignant et non soignant ainsi que le médecin coordonnateur de l’établissement (et les médecins libéraux) autour d’une logique de soins de qualité. C)L'organisation médicale LE MEDECIN COORDINATEUR L’existence d’un médecin coordonnateur compétent en gérontologie répond à un objectif de santé publique garantissant une meilleure qualité de prise en charge gérontologique et une maîtrise adaptée aux réponses de santé (annexe II de l’arrêté du 26 avril 1999 fixant le contenu du cahier des charges de la convention pluriannuelle prévue par l’article 5-1 de la loi n° 75-535 du 30 juin 1975, relative aux institutions sociales et médico-sociales). Il a pour missions principales de : *participer à l’élaboration d’un projet institutionnel (projet de vie, projet de soins) ; *faciliter la coordination avec les autres prestataires de soins externes à l’institution ; *contribuer à une bonne organisation de la permanence des soins ; *contribuer à la formation gérontologique continue du personnel : *risques iatrogènes médicamenteux *prévention de l’incapacité ou de leur aggravation *prévention des infections *règles d’hygiène générale et celles liées aux soins *les troubles du comportement *la prévention des chutes *la nutrition de la personne âgée *donner un avis sur les admissions et les critères d’évaluation des soins ; *élaborer un rapport d’activités médicales annuel contenant des données sur : *les affections *la dépendance *l’évaluation des pratiques *l’organisation des soins LES MEDECINS GENERALISTES Les médecins généralistes interviennent en fonction du nombre de résidents dont ils ont la charge au sein de la résidence, ils interviennent en cas de problème suite à la demande du personnel soignant. Dans tous les cas, ils sont amenés à consulter leur résident au moins une fois par mois. D)L'organisation paramédicale L'INFIRMIERE CADRE DE SANTE Sur un plan général, le cadre infirmier est placé au même titre que l’ensemble des agents de l’établissement sous l’autorité hiérarchique du chef d’établissement et se doit d’appliquer ses directives. Sur le plan médical, le cadre infirmier est placé sous l’autorité du médecin coordonnateur de l’établissement. Le cadre infirmier est responsable de la prise en charge globale de la personne âgée pour apporter les réponses adaptées à ses besoins de santé. Il est responsable de l’organisation des soins et de l’application de la prescription médicale, il est un référent pour le soin. Le cadre infirmier est responsable de l’encadrement de la formation, de l’animation, de la coordination des équipes de soins. Le cadre infirmier est responsable de l’utilisation optimale et efficiente des ressources affectées aux services de soins et de la gestion des produits et matériels (médico-pharmaceutiques). Les missions et responsabilités du cadre infirmier se définissent selon 4 fonctions spécifiques : -fonction -fonction -fonction -fonction technique de gestion pédagogique, d’animation, de communication de recherche Dans ses missions et responsabilités, le cadre infirmier se doit d’être EFFICIENT afin d’optimiser la qualité de ses fonctions. LES INFIRMIERES DIPLÔMEES D'ETAT La fonction Infirmière comprend l’analyse, l’organisation et l’évaluation des soins infirmiers et leur dispense, soit sur prescription médicale, soit dans le cadre du rôle propre infirmier. Elle comprend en outre différentes actions concernant l’éducation, la formation, l’encadrement et la prévention en matière de santé et d’hygiène, ainsi que l’application et la promotion des mesures contre l’infection et la contagion", cf. décret n°2002-194 du 11 février 2002 relatifs aux actes professionnels et à l’exercice de la profession d’infirmier. L’infirmier(e) trouve une place (présence) légitime dans une Maison de Retraite de par l’évolution même des populations âgées accueillies qui sont de plus en plus dépendantes et nécessitent des soins importants et/ou réguliers. Au sein de la Maison de Retraite, son rôle est primordial car il doit intégrer les divers soins permettant d’entretenir la continuité de la vie. Mais soigner jusqu’à quel prix lorsque nous intervenons auprès de sujets âgés qui ne sont pas pour autant malades si nous considérons que la vieillesse n’est pas simplement une maladie ? L’infirmière en Maison de Retraite doit envisager son rôle d’une manière spécifique dans la mesure où cette institution n’est ni un Hôpital, ni une structure centrée sur la délivrance exclusive de soins. Son travail doit certainement reposer sur les dimensions propres au suivi et au maintien d’une certaine autonomie (le plus longtemps possible) pour le sujet âgé. LES REGLES D’OR DE LA POLITIQUE DE SOINS INFIRMIERS RÈGLE N° 1 – La pratique infirmière s’appuie sur une démarche de soins ou plan de soins pour dispenser des soins personnalisés. RÈGLE N° 2 – Tout acte de soins infirmiers implique une compétence technique, relationnelle, et éducative « C’est le savoir-faire et l’art de prendre soin d’une personne qui transforment une technique en une intervention infirmière. » RÈGLE N° 3 – L’infirmier(ère) assume ses responsabilités en tant que membre L’infirmier(ère) assume sa responsabilité personnelle dans l’exercice d’une profession des soins infirmiers, en accord avec l’éthique et les règles déontologiques de la profession. L’infirmier(ère) maîtrise les trois dimensions de sa fonction : - indépendante (rôle propre) - dépendante (sur prescription) - interdépendante (en collaboration) RÈGLE N° 4 – L’infirmier(ère) assume ses responsabilités au sein d’une institution en tant que membre d’une équipe L’infirmier(ère) participe à l’élaboration du projet de soins avec tous les membres de l’équipe. L’infirmier(ère) respecte les textes régissant l’institution (règlement intérieur, convention collective, statuts, etc…) L’infirmier(ère) fait appel aux autres professionnels de la santé toutes les fois que la situation l’exige. L’infirmier(ère) contrôle les soins qu’il (elle) est habilité(e) à confier à d’autres personnes ayant une compétence reconnue. L’infirmier(ère) note dans le dossier de soins les observations et les interventions indispensables à la continuité des soins et les signe. L’infirmier(ère) participe à la formation des élèves infirmiers(ères) et des aides soignants. L’infirmier(ère) participe à la formation et à l’intégration des personnels. L’AIDE SOIGNANTE ET L’AIDE MEDICO PSYCHOLOGIQUE Il dispense, dans le cadre du rôle propre de l’infirmier et sous sa responsabilité, des soins de prévention, de maintien, de relation, et d'éducation à la santé pour préserver et restaurer la continuité de la vie, le bien être et l'autonomie du patient L'ERGOTHERAPEUTE L’ergothérapeute vise à maintenir et optimiser les capacités du « corps » en prévenant et en accompagnant les souffrances physiques et psychologiques afin de favoriser le retour à l’autonomie du patient. LA PSYCHOLOGUE Il, elle est le garant de la prise en charge du patient, il s’agit d’accompagner les patients vers la guérison en prodiguant les soins adaptés et en accompagnant dans le retour à l’autonomie. LES KINESITHERAPEUTES Sur prescription médicale, il réalise des soins de rééducation et de réadaptation afin de maintenir ou de restaurer le mouvement et les capacités fonctionnelles. L'ORTHOPHONISTE Sur prescription médicale, il prévient, évalue et prend en charge par des actes de rééducation, les troubles de la voix, de l’articulation, de la parole, ainsi que les troubles associés à la compréhension du langage oral et écrit et à son expression. Il intervient également dans la rééducation des troubles de la déglutition. LES AXES DE SOINS Les axes de soins déterminent les orientations actuelles et potentielles du Projet de Soins. Ils permettent de définir les composantes préventives, qualitatives, administratives et socioéconomiques de la dimension soin et de la dimension santé chez la personne âgée en Maison de Retraite. AXE N° 1 – Les objectifs de soins liés aux perturbations de santé des résidents AXE N° 2 – L’accueil et l’animation = vecteur de soins AXE N° 3 – Les supports de soins le dossier de soins – le dossier médical les transmissions – le suivi de l’état de santé du résident l’organisation des soins AXE N° 4 – L’évaluation des soins, les indicateurs de santé AXE N° 5 – La formation du personnel AXE N° 6 – Les réseaux de soins, les orientations futures AXE N° 7 – La Bientraitance LES OBJECTIFS DE SOINS Les objectifs de soins se déclinent en 16 orientations de santé qui synthétisent les perturbations et les nécessaires prises en charge et/ou accompagnement relatifs à la personne âgée en institution. L’élaboration de ces objectifs n’est pas exhaustive, elle sera réactualisée en fonction du degré de dépendance des résidents. Ces objectifs sont formalisés par l’intermédiaire de procédures. OBJECTIF N° 1 – La lutte contre les infections – les pathologies infectieuses OBJECTIF N° 2 – La prévention des chutes OBJECTIF N° 3 – Les contentions physiques OBJECTIF N° 4 – Le traitement des désordres hydriques et physiologiques (nutrition et régime) OBJECTIF N° 5 – La prévention et le traitement des escarres OBJECTIF N° 6 – Le traitement de l’incontinence urinaire OBJECTIF N° 7 – L’utilisation des psychotropes OBJECTIF N° 8 – Le traitement de la douleur OBJECTIF N° 9 – Les résidents psychiquement perturbés / les démences, la maladie d’Alzheimer OBJECTIF N° 10 – L’accompagnement en fin de vie OBJECTIF N° 11 – La prévention des maladies thrombo emboliques OBJECTIF N° 12 – Les situations d’urgence OBJECTIF N° 13 - La fugue OBJECTIF N° 14 – L’utilisation des stupéfiant OBJECTIF N° 15 – Le circuit du médicament OBJECTIF N° 16 – Les fausses routes La déambulation L’hygiène bucco dentaire LES OUTILS LE SUPPORT INFORMATIQUE Utilisé dans la plupart des EHPAD, c’est un outil garant de la qualité de prise en charge. Support notamment au niveau de la tracabilité. Il comprend : le dossier médical les fiches traitement la relève le dossier administratif support du projet de vie suivi paramédical outil d’évaluation : AGGIR le plan de soins complété des diagrammes de soins le support pour les prescriptions médicales intranet E)Journée type d'une aide soignante ou d'une aide médico psychologique L’aide soignante débute entre 6H00 et 8H00 et termine entre 17H00 et 20H00 Transmissions avec la nuit. Tournée de l’étage ou des étages dont elle à la charge Distribution des médicaments sur délégation de soins de l’infirmière Aide au repas Soins d’hygiène et de confort Accompagnement : kinésithérapie, salon d’animation, salle à manger Hydratation des résidents au cours de la matinée Aide au repas Accompagnement : salon d’animation, jardin, chambre pour sieste Change des résidents incontinents Participation à l’animation Travail relationnel tout au long de la journée Coucher de certains résidents vers 17H00 5% environ des résidents Accompagnement des résidents au restaurant Aide au repas Accompagnement dans les chambres Coucher des résidents F)Journée type d'une infirmière L’infirmière débute entre 8H00 et 9H00 et termine entre 19H00 et 20H00 Relève lecture des transmissions sur l’outil informatique puis transmissions au reste de l’équipe Début des soins prise des constantes, injections, glycémies capillaires, mise en route de l’alimentation entérale, mise en route des perfusions en sous cutanée ou IV pansements Suivi médical Visite avec les médecins : mise à jour du dossier médical et des soins suite à la visite Préparation des médicaments selon protocole (circuit du médicament) Les médicaments peuvent être préparés par les IDE ou par l’officine partenaire de l’établissement (utilisation du système « MANDREX ») Distribution des médicaments L’après midi nous pouvons retrouver des soins du matin (injections, pansements, perfusions, suivi médical …) Mise à jour des supports et des demandes de prescription concernant notamment le suivi des contentions, les compléments alimentaires, les vaccinations…. Suivi des bilans biologiques et appel des médecins si nécessaire Prise des rendez vous TRAVAIL RELATIONNEL RESIDENT/FAMILLE/EQUIPE Participation aux réunions (suivi résident, formation, information, organisation) LA COMMUNICATION LA REMISE EN QUESTION LA NOTION DE BENEFICE/RISQUE L’OBSERVATION LE BON SENS LA TENACITE LA PERSEVERANCE LA STIMULATION LE RESPECT LA TOLERANCE LA BONNE HUMEUR L’AUTONOMIE