Ce n`est pas un adieu : Hasta Siempre ! - Lettres de Cuba
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Ce n`est pas un adieu : Hasta Siempre ! - Lettres de Cuba
Ce n’est pas un adieu : Hasta Siempre ! Par Direccion de Comunicación MINCULT Traduit par Alain de Cullant Numéro 12, 2016 Comme lors de toutes les années de la Révolution, ce matin, parmi les Cubains, se trouvait son chef historique. Quelques heures avant de commencer l’hommage officiel pour la mort du Commandant en Chef, sur la Place de la Révolution de La Havane, des centaines d’artistes de toutes les manifestations se sont réunies devant le Ministère de la Culture pour marcher ensemble vers le site où des milliers de personnes attendaient aussi pour lui donner leur dernier adieu et l’inconditionnel « Hasta Siempre ». Renecito de la Cruz, acteur : « Il prend toujours le temps de t’apprendre quelque chose » « Nous avons grandi grâce à lui, nous avons grandi à côté de lui, nous nous sommes forcés à être le meilleur que nous pouvions et à avoir une conscience de ce qu’est la Patrie, de ce qu’est le pays, de notre devoir devant le monde et, surtout, de démontrer qu’une petite île possède sa dignité et sa respectabilité. C’est pourquoi chaque jeune, que tout artiste se sentant cubain, responsable, ou ayant quelque chose à montrer au monde, sera reconnaissant toute sa vie. Dire Cuba dans n’importe quel pays et quand on te demande comment est Fidel, si tu l’as vu… ceci faisait partie de croire en un homme, de le respecter. J’ai eu la chance de le rencontrer, de partager avec lui lorsque nous avons fait Memorias de un Abuelo et il m’a toujours appris des choses. Je me souviens que je lui ai dit que j’avais les pieds plats et que j’aurais été un mauvais guérillero, que ma montagne était la colline de la rue L, celle de l’Université, et il m’a répondu : « tu dis ceci parce que tu n’es pas poursuivi et moi aussi j’ai les pieds plats ». Et là il m’a donné une classe de comment on marchait dans la Sierra. Il prennait toujours le temps de t’apprendre quelque chose et je pense que c’est quelque chose qu’il a en lui. C’est la chance de cette époque, d’avoir rencontré Fidel, d’avoir eu un Fidel ». Manuel Pérez Paredes, cinéaste : « Nous devons être cohérents avec son legs » « Nous sommes en phase de métaboliser que Fidel n’est plus, physiquement. Maintenant, l’empreinte qu’il laisse, son legs, est inestimable. Dans le domaine du cinéma, Fidel a stimulé la réalisation latino-américaine, il a découvert son importance. Et il a recruté Garcia Marquez, un intellectuel prestigieux, pour réaliser cette idée, il a au le génie d’en faire son complice. Maintenant Nous devons être cohérents avec son legs, et le conserver ». Orlando Vistel, président de l’Institut Cubain de la Musique : « Une personne essentielle et inoubliable » « Je suis ce que je suis aujourd'hui grâce au Commandant. Il faudrait d’abord dire que je suis un petit noir de Santiago. Je ne suis pas un fils à papa, mais celui d’une institutrice rurale et d’un musicien de Santiago, né durant la pseudo république. Grâce à la Révolution et à Fidel, j’ai étudié la musique et j’occupe ce poste pour cette vocation de la Révolution et pour cette volonté que Fidel nous a inculqué. « De ma fenêtre de dirigeant, je peux dire que tous les processus de la musique sont marqués de son empreinte. Nous parlons avec beaucoup de fierté que nous avons 123 fanfares dans tout le pays, et tout le monde ne sait pas qu’il y a 123 parce que Fidel nous a donné l’idée d’avoir une fanfare dans chaque municipalité et qu’il nous a appuyé avec les moyens de le faire ; nous disons que nous avons sept orchestres symphoniques, mais Fidel nous a donné l’idée d’aspirer d’en avoir un dans chaque province ; Nous parlons de 26 chœurs dans le pays, et Fidel a été le premier promoteur du mouvement choral. C’est une personnalité essentielle pour le pays, mais depuis la fenêtre de la culture, il est essentiel et inoubliable ». Rubiel García González, président de l’Association Hermanos Saíz (AHS): « L’inspirateur de nos causes les plus nobles » « Fidel doit continuer à être au côté des jeunes, c’est le principal défi que nous avons maintenant, continuer son œuvre et l’enrichir ; car nous sommes tous Fidel, c’est le seul moyen de le maintenir vivant. Il s’agit, plus que de s’en souvenir, de ne pas l’oublier. Ces temps doivent être de l’optimisme, c’est ce qu’il nous demanderait, et il l’a fait. Nous devons être plus créatifs et plus conséquents avec notre histoire. Fidel sera toujours l’inspirateur de nos causes les plus nobles, non seulement dans la culture, mais du processus révolutionnaire ». Lesbia Vent Dumois, présidente de l’Association des Arts Plastiques de l’UNEAC (Union des Écrivains et des Artistes de Cuba) : « Fidel est nôtre » « Fidel est nôtre car c’est un homme de la culture, ne pas penser ainsi est comme de ne pas l’avoir connu. Il a laissé une empreinte dans tous ses secteurs ; il a eu une relation très étroite avec l’artistique littéraire, depuis les « Paroles aux intellectuels » qui a donné naissance à l’Union des Écrivains et des Artistes de Cuba, une organisation avec laquelle il a toujours été lié, participant à ses débats, à ses conseils. Et je pense qu’il nous a donné un legs à suivre : celui de son humanisme, de son lien avec tous les créateurs, le respect des arts… une leçon à retenir ». Irene Rodríguez, danseuse : « Notre culture sera la débitrice éternelle de l’œuvre de Fidel » « Son œuvre et l’œuvre de la Révolution ont été un point clé dans le développement de la culture cubaine. Dans n’importe quel endroit où se présente un artiste cubain, il est toujours synonyme de qualité, car nous avons créé de grands artistes dans toutes les spécialités. C’est pour cette raison que toute notre culture sera la débitrice éternelle de l’œuvre de Fidel ». Nisia Agüero, membre de l’UNEAC : « Fidel était, pour moi et pour tout le peuple de Cuba et du monde, un homme inoubliable, un paradigme de la Révolution ». Omar González, coordonnateur du Réseau des Réseaux en Défense de l’Humanité à Cuba : « Fidel est la vie, Fidel ne peut pas être associé à la mort » « La vie de Fidel, sa pensée et son exemple, sont essentiellement culturelles. Avant le triomphe de la Révolution, il se préoccupait pour la culture ; et durant tout son trajet il a mis l’accent sur les lois et les programmes culturels, la première grande épopée culturelle de la Révolution a été la Campagne d’Alphabétisation. La Révolution possède une œuvre extraordinaire que l’on ne peut pas nier ou ignorer, et derrière elle, coordonnant, prévoyant tout, se trouve la main sage et solidaire de Fidel. Je pense que Fidel a atteint le don de l’éternité, c’est un homme d’un autre temps qui est dans le nôtre. Comme disait Garcia Marquez, il peut visiter le futur et revenir pour le raconter. Je ne pense pas à lui comme quelqu'un qui n’est plus, mais comme quelqu'un qui nous accompagne et nous accompagnera toujours ». Enrique Molina, acteur : « Dans toutes les actions, Fidel » « Je pense que le meilleur hommage sera l’attitude de tous les Cubains à partir de maintenant, tous ceux ayant de la dignité savent ce que Fidel a représenté pour Cuba, pour l’Amérique Latine et pour le monde. Et, comme cubain et dès ce moment, dans chaque chose que je vais faire ou penser, je vais me questionner comment l’aurait fait Fidel ». Elier Ramírez Cañedo, historien, membre de la direction nationale de l’AHS : « Fidel est invaincu » Nous sommes tous émus car même si nous savions que sa mort se produirait à un certain moment, nous n’étions pas préparés pour la nouvelle. C’est difficile à assimiler, mais, en même temps, il nous reste la consolation et nous avons la satisfaction qu’il est parti victorieux, qu’il va continuer à mener des batailles et obtenir des victoires. Fidel se multiple en nous, dans les révolutionnaires cubains et du monde ; dans ce sens le Commandant sera toujours invaincu car il a profondément marqué l’histoire de Cuba et dire cubain maintenant acquiert une autre dimension, de plus de fierté, de plus de dignité, c’est pour cette raison que les Cubains sont un exemple de Fidel, de cette dimension internationale que possède Cuba grâce à son exemple. Son empreinte est profonde et, spécialement dans la culture, il est le plus grand architecte de la politique culturelle cubaine et les réalisations obtenues ont été faites grâce à son empreinte. Le meilleur hommage que nous puissions lui rendre est de convertir la douleur en davantage de volonté pour lutter ». Ismael González (Manelo), assesseur du MINCULT : « Fidel est la vie, il est le futur » Nous partageons un grand moment de douleur. Que Fidel parte vers une dimension éternelle et glorieuse fait partie de la loi de la vie. Fidel est la vie, il est le futur, c’est ce qu’il nous a inculqué, regarder vers l’avant, et aujourd'hui nous ne devons pas perdre de vue cette direction qu’il nous a montré. Il y a beaucoup à faire et, heureusement, il nous laisse un legs à partir duquel nous pouvons apprendre tous les jours, réfléchir avec lui, le lire, le repenser et le redécouvrir comme le compañero qu’il a toujours été, et qu’il est. Il est important que notre peuple sache la valeur que nous pouvons compter sur lui pour le futur complexe, pour les défis que nous avons soulevé. Fidel est et sera toujours essentiel ». Mayco Marrero Arencibia, musicien (Mayco D´Alma) : « Fidel, le père de tous » « C’est un jour triste, mais nous sommes orgueilleux de rendre hommage à ce grand leader, à ce grand père de tous, qui a inculqué beaucoup de valeurs d’une génération à l’autre. Le moins que nous pouvons faire, nous les artistes du peuple de Cuba, est de venir sur la Plaza de la Revolución pour lui offrir le dernier adieu ». Mario Enrique Rivera (Mayito), musicien : « Les siècles passeront sans trouver un autre homme comme Fidel » « Nous sentons actuellement une très grande douleur car la disparition physique de Fidel, bien que nous sachions qu’il allait mourir un jour, nous laisse une énorme tristesse parce que comme tous les Cubains nous le voulions vivant, mais bon, c’est le destin qui l’a voulu et non pas quand d’autres le voulaient. C’est une journée douloureuse, mais nous avons la satisfaction d’avoir eu cet homme parmi les Cubains, celui qui nous a emmené sur le chemin de la victoire dans tous les sens, non seulement les Cubains de Cuba, mais, également, les Cubains du monde. Nous devons être fiers d’avoir Fidel pour toujours et il passera certainement des siècles avant de rencontrer un autre homme comme Fidel ». Ever Fonseca, plasticien et compositeur : « Fidel, une âme qui rayonne d’énergie » « Je ne suis toujours pas convaincu de la mort de Fidel. Je le vois et le sens, il semble qu’il n’était pas un être humain, mais une âme puissante qui vit au-delà de la mort qui rayonne d’énergie. Sa vie intense nous a légué des formes des solutions pour comprendre le monde avec logique, avec une capacité de compréhension, avec respect et avec une dignité extrême. Aujourd'hui, Fidel continue à le faire beaucoup plus que le jour où il est mort ». Eduardo Roca (Choco), plasticien : « Fidel est la vie » « Je me somme à la douleur du peuple parce que Fidel est la vie, il est et sera le grand ami de ce monde car quand un homme a tant d’intelligence et de possibilités, aussi bien intellectuelles que politiques, tout le monde tombe amoureux de lui parce qu’il a de nombreuses facultés, de nombreux dons, parce qu’un homme avec ces capacités restera ce qu’il a toujours été pour nous : le grand guide, le grand père, le grand ami de ce monde ». www.lettresdecuba.cult.cu [email protected] Facebook : Lettres de Cuba Twitter : @rlettresdecuba (53) 7838 2437