les espaces verts urbains de Poitou
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les espaces verts urbains de Poitou
ÉTAT Les espaces verts urbains de Poitou-Charentes1 ÉTAT Chapitre 2 : LES MILIEUX RÉGIONAUX une friche, un bord de route sont autant de zones d’accueil pour la biodiversité. La ville peut même parfois constituer, pour certaines espèces, un refuge au vu de la réduction de leurs habitats originels. Différents espaces urbains peuvent être cités : - Les espaces verts publics : squares, parcs, forêts domaniales. - Les espaces verts intérieurs privés : arbres, vergers, jardins. - Les espaces construits et minéralisés : murs d’enceinte, toits, terrasses, pavés de cour d’immeuble, ouvrages d’art. - Les espaces interstitiels : terrains vagues, friches, jachères, berges de cours d’eau. La plupart des espèces présentes en ville sont dites généralistes mais d’autres se sont spécialisées pour ce type de milieu. La simplification et le morcellement des habitats naturels urbains imposent aux espèces des stratégies adaptatives. Elles doivent changer de préférence écologique, étendre leur champ d’action, ou au contraire le réduire. Les espèces spécialistes ne sont que faiblement représentées car une faune riche et diversifiée ne peut survivre dans des milieux extrêmes qui ne répondent plus à leurs besoins vitaux (manque de buissons, morcellement des espaces verts, dérangement...). Les villes et la biodiversité Pour accueillir une biodiversité riche, quelques éléments sont essentiels : * u n maillage d’espaces verts dense assurant la reproduction, l’alimentation et la survie des espèces, * un réseau fonctionnel de plans d’eau pour maintenir une population viable d’amphibiens, * des zones de bois, plus ou moins grandes irriguant la ville pour les petits mammifères. 3. La nature en ville 3.1 Généralités L’ évolution des villes, et particulièrement des zones périurbaines, entraîne l’apparition de nouveaux milieux. La nature en ville ne se résume pas aux espaces verts, ni aux coulées vertes et aux alignements d’arbres. En ville, les conditions sont différentes de celles des zones rurales : la température, la luminosité y sont plus élevées, l’humidité plus faible... Alors qu’elle présente pourtant une diversité de milieux intéressants, la ville est insuffisamment reconnue comme un lieu d’accueil de la biodiversité. La nature « sauvage » est bien présente dans les villes car elles offrent de nombreuses niches écologiques créant des possibilités d’accueil pour de nombreuses espèces. Les berges d’un cours d’eau, un vieux mur, un bâtiment présentant des infractuosités, un jardin, un terrain vague, 1 - Atlas cartographique : http://atlas.observatoire-environnement.org (Rubrique : Patrimoine naturel) 50 50 haies horticoles, ces derniers diminuant leurs ressources alimentaires. D’autres espèces, quant à elles, se sont adaptées en colonisant ce nouvel habitat. Quelles espèces sont présentes en ville ? Les oiseaux des villes sont nombreux. Citons, le moineau domestique, la mésange charbonnière, le merle noir, le pinson des arbres, le chardonneret, les pigeons, l’étourneau... Des oiseaux comme le martinet noir et les hirondelles nichent dans les structures dont l’architecture est traditionnelle. Les oiseaux sont de bons bio indicateurs de l’état sanitaire des habitats naturels car ils réagissent rapidement à toute réduction de la surface végétale et à toute modification de la stratification de la couverture végétale. Les chauves-souris1 (23 espèces présentes en région sur les 33 espèces recensées au niveau national) sont pour la plupart menacées. Les constructions bâties par l’Homme offrent aux chauves souris de nombreux gîtes (ponts, caves, greniers...). Le nombre d’accès aux caves qui leur servent de gîte d’hibernation est de plus en plus faible. Les traitements chimiques du bois et des matériaux les empoisonnent. Enfin, la diminution des insectes volants réduit considérablement leurs ressources alimentaires. Les hérissons, lézards, crapauds communs, insectes et papillons pollinisateurs, sont présents dans les jardins ou les parcs. Les invertébrés comme les insectes, les araignées, les milles pattes sont nombreux dans les bâtiments, sous les ponts, dans les massifs de fleurs... Les jardins, les talus, les bords de routes, les parcs urbains, les friches hébergent de nombreuses espèces végétales. Les plantes de rochers colonisent les vieux murs et les toits. La fonctionnalité des milieux est assurée par la présence de corridors de verdure, l’aménagement de zones tampons entre la ville et la campagne et l’interconnexion des liaisons vertes entre les parcs et les jardins. De nombreuses espèces et milieux naturels ont disparu suite à l’artificialisation, l’industrialisation et la fragmentation des habitats... Par exemple, les populations du moineau domestique ont diminué de plus de 60 % pendant les 20 dernières années essentiellement à cause du remplacement des prairies et des haies bocagères par des gazons et des Argiope fasciée Photo : Sylvain Olivier (Studio Créatis - 2010) Chapitre 2 : LES MILIEUX RÉGIONAUX 1 - Deux-Sèvres Nature Environnement - Plaquette chauve-souris : www.dsne.org (Rubrique : Nature > Faune Flore > Mammifères > Chauve-Souris). l’ENVIRONNEMENT en Poitou-Charentes :: Thème, Thème,le le Patrimoine Patrimoine Naturel Naturel 51 51