Le GUIDO

Transcription

Le GUIDO
Le GUIDO
numéro 34 - printemps
2012
le magazine d’Essaouira
éditions média business - Essaouira
Photo : Zaïna Belem
edito
sommaire
histoire : la synagogue Lkahal
focus : l’atelier Empreinte
focus : Magic Youssef art : y a-t-il une école à essaouira
tourisme : l’âne
tourisme : zapping en ville
nature : mimosa et fraises
D
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Directeur de publication : André EUGENE.
Imprimerie : Somadi / Pipo - Casablanca
Rédaction : Sylvie BRIGNON
Traduction : Danièle LEGALL
Photos : S. BRIGNON, A. EUGENE
Réalisation : André EUGENE
Assistante : Maryam ELKOURCHI
Dépôt légal / ISSN : 2008PE0021 / En cours
Contacts : Tél: +212 (0)661 138 324 - Fax: +212 (0)524 474 685
email:[email protected] - Web: www.leguido.com
Tous droits réservés. Toute forme de reproduction, des textes et
photos, intégrale ou partielle, est interdite sans autorisation de l’éditeur.
es arts plastiques à l’art de la magie en passant par l’art
d’encadrer ou l’art de dévoiler et relater l’histoire, celle des
monuments et celle des hommes, voici un numéro consacré à
l’art de et dans la ville.
L’âne et son rôle social important, élément indispensable dans les
campagnes, compagnon et ouvrier de tous les jours, promène ses
oreilles au travers des pages. Ce trimestre le Guido vous conduit
dans la ville, découvrir lieux d’exposition et lieux de mémoire à
pied non à dos d’âne ! Aller également à la rencontre des artistes
si singuliers souiris, les soutenir et appréhender leur démarche
artistique étonnante !
Un numéro donc, consacré aux artistes et aux artisans, à la société
et à ses modes de vie, vrai capital de la ville. Peut être l’occasion
de se poser la question du devenir de l’art, de son suivi, de la
création en regard des habitants mais également des institutions.
L’art réunit les hommes, l’art, pont érigé entre les cultures pour une
meilleure compréhension de l’autre. L’art dans la ville, une ville qui
change avec les grands travaux, qui bouge et des évolutions en
lesquelles nous croyons.
le guido [3]
agenda
ALLIANCE FRANCO-MAROCAINE D’ESSAOUIRA
Derb Lâalouj, 9, rue Mohamed Diouri - 44000 Essaouira
Tél: 024 47 62 14/61 97 - Fax: 024 47 25 93
mail: [email protected]
FESTIVAL DE L’ETRANGE V
JURY : M. Alain Billy, Mme Zhor Amhaouch, Mme
Patricia Finel-Pantigny, Mme Sylvie Brignon, M. Kamal
Ottmani, M. Azzeddine Boxaoui, M. Mohammed
Mountassir, M. Jérôme Bloch, Mickael Faure.
ARTISTES PRIMES
« Prix 2 dimensions »
1er prix : Abderrahim TRIFIS, L’arbre de vie
2e prix : Abdalilah DMAI, sans titre
3e prix : EX AEQUO : Errasmi Mohammed BOUQSIM,
L’éclosion, et Mohammed JRAIDI, Une lettre sous l’eau
« Prix 3 dimensions »
1er prix : Mohamed TABAL, Festival Gnoua d’Essaouira
2e prix : Abderrahim HARABIDA, Hommage à l’arbre à
palabres
3e prix : Mustafa El HADAR, sans titre
« Prix de la 4e dimension »
Redouane JABAL, sans titre
« Prix spécial du jury »
Dominic ALABERT, Poubelle
Girl, SimoAAGADI, Un instant,
Jean-Michel
CROPSAL,
Galets d’Essaouira
le guido [4]
Printemps Musical des Alizés Samedi 28 Avril (Dar Souiri) :
Jeudi 26 Avril (Dar Souiri) :
21h00 - Concert d’ouverture
David Grimal (violon) Georges Pludermacher
(piano). Franck : Sonate pour violon et piano
en la majeur : Beethoven.
Vendredi 27 Avril (Dar Souiri) :
11h00 - Essaouira au rendez-vous des Jeunes Talents
Ensemble Crescendo : Omar Echorfi (violon),
Abdessamad Lazrak (flûte), Gibril Bennani
(violon), Khadija Berrada (piano), Lina Tarrati
( piano), John Blanch (piano) : Mendelsohn,
Bach, A.Dvorak, Albeniz, Chopin, Schubert.
15h00 - Quintette avec piano
Stéphanie Elbaz (piano), Eliad Floréa (violon),
Justine Zieziulewicz (violon), Caroline Berry
(Alto), Bohdana Horecka (violoncelle) :
Brahms, Schumann.
17h00 - Quatuor Girard
Hugues Girard (violon), Agathe Girard
(violon), Mayeul Girard (alto), Lucie Girard
(violoncelle)
21h00 - Pascal Amoyel (piano)
Récital autour de Liszt et Chopin
SOUFFLE MAGIQUE A ESSAOUIRA
2ème festival international
Samedi 31/03/2012 à 14h
sur la Place Moulay Hassan : ANIMATION
MAGIQUE DE RUE
Samedi 31/03/2012 à 20h
à Dar Chebab : GALA INTERNATIONAL
« Souffle Magique »
Dimanche 1/04/2012 à 10h
à Dar Chebab : ANNE LA MAGICIENNE
(spectacle enfants)
Dimanche 1/04/2012 à 12h30
au Petit théâtre magique (près du parking
11h00 - Essaouira au rendez-vous des Jeunes Talents
Nour Ayadi (piano), Kenza Zerhouni (piano),
Ensemble Crescendo, Gauthier Broutin : Chopin,
Liszt, Schumann, Martinu, Vivaldi, Grieg, Bach.
15h00 - Piano en folies
Rita Saher (piano) et Dina Bensaid (piano),
Albeniz , Granado : Moussgorsky, Saint-Saens.
17h00 - Trio Métaboles
Besa Cane (violon), Julien Lazignac
(violoncelle), Matthieu Stefanelli (piano) :
Haydn, Mélanie Bonis, Mozart, Brahms.
21h00 - Sextuor Les Alizés
Thibaut Maudry (violon), Simon Milone
(violon), Hélène Barre (alto), Marine Gandon
(alto), Elisa Huteau (violoncelle), Amandine
Robillard (violoncelle) : Dvorak, Tchaikovsky.
Dimanche 29 Avril (Dar Souiri) :
11h00 - Concert de clôture
Carte blanche à Yovan Markovitch
Pascale Feuvrier (flûte), Véronique Fèvre
(clarinette), Ghislaine Petit-Volta (harpe),
Yovan Markovitch (violoncelle) : Haydn, Bruch,
Ravel, Debussy et Duparc, Mendelssohn.
Renseignement : Association Essaouira-Mogador
0524 475 268 - [email protected].
Aswak Assalam) : DEJEUNER-SPECTACLE
(familial)
Dimanche 1/04/2012 à 20h
à Dar Chebab : CHAMPIONNAT DE MAGIE
DU MAROC (demi finale sur scène)
Lundi 2 04 2012 à 11h
à l’Alliance Franco-Marocaine : EXPOSITION
AFFICHES « magie d’hier et d’aujourd’hui »
- Vernissage
du samedi 31 mars au mercredi 3 avril :
les magiciens du Festival animent les tables
du café-restaurant Le Taros (partenaire officiel
du Festival)
histoire
La synagogue
SLAT LKAHAL
Le
patrimoine bâti d’Essaouira par ses consulats
et ses lieux de culte témoigne d’une époque
de cohabitation et de dialogue des cultures.
l’arche qui est au bout du terrain dégagé, en
venant de Bab Doukkala et en rentrant à droite, au
Mellah.
Mosquées, synagogues et églises rappellent ces
époques d’échanges, attestant de la qualité de
terre de rencontres, de mélanges, regroupant des
populations arabes, juives, berbères, africaines
ou européenne dans la ville. Néanmoins il est
à déplorer que ce patrimoine tombe en ruine et
que de nombreux bâtiments chargés d’histoire
disparaitront tôt ou tard.
Souiri d’origine, Haïm Bitton vit en Californie. Il
lance ce projet de réhabilitation et de sauvegarde
de la seule synagogue communautaire de la ville
d’Essaouira sur plus d’une quarantaine inventoriée
dans la ville, de taille plus ou moins importante.
Ces synagogues appartenaient à des familles, telle
la synagogue Simon Attia, non loin du début de la
rue Lallouj un des vestiges les plus représentatifs
du culte juif à Essaouira et faisant également office
de tribunal rabbinique. Probablement l’une des plus
belles de la ville, néanmoins de moindre taille que
la synagogue Slat Lkahal et construite à la fin du
XIXème siècle par Simon Attia, marchand juif souri,
elle se trouve aujourd’hui dans un état alarmant où
pratiquement seul l’oratoire à échappé à la ruine,
préservant un pan de la mémoire de la ville.
Dans un esprit
de
sauvegarde
du patrimoine juif
de la ville Haïm
Bitton entreprend
une opération de
renaissance de la
synagogue
Slat
Lkahal.
Celle ci se situe
à l’extrémité Nord
du Mellah, après
Les travaux de la synagogue Slat Lkahal ont commencé
sur les fonds propres de Haïm Bitton animé par une
grande détermination. Une association a été créée
dans le but de trouver les financements pour œuvrer
le guido [5]
à sa préservation ; des juifs mogadoriens
du monde y participent déjà, la solidarité
est puissante et les liens très forts. Plus de
30 tonnes de gravats évacués des lieux, le
plafond s’écroulait, infiltré et détruit par le
temps et la pluie. La synagogue est dans un
état de délabrement avancé et la première
chose à faire est de palier aux risques
d’écroulement. Restaurer la dalle de l’étage
en particulier pour lutter contre les infiltrations
et refaire le plafond s’imposait.
Ce lieu de culte possède un retable ou
arche (heikhal en hébreu) en bois travaillé,
de facture italienne et non locale,
baroque, en provenance de Livourne, en
relativement bon état mais nécessitant
restauration et peinture. Le heikhal
Attia, de style victorien provenait lui de
Manchester du fait des échanges intenses
entre Essaouira et l’Angleterre.
Sauvegarder ce qui existe encore est le
premier mot d’ordre. Cette synagogue
fut construite pour l’arrière grand-père
d’Asher Knafo, rabbin érudit, enterré dans
le vieux cimetière juif de la ville et membre
de la confrérie du « dernier devoir » (laver,
préparer, enterrer les morts).
Les juifs de la ville, par tradition de charité,
car c’était bien la raison de ces dons,
charité envers les décédés par l’obole
le guido [6]
remise aux gens de la « Hevra »,
cette « amicale » assemblée de
volontaires qui rendaient les
services funéraires, donnaient
l’obole lors des enterrements
que le bedeau se chargeait
de collecter. Seule cette
synagogue fut construite avec
des fonds publics. C’est à cette
époque que la confrérie aurait
acheté avec cet argent le terrain
puis fait construire le bâtiment,
lieu d’accueil communautaire,
un des seuls à se trouver dans
ce quartier Nord de la ville (avec
la synagogue Haïm Pinto toute proche), les
juifs riches étant établis au Sud de la
ville. Siège d’une organisation sociale, en
particulier pour les enfants nécessiteux
de la communauté à qui l’on apprenait,
entre autre, à parler et écrire l’hébreu.
Haïm Bitton l’a lui aussi appris ici et de ce
fait reste très attaché à ce lieu de culte et
motivé par sa restauration.
Comme de nombreux juifs du Maroc,
il quitte la ville en 1964 avec sa famille,
dernière grosse vague d’immigration
vers Israël après un relâchement des
autorités suite au naufrage à Tanger
d’une quarantaine de personnes juives et
sous la pression des juifs marocains. Les
premiers immigrants quittent le Maroc
histoire
entre 1948 et 1958. Quelques familles
demeurent à Mogador jusqu’en 1972,
date de la dernière minyen ou quorum, qui
accueillit 10 personnes (minimum imposé de
participants) dans la Slat Lkahal. La porte
se ferma derrière eux définitivement.
Il se libère de l’endroit un infini charme,
une atmosphère de recueillement
paisible. Il est intéressant d’observer la
salle de prières de la synagogue, vaste
et quasi carrée de 8 m de côté. Au
fond le heikhal de bois, dans lequel du
papier journal peint en bleu a mis à jour
des quotidiens de 1956, deux colonnes
centrales au milieu desquelles se trouvait
la teba et sur lesquelles s’appuie la toiture,
légèrement décalée afin d’être visible de
tous. La salle disposait d’un éclairage
he buildings erected by the various
Consulates which constitute Essaouira
heritage and its places of worship are all
witness to an era of cohabitation and to a
dialogue of cultures.
Mosks, synagogues and churches are a
reminder of these times of exchanges: they
bear witness to the town essence of being
a meeting ground where Arabic, Jewish,
Berber, African or European populations
happily mixed. Nevertheless, it is very sad
that this heritage is left in ruins and that
numerous historical buildings are bound to
disappear sooner or later.
With the protection of the town Jewish
heritage in mind, Haïm Bitton has undertaken
to revive the Slat Laklhal synagogue. This
building is situated at the extreme north end
of the Mellah, beyond the arch at the end of
the open ground when you come from Bab
Doukkala and enter the Mellah from the right.
A native Souiri, Haïm Bitton is living in California
and he has started this project of rehabilitation
and saving the only communal synagogue
of the town of Essaouira out of forty or so
synagogues of various sizes listed in the town.
These synagogues used to belong to families
such as the Simon Attia synagogue which is
situated at the start of the Lallouj Street; it is
one of the most representative remains of the
Jewish cult in Essaouira which was also used
as a Rabbinical Court. It is probably one of the
most beautiful in the town even though it is
smaller than the Slat Lkalhal; it was built at the
end of the 19th century by Simon Attia, a Souiri
Jewish merchant and it is now in an alarming
state as only the oratory remains which
preserves thus a piece of the town memory.
Haïm Bitton started the work on the Slat
Lkalhal synagogue with his own funds and
with a great determination. An association
was created in order to find the necessary
financing for the preservation work. Jewish
people from Mogador all over the world
have joined in showing a strong solidarity
and very strong links. More than 30 tons of
rubble have been removed from the site as
the ceiling was falling down, deteriorated by
infiltration and ruined by time and rain. The
synagogue is in an advanced dilapidated
state and the first thing to do is to prevent
more crumbling down by, in particular,
restoring the slab on the first floor to stop
infiltrations and by redoing the ceiling.
This place of worship owns an altar-screen
or arch (heikhal in Hebrew) made of sculpted
wood not of local origin but of baroque
Italian composition from Livorno; it is in still
a relative good state but needs restoration
and paint work. The Attia Heikhal of a
Victorian style came from Manchester due
to numerous exchanges between England
and Essaouira at the time.
Saving what still remains is the command:
this synagogue was built by Asher Knafo’s
great grand father who was a learned
Rabbi and who was buried in the old Jewish
cemetery in the town; he was a member of
the “last rites” brotherhood (washing, preparing
and burying the dead).
The people gathered in a voluntary group
called “Hevra” in charge of funeral services
received a financial contribution from the
Jewish people in the town that was given
out of a long tradition of charity towards the
deceased and the beadle used to collect
it at funerals. Only this synagogue was
built with public funds; it is then that the
brotherhood used this money to buy the site
and then build this place which became the
only welcoming communal place (with the
Haïm Pinto synagogue nearby) situated in this
northern area of the town, rich Jewish people
being established in the southern part.
It used to be the headquarters of a social
organisation set to help children in need
in particular where they used to learn how
to speak and read Hebrew among other
le guido [7]
histoire
The SLAT LAKLHAL synagogue
T
central accroché aux poutres fait de grands verres fabriqués
en Bohème (le royaume tchèque d’autrefois, connu pour le travail
du cristal) : les gens payaient pour les remplir d’eau, d’huile
et de mèches, sortes de « mariposa », cela avant l’arrivée de
l’électricité dans la ville. Tout autour de la salle des bancs de
bois. D’autres bancs étaient disposés dos à dos au centre de
la pièce autour de la teba, plus de 100 hommes pouvaient s’y
tenir et une trentaine de femmes sur le balcon supérieur, ainsi
que dans une chambre attenante.
Aujourd’hui on peut voir sur les murs de la salle des fenêtres
occultes : elles donnaient auparavant dans les maisons et les
voisins pouvaient voir ou entendre les prières sans se déplacer.
Dans la mesure où il n’existait aucun lieu assez spacieux pour
construire cette synagogue communautaire, elle fut édifiée sur
un terrain entre deux maisons, d’où les deux seules colonnes
centrales de soutènement. Des poèmes liturgiques écrits en
hébreu par des mogadoriens étaient lus et chantés chaque
vendredi jour de shabbat, sur des airs arabo andalou et sans
accompagnement musical.
Le jeune Haïm Bitton s’y rendait avec son père et en garde
un
souvenir
ému. Dans les
tumultueuses
années 50, ce lieu
de culte servait
également de lieu
de réunion. La
création de l’état
d’Israël y généra
discussions, cours
gratuits de talmud
le guido [8]
histoire
things. Haïm Bitton himself was one of these pupils there and he is
therefore very attached to this place of worship and very motivated
by its restoration.
Like many Moroccan Jewish people he left the town in 1964 with
his family, a time which saw the last big wave of emigration towards
Israel as the authorities then facilitated their departure, being under
pressure from Moroccan Jewish people following the shipwreck
in Tangier where about forty Jewish people perished. The first
emigrants had left Morocco between 1948 and 1958. A few families
remained until 1972, the year when the last “minyen” or “quorum”
took place in the Slat Lkalhal; it comprised 10 people (the minimum
required number of participants) and the door of the synagogue closed
down definitely after that.
Within these walls one can feel an infinite sweetness and a peaceful
meditative atmosphere. The vast prayer room in the synagogue of a
nearly perfect square shape with sides of 8m is very interesting to
observe. At the end of it is the wooden heikhal covered with painted
blue newspapers (which turned up to be daily papers from 1956) and in
the centre, two columns, that used to shelter the “teba,” support the
roof that is slightly off centre in order to be visible to all. The room
used to have central lighting hanging from the beams and made of
big pieces of glass from Bohemia (the old kingdom of Tchecoslovaquia
renowned for its crystal work) : the congregation used to pay to fill in
the glasses with water, oil and wicks, a kind of “mariposa” before the
arrival of electricity in the town. All around the room were wooden
benches; other benches were placed back to back in the centre of
the room around the “teba” where more than a hundred men could
sit; about thirty women could fit in the balcony above and in an
adjoining room.
One can see today sealed windows on the walls that used to give unto
neighbouring houses and people could thus see and hear prayers
without having to move. Taking into account the fact that no site of a
good size existed in the town to build this communal synagogue, it was
erected on a small site between two houses which is the reason for
the only two supporting columns. Liturgical poems written in Hebrew
by people from Mogador were read and chanted every Friday on the
Shabbat on Andalusian Arabic airs without any music.
The young Haïm Bitton used to frequent the place with his father
and he keeps fond and moving memories of this time. In the chaotic
fifties, this place of worship was used as a meeting place as well:
the creation of the state of Israel generated lots of discussions,
free Talmud or Modern Hebrew classes and in all memories this
synagogue remains a lively place with lots of fruitful exchanges.
Beyond its function of a cultual and cultural place, the rehabilitation
of this historical building will no doubt contribute to restore the multi
confessional character of Essaouira and reassert the town as a place
of tolerance and peace in Morocco. It is a building one must save in
Essaouira just like the Mellah area where the houses crumble down
one after the other.
A “synagogue” does not describe a specific architectural type
defined by a tradition but a function; this explains why these places
look very simple in appearance. One can rarely spot a synagogue in
the countryside like a church or a mosk. Assembly meeting points,
Israeli temples, synagogues took on different aspects depending on
the various cultures where they were implanted.
Last minute news: the association is very happy to announce that it has
just received an oral agreement from the Moroccan Enesco for their
project of rehabilitating the Slat Lkalhal synagogue in Mogador!
It will be able soon to put on the home page of the website www.aslmogador.net the official logo of Morocco Enesco which will testify to the
seriousness of the work already started in everybody’s eyes!
If you are interested in visiting the place or contributing to its restoration,
please contact Haïm Bitton at : + 212(0)6 53 16 45 68
le guido [10]
histoire
ou d’hébreu moderne. Dans les mémoires le lieu était toujours
animé, vivant et nourrissant les échanges.
Au-delà de ses activités cultuelles et culturelles, la restauration
de ce lieu de mémoire historique contribuera sans conteste
à restituer le caractère multiconfessionnel d’Essaouira en
réaffirmant le statut de terre de tolérance et de paix au Maroc.
Un lieu à sauver à Essaouira tout comme le quartier du mellah
où les maisons s’effondrent les unes après les autres.
La synagogue est une fonction et non un type architectural défini
par une tradition et sont, de ce fait, des lieux d’apparence très
simple. Rarement les synagogues sont repérables dans l’espace
comme les mosquées ou les églises. Lieu d’assemblée, « temple
israélite », la synagogue a emprunté les formes les plus variées
aux cultures au sein desquelles elle s’est implantée.
Communiqué de dernière minute : l’association a l’énorme plaisir de
vous annoncer qu’elle vient de recevoir un accord oral pour le soutien
de l’UNESCO MAROC pour leur projet de réhabilitation de la synagogue
SLAT LKAHAL de Mogador !
Dans peu de temps, elle pourra mettre sur la Home Page du site www.aslmogador.net le logo officiel de l’UNESCO MAROC, ce qui consolidera le
sérieux du travail déjà
entrepris aux yeux de
tous!
Si cela vous intéresse de
la visiter ou de contribuer
à sa remise en état :
Haïm Bitton ,
+212(0)6 53 16 45 68
focus
L’atelier Empreinte
les cadres de Carole Adallouch
C
arole est installée dans une petite galerie depuis 2007, dans une
ruelle, la rue Abou, en haut sur la gauche de la rue commerçante sidi
Mohamed Ben Abdallah en direction de la place Taraa qui ouvre sur le Mellah
Carole dispose d’une pièce dans laquelle elle travaille
à ses cadres, jouxtant la galerie de son mari Ahmed.
Un espace restreint pour un artisanat unique et personnalisé.
Quelques exemples de baguettes accrochés aux murs
ici, quelques encadrements de peintures ou dessins, une
table dans le fond de la pièce pour œuvrer, une étagère
comportant livres et papiers, des échantillons de baguettes
naturelles, droites ou en doucine, fabriqués à Essaouira.
C’est Carole qui les coupe à façon, les ajuste méticuleusement,
cadres simples ou encore caisses américaines, biseaux
français et autres ; elle a le soin du travail bien fait, propre.
Elle présente différents modèles, adapte les couleurs, les motifs de
ses cadres aux envies des clients ou leur propose ses propres choix en
fonction du sujet à encadrer, aquarelles, peintures, photos, dessins etc.
Des motifs de lignes sur les bois, d’autres géométries
le guido [12]
focus
encore, motifs soigneusement dessinés à la main.
Puis les cadres sont patinés, dorés, simplement peints.
Notre encadreuse offre différents types de papiers, de
cartons pour les passes et les maries-louises, doubles
ou triples, en biseau ou non. Son stock offre de très
beaux papiers d’encadrement (papier fibres naturelles d’inde,
papier soyeux, papier industriel fantaisie....) à tous les prix.
Elle s’adapte aux demandes et aux goûts de chacun, effectue ses
encadrements en collaboration étroite avec le client qui apporte ses
idées et à qui elle propose ses conseils artistiques ou techniques.
Dans la partie galerie quelques artistes permanents puis des
exposants temporaires : Ahmed Adallouch, peintre sur toile ou
sur bois ainsi que d’autres permanents tels que Christine Jurick
et ses aquarelles, Marine Faure, Moulid Nidouissadan qui
œuvre en calligraphie berbère, Anne Taro encore côté sculpture.
Carole et Ahmed travaillent en collaboration, parallèlement
aux activités d’encadrement sur des meubles de
récupération : ils les relookent ou patinent portes,
armoires, tables parfois pour des commandes d’hôtels.
Carole fait un peu de publicité, le bouche à oreille fonctionne
et les vernissages de la galerie lui ramènent chaque fois un
peu plus de monde. Ses clients sont des particuliers, des
maisons d’hôtes, des petits hôtels d’Essaouira et de ses
environs, mais également un peu de Marrakech et de France
car ici, l’encadrement coûte bien moins cher qu’en Europe!
Son atelier de la médina vous attend, et dans le courant
de l’année 2012, elle recevra également ses clients à
son domicile dans la campagne d’Ida Ougourd sur RDV.
Tél : 06 78 56 90 97 / 06 70 23 09 89
le guido [13]
Magic Youssef
focus
ou « un petit truc tout simple » !
L
es tables volent, les cartes vivent leur
vie, les balles disparaissent ou se
transforment en citron, les billets changent
de monnaie, les liens se font et se défont,
les montres changent de poignet … et les
yeux brillent devant tant de dextérité et de
cette incroyable magie !
L’art de la magie est sa raison de vivre
depuis ses 10 ans. Il l’approche avec ses
yeux d’enfant quand un cousin lui montre
« quelques trucs ». Le samedi il va sur la
place, dans sa campagne où se tiennent
les conteurs, les magiciens, les musiciens,
les charmeurs etc. Il fréquente l’école mais
c’est la magie qu’il aime et qui occupe
ses pensées. Il travaille les vacances et
investit tous ses sous dans des livres, des
objets, du matériel pour exercer au grand
dam de ses parents, que lui ramènent
des amis français. En 2003 il rencontre
Gérard Majax qui le prend sous son aile,
lui apprend comment travailler, quoi faire
ou ce qui fonctionne avec le public.
le guido [14]
Jeune enfant il travaille
comme coiffeur avec son
père, plus grand il est
serveur dans les cafés, en compagnie de Bernard BILIS
puis menuisier et grilleur
perfectionner toujours plus, collectionne
de poisson pendant 8 ans.
Il l’est encore quand Annie, restaurant le livres et Dvd sur la magie.
Sirocco, le découvre en 2006 qui anime
un anniversaire et le lance sur la scène Il croise au festival de magie de Marrakech
de son restaurant. Une semaine plus tard le directeur de publication d’une revue de
magie, directeur artistique et fondateur du
il débute aussi au restaurant Taros.
festival « Souffle Magique ». Ensemble
ils
montent le premier festival de magie
De travailler dans ces restaurants lui
permet de croiser un autre public, d’Essaouira en 2010. En 2011 il sera
d’avancer, d’améliorer ses compétences. annulé mais aura lieu cette année 2012
Il participe avec succès au 1er festival de dès la fin du mois de mars.
l’Etrange avec l’Alliance franco-marocaine
d’Essaouira puis aux autres les années
suivantes. Quatre mois durant il continue
ses grillades la journée et fait de la magie
le soir. Puis ne se consacre plus qu’à
sa passion qu’il partage avec bonheur.
Youssef ne s’arrête jamais, fait des
recherches, travaille sans relâche pour se
Parallèlement à ces différentes activités
Youssef anime des cours de magie trois
fois par semaine pour les enfants au Sofitel,
enfants de passage ou résidents. Chaque soir
on le retrouve au Taros ou au Sirocco. Youssef
est partout et enchante tout le monde, petits
et grands par ses tours époustouflants.
focus
Au Maroc tout ce qui relève de l’art a eu la vie dure. Les choses
et les idées évoluent, beaucoup avec les médias, dans tous les
domaines mais l’art magique demeure encore pour certains un
domaine « interdit ». Ses parents sont maintenant si fiers de lui
qui fait vivre toute la famille et vit intégralement de son art.
Magic Youssef, un magicien à découvrir et des tours à
consommer sans modération !!! « Un petit truc tout simple »,
mystérieux et fantastique mais si simple ! Pour lui.
Souffle Magique à Essaouira
Retenez votre souffle !
Du 31 mars au 4 avril 2012, Essaouira vivra au rythme des
tours de passe-passe d’une pléiade d’illusionistes venus du
monde entier (Chine, Hollande, Espagne, France, Italie, Maroc...)
En
collaboration
avec
l’association de Youssef,
Mr. El Mostafa Bounar
(organisateur),
Mr. Didier
Puech (directeur artistique)
et le scénographe et
magicien, Mr. Noureddine
Bellaoui, feront concourir
ces magiciens à la fois
mystérieux et comiques, sur
la scène de Dar Chebab et
la Place Moulay Hassan.
De quoi faire renaître nos
rêves d’enfance!
Infos et réservations:
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Programme en page 4
le guido [15]
A propos d’art,
arts
Y a-t-il une Ecole d’Essaouira ?
Entretien entre Mickaël Faure, directeur de l’Alliance Franco-Marocaine d’Essaouira, et
Jérôme Bloch, directeur de l’Institut français de Marrakech. Propos recueillis par Syham
Weigant, collaboratrice à la revue Diptyk.
Syham Weigant : Mickaël Faure, vous êtes
à la tête de l’Alliance Franco-Marocaine
d’Essaouira depuis maintenant plus
d’un an. Venant de Berlin et du Bureau
des Arts Plastiques, que vous dirigiez,
quel est votre regard sur les artistes
d’Essaouira ?
le guido [16]
Essaouira, ville marocaine de bord
de mer, de pêche, d’artisanat, de
campagne, offre un cadre spécifique
et, quoique splendide, “offshore” –
excentré. Or, il est bien évident que
le contexte détermine essentiellement
toute démarche et toute
production
artistiques.
Lorsqu’on arrive ICI – à la
joutiya, par exemple, où
opèrent certains artistes
de la ville : marché aux
puces et ruche artistique,
entre zone industrielle et
grève balayée par le vent –
on se dit que les créateurs
souiris ne sont pas
forcément
privilégiés…
Pour autant, je vois
dans leur engagement,
fondé
d’abord
sur
l’approfondissement
d’une singularité, une
forme aboutie de la position artistique.
Indépendamment des œuvres qu’ils
conçoivent, si spécifiques – nous y
reviendrons – leur travail ne répond à
aucune demande préalable du public
(rare, a fortiori dans une petite ville), ni à
aucun marché structuré, en dehors
d’une production touristique bas de
gamme,
abusivement
présentée
comme artistique. Dans ces conditions,
on pourrait dire, paradoxalement, que la
communauté des artistes d’Essaouira
– qui pratique une “politique de l’offre”
radicale ! – est bien aux avant-postes.
Considérons, par exemple, l’ancien
agriculteur devenu peintre, travaillant
près du dromadaire qui active la roue
du pressoir à olives (Babahoum, si subtil
et inventif, par-delà l’apparente naïveté de
ses compositions), le menuisier passé
du côté de l’art et de la “non fonction”
de ses pièces de bois (Moumen
arts
Regragui), le pêcheur et peintre (Azzenine Sanana), l’ancien
cordonnier ou le fils de musicien gnawa, peintres eux aussi
(Taloufate, Mohamed Tabal) : les créateurs d’Essaouira, taiseux
parfois, voire marginaux, sont des êtres habités et discrets.
Leur position se fonde sur une nécessité intérieure et ils la
tiennent, littéralement, contre vents et marées. Bien sûr, il s’agit
là d’une décision de vie difficile : comme une version maritime
de “la bohème”, rude et moderne, s’il en est : “l’art pour l’art” en
mode souiri.
Pour autant, ou même a contrario, l’artiste d’Essaouira, comme
son confrère d’Europe, d’Amérique ou d’Asie, ne peut faire
l’économie de la question financière. Il doit vendre, quitte à
pratiquer des prix qui déconcertent l’amateur occidental, tant
la modestie de ceux-ci frappe, ou révolte. On entend dire des
artistes d’Essaouira qu’ils auraient opté pour leur activité après
avoir réalisé, dans le sillage du désormais célèbre galeriste
danois Frédéric Damgaard, l’un des premiers découvreurs
et “diffuseurs” de l’art d’Essaouira au Maroc et à l’étranger,
le moyen de subsistance qu’ils pouvaient en tirer. Que l’art
pouvait constituer une source de revenu, même minime, et
que les Souiris produisent préférentiellement à la commande,
comme les meilleurs artisans. Je ne sais pas si cette vision
tient : quand je rencontre ces peintres ou sculpteurs, quand
nous échangeons ensemble – même par gestes, poignées de
main ou silences, du fait des langues – nous savons bien que
nous sommes réunis, assis sur des tabourets bas, autour d’un
thé, au nom de leur art et non du commerce.
D’ailleurs, une autre chose me frappe ici, où l’on entend souvent
aussi (que de choses se disent en médina, “dans le vent”), que l’art
et l’artisanat se confondent. Si certaines formes artisanales
nourrissent ou se croisent en effet avec celles des œuvres
le guido [17]
arts
d’art, et si les formes de celles-ci, historiquement, ont bien une
origine et des savoir-faire communs avec celles-là : les artistes
d’Essaouira, dans leur démarche, leur conviction si résolue,
défendent une position qui, en soi, ne relève que de l’acte et de
l’aventure artistiques.
(…)Le terme “d’artiste singulier” fait désormais partie du
patrimoine artistique d’Essaouira ; il est censé qualifier le genre
artistique de cette ville et sa production dominante, que l’on
rapproche parfois de l’art brut ou de l’art populaire. En vérité, c’est
une dénomination curieuse, puisque tous les artistes – dans leur
démarche, dans l’exploration et l’expression de leur intériorité,
dans le développement de leurs formes – sont toujours, sous
toutes les latitudes, des êtres singuliers. Dans ces conditions,
la question se pose de la justesse de cette terminologie. Et
il semble bien qu’une histoire de l’art d’Essaouira soit encore
à écrire, qui, au-delà de cette catégorisation générique, trace
les contours, précise les critères d’appréhension, d’évaluation
esthétique et de transmission de la production de la ville.
Aux lecteurs qui souhaiteraient lire cet article en totalité,
il sera en ligne sur le site du Guido.
le guido [18]
littérature
Y a-t-il une Ecole d’Essaouira ?
o
u la découverte de trois artistes majeurs d’Essaouira :
Abdelatif Baki, Mohamed Tabal, Ali Maimoun. Près de
soixante œuvres présentées, issues des collections de Daniel
Gastaud (Paris/Essaouira).
Deux expositions à Paris :
- du 24 mai au 2 juin 2012 : Espace Le 24B - 24 bis, rue St Roch – 75001 PARIS
- juin 2012 : Galerie LINZ - 40, rue Quincampoix – 75004 PARIS
A cette occasion, un ouvrage sera édité :
Y a-t-il une Ecole d’Essaouira ?, ouvrage collectif, préface de
Monsieur André AZOULAY, Conseiller de Sa Majesté le Roi
Mohammed VI ; entretien de Mickaël FAURE, directeur de l’Alliance
Franco-Marocaine d’Essaouira, avec Jérôme BLOCH, directeur de
L’Institut français de Marrakech ; textes de Catherine Conil, Sylvie
Brignon et Abdelkader Mana ; 88 pages, cinquante reproductions
couleurs, 30 x 24 cm.
Volum éditions - France Diffusion / Distribution VOLUMEN
Un écrivain voyageur au Sofitel Mogador
Claude SERILLON
Le
Sofitel Essaouira Mogador Golf & Spa a acceuilli le 21 janvier
dernier dans le cadre de sa première escale littéraire, Monsieur
Claude Sérillon, journaliste et écrivain français qui a présenté sa nouvelle
«ON» inspirée par la magie de la ville d’Essaouira.
Catherine Enjolet, écrivain, lauréate de l’académie française et coconceptrice du projet était présente tout comme Monsieur André Azoulay,
conseiller de sa majesté le Roi Mohamed VI, qui a interviewé
Monsieur Sérillon.
Claude Sérillon signe une nouvelle, au titre impersonnel,
intitulée «ON». Dans la peau d’une femme, l’écrivain met en
scène l’envie de partir, la quête d’une rencontre fortuite, d’une
ouverture vers la mer, d’un horizon indéfini, soulignant que le
voyage est synonyme de rencontres.
le guido [19]
tourisme
L’Ane,
pas si tête de mule !!
Q
ui
n’a
pas
entendu
parler
du « bonnet d’âne »,
bonnet
classique
auquel on adjoint deux
appendices
dressés
censés représenter les
oreilles d’un âne ?
Il ne servait que dans
le contexte scolaire,
où son port pouvait
être imposé par un
instituteur à un élève
turbulent ou qui présentait de mauvais résultats. Cette
pratique a disparue mais à l’origine, ce traitement
n’avait pas pour but d’humilier l’élève aux yeux de ses
camarades. Au contraire, l’âne a toujours été considéré
comme un animal intelligent, et c’est en mettant le
bonnet d’âne que l’on espérait transmettre cette
intelligence à l’élève.
le guido [20]
Pourquoi au Maroc lHmar (âne) est injustement traité
par les hommes ? On parle avec mépris de l’âne,
« bête comme un âne », « ignorant comme un âne »,
et « têtu comme un âne ». Et, au lieu de lui reconnaitre
sa qualité de travailleur infatigable et volontaire on le
maltraite.
Les Marocains adorent les ânes et s’en servent
beaucoup ! Un hommage leur est rendu près de
Meknès, depuis 9 ans chaque année dans la ville, les
habitants témoignent leur extrême gratitude à l’animal
dévoué sous la forme d’un festival avec de multiples
manifestations. Une tradition étrange mais légitime,
quand on sait que les ânes sont indispensables aux
hommes dans ce village comme dans tout le pays pour
se déplacer eux-mêmes ainsi que leurs biens.
Selon les données du ministère de l’Agriculture la
population rurale est estimée à 18 millions de personnes,
ce qui représente 49% de l’ensemble des ménages au
niveau national.
tourisme
The Donkey: not so stubborn!
W
ho hasn’t heard about the “donkey hat”? An ordinary
hat to which were added two erect appendixes meant to
figure a donkey’s ears?
It was only used in schools where a teacher could force a noisy
child or one who did not work well to wear this hat. This custom
has not survived but originally it was not meant to humiliate the
pupil in front of his schoolmates; on the contrary, the donkey
has always been considered as a very intelligent animal and by
putting on the donkey hat, one hoped for the intelligence of the
donkey to pass on to the child.
Why in Morocco the IHmar (donkey) is so unfairly treated by
humans? One speaks with scorn of the donkey like in the
phrases: “stupid as a donkey”, “ignorant like a donkey”, and
“stubborn like a donkey”; instead of acknowledging its qualities
of a determined tireless worker one mistreats it.
Moroccan people love their donkeys and they use them a lot!
Near Meknes, every year for the past nine years the donkey
has been celebrated and honoured in a festival with numerous
manifestations: the inhabitants thus pay tribute to this devoted
animal and express their gratitude to it. A strange but relevant
custom when one knows that donkeys are indispensable in this
village like in the whole country as they allow people to move
from one place to the other and to move their goods as well.
According to the data published by the Ministry for Agriculture,
the rural population has been estimated as 18 million people,
which represents 49% of the national total number of families.
le guido [21]
tourisme
This animal is everywhere in the countryside, dressed with its
multicoloured hemp pack saddle: it is often the only means of
transport to access the most remote villages. On souk days
thousands of donkeys go the market as vehicles and carriers
of goods and in every souk a “car park” is reserved for them. In
2000, Morocco had over one million donkeys i.e. roughly one
donkey per inhabitant.
In the last elections the party of the Moroccan Democratic
Donkey was represented exhibiting its symbol proudly!
The donkey is present in numerous tales and legends, in
particular in the work of Driss Chraïbi, a Moroccan author from
El Jadida. His tales for children present a main character, the
Donkey Khâl with its deeply seated Moroccan traditions who
elaborates on how to use a donkey well. Khâl is similar to one
of his other characters, the Inspector Ali, a ludicrous hero in the
parody thrillers written by Chraïbi, who possesses many traits
of the personality of this learned soliped, the author’s aim being
to rejoice children’s hearts and not to enlighten them.
The donkey deserves to be known and protected as it is an
animal closely linked to Moroccan social life and for its essential
part in the countryside!
le guido [22]
tourisme
Cet animal fourmille dans les campagnes, souvent seul moyen
de locomotion pour accéder aux villages les plus reculés,
habillés de leur bât de fibres et aux couleurs multicolores ! Les
jours de souk des milliers d’ânes se rendent sur le marché,
véhicule et transporteur de marchandises. Dans tous les souks
un « parking » leur est réservé. En 2000 le Maroc compte plus
d’un million d’âne soit environ un âne par habitant.
Aux dernières élections le Parti de l’âne démocratique marocain
se présentait fier de son symbole !
Dans de nombreux contes ou histoires l’âne est présent, en
particulier dans l’œuvre de Driss Chraïbi, auteur marocain
originaire d’El Jadida. Ses contes pour enfants mettent en scène
un personnage principal, l’Âne Khâl, plongé dans les traditions
marocaines, ou du bon usage
d’un âne. Khâl s’apparente
à l’un de ses autres
personnages, l’Inspecteur Ali,
protagoniste burlesque des
romans policiers parodiques
de Chraïbi, qui possède bien
des traits de personnalité
s’apparentant au solipède
cultivé inventé pour le
bonheur et la non-édification
des enfants.
L’âne un animal à protéger et
à découvrir, animal intimement
lié à la vie sociale marocaine
et au rôle indispensable dans
les campagnes !
le guido [23]
tourisme
Zapping en ville
Odin
un bateau étonnant! sur le port, côté droit
dans l’espace réservé aux restaurations, une
apparition singulière et inhabituelle à Essaouira !
Odin retrouve une nouvelle jeunesse, mis à quai à la fin de
l’été dernier après être arrivé par la mer de Monaco après un
mois et demie de navigation.
Fabriqué en Allemagne en 1965, entièrement réalisé en
acajou, teck et iroko par un architecte qui en conçu quatre
semblables dans ce chantier naval.
Ancien restaurant flottant, son propriétaire actuel, Philippe,
décorateur à Essaouira, espère qu’il le deviendra à nouveau.
Le bateau fait 17 mètres de longueur par 5 de large et 1,80
de tirant d’eau. La cabine intérieure sera restaurée dans
cette perspective. Pour l’heure les ouvriers navals du port,
les charpentiers de marine dont il faut saluer la qualité du
travail, œuvrent à remettre Odin en état, refaire des bordées,
changer la quille en chêne et la consolider avec de l’inox,
une restauration dans les règles de l’art avec les matériaux
d’origine.
Ses deux mats, 12 m et 8,80 m seront refaits en lamellé collé
le guido [24]
retrouverez dans l’exposition Etrange V,
à l’Alliance franco-marocaine. Dans l’allée
centrale, une roulotte ne paie pas de mine
extérieurement mais faites les curieux et
visitez l’intérieur ! La roulotte est à vendre.
Un peu plus loin un bout de maison
couverte de mille couleurs de terre, ailleurs
des amoncellements de portes et fenêtres
abritent un peintre, un sculpteur, un tailleur
de pierre, un mini café-crêperie… et mille
choses encore !
N’hésitez pas à aller voir ce dieu de bois sur
la cale et observez la qualité de l’ouvrage des
hommes du port, un savoir faire ancestral et
magnifique ! Le souffle magique de ce dieu
du ciel pousse vers la victoire !
industriel, gigantesque amoncellement de
déchets ménagers, de boiseries et mille autres
es travaux de mise à niveau,
ardinier à vendre ! De l’autre côté du choses : si vous allez tout au fond derrière les
assainissement,
voierie,
aménaport, côté construction sur la gauche, baraquements qui abritent des artistes, des
gements de jardins et places… d’Essaouira
un gros chalutier est terminé mais ne ateliers de bricolage en tout genre, face à la mer,
n’en finissent pas.
trouve plus acquéreur, crise oblige !
dos aux friches industrielles et surplombant des
déchargesabandonnées
à tout vent, deux
panneaux
muraux
recouverts de morceaux
de céramique étonnent !
Morceaux d’art déposés
là, anonymes, quasi
invisibles aux regards.
L
S
Le propriétaire baisse les prix, peut être
sera-t-il vendu aux enchères au plus
offrant.
J
outiya ou l’art pour tous : brocante, ferraille,
vêtements espace caché dans le quartier
Profitez pour faire le
tour des ateliers de
nos artistes, tout aussi
étranges que l’endroit,
artistes
singuliers
qui s’exposent et
s’exportent, créatifs
et inspirés que vous
le guido [25]
tourisme
toujours à l’identique relayés par deux
moteurs Mercédès. La cuisine, toute en
acajou est un véritable bijou, pièce de
musée à sauver. Un seul credo pour Odin :
le refaire comme il est né, avec passion et
amour de la part de son propriétaire !
tourisme
Les quartiers sont faits, défaits, refaits
mais il semblerait d’après les autorités
et les rumeurs publiques que cette fois
sera la bonne. Le grand chantier est
prévu sur trois ans. Déjà des avancées,
des changements notoires ; horloge
(nous espérons toujours qu’ils y remettent
un cadran) et sa porte entièrement
renduites et protégées, on regrette juste
la belle couleur rose d’origine. Marteaux
piqueurs et Cater se relaient dans la
rue commerçante de la médina mettant
en évidence des débordements d’égouts dans les tranchées :
circulation difficile pour les piétons, poussière et gadoue pour
les pieds, manque à gagner pour les boutiques mais ce sera
tellement mieux ! Comme toutes les vieilles villes, les chantiers
en profondeur sont délicats et les sols d’Essaouira faits de sable
et de roche sont difficiles à travailler, les risques d’éboulement
ne sont pas loin. La nouvelle ville et ses quartiers n’est pas
en reste, les routes se bitument, les trottoirs ne sont plus en
terre battue, ruelles pavées, rond points créés, aménagement
d’espaces publics…plus esthétique et plus propre, personne
ne s’en plaint !
Les amis de Thierry, décédé en
janvier dernier, tiennent à lui rendre
hommage. L’atelier de fumaison,
saumon et autres poissons, qu’il
tenait avec sa femme dans le
quartier industriel de la ville juste
après les cimetières fonctionne
toujours grâce au travail et au
courage de Sophie.
le guido [26]
R E P O R T A G E
tourisme
P U B L I
MOGADOR
UN ART DE VIVRE AUTREMENT
Au cœur d’un vaste domaine
protégé, à quelques kilomètres au
sud d’Essaouira, une station de
charme, nouvelle génération, est
née : Mogador vous révèle son art
de vie dans ces lieux où Nature
rime avec Culture…
LE TEMPS D’UN SÉJOUR
Une grande diversité de lieux de résidence de
haut standing pour vivre, le temps d’un séjour,
un moment d’exception... 4 hôtels de grand
luxe*, des boutiques-hôtels et résidences
hôtelières qui bénéficieront tous de vues
panoramiques sur la nature environnante, la
baie d’Essaouira et l’Ile de Mogador.
* Le premier hôtel de la station, le Sofitel Essaouira Mogador
Golf & Spa a ouvert ses portes le 1er mars 2011
UN DOMAINE
NATUREL PRÉSERVÉ
Mogador est implanté au cœur d’un magnifique
domaine dunaire et forestier de 600 hectares
bordée par une dune naturelle spectaculaire
et 4km de plage vierge et sauvage. Dans le
respect d’un développement intégré et durable,
Mogador bénéficie d’un aménagement de très
haute facture, qui épouse les identités du site,
valorise la végétation existante, préserve les
ressources hydriques et protège la dune de
toute construction.
Ainsi, avec une occupation des sols inférieure
à 8%, Mogador s’impose comme un domaine
naturel préservé en bord de mer.
DU CÔTÉ DE CHEZ SOI
Les sept « hameaux » résidentiels de Mogador,
harmonieusement disséminés au cœur du
domaine et des 2 parcours golfiques, offrent
une diversité d’expériences et de vues : forêt,
lac, dune, mer… Chaque quartier dispose de
sa propre identité naturelle et architecturale ;
ils sont conçus dansun style contemporain et
épuré, qui utilise la pierre sèche d’Essaouira,
fil conducteur des aménagements paysagers,
avec un souci permanent des vues et des
perspectives lointaines.
Des espaces de vie ouverts sur l’extérieur avec
des terrasses généreuses et protégées permettent
de vivre dedans/dehors en toute saison.
UN ART DE VIVRE…AUTREMENT
Seul, en couple ou en famille, Mogador vous propose
un large éventail d’activités pour vivre de multiples
expériences ludiques ou sportives, en toute saison...
windsurf, kitesurf, centre équestre, country club*, spa(s),
yoga, pilates… et 13 km de chemins piétons aménagés
pour sillonner le site à pied ou en vélo. Le village de
Mogador deviendra un véritable lieu de vie et de culture
avec ses galeries d’art, son musée, ses cafés littéraires,
sa bibliothèque, ses restaurants et lounge bars. Autant
de plaisirs à vivre au quotidien...
Essaouira, Maroc
Espace Mogador sur site
Tél. : + 212 (0) 524 47 92 40
* Ouverture en 2012
UN GOLF D’EXCEPTION
Avec ses deux parcours de 18 trous* dessinés par
Gary Player, légende vivante de la discipline, le Golf de
Mogador a été conçu avec un réel souci d’intégration à
son environnement naturel ; le parcours serpente entre
les dunes et la végétation et offre des vues magnifiques
sur l’océan Atlantique et l’île de Mogador.
* 27 trous ouverts au jeu fin 2011 et 36 trous en 2012
A Mogador, où l’on vient à la recherche d’authenticité,
chacun pourra choisir la couleur de ses émotions et
vivre un moment d’évasion, hors du temps…
Espace Mogador à Casablanca
97, Avenue Massira Al Khadra
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le guido [27]
nature
MIMOSA ET FRAISES,
l’hiver en couleurs !
P
lantés dans la première moitié du 20e siècle pour aider au
reboisement des dunes autour de la ville, les mimosas sont toujours
fidèles au rendez vous pour une floraison éclatante !
C’est dans le courant du mois de février et pendant près de deux mois
que les mimosas qui enferment la ville d’Essaouira prennent leurs plus
belles couleurs. Lorsque l’on s’éloigne vers le sud, sur les hauteurs
des dunes au niveau de Diabat, la ville apparaît au milieu de milliers
de petits grains de soleil dispersés dans les branches. Quatre bandes
distinctes jaunes soleil, vertes émeraude, bleues azur et blanches
Essaouira. Les feuilles d’eucalyptus s’emmêlent dans les grains d’or…
il n’est pas rare de voir surgir un ou plusieurs marcassins, suivis de
près par la mère. Heureusement, les branches du mimosa sont basses
et permettent d’y grimper aisément, quoique, en cette année un peu
sèche les ovins ont tendance à en manger les branches basses, et se
risquent même à venir brouter les bouquets que vous cueillez!
Les fleurs du mimosa sont des fleurs régulières généralement petites,
groupées en têtes globuleuses ou en épis cylindriques. Selon les
espèces les inflorescences peuvent comporter de quelques fleurs à
plus d’une centaine. En général, ils fleurissent tout au long de l’année
avec une éclosion principale au printemps et une floraison de moindre
importance le reste de l’année. Les fleurs sont en général jaunes, bien
qu’il existe quelques espèces aux fleurs roses. Importé d’Australie par
des botanistes anglais, au début du XIXe siècle
Les aristocrates européens furent les premiers à en orner leurs jardins.
Ne se contentant pas d’être l’arbuste décoratif des mois de janvier
et février, il est également exploité pour ses essences. Il entre ainsi
dans la composition de parfums renommés. Symbole de magnificence,
d’élégance, de simplicité, de tendresse et d’amitié, la fleur de mimosa,
le guido [28]
nature
dans les songes est signe de sécurité. Il représente aussi l’énergie
féminine, cachée sous une apparente fragilité. Pour cette raison, depuis
1946, le mimosa est l’emblème de la journée de la femme.
Pour le plaisir associons un plat de fraises, de celles qui envahissent
les charrettes des marchands, à un superbe bouquet de mimosa ! Alors
la table prend des allures de tableau, composition artistique des plus
gaies ! Les fraises sont cultivées au Maroc, essentiellement dans le
Nord et occupent les tables du début de l’hiver jusqu’au printemps !
Au Maroc, la production globale de fraises à atteint, en 2006, autour
de 100 000 T, avec un coût de production d’un hectare de fraise estimé
à environ 18000 Dh. Ce tonnage est, en grande partie, destiné à la
consommation en frais 12500 à 30000 T à l’export et entre 20000 à
25000 T sur le marché national. Les tonnages destinés à la congélation
ont évolué de 20000 T en 2000 à 57000 T en 2007. Le résultat des
exportations marocaines enregistré au cours des dernières années
est surtout due au fait de l’installation au Maroc de grandes firmes
européennes qui ont investi dans des unités de congélation et mis en
place des structures d’encadrement de groupes de producteurs qui
leurs sont affiliés. Actuellement, les opérateurs originaires de l’U.E
contrôlent 70% de la fraise congelée au Maroc.
le guido [29]
loisirs
GOLD PASS
LE GUIDO ET SES PARTENAIRES :
CENTRE AKI
0661 411 686 - Rue H El Fatouaki
COOPERATIVE TAMOUNTE
0524 785 611 - 6 rue Souss
DAR BAOUSSALA
0524.792.345 - Douar El Ghazoua
DAR KENAVO
0661.207.069 - Rte d’Ounagha-Ghazoua
DAR LAULIVIER
0524.474.119 - Km 16, Rte d’Agadir
DAR LIOUBA
0524.476.297 - 28 imp. Moulay Ismail
DAR LOULEMA
0524.475.346 - 2, rue Souss - Médina
DAR L’OUSSIA
0524.783.756 - 4, Rue M. Ben Messaoud
DAR NAFOURA
0524.472.855 - 30, rue Ibn Khaldoun
DAR NESS
0524.476.804 - 1, rue Khalid ben Walid
GIPSY SURFUR
0524.783. 268 - 14 rue Tetouan
HAMMAM MOUNIA
0526 334 983 - Medina Essaouira
HISTOIRE DE FILLES
0524 785 193 - 28, rue Laâlouj
HOTEL EMERAUDE
0524.473.494 - 228 rue Chbanate
HOTEL JIMI HENDRIX
0540.011.577 - Diabat
HOTEL OCEAN VAGABOND
0524.479.222 - 4 bd Lalla Aïcha
JARDIN DES DOUARS
0524.792.492 - Rte d’Ounagha-Ghazoua
ISFAOUN RENT A CAR
0661.207.156 - 62 Bd Mohamed V
L’ATELIER MADADA
0524 475 512 - 7 bis, rue Y. El Fassi
le guido [30]
LABO PHOTO AMSGUINE
0524.475.324 - 6 Place My Hassan
LA MAISON DU VENT
0524.473.819 - 25, rue Mourabitine
LE BASTION
0524.476.791 - 2, rue du Yamen
LE COIN DES ARTISTES
0524.474.847 - 21,Rue Sidi Abdesmih
LES TERRASSES D’ESSAOUIRA
0524.475.114 - 2, rue Med Diouri
LUXPA
0524 476 044 - 12 rue Draa
MADADA MOGADOR
0524.475.512 - 5, Rue Y. El Fassi
MASSAGES BERBERES
0524 473 130 - 135 avenue M. El Kory
MICHEL ROUSSEAU IMMOBILIER
0524.475.462 - Lotissement Azelf
PALAZZO DESDEMONA
0524.472.227 - 12 & 14, rue Y. El Fassi
POUPALITZA
0524.476.928 - 135 bis rue M. El Kpry
RANCH DE DIABAT
0662 297 203 - Diabat
RESTAURANT 3 PALMIERS
0524 474 240 - Place du 11 Janvier
RESTAURANT AFTER 5
0524.473.349 - 7, Rue Y. El Fassi
RESTAURANT BEACH & FRIENDS
0524.474.558 - Plage d’Essaouira
RESTAURANT CARAVANE CAFE
0524.783.111 - 2 bis, rue Cadi Ayad
RESTAURANT LA DECOUVERTE
0524.473.158 - 8 rue El Fatouaki
RESTAURANT LE MAMOUCHE
0524 784 900 - 6 Av. Moukawama
RESTAURANT LE SIROCCO
0524 472 396 - 15 rue Ibn Rochd
RESTAURANT LE TAROS
0524 476 407 - Place My Hassan
RESTAURANT OCEAN VAGABOND
0666 378 551 - Plage d’Essaouira
RIAD ALKHANSA
0524.476.617 - 60,62 rue Touahen
RIAD AL ZAHIA
0524.473.581 - 4, rue Med Diouri
RIAD ASMITOU
0524.473.726 - 32 rue Bagdad
RIAD LE GRAND LARGE
0524 472 866 - 2 Oum-Rabia
RIAD LYON-MOGADOR
0524 785 109 - 39 rue Ceuta
Riad Sidi Magdoul
0524 474 847 - 21,Rue Sidi Abdesmih
RIAD TAMAYOURT
0619.567.769 - Km 7, route d’Agadir
RIAD WATIER
0524.476.204 - 16 rue Ceuta
RIAD ZAHARA
0524.474.822 - 90, Quartier des Dunes
STYLE VALMER
0524.472.109 - 14, rue Sidi Ben Abdellah
VENT DES DUNES
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VILLA DE L’Ô
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0661 207 156 - 62 Bd Mohamed V
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RANCH DE DIABAT
0662 297 203 - Diabat
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L’ATELIER MADADA
0524 475 512 - 7 bis, rue Y. El Fassi
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BEACH & FRIENDS
0524 474 558 - Plage d’Essaouira
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0524.783.111 - 2 bis, rue Cadi Ayad
LA TABLE DES DOUARS
0524 474 003 - Rte d’Ounagha-Ghazoua
JIMI HENDRIX
0540 011.577 - Diabat
LE TAROS
0524 476 407 - Place My Hassan
Pour être membre GoldPass, téléphonez au 0661 13 83 24
LE SIROCCO
0524 472 396 - 15 rue Ibn Rochd
OCEAN VAGABOND
0666 378 551 - Plage d’Essaouira
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CENTRE AKI
0661 411 686 - rue H. El Fatouaki
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0526 334 983 - -Medina Essaouira
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0524 476 044 - 12 rue Draâ
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0524 473 130 - 135 Av M. El Quorry
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• IMMOBILIER
M. ROUSSEAU IMMOBILIER
0615 563 309 - Lotissement Azelf
Le Médina Essaouira hôtel Thalassa sea & spa
- MGallery Collection (du groupe Accor) - est
situé en bord de mer, proche de la médina et
à deux pas du port, cet hôtel 5 étoiles est idéal
pour explorer à pieds les quartiers typiques et
l’atmosphère apaisante d’Essaouira.
L’hôtel compte 117 chambres dont 15 suites.
Toutes les chambres ainsi que la décoration
de l’établissement sont conçu dans le respect
de la tradition et de l’élégance marocaine. A
titre d’exemple, les meubles sont marquetés
en bois de citronnier, d’ébène et de thuya,
minutieusement travaillé par des artisans
Souiris, ce qui contribue à l’atmosphère unique
de l’hôtel. Toutes les chambres disposent d’un
balcon, avec vue sur la plage privée, la Medina
ou la piscine extérieure. L’hôtel compte 3
restaurants, avec 3 ambiances différentes :
• Situé au bord de la piscine, à l’ombre des
palmiers, le restaurant « Arganier », propose
une cuisine méditerranéenne.
• Le restaurant « Côté Plage » où l’on déguste
une cuisine internationale et de poissons.
• Le « Dar Dada » élabore une carte à base
de mets locaux.
Côté bar, « La Scala » offre la possibilité de
déguster un thé à la menthe avec des pâtisseries
marocaines, alors que le « Mogador’s club »
propose une ambiance lounge avec son salon VIP.
Pour les séjours d’affaires, l’hôtel peut accueillir
jusqu’à 160 personnes dans ses deux salles
de réunion modulables. Toutes les deux sont
équipées du Wi-Fi, de matériel audio-visuel de
pointe et de projecteurs vidéo et diapositive.
Thalassothérapie & Spa
Le « Memorable Moment » : une escale
orientale avec soin du visage, massage du
corps et bain bouillonnant. Il se traduit par
une activité originale et inattendue en lien
avec l’histoire, la culture, l’art de vivre et la
personnalité de l’établissement.
Vous vivrez ce « Memorable Moment » au sein
de la thalasso où sont également proposés :
un hammam, un spa dispensant différents
massages, nos soins d’hydrothérapie, et
une salle de fitness où notre coach vous
accompagne dans vos exercices.
« Un hôtel unique où chaque séjour est
riche en émotions et en découvertes »
Espace fitness
P
lusieurs forfaits sont proposés : à la
journée, au mois, trimestriel semestriel
ou annuel.
Le forfait semestriel vous donne accès à la
salle de fitness, aux vestiaires (avec peignoir
et serviettes), au hammam traditionnel, à un
cours d’aquagym offert par semaine, à un
tarif préférentiel sur la méthode pilate et
15% de réduction sur les soins de l’institut.
En plus, pour le forfait annuel, vous
bénéficiez d’un accès à la piscine chauffée
de l’hôtel et de 10% de réduction sur le bar
et la restauration.
Boulevard Mohamed V - 44000 - Essaouira
+212(0)5 24 47 90 00 - [email protected]
numéros utiles
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Plus de numéros sur www.essaouiratour.com
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Essaouira Mogador
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Tagharte
0.524.473.443 CASA NAIMA
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0.524.475.216 DAR ADUL
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Wafabank
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SUPRATOUR
0.524.475.317 DAR LALLA
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