LÖRRACH – CENTRE INDUSTRIEL

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LÖRRACH – CENTRE INDUSTRIEL
L Ö R R AC H –
C E N T R E I N D U ST R I E L
Jadis le plus grand du sud de Bade
Museum am Burghof
Baslerstraße 143
D · 79540 Lörrach
T: +49 (0)7621-919 37-0
F: +49 (0)7621-919 37-20
Heures d’ouverture:
Me-Sa 14-17h, Di 11-17h
Visites guidées
sur inscription par
teléphone
LA MAQU ETTE
Cette maquette représente la ville de Lörrach vers 1880. Elle est basée
sur un relevé de terrain daté de 1878 et sur le plan dressé par Wilhelm
Höchstetter en 1880 pour la publication de la première monographie
de Lörrach. L’entreprise Kraft Foods a financé cet ouvrage exécuté
par le bureau d’architecture Detlev Würkert et le maquettiste Thomas
Weiss. A la fin du 19ème siècle Lörrach est la plus importante ville industrielle du sud de Bade et poursuit une évolution dynamique. Huit
usines y jouent un rôle dominant, en particulier celle de KBC, la plus
grosse manufacture de Bade à cette époque.
En 1882 Lörrach compte 7791 habitants y compris ceux de la cité
ouvrière de Neustetten qui à cette époque dépend de Stetten.
1399 foyers sont recensés: 388 travaillent dans le secteur agricole et
257 dans le secteur industriel. 46 commerces sont dénombrés.
13
Les bâtiments numérotés sur la maquette sont indiqués ci-dessous.
1
Gare – construction débutée en 1861
2
Hôtel de Ville de la Wallbrunnstraße – aujourd’hui Université populaire
3
Markgräfler Speicherbau (administration locale) – achevé en 1727
4
Villa Favre – Eugen et Paul Favre, patrons de KBC en 1882
5
Villa Favre – aujourd’hui Hôtel de Ville
6
Villa Aichele – Famille Aichele, patron de Tuchfabrik
7
Villa Koechlin – Famille Koechlin, patron de KBC depuis 1819
8
Landgut Rosenfels – Famille Koechlin (1876)
9
Eglise catholique Saint-Boniface – inauguration en 1867
10
Eglise protestante
11
Synagogue – détruite en 1938, aujourd’hui magasin de musique Geisler
12
Ecole publique – aujourd’hui Hebelschule
13
Pädagogium – aujourd’hui Museum am Burghof
14
Hôpital – inauguré en 1878, aujourd’hui Kreiskrankenhaus
15
Imprimerie Gutsch – aujourd’hui magasin H+M
16
Brasserie Lasser – 1850
17
Brasserie Reitter 1864 – aujourd’hui Ganter à Fribourg
18
Restaurant „Wilder Mann“
19
Restaurant Hirschen – aujourd’hui magasin Karstadt
20
Haus Schwanen – aujourd’hui Dresdner Bank
21
Restaurant „Drei Könige“ – aujourd’hui magasin Kilian
PREMIÈRE VU E PANORAMIQU E DE LÖRRACH
Le plus ancien panorama de Lörrach est photographié par Christian
Tschira en 1868. L’encadrement somptueux et la reprise postérieure
des nuages de fumée à l’aquarelle témoignent d’une part de la valeur
accordée à cette œuvre et d’autre part de l’essor industriel de la ville.
On reconnaît à droite la colline du Hünerberg et celle de Tüllingen en
arrière-plan.
1
Cité ouvrière KBC Neustetten
8
Gare
2
KBC
9
Cimetière (aujourd’hui Hebelpark)
3
Vogelbach
10
Palais de justice
4
Sarasin
11
Pädagogium (aujourd’hui musée)
5
Villa Favre (aujourd’hui Hôtel de Ville)
12
Tüllingen
6
Eglise St-Boniface
13
Stetten
7
Eglise protestante
12
7
1
11
4
13
5
9
10
Première vue panoramique de Lörrach photographiée par Christian Tschira en 1868
6
3
2
8
J EU
Presser les boutons pour éclairer les
usines: la couleur indique la nationalité
des patrons industriels.
USI N ES DE LÖRRACH
Imprimerie sur étoffe KBC
Dès 1752 la famille Oberkampf originaire de Suisse fonde une manufacture textile à Lörrach au bord du bief et sur l’actuelle zone industrielle KBC. Il s’agit d’une indiennerie qui produit des étoffes en coton
peintes à la main et imprimées. Un an plus tard l’entreprise est reprise
par Friedrich Küpfer de Berne. Elle emploie près de 400 ouvriers. Au
début du 19ème siècle le blocus maritime de la Grande Bretagne et le
blocus continental sous Napoléon restreignent la livraison de coton.
Par ailleurs les expérimentations techniques auxquelles se livre Nikolaus Jakob Küpfer, un successeur du fondateur qui se voue à l’orpaillage,
entraînent la manufacture dans de graves difficultés économiques.
En 1808 le gouvernement du jeune grand-duché de Bade confie la
gestion de l’entreprise aux frères Merian de Bâle. Ces derniers engagent
Peter et Daniel Koechlin, deux industriels du textile mulhousien, à la
tête de la production. L’expansion entraîne l’ouverture de nouvelles
filatures et de tissages; la vallée de la Wiese devient le secteur le plus
industrialisé du sud de Bade. En 1819 l’entreprise passe aux mains de
la famille industrielle Koechlin de Mulhouse. Avec Léon Baumgartner,
lui aussi originaire de Mulhouse, l’entreprise connaît à partir de 1843
un nouvel essor et prend le nom de Koechlin, Baumgartner & Cie.
Lors de l’exposition universelle de Paris en 1864, KBC décroche la
médaille d’or pour ses produits. En 1882 elle imprime et teint des
étoffes pour les vêtements, l’ameublement et les écharpes. Elle emploie
près de 1600 ouvriers. La force motrice est fournie par trois machines
à vapeur, deux turbines, une roue à eau et à partir de 1865 par une
usine à gaz. Dès 1808 la technique des rouleaux complète celle des
Vue de la salle d’impression au début 20ème siècle
planches à imprimer. KBC est alors la plus grande usine de Bade et la
plus grosse manufacture textile en Europe. Son secteur commercial est
très large. En 1930 elle emploie 5000 personnes.
Dans les années 1990 KBC est touchée par la crise générale de l’industrie textile. Les patrons se succèdent à la tête du comité directeur
de l’entreprise. Aujourd’hui elle emploie environ 500 personnes et excelle dans la création moderne et la technique d’impression numérique.
Tuchfabrik Lörrach
En 1838 le Bâlois Friedrich von Hove, originaire de Rheinpreußen, fonde
la draperie Tuchfabrik. Ses successeurs tels G. Bernoulli-Oswald en
1872 sont eux aussi originaires de Bâle. A cette époque, de nouveaux
bâtiments de production sont construits au bord du bief. Tuchfabrik
est la première société anonyme de la vallée de la Wiese. Elle produit
essentiellement des draps de laine brute, très estimés et connus sous
le nom de «Lörracher Halbleinen». Deux machines à vapeur et une
turbine font tourner les métiers en 1882, 200 ouvriers y travaillent.
Les produits sont vendus en Allemagne du sud, en Suisse et en France.
Dès la fin du 19ème siècle la draperie fabrique des étoffes de feutre
à usage technique qui lui ouvrent les marchés italien, autrichien et
russe. Depuis 1986 l’entreprise porte le nom de Technische Textilien
Lörrach. Elle est spécialisée dans les fibres techniques comme par
exemple les filtres antipollution atmosphérique et les vêtements de
protection.
Julius Kern, fils du fondateur de l’entreprise, joue un rôle important
dans l’histoire de Lörrach. Il siège au conseil municipal au début du
20ème siècle et participe largement au financement du tramway local,
le «Trämli». La ligne 6 relie Bâle et la gare de Lörrach; à partir de 1968
elle s’interrompt à la frontière de Riehen. En 1992 l’entreprise Kern connaît de graves difficultés économiques et les bâtiments sont démolis.
Mais l’activité industrielle de plus de 150 ans se poursuit avec la reprise
par le groupe DMT Drehmaschinen GmbH.
Construction mécanique Kern
Leonhard Kern fonde en 1842 un atelier de construction mécanique
logé dans un premier temps en haut de la Wallbrunnstraße près du
restaurant «Engel». Il déménage en 1861 sur un terrain plus spacieux
situé dans la Baslerstrasse près de l’entreprise KBC. Leonhard Kern
est originaire de Thurgovie en Suisse; suite à l’ouverture de son atelier
de Lörrach, il devient citoyen du grand-duché de Bade. Au bout de
quelques années d’expérience il s’engage dans la construction de la
ligne ferroviaire de Forêt Noire. Sa production de machines à vapeur,
de pompes, de wagons plats, de transmissions, de chaudrons et de
machines pour l’industrie textile s’écoule parfaitement dans les vallées
de la Wiese, de la Wehra et du Rhin, en Alsace jusqu’à Mulhouse et à
Bâle où l’activité chimique de part et d’autre du Rhin est en plein essor.
Les ateliers mécaniques Kern participent à la construction de la première centrale hydroélectrique européenne à Rheinfelden.
Baslerstrasse en direction du nord vers 1910. Au premier plan se trouvent les bâtiments de l’ancien atelier de
construction mécanique Kern.
Filature de coton Vogelbach
Fritz Staub, maître charpentier à Lörrach, fonde en 1847 une filature
de coton. Dès 1850 les industriels suisses Großmann reprennent
l’entreprise et l’agrandissent; ils en possèdent une autre identique
à Brombach. En 1860 5000 fuseaux et 90 métiers mécaniques sont
en activité. En 1869 les industriels Großmann vendent l’affaire à la
famille Heusler de Bâle. En 1874 la filature porte le nom de Friedrich
Vogelbach § Cie et passe aux mains de la famille Vogelbach. A ses
débuts l’entreprise fabrique essentiellement du fil de coton, plus tard
du fil synthétique et en viscose. Elle vend ses produits en Allemagne
et en Alsace. Elle cesse son activité durant la crise du textile en 1983.
Les bâtiments sont réemployés et la centrale hydroélectrique est
encore en activité.
Rubanerie Sarasin
Fondée en 1859 par Rudolf Sarasin l’entreprise est une filiale de la
maison mère bâloise. A partir de 1882 Rudolf Sarasin-Stehlin en
est l’unique propriétaire. A ses côtés le directeur de l’entreprise est
lui aussi originaire de Suisse. Dans les années 1885 la rubanerie
s’étend et se modernise continuellement. Elle emploie au début du
20ème siècle environ 450 ouvriers autour de 230 métiers. Comme
celle de Bâle, l’usine de Lörrach est présente sur le marché international: les matières premières proviennent d’Italie, de Chine et du
Japon et les produits finis sont exportés en Europe et en Amérique.
La rubanerie se maintient jusqu’en 1928. Les bâtiments sont démolis: la poste centrale de Lörrach est située à leur emplacement.
Le chemin Sarasinweg entre la poste et l’Hôtel de Ville en rappelle
le souvenir.
Cheminée de l’usine Sarasin
surmontée d’un nid de cigogne
Bâtiments de l’usine Conrad
Tissage mécanique de coton et de laine Conrad
En 1866 Wilhelm Conrad fonde à Lörrach un atelier de tissage
mécanique, filiale de l’entreprise de Fahrnau im Wiesental. L’usine
reste en activité jusqu’en 1966 sous la direction des successeurs
de Conrad. La tapisserie et le Jacquard sont parmi les plus connus.
L’entreprise emploie environ 120 personnes autour de 200 métiers
mécaniques. Les bâtiments sont démolis en 2005.
Chocolaterie Suchard
En 1880 Philipp Suchard propriétaire d’une chocolaterie à Neuchâtel
en Suisse fonde une filiale à Lörrach au-dessous de l’église de Rötteln.
Elle déménage en 1882 pour s’installer à proximité de la gare de Lörrach.
Elle produit dans un premier temps une boisson chocolatée; la tablette
de chocolat apparaît quelques années plus tard. La marque «Milka»
(Milch-Kakao) enveloppée de papier lilas est déposée en 1901; la vache
lilas est créée en 1973.
L’entreprise produit aujourd’hui plus de 120 000 tonnes de chocolat
par an. Les tablettes de 100 grammes sont fabriquées à Lörrach et
vendues dans le monde entier. Après les fusions entre Jakobs et Suchard/
Tobler en 1982 et celle entre Kraft et Jakobs Suchard en 1993 l’entreprise
prend le nom de Kraft Foods Deutschland à partir de 2000.
De plus amples informations sur la chocolaterie se trouvent à la
console située à droite de la maquette.
Usine à gaz de Lörrach
En 1865 l’éclairage au gaz est installé à Lörrach, distribué depuis l’usine
KBC à 47 lampadaires publics. En 1866 une usine à gaz est construite;
elle est rachetée en 1872 par la société suisse de gaz établie à Schaffhouse. Elle produit pendant plusieurs décennies du gaz et du coke de
charbon qui sont transportés par le chemin de fer. Le gaz naturel est
aujourd’hui amené par gazoduc. La compagnie régionale de gaz badenova a une filiale à Lörrach à l’emplacement de l’ancienne usine à gaz.
Usine à gaz vers 1900
Bâtiments de l’usine Suchard vers 1882
Usine textile de Brombach, impression et apprêt; aujourd’hui Lauffenmühle
Autres usines et brasseries de Lörrach
Bien avant 1880 de nombreuses usines sont créées à Lörrach, en grande
partie par des entrepreneurs suisses. Mises à part les deux brasseries,
elles ne sont pas représentées sur la maquette: la filature Haagen en
1835, la filature Rötteln et sa filiale en 1854, le tissage de coton Großmann
en 1837 à Brombach, la fabrique de fil Engisch à Stetten et le tissage de
soie Maeder à Tumringen. Aujourd’hui Lauffenmühle à Brombach se
trouve à l’emplacement de l’entreprise Appretur und Druckerei Brombach
fondée par le Suisse Fehr. La production de pâte dentaire à Lörrach-Tumringen est elle aussi d’origine suisse. L’entreprise GABA (Goldene Apotheke Basel) installée dans un premier temps à Saint-Louis durant l’an-
nexion de l’Alsace au Reich allemand déménage ses locaux de production à Tumringen en 1918. A partir de 1887 Julius Kaltenbach fabrique
à Haagen des décolleteuses, des fraiseuses pour le métal, des machines
outils pour envelopper et scier et tout un outillage mécanique destiné
à l’industrie. 50% des produits sont écoulés en Suisse. La créativité du
patron de l’entreprise Hans Kaltenbach reste dans la mémoire collective
des habitants de Lörrach: en 1945 durant les dures années d’après-guerre,
il met au point le fameux «Kaltenbach-Rolli» exposé ici dans la section
«Après la guerre». L’entreprise fabrique aujourd’hui divers types de
machines outils pour le travail de l’acier et de l’aluminium et s’est fait
une place sur le marché international pour l’équipement de salles de
machines. Elle est toujours aux mains de la famille fondatrice.
Albert Pierre Raymond fonde à Grenoble en 1865 une fabrique d’éléments de fixation pour chaussures, gants et articles en cuir. En 1886
il invente le premier système mondialement connu du bouton pression
qui lui rapporte une médaille d’or à l’exposition universelle de Paris en
1900. Pour gagner le marché allemand il installe en 1898 une filiale à
Lörrach. Celle-ci fournit aujourd’hui l’industrie automobile. Le groupe
Raymond est présent sur la place internationale et emploie 3200 personnes dans 20 pays dont 1350 à Lörrach et Weil am Rhein. Le portfolio
de l’entreprise comporte une palette de 8500 articles dans le domaine
de la technique de fixation.
La brasserie Lasser démarre en 1850. Friedrich W. Enderlin, originaire
d’Efringen-Kirchen près de Lörrach, fonde l’entreprise au pied de la
colline du Hünerberg. Durant la même année il la vend au maître fondeur de cuivre Joseph Jakob Vortisch. En 1858 la brasserie passe aux
mains de J.J. Grether-Dietsch, brasseur à Bâle chez Cardinal. Il fait venir
Adam Lasser de Bavière qui devient citoyen de Lörrach en 1861 et achète
la brasserie en 1864. Lasser est encore en activité.
La bière Reitter est brassée à partir de 1864 dans la Wallbrunnstrasse;
en 1877 Friedrich Reitter en prend la direction. Il est membre du conseil
municipal et commandant des sapeurs pompiers. A la fin du 19ème siècle
l’entreprise brasse 50 000 hectolitres. La brasserie Reitter-Bier est aujourd’hui rattachée à celle de Ganter à Fribourg.
LÖRRACH DEVI ENT LE PLUS GRAN D CENTRE I N DUSTRI EL
DU SU D DE BADE
Le château de Rötteln, autrefois centre administratif du sud de
Bade, est détruit au cours de la guerre franco-hollandaise en 1678.
En 1682 le margrave Friedrich Magnus accorde les droits de cité
à Lörrach, à l’époque village doté d’une place de marché, pour
y établir le nouveau centre administratif.
L’agriculture y est encore la principale activité économique.
Tous les corps de métiers de la construction y sont représentés
ainsi que tous les artisanats de la vie quotidienne: boulangers,
bouchers, cloutiers, selliers, cordiers, étameurs, fondeurs de cloches,
relieurs, horlogers, fabricants de brosses, de poudre et chapeliers.
Deux moulins sont en activité sur le bief dont un moulin à papier.
En 1752 l’indiennerie qui devient plus tard KBC s’y établit.
En 1756 le margrave Karl Friedrich entreprend la relance de
l’économie de Lörrach affaiblie par les nombreuses guerres. Il renouvèle les droits de cité et publie un décret en français et en
allemand pour stimuler l’établissement de nouvelles entreprises.
Il promet de nombreux avantages aux entrepreneurs qui décident de s’installer à Lörrach. Cette initiative est typique de la conception politique mercantiliste de l’époque qui, suivant le modèle
français, prône le développement de l’économie et l’augmentation
durable des revenus fiscaux en tant que devoir de l’Etat.
La circulation des denrées est encore relativement libre au début du
19ème siècle. Les douanes n’empêchent pas l’exportation au nord
du Rhin des produits manufacturés de Suisse ou celle des produits
agricoles badois en Suisse. Seules les douanes mises en place par
la France napoléonienne bloquent la liberté de circulation. La situation
change avec l’entrée de Bade dans l’union douanière allemande en
1836. Alors que les droits de douane sont supprimés entre tous les
états allemands ils sont introduits entre l’état de Bade et les pays
limitrophes suisse et français.
A l’inverse de la plupart des entrepreneurs suisses, Nikolaus
Koechlin, à l’époque patron de l’indiennerie de Lörrach, se prononce
pour l’entrée de Bade dans l’union douanière qui va dynamiser dans
les années suivantes le développement économique dans la vallée
de la Wiese et celle du Rhin en amont de Bâle. Comme il l’avait prévu,
de nombreuses entreprises suisses et françaises ouvrent des filiales
à Lörrach pour vendre leurs produits sur le marché allemand tout en
évitant les taxes de douane. Lörrach dispose par ailleurs d’une main
d’œuvre bon marché et nombreuse.
SITUATION ÉCONOMIQU E ACTU ELLE DE LÖRRACH
Ville de circonscription, Lörrach est un partenaire actif de l’Eurodistrict
Trinational de Bâle et de la RegioTriRhena. Avec ses communes adjacentes elle compte actuellement une population de 48 000 habitants.
La région s’est libérée de sa situation politique en marge et constitue aujourd’hui un espace économique trinational doté de multiples atouts. Environ 5000 frontaliers se rendent quotidiennement
de Lörrach en Suisse pour y travailler. L’Europe est ici représentée en
«modèle réduit». Lörrach est parfaitement desservi grâce à un réseau
de transports routiers et ferroviaires nord-sud et est-ouest bien développé et bénéficie de la proximité des voies de communication fluviales sur le Rhin et aériennes depuis l’EuroAirport de Bâle-Mulhouse.
Le renversement structurel du 20ème siècle est aussi profondément
sensible à Lörrach. Le nombre d’emplois dans la production industrielle a diminué de 50% au cours des 30 dernières années. 74% des
employés le sont dans le secteur tertiaire comme par exemple
le commerce de détail, la formation, la santé et l’administration ou
encore les branches reliées au secteur tertiaire. Le secteur de la production industrielle occupe largement la classe moyenne. L’industrie
textile et alimentaire, la construction de machines, la chimie et la
pharmacie ainsi que les techniques de mesure et la technologie
écologique n’occupent qu’un personnel réduit et spécialisé mais font
connaître Lörrach sur la place internationale grâce à des marques
comme Milka, elmex et aronal.
Innocel Lörrach, mars 2002
Créé en 2000 Innocel est un centre d’innovations ainsi qu’une plate-forme collective
orientée vers l’avenir qui réunit entrepreneurs novices et confirmés. Les domaines de spécialisation de ces entreprises sont ceux de l’information technologique, de la télécommunication,
des médias et de Life Sciences y compris celui de l’instrumentation médicale.

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